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DE SECONDE G3
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HISTORIQUES, POSTULATS ET CONVENTIONS COMPTABLES
I- HISTORIQUE DE LA COMPTABILITE
La comptabilité est aussi vielle que le monde. Depuis l’antiquité, les grecs
inscrivaient déjà sous forme scribes, toutes les informations ayant un caractère
financier. Les Egyptiens puis les romains ont plus tard essayé de parfaire cette technique
; c’est ainsi que dans la cour des pharaons, il y avait un responsable des comptes et une
équipe chargée du contrô le des comptes de la cour.
Au début du 12ème siècle, fut inventée la pratique de la loi comptable avec les deux
aspects : RECETTES-DEPENSES.
En 1456, fut créé le principe de la partie double : elle permet d’analyser d’une
manière sure les opérations réalisées par l’entreprise.
Plus tard, au début du 19 ème siècle, l’évolution de la comptabilité a amené cette
science à jouer un rô le de mémoire pour l’entreprise parce qu’elle permet d’enregistrer
tous les mouvements de biens et services de cette dernière.
En 1947, la comptabilité a un rô le élargi à une science de prise de décision. En
effet, la comptabilité avec ces nouvelles branches créées permettait aux décideurs de
prendre les positions allant dans le sens de la gestion optimale de l’entreprise.
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Avec l’élargissement de la zone et l’amélioration des pratiques, on a assisté à la
naissance du SYSCOHADA (Système Comptable de l’Organisation pour l’Harmonisation
en Afrique du Droit des Affaires).
Le Conseil des Ministres de l’OHADA tenu le 26 janvier 2017 à Brazzaville
(Congo) a validé la publication du nouveau Acte Uniforme communément appelé Acte
uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) (dont le Plan
Comptable Zone OHADA) ; conformément à la Conférence des Chefs d’Etat et de
Gouvernement, cet outil a été publié au Journal Officiel le 15 février 2017 et servira de
référentiel comptable unique dans tous les Etats membres de l’OHADA.
A- DEFINITION
L’entité est un ensemble organisé d’une ou plusieurs personnes physiques ou
morales et d’éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité
économique qui poursuit un objectif propre.
Par activité économique, il faut entendre toute activité (civile ou commerciale)
produisant des biens ou des services marchands ou non marchands exercée dans un but
lucratif ou non.
En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La
comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et
celui de ses propriétaires. Ce sont les transactions de l'entité et non celles des
propriétaires qui sont prises en compte dans les états financiers de l’entité.
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- Entité intégrée ou dépendante : c’est une entité qui est contrô lé par une autre
entité dominante.
Autres entités à but lucratif : entités consolidantes ou dominantes, entités mises en
équivalence
Conclusion : le SYSCOHADA révisé s’applique à toutes les entités sauf les institutions
financières, les assurances, les organismes de prévoyance sociale et les associations, qui
sont plutô t soumis à un plan comptable spécifique à leur secteur.
C- LES CARACTERISTIQUES D’UNE ENTITE
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Il faut inclure dans ce concept : la conformité aux règles et procédures du
Système comptable OHADA ; la présentation et la communication claire et loyale
de l’information et le respect de la règle de non-compensation.
Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clô ture de
l’exercice précédent
Convention de l’importance significative
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entité ».
I- DEFINITION
Le plan comptable est une liste méthodique des comptes créés par le SYSCOHADA
et mis à la disposition des entités.
II- CADRE COMPTABLE SYSCOHADA
Le cadre comptable SYCOHADA comprend 4 groupes de comptes :
Les comptes de bilan Les comptes de gestion Les comptes des
engagements hors bilan Les comptes de la comptabilité analytique de gestion
Seulement les deux 1ers groupes feront l’objet de l’étude de notre programme. A-
COMPTES DU BILAN
Il s’agit des 5 premières classes du plan.
1. COMPTES DES RESSOURCES DURABLES (classe 1)
Il s’agit des comptes de la classe 1
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Ces comptes sont destinés à l’enregistrement des ressources mises à la disposition
de l’entité pour une durée d’au moins un an. Ce sont :
les capitaux propres et les ressources assimilées (compte 10 à 15)
Les dettes financières et les ressources assimilées (compte 16 à 19)
2. COMPTES D’ACTIF IMMOBILISE (classe 2)
Il s’agit des comptes enregistrant les acquisitions (entrée) et les cessions (sortie)
des valeurs immobilisées à savoir :
les immobilisations incorporelles (compte 21)
les immobilisations corporelles (compte 22 à 24)
Avances et acomptes versés sur immobilisations (25)
les immobilisations financières (compte 26 à 27)
les amortissements (compte 28) et les provisions pour dépréciation (compte 29)
3. COMPTES DES STOCKS (classe 3) Ce sont les comptes 31 à 39.
4. COMPTES DE TIERS (classe 4)
Cette classe enregistre les créances et les dettes nées des transactions effectuées
par l’entité. Il s’agit principalement des comptes fournisseurs et des comptes
rattachés (compte 40) ; des clients et comptes rattachés (41) ; personnel (42) ;
organismes sociaux (43) ; Etat (44) ; créances HAO et autres.
NB : ces créances et dettes sont payables dans moins d’un an.
5. COMPTES DE TRESORERIE (classe 5)
Cette classe regroupe les éléments de la trésorerie ACTIF et PASSIF (compte 50 à
59)
B- COMPTES DE GESTION
Les comptes de gestion décrivent la formation du résultat. Ils regroupent les
comptes de produits et les comptes de charges classés en deux groupes selon qu’ils
concernent l’activité principale de l’entité ou qu’ils concernent l’activité accessoire de
l’entité.
1. COMPTES DE CHARGES a. Charges AO : classe 6
Il s’agit des charges nées des opérations qui concourent à la réalisation de l’objet
principal de l’entité. La classe 6 comprend essentiellement deux types de charges :
Charges d’exploitation (compte 60 à 66, 681 à 691) Charges financière
(compte 67, 687,697) b. Charges HAO : classe 8
Elles concernent les activités accessoires qui n’ont aucun lien avec l’objet de
l’entité. Ces comptes sont ceux de la classe 8 dont le deuxième chiffre est impair
(compte 81 ; 83 ; 85, 87 ; 89).
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2. COMPTES DE PRODUITS
Comme les charges, les produits se répartissent en deux groupent :
Produits AO (classe 7)
Produits HAO (classe 8 dont le deuxième chiffre est pair ((82 ; 84 ; 86 ; 88)
LE BILAN COMPTABLE
I- DEFINITION
Le bilan est un document comptable qui récapitule la situation financière et
patrimoniale de l’entité à une date donnée.
1- ACTIF IMMOBILISE
Masse du bilan regroupant les éléments destinés à servir de façon durable
à l'activité de l'entité et ne se consommant pas par le premier usage. Leur durée
d'utilisation est, a priori, supérieure à un an. Certains biens de faible valeur ou de
consommation très rapide (moins d'un an) ne peuvent pas être classés en actif
immobilisé.
2- ACTIF CIRCULANT
Masse du bilan regroupant des éléments d'actif qui, en raison de leur
destination ou de leur nature, ont vocation à se transformer au cours du cycle
d'exploitation. Il s'agit de stocks et de créances.
3- TRESORERIE-ACTIF
La trésorerie constitue par elle-même une rubrique fonctionnelle, formée des deux
masses : une à l’actif et une au passif.
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Cette rubrique est donc réservée aux sommes détenues par l’entreprise sous forme
de titres de placement, d’avoir en caisse ou en banque …
B- PASSIF
Le passif du bilan décrit les ressources de l'entité. Celles-ci comprennent les capitaux
propres (passif interne), les dettes financières et assimilées, les dettes d'exploitation,
les dettes hors activité ordinaire et la trésorerie passive (passif externe).
1- LES CAPITAUX PROPRES ET LES RESSOURCES ASSIMILEES
Les capitaux propres désignent les ressources mises ou laissées par ses propriétaires
à sa disposition et qu'elle gère comme si elles étaient siennes.
2- LES DETTES FINANCIERES ET LES RESSOURCES ASSIMILEES
Ressources stables provenant d'emprunts ou de dettes contractées pour une
durée supérieure à un an à l'origine.
3- PASSIF CIRCULANT
Il s’agit des fonds ou dettes dont bénéficie l’entité et dont le délai de
remboursement ne dépasse pas l’année.
4- TRESORERIE-PASSIF
Il s’agit des facilités accordées aux entreprises par les banques : on distingue
généralement les découverts, les crédits de trésorerie, les crédits de campagne, les
crédits d’escompte.
NB : cette répartition est complétée de part et d’autre par les écarts de conversion
(ACTIF ou PASSIF).
III- PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES DU BILAN A- PRESENTATION DU
BILAN
Bilan de l’entreprise ………………….. au …………………..
Réf ACTIF MONTANTS Réf PASSIF MONTANTS
ACTIF IMMOBILISE RESSOURCES STABLES
Immobilisations
incorporelles
Total Capitaux Propres et RA
Immobilisation corporelles
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TRESORERIE-ACTIF
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BILAN AU 31 DECEMBRE N BILAN PASSIF
Désignation entité : ……………… Exercice clos le 31-12- …………………
Numéro d’identification : ………… Durée (en mois) ………………………..
BILAN AU 31 DECEMBRE N
REF PASSIF Note EXERCICE EXERCICE
au au
31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecart de réévaluation 3c
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau 14
CI Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d’investissement 15
CM Provisions règlementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET
RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financiers diverses 16
DB Dettes de location acquisitions 16
DC Provisions pour risques et charges 16
DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET
RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d’exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d’escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL
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2- Le bilan doit être équilibré (total Actif = total Passif). Le total du bilan est celui
des biens détenus par l’entreprise (actif).
3- Le résultat de l’exercice se détermine à partir des biens et des dettes y compris le
capital de l’entreprise.
1er cas :
Lorsque les ressources de l’entreprise ont été entièrement utilisées dans
l’acquisition des biens de l’entreprise, on peut établir l’égalité suivante (Total des
ressources = Total des biens. Résultat = 0). C’est le cas généralement du 1 er bilan de
l’entreprise.
2ème cas :
Lorsque la valeur des biens est plus élevée que celle des ressources, la situation
financière dégage un profit d’où l’équilibre : Total des biens = Total des ressources +
résultat. Dans ces conditions résultat > 0.
3ème cas :
Lorsque la valeur des actifs est inférieure à celle des ressources qui les ont
financés, on parle d’une mauvaise gestion ou d’une perte. Dans ce cas, nous avons :
Total des biens = Total des ressources + résultat. Résultat < 0.
Dans tous les cas, le résultat qu’il soit positif ou négatif est placé dans les capitaux
propres et ressources assimilées.
IV- NOTION DE FORTUNE
La fortune encore appelée situation nette ou richesse correspond à la somme
des capitaux propres et des ressources assimilées. On peut aussi la calculer en faisant
la différence entre le total des biens et celui des dettes.
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• le bénéfice ou la perte de l'exercice,
• l'excédent ou l'insuffisance de ressources.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits.
RESULTAT = PRODUITS – CHARGES
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XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)
2- Tableau des flux de trésorerie Etat de synthèse à part entière, dont la finalité
est d'expliquer la variation de la trésorerie de l'entité. II recense donc les
encaissements (sources des flux de trésorerie) et les décaissements (affectations des
flux de trésorerie) qui ont un impact sur la trésorerie au cours de la période
considérée. Par ailleurs, il classe les flux de trésorerie selon leur origine : activités
opérationnelles, activités d'investissement, activités de financement. Il permet de
connaitre la provenance des flux de liquidités et la manière dont ces flux ont été
utilisés au cours de l’exercice.
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le Bilan ; le Compte de résultat ; et les Notes annexes.
TOTAUX
LE COMPTE
I- DEFINITION
Le compte est un tableau à double partie enregistrant les mouvements de
valeur ou flux. Il est par excellence le support de la comptabilité et permet la
traduction des opérations réalisées par l’entité en langage comptable.
La partie gauche appelée DEBIT est réservée aux emplois et la partie droite
appelée CREDIT est réservée aux ressources.
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L’utilisation des comptes fait recours à une terminologie appropriée qualifiée
de langage de compte. On a ainsi :
Imputation : inscription d’une somme dans un compte à son débit ou à son
crédit.
Ouvrir un compte : c’est l’intituler et y inscrire un avoir (solde) initial.
Débiter un compte : c’est porter une somme à son débit
Créditer un compte : c’est porter une somme à son crédit.
Solder un compte : c’est faire une imputation telle que le total débit soit égal au
total crédit.
II- PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT A- PRESENTATION 1- TRACE
SCHEMATIQUE
Il est en forme de T et reprend dans sa partie gauche les débits et dans sa partie
droite les crédits.
DEBIT N° DE COMPTE «INTITULE DE COMPTE » CREDIT
TOTAL TOTAL
DEBIT CREDIT
19
TOTAL DES MOUVEMENTS
TOTAUX
20
économiques) et de sens contraire. Lorsque l’un est débité chez un agent, l’autre est
crédité chez l’autre agent.
B- VIREMENT BANCAIRE OU POSTAL
Lorsque deux agents réciproques ont tous des comptes auprès d’une même
institution financière (banque, CCP), ils peuvent se régler par des virements bancaire
ou postal. Dans ce cas, l’acheteur donne l’ordre à son banquier de diminuer ses avoirs
au profit des avoirs du vendeur. Il s’agit d’un ordre de virement. Lorsque l’ordre est
exécuté, le banquier doit :
Informer le donneur d’ordre (acheteur) qu’il débite son compte au profit de son
vendeur à partir d’un avis de débit.
Informer le bénéficiaire qu’il augmente ses avoirs suite à l’ordre de virement de
son acheteur. Elle doit donc lui adresser un avis de crédit.
C- VIREMENT COMPTABLE
Le virement comptable est le déplacement ou le transfert d’une somme du débit
d’un compte au débit d’un autre compte ou encore du crédit d’un compte au crédit
d’un autre compte.
Virer une somme du débit d’un compte au débit d’un autre compte revient à
créditer le 1er compte et à débiter le second.
Virer une somme du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte revient à
débiter le 1er compte et à créditer le second.
D- UTILITE DE LA NOTION DE VIREMENT COMPTABLE 1- VIREMENT COMPTABLE
COMME MOYEN D’ECLATEMENT
Il consiste à faire éclater certains comptes en sous comptes pour mieux les
appréhender. On l’appelle également ventilation des comptes. Ainsi ventiler un
compte, c’est quitter une situation résumée (collective) à une situation détaillée
(individuelle).
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DU BILAN AUX COMPTES ; DES COMPTES AU BILAN ; NOTION DE
JOURNAL, GRAND LIVRE et BALANCE
TOTAUX
2- Balance à 4 colonnes
N° DES INTITULE SOMMES SOLDES
COMPTES DEBIT CREDIT DEBITEUR CREDITEUR
TOTAUX
3- Balance à 6 colonnes
N° DES INTITULE Soldes d’ouverture Mouvements Soldes de clôture
COMPTES Débiteur Créditeu Débit Crédi Débiteu Créditeur
r t r
TOTAUX O1 O2 M1 M2 C1 C2
A l’équilibre : O1 = O2 ; M1 = M2 ; C1 = C2
Balance à 8 colonnes
N° DES INTITULE Soldes d’ouverture Mouvements Variations Soldes de clôture
COMPTES Débiteu Créditeu Débit Crédit Débit Crédit Débiteur Créditeur
r r
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TOTAUX
TOTAUX
NB : le journal doit être tenu chronologiquement sans blanc, ni rature et paraphé par
un juge du tribunal de commerce ou un juge d’instance. Comme tout document
commercial, il doit être conservé pendant dix ans après la dernière opération
enregistrée.
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LES DOCUMENTS COMMERCIAUX
Introduction
Quel que soit son activité, une entité réalise chaque jour un certain nombre
d’opérations que l’on peut classer en achats, ventes et prestations de services. Il s’agit
bien d’opérations juridiques réalisées avec les partenaires externes à l’entité. Le plus
souvent la réalisation de ces opérations en appelle d’autres de natures différentes, ce
sont par exemple : les opérations relatives aux ports, aux emballages, aux réductions,
aux effets de commerce.
Au cours de ces opérations, plusieurs documents sont établis, envoyés ou reçus par
l’entité. Ces documents constituent à la fois des supports comptables et des preuves
juridiques indispensables qui peuvent être soumises à l’appréciation des tribunaux en
cas de contestation.
I. Appel d’offre
L’appel d’offre est une lettre adressée à un ou plusieurs fournisseurs pour leur
demander des conditions sur : les prix des articles désirés, les réductions, la livraison et
les conditions de paiement. II. Bon de commande
Etabli par le client après étude des réponses données par les fournisseurs
potentiels, suite aux réponses de l’appel d’offre, il mentionne les articles commandés
dans les conditions précises acceptées d’avance.
Il faut noter que le bon de commande est établi par le client alors le bulletin de
commande est établi par le fournisseur. III. Bon de livraison
Le bon de livraison est un document adressé par le fournisseur au client pour
l’avertir de l’envoi des articles commandés. IV. Bon de réception
Le bon de réception est un document établi et adressé par le client au fournisseur
pour l’informer du nombre et de l’état des articles reçus.
V. Factures
La facture est une pièce comptable adressée par le fournisseur au client pour
constater sa créance sur le client ou la créance du client sur lui. Une facture comprend
deux parties : l’en-tête et le corps. L’en-tête comprend :
L’identification du vendeur : nom, adresse, références commerciales
L’identification de l’acheteur : nom et adresse précédés de « DOIT » ou « AVOIR »
L’identification du document : numéro et date de la facture
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Les renseignements sur la commande ayant conduit à la livraison et les
conditions de vente.
Le corps de la facture comprend deux types de valeurs : les valeurs additives et les
valeurs déductives.
A. FACTURE DOIT
La facture « DOIT » est un document établi par le vendeur à l’adresse de son client
pour lui notifier le montant de sa créance. Outre la créance, la facture donne
explicitement le détail des valeurs facturées ainsi que les conditions de payement.
Dans le cas d’une facture « DOIT », les valeurs additives sont représentées par les
sommes dues par le client. Elles constituent généralement les éléments facturés. On peut
citer :
Les bruts des marchandises et des emballages facturés
La TVA relative aux valeurs facturées
Les frais de transport
Les autres valeurs (consignation, location…)
Les valeurs déductives ont tendance à diminuer le montant de la créance. Parmi ces
valeurs on a :
Les réductions commerciales
Les réductions financières Les avances versées antérieurement Le net à
payer.
B. Facture AVOIR
La facture « AVOIR » est un document établi par le vendeur à son client pour lui
notifier la diminution de sa créance suite :
Au retour des marchandises ou des emballages commerciaux facturés
A la restitution des emballages récupérables non identifiables consignés
Aux réductions hors factures
A la prise en charge des frais déboursés par le client pour le compte du
fournisseur.
C. Relevé de factures
C’est un document qui récapitule à une date donnée toutes les factures non encore
réglées par un client. Il comprend des colonnes de dates, de référence et de montants.
Très pratique, il permet avant règlement du client, que ce dernier et son fournisseur se
mettent d’accord sur les montants du règlement à effectuer.
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COMPTABILITE DES ACHATS ET VENTES DE MARCHANDISES
Introduction
Pour enregistrer ces opérations, l’entité a la possibilité d’utiliser deux méthodes : la
méthode d’inventaire permanant et la méthode d’inventaire intermittent.
I. LA TENUE DES COMPTES EN INVENTAIRE PERMANENT A. Mécanisme
d’enregistrement 1. Les achats de marchandises Résumé
4452 TVA
6011 PA HT
4011 NAP
(nom du f/seur), sa facture….
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4011 Montant réglé
521
ou
531
ou (nom du f/seur), mon règlement
311 571 CA HT
CA HT = PA HT
Entrée de stock
6031
4111 NAP
4431 TVA
7011 PVHT
(nom du client), ma facture….
513 ou
521 ou
531 ou Montant réglé
571
4111
(nom du client), son règlement
6031 CA HT
311 CA HT
Sortie de stock
Brut* taux de sortie
Le compte 7011 est completé par le code correspondant à l’activité (voire la
nomenclature)
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LES ELEMENTS SOUSTRACTIFS DE LA FACTURE
I- TRAITEMENT DES AVANCES SUR COMMANDE A- Avance sur Achats
Payement de l’avance
4091
521 ou Montant de l’avance
531 ou
571
Réception de la facture DOIT
4452 TVA
6011 PA HT
4011 NAP
4091 AVANCE
29
Envoie de la facture DOIT
4111 NAP
4191 AVANCE
4431 TVA
7011 PV HT
II- TRAITEMENT DES RETOURS Retours sur achats
4011 NAD
4452 TVA
6011 PA HT
6031 CA HT
311 CA HT
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Il varie selon que la réduction est accordée directement sur la facture DOIT ou en
dehors de celle-ci, c’est-à -dire sur la facture d’AVOIR.
1- Réductions sur facture DOIT Analyse chez le vendeur (Fournisseur)
4111 NAP
673 ESCOMPTE
4191 AVANCE
4431 TVA
7011 Net commercial (NC)
6031 Brut* taux de sortie
311
4452 TVA
6011 Net commercial (NC)
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
311 CA = NC
6031
2- Réductions sur factures d’AVOIR (Réductions hors factures) a-
Analyse chez le vendeur
4431 TVA
673 Escompte HT
7011 Réductions commerciales ventilées HT
7019 Réductions commerciales non ventilées HT
4111 NAD
31
contraire, elles sont comptabilisées dans le compte 7019 « Rabais, Remise et
Ristourne accordées non ventilés ».
L’escompte obtenu hors facture est comptabilisé au crédit du compte 773 «
Escompte obtenu »
La TVA est comptabilisée dans le compte 4452 « Etat TVA récupérable sur l’achat
»
4011 NAD
4452 TVA
6011 Réductions commerciales ventilés HT
6019 Réductions commerciales non ventilées HT
773 Escompte HT
32
LES FRAIS DE TRANSPORT
Introduction
Les frais de transport sont des frais engagés par une entité pour le transport des
marchandises, des matières et des produits ou pour le compte du personnel.
Le transport peut être assuré par l’entreprise elle-même ou confié à une société de
transport. Le traitement des frais de transport dépend de leur affectation. Ainsi nous
avons :
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II- Frais de transport déboursé par le fournisseur et à la charge du
fournisseur
Tout comme précédemment, lors de la facturation ces frais n’apparaissent pas
sur la facture envoyée au client.
4453 TVA
612 PORT TTC
4011 NAP ou PORT TTC
Facture du transporteur
Le client prend en charge ces frais en passant toujours pour la même note de débit :
34
4452 TVA
6011 PORT HT
Ou
6015
4011 PORT TTC
(nom du F/seur), sa note de débit
Au sein d’une facture DOIT, l’enregistrement s’effectue comme suit chez le fournisseur.
4111 NAP
4191 AVANCE
673 ESCOMPTE
4431 TVA sur ventes + TVA sur port
7011 DERNIER NET COMMERCIAL
7071 PORT HT
(nom du client), ma facture...
6031 COUT D’ACHAT
311 Sortie de stock
Brut*taux de sortie
35
Ou
4452 TVA sur achat + TVA sur port
6011 DERNIER NET COMMERCIAL
6015 PORT HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
(nom du F/seur), sa facture...
311 COUT D’ACHAT
6031 COUT D’ACHAT
Entrée de stock
CAHT = Dernier Net comm. + Port HT
36
COUT D’ACHAT
6031 Sortie de stock
311 CA (Avoir) = Brut
𝑪𝑨 (𝑫𝑶𝑰𝑻)
(avoir)*
𝑩𝒓𝒖𝒕 𝑫𝑶𝑰𝑻
Le traitement de la facture d’AVOIR comportant ses frais s’effectue comme suit chez le
fournisseur
4431 TVA sur vente
4453 TVA sur port
612 PORT HT
7011 DERNIER NET COMMERCIAL
4111 NAD
673 ESCOMPTE
(nom du client), ma facture...
311 COUT D’ACHAT
6031 Entrée de stock
Brut (AVOIR) * taux de sortie
NB :
Transport du personnel
Les frais de transport du personnel sont enregistrés en HT au débit du compte
614 »Transports du personnel » ou au débit du compte 618 « Autres frais de
transports). Ces frais sont enregistrés comme suit à la réception de la facture du
transporteur:
4453 TVA
614
ou PORT HT
618
4011 PORT TTC
Facture du transporteur
Port par nos soins
Si le transport est assuré par les véhicules du fournisseur et facturé au client, il
n’y a pas de débours. Le traitement s’effectue comme suit chez le fournisseur :
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4111 PORT TTC
4431 TVA / PORT
7071 PORT HT
(nom du client), ma facture...
Toutefois si le vendeur effectue le transport des biens et services comme
activité principale, l’écriture se résume comme suit :
4111 PORT TTC
4432 TVA / PORT
706 PORT HT
(nom du client), ma facture...
Les frais d’expédition de marchandises ou de colis par la poste sont
enregistrés dans le compte 616 transports de plis.
38
4452 TVA
60. Montant HT 4454 TVA
62/63 Montant HT
4011 Net à payer 4011 Net à payer
Saisie de la facture Saisie de la facture
Si l’élément est stockable, constater l’entrée de Pour les services
33 stock
6033 Cout d’achat
Cout d’achat
Entrée de stock
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LES EMBALLAGES commerciaux
Introduction
Les emballages sont des objets utilisés pour contenir, envelopper, protéger,
conditionner les produits et marchandises livrés à la clientèle en même temps que le
contenu. Il existe plusieurs types d’emballages :
I- LES DIFFERENTS TYPES D’EMBALLAGES A- LE MATERIEL D’EMBALLAGE
Il s’agit des biens corporels mis à la disposition de l’entité pour le stockage et la
distribution des produits ou matières.
Exemple : les citernes d’eau, les conteneurs.
B- LES EMBALLAGES COMMERCIAUX
Ce sont des objets de valeur relativement faible ou d’une durée d’utilisation
généralement inférieure à 1 an.
Il faut noter que cette catégorie d’emballage se distingue sous deux (02) formes :
1- LES EMBALLAGES PERDUS NON IDENTIFIABLES
Ils sont systématiquement livrés avec les produits qu’ils contiennent sans reprise.
Leur valeur est incorporée dans le prix des produits.
Exemple : Sachet de pain, bouteille de parfum, boîte de cigarette.
2- LES EMBALLAGES RECUPERABLES NON IDENTIFIABLES
Ils sont destinés à être prêtés, consignés ou loués aux clients pour une utilisation
temporaire et repris dans des conditions bien définies.
Exemple : bouteille de bière, casier de boissons.
II- LES OPERATIONS SUR LES EMBALLAGES
Les emballages sont des éléments de la classe 3 et comme tels ils sont traités
comme des stocks de marchandises à l’exception du matériel d’emballage qui constitue
une véritable immobilisation.
A- LE MATERIEL D’EMBALLAGE
Son acquisition est enregistrée par l’écriture suivante si la TVA sur immobilisation
est récupérable :
243 NF + frais sur achats
4451 TVA
4812 NAP
40
B- LES EMBALLAGES PERDUS
Dans la mesure où ce sont les éléments de stock, leur acquisition est libellée
comme suit :
4452 TVA
6081 PA HT
4011 NAP
Mais si l’entité utilise le système d’IP, elle doit constater l’entrée de stock des
emballages perdus.
3351 CA HT
6033
Au sein d’une facture DOIT, le traitement se résume comme suit :
4452 TVA sur achat + TVA sur port
6081 DERNIER NET COMMERCIAL
6085 PORT HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
3351 CA HT = dernier Net comm. + Port HT
6033 CA HT = dernier Net comm. + Port HT
Entrée de stock
Ou
4452 TVA sur achat + TVA sur port
6081 DERNIER NET COMMERCIAL + PORT HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
3351 CA HT = dernier Net comm. + Port HT
6033 CA HT = dernier Net comm. + Port HT
Entrée de stock
41
4111 NAP
4191 AVANCE
673 ESCOMPTE
4431 TVA sur vente + TVA sur
7071 port
Dernier Net comm + Port
6033 HT
3351
CA HT = Brut*taux de sortie
Chez le client
4094 Pris de Cons* Qté
4011 Consignée
Chez le fournisseur :
4111 Prix de Cons* Qtite
4194 Consignée
33522 Coût d’achat* Qtite Consignée ou (PC*Qcons)/1,18*taux de sortie
33521 Sortie provisoire
Au sein d’une facture DOIT, les écritures à passer sont les suivantes :
Chez le client
42
4094 Emb. Consignés
4452 TVA sur achat + TVA sur Transport
6011 Dernier Net Commercial
6015 Port HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
311 Dernier Net Commercial + Port HT
6031 Dernier Net Commercial + Port HT
Entrée de stock
Ou
4094 Emb. Consignés
4452 TVA sur achat + TVA sur Transport
6011 Dernier Net Commercial + Port HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
311 Dernier Net Commercial + Port HT
6031 Dernier Net Commercial + Port HT
Entrée de stock
43
Chez le fournisseur : nous aurons :
4111 NAP
4191 AVANCE
673 ESCOMPTE
4194 Emb. Consignés
4431 TVA sur vente + TVA
7011 Transport
7071 Dernier Net Commercial
6031 Port HT sur
311 CA HT=Brut*taux de sortie
NB :
En inventaire intermittent, on passe les mêmes écritures sauf celles d’entrée et de
sortie de stocks. A retenir 33521 « Emballages récupérables non identifiables en
magasin » 33522 « Emballages récupérables non identifiables sortis »
44
2- RESTITUTION DES EMBALLAGES a- Prix de
déconsignation < Prix de consignation :
Dans ce cas, la différence, que l’on peut assimiler à un loyer constitue :
Pour le fournisseur un produit noté au crédit du compte 7074 « Bonis sur
reprises et cessions d’emballages » qui prend le boni HT accompagné de sa TVA
4432 « Etat, TVA facturée sur prestations de services ».
Pour le client une charge comptabilisée au débit du compte 6224 « Malis sur
emballages » qui prend le mali HT accompagné de sa TVA 4454 « Etat, TVA
récupérable sur services extérieurs et autres charges ».
Chez le client :
Chez le fournisseur :
4194 PC*Q retournées
4111 PD*Q retournées
4432 (PC – PD)*Qret*18/118
7074 (PC – PD)*Qret*100/118
33521 Coût d’achat* Qtite retournées Ou
33522 Qret*PC* taux de sortie
1,18
Dans une facture d’avoir complète, la déconsignation entraîne les écritures suivantes en
IP :
Chez le client :
45
4011 NAD
4454 (PC – PD)*Qret*18/118
6224 (PC – PD)*Qret*100/118
773 ESCOMPTE
4094 PC*Q retournées
4452 TVA sur Achat
4453 TVA sur Port
6011 DERNIER NET COMMERCIAL
781 PORT HT
(nom du f/seur), sa facture…
6031 Coût d’achat (AVOIR)
311
Chez le fournisseur :
4194 PC*Q retournées
4431 TVA sur vente
4453 TVA sur Port
612 PORT HT
7011 NET COMMERCIAL
4111 NAD
4432 (PC – PD)*Qret*18/118
673 Escompte
7074 (PC – PD)*Qret*100/118
(nom du client), ma facture…
311 COUT D’ACHAT
6031
Entrée de stock
Brut (AVOIR)*taux de sortie
33521 Coût d’achat* Qtité retournées
33522 Ou Qret*PC*taux de sortie
1,18
46
b- Prix de déconsignation = Prix de consignation :
Les écritures sont identiques au cas précédent (a) à l’exclusion des comptes
suivants : (6224 et 4454) chez le client et (7074 et 4432) chez le fournisseur. Ils
ne sont plus pris en comptes.
Chez le client :
4452 PC*Q conservées*18/118
6082 PC*Q conservées*100/118
4094 PC*Q conservées
33521 CA*Q ou
6033 PC*Q conservées*100/118
Chez le fournisseur :
4194 PC*Q conservées
4431 PC*Q conservées*18/118
7074 PC*Q conservées*100/118
6033 CA*Q ou
33522 PC*Q conservées/1,18* Taux de
sortie
Dans une facture DOIT, les achats-ventes directs des emballages RNI entraînent les
écritures suivantes :
Chez le client :
4094 Emb. Consignés
4452 TVA sur achat + TVA sur Transport
6082 Dernier Net Commercial
6085 Port HT
4011 NAP
4091 AVANCE
773 ESCOMPTE
33521 Net Commercial + Port HT
6033
Ou
4094 Emb. Consignés
4452 TVA sur achat + TVA sur
6082 Transport
4011 Dernier Net Commercial + Port
4091 HT
773 NAP
33521 AVANCE
6033 ESCOMPTE
Net Commercial + Port HT
Chez le fournisseur :
48
4111 NAP
4191 AVANCE
673 ESCOMPTE
4194 Emb. Consignés
4431 TVA sur vente + TVA sur Transport
7071 Port HT
7074 Dernier Net Commercial
6033 CA HT = Brut*taux de sortie
33521
33522 Coût d’achat HT*Qtité Consignée ou
33521 Emb. Consignés*taux de sortie
1,18
5- LA LOCATION D’EMBALLAGES
C’est la mise à la disposition des emballages au client à charge de restitution dont
l’utilisation est payée par ce dernier sous forme de loyer. Les écritures de location
d’emballages sont les suivantes :
Chez le client :
4454 PL HT *Q louée *18%
6225 PL HT *Q louée
4011 NAP
Chez le fournisseur :
4111 NAP
4432 PL HT *Q louée*18%
7073 PL HT * Q louée
33522 CA HT *Q louée
33521
6- LE PRET D’EMBALLAGES
Le prêt est une opération gratuite. Elle n’entraîne pas d’écritures chez le client sauf celle
de sortie provisoire chez le fournisseur.
33522 Q prêtée*CA HT
33521
NB :
Les retours sur prêt et location n’entraînent aucune écriture sauf l’entrée
en magasin chez le fournisseur s’il utilise l’IP.
49
Si les emballages sont détruits au magasin du fournisseur, ce dernier passe
l’écriture suivante :
En HAO En AO
DISPOSITION PRATIQUE
R = report
= augmentation = diminution
50