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1- Définir le risque. Quelle est la différence entre risque et incertitude ?

Le risque s’apparenterait ainsi à une situation dans laquelle les évènements futurs (appelés aussi états de la
nature) sont connus et probabilisables, comme c’est le cas dans la théorie de l’espérance d’utilité (étude des
choix risqués).
L’incertitude situation beaucoup plus floue où les évènements futurs ne sont pas connus et probabilisables.
Ingéniosité du statisticien américain Leonard Savage : supposer que, même dans une situation d’incertitude,
un individu a la possibilité de former une probabilité subjective sur l’occurrence (ou non) d’un évènement
futur.
Le risque fait référence à une situation en présence de probabilités objectives, l’incertitude renvoie à des
probabilités subjectives
4- En quoi consistent les risques suivants : Risque politique – risque pays, Risque économique, Risque
juridique, Risque technologique
Risque politique : Le risque « pays » représente l’ensemble des évènements d’origine politique ou
économique susceptibles d’empêcher le bon déroulement d’une opération commerciale ou d’investissement
(risque d’interruption de marché, risque de non-paiement, risque de spoliation, d’expropriation…). Il est
parfois difficile à évaluer
Risque économique : Il recouvre de nombreuses définitions. Il peut s’agir du risque économique lié à la
hausse anormale ou importante des matières premières ou des éléments du coût de fabrication (optique des
assureurs crédit) ; d’autres organismes internationaux assimilent le risque économique à un risque pays (donc
inclus dans le risque politique).
Risque juridique : Ce risque est parfois ignoré ou sous-évalué. Il est malheureusement souvent détecté lors de
contentieux ou de conflits liés à des contrats de vente, de représentation, de cession de transfert de savoir-
faire. Exemples :
– le droit des contrats : contrat de vente, de transfert de technologie, de représentation ;
– le droit social : législation sociale des expatriés, droit du travail dans le pays d’implantation ;
– le droit commercial et des sociétés : nationalité des sociétés ; obligation d’un partenariat local ; obligation
de recruter des dirigeants locaux ; législation en matière de contrat commercial (règles, obligations) ;
– le droit économique : réglementation sur la concurrence et les monopoles (loi antitrust) ; réglementation
sur la vente à perte et sur les soldes ; concept de refus de vente et de distribution sélective ; réglementation
sanitaire, règles de mise à la consommation (informations, étiquetage, emballage, service après-vente et
garantie donnée aux consommateurs) ; loi sur les jeux, concours associés à la vente ; contrôle de la qualité,
respect des produits et additifs interdits ; réglementation en matière de contrôle de prix ; possibilité de
publicité comparative, d’établir des prix maximums ou maxima autorisés…
– le droit de la propriété industrielle…
Risque technologique : Il est propre aux activités industrielles. Un procédé de fabrication ou une technologie
adoptée par une entreprise peuvent se trouver opposés à d’autres options industrielles et mettre l’industriel
en dehors du marché.
5- Présenter et expliquer les zones de risques concurrentiels au Maroc.
Les risques de concurrence typiques qu’il est prudent de prendre en considération en droit de la concurrence
incluent :
- Les risques potentiels liés à des pratiques anticoncurrentielles, à savoir :
Les ententes illicites ;L’abus de position dominante ;L’abus de dépendance économique ;La pratique de prix
de vente abusivement bas ; etc.
- Et les risques potentiels liés aux concentrations économiques, à savoir :
La mise en œuvre de pratiques anticoncurrentielles par l’une des parties à la concentration;L’absence de
notification d’une concentration au Conseil de la Concurrence ; La réalisation de la concentration avant
l’intervention de la décision du Conseil de la Concurrence ;L’omission ou la déclaration de données inexactes
au niveau du dossier de notification ;La réalisation de la concentration en contravention avec les termes de la
décision du Conseil ; etc.
8- Quels sont les différents risques de changes auxquels les entreprises sont exposées ?
RC: Risque de transaction et risque de consolidation
– Risque de transaction découle des délais de paiement les taux de change entre les monnaies peuvent
fluctuer entre la négociation du contrat et la date de paiement.
– Risque de consolidation: spécifique aux entreprises qui consolident dans leurs comptes les bilans et les
résultats de leurs filiales étrangères
• Consolidation se faisant au tx de change au comptant prévalant à la date de l’établissement du
bilan/compte de résultats consolidés
• Comme le taux de change au comptant varie annuelle mentgain et perte à moyen et long terme
– Risque économique: risque de transaction + risque de consolidation. RC économique existe dès que les
résultats, la valeur de l’entreprise et sa compétitivité nationale/internationale sont affectés par une variation
du tx de change.

12- En quoi consistent le termaillage et les clauses monétaires en matière de commerce


international ?
Le termaillage (les leads et les lags)

Le termaillage est une vieille technique, qui tient plus de la spéculation que de la gestion du risque de change,
et qui est souvent inefficace. Cette approche consiste à accélérer ou à ralentir des paiements en fonction des
variations de taux de change attendues. L’entreprise s’efforce de payer le plus rapidement possible ce qui est
exprimé dans une devise qui devrait, selon ses analyses, s’apprécier. Au contraire, elle retarde autant que
possible les paiements exprimés dans une devise qui devrait se déprécier.
Les clauses monétaires en matière de commerce international
Adapter le prix d’achat ou le prix de vente des biens et services à l’évolution du cours des devises
1. Adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations de change
– Exportateur et importateur acceptent que les fluctuations du cours de la devise de facturation se répercute
sur le prix
– Si le cours s’élève, le prix de l’exportation ou de l’importation diminue
– Le risque est repartie sur la contrepartie avec laquelle l’X ou le M contracte
2. Adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations de change avec franchise
– Les variations du cours de change se répercutent sur le prix mais uniquement au-delà d’une certaine
franchise déterminée par les co-contractants
– Cas de l’exportateur (100000 US$ sur la base de 1US$=0.86€): une franchise de 0.03 € signifie que les
ajustements de prix débutent lorsque le 1 US$<0.83 ou 1 US$ >0.89
3. Clause de risque partagé
– L’exportateur et l’importateur partage chacun une partie des risques de variation du TC susceptible de se
produire entre la date de facturation et la date de paiement.
– Un importateur français conclut un contrat commercial payable en dollars sur la base de 1US$ =0.86€ mais
prévoit une clause de risque avec l’exportateur sur une base de 50/50.
Le termaillage est une technique non financière de gestion du Risque de change par une entreprise
commerciale.

Il consiste à anticiper ou retarder les paiements (décaissements) ou encaissements selon les anticipations sur le
cours des devises.

7- Quelles méthodes l’entreprise peut-elle utiliser pour gérer le risque de non-paiement ?


Dans la gestion des risques à l’international, les entreprises exportatrices peuvent sécuriser les paiements soit
par l’utilisation des techniques bancaires (Cré-Doc) soit par les techniques d’assurances (SMAEX).
L’exportateur cherche à compenser la mauvaise conjoncture sur certains marchés étrangers par des ventes
importantes sur des pays en pleine croissance économique
En matière de risque d’impayé, il faut noter qu’il est intéressant de développer son chiffre d’affaires sur de
nouveaux pays à condition que ces derniers ne soient pas dans la catégorie des pays à risque définie par les
instituts spécialisés tels que NSE (groupe Le Monde) ou BERI (voir risque politique).
Une fois la livraison effectuée, le souci fondamental de l’exportateur est d’être payé.
Pour que couvrir contre ce risque, l’exportateur doit :
- Evaluer la solvabilité du client ;
- Prospection des informations du client ;
- Utilisation des moyens de paiement plus sécurisés (cré-doc), virement SWIFT.

11- Comment fonctionne une assurance prospection ?


-L’assurance prospection garantit à l’exportateur, qui cherche de nouveaux débouchés, le remboursement jusqu’à 50%
de ses frais engagés si le résultat de ses actions s’avère infructueux ou insuffisant.
-Accompagner, dans la durée, les entreprises dans leurs efforts de prospection commerciale à l’étranger en leur
proposant une assurance contre l’échec commercial de cette prospection et un relais de trésorerie.
-Les entreprises ou groupements d’entreprises industrielles, commerciales et de services désirant développer leurs
exportations et diversifier leurs marchés.
POUR QUEL TYPE DE CONTRAT ?
Cette garantie se décline en deux formules :
-Une assurance prospection normale « APN » : pour les exportateurs déjà établis qui cherchent à consolider leurs parts
de marchés et/ou conquérir d’autres.
-Une assurance prospection simplifiée « APS » : destinée aux PME/PMI de création récente ou dont le chiffre d’affaires à
l’exportation ne dépasse pas 1 million de DH.
QUE COUVRE L’ASSURANCE PROSPECTION ?
Tous les frais liés directement à la prospection que vous engagez pour prospecter la zone géographique choisie. Vous
pouvez inclure dans votre budget les dépenses suivantes : études de marchés, déplacements et séjours à l’étranger des
délégués de l’entreprise, participation à des manifestations, foires ou salons, représentation à l’étranger,
communication et publicité, création et promotion d’un site internet.
COMMENT FONCTIONNE L’ASSURANCE PROSPECTION ?
Le contrat d’assurance est établi sur la base du budget prévisionnel de prospection établi par vos soins, validé par la
SMAEX et agréé par la Commission Interministérielle des Assurances à l’Exportation. I
Une période de garantie pendant laquelle la SMAEX vous verse les indemnités provisionnelles dues.Une
période d’amortissement pendant laquelle vous remboursez, en fonction de vos recettes, tout ou partie des avances
reçues.

Au cas où vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires à l’exportation, vous gardez le bénéfice intégral des indemnités
versées.
QUEL EST LE COUT DE L’ASSURANCE PROSPECTION ?

Il comprend un droit d’ouverture de dossier et une prime de risque de :

3% du budget garanti pour les contrats APN

1,5% du budget garanti pour les contrats APS


13- Réaliser une opération de netting avec centre de compensation et plusieurs monnaies de
facturation.
Le netting est une technique financière qui consiste à compenser les entrées et les sorties de devises dans le but
de diminuer le nombre et le volume des transactions en devises. Cette technique de paiement permet :

 D’alléger les flux financiers entre sociétés du groupe ;


 De diminuer le nombre et les montants des transactions et, dans ce cas, le coût de traitement attaché et les frais
bancaires ;
 De réduire l’exposition au risque de change de chaque filiale (dans le cas de groupe avec sociétés multidevises).
En réduisant ces transactions monétaires, l’objectif à terme est de limiter le risque de change. En cela, le netting est
essentiellement utilisé par les entreprises qui possèdent des filiales à l’étranger, le siège faisant office de régulateur.
Même si l’on parle généralement de « compensation bilatérale » pour évoquer le terme netting, ces compensations de
dettes et de créances peuvent concerner plus que deux entités. La traduction officielle du terme proposée par le
ministère de l’Économie semble donc plus adaptée : le netting correspond à une « compensation monétaire de
groupe ».

Le netting bilatéral
Le netting bilatéral consiste à effectuer une opération de compensation entre deux entreprises distinctes, et non au sein
même d’une entreprise. Pour ce faire, il est indispensable qu’elles entretiennent une relation commerciale via des
ventes réciproques.

Reprenons l’exemple cité plus haut. Une entreprise de textile (appelons-la « société A ») se fournit en coton pour 50
000€ auprès d’un fournisseur externe, la « société B ». Dans le même temps, la société B achète des vêtements de
travail pour ses employés d’un montant de 15 000€ auprès de la société A. Ces deux entreprises réalisent bien des
ventes réciproques et peuvent donc user de la compensation bilatérale.
Faisons le calcul du montant final des transactions en procédant au netting bilatéral :

 La société A doit percevoir 50 000€ de la société B. La société B doit recevoir 15 000€ de la société A.
 Afin d’éviter que la société B paie 50 000€ à la société A et que la société A rémunère la société B de 15 000€,
les paiements sont compensés.
 La société A n’a donc pas besoin de verser d’argent à la société B, tandis que cette dernière doit effectuer un
versement de 35 000€ à la société A.
 La compensation multilatérale
 A l’inverse la compensation bilatérale, le netting multilatéral implique plus de deux parties. En règle générale, il
s’inscrit via un échange central ou une chambre de compensation chargé de réguler les transactions et l'impact
de la compensation, notamment si les devises d’échanges sont différentes. Le principal avantage réside dans la
mise en commun des fonds de plusieurs parties afin de simplifier le processus de facturation et de paiement.
2. Rationaliser la facturation entre prestataires
Les entreprises peuvent également utiliser le netting pour simplifier les factures d’entreprises tierces, en regroupant
plusieurs factures en une seule.
Prenons un exemple. Si une société textile achète sa matière première à une entreprise qui produit du coton, et que
cette dernière équipe ses employés avec les vêtements confectionnés par la première entreprise, il est alors possible
d’avoir recours au netting. En compensant le montant que chaque partie doit à l'autre, une seule facture peut être créée
pour la société détenant la facture impayée.
9- Définir les produits dérivés suivants : les contrats à terme, les swaps, les options.
1. Le contrat à terme
Le contrat à terme consiste à acheter ou vendre des devises étrangères pour livraison à une date future
prédéterminée et à un taux de change fixé dès aujourd’hui, qu’on appelle le taux de change à terme.
À l’aide de cette solution, un importateur exposé au risque de change peut fixer dès aujourd’hui le taux
auquel il achètera le montant en devises étrangères dont il aura besoin à une date future. Réciproquement,
un exportateur peut fixer à l’avance le taux auquel il convertira les fonds en devises étrangères qu’il recevra
pour les produits qu’il livrera à une date déterminée dans le futur.
Voici trois caractéristiques importantes du contrat à terme :
• Il n’y a ni paiement ni livraison de la devise étrangère au départ. Les deux auront lieu à la date ultérieure
fixée dans le contrat.
• Un contrat à terme, même s’il peut être modifié ou reporté selon les conditions du marché, est un
engagement ferme. Le paiement et la livraison des sommes impliquées devront avoir lieu.
• Une facilité de crédit est requise pour permettre la transaction.

2. Le swap de change
Le swap de devises est un outil de gestion de trésorerie très populaire auprès des entreprises ayant des
entrées et des sorties de devises étrangères à des dates différentes ou imprévues. Il consiste en deux
transactions opposées effectuées simultanément avec le même montant notionnel.
Le swap de devises est utilisé pour :
1. Appariement des flux monétaires ;
2. Devancement et report d’un contrat à terme ;
3. Financement.
Par exemple, supposons que vous avez besoin de 500 000 USD aujourd’hui et que vous anticipez l’entrée de
recevables pour le même montant seulement dans six mois. Plutôt que d’acheter au taux spot et d’attendre
l’entrée de vos recevables pour les revendre au taux du marché, un swap de devises pourrait être utilisé.
La stratégie consiste à acheter au taux spot de 500 000 USD et à les revendre simultanément au moyen d’un
contrat à terme de six mois. L’écart entre les deux taux proviendra seulement des points à terme (voir contrat
à terme). Avec cette stratégie, vous évitez de vous exposer inutilement au risque de fluctuation du taux de
change.
Le swap de devises est donc la combinaison d’une transaction spot et d’un contrat à terme inverse (un achat
spot et une vente à terme ou une vente spot et un achat à terme).

Avantages
• Permet de résoudre les problèmes de synchronisation des flux en devises étrangères
• Permet de reporter ou de devancer un contrat à terme
• Permet d’éviter les excédents improductifs ou les débits onéreux
Désavantages
• Ne permet pas de bénéficier d’un mouvement favorable de la devise
• Ne peut être annulé. L’entreprise doit donc être certaine de ses besoins

3-les options
Une option de change est un instrument financier qui offre la possibilité d’acheter ou de vendre un montant
en devises étrangères à un taux de change déterminé. Pour les options les plus courantes, dites européennes,
la date est fixée à l’avance. Pour les options dites américaines, la transaction peut se faire durant toute la
durée de vie de l’option.
On parle communément de call pour désigner les options d’achat et de put pour désigner les options de
vente.
Pour acquérir une option, il faut effectuer un déboursé, une prime. Contrairement au contrat à terme, cette
prime est payée à la signature, le premier jour.

La prime d’une option dépend des paramètres suivants :


1. le montant qui sera converti si l’option est exercée;
2.le prix d’exercice (strike price), soit le taux auquel le détenteur de l’option peut effectuer sa transaction de
devise étrangère;
3.la volatilité anticipée du taux de change de la devise;
4.l’échéance plus ou moins lointaine de l’option.
Les options de change permettent une plus grande latitude d’action que d’autres instruments, puisque
l’acheteur a le choix d’exercer ou non l’option. Il obtient ainsi le même type de protection qu’une couverture
sur le marché à terme, mais il peut profiter des mouvements favorables du taux de change et ainsi réduire les
regrets liés à la prise de couverture.
L’option, par définition, n’a pas de côté obligatoire. Il s’agit donc d’un instrument intéressant pour une
entreprise faisant une soumission en devise étrangère en réponse à un appel d’offre. En cas d’obtention du
contrat, elle pourra exercer son option pour protéger ses payables ou ses recevables, mais n’aura pas
l’obligation de le faire si sa soumission n’a pas été retenue.
Les options de change ont, en revanche, quelques inconvénients. Elles nécessitent le versement immédiat de
la prime. Leur coût est habituellement supérieur à celui d’une couverture avec un contrat à terme.

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