Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mémoire de mastère
Élaboré pour l’obtention du diplôme de Mastère Professionnel en Comptabilité
Réalisé par :
Houcine BELLAAJ
cessé de m’encourager
et de me soutenir
durant toute ma
scolarité
Respect et ma sincère
Gratitude
i
Remerciements
Je souhaite tout d'abord exprimer mes plus sincères remerciements à
Monsieur le professeur Anis ben Amar qui a accepté de diriger l’encadrement de ce
mémoire et qui a sans doute contribué à le rendre meilleur. Outre ses précieux
conseils, il a toujours su faire preuve d'une grande patience et d'une certaine
perspicacité à mon égard, qui m'ont permis d'aboutir dans mon travail.
ii
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution
d’impôt : Eclairage théorique ........................................................................................................................................... 2
Introduction du premier chapitre ............................................................................................ 2
Section 1 : La procédure de la restitution des crédits d’impôts .............................................. 2
Section 2 : Le rôle du commissaire aux compte lors de la restitution .................................. 18
Conclusion du premier chapitre ............................................................................................ 31
Chapitre 2 : Description du stage et cas pratique ................................................................................... 33
Introduction du deuxième chapitre ....................................................................................... 33
Section 1 : Lieu et bilan de stage .......................................................................................... 33
Section 2 : Cas pratique : Intervention du CAC lors de la procédure de restitution d’impôt47
Conclusion du deuxième chapitre......................................................................................... 56
Conclusion générale .................................................................................................................................................................... 57
Références bibliographiques .............................................................................................................................................. 59
Annexes....................................................................................................................................................................................................... 60
Table des matières ........................................................................................................................................................................ 79
iii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Les délais légaux de dépôt des déclarations ............................................................ 7
Tableau 2 : Synthèse de la restitution du crédit d’impôt .......................................................... 13
Tableau 3: Présentation de la société « ABC » ........................................................................ 47
Tableau 4: Tableau de détermination du résultat fiscal de l’exercice 2019 ............................. 51
Tableau 5: Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés .................................... 53
Tableau 6: Audit d’un échantillon de la retenue à la source .................................................... 54
iv
Liste des abréviations
CAC : Commissaire Aux Comptes
VA : Vérification Approfondie
v
Introduction générale
Introduction générale
L
e commissaire aux comptes est un professionnel ayant pour mission de
s’assurer de la régularité et de la sincérité des comptes de la société en vertu
des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il est chargé de certifier
les données financières des sociétés afin de garantir la fiabilité des états financiers et de
connaitre la situation réelle des entreprises.
A ce niveau, il joue un rôle spécifique et important dans la procédure de restitution
d’impôts pour les entreprises relevant de la DGE à travers la présentation d’un rapport général
qui vise la certification des comptes sans signaler des réserves touchant à l’assiette de l’impôt et
un rapport spécial relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution.
En effet, la restitution constitue un droit accordé par la loi au contribuable qui s'estime
être créancier vis-à-vis de l'administration fiscale afin de récupérer les sommes d'impôts et les
pénalités y afférentes qui ont été déjà réglés au trésor public. Cette restitution peut s’appliquer
sur la taxe sur la valeur ajoutée, l’impôt sur les revenus des personnes physiques, l'impôt sur
les sociétés, les droits d'enregistrement, les droits de douanes, les taxes locales, etc.
La restitution du crédit d’impôt constitue une exception à l’une des caractéristiques de
l’impôt à savoir le caractère définitif de l’impôt, mais c’est une opération spécifique assez
compliquée car il est difficile de restituer le crédit d’impôt auprès d’une administration fiscale
débitrice qu’après l’accomplissement de toutes les conditions légales et de suivre la démarche
nécessaire prévue par la loi.
Auparavant la procédure de restitution souffrait de la diversité des textes et des
procédures de restitution. Cependant, avec l'apparition des dispositions du code des droits et
procédures fiscaux, la procédure de la restitution est devenue une opération plus claire et bien
organisée. En effet elle a été unifiée pour tous les types de restitution tout en préservant une
législation spécifique quant aux règles de fonds régissant la matière.
Ainsi, la problématique à laquelle nous nous sommes intéressés dans le cadre de ce
travail est la suivante :
Quel est le rôle du CAC dans la procédure de restitution d’un crédit d’impôt ?
Par conséquent, notre objectif est d’approfondir nos connaissances sur les étapes et les
procédures effectuées par le CAC dans le cadre de la procédure de restitution de crédit d’impôt
tant sur le plan théorique que pratique.
Le présent mémoire est subdivisé en deux chapitres. Le premier chapitre expose une
synthèse théorique se rapportant à la problématique étudiée. Le deuxième chapitre présente nos
développements pratiques.
1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire
aux comptes dans la procédure
de restitution d’impôt : Eclairage
théorique
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Dans le cadre des déclarations déposées auprès de l’administration fiscale, il est possible
de constater après vérification des montants d’impôts perçus en trop. Il faut donc demander des
restitutions d’impôt qui varient selon les catégories suivantes :
Lorsque la TVA déductible ne peut entièrement être imputée sur la TVA due, le crédit
peut être remboursé :
2
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
1
Article 19 et 19 Bis du code de TVA
2
Paragraphe I de l’article 11 du code de TVA
3
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
La demande en restitution de l’impôt perçu en trop peut être faite suite à une erreur dans
la liquidation de l’impôt ou dans l’application de la législation fiscale. En effet, dans le cas
d’une erreur commise par le contribuable ou l’administration fiscale d’une manière volontaire,
la règlementation en vigueur permet la présentation d’une demande de restitution d’impôt payé
par erreur en suivant la démarche règlementaire.
Sont restituables les droits indûment ou irrégulièrement perçus par suite d'une erreur des
parties ou de l'administration ou devenus restituables suite à la survenance d'un événement
postérieur.
Le droit à la restitution né à la date à laquelle le jugement ou l’arrêt acquiert la force de
la chose pour l’annulation prononcée par la justice d’actes et de mutations enregistrés.
Le droit d’enregistrement proportionnel payé au titre des contrat de mutation de
propriété des terres agricoles destinées à la réalisation d’investissement dans le secteur agricole
au sens de la loi de l’investissement est restitué sur la base d’une demande présentée par
3
Paragraphe II de l’article 15 du code de TVA
4
Article 54 du code d’IRPP et IS
5
Article 74 du code des droits d’enregistrement et de timbre
4
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
l’acheteur dans un délai ne dépassant pas trois ans de la date du contrant et ce, à condition du
dépôt d’une déclaration auprès des services concernés. Cette restitution est subordonnée à la
présentation d’une attestation justifiant l’entrée en exécution effective.
Le point de départ pour le décompte du délai de trois ans pour l’exercice de l’action en
restitution des sommes perçues en trop est détaillé comme suit 6:
1. De la date du recouvrement pour l’impôt indument perçu en raison d’une erreur dans la
liquidation de l’impôt commise par l’administration fiscale ou par le contribuable telle
que la perception d’un droit d’enregistrement proportionnel sur un contrat soumis à un
droit fixe d’enregistrement. Dans ce cas, la différence entre les droits d’enregistrement
perçus et les droits d’enregistrement exigible, est restituable dès sa perception.
2. De la date de la satisfaction des conditions prévus par l’article 54 du code de l’IRPP et
de l’IS c’est à dire dès la constations du crédit d’impôt sur la déclaration qu’il provienne
de l’avance, de la retenue à la source ou des acomptes provisionnels.
3. De la date de la satisfaction des conditions prévues par l’article 15 du code de la TVA
c’est à dire :
• Dès qu’il est dégagé par une déclaration mensuelle pour le crédit de la TVA
provenant de l’exportation, de la retenue à la source ou des ventes en suspension
de taxe ;
• Le crédit de la TVA dégage par la déclaration de cessation d’activité ;
• Après une durée de constations de 3 mois pour le crédit de taxe provenant des
investissements ou de 6 mois dans les exploitations.
4. De la date à laquelle le jugement ou l’arrêt de justice est passé en la force de la chose
jugée pour le droit d’enregistrement régulièrement perçus sur les actes ou contrat
annules, révoqués ou résilies en vertu d’un jugement au sens du paragraphe 2 de l’article
74 du code des droits d’enregistrement et de timbre.
6
Direction Générale des Etudes et de la Législation fiscales, Texte n°DGI 2010/24 portant note commune
n°17/2010 portant assouplissement et clarification des conditions de restitution ses sommes perçues en trop
5
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Le code de droit et des procédures fiscaux a fixé les délais de réponse à la demande en
restitution. Il existe un délai général de réponse à la demande en restitution par l'administration
pour tous les impôts et taxes qui sont fixé à six mois de la date de présentation de la demande
par le contribuable. Toutefois pour certains cas cités par la suite, il existe des délais spécifiques.
Les services de contrôle fiscaux procèdent à l'établissement de visa de la demande en restitution
de crédit de la taxe sur la valeur ajoutée dans les délais suivants :
+ Crédit provenant par une déclaration mensuelle de TVA :
7
Ben Ahmed Ridha : « Cours de contrôle et contentieux fiscal »
6
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
+ Crédit provenant des déclarations mensuelles de la TVA au titre de trois mois consécutifs :
Le crédit des opérations d’investissement telles que définies par l’article 3 de la loi
d’investissement est restituable dans un délai de 30 jours à compter de la date du dépôt de la
demande de restitution.
+ Crédit provenant des déclarations mensuelles de la TVA au titre de six mois consécutifs :
Ce crédit est soumis à une procédure lente dont la durée se diffère d’une société à une autre :
✓ Sociétés soumises légalement aux CAC sans signaler des réserves touchant l’assiette
de l’impôt : La durée est de 60 jours de la date du dépôt de la demande de restitution
remplissant toutes les conditions requises.
✓ Autres sociétés : La durée est de 120 jours de la date de dépôt de la demande de
restitution remplissant toutes les conditions requises.
Pour les sociétés relevant de la direction des grandes entreprises, le visa de restitution
du crédit de TVA pour tous les cas est accordé dans un délai de 7 jours.
7
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
8
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Les services de contrôle fiscal vérifient les conditions de forme et de fond nécessaires à
la restitution. Dans ce cadre, les services de l’administration fiscale procèdent à :
• L’inscription de la demande en restitution sur un registre spécial coté et paraphé ;
• La vérification du respect du contribuable de ses obligations fiscales par le dépôt de ses
déclarations au titre de tous les impôts exigibles, échus et non prescrits à la date de la
présentation de la demande en restitution ;
• La vérification de la situation fiscale du contribuable et a l’établissement d’un rapport
détaillé comportant les résultats de la vérification et les montants restituables ;
• La présentation du dossier à la commission de restitution composée par le chef du
centre régional de contrôle des impôts (président), le chef du bureau de contrôle des
impôts dont relève le lieu d'imposition (membre) et le trésorier régional des finances ou
son représentant (membre).
Selon l’article 10 du CDPF, l’administration fiscale peut notifier ses demandes et ses
significations au contribuable pendant la phase administrative à travers les agents de
l’administration fiscale, par une lettre recommandée avec accusé de réception, par les huissiers
notaires ou les huissiers du trésor. Cependant selon l’article 58 du CDPF dans la phase
contentieuse, la notification se fait par les agents de l’administration fiscale, par les huissiers
notaires ou les huissiers du trésor.
9
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
1. Le crédit est restitué après déduction des créances fiscales constatées à la charge du
contribuable si ces créances sont encore partiellement ou totalement litigieuses.
2. Selon l’article 31 du CDPF, la restitution n’est accordée qu’aux contribuables en règles
et qui ont déposé toute la déclaration échue à la date de dépôt de la demande de
restitution ainsi qu’à la date d’émission de l’ordre de restitution.
3. La certification est intervenue au titre du dernier exercice clôturé pour lequel le délai de
déclaration de l’impôt sur la société au titre de ses résultats est échu à la date du dépôt
de la demande, et à condition que la certification des comptes ne comporte pas de
réserves ayant une incidence sur l’assiette de l’impôt.
• La retenue à la source ;
• Des opérations d’exportation de marchandises ;
• Des ventes en suspension de TVA.
➢ Si le crédit est dégagé par les trois déclarations mensuelles consécutives pour les
investissements de mise à niveau prévu par le code d’incitation aux investissements.
Pour les sociétés relevant de la DGE, la restitution du crédit de TVA pour tous les cas
est de 100% du rapport spécial du CAC.
Le versement des montants objets de restitution est effectué en deux tranches dans le cas où le
crédit est dégagé par six déclarations consécutives :
• Une avance aux taux de 15 % du montant global du crédit est payée
immédiatement dès que le contribuable dépose sa demande et sans contrôle
préalable. Ce taux est relevé à 50 % pour les entreprises dont les comptes sont
légalement soumis à l’audit et sont certifiés sans réserve. Par ailleurs, cette
certification intervient au titre du dernier exercice clôturé pour lesquels le délai
10
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Pour l’IR ou L’IS, le crédit est restituable quel que soit son origine. En effet une avance
aux taux de 15 % du montant global du crédit est payée immédiatement dès que le contribuable
dépose sa demande et sans contrôle préalable. Ce taux est relevé à 35 % pour les entreprises
dont les comptes sont légalement soumis à l’audit et sont certifiés sans réserve. Le reliquat (soit
85 % ou 65 %) doit être remboursé respectivement après avoir procédé à une vérification
approfondie. Pour les sociétés relevant de la DGE, la restitution du crédit de l’IR ou de l’IS est
de 100% du rapport spécial du CAC
Par définition une société relève de la DGE est toute société qui réalise à partir de 1er
janvier 2015 un chiffre d’affaires annuel brut supérieur ou égale à 20 MD au lieu 10 MD quel
que soit le lieu d’implantation.8
Relève également de la DGE les entreprises suivantes indépendamment de leur date de
création et du montant du chiffre d’affaires :
✓ Les entreprises bancaires résidentes ou non résidentes ;
✓ Les compagnies d’assurance et de réassurance exerçant conformément au code des
assurances ;
✓ Les opérateurs de réseau de télécommunication ;
Ces sociétés se distingue par des niveaux d’organisation et de transparences élevés. Elle se
caractérisent aussi par un système de contrôle interne efficace.
8
Décret gouvernemental° 2017-1157
11
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires baisse de 20% pour 3 années successives
l'administration fiscale met fin à leur rattachement à la DGE
Les sommes indûment restituées donnent lieu en plus de pénalités prévues par l’article
81 et 82 du CDPF (0.75% et 1.25%) à l’application d’une pénalité de 0.5% par mois ou
fraction de mois à compter de la date de restitution et jusqu’à la fin du mois au cours duquel a
eu le paiement de ces sommes, la reconnaissance de dette ou la notification de résultats de la
vérification.
Pour les entreprises relevant de la DGE, le CDPF prévoit l’application d’une amende de
100% du crédit de TVA restitué à tort ainsi que du crédit de L’IS restitué à tort.
9
Note commune n°2013/23 portant l’application du principe de priorité de l’imputation du crédit d’impôt
12
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
13
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Cette vérification fiscale approfondie porte sur la situation fiscale du contribuable dans
sa globalité ou partiellement et ce conformément aux dispositions des articles 37 à 46 du CDPF.
En effet, elle peut concerner un ou plusieurs impôts, une ou plusieurs déclarations dans la limite
des délais de reprise.
10
Article 13 du CDPF
11
Article 15 du CDPF
14
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
12
Article 39 du CDPF
13
Article 40 du CDPF
15
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Le service fiscal chargé de la vérification est représenté par les agents dont les noms
sont indiqués au niveau de l’ordre de mission et de l’avis de vérification notifié au contribuable.
En effet l’agent doit être assermenté, compétant et tenue du secret professionnel.
Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de la vérification fiscale et
la discussion de ses résultats, par une personne de son choix ou se faire représenter par un
mandataire conformément à la loi14.
Cette relation est en principe orale, toutefois, les agents vérificateurs peuvent demander
par écrit au contribuable, en cas de nécessité tous les renseignements, éclaircissements et
justifications concernant sa situation fiscale. Le délai maximal pour en répondre par écrit est
fixé à 20 jours à compter de la date de notification de la demande. Le retard imputable au
contribuable dans la réponse aux demandes de l’administration fiscale régulièrement notifiées
n’est pas pris en compte pour le calcul de la durée de la vérification fiscale approfondie.
14
Article 42 du CDPF
16
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
15
Article 43 du CDPF
17
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
18
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
1. Mission générale
Les entreprises dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un commissaire aux
comptes et pour lesquelles la certification des comptes est intervenue au titre du dernier exercice
clôturé, et ce, à condition que la certification des comptes soit prononcée sans réserve touchant
l’assiette de l’impôt, bénéficient de la restitution du crédit de la TVA ou de l’IS. On entend par
la certification des comptes sans réserves touchant à l’assiette de l’impôt , la déclaration
expresse par le commissaire aux comptes qu’il approuve les comptes et à condition que cette
approbation ne comporte pas de réserves portant sur des erreurs, omissions ou dissimulations
constatées dans l’assiette, les taux ou la liquidation de l’impôt ou portant sur des manquements
aux obligations fiscales touchant à l’assiette de l’impôt telles que les obligations relatives à la
déclaration de l’impôt et à l’établissement des factures. Cette mission générale est organisée
par les normes ISA (International Standard on Auditing) qui définit la nature, les principales
diligences du commissaire aux comptes et le contenu de son rapport général.
La mission générale du commissaire aux comptes est exercée de façon permanente tout
au long du mondât et a toute époque de l’année. Elle comprend trois volets essentiels à savoir
l’audit des états financiers en vue de la certification, la vérification de l’efficacité du système
de contrôle interne et le contrôle des conventions règlementées. Cette mission exige trois autres
obligations mises à sa charge à savoir la procédure d’alerte, la révélation des faits délictueux au
procureur de la république et l’obligation de diligence en matière de tenue des comptes de
valeurs mobilières.16
L’objet de la mission du CAC est de renforcer le degré de confiance des utilisateurs des
états financiers à travers l’examen de la sincérité, la régularité et de l’image fidèle des états
financiers.
16
Fadhel Jaoua : « Cours de commissariat aux comptes »
19
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Les honoraires des CAC sont fixés par un barème homologué par l’arrêté du ministre
des finances du 28 février 2003 tel que modifié par l’arrêté du 1er mars 2016 portant
homologation du barème des honoraires des auditeurs des comptes des entreprises de Tunisie
afin de garantir l’indépendance du CAC à l’égard de la société qu’il contrôle.
L’application du barème, dépend des trois critères :
✓ Le total brut du bilan et les engagements hors bilan : ce critère comporte total brut du
bilan sans déduction des amortissements et des provisions auquel est ajouté 20% des
engament hors bilan ;
✓ Le total des produits : ce critère comporte le totale des produit déduction faite des
variations des stocks et augmenté de la TVA ;
✓ L’effectif total moyen : l’effectif à retenir est constitué par la moyenne entre l’effectif
au début et à la fin de l’exercice, personnel occasionnel en << année -homme>>
compris.
17
ISA 220
18
Norme 4 de l’OECT
19
Article 18 CDP
20
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
1.4. La responsabilité
L’auditeur est responsable de son opinion et non pas des états financiers qui sont du
ressort du conseil d’administration de la société ou de l’organe équivalent.
L’audit des états financière n’exonère pas la direction et les personnes constituant le
gouvernement d’entreprises de leurs responsabilités.
La responsabilité de l’auditeur pourrait être engagé s’il n’a pas mis en œuvre les
diligences requises ou commis une fraude. Dans ce cas il peut engager sa responsabilité sur le
plan civil, pénal et disciplinaire.
Le rôle du CAC est de vérifier la régularité et la sincérité des états financiers. Pour ce
faire, il doit veiller au respect de la règlementation en vigueur, des règles d’éthique et des
normes professionnelles et mettre en œuvre des diligences particulières lors des différentes
phases de la mission.
Il s’agit, en particulière des diligences suivantes :
A. Diligences préalables à l’acceptation de la mission : le professionnel ne peut accepter
une mission d’assurance que si ses connaissances préliminaires des circonstances de la
mission indiquent qu’il existe :
✓ Une évaluation de l’indépendance : être et parait indépendant ;
✓ Une évaluation de la compétence pour accomplir l’audit ;
✓ Une appréciation de l’intégrité de la direction ;
✓ Une Identification des circonstances spéciales et des risques inhabituels ;
✓ Une détermination de la capacité a appliqué les diligences normales ;
✓ Établissement d’une lettre de mission.
B. Diligences liées à la planification de la mission : cette phase comporte les étapes
suivantes :
1) Compréhension de l’entité et de son secteur d’activité ;
2) Compréhension des objectifs, des stratégies et des risques d’affaires20 ;
3) Compréhension des composantes du contrôle interne ;
4) Examen analytique préliminaire ;
5) Détermination du seuil de signification global21 ;
20
ISA 315
21
ISA 320
21
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Après la réalisation des diligences nécessaires, le CAC rédige son rapport qui comprend
les éléments suivants selon ISA 700 :
1. Intitulé : rapport de l’auditeur indépendant ;
2. Destinataire : organe qui a désigné le CAC ;
3. Paragraphe d’opinion : nom de l’entité, indiquer que ces EF ont été auditée, intitulé de
chacun des EF, référentiel, date ou période couverte ;
4. Paragraphe sur le fondement de l’opinion : selon les normes ISA avec une déclaration
d’indépendance de le CAC et le respect des règles de déontologie ;
5. Incertitude significatives liées à la continuité d’exploitation : seulement en cas
d’incertitude significatives et son existence au niveau des notes E.F ;
6. Paragraphe sur question clés d’audit 26;
7. Paragraphe sur autres information27 ;
8. Paragraphe sur la responsabilité pour les E.F ;
9. Paragraphe sur la responsabilité de l’auditeur ;
22
ISA 560
23
ISA 520
24
ISA 580
25
ISA 260
26
ISA 701
27
ISA 706
22
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
C’est une mission spéciale du CAC relevée d’une mission de procédures d’audit
convenues relatives aux informations financières prévue par la norme ISRS 4400 29 . En effet
cette mission a pour objet la description des procédures mises en œuvre et la communication
des constatations de fait à travers les procédures de contrôles et non pas l’expression d’une
opinion. Elle ne fournit également aucun degré d’assurance. C’est aux destinataires du rapport
d’évaluer par eux-mêmes les procédures et les constatations de fait de l’auditeur, et de tirer
leurs propres conclusions des travaux de l’auditeur.
L’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour
l’année 2015 a institué une procédure préférentielle de restitution des crédits de TVA et de l’IS
pour les sociétés relevant de la Direction des Grandes Entreprises. Cette procédure permet la
restitution de la totalité du crédit sans contrôle préalable. Cette restitution est conditionnée par
la remise par la société d’un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du
crédit objet de la demande de restitution. En effet ce rapport porte sur l’audit d’informations
28
Ordre des Experts Comptables de Tunisie, « Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux
comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée », Mai 2015,
p4 et 5.
29
International Standard on Related Services 4400
23
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Selon la note d’orientation, la désignation d’un CAC dans la mission spéciale relative à
la restitution du crédit de la TVA et de l’IS se fait de la manière suivante :
Le principe : c’est le commissaire aux comptes en exercice de l’entité qui prépare le
rapport spécial même si le crédit objet de restitution porte partiellement ou totalement sur une
période pendant laquelle il n’était pas commissaire aux comptes.
L’exception : En cas de nouvelle nomination et si le commissaire aux comptes n’a pas
encore émis de rapport sur les états financiers au titre de son nouveau mandat, il doit accomplir
les diligences d’un audit ou d’un examen limité des états financiers pris dans leur ensemble
avant d’émettre son rapport spécial.
Le commissaire aux comptes est soumis à l’obligation de se conformer aux principes
fondamentaux de comportement professionnel du code des devoirs professionnels et des règles
du code d’éthique des professionnels. Il est à signaler que l’indépendance n’est pas toujours
exigée dans une mission de procédures convenues car les procédures à mettre en œuvre et les
travaux sont fixés d’un commun accord entre l’auditeur, l’entité et toute autre partie intéressée.
Toutefois, la note d’orientation sur la mission spéciale relative au crédit de TVA et d’IS prévoit
que le CAC doit être celui en exercice de l’entité et qu’il doit respecter la règle d’indépendance
du fait que cette mission lui est confiée par la loi. Lorsque l’auditeur n’est pas indépendant, une
mention doit en être faite dans le rapport sur les constatations de fait.
Le commissaire aux comptes confirme son acceptation de la mission spéciale en signant
avec l’entité concernée une lettre de mission spécifique à la mission spéciale.
La lettre de mission doit comprendre ce qui suit :
✓ La nature de la mission ;
✓ L’objectif identifié de la mission ;
24
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Étant donné que cette mission n'entre pas dans les diligences normales d'audit comptable
édictée par les dispositions du code des sociétés commerciales, elle correspond à une mission
spéciale nécessitant des diligences spécifiques et, en conséquence, une rémunération
contractuelle à convenir dans le respect de procédure prévue pour les diligences spécifiques. Le
commissaire aux comptes doit informer la commission du contrôle et l’organe qui l’a désignée
(juge ou l’assemble générale) à propos des diligences supplémentaires et le montant des
honoraires supplémentaire30
Le budget temps de la mission doit prendre en compte les éléments suivants :
• Les procédures convenues et les diligences prévues par la présente note d’orientation ;
• La nature du crédit demandé ;
• Le nombre d’exercices concernés ;
• Le nombre de transactions ;
• Le montant du crédit à restituer ;
• Autres critères (Total des revenus et des achats pour le cas du crédit de TVA)
La mission et les diligences prévues par la présente note doivent faire l'objet d'une
facturation établie d'un commun accord avec le client. En effet L’exécution de la mission sans
facturation d'honoraires de la part du professionnel constitue une entrave à son indépendance.
2.4. La responsabilité
30
Articles 2 et 3 de l’arrête du 28 février 2003
25
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Puisque c’est une mission qui se base sur des procédures d’audit convenues, les
obligations du commissaire aux comptes sont des obligations de diligence. Il ne peut être tenu
responsable des infractions commises par la société et ses représentants sauf si, en ayant eu
connaissance, il ne les a pas révélés dans son rapport spécial.
En cas d’un manquement de diligences ou une complicité à l’acte de fraude, le
commissaire aux comptes peut engager sa responsabilité sur le plan civil, pénal et disciplinaire.
Ces diligences résultent des procédures convenues prévues par la norme internationale
ISRS 4400. Toutefois, d’autres normes peuvent être également appliquées telles que celles
relatives à la prise de connaissance générale de la société (ISA 315) et à la planification de la
mission (ISA 300).
B. Compréhension des objectifs, risques d’affaires et stratégies : l’auditeur doit faire des
entretiens avec la direction générale pour connaitre les objectifs de l’entreprise. Il établit
26
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, doit mettre en œuvre
les procédures convenues32 et utiliser les éléments probants recueillis lors de ses travaux comme
base de son rapport spécial.
Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission de procédures convenues sont :
a) Des demandes d’informations et des analyses ;
b) Des contrôles arithmétiques ;
c) L’examen de pièces justificatives ;
31
, article 266 du code des sociétés commerciales
32
Paragraphe 49 de la note d’orientation
27
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
d) L’examen analytique ;
e) L’obtention de confirmations.
En matière de crédit d’impôt sur les sociétés :
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit
s’assurer que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
correctement calculé et il est matérialisé par les pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :
➢ Examen du régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le
conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu
restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits
et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle
de l’exercice clos avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la
même date ;
➢ Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances
déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur ;
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente
note d’orientation ;
➢ Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments
qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce
crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le
crédit d’impôt sur les sociétés restituable compte tenu de ses conclusions.
En matière de crédit de TVA :
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit
s’assurer que le crédit de TVA objet de la demande de restitution est correctement calculé et il
est matérialisé par des pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :
28
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
➢ Examen du régime fiscal de la société en matière de taxes sur la valeur ajoutée arrêté
par [le conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations
mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs ;
➢ Vérification que le crédit de taxes sur la valeur ajoutée objet de la demande de
restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la taxe est
devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des
droits et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration
mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à
la même date ;
➢ Vérification pour un échantillon représentatif de l’exactitude de la TVA collectée par
la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles ;
➢ Vérification pour un échantillon représentatif de la réalité et de l’exactitude de la TVA
déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction ;
➢ Reconstitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les
éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation
de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour
dégager le crédit de TVA restituable compte tenu de ses conclusions.
29
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
30
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
31
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt
internationale ISRS 4400. Ces deux missions étaient détaillées dans la deuxième section de ce
chapitre.
Dans le chapitre qui suit, nous présentons les travaux effectués pendant le stage et un
cas pratique qui traite le rôle du CAC dans le déroulement de la procédure de restitution de
l’impôt sur les sociétés pour le cas d’une entreprise relevant de la DGE.
32
Chapitre 2 : Description du
stage et cas pratique
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
33
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
La direction
générale
GRH Secrétaire
Ce département effectue des travaux de commissariat aux comptes et des travaux d’audit
contractuel des entreprises privées et des entreprises publiques.
Les travaux d’audit sont effectués selon les normes internationales d’audit adoptées par
l’Ordre des Experts Comptables de la Tunisie.
34
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Mr Raouf GHORBEL est inscrit sur la liste des experts judiciaires. Il accomplit des
missions d’expertise judiciaire en matière civile et en matière pénale. En outre, il est désigné
syndic de faillite de plusieurs sociétés. Pour une bonne exécution de ces missions judiciaires, il
faut une bonne collaboration des différentes parties et le respect de chacun de ses obligations.
Les missions doivent être exécutées avec loyauté, compétence, diligence, objectivité,
impartialité et sincérité.
Il faut signaler qu’aucun travail n'est présenté définitivement au juge avant une revue
approfondie et un contrôle de qualité effectué par Mr Raouf GHORBEL
Pendant la première semaine du stage j’ai passé des écritures comptables d’une
pharmacie et d’une assurance manuellement sur des bordereaux de saisie puis sur le logiciel
pour maîtriser la comptabilité et pour me permettre par la suite de passer à l’étape suivante dans
mon stage celle de l’audit.
En effet, j’ai fait la saisie :
• De différentes opérations d’achat journal achat
• De différentes opérations vente journal vente
35
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Après avoir effectué la passation des écritures, mon chef m’a demandé de l’aider pour
établir les états financiers prévus par l’article 18 de la loi n° 96-112 du 30 décembre 1996 : ≪
Les états financiers comportent : le bilan, l’état de résultat, le tableau des flux de trésorerie et
les notes aux états financiers≫.
Pour établir les états financiers, j’ai commencé par l’export de la balance générale des
comptes du logiciel vers l’Excel, ensuite j’ai effectué l’affectation de chaque compte dans la
rubrique où il doit être affecté (les comptes de bilan doivent être affectés dans le bilan et les
comptes de gestion doivent être affectés dans l’état de résulta), enfin j’ai calculé les totaux de
chaque rubrique pour avoir la présentation des états financiers.
• Le bilan
• L’état de résultat
36
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Selon le paragraphe 82 du cadre conceptuel, les notes aux états financiers expliquent et
complètent de façon pertinente les autres composantes des états financiers en vue d’une
présentation fidèle.
37
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
✓ La déclaration mensuelle :
Il s’agit d’établir des déclarations mensuelles de TVA, de TCL, se retenus à la source,
TFP, FOPROLOS, droit de timbre et les déclarations des acomptes provisionnelle
Pour les personnes physiques : la date limite de dépôt est du premier au 15èmejour de
chaque mois à la recette des finances.
Pour les personnes morales : la date limite de dépôt est le 28ème jour de chaque mois à
la recette des finances.
✓ Déclaration des acomptes provisionnels
Les contribuables sont tenus de payer des acomptes provisionnels qui sont acquittes en
trois échéance égales de 30% chacune du montant de l’impôt sur le revenu au titre de l’année
présidant.
Ces acomptes sont payables durant les 25, premiers jours du sixième, neuvième et de
douzième mois de chaque année.
✓ La déclaration trimestrielle « CNSS » :
Elle nécessite un travail préparatif qui se base sur les étapes suivantes
a. Apport du pointage ouvrier ;
b. Saisie du pointage sur l’ordinateur à travers un programme spécifique ;
c. L’établissement du journal de paie ;
d. Etat trimestriel des salaires bruts.
La date de dépôt est du premier au 15ème jour du mois de chaque trimestre quel que soit
pour les personnes physiques ou morales au centre de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
✓ La déclaration de l’IRPP :
La date de dépôt de cette déclaration est avant le 25 mai de chaque année à la recette
des finances pour les personnes physiques qui exercent un BNC et plus qu’un revenu réalisé de
la catégorie BNC. Il y a plusieurs délais de dépôt pour les autres revenus tels que 25 Avril pour
les commerçants, le 25 Août pour les agriculteurs et les pêcheurs …
✓ La déclaration de l’IS :
La déclaration annuelle doit être déposée au plus tard le 25 mars de chaque année
comme elle peut être déposée le 25ème jour du 3ème mois qui suit la date de clôture de
l’exercice lorsque ce dernier est clos à une date autre que le 31/12.
Pour les SARL ayant un commissaire aux comptes, elles peuvent déposer une
déclaration provisoire le 25 mars et définitive le 25 juin. Pour calculer l’impôt sur les sociétés
on applique le taux 15% avec un minimum d’impôt de 0.2% du CA TTC avec un minimum
même en cas de non réalisation du CA de 500D.
38
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
✓ La déclaration de l’employeur :
La date de dépôt de cette déclaration est avant le 28 février de chaque année au bureau de
contrôle des impôts pour les personnes physiques et morales
Lors de mon stage, j’ai eu de la chance de participer activement à des travaux d’audit
pour le cas de plusieurs sociétés. Les principaux travaux d’audit sont les suivants :
• Audit fiscal
✓ S’assurer que toutes les déclarations fiscales ont été déposées et à temps :
• Déclaration d’employeur ;
• Déclaration mensuelle de retenues à la source ;
• Déclaration mensuelle TFP + FOPROLOS ;
• Déclaration mensuelle de TVA ;
• Déclaration mensuelle de TCL ;
• Acomptes provisionnels.
✓ Obtenir et vérifier l’état de rapprochement entre les déclarations et la comptabilité à
travers des tableaux Excel ;
✓ Vérifier les montants passés en charge avec les bases ;
✓ Vérifier le calcul de l’impôt de l’exercice, et vérifier l’établissement de la déclaration
fiscale ;
• Audit social
✓ S’assurer que les déclarations ont été déposées à temps ;
✓ S’assurer de la concordance des sommes déclarées aux montants figurant dans les
comptes de charges concernés (charges de personnel) ;
✓ S’assurer que toutes les charges relatives aux salaires figurent dans le compte 64 charges
de personnel ;
✓ Pointer les montants des journaux de paie avec les comptes (rémunérations dues, retenue
CNSS, avances, prêtes et autres…).
• Audit des charges
Lors de notre intervention nous avons procédé à l’audit des charges. Nos diligences
se présentent de la façon suivante :
39
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
✓ Pointer par sondage les charges par rapport aux pièces justificatives pour s’assurer
de leur condition de fond et de forme ;
✓ S’assurer de la comptabilisation dans les comptes de charges, toutes les charges qui
doivent être comptabilisées ;
✓ S’assurer par échantillonnage de l’exactitude et de la réalité des charges en se basant
sur des pièces justificatives ;
✓ Procéder à la vérification que les retenues à la source sont appliquées conformément
aux règles fiscales et aux conventions internationales ;
✓ Faire la distinction entre charges et immobilisations ;
✓ S’assurer que les factures sont constatées dans les comptes appropriés et ce
conformément à l’assertion de l’imputation comptable ;
✓ Pointer les factures parvenues à la clôture de l’exercice N et dont l’étendue touche
l’exercice suivant ;
✓ Vérifier entre charges de la période pour la période concernée et charges constatées
d’avance pour la période qui suit ;
✓ Vérifier pour les factures datées du début de période s’ils se rattachent en partie à la
fin de l’exercice précédent.
J’ai vérifié que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
correctement calculé et il est matérialisé par les pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :
➢ Examen du régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le
conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu
restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits
et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle
de l’exercice clos avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la
même date ;
➢ Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances
40
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
déductibles et inscrits sur les déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur ;
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente
note d’orientation.
Tableau 3 : bilan de stage
Périodes Tâches
✓ Obtenir le grand livre ainsi que la balance des ventes de la société « Y ».
✓ Obtenir un état de chiffre d’affaires commercial extrait du logiciel
commercial du client.
✓ Elaborer un tableau qui compare les ventes de la période auditée et la
période précédente.
✓ Procéder à un rapprochement global entre le chiffre d’affaires comptabilisé
et le chiffre d’affaires déclaré.
✓ Faire un test sur les séquences numériques.
Ci-après un tableau de rapprochement entre le chiffre d'affaires comptable et le
chiffre d'affaires déclaré :
Semaine
n°1 :
41
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
42
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Semaine
n°3
43
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Semaine
n°4
44
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Semaine
n°5 :
45
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Semaine
n°8 :
46
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
1. Présentation du cas
Lors de notre stage, nous avons eu l’occasion de traiter le cas de la société ABC qui a
déposé une demande de restitution du crédit de l’IS. Les informations générales de la société
sont présentées de la manière suivante :
47
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
Cette société est relevant de la DGE car elle a réalisé un chiffre d’affaires local de
64 733 428,984 DT qui est supérieur à 20 000 000 DT.
D’après les données contenues dans le dossier de la société et que nous avons eu la
chance de consulter, il s’avère que cette société a déposé une demande de restitution en matière
de l’IS le 11/06/2020. La société ABC a dégagé un crédit d’impôt sur les sociétés du fait que :
• Ses clients effectuent une retenue à la source de 1,5% sur les montants payés.
• Les importations des produits commercialisés par la société ABC engendrent le
paiement d’une avance de 10%.
48
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
3. La lettre de mission
Avant de commencer la mission spéciale, le CAC a signé une lettre de mission qui a
pour objet de confirmer les termes et les objectifs de la mission ainsi que la nature et les limites
des services à fournir. Pour toute mission du commissaire aux comptes, ladite lettre doit être
adaptée aux exigences et aux conditions particulières de la mission.
La lettre de mission décrit divers points, notamment :
• La nature de la mission ;
• L’objectif identifié de la mission ;
• L’identification du crédit objet de restitution et la période sur laquelle il porte ;
• La nature, le calendrier et l’étendue des procédures spécifiques à appliquer ;
• La forme que prendra le rapport
• Les limites à la diffusion du rapport ;
• Les honoraires ainsi que les modalités de leur calcul
4. Le rôle du CAC
Le CAC joue un rôle important dans la procédure de restitution d’impôt sur les sociétés
pour les entreprises relevant de la DGE. En effet il doit préparer deux rapports :
• Un rapport général de l’exercice 2019 qui certifie les comptes sans signaler des réserves
touchant à l’assiette de l’impôt ;
• Un rapport spécial sur la procédure d’audit convenu relative au crédit d’IS.
On va s’intéresser dans l’étude de ce cas à la mission spéciale du CAC relative à la
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés concernant les diligences nécessaires pour
l’établissement du rapport.
Les étapes effectuées par le CAC pour le traitement de ce cas sont détaillées de la
manière suivante :
49
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
En deuxième lieu, la condition à vérifier est le paiement des créances fiscales En effet
pour bénéficier de son droit de remboursement du crédit d'impôt, la société « ABC » doit payer
toute ses dettes fiscales ou bien elle doit préparer un calendrier avec le receveur des finances
pour ses créances fiscales33.A cet égard, la société a déposé les déclarations fiscales échues et
non prescrites au titre de tous les impôts à la date d’établissement de la décision de restitution
durant les dix dernières années.
De cette manière, la deuxième condition est aussi vérifiée.
33
Article 31 du CDPF
50
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
• Le source du crédit d’impôt : ce crédit d’impôt provient de l’avance au taux de 10% sur
les importations et des retenues à la source au taux 1.5% effectuées par les clients
Les motifs de la demande de restitution et les justificatifs y afférentes concernent les
éléments suivants :
• La déclaration provisoire de l’impôt sur les sociétés pour l’année 2019 avant restitution
du report d’impôt 2018 (le montant du report d’impôt restitué pour l’année 2018 est de
654.254,742) ;
• Les quittances de paiement de l’impôt sur les sociétés pour l’année 2019 avant
restitution de report d’impôt 2018 ;
• La déclaration de l’impôt sur les sociétés définitive pour l’année 2019 après la
restitution ;
• La quittance de l’impôt sur les sociétés définitif pour l’année 2019 après restitution ;
• Le tableau de calcul du report d’impôt sur les sociétés au titre de l’année 2019 ;
• Les états financiers de l’exercice 2019 certifiés par le commissaire aux comptes ;
• Le rapport général et spécial du commissaire aux comptes de l’exercice 2019 ;
• Le rapport spécial de commissaire aux comptes relatif à l’audit du crédit d’impôt de
l’exercice 2019 ;
• Lettre d’affirmation de la direction.
Après vérification des mentions obligatoires et les motifs, la société a déposé une
demande écrite et motivée des pièces justificatives adressées au chef du centre régional de
contrôle des impôts territorialement compétent contre une décharge au bureau d’ordre. A ce
niveau la troisième condition est alors vérifiée.
A titre d’exemple l’annexe n°4 présente un modèle du dépôt de la demande de restitution
préparé par la société ABC.
Dans la mesure où les conditions de restitution sont vérifiées, le CAC doit consulter les
données fournies par la direction de la société ABC qui sont les suivantes :
51
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
52
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
La déclaration montre que La société ABC dégage un crédit d’impôt sur les sociétés du
fait que ses clients effectuent une retenue à la source de 1,5% sur les montants qu’ils payent et
Les importations des produits commercialisés par la société ABC ont engendré le paiement
d’une avance de 10%.
L’annexe n°6 présente la déclaration d’IS qui a dégagée un crédit d’impôt
Le CAC effectue certaine autre diligence pour établir son rapport spécial. En outre, il doit :
34
Ce certificat comporte : l'identité et adresse du bénéficiaire, le montant brut qui lui est payé, le montant de la
retenue à la source, le montant net qui lui est payé.
53
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
5. La lettre d’affirmation
Cette lettre est considérée comme une garantie pour le CAC et doit être signée par le
directeur général et les chargés des affaires financières et comptables. La lettre d’affirmation
contient notamment les déclarations de la direction sur les sujets suivants :
✓ L’absence d’anomalies significatives et d’omission concernant le crédit d’impôt objet
de la demande de restitution ;
✓ L’établissement des déclarations fiscales conformément aux dispositions fiscales
prévues par la législation en vigueur ;
✓ L’exhaustivité de la communication des opérations ayant un impact sur le crédit
✓ La mise à la disposition des commissaires aux comptes de tous les documents
nécessaires à la réalisation de sa mission.
A titre d’exemple l’annexe n°6 présente un modèle de lettre d’affirmation à faire signer
par la direction de la société « ABC »
35
Art 51 ter et 54 du CIRPPIS
54
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
- Un intitulé : Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit
convenues relatives au crédit objet de la demande de restitution ;
- Un destinataire ; la société « ABC » qui a demandé la restitution ;
- L’objet du rapport : le crédit d’IS objet de la demande ;
- Une mention précisant que les procédures mises en œuvre étaient celles fixées dans la
présente note ;
- Une mention confirmant que les travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de
détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution ;
- Une mention confirmant que les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas destinés
à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant
eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins.
- Une mention confirmant que les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de
répondre aux exigences règlementaires ;
- La liste des procédures spécifiques mises en œuvre ;
- La description des constatations de fait du commissaire aux comptes, y compris une
description suffisamment détaillée des erreurs et exceptions relevées ;
- Le montant du crédit que le commissaire aux comptes juge restituable compte tenu des
diligences qu’il a mis en œuvre ;
- Une mention indiquant que les procédures mises en œuvre et les conclusions y afférentes
découlent de l’application des diligences prévues par la présente note d’orientation.
- Une mention indiquant que si le commissaire aux comptes avait mis en œuvre des
procédures complémentaires, ou s’il a eu accès à des informations pouvant être recueillies
ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être inclus dans le
rapport ;
- Une mention précisant que la diffusion du rapport est limitée aux seules parties suivantes
: la société et l’administration fiscale et est réservé à l’usage exclusif de l’administration
fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de taxe sur la
valeur ajoutée. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties ;
55
Chapitre 2 : Stage et cas pratique
- Une mention précisant que le rapport ne concerne que les éléments, comptes, rubriques
ou informations financières et non-financières identifiées et qu’il ne se rapporte pas aux
états financiers de l’entité pris dans leur ensemble ;
- La date du rapport ;
- L’adresse du commissaire aux comptes ;
- La signature du commissaire aux comptes.
Le rapport spécial sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit de l’impôt
sur les sociétés dégagé par la société «ABC » est présenté en annexe n°7.
Ainsi, selon la note d’orientation de l’OECT (mai, 2015), quatre documents doivent être
annexés au rapport, à savoir :
56
Conclusion générale
Conclusion générale
Le rôle du CAC constitue un préalable fondamental qui permet de donner une image
fiable de la situation réelle des sociétés. A cet effet, les tâches du CAC ont connu une
diversification et une révolution dans la gestion des sociétés tunisiennes à travers le contrôle, la
certification, l’évaluation, le consulting et la correction des fraudes.
En effet, le CAC peut découvrir un crédit d’impôt qui n’est pas connu par la direction
d’une société ou un impôt perçu en trop ou par erreur. Il déclenche les procédures juridiques et
administratives pour la restitution des crédits d’impôts. De cette manière, il peut contribuer à la
réalisation de gain non attendu par la société.
En Tunisie, la restitution du crédit d’impôt constitue un droit accordé par la législation
fiscale au contribuable qui s’estime être créancier vis-à-vis du trésor public. Il s’agit d’une
procédure spécifique et difficile qui a été unifiée dans le cadre des dispositions du code des
droits et procédures fiscaux. Cette législation fiscale a permis de mettre en évidence le principe
de l’égalité entre le contribuable et ceci par l’exigence des mêmes droits et obligations pour la
demande de restitution d’impôt. Elle a également détaillé les procédures et la relation entre le
contribuable et l’administration fiscale.
Dans la pratique, plusieurs contribuables pensent que par la présentation d’une simple
demande, ils peuvent restituer les sommes perçues en trop, mais ils n’ont pas pensé aux
conséquences que peuvent causer cet acte et plus précisément le risque de découvrir des fraudes
ou infractions fiscales, ce qui peut changer la position du contribuable d’un bénéficiaire à un
créditeur. C’est pour cette raison, on recommande souvent la consultation d’un CAC pour une
démarche règlementaire de la demande de restitution d’impôt.
Dans ce travail, nous avons détaillé les procédures de la restitution du crédit d’impôt et
en particulier le rôle du CAC pour le cas d’une société relevant de la DGE. Ce rôle est nécessaire
et doit être accompli selon la règlementation en vigueur en présentant à la fois un rapport
général et un rapport spécifique.
Grace à l’étude de cas présenté dans ce travail, j’ai pu découvrir l’apport du CAC dans
la procédure de restitution d’impôt pour une société relevant de la DGE. La démarche et le
dépôt de la demande a été réalisé selon les dispositions du code des droits et procédures fiscaux
et a donné lieu à une restitution effective du trésor public du crédit d’impôt demandé par la
société grâce à l’effort fourni par le CAC, ce qui a engendré le renforcement de la trésorerie de
la société étudiée.
En conclusion, la demande de restitution de crédit d’impôt dépend de la stratégie et de
la position de la société vis-à-vis de l’administration fiscale. A ce niveau, une question
57
Conclusion générale
58
Références bibliographiques
Références bibliographiques
I. Ouvrages
• Yaich A, 2016, « Manuel de fiscalité d’expertise comptable : la doctrine administrative
en matière de contrôle fiscal et de contentieux de l’impôt », Les éditions Raouf Yaich-
Tunisie
II. Publications :
• Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée
III. Cours :
• Ben Ahmed R., 2022, « Cours de contrôle et contentieux fiscal », Auditoire : MP en
comptabilité, Ecole Supérieure de Commerce de Sfax, Université de Sfax
V. Normes d’Audit
• Normes internationales d’audit de ISA 100 → ISA 720
59
Annexes
Annexes
EXPERT COMPTABLE
COMMISSAIRE AUX COMPTES
Inscrit à l’Ordre
60
Annexes
C. Observation :
04 Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le
point suivant exposé dans la note x de l’annexe des comptes annuels concernant les
évènements postérieurs à la date de clôture.
D. Rapport de gestion :
05 La responsabilité du rapport de gestion incombe au conseil d’administration.
Notre opinion sur les états financiers ne s’étend pas au rapport de gestion et nous
n’exprimons aucune forme d’assurance que ce soit sur ce rapport.
En application des dispositions de l’article 266 du Code des Sociétés Commerciales,
notre responsabilité consiste à vérifier l’exactitude des informations données sur les
comptes de la société dans le rapport de gestion par référence aux données figurants
dans les états financiers. Nos travaux consistent à lire le rapport du conseil
d’administration et, ce faisant, à apprécier s’il existe une incohérence significative entre
celui-ci et les états financiers ou la connaissance que nous avons acquise au cours de
l’audit, ou encore si le rapport de gestion semble autrement comporter une anomalie
significative. Si, à la lumière des travaux que nous avons effectués, nous concluons à la
présence d’une anomalie significative dans le rapport du conseil d’administration, nous
sommes tenus de signaler ce fait.
Nous n’avons rien à signaler à cet égard.
E. Responsabilités de la direction et des responsables de la gouvernance pour les états
financiers :
06 Le conseil d’administration est responsable de la préparation et de la présentation fidèle
des états financiers conformément aux principes comptables généralement admis en
Tunisie, ainsi que du contrôle interne qu’il considère comme nécessaire pour permettre
la préparation des états financiers exempts d’anomalies significatives, que celles-ci
résultent de fraudes ou d’erreurs.
Lors de la préparation des états financiers, c’est à la direction qu’il incombe d’évaluer
la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de communiquer, le cas échéant,
les questions relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer le principe comptable
de continuité d’exploitation, sauf si la direction a l’intention de liquider la société ou de
cesser son activité ou si aucune autre solution réaliste ne s’offre à elle.
Il incombe aux responsables de la gouvernance de surveiller le processus d’information
financière de la société.
61
Annexes
62
Annexes
63
Annexes
- Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments
qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit
et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit
d’impôt restituable compte tenu de nos conclusions.
Nous allons demander une confirmation écrite de la société que le crédit d’impôt sur les sociétés
et/ou de TVA objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie significative et
aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par la
législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a
communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur ce crédit et que la société a mis à
la disposition du commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de
la présente mission.
(Décrire également le calendrier et préciser, le cas échéant, l’origine des documents et des
enregistrements à consulter, les personnes à contacter et les parties à qui des confirmations
seront demandées.)
Les procédures que nous mettrons en œuvre visent uniquement à répondre aux exigences
règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et/ou le
paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Notre rapport ne pourra donc pas être
utilisé à d’autres fins et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin
64
Annexes
de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA. Notre rapport ne concerne que
les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société
ABC pris dans leur ensemble.
Il est entendu que les travaux que nous mettons en œuvre n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration
fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de
leurs propres besoins.
Nous comptons sur l’entière coopération de votre personnel afin qu’il mette à notre disposition
tous les documents, toute la documentation et autres informations demandés dans le cadre de
notre mission.
Nos honoraires sont calculés sur base du temps passé par les personnes chargées de la mission,
augmentés des frais. Les différents taux honoraires varient selon le degré de responsabilité et
l’expérience et la compétence exigées.
(Décrire le budget nécessaire et le taux horaire par degré de responsabilité)
Veuillez signer et nous retourner l’exemplaire ci-joint de cette lettre afin d’indiquer votre
accord avec les conditions de la mission et les procédures spécifiques que nous avons convenus
de mettre en œuvre.
Le Commissaire aux comptes
Lieu, Date et signature
Pour accord,
(Signature)
Nom et fonction
65
Annexes
66
Annexes
67
Annexes
déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact
sur le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée et que la société a mis à la disposition du
commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente
mission.
h. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur
la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit
de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique
du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est exact et dégage un crédit de TVA restituable de
[Montant restituable] dinars tunisiens.
Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application
des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.
Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des
informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments
auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.
Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport
et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit
de TVA telle que prévu par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Il ne peut
être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. Ce rapport ne concerne que les
comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société
ABC pris dans leur ensemble.
Le(s) Commissaire(s) aux comptes
Lieu, Date et signature
Ainsi, selon la note d’orientation de l’OECT (mai, 2015), quatre documents doivent être
annexés au rapport, à savoir :
- Demande de restitution du crédit
- Régime fiscal de la société
- Synthèse de l’évolution du crédit objet de restitution
- Description des principales transactions avec les parties liées.
68
Annexes
ABC
ABC
Route X km X
******B/A/M/000
69
Annexes
70
Annexes
71
Annexes
Monsieur,
Cette lettre d’affirmation s’inscrit dans le cadre de votre mission spéciale de procédures
d’audit convenues relatives à l’audit du crédit d’impôt sur les sociétés objet d’une demande de
restitution de la part de notre société.
Nous sommes responsables de la détermination du montant du crédit d’impôt sur les sociétés
objet de la demande de restitution conformément à la réglementation fiscale en vigueur en
Tunisie.
La demande de restitution annexée à la présente lettre a été arrêtée par décision du conseil
d’administration en date du11 /06/2020.
Nous vous confirmons, au mieux de nos connaissances et en toute bonne foi, les informations
et déclarations suivantes :
2- Nous avons mis à votre disposition tous les documents nécessaires à la réalisation de votre
mission notamment les déclarations fiscales, les livres comptables et toute la documentation
afférente ;
3- Nous confirmons l’exhaustivité des informations fournies ayant un impact sur le crédit
d’impôt objet de la demande de restitution ;
72
Annexes
6- Les éléments suivants, à joindre à votre rapport spécial, ont été correctement établis et ne
comportent aucune anomalie significative et aucune omission :
2019,
Financières et comptables
73
Annexes
CAC
EXPERT COMPTABLE
Inscrit à l’Ordre
Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la loi
n°2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons mis en œuvre
les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous relatives au crédit
d’impôt de la société ABC au 31/12/2019, objet de la demande de restitution présentés dans les
documents ci-joints. Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale
du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA
publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015.
Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement
les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la
demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale
et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres
besoins.
Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires
prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et peuvent être résumées comme suit :
74
Annexes
1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société ABC en matière d’impôt sur les sociétés arrêté
par le conseil d’administration.
2. Nous avons vérifié que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un délai
maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux
dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux.
3. Nous avons rapproché le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de
l’exercice clos au 31 décembre 2019avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à
la même date.
4. Nous avons vérifié que le résultat fiscal déclaré par la société, au titre de l’exercice 2019au cours
duquel le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, est déterminé sur la base de son
résultat comptable et avons vérifié la validité des éléments pris en compte par la société pour
déterminer l’impôt dû.
5. Nous avons vérifié pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au titre
des retenues à la source et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.
6. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la note
d’orientation de l’OECT.
7. Nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui
viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons vérifié
l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit.
a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de la société
en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par son conseil d’administration et tel qu’annexé au présent
rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la règlementation en
vigueur.
b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit d’impôt objet de la
demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est
devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et
procédures fiscaux.
c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit d’impôt sur les
sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au 31 décembre 2019concorde avec les
données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date.
75
Annexes
d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le résultat fiscal déclaré par
la société, au titre de l’exercice 2019au cours duquel le crédit d’impôt objet de la demande de
restitution est né, est déterminé sur la base de son résultat comptable. Nous avons constaté également
que les éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû sont conformes avec la
règlementation fiscale en vigueur.
e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.
f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons obtenu une confirmation écrite de la
direction que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie
significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par
la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a
communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur le crédit d’impôt sur les sociétés et que la
société a mis à la disposition du commissaire aux comptes tous les documents nécessaires à la
réalisation de la présente mission.
g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les
sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui
viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique du crédit d’impôt
sur les sociétés est exact et dégage un crédit d’impôt restituable
de 575 608,035 dinars tunisiens.
Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application des
diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.
Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des
informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments
auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.
Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport et est
réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur
les sociétés telle que prévu par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux. Il ne peut être
utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties.
Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états
financiers de la société ABC pris dans leur ensemble.
76
Annexes
CAC
Appendices
Demande de restitution du Crédit d’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice 2019
Appendice 1 : Régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés la société ABC.
77
Table des matières
Table des matières
Dédicaces ............................................................................................................................................................................................................... i
Remerciements..................................................................................................................................................................................................... ii
Sommaire ...........................................................................................................................................................................................................iii
Liste des tableaux ................................................................................................................................................................................................. iv
Liste des figures .................................................................................................................................................................................................... iv
Liste des abréviations ............................................................................................................................................................................................ v
Introduction générale ...................................................................................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt : Eclairage théorique ........... 2
Introduction du premier chapitre ........................................................................................................ 2
Section 1 : La procédure de la restitution des crédits d’impôts ........................................................... 2
1. Origines du crédit d’impôt ...................................................................................................... 2
1.1. Restitution du crédit de l’impôt dégagé par les déclarations déposées ............................ 2
1.1.1. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration de la TVA ..................................... 2
1.1.2. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration annuelle de l’IR ou de l’IS .......... 4
1.2. Impôt payé par erreur...................................................................................................... 4
1.3. Pour les droits d’enregistrement ..................................................................................... 4
2. Les délais de l’action de restitution ........................................................................................ 5
2.1. Le point de départ de la restitution.................................................................................. 5
2.2. Délai d’octroi du visa de restitution ................................................................................ 6
3. Les procédures de la restitution de l’impôt ............................................................................. 8
3.1. Au niveau du contribuable .............................................................................................. 8
3.2. Au niveau des services de l’administration fiscale.......................................................... 9
4. Les règles de la restitution de l’impôt ..................................................................................... 9
4.1. Règles générales ........................................................................................................... 10
4.2. Règles de restitution du crédit de TVA ......................................................................... 10
4.2.1. Restitution de 100% du crédit de TVA sans contrôle préalable ...................... 10
4.2.2. Restitution en deux tranches du crédit de TVA ................................................ 10
4.2.3. Restitution 100% du crédit de TVA après vérification approfondi ................ 11
4.3. Règles de restitution du crédit de l’IR ou de L’IS ......................................................... 11
4.4. La doctrine administrative ............................................................................................ 12
4.5. Les pénalités de restitution ........................................................................................... 12
4.6. L’intérêt de la restitution............................................................................................... 12
5. Synthèse de la restitution du crédit d’impôt :........................................................................ 13
6. Effet de la demande de restitution au sein de l’administration fiscale .................................. 14
79
Table des matières
80
Table des matières
81