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Définition :
Le risque de crédit est défini comme étant le risque de perte auquel la banque est
exposée en cas de détérioration ou de défaillance de la contrepartie. Il résulte de la
combinaison de 3 facteurs : le risque de contrepartie, le risque d'exposition et le risque de
récupération (modèle dit CER).
1. Définition :
Le Risque de Crédit comprend non seulement les risques engagés sur des
contreparties mais aussi les risques liés aux pays (leurs économies, leurs politiques
monétaires, leurs systèmes de gouvernance) et aux concentrations diverses du portefeuille
(sectorielles, instruments, actifs).
Dans la pratique, s’il y a une détérioration dans l’évaluation de solvabilité d’un émetteur, le
prix de ses obligations baissera lui aussi. Cela pourra créer des pertes des pertes de capital
significatives pour les porteurs d’obligations qui veulent vendre avant échéance.
La baisse de notation d'une émission obligataire suite à une dégradation de la qualité de crédit
de l'émetteur se traduit par une baisse du prix de l'obligation.
En outre, la dégradation de la qualité de crédit peut être précurseur d'un défaut.
Les approches de mesure de crédit doivent être envisagées en tenant compte d'une dimension
évolutive, en effet le comité de Bâle espère voir de nombreuses banques passer de l'approche
standard à l'approche IRB simplifiée puis avancée.
Le risque opérationnel est tout ce qui ne relève pas des risques financiers (crédits, marchés)
Lié à une défaillance matérielle : Cette défaillance peut être technique ou résultant
d’un acte de malveillance.
La panne peut concerner le réseau externe de télétransmission, un bug de logiciels
(défaut de conception) ou une obsolescence des technologies.
2_b : Le risque lié aux processus :
Absentéisme
Fraude
Malveillance
Incapacité d’assurer la relève sur les postes clés
Incompétences
Grèves
2_d : Le risque lié aux événements extérieurs :
Risques politiques
Risques environnementaux
Risques réglementaires
Risques d’attaque externes
Catastrophe naturelle
2_f :Le risque juridique :
Le risque de change désigne l’incertitude quant au taux de change d’une monnaie par
rapport à une autre à court et moyen terme. Il s’agit du risque qui pèse sur la valeur d’une
devise par rapport à une autre du fait de la variation future du taux de change.
En d’autres termes : « Le risque de change est le risque de perte lié aux fluctuations des cours
de monnaies » Il est supporté par les participants en position de change. Toute fluctuation
défavorable des taux de change risque de se répercuter négativement sur les flux futurs
espérés par l'acteur en position.
Le risque de change constitue un véritable inconvénient pour les entreprises qui réalisent des
opérations internationales. Les fluctuations du taux de change au cours des délais de paiement
peuvent affecter l’entreprise sur deux plans :
a. Le risque de transaction :
b. Le risque de perte de compétitivité :
a. Le risque de transaction :
Les opérations d’exportation et d’importation comportent généralement des délais de
paiement ou de règlement. Pendant ces délais, les fluctuations de change peuvent affecter de
façon sensible le montant des converties en monnaie nationale. Ce risque porte le nom
derisque de transaction.
a. La couverture naturelle
b. La couverture financière
a. La couverture naturelle : elle consiste à équilibrer ensemble les opérations
d'achat et de vente réalisées dans la même devise. Parfois difficile à mettre en œuvre, cette
stratégie conduit souvent à la délocalisation totale de la production dans le pays où se
trouve le marché.
b. La couverture financière : cette technique implique l'utilisation
d'instruments financiers, accessibles par l'intermédiaire du marché des changes, aussi
appelé marché des devises ou FOREX.
Pour se prémunir du risque de change, l'entreprise a ainsi le choix entre les contrats à
terme, les options de change, ou encore les swaps. La différence entre ces différentes
alternatives réside principalement dans leur terme et leur caractère optionnel ou
obligatoire.
1. Un contrat de change à terme : Est un accord pour échanger une monnaie contre
une autre à une date future à un prix fixé aujourd’hui le taux de change à terme.
Le contrat de change à terme : Est le principal moyen de se couvrir ou de
spéculer sur le marché des changes. Ce qui explique pourquoi le contrat de change
à terme domine le contrat de change à comptant.
2. Les options de change :Une option sur devise est une opération à travers laquelle
un vendeur donne à un acheteur le droit d'échanger à une date fixée initialement une
quantité de devises, moyennant le paiement d'une prime.
3. Swap de change :C’est une transaction par laquelle deux parties s’entendent pour
s’échanger deux devises différentes.
Le swap de change combine une opération de change au comptant (ou spot) avec une
opération de change à terme (ou Forward).
C’est une transaction très courante, qu’on réalise lorsqu’on veut renouveler une
opération à terme.
1. Définition :
Le risque de taux, appelé aussi "risque de taux d'intérêt", d'un actif
financier (respectivement passif financier) est la variation du prix ou de la valorisation de
cet actif (respectivement passif) résultant d'une variation des taux d'intérêt.
Le risque de taux d'intérêt réside dans la vulnérabilité de la situation financière d'une
banque à une évolution défavorable des taux d'intérêt.
L'acceptation de ce risque est quelque chose d'inhérent à l'activité bancaire et peut constituer
une source importante de rentabilité et de valorisation du capital investi. Cependant, un risque
excessif peut représenter une menace substantielle pour les bénéfices et fonds propres d'une
banque.
L'évolution des taux d'intérêt entre date de contraction d'un engagement (prêteur ou
emprunteur) et la date du règlement de la dette, fait courir au porteur d’une créance ou
à un emprunteur à taux fixe ou à taux variable un risque appelé risque de taux
d’intérêt.
Ces variations de prix n’ont pas d’impact pour les investisseurs qui conservent leurs
obligations jusqu’à échéance, car celles-ci sont alors remboursées à leur valeur d’origine.
L’emprunteur est exposé à une hausse des taux et au renchérissement de crédit, ce qui
avoir des effets préoccupants s’il ne peut pas suivre.
2. Méthodes de mesures :
La mesure de volume
La mesure de marge
La mesure de valeur
2.1 La mesure de volume : Gap et impasse :
La mesure du gap de taux procède d'une démarche en plusieurs étapes portant sur
les emplois et ressources à taux variable sur une période donnée :
Il faut recenser à l'actif comme au passif du bilan tous les postes à taux variable à
refinancer, en prenant soin de le faire sur une même période de référence sinon la
distinction fixe-variable perd son sens.
On calcule le gap de taux par différence algébrique entre les totaux à l'actif et les totaux au
passif (Gap = Actif - Passif) à taux variables.
Pour affiner l'analyse on calculera aussi les gaps cumulés sur les différentes périodes.
Une VAN positive indique que l'investissement peut être entrepris. Cependant, la VAN
reste un outil d'évaluation prévisionnel basé sur des informations restant difficiles à
prévoir .Il faut être capable de prévoir les ventes et les charges liées au projet. Il faut
surtout aussi être capable de prévoir le taux d'actualisation.
Le nom de l'outil d'analyse lié qui concerne toute l'entreprise est CFROI (Cash-Flow)
Le risque de liquidité correspond au fait de ne pas pouvoir vendre ses titres en raison
de l’inexistence ou de l’étroitesse du marché pour ce titre.
Typiquement, les actions non cotées sont un bon exemple de titres non liquides puisque le
vendeur devra trouver lui-même un acheteur pour ses titres.
Risque lié au marché : perte qui peut survenir lorsqu’un élément d’actif doit être
vendu pour financer un besoin de liquidités. La perte peut être imputable à une
détérioration de la valeur de l’actif à la suite d’une fluctuation des taux d’intérêt, du
marché, de la qualité du crédit ou pour toute autre raison.
Risque de liquidation : perte pouvant survenir lorsqu’un élément d’actif doit être
vendu de façon urgente et que le produit de la vente se situe bien en deçà de la juste
valeur marchande de l’actif. La perte est égale à la différence entre le «prix de vente
d’urgence» et la «juste valeur marchande».
2. Méthodes de mesures :
Le ratio de liquidité est la base de la mesure du risque de liquidité. Ce ratio
définit le lien qui existe entre l’actif liquide et la demande possible de liquidités, appelé le
passif à vue prévu, selon une diversité de scénarios.
La volatilité d'un actif financier dépend du jeu de l'offre et de la demande de titres sur les
marchés :
Plus la demande est élevée et plus les cours vont évolués à la hausse afin d'équilibrer l'offre et
la demande c'est-à-dire, d'avoir autant d'acheteurs que de vendeurs. En effet, si les prix
augmentent, le nombre d'acheteurs (la demande) va diminuer, tandis que le nombre de
vendeurs (l'offre) va rester inchangé, ce qui va permettre de converger vers un certain
équilibre.
Plus l'offre est élevée et plus les cours vont évolués à la baisse afin d'équilibrer l'offre et la
demande et avoir autant d'acheteurs que de vendeurs. En effet, si les prix diminuent, le
nombre d'offreurs va diminuer, tandis que le nombre d'acheteurs (les investisseurs) va rester
inchangé, ce qui va permettre de converger vers un certain équilibre.
Donc finalement, plus il y a d'opérations à l'achat ou la vente sur un même titre et plus le titre
sera volatile. Inversement, si les volumes d'échange sur un même titre sont constants, le titre
sera peu volatile.
2. Méthodes de mesures :
La formule mathématique correspondant à l'écart-type est la suivante :
Si la volatilité est comprise entre 0% et 3%, on considère que l'actif est très peu
volatile et que son niveau de risque est très faible car son cours est stable. Vous
pouvez donc être quasiment sûr du rendement que vous allez percevoir de ce
placement.
Si la volatilité est comprise entre 3% et 8%, on considère que l'actif est un peu
volatile et que son risque est modéré car son cours est relativement stable.
Si la volatilité est comprise entre 8% et 15%, on considère que l'actif est volatile et
qu'il existe un risque car son cours fluctue.
Si la volatilité est comprise entre 15% et 22%, on considère que l'actif est très
volatile et que son risque est élevé car son cours fluctue de façon importante.
Si la volatilité est supérieure à 22%, on considère que l'actif est hyper volatile et
qu'il est très risqué car son cours fluctue de façon très importante à la hausse comme à
la baisse. Vous n'êtes donc pas sûr du rendement qui va pouvoir être dégagé de votre
placement mais si les cours grimpent fortement à la hausse, votre gain en sera d'autant
plus élevé.
Le secteur bancaire est l’un des plus réglementés au monde en raison du rôle clé joué par les
banques dans le processus d’intermédiation financière. La réglementation prudentielle des
banques trouve sa raison d’être dans deux facteurs principaux : le risque de contagion
résultant d’une crise systémique et l’incapacité des déposants individuels à surveiller les
activités des institutions financières.
Toutefois, cela peut être coûteux en termes de fonds publics et c'est pourquoi la régulation
prudentielle vise également à promouvoir la solidité du système bancaire. Il s'agit aussi
d'éviter le risque systémique, c'est à dire le risque d'une panique bancaire s'étendant à tous les
établissements du système bancaire, même les solvables, du fait des relations croisées entre
les institutions. Pour cela, la réglementation prudentielle doit pousser les banques à assumer
correctement les risques qu'elles prennent et veiller à la qualité de leur structure financière par
un certain nombre d'exigences ou de limitations concernant le volume et la structure des
actifs, les fonds propres ou d'autres aspects de l'activité bancaire.
Section 1 :
Même si l'exigence du respect d'un certain nombre des ratios par les autorités de
surveillance bancaire est d'origine ancienne, ces ratios ont pris une importance internationale
particulière depuis les années 80.
Un certain nombre de crises financières graves parmi lesquelles on peut citer la crise de la
dette mexicaine de 1982, la faillite des caisses d'épargne américaines et surtout le krach
boursier de 1987 montrent la nécessité de mesures pour assurer la sécurité des systèmes
bancaires et prévenir une vague de faillites bancaires dont les conséquences seraient
considérables pour l'économie mondiale. Dans ce contexte, la voie suivie sera une
harmonisation des normes prudentielles. Ce sera le ratio Cooke du Comité de Bâle (ou Bâle
I).
C'est un comité qui exerce son activité dans le cadre de la banque des règlements
internationaux (BRI). En effet, « le comité de Bâle a été institué à la fin de 1974, sous
l'appellation de Comité des règles et pratiques de contrôle des opérations bancaires, par les
gouverneurs des banques centrales des pays du groupe des Dix, à la suite de graves
perturbations sur les marchés bancaires et monétaires internationaux. Il s'est réuni la première
fois en Février 1975 et tient régulièrement depuis lors trois ou quatre séances par an »
Les Principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace ont été mis en place en 1997,
avec la collaboration des représentants d'économies émergentes. Ils se divisent en sept
parties :
Suite aux grandes crises du système financier international des années 90, on a conclu les
limites de l'accord de Bâle ce qui a conduit les autorités de réglementation à envisager de
nouvelles règles d'où l'apparition du nouvel accord dénommé Bâle II.
Depuis 1998 le comité de Bâle a lancé la reforme Bâle II du ratio Cooke pour remédier aux
lacunes de ce derniers. En Juin 1999 et Janvier 2001 cette réforme a été l'initiative de la
publication de « consultative papers », documents largement discutés avec les représentants
de la profession bancaire.
En Octobre et décembre 2002 a été lancé une « Quantitative Impact Study » avec la
participation de 250 banques afin de permettre aux régulateurs du comité de Bâle de définir
les pondérations du nouveau ratio.
En 2003, un troisième document consultatif a été publié. La publication de l'accord final a été
réalisée en Juin 2004.
Lors du premier semestre 2006 les deux systèmes de calcul co-existeront : ratio Cooke et ratio
McDonough pour arriver à une mise en œuvre complète du nouveau ratio pour la fin 2006.
Bâle II va constituer une rupture épistémologique par rapport à l'accord de Bâle de 1988 : à
une réglementation contraignante et simple, le Comité de Bâle substitue une approche ouverte
constituée des menus alternatifs et se reposant sur le jugement qualitatif des instances
nationales de réglementation.
On remarque que les régulateurs internationaux ont toujours chercher la voie menant à une
réglementation plus efficace et mieux harmonisée du système bancaire ce qui nous conduit à
conclure que l'amélioration et le développement de ces directives vont poursuivre pour
déboucher un jour ou l'autre sur un accord de Bâle III .
Les accords de Bale 3 sont nés de cette réflexion. Ils portent sur la solvabilité des banques et
visent à renforcer la régulation du système bancaire européen.
La règlementation bancaire Bale 3 porte principalement sur la solvabilité des banques et vise
à renforcer la régulation du système bancaire européen. Plus précisément, Bale III va peu à
peu obliger les établissements bancaires à disposer de plus de liquidités en caisse qu’ils n’en
accorderont à leurs clients. Une manière de garantir leur solvabilité et d’éviter les situations à
risque qui ont mené à la crise économique de 2008. La mise en œuvre de cette nouvelle
réglementation bancaire sera progressive : les banques se devront d’appliquer l’intégralité des
mesures d’ici à 2019.
b. Pourquoi règlementer les banques :
Il est ainsi primordial de comprendre la raison pour laquelle une banque se doit d’être
réglementée et de s’appuyer sur des standards internationaux du Comité de Bâle et en
conformité avec la réglementation européenne.
En effet, plusieurs crises financières ayant eu lieu durant le 20e siècle ont montré l’utilité
grandissant de la mise en place de mesures permettant d’assurer la sécurité des systèmes
bancaires et prévenir de l’éventualité d’une nouvelle faillite de banques systémiques dont les
conséquences risquent d’être dévastatrice pour l’économie globalisée.
En réponse aux crises, des réformes financières ont progressivement été mises en place en vue
de soumettre les banques à des exigences prudentielles renforcées.
Le secteur bancaire est l’un des plus réglementés au monde en raison du rôle clé que jouent
les banques dans le processus d’intermédiation financière. Un système bancaire peut
également avoir des défaillances. Ces faiblesses risquent de porter atteinte à la stabilité
financière tant à l’échelle nationale qu’internationale.
L’activité bancaire est intrinsèquement un ensemble d’opérations risqués constants et
diverses.
Par conséquent, les autorités de contrôle doivent comprendre ces risques et contrôler si les
banques mesurent et gèrent bien cela. De ce fait, la réglementation permet d’éviter que de
nouvelles crises ne bouleversent l’économie mondiale et la réglementation contribue à
protéger les clients des banques, notamment afin d’éviter la perte de leurs dépôts bancaires.
En effet, les propositions de Comité de Bâle de renforcer la réglementation des banques ont
essentiellement porté sur les ratios prudentiels en fonds propres et sur de nouveaux ratios de
liquidité comme nous l’avons explicité plus haut.
Dès lors, il était impératif d’apporter de nouvelles règles permettant de consolider la solidité
des systèmes financiers, ce qui reste une préoccupation d’importance pour la communauté
internationale.
Bale I :
Juillet 1988 : Publication des directives relatives a la couverture des risques de crédit par
des fonds propres .
Fin 1992 : Entrée en vigueur des directives relatives a la couverture des risques de crédit
par des fonds propres .
Janvier 1996 : Publication des directives relatives a la couverture des risques de marché
par des fonds propres .
BaleII :
La globalisation financière :
Dans l'ère de la globalisation financière, les marchés financiers ont pris une
dimension mondiale et les institutions financières sont de plus en plus amenées à opérer sur
un marché global de services financiers comprenant des anciennes activités mais aussi
d'autres récemment intégrées tel que l'ingénierie financière, l'assurance, les opérations sur les
titres...
La mondialisation des services financiers a amené les grandes banques de plusieurs pays à
internationaliser leurs opérations et à faire jouer la concurrence entre elles pour ce marché.
Soumise à des réglementations souvent différentes, les banques de certains pays peuvent tirer
des avantages comparatifs de ces différences.
Ce processus qui s'est accompagné par une augmentation significative des risques bancaires et
l'apparition des différences réglementaires a incité les autorités de contrôle de prendre les
mesures nécessaires pour limiter ces aléas et harmoniser les normes. Cette tâche ne s'arrête
pas là, en effet, la réglementation doit évoluer proportionnellement à l'évolution des activités
internationales ce qui explique bien le passage de la déréglementation à la ré-réglementation
pour assurer la stabilité du système bancaire mondial dans ce nouvel environnement.
Les dispositifs réglementaires se sont ensuite renforcés au fur et à mesure que l'activité
bancaire s'internationalise et prend plus des risques. En fait, le passage de Bâle I à Bâle II
n'est que le résultat de diversification de l'activité bancaire et l'apparition des nouvelles
opérations assumées aux banques tant au niveau national qu'international.
Les mutations qui ont affecté la finance et surtout les banques ont entraîné un décalage entre
les changements procurés et les réglementations bancaires en vigueur ce qui a inciter les
autorités de contrôle à faire évoluer les dispositifs pour pallier les lacunes.
Ces deux nouvelles conditions ont créé d'autres risques pour tous les acteurs
financiers et parmi eux on trouve les banques. En fait, avec les apparitions des nouvelles
technologies financières (paiement électronique), nouveaux produits et nouveaux marchés les
aléas touchant les établissements bancaires se sont aussi développés. Cet état à forcer les
autorités de surveillance à évoluer les règles prudentielles pour mieux gérer les risques récents
et maîtriser la sécurité financière.
En outre, l'accroissement de la concurrence suite à l'innovation financière a incité les
régulateurs internationaux et surtout le comité de Bâle à adopter des nouvelles mesures de
surveillance.
L'accroissement de l'internationalisation :
Cet accroissement touche deux niveaux : les opérations ainsi que les groupes
bancaires eux-mêmes. Telle situation a conduit à la multiplication des risques inhérents de
l'activité bancaire ainsi qu'à l'exigence d'une nouvelle approche réglementaire adoptée aux
récentes circonstances. Les réponses des régulateurs étaient le renforcement des anciennes
règles et l'innovation d'autres qui s'adaptent à la globalisation. C'est n'est rien d'autre que la
sécurité et la solidité du système bancaire international qui est en jeu, et il est dans l’intérêt de
tous les acteurs d'assurer son fonctionnement. Dans ce contexte, on peut citer le comité de
Bâle qui ne cesse de développer la réglementation prudentielle internationale au niveau
mondial.
Principe 1 :
Un système de contrôle bancaire efficace doit assigner des responsabilités et objectifs clairs à
chaque instance participant à la surveillance des organisations bancaires. Chacune de ces
instances devrait disposer d’une indépendance opérationnelle et de ressources adéquates. Un
cadre juridique approprié est également nécessaire pour couvrir entre autres : l’autorisation
des organisations bancaires et leur contrôle permanent, les pouvoirs en matière de respect des
lois et à l’égard des questions de sécurité et de stabilité, la protection juridique des autorités
prudentielles. Des dispositions devraient régir, en outre, l’échange d’informations entre celles-
ci ainsi que la protection de la confidentialité de ces données.
Principe 2 :
Principe 3 :
L’autorité qui accorde l’agrément doit être habilitée à fixer des critères d’aptitude et à rejeter
les candidatures d’établissements n’y satisfaisant pas. La procédure d’agrément devrait
consister, au minimum, en une évaluation de la structure de propriété, des administrateurs et
de la direction générale de l’organisation bancaire, de son plan d’exploitation et de ses
contrôles internes ainsi que de sa situation financière projetée, y compris de ses fonds
propres ; s’il est prévu que le propriétaire ou l’organisation mère soit une banque étrangère, il
faudrait obtenir l’accord préalable de l’autorité de contrôle du pays d’origine.
Principe 4 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent être habilitées à examiner et à rejeter toute
proposition visant à transférer à des tiers des parts importantes de propriété ou des
participations de contrôle de banques existantes.
Principe 5 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent être habilitées à définir des critères pour examiner
les grandes opérations d’acquisition ou d’investissement d’une banque et pour s’assurer que
ses affiliations ou structures d’entreprise ne l’exposent pas à des risques excessifs ou ne
s’opposent à un contrôle efficace.
Les autorités de contrôle bancaire doivent fixer à toutes les banques des exigences de fonds
propres minimales prudentes et appropriées. Celles-ci devraient refléter les risques qu’elles
encourent et doivent déterminer les composantes du capital, en tenant compte de leur capacité
d’absorber les pertes. Pour les banques, au moins, qui opèrent à l’échelle internationale, ces
exigences de fonds propres ne doivent pas être inférieures à celles qui sont prévues dans
l’accord de Bâle et ses amendements.
Principe 7 :
Un élément essentiel à tout système prudentiel réside dans l’évaluation des politiques,
pratiques et procédures des banques en matière d’octroi de prêts et d’investissement ainsi que
de leur gestion courante de ces portefeuilles.
Principe 8 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques définissent et suivent des
politiques, pratiques et procédures adéquates pour évaluer la qualité de leurs actifs et
l’adéquation de leurs provisions et réserves pour pertes sur prêts.
Principe 9 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques disposent de systèmes
d’information de la direction permettant à celle-ci d’identifier des concentrations au sein du
portefeuille ; elles doivent également fixer des seuils prudentiels limitant l’exposition au
risque envers un emprunteur ou un groupe d’emprunteurs liés.
Principe 10 :
Afin d’éviter des abus liés à l’octroi de prêts à des emprunteurs apparentés à l’établissement,
les autorités de contrôle bancaire doivent disposer de normes stipulant que les banques prêtent
aux conditions du marché aux entreprises et particuliers apparentés, que ces octrois font
l’objet d’un suivi efficace et que d’autres dispositions appropriées sont prises pour contrôler
ou réduire les risques.
Principe 11 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques sont dotées de politiques
et procédures adéquates pour identifier, suivre et contrôler le risque-pays et le risque de
transfert dans leurs activités internationales de prêt et d’investissement ainsi que pour
constituer des réserves appropriées en regard de ces risques.
Principe 12 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques disposent de systèmes
permettant une mesure précise, un suivi et un contrôle adéquat des risques de marché ; elles
devraient, si nécessaire, être habilitées à imposer des limites et/ou exigences de fonds propres
spécifiques en regard de l’exposition aux risques de marché.
Principe 13 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques disposent d’un processus
global de gestion des risques (comportant une surveillance appropriée de la part du conseil
d’administration et de la direction générale) pour identifier, mesurer, suivre et contrôler tous
les autres risques essentiels et, s’il y a lieu, constituer une couverture de fonds propres à
l’égard de ces risques.
Principe 14 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques sont dotées de contrôles
internes adaptés à la nature et à l’ampleur de leurs activités et recouvrant plusieurs
aspects :dispositions claires de délégation de pouvoirs et de responsabilités ; séparation des
fonctions impliquant un engagement de la banque, une libération de ses capitaux et la
comptabilisation de ses actifs et passifs ; vérification de concordance de ces processus ; audit
indépendant approprié, interne ou externe.
Principe 15 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que les banques disposent de politiques,
pratiques et procédures appropriées, notamment de critères stricts de connaissance de la
clientèle, assurant un haut degré d’éthique et de professionnalisme dans le secteur financier et
empêchant que la banque ne soit utilisée, intentionnellement ou non, par des éléments
criminels.
Principe 16 :
Un système de contrôle bancaire efficace devrait comporter à la fois, sous une forme ou une
autre, un contrôle sur place et sur pièces.
Principe 17 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent avoir des contacts réguliers avec la direction de la
banque et une connaissance approfondie de ses activités.
Principe 18 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent se doter des moyens de rassembler, d’examiner et
d’analyser, sur une base individuelle et consolidée, les rapports prudentiels et études
statistiques fournis par les banques.
Principe 19 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent être en mesure de vérifier, en toute indépendance,
les informations prudentielles en effectuant des inspections sur place ou en recourant à des
auditeurs externes.
Principe 20 :
Un élément essentiel du contrôle bancaire réside dans la capacité des autorités de surveiller
un groupe bancaire sur une base consolidée.
Principe 21 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent s’assurer que chaque banque tient ses registres de
manière adéquate, conformément à des conventions et pratiques comptables cohérentes
fournissant une présentation sincère et régulière de sa situation financière ainsi que de la
rentabilité de ses activités et qu’elle publie régulièrement des états financiers reflétant
fidèlement cette situation.
Principe 22 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent avoir à leur disposition des instruments adéquats
pour mettre en œuvre en temps opportun une action correctrice lorsque les banques ne
remplissent pas les exigences prudentielles (telles que les normes minimales de fonds
propres), lorsque les réglementations ne sont pas respectées ou lorsque les déposants sont
menacés de toute autre façon. Dans des circonstances extrêmes, cela devrait inclure la
capacité d’annuler l’agrément ou d’en recommander la révocation.
Principe 23 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent effectuer un contrôle global consolidé, assurant un
suivi adéquat et l’application de normes prudentielles appropriées pour tous les aspects des
activités menées par les organisations bancaires à l’échelle mondiale, principalement au sein
de leurs succursales, sociétés en participation et filiales à l’étranger.
Principe 24 :
Principe 25 :
Les autorités de contrôle bancaire doivent exiger que les activités des banques étrangères
opérant sur le territoire national obéissent à des critères aussi rigoureux que ceux auxquels
sont soumis les établissements domestiques ; elles doivent être habilitées, en outre, à partager
avec leurs homologues du pays d’origine les informations dont celles-ci ont besoin pour leur
contrôle consolidé.
Pour répondre à cette question, il faut examiner les risques inhérents à ses activités.
Plus ses risques sont importants, plus le montant des fonds propres qu’elle doit détenir sont
élevé. Il est par conséquent fondamental que les banques évaluent régulièrement les risques
auxquels elles sont exposées et les pertes qu’elles pourraient subir. Les autorités de
surveillance des banques passent ces évaluations en revue et formulent des remarques. Elles
sont responsables du suivi de la santé financière des banques. Examiner la position de fonds
propres est un aspect essentiel de cette mission.
En termes simples, les fonds propres correspondent aux moyens mis à la disposition
d’une banque par ses actionnaires, ou d’autres investisseurs, ainsi qu’aux bénéfices qu’elle a
réalisés et qui n’ont pas été distribués. Par conséquent, une banque souhaitant élargir son
assise en fonds propres peut émettre davantage d’actions ou conserver ses bénéfices plutôt
que de les verser aux actionnaires sous forme de dividendes.
Globalement, chaque banque dispose de deux sources de financement : les fonds propres et
l’endettement. La dette représente l’argent emprunté à des créanciers, qui devront être
remboursé. Elle comprend, entre autres, les dépôts des clients, les titres de créance émis et les
emprunts contractés par la banque.
Les banques utilisent les fonds provenant de ces deux sources de nombreuses façons, par
exemple pour accorder des prêts à leurs clients ou pour réaliser d’autres investissements. Ces
prêts et investissements ainsi que les fonds détenus en espèces constituent l’actif de la banque.
Le capital social (les sommes d’argent versées par les associés ou les actionnaires).
Les réserves légales et statutaires (les bénéfices des exercices précédents qui ne sont
pas distribués).
Le report à nouveau (les bénéfices des exercices précédents qui ne sont ni distribués ni
affectés en réserve).
Le bénéfice de l’exercice.
Les fonds propres sont un bon indicateur de la santé financière d’une entreprise. En effet, ils
intègrent les bénéfices non redistribués des exercices antérieurs. Du coup, ils reflètent les
résultats de l’entreprise, pas seulement sur une période, mais sur tout son historique.
Les fonds propres sont affectés de certains échelons en fonction de leur qualité et du risque.
Les fonds propres de base de catégorie 1 sont considérés comme étant le noyau dur des
fonds propres. Le noyau dur des fonds propres permet à une banque de poursuivre ses
activités et de rester solvable. Les fonds propres de base de catégorie 1 dont la qualité est
supérieure sont appelés fonds propres de base.
Les fonds propres de base de catégorie 2 sont considérés comme étant le noyau dur des
fonds propres. Les fonds propres complémentaires permettent de rembourser les déposants et
les créanciers de rang supérieur en cas d'insolvabilité d'une banque.
Chapitre III : La réglementation prudentielle
tunisienne :
Le secteur financier tunisien comme tout ceux des pays émergents se trouve plus fortement
contrôlé et réglementé que les autres secteurs économiques en raison de la grande place qu'il
occupe dans l'économie en matière d'octroi de crédit, et vu qu'il constitue le noyau du système
des paiements, ainsi que la place unique qui lui est accordé en matière de manipulation.
Le système de contrôle des banques tunisiennes est de plus en plus renforcé et devenue une
nécessité impérieuse pour garantir la sécurité des déposants et pour sauvegarder la crédibilité
de système bancaire et financier tant au niveau national qu'international et assurer ainsi le
financement de l'économie.
Section 1 :
Le secteur bancaire tunisien comprend 30 banques dont 23 sont des résidentes et 7 non-résidentes.
Trois de ces banques appartiennent à l’Etat : STB, BNA et BH. Il inclut aussi 13
établissements financiers dont 8 établissements de leasing, 3 sociétés de factoring et 2
banques d’affaires. Les banques résidentes détiennent plus de 90 % des crédits, des actifs et
des dépôts de l’ensemble des établissements financiers. Ce secteur se démarque par sa forte
concentration. Pour rappel, la Tunisie fait partie des premiers pays qui a mis en place les
réformes financières dans la région de MENA en Afrique du nord. Jusqu’avant les années 80,
ce secteur était soumis à un contrôle strict. Après cela, il passe par une période de réformes
progressives mais qui n’a pas encore permis l’essor du secteur. Les Banques de l’Etat sont
encore dominantes et elles assument la gestion de la moitié du marché. Or, cela impacte
négativement sur la croissance économique dû au fait que l’Etat contrôle le marché. Les
banques étatiques détiennent des parts dans des structures publiques. Elles leur octroient de
prêts mais cela ne permet pas d’allouer l’épargne aux investissements les plus intéressants. Ce
qui entraîne une hausse de taux de financement qui ne sont pas performants pour les années
passées. Soulignons qu’on retrouve 2 banques d’affaires, 8 banques offshore, des sociétés de
factoring et de leasing parmi les banques tunisiennes. Le réseau financier s’étend également
sur le Conseil du marché financier, la Bourse des valeurs mobilières de Tunis pour ne citer
qu’eux. On enregistre actuellement 1430 agences de banque dans le pays, doit une agence
pour 7 700 personnes.
La banque centrale de Tunisie, quant à elle, a vu le jour en 1958. Sa mission s’articule autour
de la préservation de la stabilité du prix. Pour ce, elle contrôle la circulation et la politique
monétaire ainsi que le fonctionnement des systèmes de paiement. Elle surveille également les
établissements financiers et assure la solidité du système financier. En outre, c’est à elle
qu’incombe la gestion des devises de la Tunisie ainsi que les décisions favorables sur la
balance de paiement.
Concernant les dettes accrochées par les banques, ils concernent notamment le secteur des
services, le tourisme (hôtels et restaurants) ainsi que le secteur de commerce de détails. Les
risques d’insolvabilité peuvent être dus à l’inflation. Les crédits non productifs constituent 15
% des prêts de l’année 2018. Une baisse par rapport à l’année 2016 à cause de la mise en
vigueur de nouvelles règles d’amortissement. Quoi qu’il en soit, le resserrement du politique
monétaire impacte également sur la croissance du crédit. Certaines personnes avancent que
l’augmentation du plafond actuel des taux d’intérêt peut être envisageable. Par la suite, les
établissements financiers peuvent fixer un seuil selon le risque du profil emprunteur. Cela
permet d’améliorer le financement de la micro finance. Par ailleurs, l’Etat devrait aussi
adopter les normes internationales en termes de capitalisation des banques. En effet, la
déclaration de ratio propre se fait toujours en vertu de « Bâle I» au lieu de suivre un plan
quinquennal pour l’application de « Bâle II » et «Bâle III ».
Concernant le rendement des banques tunisiennes au cours de ces dernières années, le taux
estimé des actifs environne 1 % avec un retour sur les capitaux propres de 11 %. Cet exploit
n’a pas beaucoup changé depuis 2014. Les premières sources de financement sont les dépôts.
Ils sont répartis dans le commerce de détails (53 %), ainsi que les entreprises avec le compte
courant, l’épargne, les dépôts à terme .Les 4 premières banques de dépôts sont BIAT, BNA,
STB et Attijari Bank qui s’arrogent 47,5 % de la totalité du dépôt du secteur.
Par ailleurs, selon l’analyse de l’intermédiaire en bourse Amen, les banques cotées en bourse
montrent une hausse de croissance avec le contexte actuel. L’indice attribue un gain de 36,2
% jusqu’à la moitié de l’année 2018. Les dépôts de la clientèle confiés aux banques cotées
affichent aussi une croissance de 3,1 % par rapport à l’année 2017. De même, l’en cours net
des crédits des banques cotées augmente de 14,2 % par rapport à 2016. Les crédits concernés
sont notamment ceux du secteur de services et celui du secteur industriel. La BIAT se taille la
part de lion dans l’octroi de crédits avec un encours total de 9,7 milliards de dinars soit une
part de 15,6 % du marché. Le produit net bancaire des banques cotées est également en bonne
position dans un contexte économique plutôt morose. Bref, la BIAT, la BNA et la STB
préparent une consolidation de leur force commerciale pour les prochaines années.
Banques commerciales :
On estime que les banques tunisiennes sont de petite taille par rapport à la moyenne
internationale.
En effet, les services de banque de détail proposés par les banques commerciales tunisiennes
sont peu sophistiqués et les banques s'avèrent lentes à répondre à l'évolution des besoins de
leur clientèle, dans certains cas du fait de contraintes réglementaires. Actuellement des efforts
sont déployés par l'ensemble des banques pour proposer de nouveaux produits à la clientèle
des particuliers : crédits à la consommation, cartes de paiement, produits d'épargne et produits
d'assurance.
Les prêts immobiliers dont l'octroi est restés jusqu'en 1998 le monopole de la Banque de
l'Habitat, se sont largement répandus.
Les dépôts des tunisiens résidant à l'étranger représentent près de 15% du total des dépôts
auprès du système bancaire.
Collecter des dépôts auprès des différents agents économiques quelles qu'en
soient la durée et la forme
Accorder des crédits sous toutes leurs formes.
Assurer les opérations de commerce international pour le compte des opérateurs
économiques.
Assurer un service de caisse et de change.
Mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiements.
Conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière,
d'ingénierie financière et d'une manière générale tous les services destinés à
faciliter la création, le développement et la restructuration des entreprises
Prise de participation sous certaines conditions
En effet, Les banques de développement ont été créées pour financer des projets de
développement par l'octroi de prêts à moyen et long terme et des prises de participation
au capital des entreprises financées. A leur constitution, le capital initial de ces banques
a été pour moitié apporter par l'Etat tunisien et pour moitié par des organismes publics
de pays arabes
Banques d'affaires :
Les banques d'affaires sont régies par une loi spécifique promulguée en 1994.
Elles sont actuellement au nombre de deux et elles n'ont jusqu'ici pas pu réussi à développer
substantiellement leurs activités.
Banques off-shore :
Les banques offshore ont été autorisées à exercer en Tunisie depuis 1976. Il a été
promulgué en 1985 une loi spécifique à cette activité. Les banques offshores interviennent
principalement auprès des entreprises non résidentes au niveau des opérations de change, de
financement d'opérations d'import-export et de crédits d'investissements. Elles sont autorisées
à collecter librement les dépôts des non-résidents, à souscrire aux emprunts émis par les
entreprises non résidentes et à participer dans leur capital social.
Collecter des dépôts auprès de non-résidents, quelles qu'en soient la forme et la durée.
Accorder tout concours aux non-résidents notamment sous forme de prises de
participation au capital d'entreprises non-résidentes et de souscriptions aux emprunts
émis par ces dernières.
Assurer les opérations de change manuel au profit de la clientèle.
Effectuer en qualité d'intermédiaire agréé les opérations de change et de commerce
extérieur de leurs clientèles résidentes. Elles sont soumises, à ce titre, aux mêmes
obligations que les intermédiaires agréés résidents.
Sous certaines conditions, collecter des dépôts et accorder des crédits en dinars.
La norme de solvabilité :
Le ratio de solvabilité appelé aussi le ratio de couverture des risques est équivalent au
ratio sur le plan international. Ce ratio se mesure par le rapport des fonds propres nets sur le
total des risques pondérés. Son objectif est d'instaurer un plancher réglementaire pour couvrir
le risque de crédit par les fonds propres.
Les fonds propres de chaque banque doivent donc représenter 8% de son actif pondéré en
fonction des risques encourus.
Cette norme a été définie par la banque des règlements Internationaux (BRI) et implantée
dans la réglementation prudentielle tunisienne. Elle est indispensable pour garantir la sécurité
du système bancaire en s'assurant que les défaillances éventuelles d'emprunteurs ne se
traduisent par les effets en chaîne de faillites bancaires.
Ce ratio sert à démontrer la capacité d’une entreprise, grâce à l’addition de tous ses
actifs,d’honorer l’intégralité de ses dettes, quelle que soit leur nature. Cet indicateur
omniprésent dans l’étude de solvabilité, se calcule donc en divisant la valeur de l’ensemble
des actifs par celle de l’ensemble des dettes. Une entreprise solvable s’identifie par un ratio
supérieur à 1, soit un ensemble d’actifs supérieur à l’ensemble du passif
Ce ratio est caractérisé par sa simplicité méthodologique. De plus, il laisse aux banques une
totale liberté de choix dans la composition du portefeuille.
Plus précisément, le risque survient lorsque ces retraits obligent la banque à obtenir ces fonds
à un coût supérieur à la normale.
Le suivi des engagements implique la constitution de provisions pour les créances classées ce
qui va affecter la liquidité bancaire
Les banques sont tenues de procéder à la classification de tous leurs actifs à l'exception des
créances détenues sur l'Etat ou la Banque Centrale. Chaque banque doit classer ses créances
en deux catégories :
Les créances courantes :sont celles dont le recouvrement intégral dans les
délais est certain.
Les créances classées : sont celles qui sont réparties selon le degré du risque
d'impayé en quatre classes :
Font partie de la classe 1 des actifs classés, les actifs qui sont détenus sur des
entreprises qui honorent leur engagement financier à leur échéance, mais qui
connaissent une dégradation de leur situation financière ou qui opèrent dans un secteur
d'activité en difficulté. Ces risques ne requièrent pas de provisions.
Font partie de la classe 2 des actifs classés, les créances pour lesquelles les retards de
paiements des intérêts ou du principal sont supérieurs à 90 jours et inférieurs à 180
jours ainsi que tous les actifs détenus par des entreprises qui présentent des éléments
préoccupants. Ces actifs doivent être provisionnés à hauteur de 20%.
Font partie de la classe 3 des actifs classés, les créances pour lesquelles les retards de
paiements des intérêts ou du principal sont supérieurs à 180 jours et inférieurs à 360
jours, ainsi que tous les actifs détenus sur des entreprises qui rencontrent de sérieuses
difficultés. Ces actifs doivent être provisionnés à hauteur de 50%.
Font partie de la classe 4 des actifs classés, les créances pour lesquelles les retards de
paiements des intérêts sont supérieurs à 360 jours, les actifs restés en suspens au-delà
de 360 jours et les autres actifs qui doivent être passés par pertes après que la banque
ait veillé à utiliser toutes les procédures de droit tendant à la réalisation de ces actifs.