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Finance internationale

Les Techniques de couverture


du risque de change

Elaboré par :
Ismail ben Said
2022/2023
PLAN

Les techniques in-


Introduction générale 1 4 ternes de couver-
tures de risque de
change

Définition de
risque de change
2 5 Les techniques ex-
terns de couver-
tures de risque de
change
La decision de couverture
contre risque de change 3 6 Conclusion
générale
Introduction générale

La couverture du risque de change consiste à réduire ou à annuler le risque lié à


la position de change de l'entreprise, en utilisant des méthodes internes ou en
transférant le risque à des organismes externes (tels les banques et les
assurances). La position de change de l'entreprise étant un inventaire de toutes les
opérations
comptables en devises avec l'étranger, liée aux avoirs et dettes de l'entreprise
exprimés en devise. Elle recouvre les créances sur clients, les dépôts en devises,
les achats ou ventes à terme, les dettes fournisseurs et autres.
1) DEFINITION DU RISQUE DE CHANGE : 

• Le risque de change est le risque de perte lié aux variations fu-


tures des taux de change. Il désigne les pertes éventuelles que
peut subir une entreprise ou un particulier qui effectue une opéra-
tion avec l'étranger impliquant une sortie ou une entrée de de-
vises. Il existe un risque de change car l'entreprise ou l'individu ne
connaît pas à l'avance le cours de cette devise et par conséquent
sa contrepartie dans sa propre monnaie.

 Face au risque de change, l'entreprise peut prendre deux déci-


sions se couvrir ou ne pas se couvrir.
2) LA DECISION DE COUVERTURE CONTRE RISQUE DE
CHANGE :
 Face au risque de change, l'entreprise peut prendre deux décisions se couvrir ou ne pas se
couvrir.

 Ne pas se couvrir contre le risque de


 Se convertir contre le risque de change change:

c'est un moyen pour se protéger contre les Il s'agit également d'une décision que l'en-
variations non anticipées des taux de treprise peut la prendre. Seulement, cette
changes. décision est risquée car elle repose sur des
 Cette décision de couverture permet de anticipations qui peuvent se révéler
connaître aujourd'hui et avec certitude la fausses. (Ce qui peut maître l'entrepris en
contrepartie en monnaie nationale des flux danger surtout pour le cas des devises
futurs libellés en devises. L'entreprise est instables).
dans ce cas averse au risque L'entreprise est dans ce cas non averse au
risque.
 Si l'entreprise décide de se couvrir contre le risque de change, elle se trouve
face une multitude de techniques de couverture qu'on peut les subdiviser en deux
groupes :

Les techniques internes Les techniques externes


qui implique un recours à des instruments extérieurs l'entreprise tels
qui désignent les méthodes que que les contrats à terme (forwards), les contrats futures, les optique
l'E° peut elle-même mettre en sur devises, les swaps de change et de devises, et les avances en
devises. → Dans son ensemble, la gestion du risque de change a
œuvre pour diminuer (limiter) son pour objet de minimiser.
risque de change: le choix de la Moindre coût, les pertes susceptibles d'affecter le patrimoine ou les
monnaie de facturations, revenus l'entreprise libellés en monnaies étrangères à cause de la
variation et l'instabilité taux de change.
l'indexation monétaire, le  
termaillage (Leads and Legs), le En général, le coût de la couverture pour éviter les pertes de changes
système de compensations doit
toujours inférieur aux pertes qui seraient produites en absence de
multilatérale couverture.
 
3) LES TECHNIQUES INTERNES DE COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE

Elles comportent les modalités mises en œuvre par l'entreprise elle-même sans recours à une banque ou à des
produits externes de marché afin de diminuer le risque de change Elles ne constituent pas des modalités de
couverture totale contre le risque de change. Mais plutôt des techniques internes qui ont pour but de réduire
l'exposition de l'entreprise au risque de change (pour n'avoir à courir par la suite qu'un risque résiduel). On
parle dans ce cas d'une gestion interne du risque de change.
 
3-1) LE CHOIX D'UNE MONNAIE DE FACTURATION :

La monnaie de facturation est la monnaie dans laquelle est libellé le contrat d'achat ou de vente de biens et
services. Pour éviter le problème du risque de change, la solution la plus simple consiste à procéder à une
facturation en monnaie nationale sans aucune indexation sur une autre monnaie. Pour l'entreprise tunisienne,
une facturation en TND écarte totalement le risque de change (élimine toute incertitude). Cependant, la
facturation en monnaie nationale n'est pas toujours possible car les intérêts de l'exportateur et de l'importateur
sont le plus souvent divergents pour les raisons suivantes :
 
- Chaque partie du contrat commercial cherche à facturer les transactions dans sa propre monnaie
-L'importateur est intéressé par une facturation dans une monnaie faible susceptible (qui a une tendance) de
se déprécier par rapport à sa propre monnaie. 
- L'exportateur est en revanche, intéressé par une facturation dans une monnaie forte susceptible de
- s'apprécier par rapport à sa propre monnaie
3-2) LE RECOURS AUX CLAUSES D'INDEXATION MONETAIRES

Pour réduire le risque de change, plusieurs clauses d'indexation monétaires peuvent être sont incluses
dans les contrats commerciaux entre les exportateurs et les importateurs. Ces clauses permettent
d'adapter le prix d'achat ou de vente des biens et services à l'évolution du cours des devises.
Les clauses monétaires les plus importantes sont les suivantes :

• La clause d’indexation sur une devise tierce ( ou panier de devise)


• La clause d’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations des taux de change
• La clause d’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations de change avec franchise
• La clause du risque partagé
• La clause d’option
3-3) LE REGLEMENT ANTICIPE MOYENNANT UN ESCOMPTE
 

Cette technique concerne seulement les exportateurs. Elle consiste pour un exportateur à
proposer à son client étranger de faire un paiement anticipé (au comptant) moyennant un
escompte. L'exportateur arrive ainsi à fermer sa position de change en annulant sa créance.
Le règlement anticipé moyennant un escompte permet à l'exportateur d'éviter le
risque de change et le risque de crédit et de lui procurer des liquidités immédiates
3-4) LE TERMAILLAGE (LEADS AND LAGS) ;

Le principe de cette technique consiste à accélérer (devancer) ou à retarder les délais de remboursement
des dettes et de recouvrement des créances libellées en devises en fonction de l'évolution la plus probable
du taux de change et en fonction des intérêts de l'entreprise.
Quatre cas peuvent être distingués:
1- L'exportateur ayant des créances en devises fortes (celles dont la valeur tend à s'accroître par rapport à
sa propre monnaie) cherche à retarder le délai de recouvrement de ses créances qu'il a initialement accordé
à l'importateur. (Retarder ses encaissements). Il espère de ce fait vendre les devises à recevoir à un taux de
change supérieur.
2- L'exportateur ayant des créances en devises faibles (celles dont la valeur tend à baisser par rapport à sa
propre monnaie) cherche à accélérer le paiement de ses clients, c.a.d. réduire la durée du crédit
initialement accordé.
3- L'importateur qui a des dettes libellées en devises forte cherche à accélérer le paiement de ses
fournisseurs et donc à réduire le délai de paiement de ses dettes. Il espère de ce fait, réduire le coût de sa
dette en achetant les devises à un prix inférieur.
4- L'importateur qui a des dettes en devises faibles cherche à retarder le paiement de ses fournisseurs et
par conséquent obtenir de nouveaux délais de paiement en espérant que la baisse se poursuit.
3-5) LE SYSTEME DE COMPENSATION MULTILATERALE (LE NETTING);

Ce système concerne essentiellement les groupes de sociétés ayant des filiales implantées dans
des pays différents.
Le principe de cette technique est de procéder à une compensation des positions de change
débitrices ou créditrices des filiales ayant des transactions réciproques pour faire apparaître une
position nette qui fera l'objet d'une couverture contre le risque de change.
Le but de ce système est de réduire la position de change globale du groupe et par conséquent
réduire le risque de change à couvrir.
4) LES TECHNIQUES EXTERNES TRADIONNELLES DE COUVERTURE DU
RISQUE DE CHANGE

 
Ces techniques nécessitent le recours à des organismes externes à l'entreprise,
généralement les banques. Elles comprennent l'avance en devise, la couverture sur le
marché des changes interbancaire à terme (le change à terme sec: forwards out
right- les contrats forwards), la couverture par des swaps de change (swaps
cambistes ou swaps de trésoreries) et des swaps de devises.
4-1) LES AVANCES EN DEVISES :
 
L'avance en devise est une technique de financement du commerce international qui peut être utilisée, dans le cas d'une opération
d'exportation, comme une technique externe de protection contre le risque de change. Entant que moyen de financement, l'avance en devise
présente plusieurs avantages:
 Le prêt en devise accordé par la banque à l'exportateur peut porter sur la totalité du montant de la créance;
 La mise en place de l'avance en devise est très simple et se fait avec un minimum de formalisme;
 L'avance en devise est en général un crédit facile à obtenir Les frais entraînés par l'avance en devise sont en général inférieurs aux autres
modalités de financements.
 
Pour ces différentes raisons, l'avance en devise est une opération financière recherchée par les entreprises.
 
L'avance en devise offre également aux exportateurs une couverture contre le risque de change dans la mesure où la contrepartie de la
créance en monnaie nationale est à la fois disponible et connue immédiatement (à t=0)
L'avance en devises est une opération qui se déroule selon les étapes suivantes :
 
• L'exportateur emprunte auprès d'une banque un montant de devises pour une durée égale à l'échéance de la créance tel que la valeur
acquise de l'emprunt (capital et intérêts) correspond exactement au montant de la créance qu'il possède.
• Les devises empruntées sont immédiatement vendues sur le marché des changes au comptant contre la monnaie nationale de
l'exportateur . La somme ainsi convertie est immédiatement cédée à l'exportateur, ce qui lui permet de reconstituer sa trésorerie en monnaie
nationale.
• A l'échéance, la somme en devise reçue par l'exportateur est versée à la banque qui va l'utiliser pour rembourser l'emprunt contracté en
devises. Au terme de cette opération, In banque et l'exportateur ne sont pas exposés au risque de change.
 
4-2 LA COUVERTURE SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE A TERME
(LE MARCHE DES CONTRATS FORWARDS)
 
Les contrats à termes forwards sont négociés sur le marché interbancaire (marché non
organisé) et ils sont construits par les banques pour satisfaire les besoins spécifiques des
clients en matière de protection contre le risque de change. Ils sont donc des contrats non
standardisés en termes de montant et date d'échéance. Sur les marchés à terme, les contrats
forwards sont utilisés par l'exportateur ou l'importateur pour se couvrir contre le risque d'une
évolution défavorable du taux de change. Cependant, ces derniers ne peuvent pas bénéficier
(en profiter) d'une évolution favorable de la devise car les contrats à terme sont fermes et
définitifs.
4-2-1) LA COUVERTURE DE L'EXPORTATEUR CONTRE
4-2-2) LA COUVERTURE DE L'IMPORTATEUR CONTRE LE
LE RISQUE DE BAISSE DES COURS (POSITIONS
RISQUE DE HAUSSE DES COURS (POSITIONS COURTES)
LONGUES)

 Pour l'importateur qui a


  une dette libellée en devises
 Pour un exportateur qui a étrangères et qui craint une
une créance libellée en devise et hausse du cours de devises, se
qui craint une baisse du cours couvre contre ce risque de
de cette devise, se couvre change en achetant à terme des
contre le risque de change par devises correspondant au
une montant de sa dette avec un
opération de vente à terme de sa cours à terme connu à
créance auprès de sa banque Il l'avance. De cette manière,
détermine de cette manière, la l'importateur arrive à connaître
contre partie de sa créance en avec certitude et immédiate-
monnaie nationale qu'il recevra ment (à t = 0) la contre partie
ultérieurement avec précision. de
sa dette en monnaie nationale.
Conclusion générale
le risque de change est le risque de perte lié aux fluctuations des cours de monnaies , il est supporté
par les participants en position de change, toute fluctuation défavorable des taux de change risque de
se reporter négativement sur les flux futurs espérés par l’acteur en position, c’est le risque d’un
décaissement plus élevé ou d’une entrée d’argent moindre dû à l’utilisation d’une monnaie différente
de la devise domestique, et ce risque peut être favorable, défavorable ou nul.
La gestion du risque de change revêt un grand intérêt pour les entreprises et doit être une partie
centrale de la gestion stratégique de toute entreprise, car l’amélioration des résultats commerciaux
et financiers de l’entreprise conduit à un développement global du tissu économique national.
Thank you

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