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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


École Supérieure de Commerce de Sfax

Mémoire de mastère
Élaboré pour l’obtention du diplôme de Mastère Professionnel en Comptabilité

Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de


restitution d’impôt : cas d’une société relevant de la
Direction des Grandes Entreprises

Réalisé par :

Houcine BELLAAJ

Encadreur académique : Monsieur Anis BEN AMAR

Encadreur professionnel : Madame Chiraz DRIRA

Année universitaire : 2021-2022


Dédicaces
Dédicaces

Mes chers parents

qui n’ont jamais

cessé de m’encourager

et de me soutenir

durant toute ma

scolarité

Mon cher frère

Mes chères sœurs

Tous mes amis

Tous mes enseignants

Avec mon profond

Respect et ma sincère

Gratitude

i
Remerciements
Je souhaite tout d'abord exprimer mes plus sincères remerciements à
Monsieur le professeur Anis ben Amar qui a accepté de diriger l’encadrement de ce
mémoire et qui a sans doute contribué à le rendre meilleur. Outre ses précieux
conseils, il a toujours su faire preuve d'une grande patience et d'une certaine
perspicacité à mon égard, qui m'ont permis d'aboutir dans mon travail.

Je tiens à exprimer ma gratitude et mon profond respect à l’égard de mon


maitre de stage Madame Chiraz Drira et tous les membres du cabinet Raouf
Ghorbel « CRG » qui ont accepté de répondre à mes questions et qui ont établis
ainsi le lien entre la théorie et la pratique, indispensable au travail de recherche.

Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude et mon grand respect aux


membres du jury d’avoir accepté d’y siéger.

En fin je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes vifs remerciements


à toute ma famille pour leur soutien moral et leurs encouragements, qu’ils trouvent
ici l’expression de mon attachement et ma totale reconnaissance.

ii
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution
d’impôt : Eclairage théorique ........................................................................................................................................... 2
Introduction du premier chapitre ............................................................................................ 2
Section 1 : La procédure de la restitution des crédits d’impôts .............................................. 2
Section 2 : Le rôle du commissaire aux compte lors de la restitution .................................. 18
Conclusion du premier chapitre ............................................................................................ 31
Chapitre 2 : Description du stage et cas pratique ................................................................................... 33
Introduction du deuxième chapitre ....................................................................................... 33
Section 1 : Lieu et bilan de stage .......................................................................................... 33
Section 2 : Cas pratique : Intervention du CAC lors de la procédure de restitution d’impôt47
Conclusion du deuxième chapitre......................................................................................... 56
Conclusion générale .................................................................................................................................................................... 57
Références bibliographiques .............................................................................................................................................. 59
Annexes....................................................................................................................................................................................................... 60
Table des matières ........................................................................................................................................................................ 79

iii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Les délais légaux de dépôt des déclarations ............................................................ 7
Tableau 2 : Synthèse de la restitution du crédit d’impôt .......................................................... 13
Tableau 3: Présentation de la société « ABC » ........................................................................ 47
Tableau 4: Tableau de détermination du résultat fiscal de l’exercice 2019 ............................. 51
Tableau 5: Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés .................................... 53
Tableau 6: Audit d’un échantillon de la retenue à la source .................................................... 54

Liste des figures


Figure 1 : Organigramme du cabinet........................................................................................ 34

iv
Liste des abréviations
CAC : Commissaire Aux Comptes

CDPF : Code des Droits et Procédures Fiscaux

IRPP : l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques

IS : l’Impôt sur les Sociétés

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

DGE : Direction Générale des Entreprises

DME : Direction des Moyennes Entreprises

VA : Vérification Approfondie

R.A.S : Retenue à la Source

RVM : Revenu Valeurs Mobiliers

BNC : bénéfice Non commercial

IR : Impôt sur Revenu

v
Introduction générale
Introduction générale

L
e commissaire aux comptes est un professionnel ayant pour mission de
s’assurer de la régularité et de la sincérité des comptes de la société en vertu
des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il est chargé de certifier
les données financières des sociétés afin de garantir la fiabilité des états financiers et de
connaitre la situation réelle des entreprises.
A ce niveau, il joue un rôle spécifique et important dans la procédure de restitution
d’impôts pour les entreprises relevant de la DGE à travers la présentation d’un rapport général
qui vise la certification des comptes sans signaler des réserves touchant à l’assiette de l’impôt et
un rapport spécial relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution.
En effet, la restitution constitue un droit accordé par la loi au contribuable qui s'estime
être créancier vis-à-vis de l'administration fiscale afin de récupérer les sommes d'impôts et les
pénalités y afférentes qui ont été déjà réglés au trésor public. Cette restitution peut s’appliquer
sur la taxe sur la valeur ajoutée, l’impôt sur les revenus des personnes physiques, l'impôt sur
les sociétés, les droits d'enregistrement, les droits de douanes, les taxes locales, etc.
La restitution du crédit d’impôt constitue une exception à l’une des caractéristiques de
l’impôt à savoir le caractère définitif de l’impôt, mais c’est une opération spécifique assez
compliquée car il est difficile de restituer le crédit d’impôt auprès d’une administration fiscale
débitrice qu’après l’accomplissement de toutes les conditions légales et de suivre la démarche
nécessaire prévue par la loi.
Auparavant la procédure de restitution souffrait de la diversité des textes et des
procédures de restitution. Cependant, avec l'apparition des dispositions du code des droits et
procédures fiscaux, la procédure de la restitution est devenue une opération plus claire et bien
organisée. En effet elle a été unifiée pour tous les types de restitution tout en préservant une
législation spécifique quant aux règles de fonds régissant la matière.
Ainsi, la problématique à laquelle nous nous sommes intéressés dans le cadre de ce
travail est la suivante :
Quel est le rôle du CAC dans la procédure de restitution d’un crédit d’impôt ?
Par conséquent, notre objectif est d’approfondir nos connaissances sur les étapes et les
procédures effectuées par le CAC dans le cadre de la procédure de restitution de crédit d’impôt
tant sur le plan théorique que pratique.
Le présent mémoire est subdivisé en deux chapitres. Le premier chapitre expose une
synthèse théorique se rapportant à la problématique étudiée. Le deuxième chapitre présente nos
développements pratiques.

1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire
aux comptes dans la procédure
de restitution d’impôt : Eclairage
théorique
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

Introduction du premier chapitre


La restitution du crédit d’impôt est conditionnée par la remise pour certains types de
sociétés d’un rapport général du CAC ou d’un rapport général et un rapport spécial du CAC
relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution. C’est pour cette raison, on va
subdiviser ce chapitre en deux sections. La première est consacrée à la présentation de la
procédure de la restitution de crédit d’impôt. La deuxième est réservée au rôle du CAC dans
cette procédure.

Section 1 : La procédure de la restitution des crédits d’impôts


La restitution constitue un droit accordé par la loi au contribuable afin de récupérer les
impôts et les taxes qui ont été déjà réglés au trésor public sous réserve de satisfaire les conditions
exigées par la loi.

1. Origines du crédit d’impôt


Le contribuable peut demander la restitution :
✓ De l’impôt perçu en trop qui apparait sur les déclarations déposées ;
✓ De l’impôt perçu par erreur ;
✓ Du droit d’enregistrement proportionnel payé au titre des contrats de mutation de terres
agricoles.

1.1. Restitution du crédit de l’impôt dégagé par les déclarations déposées

Dans le cadre des déclarations déposées auprès de l’administration fiscale, il est possible
de constater après vérification des montants d’impôts perçus en trop. Il faut donc demander des
restitutions d’impôt qui varient selon les catégories suivantes :

1.1.1. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration de la TVA

Lorsque la TVA déductible ne peut entièrement être imputée sur la TVA due, le crédit
peut être remboursé :

➢ Crédit de la TVA provenant de l’exportation : La territorialité de la TVA fait que les


exportateurs ne collectent pas une TVA et payent une TVA sur leurs acquisitions. De
ce fait la TVA payée excède la TVA perçue, d'où un crédit de TVA est dégagé. La
demande de restitution doit être accompagnée d’une copie des déclarations relatives à
l’exportation des produits ou de ce qui prouve la réalisation du service à l’étranger.

2
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

➢ Crédit de la TVA provenant de la retenue à la source : Les personnes physiques et


morales qui vendent pour des montants toutes taxes comprises supérieurs à 1.000 dinars
des marchandises, services, matériels, biens d’équipements, immeubles et fonds de
commerce, à l’État, aux collectivités locales et aux entreprises et établissements publics
sont soumises à la retenue à la source de 25 % au titre de la TVA lors de l’encaissement
de leurs factures. Le justificatif de la déduction de la TVA retenue à la source est le
certificat de retenue à la source de la TVA délivré par les ordonnateurs de l’État, des
collectivités locales ou des entreprises et établissements publics1. La retenue à la source
provenant de la TVA est déductible de la TVA collectée pour son montant intégral.
Lorsque l’entreprise est en crédit de TVA, le crédit provenant de la retenue à la source
est restituable sur demande.
➢ Crédit de la TVA provenant de la vente en suspension de taxe : Le régime suspensif est
un régime permettant le report de l’exigibilité de la TVA suspendue, dans lequel un
assujetti à la TVA est autorisé à recevoir des produits et des services nécessaires à son
exploitation en non payant cette taxe2. En effet, les assujettis au TVA qui justifient la
réalisation des ventes en suspension de la taxe par Les originaux des bons de commande
avec une copie des décisions administratives autorisant la vente en suspension et qui
dégagent un crédit de TVA au titre de régime suspensif peuvent demander la restitution
de ce crédit.
➢ Crédit de TVA provenant de la cessation d’activité : En cas d’une cessation d'activité,
l’entreprise ne peut récupérer le crédit de TVA qu’à travers une demande en restitution
du fait qu’elle ne réalise plus de chiffre d’affaires qui permet l’imputation de ce crédit
➢ Crédit de la TVA provenant de l’exploitation : Les assujettis dont les déclarations de
TVA dégagent un crédit pendant six mois consécutifs provenant soit de l’exploitation
soit des opérations d’investissement réalisées par les entreprises exerçant dans le secteur
financier, les secteurs de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des mines,
de la promotion immobilière, de la consommation sur place, du commerce et des
opérateurs de télécommunication, peuvent demander la restitution des sommes payées
en trop.
➢ Crédit de la TVA provenant des investissements : Le crédit de TVA provenant des
investissements de mise à niveau est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe
au titre de trois mois consécutifs, pour le crédit de taxe provenant des opérations

1
Article 19 et 19 Bis du code de TVA
2
Paragraphe I de l’article 11 du code de TVA

3
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

d’investissements directs telles que définies par l’article 3, de la loi de l’investissement


réalisées par les entreprises autres que celles exerçant dans le secteur financier, les
secteurs de l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la
promotion immobilière, de la consommation sur place, du commerce et des opérateurs
de télécommunication et des investissements de mise à niveau réalisés dans le cadre
d’un programme de mise à niveau approuvé par le comité de pilotage du programme de
mise à niveau3

1.1.2. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration annuelle de l’IR ou de l’IS

La demande de restitution peut être faite dans ce cas si le crédit provient 4 :


➢ De la retenue à la source ;
➢ Des avances ;
➢ Des acomptes provisionnels ;
➢ Un jugement qui passe à la force de la chose jugée pour la somme d’impôt perçu ;
➢ De la cessation de l’activité.

1.2. Impôt payé par erreur

La demande en restitution de l’impôt perçu en trop peut être faite suite à une erreur dans
la liquidation de l’impôt ou dans l’application de la législation fiscale. En effet, dans le cas
d’une erreur commise par le contribuable ou l’administration fiscale d’une manière volontaire,
la règlementation en vigueur permet la présentation d’une demande de restitution d’impôt payé
par erreur en suivant la démarche règlementaire.

1.3. Pour les droits d’enregistrement5

Sont restituables les droits indûment ou irrégulièrement perçus par suite d'une erreur des
parties ou de l'administration ou devenus restituables suite à la survenance d'un événement
postérieur.
Le droit à la restitution né à la date à laquelle le jugement ou l’arrêt acquiert la force de
la chose pour l’annulation prononcée par la justice d’actes et de mutations enregistrés.
Le droit d’enregistrement proportionnel payé au titre des contrat de mutation de
propriété des terres agricoles destinées à la réalisation d’investissement dans le secteur agricole
au sens de la loi de l’investissement est restitué sur la base d’une demande présentée par

3
Paragraphe II de l’article 15 du code de TVA
4
Article 54 du code d’IRPP et IS
5
Article 74 du code des droits d’enregistrement et de timbre

4
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

l’acheteur dans un délai ne dépassant pas trois ans de la date du contrant et ce, à condition du
dépôt d’une déclaration auprès des services concernés. Cette restitution est subordonnée à la
présentation d’une attestation justifiant l’entrée en exécution effective.

2. Les délais de l’action de restitution


L’article 28 du CDPF a fixé le délai imparti pour l’exercice de l’action en restitution des
sommes perçues en trop à trois ans de la date à laquelle l’impôt est devenu restituable.

2.1. Le point de départ de la restitution

Le point de départ pour le décompte du délai de trois ans pour l’exercice de l’action en
restitution des sommes perçues en trop est détaillé comme suit 6:
1. De la date du recouvrement pour l’impôt indument perçu en raison d’une erreur dans la
liquidation de l’impôt commise par l’administration fiscale ou par le contribuable telle
que la perception d’un droit d’enregistrement proportionnel sur un contrat soumis à un
droit fixe d’enregistrement. Dans ce cas, la différence entre les droits d’enregistrement
perçus et les droits d’enregistrement exigible, est restituable dès sa perception.
2. De la date de la satisfaction des conditions prévus par l’article 54 du code de l’IRPP et
de l’IS c’est à dire dès la constations du crédit d’impôt sur la déclaration qu’il provienne
de l’avance, de la retenue à la source ou des acomptes provisionnels.
3. De la date de la satisfaction des conditions prévues par l’article 15 du code de la TVA
c’est à dire :
• Dès qu’il est dégagé par une déclaration mensuelle pour le crédit de la TVA
provenant de l’exportation, de la retenue à la source ou des ventes en suspension
de taxe ;
• Le crédit de la TVA dégage par la déclaration de cessation d’activité ;
• Après une durée de constations de 3 mois pour le crédit de taxe provenant des
investissements ou de 6 mois dans les exploitations.
4. De la date à laquelle le jugement ou l’arrêt de justice est passé en la force de la chose
jugée pour le droit d’enregistrement régulièrement perçus sur les actes ou contrat
annules, révoqués ou résilies en vertu d’un jugement au sens du paragraphe 2 de l’article
74 du code des droits d’enregistrement et de timbre.

6
Direction Générale des Etudes et de la Législation fiscales, Texte n°DGI 2010/24 portant note commune
n°17/2010 portant assouplissement et clarification des conditions de restitution ses sommes perçues en trop

5
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

5. De la date à laquelle le jugement ou l’arrêt de justice est passé en la force de la chose


jugée pour les sommes d’impôts perçues en vertu d’un arrêté de la taxation d’office ou
d’un jugement ou arrêt de justice s’y rapportant.
A ce niveau, on entend par jugement passé en la force de la chose jugée 7:
➢ Un jugement de première instance passe en la force de la chose jugée :
✓ Dans le cas où il n’a pas fait l’objet d’appel ;
✓ Le délai d’appel est expiré (30 jours à compter de la date de notification du
jugement de première instance).
➢ Un jugement rendu en appel passe en la force de la chose jugée dans les cas suivantes :
✓ Si les délais de cassation sont expirés (30 jours de la date de signification de
l’arrêt d’appel) ;
✓ Si le jugement rendu en appel a été porte en cassation et le pourvoi est refusé
pour la forme ou pour le fond ;
✓ Si l’arrêt de cassation a été rendu pour la deuxième fois.
➢ L’arrête de la chambre de cassation passé à la force de la chose jugée dans les cas
suivants :
✓ Si la demande en cassation a été rejetée sur la forme ou le fond ;
✓ Si l’arrêt attaqué a été cassé sans renvoi.

2.2. Délai d’octroi du visa de restitution

Le code de droit et des procédures fiscaux a fixé les délais de réponse à la demande en
restitution. Il existe un délai général de réponse à la demande en restitution par l'administration
pour tous les impôts et taxes qui sont fixé à six mois de la date de présentation de la demande
par le contribuable. Toutefois pour certains cas cités par la suite, il existe des délais spécifiques.
Les services de contrôle fiscaux procèdent à l'établissement de visa de la demande en restitution
de crédit de la taxe sur la valeur ajoutée dans les délais suivants :
+ Crédit provenant par une déclaration mensuelle de TVA :

✓ Dégagé des opérations d’exportation des marchandises et de services : Ce crédit est


soumis à une procédure accélérée. Il est restituable dans un délai de 7 jours, à compter
de la date du dépôt de la demande de restitution.
✓ Dégagé de la vente en suspension ou de la retenue à la source : Ce crédit est restituable
dans un délai de 30 jours à compter de la date du dépôt de la demande de restitution

7
Ben Ahmed Ridha : « Cours de contrôle et contentieux fiscal »

6
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

+ Crédit provenant des déclarations mensuelles de la TVA au titre de trois mois consécutifs :
Le crédit des opérations d’investissement telles que définies par l’article 3 de la loi
d’investissement est restituable dans un délai de 30 jours à compter de la date du dépôt de la
demande de restitution.
+ Crédit provenant des déclarations mensuelles de la TVA au titre de six mois consécutifs :
Ce crédit est soumis à une procédure lente dont la durée se diffère d’une société à une autre :

✓ Sociétés soumises légalement aux CAC sans signaler des réserves touchant l’assiette
de l’impôt : La durée est de 60 jours de la date du dépôt de la demande de restitution
remplissant toutes les conditions requises.
✓ Autres sociétés : La durée est de 120 jours de la date de dépôt de la demande de
restitution remplissant toutes les conditions requises.

Pour les sociétés relevant de la direction des grandes entreprises, le visa de restitution
du crédit de TVA pour tous les cas est accordé dans un délai de 7 jours.

Tableau 1 : Les délais légaux de dépôt des déclarations


Catégorie Revenu / Impôt Délai de dépôt
Personne IR : Revenu capitaux mobilière Jusqu’au 25/02/N+1
physique RVM (y compris la plus-value de cession des parts
Art 51 et 60
sociales et actions)
du code Revenu foncière & Revenu de source étrangère
IRPP/IS Déclaration de la plus-value de cession des parts sociales Jusqu’au 25/02/N+1
et actions
IR : - commerçant Jusqu’au 25/02/N+1
IR : - prestataires ; Industriels ; BNC ; Ayant plusieurs Jusqu’au 25/02/N+1
revenus
IR : - Artisans + autres revenus Jusqu’au 25/02/N+1
IR : - Bénéfices agricole et pèches Jusqu’au 25/02/N+1
IR : - salaire, retraite de provenance l’étranger Jusqu’au 25/02/N+1
Vignette personnes physiques paire Chaque 5 mars
Vignette personnes physiques impaire Chaque 5 avril
Art 18 du Vignette location voiture et acquis sur leasing Chaque 5 mai
code TVA Déclaration d’employeur Chaque 30 avril
Acompte provisionnel (AP) Jusqu’au :
25/06/N+1
25/09/N+1
25/12/N+1
TVA Jusqu’au 25/M+1
Personne Vignette pour les personnes morales Chaque 05 février
moral art Vignette location voiture et acquis sur leasing Chaque 5 mai

7
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

51 et 60 du IS : SARL (déclaration définitive) Jusqu’au 25/03/N+1


code IS : SA :( déclaration provisoire) Jusqu’au 25/03/N+1
IRPP/IS IS : SA :( déclaration définitive) Jusqu’au 25/06/N+1
Déclaration de la plus –value de cession des parts sociales Jusqu’au 25/02/N+1
et actions
Déclaration d’employeur Chaque 30 avril
Acompte provisionnel (AP) Jusqu’au
28/06/N+1
Art 18 du 28/09/N+1
code TVA 28/12/N+1
TVA Jusqu’au 28/M+1

3. Les procédures de la restitution de l’impôt


Le CDPF ne s’est pas prononcé sur les modalités administratives de l’introduction de la
demande en restitution de l’impôt. C’est plutôt l’arrêté du ministre des finances du 8 janvier
2002 tel que modifié par l’arrêté du ministre des finances du 7 juillet 2008 qui a traité des
modalités pratiques y afférentes. Le législateur tunisien a insisté sur la création d’une démarche
administrative à suivre pour répondre à la demande du contribuable pour son crédit d’impôt.

3.1. Au niveau du contribuable

Le contribuable doit présenter une demande écrite et motivée pour la restitution de


l’impôt perçu en trop :
• Au centre régional du contrôle des impôts dont relève le lieu d’imposition ;
• A la DGE ;
• A la DME.
La demande doit comporter obligatoirement les mentions suivantes :
• Le nom et le prénom ou la raison sociale du contribuable ;
• L’adresse du contribuable ;
• La profession du contribuable ou la nature de son activité ;
• Le matricule fiscal du contribuable ou la nature de son activité ;
• Le matricule fiscal du contribuable ou le numéro de sa carte d’identité nationale ou la
carte de séjour pour les étrangers ;
• Les montants concernés par la restitution ;
• Les motifs de la demande en restitution et les justifications y afférentes ;
• La signature du contribuable ou de son représentant dument habilité ;
• Le numéro du compte courant postal ou bancaire du contribuable ;

8
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

Selon l’article 10 du CDPF, le contribuable peut notifier ses demandes et ses


significations à l’administration fiscale pendant la phase administrative à travers soi-même, par
lettre recommandée avec accusé de réception ou par les huissiers notaires. Cependant selon
l’article 58 du CDPF dans la phase contentieuse, la notification se fait uniquement par les
huissiers notaires

3.2. Au niveau des services de l’administration fiscale

Les services de contrôle fiscal vérifient les conditions de forme et de fond nécessaires à
la restitution. Dans ce cadre, les services de l’administration fiscale procèdent à :
• L’inscription de la demande en restitution sur un registre spécial coté et paraphé ;
• La vérification du respect du contribuable de ses obligations fiscales par le dépôt de ses
déclarations au titre de tous les impôts exigibles, échus et non prescrits à la date de la
présentation de la demande en restitution ;
• La vérification de la situation fiscale du contribuable et a l’établissement d’un rapport
détaillé comportant les résultats de la vérification et les montants restituables ;
• La présentation du dossier à la commission de restitution composée par le chef du
centre régional de contrôle des impôts (président), le chef du bureau de contrôle des
impôts dont relève le lieu d'imposition (membre) et le trésorier régional des finances ou
son représentant (membre).
Selon l’article 10 du CDPF, l’administration fiscale peut notifier ses demandes et ses
significations au contribuable pendant la phase administrative à travers les agents de
l’administration fiscale, par une lettre recommandée avec accusé de réception, par les huissiers
notaires ou les huissiers du trésor. Cependant selon l’article 58 du CDPF dans la phase
contentieuse, la notification se fait par les agents de l’administration fiscale, par les huissiers
notaires ou les huissiers du trésor.

4. Les règles de la restitution de l’impôt


Dans le but de renforcer la trésorerie des entreprises, les lois des finances ont prévu des
mesures pour l’assouplissement et l’amélioration de la restitution du crédit de l’impôt.
Par conséquence les demandes de restitution du crédit de la TVA et d I’IR ou d’IS sont régies
par des règles précises.

9
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

4.1. Règles générales

1. Le crédit est restitué après déduction des créances fiscales constatées à la charge du
contribuable si ces créances sont encore partiellement ou totalement litigieuses.
2. Selon l’article 31 du CDPF, la restitution n’est accordée qu’aux contribuables en règles
et qui ont déposé toute la déclaration échue à la date de dépôt de la demande de
restitution ainsi qu’à la date d’émission de l’ordre de restitution.
3. La certification est intervenue au titre du dernier exercice clôturé pour lequel le délai de
déclaration de l’impôt sur la société au titre de ses résultats est échu à la date du dépôt
de la demande, et à condition que la certification des comptes ne comporte pas de
réserves ayant une incidence sur l’assiette de l’impôt.

4.2. Règles de restitution du crédit de TVA

La restitution du crédit de TVA peut prendre trois formes :

4.2.1. Restitution de 100% du crédit de TVA sans contrôle préalable

Le surplus de paiement d’impôt est remboursable à 100 % et sans contrôle préalable,


dans les cas suivants :
➢ Si l’excédent est dégagé par les déclarations mensuelles pour le crédit provenant de :

• La retenue à la source ;
• Des opérations d’exportation de marchandises ;
• Des ventes en suspension de TVA.

➢ Si le crédit est dégagé par les trois déclarations mensuelles consécutives pour les
investissements de mise à niveau prévu par le code d’incitation aux investissements.
Pour les sociétés relevant de la DGE, la restitution du crédit de TVA pour tous les cas
est de 100% du rapport spécial du CAC.

4.2.2. Restitution en deux tranches du crédit de TVA

Le versement des montants objets de restitution est effectué en deux tranches dans le cas où le
crédit est dégagé par six déclarations consécutives :
• Une avance aux taux de 15 % du montant global du crédit est payée
immédiatement dès que le contribuable dépose sa demande et sans contrôle
préalable. Ce taux est relevé à 50 % pour les entreprises dont les comptes sont
légalement soumis à l’audit et sont certifiés sans réserve. Par ailleurs, cette
certification intervient au titre du dernier exercice clôturé pour lesquels le délai

10
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

de la déclaration d’impôt est échu à la date de dépôt de la demande de restitution


de crédit.
• Le reliquat (soit 85 % ou 50 %) doit être remboursé respectivement après avoir
procédé au contrôle nécessaire dans un délai de 120 jours ou bien dans un délai
de 60 jours pour les entreprises dont les comptes sont légalement soumis à
l’audit et sont certifiés sans réserve.

4.2.3. Restitution 100% du crédit de TVA après vérification approfondi

Pour les crédits de TVA dégagés au niveau de la déclaration de la cessation d’activité


indépendamment des entreprises en question, la société ne reçoit aucune avance. La restitution
s’effectue après la vérification approfondie.

4.3. Règles de restitution du crédit de l’IR ou de L’IS

Pour l’IR ou L’IS, le crédit est restituable quel que soit son origine. En effet une avance
aux taux de 15 % du montant global du crédit est payée immédiatement dès que le contribuable
dépose sa demande et sans contrôle préalable. Ce taux est relevé à 35 % pour les entreprises
dont les comptes sont légalement soumis à l’audit et sont certifiés sans réserve. Le reliquat (soit
85 % ou 65 %) doit être remboursé respectivement après avoir procédé à une vérification
approfondie. Pour les sociétés relevant de la DGE, la restitution du crédit de l’IR ou de l’IS est
de 100% du rapport spécial du CAC
Par définition une société relève de la DGE est toute société qui réalise à partir de 1er
janvier 2015 un chiffre d’affaires annuel brut supérieur ou égale à 20 MD au lieu 10 MD quel
que soit le lieu d’implantation.8
Relève également de la DGE les entreprises suivantes indépendamment de leur date de
création et du montant du chiffre d’affaires :
✓ Les entreprises bancaires résidentes ou non résidentes ;
✓ Les compagnies d’assurance et de réassurance exerçant conformément au code des
assurances ;
✓ Les opérateurs de réseau de télécommunication ;
Ces sociétés se distingue par des niveaux d’organisation et de transparences élevés. Elle se
caractérisent aussi par un système de contrôle interne efficace.

8
Décret gouvernemental° 2017-1157

11
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires baisse de 20% pour 3 années successives
l'administration fiscale met fin à leur rattachement à la DGE

4.4. La doctrine administrative

La doctrine administrative a adopté deux principes du crédit impôt :


1. Principe de priorité d’imputation selon les deux situations suivantes :
• Première situation : le montant (A) de la TVA due ou sur L’IS ou L’IR due
dépasse le montant (B) crédit provenant d’une période dépassant trois ans. Dans
ce cas, le crédit objet de la demande de restitution (C) est restituable en totalité 9.
• Deuxième situation : le montant (A) de la TVA due ou sur l’IS due est inférieur
au montant (B) crédit provenant d’une période dépassant trois ans. Dans ce cas,
le crédit objet de la demande de restitution (C) est restituable partiellement. En
effet le crédit à restitué est égale : R= C-(A-B). Le montant (A-B) demeure
reportable et non restituable.
2. Principe de la restitution dans la limite du crédit inférieur à la période postérieure de la
demande de restitution.

4.5. Les pénalités de restitution

Les sommes indûment restituées donnent lieu en plus de pénalités prévues par l’article
81 et 82 du CDPF (0.75% et 1.25%) à l’application d’une pénalité de 0.5% par mois ou
fraction de mois à compter de la date de restitution et jusqu’à la fin du mois au cours duquel a
eu le paiement de ces sommes, la reconnaissance de dette ou la notification de résultats de la
vérification.
Pour les entreprises relevant de la DGE, le CDPF prévoit l’application d’une amende de
100% du crédit de TVA restitué à tort ainsi que du crédit de L’IS restitué à tort.

4.6. L’intérêt de la restitution

Le contribuable bénéficie d’un intérêt de restitution de 0.5% des sommes indûment


perçues en application d’une taxation d’office. Ce taux est liquidé par mois ou fraction de mois
à compter de la date de son recouvrement jusqu’à la date de sa restitution.

9
Note commune n°2013/23 portant l’application du principe de priorité de l’imputation du crédit d’impôt

12
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

5. Synthèse de la restitution du crédit d’impôt :


Le tableau n°2 synthétise l’origine, les délais et les règles de la procédure de restitution du
crédit d’impôt.

Tableau 2 : Synthèse de la restitution du crédit d’impôt


Entreprise dont les comptes sont
légalement soumis à l’audit et sont Autres entreprises
Nature de l’impôt certifiés sans réserve %délais de réponse
Délais de l’action en %délais de réponse
restitution Entreprise ne Entreprise relevant
relevant pas de la de la DGE
DGE
Exportation dès sa 100% sans 100% sans contrôles 100% sans
constatation contrôles prêtable 7 jours contrôles prêtable 7
prêtable 7 jours jours
R/S ou ventes en 100% sans 100% sans contrôles 100% sans
suspension de TVA contrôles prêtable 7 jours contrôles prêtable
–dès sa constatation prêtable 30 jours 30 jours
Investissement ou 100% sans 100% sans contrôles 100% sans
TVA
mise à niveau 3 contrôles prêtable 7 jours contrôles prêtable
(Art 15
mois consécutifs prêtable30 jours 30 jours
Du code
La cessation de 100% après 100% après 100% après
TVA)
l’activité – le crédit vérification vérification vérification
dégagé par la approfondie – 6 approfondie – 6 approfondie – 6
déclaration de mois à compter mois à compter de la mois à compter de
cessation de la date de date de dépôt de la la date de dépôt de
dépôt de la demande de la demande de
demande de restitution restitution
restitution
Exploitation – 6 Avance 50% 100% sans contrôle Avance 15% sans
mois consécutifs sans contrôle prêtable -7 jours ; la contrôle prêtable -
prêtable -60 jours demande est 120 jours à compter
à compter de la accompagnée d’un de la demande de
demande de rapport spécial du restitution ; le
restitution ; le commissaire aux reliquat après VA
reliquat après comptes relatif à
VA l’audit du crédit
IS ou Crédit restituable Avance 35% 100% sans contrôle Avance 15% sans
IRPP quel soit son sans contrôle prêtable -7 jours contrôle prêtable ;
(Art 54 origine prêtable ; le le reliquat après VA
du code reliquat après
IR/IS) VA

13
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

6. Effet de la demande de restitution au sein de l’administration


fiscale
L’administration fiscale procède à une vérification approfondie dans plusieurs cas
déterminés selon la nature de l’impôt pour la restitution.

6.1. Vérification approfondie

Cette vérification fiscale approfondie porte sur la situation fiscale du contribuable dans
sa globalité ou partiellement et ce conformément aux dispositions des articles 37 à 46 du CDPF.
En effet, elle peut concerner un ou plusieurs impôts, une ou plusieurs déclarations dans la limite
des délais de reprise.

6.1.1. Bases de la vérification approfondie

Selon l’article 38 CDPF, la vérification approfondie s’effectue sur la base de la


comptabilité pour les contribuables soumis à l’obligation de tenue de comptabilité et dans tous
les cas sur la base des renseignements, des documents ou des présomptions de fait ou de droit.
En cas de défaut de présentation de la comptabilité, un procès-verbal de défaut de
communication est contacté avec une mise en demeure pour le communiquer dans un délai ne
dépasse pas le 30 jours.

6.1.2. Avis de vérification

Les opérations de vérification approfondie de la situation fiscale font obligatoirement


l’objet d’un avis préalable. L’avis de vérification est notifié par lettre recommandée avec accusé
de réception, par les auxiliaires du trésor, par les huissiers notaires ou par les agents de
l’administration fiscale au contribuable à son domicile réel ou élu déclaré à l’administration
fiscale.
L’avis de vérification approfondie doit contenir les mentions suivantes :
✓ Les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la
vérification ;
✓ L’agent ou les agents chargés de la vérification10 et sont soumis au secret
professionnel11 ;
✓ Les impôts et la période concernés par la vérification approfondie ;

10
Article 13 du CDPF
11
Article 15 du CDPF

14
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

✓ La mention expresse du droit du contribuable de se faire assister durant le déroulement


de la vérification et la discussion de ses résultats par un conseil de son choix ou de se
faire représenter à cet effet par un mandataire désigné conformément à la loi ;
✓ La mention expresse de présenter lors du premier contacte la comptabilité et les
logiciels et applications informatiques qui ont contribués au calcul de l’impôt ;
✓ La mention expresse de permettre aux vérificateurs de consulter les applications
informatiques auxiliaires utilisés dans la comptabilité ;
✓ La date de commencement de l’opération de vérification qui doit s’écarter, au moins
15 jours de la date de notification de l’avis de vérification au contribuable (article 39
CDPF) ;
✓ Le cachet du service chargé de la vérification).
Pour le cas des demandes de restitution provenant de l’exploitation et dont le délai de
restitution est fixé à 60 jours, la date du commencement de la vérification approfondie au titre
de la TVA peut intervenir avant l’expiration du délai de 15 jours, à compter de la date de la
notification de l'avis de vérification approfondie.

6.1.3. Déroulement de la vérification approfondie

Le déroulement de la vérification fiscale approfondie et assortie des règles spécifiques


concernant notamment :

• Date de commencement de la vérification :

La vérification fiscale approfondie commence en principe à la date indiquée au niveau


de l’avis de vérification notifié au contribuable et qui doit s’écarter d’au moins 15 jours par
rapport à la date de la notification12 , l’administration fiscale peut différer, à son initiative ou
sur demande écrite du contribuable le commencement de la vérification, pour une durée ne
dépassant pas 60 jours13 . Lorsque la vérification est différée, son commencement effectif est
constaté par un procès-verbal établi conformément aux modalités prévues par les articles 71 et
72 du CDPF.

• Lieu du déroulement de la vérification approfondie :

Selon l’article 40 du CDPF, la vérification approfondie de la situation fiscale se déroule


dans les locaux de l’entreprise. Cependant, elle peut avoir lieu dans les bureaux de
l’administration fiscale sur demande écrite du contribuable ou à l’initiative de

12
Article 39 du CDPF
13
Article 40 du CDPF

15
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

l’administration en cas de nécessité. Lorsque la vérification approfondie se déroule dans


les bureaux de l’administration fiscale, les échanges des registres et de documents se
font contre accuser de réception.

• Les agents chargés de la vérification :

Le service fiscal chargé de la vérification est représenté par les agents dont les noms
sont indiqués au niveau de l’ordre de mission et de l’avis de vérification notifié au contribuable.
En effet l’agent doit être assermenté, compétant et tenue du secret professionnel.
Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de la vérification fiscale et
la discussion de ses résultats, par une personne de son choix ou se faire représenter par un
mandataire conformément à la loi14.

• La relation entre le contribuable et l’administration fiscale :

Cette relation est en principe orale, toutefois, les agents vérificateurs peuvent demander
par écrit au contribuable, en cas de nécessité tous les renseignements, éclaircissements et
justifications concernant sa situation fiscale. Le délai maximal pour en répondre par écrit est
fixé à 20 jours à compter de la date de notification de la demande. Le retard imputable au
contribuable dans la réponse aux demandes de l’administration fiscale régulièrement notifiées
n’est pas pris en compte pour le calcul de la durée de la vérification fiscale approfondie.

• La durée de la vérification approfondie :

La durée effective de la vérification fiscale approfondie est décomptée à compter de la


date de son commencement effectif et jusqu’à la date de la notification de ses résultats au
contribuable. La durée effective maximale de la vérification fiscale approfondie est fixée à 6
mois lorsque celle-ci s’effectue sur la base d’une comptabilité tenue conformément à la
législation en vigueur et une année dans les autres cas.
Ne sont prises en compte pour le calcul de la durée de la vérification fiscale approfondie :
➢ Les interruptions de la vérification intervenues pour les motifs attribués au contribuable,
ou à l’administration et ayant fait l’objet de correspondances sans que la durée totale de
ces interruptions puisse excéder 60 jours (article 40 CDPF) ;
➢ Le retard dans la réponse aux demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de
justifications formulées par l’administration fiscale dans le cadre de la vérification
approfondie ;

14
Article 42 du CDPF

16
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

➢ Le retard de présentation de la comptabilité dans le cadre de la vérification fiscale


approfondie à compter de la date de la notification de la mise en demeure prévue par
l’article 38 du CDPF, n’est pas pris en compte pour le calcul de la durée de la
vérification fiscale approfondie dans la limite de 30 jours. La vérification approfondie
est clôturée par la notification des résultats au contribuable.

6.2. Notification des résultats de la vérification

Les résultats de la vérification fiscale sont notifiés essentiellement par lettre


recommandée avec accusé de réception, ou par les agents de l’administration fiscale et par les
auxiliaires du trésor ou par les huissiers notaires.

6.2.1. Contenu des résultats de la vérification

La notification des résultats de la vérification comporte notamment 15 :


✓ Les indications relatives au service de l’administration fiscale chargé de la vérification ;
✓ L’agent ou les agents chargés de la vérification ;
✓ Les impôts et la période concernés par la vérification ;
✓ La nature de la vérification fiscale : préliminaire, ou approfondie ;
✓ Les chefs de redressement et la méthode retenue pour l’établissement des nouvelles
bases d’imposition ;
✓ Le montant de l’impôt exigible ; ou les rectifications du crédit d’impôt, du report
déficitaire et des amortissements régulièrement différés ;
✓ Les pénalités exigibles ;
✓ L’invitation du contribuable à formuler ses observations, ses oppositions ou réserves
relatives aux résultats de la vérification dans un délai de 45 jours à compter de la date
de la notification (article 44 CDPF).

6.2.2. Type de réponse à la demande de restitution

Après avoir terminé le contrôle fiscal dans le cadre de restitution d'impôt,


l'administration fiscale prononce sa décision qui peut être soit l’acceptation, soit le refus total
ou partiel de la demande de restitution.

15
Article 43 du CDPF

17
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

a. Acceptation de la demande de restitution

Après avoir procédé aux différents contrôles et vérifications nécessaires cités


précédemment, l’administration prononce sa décision qui peut être l'acceptation totale de cette
demande. C'est-à dire elle accepte de payer la totalité du montant objet de la demande de
restitution au profit du contribuable. Ce montant comprend 100% de la dette d'impôt réclamé
par le contribuable majoré par des intérêts moratoires calculés sur la base du crédit d'impôt
restitué en principale.

b. Refus total ou partiel de la demande de restitution

Lors des vérifications de la situation du contribuable par l'administration fiscale, cette


dernière relève des imperfections qui touchent à la sincérité de la demande de restitution. Donc
l'administration peut procéder soit un refus total soit un refus partiel de la demande :
•Refus partiel
L'administration fiscale constate que le crédit objet de la demande de restitution n'est
pas restituable à 100%. Dans ce cas elle accorde au bénéficiaire le prorata qui ne fait pas objet
de doute. Le contribuable doit présenter une déclaration rectificative de sa situation.
• Refus total
Dans le cas où l'administration a refusé le montant objet de restitution en sa globalité, le
contribuable ne bénéficie d'aucune restitution.
De même et comme pour le cas de refus partiel le contribuable est tenu de présenter une
déclaration rectificative de sa situation. Il est invité à formuler ses observations, ses oppositions
et ses réserves relatives aux résultats de la vérification dans un délai ne dépassent pas les 45
jours à compter de la date de la notification.

Section 2 : Le rôle du commissaire aux compte lors de la restitution


Le commissaire aux comptes joue un rôle important dans la procédure de restitution
d’impôt pour les entreprises dont les comptes sont légalement soumis à l’audit. En effet, ces
entreprises peuvent être diviser en deux catégories :
• Des entreprises ne relevant pas de la DGE : le CAC doit préparer un rapport général qui
certifie les comptes sans signaler des réserves touchant à l’assiette de l’impôt pour
bénéficier de la restitution d’impôt ;
• Des entreprises relevant de la DGE : le CAC doit dans ce cas élaborer un rapport général
qui certifie les comptes sans signaler des réserves touchant à l’assiette de l’impôt et
également un rapport spécial relatif à l’audit du crédit d’impôt.

18
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

Dans ce chapitre on va s’intéresser à la mission générale et la mission spéciale du CAC


relative à la restitution du crédit d’impôt sur la société et de la TVA.

1. Mission générale
Les entreprises dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un commissaire aux
comptes et pour lesquelles la certification des comptes est intervenue au titre du dernier exercice
clôturé, et ce, à condition que la certification des comptes soit prononcée sans réserve touchant
l’assiette de l’impôt, bénéficient de la restitution du crédit de la TVA ou de l’IS. On entend par
la certification des comptes sans réserves touchant à l’assiette de l’impôt , la déclaration
expresse par le commissaire aux comptes qu’il approuve les comptes et à condition que cette
approbation ne comporte pas de réserves portant sur des erreurs, omissions ou dissimulations
constatées dans l’assiette, les taux ou la liquidation de l’impôt ou portant sur des manquements
aux obligations fiscales touchant à l’assiette de l’impôt telles que les obligations relatives à la
déclaration de l’impôt et à l’établissement des factures. Cette mission générale est organisée
par les normes ISA (International Standard on Auditing) qui définit la nature, les principales
diligences du commissaire aux comptes et le contenu de son rapport général.

1.1. Nature et objectif de la mission général

La mission générale du commissaire aux comptes est exercée de façon permanente tout
au long du mondât et a toute époque de l’année. Elle comprend trois volets essentiels à savoir
l’audit des états financiers en vue de la certification, la vérification de l’efficacité du système
de contrôle interne et le contrôle des conventions règlementées. Cette mission exige trois autres
obligations mises à sa charge à savoir la procédure d’alerte, la révélation des faits délictueux au
procureur de la république et l’obligation de diligence en matière de tenue des comptes de
valeurs mobilières.16
L’objet de la mission du CAC est de renforcer le degré de confiance des utilisateurs des
états financiers à travers l’examen de la sincérité, la régularité et de l’image fidèle des états
financiers.

1.2. Désignation du commissaire aux compte et acceptation de sa mission

L’article 13 du code des sociétés commerciales impose à toutes les sociétés


commerciales de designer un commissaire aux comptes. Toutefois, les sociétés commerciales
autres que les sociétés par action sont dispensées de cette désignation :

16
Fadhel Jaoua : « Cours de commissariat aux comptes »

19
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

✓ Au titre du premier exercice comptable de leur activité ;


✓ Si elles ne remplissent pas deux limites chiffrées relatives au total du bilan, au total des
produit hors taxes et au nombre moyen des employés ;
✓ Ou si elles ne remplissent plus durant les deux derniers exercices comptables du mondât
du commissaire aux comptes deux des limites chiffrées susvisées.
A cet égard, les limites chiffrées en question sont fixées par le décret n°2006-1546 du 6
juin 2006 comme suit :
• Total bilan : 100 mille dinars
• Total des produits hors taxes : 300 mille dinars
• Nombre moyen des employés : 10 employés
Avant l’acceptation de la mission le CAC doit :
• Évaluer périodiquement la liste des clients existant et potentiels pour examiner son
indépendance, sa capacité et l’intégrité de la direction17.
• Vérifier les cas d’incompatibilité et demande à la société les causes de non
renouvellement du mondât de l’ancien CAC18.
• Obtenir des justificatifs du paiement des honoraires du prédécesseur19.

1.3. Les honoraires

Les honoraires des CAC sont fixés par un barème homologué par l’arrêté du ministre
des finances du 28 février 2003 tel que modifié par l’arrêté du 1er mars 2016 portant
homologation du barème des honoraires des auditeurs des comptes des entreprises de Tunisie
afin de garantir l’indépendance du CAC à l’égard de la société qu’il contrôle.
L’application du barème, dépend des trois critères :
✓ Le total brut du bilan et les engagements hors bilan : ce critère comporte total brut du
bilan sans déduction des amortissements et des provisions auquel est ajouté 20% des
engament hors bilan ;
✓ Le total des produits : ce critère comporte le totale des produit déduction faite des
variations des stocks et augmenté de la TVA ;
✓ L’effectif total moyen : l’effectif à retenir est constitué par la moyenne entre l’effectif
au début et à la fin de l’exercice, personnel occasionnel en << année -homme>>
compris.

17
ISA 220
18
Norme 4 de l’OECT
19
Article 18 CDP

20
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

1.4. La responsabilité

L’auditeur est responsable de son opinion et non pas des états financiers qui sont du
ressort du conseil d’administration de la société ou de l’organe équivalent.
L’audit des états financière n’exonère pas la direction et les personnes constituant le
gouvernement d’entreprises de leurs responsabilités.
La responsabilité de l’auditeur pourrait être engagé s’il n’a pas mis en œuvre les
diligences requises ou commis une fraude. Dans ce cas il peut engager sa responsabilité sur le
plan civil, pénal et disciplinaire.

1.5. Les diligences

Le rôle du CAC est de vérifier la régularité et la sincérité des états financiers. Pour ce
faire, il doit veiller au respect de la règlementation en vigueur, des règles d’éthique et des
normes professionnelles et mettre en œuvre des diligences particulières lors des différentes
phases de la mission.
Il s’agit, en particulière des diligences suivantes :
A. Diligences préalables à l’acceptation de la mission : le professionnel ne peut accepter
une mission d’assurance que si ses connaissances préliminaires des circonstances de la
mission indiquent qu’il existe :
✓ Une évaluation de l’indépendance : être et parait indépendant ;
✓ Une évaluation de la compétence pour accomplir l’audit ;
✓ Une appréciation de l’intégrité de la direction ;
✓ Une Identification des circonstances spéciales et des risques inhabituels ;
✓ Une détermination de la capacité a appliqué les diligences normales ;
✓ Établissement d’une lettre de mission.
B. Diligences liées à la planification de la mission : cette phase comporte les étapes
suivantes :
1) Compréhension de l’entité et de son secteur d’activité ;
2) Compréhension des objectifs, des stratégies et des risques d’affaires20 ;
3) Compréhension des composantes du contrôle interne ;
4) Examen analytique préliminaire ;
5) Détermination du seuil de signification global21 ;

20
ISA 315
21
ISA 320

21
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

6) Appréciation des risques d’anomalies significatives au niveau des assertions et


la définition, de la stratégie préliminaire d’audit ;
7) Formalisation d’un plan d’audit.
C. Diligences liées à la mise en œuvre de la stratégie d’audit qui comporte la collecté
d’éléments probants, les tests de procédures et les contrôles substantifs.
D. Diligence à l’achèvement de la mission : cette phase comprend les étapes suivantes :
1) Revue des événements postérieurs à la date de clôture22 ;
2) Examen des procès-verbaux et les réunions de conseil d’administration ;
3) Procédures analytiques de cohérence 23;
4) Fixation définitive du seuil de signification ;
5) Revue des papiers de travail ;
6) Obtention d’une lettre d’affirmation24 ;
7) Formalisation de l’opinion d’audit ;
8) Communication avec le gouvernement d’entreprise25.

1.6. Rapport général du commissaire aux comptes

Après la réalisation des diligences nécessaires, le CAC rédige son rapport qui comprend
les éléments suivants selon ISA 700 :
1. Intitulé : rapport de l’auditeur indépendant ;
2. Destinataire : organe qui a désigné le CAC ;
3. Paragraphe d’opinion : nom de l’entité, indiquer que ces EF ont été auditée, intitulé de
chacun des EF, référentiel, date ou période couverte ;
4. Paragraphe sur le fondement de l’opinion : selon les normes ISA avec une déclaration
d’indépendance de le CAC et le respect des règles de déontologie ;
5. Incertitude significatives liées à la continuité d’exploitation : seulement en cas
d’incertitude significatives et son existence au niveau des notes E.F ;
6. Paragraphe sur question clés d’audit 26;
7. Paragraphe sur autres information27 ;
8. Paragraphe sur la responsabilité pour les E.F ;
9. Paragraphe sur la responsabilité de l’auditeur ;

22
ISA 560
23
ISA 520
24
ISA 580
25
ISA 260
26
ISA 701
27
ISA 706

22
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

10. Paragraphe sur les autres obligations en matière de rapport ;


11. Nom de l’associé responsable de la mission, la signature, l’adresse du CAC.
L’annexe 1 présent le rapport général qui certifiée les comptes sans signaler des réserves
touchant à l’assiette

2. Mission spéciale du CAC relative à l’audit du crédit d’impôt


Cette mission spéciale représente un exemple type d’une mission d’audit fiscal, mais
contrairement à la mission d’audit fiscal standard, elle a été normalisée par une note
d’orientation pour accompagner le commissaire aux comptes dans l’exécution de cette mission.
En effet cette note d’orientation a été élaboré par la commission des normes du conseil de
l’ordre des experts comptables de Tunisie, convenue avec l’administration fiscale tunisienne et
approuvée par le Conseil de l’ordre des experts comptables de la Tunisie par résolution
n°69/2015 du 06 mai 2015. La présente note d’orientation a pour objet de définir la nature, les
principales diligences du commissaire aux comptes telles qu’elles résultent des dispositions
précitées ainsi que la lettre d’affirmation et le contenu de son rapport spécial auxquels les
membres de l’ordre sont tenus de se référer.

2.1. Nature et objectif de la mission spécial 28

C’est une mission spéciale du CAC relevée d’une mission de procédures d’audit
convenues relatives aux informations financières prévue par la norme ISRS 4400 29 . En effet
cette mission a pour objet la description des procédures mises en œuvre et la communication
des constatations de fait à travers les procédures de contrôles et non pas l’expression d’une
opinion. Elle ne fournit également aucun degré d’assurance. C’est aux destinataires du rapport
d’évaluer par eux-mêmes les procédures et les constatations de fait de l’auditeur, et de tirer
leurs propres conclusions des travaux de l’auditeur.
L’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour
l’année 2015 a institué une procédure préférentielle de restitution des crédits de TVA et de l’IS
pour les sociétés relevant de la Direction des Grandes Entreprises. Cette procédure permet la
restitution de la totalité du crédit sans contrôle préalable. Cette restitution est conditionnée par
la remise par la société d’un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du
crédit objet de la demande de restitution. En effet ce rapport porte sur l’audit d’informations

28
Ordre des Experts Comptables de Tunisie, « Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux
comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée », Mai 2015,
p4 et 5.
29
International Standard on Related Services 4400

23
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

financières présentées par la société cliente du CAC et destiné à l’usage exclusif de


l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés ou de
TVA, compte tenu d’un ensemble de diligences qui seront définies dans ce qui suit.
L’objectif spécifique de la mission spéciale est de s’assurer que les éléments matériels
ayant engendré le crédit objet de restitution sont réels et qu’ils sont justifiés par des pièces
justificatives probantes et de répondre aux exigences règlementaires prévues par l’article 32 du
code des droits et procédures fiscaux. En effet l’objectif de cette mission n’est pas de détecter
les fraudes mais si le commissaire aux comptes lors de la réalisation de ses travaux a constaté
l’existence de fraudes, il est tenu de les révéler dans son rapport spécial.

2.2. Désignation du commissaire aux comte et acceptation de sa mission

Selon la note d’orientation, la désignation d’un CAC dans la mission spéciale relative à
la restitution du crédit de la TVA et de l’IS se fait de la manière suivante :
Le principe : c’est le commissaire aux comptes en exercice de l’entité qui prépare le
rapport spécial même si le crédit objet de restitution porte partiellement ou totalement sur une
période pendant laquelle il n’était pas commissaire aux comptes.
L’exception : En cas de nouvelle nomination et si le commissaire aux comptes n’a pas
encore émis de rapport sur les états financiers au titre de son nouveau mandat, il doit accomplir
les diligences d’un audit ou d’un examen limité des états financiers pris dans leur ensemble
avant d’émettre son rapport spécial.
Le commissaire aux comptes est soumis à l’obligation de se conformer aux principes
fondamentaux de comportement professionnel du code des devoirs professionnels et des règles
du code d’éthique des professionnels. Il est à signaler que l’indépendance n’est pas toujours
exigée dans une mission de procédures convenues car les procédures à mettre en œuvre et les
travaux sont fixés d’un commun accord entre l’auditeur, l’entité et toute autre partie intéressée.
Toutefois, la note d’orientation sur la mission spéciale relative au crédit de TVA et d’IS prévoit
que le CAC doit être celui en exercice de l’entité et qu’il doit respecter la règle d’indépendance
du fait que cette mission lui est confiée par la loi. Lorsque l’auditeur n’est pas indépendant, une
mention doit en être faite dans le rapport sur les constatations de fait.
Le commissaire aux comptes confirme son acceptation de la mission spéciale en signant
avec l’entité concernée une lettre de mission spécifique à la mission spéciale.
La lettre de mission doit comprendre ce qui suit :
✓ La nature de la mission ;
✓ L’objectif identifié de la mission ;

24
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

✓ L’identification du crédit objet de restitution et la période sur laquelle il porte ;


✓ La nature, le calendrier et l’étendue des procédures spécifiques à appliquer ;
✓ La forme que prendra le rapport ;
✓ Les limites à la diffusion du rapport
✓ Les honoraires ainsi que les modalités de leur calcul
L’annexe 2 présente un exemple de la lettre de mission pour une mission spéciale du
commissaire aux comptes relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution.

2.3. Les honoraires

Étant donné que cette mission n'entre pas dans les diligences normales d'audit comptable
édictée par les dispositions du code des sociétés commerciales, elle correspond à une mission
spéciale nécessitant des diligences spécifiques et, en conséquence, une rémunération
contractuelle à convenir dans le respect de procédure prévue pour les diligences spécifiques. Le
commissaire aux comptes doit informer la commission du contrôle et l’organe qui l’a désignée
(juge ou l’assemble générale) à propos des diligences supplémentaires et le montant des
honoraires supplémentaire30
Le budget temps de la mission doit prendre en compte les éléments suivants :
• Les procédures convenues et les diligences prévues par la présente note d’orientation ;
• La nature du crédit demandé ;
• Le nombre d’exercices concernés ;
• Le nombre de transactions ;
• Le montant du crédit à restituer ;
• Autres critères (Total des revenus et des achats pour le cas du crédit de TVA)
La mission et les diligences prévues par la présente note doivent faire l'objet d'une
facturation établie d'un commun accord avec le client. En effet L’exécution de la mission sans
facturation d'honoraires de la part du professionnel constitue une entrave à son indépendance.

2.4. La responsabilité

Le commissaire aux comptes doit communiquer aux personnes constituant le


gouvernement d'entreprise une vue d'ensemble de l'étendue et du calendrier prévus des travaux
de la mission qui lui est confiée. En effet il doit communiquer aussi les responsabilités qui lui
incombent au regard de la mise en place des procédures d’audit convenues, y compris le fait :

30
Articles 2 et 3 de l’arrête du 28 février 2003

25
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

• Qu’il est responsable de fonder et d'exprimer un constat sur la demande de restitution


du crédit d’impôt sur les sociétés ou de TVA établis par la direction sous la surveillance
des personnes constituant le gouvernement d'entreprise ;
• Que la mission qui lui est confiée n'exonère pas la direction et les personnes constituant
le gouvernement d'entreprise de leurs responsabilités.

Puisque c’est une mission qui se base sur des procédures d’audit convenues, les
obligations du commissaire aux comptes sont des obligations de diligence. Il ne peut être tenu
responsable des infractions commises par la société et ses représentants sauf si, en ayant eu
connaissance, il ne les a pas révélés dans son rapport spécial.
En cas d’un manquement de diligences ou une complicité à l’acte de fraude, le
commissaire aux comptes peut engager sa responsabilité sur le plan civil, pénal et disciplinaire.

2.5. Les diligences

Ces diligences résultent des procédures convenues prévues par la norme internationale
ISRS 4400. Toutefois, d’autres normes peuvent être également appliquées telles que celles
relatives à la prise de connaissance générale de la société (ISA 315) et à la planification de la
mission (ISA 300).

2.5.1. Planification de la mission


L’étape de planification dans la mission spéciale se déroule comme suit :

A. Compréhension de l’entité et son secteur d’activité à travers :

✓ Identification des parties liées ;


✓ Identification et validation du cadre de présentation de l’information financière ;
✓ Compréhension et appréciation de l’environnement juridique et fiscale de
l’entité ;
✓ Mesure et revue des performances financières de l’entité.
Les moyens utilisés :
✓ Revue des dossiers de travail ;
✓ Collecte de données pertinentes ;
✓ Visite des lieux ;
✓ Entretient avec les dirigeants et les personnels.

B. Compréhension des objectifs, risques d’affaires et stratégies : l’auditeur doit faire des
entretiens avec la direction générale pour connaitre les objectifs de l’entreprise. Il établit

26
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la mission. Ce plan de


mission fixe l’étendue, le calendrier et la démarche et comprend le programme de travail
détaillé prévu dans le cadre de la présente note.
C. Détermination du seuil de signification :il doit déterminer un seuil de signification pour
le crédit d’impôt sur les sociétés ou de la TVA objet de la demande de restitution et ceci
au niveau de la planification pour évaluer et déterminer la nature, le calendrier et
l’étendue des procédures d’audit complémentaires l’incidence des anomalies relevées
et de celles non corrigées. La fixation du seuil de signification tient compte du montant
à restituer.

2.5.2. Compréhension et évaluation de la conception et de la mise en place du contrôle


interne

Le commissaire aux comptes doit vérifier périodiquement31 :


• L’existence et la validité théorique du contrôle ;
• Le fonctionnement et la permanence de son application.
En cas d’une nouvelle nomination, et s’il n’a pas encore effectué de mission
d’évaluation du contrôle interne dans le cadre de sa mission générale, il peut effectuer un
nombre limité de diligences d’évaluation du contrôle interne et ce compte tenu de la qualité des
contrôles des sociétés visées par l’article 19 de la loi des finances pour 2015. A cet effet, il doit
:
• Consulter la lettre de contrôle interne formulée par son prédécesseur ;
• Obtenir une description des principales procédures de contrôle interne mise en place
dans la société.

2.5.3. Procédures et éléments probants

Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, doit mettre en œuvre
les procédures convenues32 et utiliser les éléments probants recueillis lors de ses travaux comme
base de son rapport spécial.
Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission de procédures convenues sont :
a) Des demandes d’informations et des analyses ;
b) Des contrôles arithmétiques ;
c) L’examen de pièces justificatives ;

31
, article 266 du code des sociétés commerciales
32
Paragraphe 49 de la note d’orientation

27
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

d) L’examen analytique ;
e) L’obtention de confirmations.
En matière de crédit d’impôt sur les sociétés :
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit
s’assurer que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
correctement calculé et il est matérialisé par les pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :
➢ Examen du régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le
conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu
restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits
et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle
de l’exercice clos avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la
même date ;
➢ Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances
déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur ;
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente
note d’orientation ;
➢ Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments
qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce
crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le
crédit d’impôt sur les sociétés restituable compte tenu de ses conclusions.
En matière de crédit de TVA :
Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit
s’assurer que le crédit de TVA objet de la demande de restitution est correctement calculé et il
est matérialisé par des pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :

28
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

➢ Examen du régime fiscal de la société en matière de taxes sur la valeur ajoutée arrêté
par [le conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations
mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs ;
➢ Vérification que le crédit de taxes sur la valeur ajoutée objet de la demande de
restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la taxe est
devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des
droits et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration
mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à
la même date ;
➢ Vérification pour un échantillon représentatif de l’exactitude de la TVA collectée par
la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles ;
➢ Vérification pour un échantillon représentatif de la réalité et de l’exactitude de la TVA
déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction ;
➢ Reconstitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les
éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation
de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour
dégager le crédit de TVA restituable compte tenu de ses conclusions.

2.6. Lettre d’affirmation


Au terme de ses travaux, le commissaire aux comptes dans le cadre de la présente
mission spéciale, obtient de la direction de l’entité, une lettre d'affirmation signée par les
organes de direction et les chargés des affaires financières et comptables de la société et ce à
une date la plus rapprochée possible de la date de signature de son rapport.
Cette lettre contient notamment les déclarations de la direction sur les sujets suivants :
✓ L’absence d’anomalies significatives et d’omission concernant le crédit d’impôt objet
de la demande de restitution ;
✓ L’établissement des déclarations fiscales conformément aux dispositions fiscales
prévues par la législation en vigueur ;
✓ L’exhaustivité de la communication des opérations ayant un impact sur le crédit

29
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

✓ La mise à la disposition des commissaires aux comptes de tous les documents


nécessaires à la réalisation de sa mission.

2.7. Le rapport spécial


Après la réalisation les diligences nécessaires, le CAC rédige son rapport spécial qui
doit préciser l’objectif de cette mission et les procédures convenues d’une manière
suffisamment détaillée pour permettre au lecteur de comprendre la nature et l’étendue des
travaux effectués. En effet, le rapport du CAC constitue l’output de sa mission spéciale de
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée
Le rapport spécial doit comporter :
1. Un intitulé ;
2. Un destinataire (la société ayant demandé la restitution) ;
3. L’objet du rapport : le crédit d’impôt sur les sociétés ou de la TVA ;
4. Une mention précisant que les procédures mises en œuvre étaient celles fixées dans la
présente note ;
5. Une mention confirmant que les travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de
détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue
par l’administration fiscale eu égard à la demande de restitution ;
6. Une mention confirmant que les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas
destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à
l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de
leurs propres besoins ;
7. Une mention confirmant que les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de
répondre aux exigences règlementaires ;
8. La description des constatations de fait du commissaire aux comptes, y compris une
description suffisamment détaillée des erreurs et exceptions relevées ;
9. Le montant du crédit que le commissaire aux comptes juge restituable compte tenu des
diligences qu’il a mis en œuvre ;
10. Une mention indiquant que les procédures mises en œuvre et les conclusions y
afférentes découlent de l’application des diligences prévues par la présente note
d’orientation ;
11. Une mention indiquant que si le commissaire aux comptes avait mis en œuvre des
procédures complémentaires, ou s’il a eu accès à des informations pouvant être

30
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être


inclus dans le rapport ;
12. Une mention précisant que la diffusion du rapport est limitée aux seules parties
suivantes : la société et l’administration fiscale et est réservé à l’usage exclusif de
l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés
ou de TVA. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties ;
13. Une mention précisant que le rapport ne concerne que les éléments, comptes, rubriques
ou informations financières et non-financières identifiées et qu’il ne se rapporte pas aux
états financiers de l’entité pris dans leur ensemble ;
14. La date du rapport ;
15. L’adresse du commissaire aux comptes ;
16. La signature du commissaire aux comptes.
L’annexe 3 présente le rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d'audit
convenues relatives au crédit de taxes sur la valeur ajoutée.

Conclusion du premier chapitre


Ce chapitre a permis de développer la procédure de la restitution des crédits d’impôts
en Tunisie. En effet, on a étudié les régimes de restitution de crédit d’impôt et de taxes, et
présenté les formalités et les procédures fiscales lors de l’étude de la demande de restitution qui
permet au contribuable de bénéficier de son droit de restitution.
La procédure de la restitution est devenue une opération bien organisée grâce aux
dispositions du code des droits et procédures fiscaux qui ont défini tous les types de restitution
et ses règles nécessaires. Toutefois, le contribuable souffre de la multiplicité des conditions et
des effets de la présentation de la demande de son droit à la restitution, car suite à sa demande
de restitution, il est exposé à un risque de contrôle fiscal qui peut changer sa position d’un
bénéficiaire à un créditeur.
Cependant, grâce à l’article 19 de la loi de finances 2015, le législateur a réservé le
bénéfice de la procédure de restitution sans contrôle préalable aux sociétés relevant de la DGE
dans un délai de sept jours. Le bénéfice de cet avantage est conditionné par la présentation d’un
rapport général qui permet de certifier les comptes sans signaler des réserves touchant à
l’assiette de l’impôt et un rapport spécial du CAC relatif à l’audit du crédit de taxe sur la valeur
ajoutée et d’impôt sur la société objet de la demande. Ces deux rapports sont élaborés par le
commissaire aux comptes dans le cadre d’une mission générale qui est organisé par les normes
ISA et une mission spéciale règlementée par une note d’orientation et les principes de la norme

31
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt

internationale ISRS 4400. Ces deux missions étaient détaillées dans la deuxième section de ce
chapitre.
Dans le chapitre qui suit, nous présentons les travaux effectués pendant le stage et un
cas pratique qui traite le rôle du CAC dans le déroulement de la procédure de restitution de
l’impôt sur les sociétés pour le cas d’une entreprise relevant de la DGE.

32
Chapitre 2 : Description du
stage et cas pratique
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Introduction du deuxième chapitre


Dans le but de compléter notre formation académique, nous avons effectué un stage
durant deux mois allant du 25 juin au 25 aout 2021. Il était d’une utilité extrême pour
approfondir nos connaissances théoriques acquises au préalable par des tâches comptables et
fiscales réalisées dans le cadre du stage effectué.
Ce chapitre est subdivisé en deux sections. La première est concernée à la présentation
générale du lieu de notre stage ainsi qu’aux tâches effectuées. La deuxième est réservée à
l’étude d’un cas réel qui présente le rôle du CAC dans la restitution de crédit d’impôt pour une
entreprise relevant de la DGE.

Section 1 : Lieu et bilan de stage


Le cabinet « CRG » est une société d’expertise qui fournit des services en matière
d’assistance comptable, d’audit et expertise judiciaire. C’est au sein de ce cabinet que j’ai
effectué mon stage.

1. Présentation du cabinet d’expertise comptable


➢ Propriétaire : Mr RAOUF GHORBEL, expert-comptable membre de l’Ordre
des Experts Comptables de Tunisie
➢ Année de constitution : Mai 1987
➢ Adresse sociale :42 Avenue Habib BOURGUIBA, immeuble EL INTILAKA
D5.2 – 3000 Bab Bahr Sfax TUNISIE
➢ Forme juridique et régime d’imposition : Personne physique soumise au régime
réel
➢ Personnels :
• Deux experts-comptables : Mr Raouf GHORBEL, Mme Chiraz DRIRA
GHORBEL.
• Entre 15 et 20 collaborateurs dont quatre experts comptables stagiaires
et les autres des Maîtrisards en comptabilité
• Une secrétaire
• Responsable des ressources humaines
➢ Matériel informatique utilisé : Plusieurs ordinateurs gérés par un serveur tous
menés d’un logiciel.
➢ Portefeuille clients :

33
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

• Personnes physiques : pharmacie, librairie ...


• Personnes morales : SARL, SNC, SA, SUARL…

2. Prestations fournies par le cabinet


Le mode de fonctionnement du CRG se base sur une gestion collégiale, assurée par les
départements suivants :

La direction
générale

GRH Secrétaire

Tenue et Audit et Juridique et


assistance commissariat expertise
comptable et aux comptes judiciaire
fiscale

Figure 1 : Organigramme du cabinet

Le CRG intervient principalement dans trois domaines d’activités qui sont :


• Département tenue et assistance comptable et fiscale
• Département audit et commissariat aux comptes
• Département juridique et d’expertise judiciaire

2.1. Département tenue et assistance comptable et fiscale

Ce département procède à la tenue de la comptabilité et l’assistance comptable et fiscale


(passation des écritures comptable, élaboration des déclarations fiscales et sociales, tenue des
livres légaux, établissement des états financiers annuels, justification des comptes…)

2.2. Département audit et commissariat aux comptes

Ce département effectue des travaux de commissariat aux comptes et des travaux d’audit
contractuel des entreprises privées et des entreprises publiques.
Les travaux d’audit sont effectués selon les normes internationales d’audit adoptées par
l’Ordre des Experts Comptables de la Tunisie.

34
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Le cabinet « C.R.G » est nommé commissaire aux comptes de certains groupes de


sociétés. Il accomplit l’audit des comptes annuels et des comptes consolidés. Le portefeuille est
varié, il couvre plusieurs secteurs d’activités (agricole, santé, hôtellerie, industrie divers,
promotion immobilière …).

2.3. Département juridique et d’expertise judiciaire

Mr Raouf GHORBEL est inscrit sur la liste des experts judiciaires. Il accomplit des
missions d’expertise judiciaire en matière civile et en matière pénale. En outre, il est désigné
syndic de faillite de plusieurs sociétés. Pour une bonne exécution de ces missions judiciaires, il
faut une bonne collaboration des différentes parties et le respect de chacun de ses obligations.
Les missions doivent être exécutées avec loyauté, compétence, diligence, objectivité,
impartialité et sincérité.
Il faut signaler qu’aucun travail n'est présenté définitivement au juge avant une revue
approfondie et un contrôle de qualité effectué par Mr Raouf GHORBEL

3. Présentation des tâches effectuées au sein du cabinet


Ce qui est motivant quand on est stagiaire c’est d’être intégré dans l’équipe au même
titre qu’un assistant, mes deux mois passés au sein du cabinet « CRG » étaient très intéressants
et avantageux. En effet, il y a un côté apprentissage technique qui m’a permis de traiter plusieurs
dossiers et plusieurs missions relatifs à des différents secteurs d’activités.
Ensuite, il y a un côté relationnel ou j’ai travaillé avec des équipes très différentes et j’ai
appris à m’adapter avec les différents clients et interlocuteurs.
Vue la coïncidence de la période de mon stage avec la période de la pleine activité des
cabinets d’expertise comptable, plusieurs tâches m’ont été confiées portant sur différents
domaines à savoir :

3.1. Tâches en matière de comptabilité

Pendant la première semaine du stage j’ai passé des écritures comptables d’une
pharmacie et d’une assurance manuellement sur des bordereaux de saisie puis sur le logiciel
pour maîtriser la comptabilité et pour me permettre par la suite de passer à l’étape suivante dans
mon stage celle de l’audit.
En effet, j’ai fait la saisie :
• De différentes opérations d’achat journal achat
• De différentes opérations vente journal vente

35
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

• De la paie et des charges sociales y afférentes journal opération divers


• Des opérations relatives à la banque journal banque
Dans chaque journal il faut enregistrer chaque pièce en passant par les étapes suivantes :
• Numéro de la pièce ;
• Date ;
• Libellé ;
• Numéro de compte au débit avec le montant ;
• Numéro du compte au crédit avec le montant.

3.2. Elaboration des états financiers

Après avoir effectué la passation des écritures, mon chef m’a demandé de l’aider pour
établir les états financiers prévus par l’article 18 de la loi n° 96-112 du 30 décembre 1996 : ≪
Les états financiers comportent : le bilan, l’état de résultat, le tableau des flux de trésorerie et
les notes aux états financiers≫.
Pour établir les états financiers, j’ai commencé par l’export de la balance générale des
comptes du logiciel vers l’Excel, ensuite j’ai effectué l’affectation de chaque compte dans la
rubrique où il doit être affecté (les comptes de bilan doivent être affectés dans le bilan et les
comptes de gestion doivent être affectés dans l’état de résulta), enfin j’ai calculé les totaux de
chaque rubrique pour avoir la présentation des états financiers.

• Le bilan

Selon le paragraphe 79 du cadre conceptuel, le bilan fournit les informations sur la


situation financière de l’entreprise. Il constitue une représentation à une date donnée de la
situation financière de l’entreprise sous forme d’actifs, de passifs et de capitaux propres
regroupant les différents comptes mouvementés au cours de l’exercice.

• L’état de résultat

Selon le paragraphe 80 du cadre conceptuel de la comptabilité définit l’état de résultat


est définit comme étant les revenus et gains, et les charges et pertes découlant d’un exercice
comptable complet engendrant le résultat net de l’exercice et reflétant ainsi la performance
financière et la rentabilité de l’entreprise.

• L’état des flux de trésorerie

36
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Le paragraphe 81 du cadre conceptuel de la comptabilité définit l’état des flux de


trésorerie comme étant l’évolution de la situation financière au cours d’un exercice comptable.
Il fournit des informations sur les flux d’exploitation, de financement et d’investissement de
l’entreprise, ainsi que leurs effets sur la trésorerie.

• Les notes aux états financiers

Selon le paragraphe 82 du cadre conceptuel, les notes aux états financiers expliquent et
complètent de façon pertinente les autres composantes des états financiers en vue d’une
présentation fidèle.

3.3. Elaboration des livres légaux

D’après l’article 8. Du Code de Commerce : Les personnes physiques ou morales


soumises à l'obligation de la tenue d'une comptabilité doivent :
• Enregistrer régulièrement toutes les opérations nécessaires ;
• Dresser, au moins une fois par an, un inventaire des éléments actifs et passifs de leur
entreprise. Le détail de cet inventaire est porté sur un livre d'inventaire ;
• Conserver, pendant 10 ans tous documents justificatifs des opérations inscrites sur
les livres susvisés.
Pour accomplir cette tâche, j’ai effectué la centralisation des journaux. Ensuite, j’ai
préparé le livre journal sur l’Excel. Enfin, j’ai saisie manuellement le livre journal, le livre
d’inventaire, les états financiers et les notes aux états financiers sur les livres légaux qui doivent
êtres côtés et paraphés.

3.4. Tâches en matière de fiscalité

Les travaux fiscaux ont concerné les opérations suivantes :


❖ Etablissement d’un état récapitulatif ainsi que l’élaboration des déclarations
mensuelles pour les personnes physiques et les personnes morales ;
❖ Elaboration de la déclaration trimestrielle de la CNSS pour les personnes physiques et
les personnes morales ;
❖ Elaboration de la déclaration de l’employeur pour les personnes physiques et les
personnes morales ;
❖ Elaboration de la déclaration de l’IRPP pour les personnes physiques et la déclaration
de l’IS pour les personnes morales.
Le dépôt des déclarations est réalisé de la manière suivante :

37
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

✓ La déclaration mensuelle :
Il s’agit d’établir des déclarations mensuelles de TVA, de TCL, se retenus à la source,
TFP, FOPROLOS, droit de timbre et les déclarations des acomptes provisionnelle
Pour les personnes physiques : la date limite de dépôt est du premier au 15èmejour de
chaque mois à la recette des finances.
Pour les personnes morales : la date limite de dépôt est le 28ème jour de chaque mois à
la recette des finances.
✓ Déclaration des acomptes provisionnels
Les contribuables sont tenus de payer des acomptes provisionnels qui sont acquittes en
trois échéance égales de 30% chacune du montant de l’impôt sur le revenu au titre de l’année
présidant.
Ces acomptes sont payables durant les 25, premiers jours du sixième, neuvième et de
douzième mois de chaque année.
✓ La déclaration trimestrielle « CNSS » :
Elle nécessite un travail préparatif qui se base sur les étapes suivantes
a. Apport du pointage ouvrier ;
b. Saisie du pointage sur l’ordinateur à travers un programme spécifique ;
c. L’établissement du journal de paie ;
d. Etat trimestriel des salaires bruts.
La date de dépôt est du premier au 15ème jour du mois de chaque trimestre quel que soit
pour les personnes physiques ou morales au centre de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
✓ La déclaration de l’IRPP :
La date de dépôt de cette déclaration est avant le 25 mai de chaque année à la recette
des finances pour les personnes physiques qui exercent un BNC et plus qu’un revenu réalisé de
la catégorie BNC. Il y a plusieurs délais de dépôt pour les autres revenus tels que 25 Avril pour
les commerçants, le 25 Août pour les agriculteurs et les pêcheurs …
✓ La déclaration de l’IS :
La déclaration annuelle doit être déposée au plus tard le 25 mars de chaque année
comme elle peut être déposée le 25ème jour du 3ème mois qui suit la date de clôture de
l’exercice lorsque ce dernier est clos à une date autre que le 31/12.
Pour les SARL ayant un commissaire aux comptes, elles peuvent déposer une
déclaration provisoire le 25 mars et définitive le 25 juin. Pour calculer l’impôt sur les sociétés
on applique le taux 15% avec un minimum d’impôt de 0.2% du CA TTC avec un minimum
même en cas de non réalisation du CA de 500D.

38
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

✓ La déclaration de l’employeur :
La date de dépôt de cette déclaration est avant le 28 février de chaque année au bureau de
contrôle des impôts pour les personnes physiques et morales

3.5. Tâches en matière d’audit

Lors de mon stage, j’ai eu de la chance de participer activement à des travaux d’audit
pour le cas de plusieurs sociétés. Les principaux travaux d’audit sont les suivants :

• Audit fiscal

✓ S’assurer que toutes les déclarations fiscales ont été déposées et à temps :
• Déclaration d’employeur ;
• Déclaration mensuelle de retenues à la source ;
• Déclaration mensuelle TFP + FOPROLOS ;
• Déclaration mensuelle de TVA ;
• Déclaration mensuelle de TCL ;
• Acomptes provisionnels.
✓ Obtenir et vérifier l’état de rapprochement entre les déclarations et la comptabilité à
travers des tableaux Excel ;
✓ Vérifier les montants passés en charge avec les bases ;
✓ Vérifier le calcul de l’impôt de l’exercice, et vérifier l’établissement de la déclaration
fiscale ;

• Audit social
✓ S’assurer que les déclarations ont été déposées à temps ;
✓ S’assurer de la concordance des sommes déclarées aux montants figurant dans les
comptes de charges concernés (charges de personnel) ;
✓ S’assurer que toutes les charges relatives aux salaires figurent dans le compte 64 charges
de personnel ;
✓ Pointer les montants des journaux de paie avec les comptes (rémunérations dues, retenue
CNSS, avances, prêtes et autres…).
• Audit des charges

Lors de notre intervention nous avons procédé à l’audit des charges. Nos diligences
se présentent de la façon suivante :

39
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

✓ Pointer par sondage les charges par rapport aux pièces justificatives pour s’assurer
de leur condition de fond et de forme ;
✓ S’assurer de la comptabilisation dans les comptes de charges, toutes les charges qui
doivent être comptabilisées ;
✓ S’assurer par échantillonnage de l’exactitude et de la réalité des charges en se basant
sur des pièces justificatives ;
✓ Procéder à la vérification que les retenues à la source sont appliquées conformément
aux règles fiscales et aux conventions internationales ;
✓ Faire la distinction entre charges et immobilisations ;
✓ S’assurer que les factures sont constatées dans les comptes appropriés et ce
conformément à l’assertion de l’imputation comptable ;
✓ Pointer les factures parvenues à la clôture de l’exercice N et dont l’étendue touche
l’exercice suivant ;
✓ Vérifier entre charges de la période pour la période concernée et charges constatées
d’avance pour la période qui suit ;
✓ Vérifier pour les factures datées du début de période s’ils se rattachent en partie à la
fin de l’exercice précédent.

• Audit d’un crédit d’impôt :

J’ai vérifié que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
correctement calculé et il est matérialisé par les pièces probantes.
Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit :
➢ Examen du régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le
conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur ;
➢ Vérification que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est
né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu
restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits
et procédures fiscaux ;
➢ Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle
de l’exercice clos avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la
même date ;
➢ Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances

40
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

déductibles et inscrits sur les déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur ;
➢ Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente
note d’orientation.
Tableau 3 : bilan de stage
Périodes Tâches
✓ Obtenir le grand livre ainsi que la balance des ventes de la société « Y ».
✓ Obtenir un état de chiffre d’affaires commercial extrait du logiciel
commercial du client.
✓ Elaborer un tableau qui compare les ventes de la période auditée et la
période précédente.
✓ Procéder à un rapprochement global entre le chiffre d’affaires comptabilisé
et le chiffre d’affaires déclaré.
✓ Faire un test sur les séquences numériques.
Ci-après un tableau de rapprochement entre le chiffre d'affaires comptable et le
chiffre d'affaires déclaré :

Semaine
n°1 :

✓ Effectuer des déplacements à des sociétés :


o Faire un comptage physique des espèces en caisse à la date de prise
Semaine d’inventaire.
n°2 o Assister à l’inventaire physique périodique et vérifier que les procédures
définies préalablement sont correctement appliquées :
▪ Vérifier l’exactitude et l’exhaustivité des relevés de comptage,

41
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

▪ Rapprocher les informations relevées lors de l’inventaire de l’état


final des stocks.
o Obtenir des justifications sur les écarts trouvés lors de la prise
d’inventaire physique.
o Pour les stocks détenus chez les tiers ou pour le compte des tiers :
▪ Demander une confirmation directe de la personne chargée de
l’inventaire.
Ci-après, un exemple de fiche de stock :

✓ Elaboration une déclaration de l’IRPP pour les personnes physiques et une


déclaration de l’IS pour les personnes morales.
Ci-après un extrait d’une déclaration d’IS :

42
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Semaine
n°3

✓ Elaborer une déclaration mensuelle de l’impôt. Il s’agit d’un document à


établir à la fin de chaque mois durant l’exercice comptable et qui nous
donne une idée sur les montants qui doivent être payé à la recette des
finances.
Ci-après un extrait d’une déclaration que j’ai déjà traité au sein du cabinet :

43
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Semaine
n°4

✓ Procéder à un examen analytique de la rubrique liquidité et équivalent de


liquidité toute en dégageant des écarts.
✓ Faire un rapprochement entre ce qui est comptabilité et ce qui est mentionné
dans le relevé bancaire.
✓ Mettre en œuvre une procédure analytique sur les comptes de charges de la
société « X ».

44
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

✓ Pointer le grand livre avec le journal des achats.


✓ Vérifier si les factures d’achats sont-ils conformes aux dispositions de
l’article 18 du code de la TVA
Voici un exemplaire d’une facture d’achat :

Semaine
n°5 :

✓ Participer à un audit social d’une société :


o Comparaison et vérification entre les salaires bruts comptabilisés et les
Semaine salaires bruts déclarés.
n°6 o Vérification de fiche de paie du personnel.
o Comparaison et vérification entre la CNSS comptabilisée et la CNSS
déclarée.
o Recalculer la rémunération du DG.
✓ Participer à un audit fiscal d’une société :
o Faire un rapprochement entre les déclarations et les montants comptabilisés
(TVA, IS, Retenues à la source, TCL, FODEC, DT, etc.).
Semaine
o S’assurer de l’exhaustivité du chiffre d’affaires déclaré.
n°7 :
o Vérifier les montants comptabilisés en charges.
o Vérifier les acomptes provisionnels.
o Vérifier les bases de calcul de l’impôt de l’exercice.

45
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

✓ Vérifier que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de


restitution est correctement calculé et il est matérialisé par les pièces
probantes :
o Assurer l’exactitude et la réalité des avances sur importation de produits
de consommation. Pour ce faire, nous avons sélectionné un échantillon
représentatif des factures des importations.
o Assurer la conformité des retenues à la source avec les certificats
originaux à travers le moyen d’échantillonnage. En effet nous avons
examiné ces certificats pour s’assurer qu’ils sont originaux pendant la
période couverte et elles comprennent les mentions légales prévus par
l’article 55 du CIRRPIS.

Semaine
n°8 :

46
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

En conclusion, ce stage est une étape essentielle de notre parcours de formation. En


effet, il a permis de découvrir le monde du travail, de mieux appréhender les comportements
professionnels, de savoir gérer les situations conflictuelles et de développer nos compétences.
Dans la section suivante, on va s’intéresser sur le déroulement de la procédure de
restitution de l’impôt sur les sociétés suite au dépôt d’une demande de restitution d’une société
relevant de la DGE.

Section 2 : Cas pratique : Intervention du CAC lors de la procédure


de restitution d’impôt
L’objectif de cette partie est de clarifier le rôle du CAC dans le déroulement de la
procédure de restitution de l’impôt sur les sociétés suite au dépôt d’une demande de restitution
pour le cas d’une entreprise relevant de la DGE. En effet cette section est consacrée à la
présentation du déroulement de la mission spéciale relatif à l’audit du crédit d’impôt. Nous
commençons, tout d’abord, par une prise de connaissance générale de la société « ABC » et son
régime fiscal. Nous passons, par la suite, à la présentation du modèle de la lettre de mission qui
a été signée par les deux parties contractantes. Puis, nous présentons le rôle du CAC et les étapes
effectuées pendant cette mission pour s’assurer de la réalité et de l’exactitude du montant de
crédit de l’IS objet de la demande de restitution déposée par la société « ABC ».
Enfin, nous exposons la lettre d’affirmation et le rapport spécial du CAC.

1. Présentation du cas
Lors de notre stage, nous avons eu l’occasion de traiter le cas de la société ABC qui a
déposé une demande de restitution du crédit de l’IS. Les informations générales de la société
sont présentées de la manière suivante :

Tableau 3: Présentation de la société « ABC »


Dénomination sociale Société ABC
Siege social: route x km x
Forme juridique Société anonyme
Activité Vente de machines, papiers, produits d’impression et articles
scolaires et de bureaux
Durée d’activité 99 ans à compter de son immatriculation au registre de
commerce
Capital social 2 100.000DT

47
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Exercice social L’exercice social commence de premier janvier et se termine le


31 décembre de chaque année
Date de création 10/04/1998

Cette société est relevant de la DGE car elle a réalisé un chiffre d’affaires local de
64 733 428,984 DT qui est supérieur à 20 000 000 DT.
D’après les données contenues dans le dossier de la société et que nous avons eu la
chance de consulter, il s’avère que cette société a déposé une demande de restitution en matière
de l’IS le 11/06/2020. La société ABC a dégagé un crédit d’impôt sur les sociétés du fait que :
• Ses clients effectuent une retenue à la source de 1,5% sur les montants payés.
• Les importations des produits commercialisés par la société ABC engendrent le
paiement d’une avance de 10%.

2. Régime fiscal de la société « ABC »


La société ABC est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux de droit commun de 25%.
Son matricule fiscal est : ******B/A/M/000. En effet, son chiffre d’affaires provient
essentiellement :
• Du commerce en gros et demi-gros et la distribution de papier et carton, produits
transformés et plastiques, fournitures d’articles scolaires et de bureau, fournitures pour
l’impression ainsi que toutes fournitures d’emballages se rattachant directement ou
indirectement à l’art graphique.
• De l’importation, l’achat, la vente de tout matériel, équipement, outillage et pièces
détachées industriels liés à l’activité des arts graphiques ainsi que tout matériel et
fournitures de bureau de toutes sortes.
• De l’importation et l’achat de produits d’entretien et matières consommables
nécessaires pour le bon fonctionnement des équipements ci-dessus.
• De la représentation des firmes étrangères ou tunisiennes pour la commercialisation et
la distribution de tous équipements et produits d’arts graphiques et autres
Le CAC a constaté que le régime fiscal de la société ABC est conforme à la
règlementation en vigueur. Il examine le taux d’IS appliqué par la société et il consulte aussi
les autres taux des taxes qui s’imposent.

48
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

3. La lettre de mission
Avant de commencer la mission spéciale, le CAC a signé une lettre de mission qui a
pour objet de confirmer les termes et les objectifs de la mission ainsi que la nature et les limites
des services à fournir. Pour toute mission du commissaire aux comptes, ladite lettre doit être
adaptée aux exigences et aux conditions particulières de la mission.
La lettre de mission décrit divers points, notamment :

• La nature de la mission ;
• L’objectif identifié de la mission ;
• L’identification du crédit objet de restitution et la période sur laquelle il porte ;
• La nature, le calendrier et l’étendue des procédures spécifiques à appliquer ;
• La forme que prendra le rapport
• Les limites à la diffusion du rapport ;
• Les honoraires ainsi que les modalités de leur calcul

4. Le rôle du CAC
Le CAC joue un rôle important dans la procédure de restitution d’impôt sur les sociétés
pour les entreprises relevant de la DGE. En effet il doit préparer deux rapports :
• Un rapport général de l’exercice 2019 qui certifie les comptes sans signaler des réserves
touchant à l’assiette de l’impôt ;
• Un rapport spécial sur la procédure d’audit convenu relative au crédit d’IS.
On va s’intéresser dans l’étude de ce cas à la mission spéciale du CAC relative à la
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés concernant les diligences nécessaires pour
l’établissement du rapport.
Les étapes effectuées par le CAC pour le traitement de ce cas sont détaillées de la
manière suivante :

4.1. Vérification des conditions de restitution

Le CAC a procédé à la vérification des conditions de restitution pour qu’il puisse


accomplir la mission dans les conditions légales suivantes :

49
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

4.1.1. Délais de trois ans

En premier lieu, le CAC va vérifier les délais légaux de la présentation de la demande


qui sont exigés dans un délai maximum de trois ans par rapport au délai à laquelle l’IS est
devenu restituable selon l’article 28 du CDPF.
Le délai à partir duquel le crédit d’impôt est devenu restituable correspond à la date de
la satisfaction des conditions prévues par l’article 54 du code de l’IRPP et d’IS.
En effet le 01/06/2020 la société a déposé la déclaration d’IS qui a engendré un crédit d’impôt
de 575 608,035DT. La date de la demande de restitution a été effectué le 11/06/2020, ce qui
engendre un délai de 10 jours inférieur au délai légal de 3 ans. De ce fait la première condition
est totalement vérifiée.

4.1.2. Dépôt de toutes les déclarations fiscales échues et prescrites

En deuxième lieu, la condition à vérifier est le paiement des créances fiscales En effet
pour bénéficier de son droit de remboursement du crédit d'impôt, la société « ABC » doit payer
toute ses dettes fiscales ou bien elle doit préparer un calendrier avec le receveur des finances
pour ses créances fiscales33.A cet égard, la société a déposé les déclarations fiscales échues et
non prescrites au titre de tous les impôts à la date d’établissement de la décision de restitution
durant les dix dernières années.
De cette manière, la deuxième condition est aussi vérifiée.

4.1.3. Dépôt de la demande de restitution

La troisième condition consiste à vérifier le caractère de dépôt de la demande de


restitution c'est-à-dire on doit examiner si la demande contient toutes les mentions obligatoires
et les motifs nécessaires.
Les mentions obligatoires relatives à la demande de restitution sont les suivantes :
• Société : ABC
• Siege social: route x km x
• Activité : vente de machines, papiers, produits d’impression et articles scolaires et de
bureaux
• Matricule fiscal : ******B/A/M/000
• Montant du report au 31/12/2019 : 575 608 ,035 DT
• Compte STB Agence Centrale, RIB N° ***********

33
Article 31 du CDPF

50
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

• Le source du crédit d’impôt : ce crédit d’impôt provient de l’avance au taux de 10% sur
les importations et des retenues à la source au taux 1.5% effectuées par les clients
Les motifs de la demande de restitution et les justificatifs y afférentes concernent les
éléments suivants :
• La déclaration provisoire de l’impôt sur les sociétés pour l’année 2019 avant restitution
du report d’impôt 2018 (le montant du report d’impôt restitué pour l’année 2018 est de
654.254,742) ;
• Les quittances de paiement de l’impôt sur les sociétés pour l’année 2019 avant
restitution de report d’impôt 2018 ;
• La déclaration de l’impôt sur les sociétés définitive pour l’année 2019 après la
restitution ;
• La quittance de l’impôt sur les sociétés définitif pour l’année 2019 après restitution ;
• Le tableau de calcul du report d’impôt sur les sociétés au titre de l’année 2019 ;
• Les états financiers de l’exercice 2019 certifiés par le commissaire aux comptes ;
• Le rapport général et spécial du commissaire aux comptes de l’exercice 2019 ;
• Le rapport spécial de commissaire aux comptes relatif à l’audit du crédit d’impôt de
l’exercice 2019 ;
• Lettre d’affirmation de la direction.
Après vérification des mentions obligatoires et les motifs, la société a déposé une
demande écrite et motivée des pièces justificatives adressées au chef du centre régional de
contrôle des impôts territorialement compétent contre une décharge au bureau d’ordre. A ce
niveau la troisième condition est alors vérifiée.
A titre d’exemple l’annexe n°4 présente un modèle du dépôt de la demande de restitution
préparé par la société ABC.

4.2. Demande des documents auprès de la société

Dans la mesure où les conditions de restitution sont vérifiées, le CAC doit consulter les
données fournies par la direction de la société ABC qui sont les suivantes :

Tableau 4: Tableau de détermination du résultat fiscal de l’exercice 2019


BENEFICE NET COMPTABLE 2.107.864,761
LES REINTEGRATIONS :
+ 660.032,750
Impôt sur les sociétés
Contribution de sécurité sociale + 26.489,310
Pénalités + 8.220,000

51
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Timbres de voyages + 1.020,000


Dépassement cadeaux et réceptions (10 999,044+29 294,834) + 20.293,878
Charges 2018 (44 971,100+976,859) + 45.947,959
Perte sur actualisation fournisseurs étrangers 2019 et banque devise + 54.484,352
Dotation aux provisions créances douteuses + 54.028,512
Pertes exceptionnelles + 81,341
Prov créances 2016 + 57.466,094
LES DEDUCTIONS 3.035.928,957
Reprise provisions sur stocks (2017) dividendes reçus - 12.867,193
Intérêts créditeurs/comptes en devises
Gain de change latente 2019 - 10.535,967
Reprise de prov/actualisation fournisseurs étrangers au 31/12/2018 - 226.825,190
Reprise provisions sur actions (2005) - 34.889,400
Prov créances 2016 - 57.466,094
BENEFICE FISCAL AVANT DEDUCTION PROV/2019 2.693.345,113
Déduction prov. Créances douteuses 2019 - 54.028,512
BENEFICE FISCAL APRES DEDUCTION PROV /2019 2.639.316,601
BENEFICE A L'EXPORT 385,591
8 304,855 * (2 639 316,601 -28 959,586-28694,136-1003,679)
55.582.167,005
BENEFICE LOCAL IMPOSABLE 2.638.931,010
Bénéfice imposable arrondi au dinar inférieur 2.638.931,000
I/S Minimum 0,2% CA TTC LOCAL (64 733 428,984*0,2%) 129.466,858
I/S Minimum 0,1% CA EXPORT (8 304,855*0,1%) 8,305
Minimum d'impôt du 0,1% CA EXPORT 300,000
I/S dû 25% Bénéfice imposable (2 638 931,000*25%) 659.732,750
I/S du 10% Bénéfice export (385,000 *10%) 38,559
LIQUIDATION DE L'IMPOT SUR LES SOCIETES 660.032,750
LIQUIDATION DE LA CONTRIBUTION SOCIALE DE 26.489,310
SOLIDARITE
IMPOT SUR LES SOCIETES 660.032,750
Excédent d'impôt 2018
Acomptes provisionnels payes 2019 retenues portées/acomptes prov 1.185.706,347
RETENUES NON-ENCORE DEDUITES 49.934,438
EXCEDENT D’IMPOT -575.608,035

Il en découle de ce tableau, que le montant qui fera l’objet de la demande de restitution


est de 575608,035 pour l’année 2019. Ce montant est déterminé sur la base de son revenu
comptable et il a fait l’objet d’une vérification de la validité des éléments pris en compte par
la société pour déterminer l’impôt.

La déclaration d’IS qui a dégagée un crédit d’impôt :

52
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

La déclaration montre que La société ABC dégage un crédit d’impôt sur les sociétés du
fait que ses clients effectuent une retenue à la source de 1,5% sur les montants qu’ils payent et
Les importations des produits commercialisés par la société ABC ont engendré le paiement
d’une avance de 10%.
L’annexe n°6 présente la déclaration d’IS qui a dégagée un crédit d’impôt

Tableau 5: Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés


2019
Crédit IS précédent 0,000
Impôt sur les sociétés dû 660 032,750
Retenues à la source 1.5% 892027.388
Avances 10% à l'importation 343613.397
Crédit restitué 0,000
Acomptes Provisionnel payés 0
Crédit d'impôt sur les sociétés 575 608,035

Après le rapprochement du crédit d’IS figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice


clos au 31 décembre 2019 avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la
même date, nous avons constaté que le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration
annuelle de l’exercice clos au 31 décembre 2019 concorde avec les données comptables
relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date.

4.3. Les autres diligences

Le CAC effectue certaine autre diligence pour établir son rapport spécial. En outre, il doit :

- Procéder à la reconstitution du crédit de l’IS en distinguant les éléments qui viennent en


déduction du crédit d’IS avec ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et vérifier
que le calcul arithmétique du crédit d’impôt sur les sociétés est exact et qu’il a dégagé
un crédit d’impôt restituable de 575 608,035 dinars tunisiens.
- Assurer la conformité des retenues à la source avec les certificats originaux à travers le
moyen d’échantillonnages. En effet nous avons examiné ces certificats pour nous
assurer qu’ils sont originaux, pendant la période couverte et elles comprennent les
mentions légales prévus par l’article 55 du CIRRPIS34. En effet ce moyen
d’échantillonnages nous a permis de ressortir les anomalies suivantes :

34
Ce certificat comporte : l'identité et adresse du bénéficiaire, le montant brut qui lui est payé, le montant de la
retenue à la source, le montant net qui lui est payé.

53
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

Tableau 6: Audit d’un échantillon de la retenue à la source


N° Montant Taux Montant calculé
Date Commentaire
pièce TTC de R/S de RAS
10/2/2019 100 6250.254 2.5% 156.256 Taux erroné
26/06/2019 205 1320.200 1.5% 19.803 Manque signature client
Manque matricule
15/09/2019 305 120112 1.5% 1801.68
Fiscale et adresse ABC
Les anomalies détectées sont considérées par le CAC comme non significatives. De ce
fait, il ne doit pas être exclu de la base de calcul de l’IS dû lors de la détermination du crédit de
l’IS pour l’année 2019.

- Assurer la conformité des acomptes provisionnels comptabilisés avec les quittances


originales de dépôt des déclarations des acomptes provisionnels et vérifier que la société
« ABC » applique les dispositions prévues par l’article 51 du code de l’IRPP et de l’IS
- Assurer l’exactitude et la réalité des avances sur importation de produits de
consommation. Pour ce faire, le CAC a sélectionné un échantillon représentatif des
factures des importations. Puis, il a vérifié l’existence d’une autorisation de ladite
importation et il a essayé de s’assurer de la conformité des avances sur importation avec
les déclarations douanières originales ainsi que les quittances originales correspondantes
pendant la période couverte35.

5. La lettre d’affirmation
Cette lettre est considérée comme une garantie pour le CAC et doit être signée par le
directeur général et les chargés des affaires financières et comptables. La lettre d’affirmation
contient notamment les déclarations de la direction sur les sujets suivants :
✓ L’absence d’anomalies significatives et d’omission concernant le crédit d’impôt objet
de la demande de restitution ;
✓ L’établissement des déclarations fiscales conformément aux dispositions fiscales
prévues par la législation en vigueur ;
✓ L’exhaustivité de la communication des opérations ayant un impact sur le crédit
✓ La mise à la disposition des commissaires aux comptes de tous les documents
nécessaires à la réalisation de sa mission.
A titre d’exemple l’annexe n°6 présente un modèle de lettre d’affirmation à faire signer
par la direction de la société « ABC »

35
Art 51 ter et 54 du CIRPPIS

54
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

6. Le rapport spécial du CAC


Après la réalisation de ces diligences, le CAC rédige son rapport spécial qui est destiné
à l’administration fiscale pour la restitution du crédit d’IS de 100% dans un délai légal de 7
jours. Le rapport spécial comporte les informations suivantes :

- Un intitulé : Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit
convenues relatives au crédit objet de la demande de restitution ;
- Un destinataire ; la société « ABC » qui a demandé la restitution ;
- L’objet du rapport : le crédit d’IS objet de la demande ;
- Une mention précisant que les procédures mises en œuvre étaient celles fixées dans la
présente note ;
- Une mention confirmant que les travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de
détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution ;
- Une mention confirmant que les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas destinés
à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant
eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins.
- Une mention confirmant que les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de
répondre aux exigences règlementaires ;
- La liste des procédures spécifiques mises en œuvre ;
- La description des constatations de fait du commissaire aux comptes, y compris une
description suffisamment détaillée des erreurs et exceptions relevées ;
- Le montant du crédit que le commissaire aux comptes juge restituable compte tenu des
diligences qu’il a mis en œuvre ;
- Une mention indiquant que les procédures mises en œuvre et les conclusions y afférentes
découlent de l’application des diligences prévues par la présente note d’orientation.
- Une mention indiquant que si le commissaire aux comptes avait mis en œuvre des
procédures complémentaires, ou s’il a eu accès à des informations pouvant être recueillies
ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être inclus dans le
rapport ;
- Une mention précisant que la diffusion du rapport est limitée aux seules parties suivantes
: la société et l’administration fiscale et est réservé à l’usage exclusif de l’administration
fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de taxe sur la
valeur ajoutée. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties ;

55
Chapitre 2 : Stage et cas pratique

- Une mention précisant que le rapport ne concerne que les éléments, comptes, rubriques
ou informations financières et non-financières identifiées et qu’il ne se rapporte pas aux
états financiers de l’entité pris dans leur ensemble ;
- La date du rapport ;
- L’adresse du commissaire aux comptes ;
- La signature du commissaire aux comptes.

Le rapport spécial sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit de l’impôt
sur les sociétés dégagé par la société «ABC » est présenté en annexe n°7.
Ainsi, selon la note d’orientation de l’OECT (mai, 2015), quatre documents doivent être
annexés au rapport, à savoir :

- Demande de restitution du crédit ;


- Régime fiscal de la société ;
- Synthèse de l’évolution du crédit objet de restitution ;
- Description des principales transactions avec les parties liées.

Conclusion du deuxième chapitre


Les diligences effectuées par le CAC lors de sa mission spéciale ont prouvé la réalité et
l’exactitude des montants du crédit demandé par la société en matière d’IS. Par conséquent, la
société ABC peut bénéficier de la restitution de la totalité de son crédit, sans contrôle préalable,
dans un délai de sept jours.
Ainsi, le rôle du CAC se termine par la présentation de son rapport spécial et la décision
finale de l’acceptation ou de refus de la demande de restitution du crédit d’IS incombe à
l’administration fiscale.
De ce fait, les sociétés relevant de la DGE bénéficient d’un privilège et d’une
transparence permettant la restitution de la totalité de leur crédit d’impôt sans contrôle préalable
à condition de respecter la législation en vigueur qui montre l’importance du rôle du CAC dans
la procédure de restitution.

56
Conclusion générale
Conclusion générale

Le rôle du CAC constitue un préalable fondamental qui permet de donner une image
fiable de la situation réelle des sociétés. A cet effet, les tâches du CAC ont connu une
diversification et une révolution dans la gestion des sociétés tunisiennes à travers le contrôle, la
certification, l’évaluation, le consulting et la correction des fraudes.
En effet, le CAC peut découvrir un crédit d’impôt qui n’est pas connu par la direction
d’une société ou un impôt perçu en trop ou par erreur. Il déclenche les procédures juridiques et
administratives pour la restitution des crédits d’impôts. De cette manière, il peut contribuer à la
réalisation de gain non attendu par la société.
En Tunisie, la restitution du crédit d’impôt constitue un droit accordé par la législation
fiscale au contribuable qui s’estime être créancier vis-à-vis du trésor public. Il s’agit d’une
procédure spécifique et difficile qui a été unifiée dans le cadre des dispositions du code des
droits et procédures fiscaux. Cette législation fiscale a permis de mettre en évidence le principe
de l’égalité entre le contribuable et ceci par l’exigence des mêmes droits et obligations pour la
demande de restitution d’impôt. Elle a également détaillé les procédures et la relation entre le
contribuable et l’administration fiscale.
Dans la pratique, plusieurs contribuables pensent que par la présentation d’une simple
demande, ils peuvent restituer les sommes perçues en trop, mais ils n’ont pas pensé aux
conséquences que peuvent causer cet acte et plus précisément le risque de découvrir des fraudes
ou infractions fiscales, ce qui peut changer la position du contribuable d’un bénéficiaire à un
créditeur. C’est pour cette raison, on recommande souvent la consultation d’un CAC pour une
démarche règlementaire de la demande de restitution d’impôt.
Dans ce travail, nous avons détaillé les procédures de la restitution du crédit d’impôt et
en particulier le rôle du CAC pour le cas d’une société relevant de la DGE. Ce rôle est nécessaire
et doit être accompli selon la règlementation en vigueur en présentant à la fois un rapport
général et un rapport spécifique.
Grace à l’étude de cas présenté dans ce travail, j’ai pu découvrir l’apport du CAC dans
la procédure de restitution d’impôt pour une société relevant de la DGE. La démarche et le
dépôt de la demande a été réalisé selon les dispositions du code des droits et procédures fiscaux
et a donné lieu à une restitution effective du trésor public du crédit d’impôt demandé par la
société grâce à l’effort fourni par le CAC, ce qui a engendré le renforcement de la trésorerie de
la société étudiée.
En conclusion, la demande de restitution de crédit d’impôt dépend de la stratégie et de
la position de la société vis-à-vis de l’administration fiscale. A ce niveau, une question

57
Conclusion générale

fondamentale se pose : est-il préférable de demander une restitution du crédit d’impôt ou de le


reporter pour les années futures ?

58
Références bibliographiques
Références bibliographiques

I. Ouvrages
• Yaich A, 2016, « Manuel de fiscalité d’expertise comptable : la doctrine administrative
en matière de contrôle fiscal et de contentieux de l’impôt », Les éditions Raouf Yaich-
Tunisie

II. Publications :
• Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la
restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée

III. Cours :
• Ben Ahmed R., 2022, « Cours de contrôle et contentieux fiscal », Auditoire : MP en
comptabilité, Ecole Supérieure de Commerce de Sfax, Université de Sfax

• Jaoua F, 2019, « Cours de commissariat aux comptes », Auditoire : MP en comptabilité,


Institut des hautes études commerciales de Carthage, Université de Carthage

• Annabi M.,2022 : « Cours de contrôle et contentieux fiscal », Auditoire : MP en


comptabilité, Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, Université de
Sfax

IV. Codes et Lois


• Code de l’impôt sur les revenus des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés.

• Code de taxe sur la valeur ajoutée.

• Code des sociétés commerciales.

• Code des Droits et Procédures Fiscaux.

• Code des Droits d’Enregistrement et de Timbre

V. Normes d’Audit
• Normes internationales d’audit de ISA 100 → ISA 720

• Norme internationale de services connexes ISRS 4400.

VI. Doctrines administratives


• Note commune n°17/2010

• Note commune n°2013/23

59
Annexes
Annexes

Annexe 1 : le rapport général :

EXPERT COMPTABLE
COMMISSAIRE AUX COMPTES
Inscrit à l’Ordre

RAPPORT GENERAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES


EXERCICE ARRETE AU 31 DECEMBRE 2020

Mesdames, Messieurs les Actionnaires de la société


« XYZ S.A »
I. Rapport sur l’audit des Etats Financiers
A. Opinion :
01 En exécution du mandat de commissariat aux comptes qui nous a été confié par votre
assemblée générale et conformément aux Normes Internationales d’Audit adoptées par
l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie, nous avons effectué l’audit des états
financiers de la Société « XYZ » qui comprennent le bilan au 31 décembre 2020, l’état
de résultat et l’état des flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, ainsi que les
notes annexes, y compris le résumé des principales méthodes comptables.
Le bilan annexé au présent rapport totalise un montant de 10 000 000 dinars et fait
ressortir un bénéfice comptable de 200 000 dinars.
02 A notre avis, les états financiers ci-joints présentent sincèrement, dans tous leurs aspects
significatifs, la situation financière de la société au 31 décembre 2020 ainsi que de sa
performance financière et de ses flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date,
conformément au système comptable des entreprises.
B. Fondement de l’opinion :
03 Nous avons effectué notre audit selon les normes internationales d’audit applicables en
Tunisie. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont plus
amplement décrites dans la section « Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états
financiers » du présent rapport.
Nous sommes indépendants de la société conformément aux règles de déontologie qui
s’appliquent à l’audit des états financiers en Tunisie et nous nous sommes acquittés des
autres responsabilités déontologiques qui nous incombent selon ces règles.
Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et
appropriés pour fonder notre opinion d’audit.

60
Annexes

C. Observation :
04 Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le
point suivant exposé dans la note x de l’annexe des comptes annuels concernant les
évènements postérieurs à la date de clôture.
D. Rapport de gestion :
05 La responsabilité du rapport de gestion incombe au conseil d’administration.
Notre opinion sur les états financiers ne s’étend pas au rapport de gestion et nous
n’exprimons aucune forme d’assurance que ce soit sur ce rapport.
En application des dispositions de l’article 266 du Code des Sociétés Commerciales,
notre responsabilité consiste à vérifier l’exactitude des informations données sur les
comptes de la société dans le rapport de gestion par référence aux données figurants
dans les états financiers. Nos travaux consistent à lire le rapport du conseil
d’administration et, ce faisant, à apprécier s’il existe une incohérence significative entre
celui-ci et les états financiers ou la connaissance que nous avons acquise au cours de
l’audit, ou encore si le rapport de gestion semble autrement comporter une anomalie
significative. Si, à la lumière des travaux que nous avons effectués, nous concluons à la
présence d’une anomalie significative dans le rapport du conseil d’administration, nous
sommes tenus de signaler ce fait.
Nous n’avons rien à signaler à cet égard.
E. Responsabilités de la direction et des responsables de la gouvernance pour les états
financiers :
06 Le conseil d’administration est responsable de la préparation et de la présentation fidèle
des états financiers conformément aux principes comptables généralement admis en
Tunisie, ainsi que du contrôle interne qu’il considère comme nécessaire pour permettre
la préparation des états financiers exempts d’anomalies significatives, que celles-ci
résultent de fraudes ou d’erreurs.
Lors de la préparation des états financiers, c’est à la direction qu’il incombe d’évaluer
la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de communiquer, le cas échéant,
les questions relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer le principe comptable
de continuité d’exploitation, sauf si la direction a l’intention de liquider la société ou de
cesser son activité ou si aucune autre solution réaliste ne s’offre à elle.
Il incombe aux responsables de la gouvernance de surveiller le processus d’information
financière de la société.

61
Annexes

F. Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers :


07 Nos objectifs consistent à obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers pris
dans leur ensemble sont exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de
fraudes ou d’erreurs, et de délivrer un rapport de l’auditeur contenant notre opinion.
L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit
toutefois pas qu’un audit réalisé conformément aux normes internationales d’audit
applicables en Tunisie, permettra toujours de détecter toute anomalie significative qui
pourrait exister. Les anomalies peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et elles sont
considérées comme significatives lorsqu’il est raisonnable de s’attendre à ce que,
individuellement ou collectivement, elles puissent influer sur les décisions économiques
que les utilisateurs des états financiers prennent en se fondant sur ceux-ci.
II. Rapport relatif aux obligations légales et réglementaires :
Dans le cadre de notre mission de commissariat aux comptes, nous avons également
procédé aux vérifications spécifiques prévues par les normes publiées par l’Ordre des
Experts Comptables de Tunisie et par les textes règlementaires en vigueur en la matière.
A. Efficacité du système de contrôle interne
08 En application des dispositions de l’article 266 du Code des Sociétés Commerciales,
nous avons procédé à l’appréciation périodique du système de contrôle interne. A ce
sujet, nous rappelons que la responsabilité de la conception et de la mise en place d’un
système de contrôle interne ainsi que la surveillance périodique de son efficacité et de
son efficience incombent à la direction.
Sur la base de notre examen, nous n’avons identifié aucune déficience significative du
contrôle interne.
Fait à Sfax le Juillet 2021
Nom de l’associé responsable de la mission
La signature et l’adresse du CAC

62
Annexes

Annexe 2 : Lettre de mission du commissaire aux comptes sur les procédures


d’audit convenues relatives au crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de taxes
sur la valeur ajoutée :
Date
A l’attention du [Organe de gouvernance] de la [Société ABC]
Cette lettre a pour objet de vous confirmer les termes et les objectifs de la mission telle que
nous la comprenons ainsi que la nature et les limites des services à fournir. Notre mission sera
effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes
relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA publiée par l’Ordre des
experts comptables de Tunisie en Mai 2015 et ceci sera indiqué dans notre rapport.
Nous avons convenu de mettre en œuvre les procédures suivantes et de vous faire part dans
notre rapport des constatations de fait issues de nos travaux :
- Examen du régime fiscal de la société ABC en matière d’impôt sur les sociétés et/ou de
Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance] et
vérification qu’il ne comporte pas de divergences par rapport à la règlementation en
vigueur. Ce régime fiscal va être annexé à notre rapport spécial.
- Vérification que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un
délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable
conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures
fiscaux.

En ce qui concerne le crédit d’impôt sur les sociétés


- Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de
l’exercice clos au [31 décembre 20XX] avec les données comptables relatives à l’impôt
sur les sociétés à la même date.
- Vérification que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre des exercices
[20XX, 20XX et 20XX] au cours desquels le crédit d’impôt objet de la demande de
restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables et Vérification
de la validité des éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû.
- Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au
titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances
déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.

63
Annexes

- Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments
qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit
et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit
d’impôt restituable compte tenu de nos conclusions.

En ce qui concerne le crédit de taxe sur la valeur ajoutée :


- Vérification que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations
mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs.
- Rapprochement du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration
mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à
la même date.
- Vérification pour un échantillon représentatif de l’exactitude de la TVA collectée par la
société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
- Vérification pour un échantillon représentatif de la réalité et de l’exactitude de la TVA
déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
- Reconstitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les
éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation
de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour
dégager le crédit de TVA restituable compte tenu de nos conclusions.

Nous allons demander une confirmation écrite de la société que le crédit d’impôt sur les sociétés
et/ou de TVA objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie significative et
aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par la
législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a
communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur ce crédit et que la société a mis à
la disposition du commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de
la présente mission.
(Décrire également le calendrier et préciser, le cas échéant, l’origine des documents et des
enregistrements à consulter, les personnes à contacter et les parties à qui des confirmations
seront demandées.)
Les procédures que nous mettrons en œuvre visent uniquement à répondre aux exigences
règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et/ou le
paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Notre rapport ne pourra donc pas être
utilisé à d’autres fins et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin

64
Annexes

de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA. Notre rapport ne concerne que
les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société
ABC pris dans leur ensemble.
Il est entendu que les travaux que nous mettons en œuvre n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration
fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de
leurs propres besoins.
Nous comptons sur l’entière coopération de votre personnel afin qu’il mette à notre disposition
tous les documents, toute la documentation et autres informations demandés dans le cadre de
notre mission.
Nos honoraires sont calculés sur base du temps passé par les personnes chargées de la mission,
augmentés des frais. Les différents taux honoraires varient selon le degré de responsabilité et
l’expérience et la compétence exigées.
(Décrire le budget nécessaire et le taux horaire par degré de responsabilité)
Veuillez signer et nous retourner l’exemplaire ci-joint de cette lettre afin d’indiquer votre
accord avec les conditions de la mission et les procédures spécifiques que nous avons convenus
de mettre en œuvre.
Le Commissaire aux comptes
Lieu, Date et signature
Pour accord,

Société ABC représentée par

(Signature)

Nom et fonction

65
Annexes

Annexe 3 : le rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures


d'audit convenues relatives au crédit de taxes sur la valeur ajoutée :
A l’attention du [conseil d’administration/Gérance] de la [Société ABC]
Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la
loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons mis
en œuvre les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous
relatives au crédit de TVA de la société ABC au [date], objet de la demande de restitution
présentés dans les documents ci-joints. Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation
sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt
sur les sociétés et de TVA publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015.
Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter
spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par
l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution.
Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration
fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de
leurs propres besoins.
Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences
règlementaires prévues par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA et peuvent
être résumées comme suit :
1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société ABC en matière de Taxes sur la valeur
ajoutée arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance].
2. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations
mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs.
3. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de
restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la Taxe est devenue
restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et
procédures fiscaux.
4. Nous avons rapproché le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration
mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à la même
date.
5. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif l’exactitude de la TVA collectée par
la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.

66
Annexes

6. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif la réalité et l’exactitude de la TVA


déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles.
7. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la note
d’orientation de l’OECT.
8. Nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les
éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce
crédit et avons vérifié l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit.
Les travaux effectués nous conduisent aux constatations de fait suivantes :
a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de la
société en matière de Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [son conseil d’administration / sa
Gérance] et tel qu’annexé au présent rapport, ne comporte pas à notre connaissance de
divergences par rapport à la règlementation en vigueur.
b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois
consécutifs.
c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois
ans, à partir de la date où la Taxe est devenue restituable conformément aux dispositions
prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux.
d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le crédit de la taxe
sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de [mois/20XX] concorde
avec les données comptables relatives à la TVA à la même date.
e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, la TVA collectée par la société est correctement inscrite sur ses déclarations
fiscales mensuelles, à l’exception des éléments suivants :
(Détailler les exceptions)
f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, la TVA déduite par la société est correctement inscrite sur ses déclarations fiscales
mensuelles, à l’exception des éléments suivants :
(Détailler les exceptions)
g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons obtenu une confirmation écrite de
la direction que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution ne
comporte aucune anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux
dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses

67
Annexes

déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact
sur le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée et que la société a mis à la disposition du
commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente
mission.
h. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur
la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit
de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique
du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est exact et dégage un crédit de TVA restituable de
[Montant restituable] dinars tunisiens.
Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application
des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.
Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des
informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments
auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.
Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport
et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit
de TVA telle que prévu par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Il ne peut
être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. Ce rapport ne concerne que les
comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société
ABC pris dans leur ensemble.
Le(s) Commissaire(s) aux comptes
Lieu, Date et signature
Ainsi, selon la note d’orientation de l’OECT (mai, 2015), quatre documents doivent être
annexés au rapport, à savoir :
- Demande de restitution du crédit
- Régime fiscal de la société
- Synthèse de l’évolution du crédit objet de restitution
- Description des principales transactions avec les parties liées.

68
Annexes

Annexe 4 : présente un modèle du dépôt de la demande de restitution préparé


par la société ABC :

ABC

ABC
Route X km X

******B/A/M/000

69
Annexes

70
Annexes

Annexe 5 : la déclaration d’IS qui a dégagée un crédit d’impôt :

71
Annexes

Annexe 6 : un modèle de lettre d’affirmation à faire signer par la direction


de la société « ABC » :

LETTRE D’AFFIRMATION DE LA DIRECTION

A l’attention de Monsieur le commissaire aux comptes de la société « ABC »

Monsieur,

Cette lettre d’affirmation s’inscrit dans le cadre de votre mission spéciale de procédures
d’audit convenues relatives à l’audit du crédit d’impôt sur les sociétés objet d’une demande de
restitution de la part de notre société.

Nous sommes responsables de la détermination du montant du crédit d’impôt sur les sociétés
objet de la demande de restitution conformément à la réglementation fiscale en vigueur en
Tunisie.

La demande de restitution annexée à la présente lettre a été arrêtée par décision du conseil
d’administration en date du11 /06/2020.

Nous vous confirmons, au mieux de nos connaissances et en toute bonne foi, les informations
et déclarations suivantes :

1- Nous n’avons connaissance d’aucune irrégularité, concernant la direction ou les employés


qui jouent un rôle important dans la définition et le fonctionnement des systèmes comptables
et de contrôle interne, susceptible d’avoir une incidence significative sur le crédit d’impôt sur
les sociétés objet de la demande de restitution ;

2- Nous avons mis à votre disposition tous les documents nécessaires à la réalisation de votre
mission notamment les déclarations fiscales, les livres comptables et toute la documentation
afférente ;

3- Nous confirmons l’exhaustivité des informations fournies ayant un impact sur le crédit
d’impôt objet de la demande de restitution ;

4- Nous confirmons que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne contient


aucune anomalie significative et aucune omission ;

5- Notre société s’est conformée à toutes les dispositions de la règlementation fiscale en


vigueur dont le non-respect pourrait avoir une incidence significative sur le crédit d’impôt
objet de la demande de restitution. Nous n’avons connaissance d’aucune violation ou de non-

72
Annexes

conformité par rapport aux conditions de fonds et de forme de la règlementation en vigueur


susceptible d’avoir un effet significatif le montant de ce crédit d’impôt ;

6- Les éléments suivants, à joindre à votre rapport spécial, ont été correctement établis et ne
comportent aucune anomalie significative et aucune omission :

· Régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés du « ABC »,

· Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés,

· Tableaux de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable au titre de


l’exercice

2019,

· Description des principales transactions avec les parties liées.

Fait à Tunis le.11/06/2020

Le directeur général Les chargés des affaires

Financières et comptables

73
Annexes

Annexes7 : Le rapport spécial sur des procédures d’audit convenues relatives


au crédit de l’impôt sur les sociétés dégagé par la société «ABC » :

CAC
EXPERT COMPTABLE

COMMISSAIRE AUX COMPTES

Inscrit à l’Ordre

Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures


d’audit convenues relatives au crédit d’impôt sur les sociétés

A l’attention du conseil d’administration la société ABCSA

Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la loi
n°2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons mis en œuvre
les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous relatives au crédit
d’impôt de la société ABC au 31/12/2019, objet de la demande de restitution présentés dans les
documents ci-joints. Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale
du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA
publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015.

Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement
les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la
demande de restitution.

Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale
et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres
besoins.

Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires
prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et peuvent être résumées comme suit :

74
Annexes

1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société ABC en matière d’impôt sur les sociétés arrêté
par le conseil d’administration.

2. Nous avons vérifié que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un délai
maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux
dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux.

3. Nous avons rapproché le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de
l’exercice clos au 31 décembre 2019avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à
la même date.

4. Nous avons vérifié que le résultat fiscal déclaré par la société, au titre de l’exercice 2019au cours
duquel le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, est déterminé sur la base de son
résultat comptable et avons vérifié la validité des éléments pris en compte par la société pour
déterminer l’impôt dû.

5. Nous avons vérifié pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au titre
des retenues à la source et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.

6. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la note
d’orientation de l’OECT.

7. Nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui
viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons vérifié
l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit.

Les travaux effectués nous conduisent aux constatations de fait suivantes :

a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de la société
en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par son conseil d’administration et tel qu’annexé au présent
rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la règlementation en
vigueur.

b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit d’impôt objet de la
demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est
devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et
procédures fiscaux.

c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit d’impôt sur les
sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au 31 décembre 2019concorde avec les
données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date.

75
Annexes

d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le résultat fiscal déclaré par
la société, au titre de l’exercice 2019au cours duquel le crédit d’impôt objet de la demande de
restitution est né, est déterminé sur la base de son résultat comptable. Nous avons constaté également
que les éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû sont conformes avec la
règlementation fiscale en vigueur.

e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon
représentatif, les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source sont dûment justifiés et
répondent aux conditions prévues par la règlementation fiscale en vigueur.

f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons obtenu une confirmation écrite de la
direction que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie
significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par
la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a
communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur le crédit d’impôt sur les sociétés et que la
société a mis à la disposition du commissaire aux comptes tous les documents nécessaires à la
réalisation de la présente mission.

g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les
sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui
viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique du crédit d’impôt
sur les sociétés est exact et dégage un crédit d’impôt restituable
de 575 608,035 dinars tunisiens.

Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application des
diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015.

Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des
informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments
auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués.

Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport et est
réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour le besoin de restitution du crédit d’impôt sur
les sociétés telle que prévu par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux. Il ne peut être
utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties.

Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états
financiers de la société ABC pris dans leur ensemble.

Fait à Sfax le 15 Juin 2020

76
Annexes

CAC
Appendices

Demande de restitution du Crédit d’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice 2019

Appendice 1 : Régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés la société ABC.

Appendice 2 : Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés

Appendice 3 : Tableau de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable au titre de


l’exercice 2019.

Appendice 4 : Description des principales transactions avec les parties liées

77
Table des matières
Table des matières

Dédicaces ............................................................................................................................................................................................................... i
Remerciements..................................................................................................................................................................................................... ii
Sommaire ...........................................................................................................................................................................................................iii
Liste des tableaux ................................................................................................................................................................................................. iv
Liste des figures .................................................................................................................................................................................................... iv
Liste des abréviations ............................................................................................................................................................................................ v
Introduction générale ...................................................................................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Rôle du commissaire aux comptes dans la procédure de restitution d’impôt : Eclairage théorique ........... 2
Introduction du premier chapitre ........................................................................................................ 2
Section 1 : La procédure de la restitution des crédits d’impôts ........................................................... 2
1. Origines du crédit d’impôt ...................................................................................................... 2
1.1. Restitution du crédit de l’impôt dégagé par les déclarations déposées ............................ 2
1.1.1. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration de la TVA ..................................... 2
1.1.2. Le crédit d’impôt dégagé par la déclaration annuelle de l’IR ou de l’IS .......... 4
1.2. Impôt payé par erreur...................................................................................................... 4
1.3. Pour les droits d’enregistrement ..................................................................................... 4
2. Les délais de l’action de restitution ........................................................................................ 5
2.1. Le point de départ de la restitution.................................................................................. 5
2.2. Délai d’octroi du visa de restitution ................................................................................ 6
3. Les procédures de la restitution de l’impôt ............................................................................. 8
3.1. Au niveau du contribuable .............................................................................................. 8
3.2. Au niveau des services de l’administration fiscale.......................................................... 9
4. Les règles de la restitution de l’impôt ..................................................................................... 9
4.1. Règles générales ........................................................................................................... 10
4.2. Règles de restitution du crédit de TVA ......................................................................... 10
4.2.1. Restitution de 100% du crédit de TVA sans contrôle préalable ...................... 10
4.2.2. Restitution en deux tranches du crédit de TVA ................................................ 10
4.2.3. Restitution 100% du crédit de TVA après vérification approfondi ................ 11
4.3. Règles de restitution du crédit de l’IR ou de L’IS ......................................................... 11
4.4. La doctrine administrative ............................................................................................ 12
4.5. Les pénalités de restitution ........................................................................................... 12
4.6. L’intérêt de la restitution............................................................................................... 12
5. Synthèse de la restitution du crédit d’impôt :........................................................................ 13
6. Effet de la demande de restitution au sein de l’administration fiscale .................................. 14

79
Table des matières

6.1. Vérification approfondie ............................................................................................... 14


6.1.1. Bases de la vérification approfondie .................................................................. 14
6.1.2. Avis de vérification ............................................................................................. 14
6.1.3. Déroulement de la vérification approfondie ..................................................... 15
6.2. Notification des résultats de la vérification ................................................................... 17
6.2.1. Contenu des résultats de la vérification ............................................................ 17
6.2.2. Type de réponse à la demande de restitution .................................................... 17
a. Acceptation de la demande de restitution ................................................................. 18
b. Refus total ou partiel de la demande de restitution ................................................. 18
Section 2 : Le rôle du commissaire aux compte lors de la restitution ............................................... 18
1. Mission générale ................................................................................................................... 19
1.1. Nature et objectif de la mission général ........................................................................ 19
1.2. Désignation du commissaire aux compte et acceptation de sa mission ......................... 19
1.3. Les honoraires .............................................................................................................. 20
1.4. La responsabilité ........................................................................................................... 21
1.5. Les diligences ............................................................................................................... 21
1.6. Rapport général du commissaire aux comptes .............................................................. 22
2. Mission spéciale du CAC relative à l’audit du crédit d’impôt .............................................. 23
2.1. Nature et objectif de la mission spécial ........................................................................ 23
2.2. Désignation du commissaire aux comte et acceptation de sa mission ........................... 24
2.3. Les honoraires .............................................................................................................. 25
2.4. La responsabilité ........................................................................................................... 25
2.5. Les diligences ............................................................................................................... 26
2.5.1. Planification de la mission ........................................................................................ 26
2.5.2. Compréhension et évaluation de la conception et de la mise en place du contrôle interne
………………………………………………………………………………………………………………………………….27
2.5.3. Procédures et éléments probants ................................................................................... 27
2.6. Lettre d’affirmation .......................................................................................................... 29
2.7. Le rapport spécial ............................................................................................................. 30
Conclusion du premier chapitre ........................................................................................................ 31
Chapitre 2 : Description du stage et cas pratique ............................................................................................................................. 33
Introduction du deuxième chapitre ................................................................................................... 33
Section 1 : Lieu et bilan de stage ...................................................................................................... 33
1. Présentation du cabinet d’expertise comptable ..................................................................... 33
2. Prestations fournies par le cabinet ........................................................................................ 34

80
Table des matières

2.1. Département tenue et assistance comptable et fiscale ................................................... 34


2.2. Département audit et commissariat aux comptes .......................................................... 34
2.3. Département juridique et d’expertise judiciaire ............................................................ 35
3. Présentation des tâches effectuées au sein du cabinet ........................................................... 35
3.1. Tâches en matière de comptabilité ................................................................................ 35
3.2. Elaboration des états financiers .................................................................................... 36
3.3. Elaboration des livres légaux ........................................................................................ 37
3.4. Tâches en matière de fiscalité ....................................................................................... 37
3.5. Tâches en matière d’audit ............................................................................................. 39
Section 2 : Cas pratique : Intervention du CAC lors de la procédure de restitution d’impôt ............ 47
1. Présentation du cas ............................................................................................................... 47
2. Régime fiscal de la société « ABC » .................................................................................... 48
3. La lettre de mission .............................................................................................................. 49
4. Le rôle du CAC .................................................................................................................... 49
4.1. Vérification des conditions de restitution...................................................................... 49
4.1.1. Délais de trois ans ............................................................................................... 50
4.1.2. Dépôt de toutes les déclarations fiscales échues et prescrites........................... 50
4.1.3. Dépôt de la demande de restitution ................................................................... 50
4.2. Demande des documents auprès de la société ............................................................... 51
4.3. Les autres diligences ..................................................................................................... 53
5. La lettre d’affirmation .......................................................................................................... 54
6. Le rapport spécial du CAC ................................................................................................... 55
Conclusion du deuxième chapitre ..................................................................................................... 56
Conclusion générale ....................................................................................................................................................................................... 57
Références bibliographiques ........................................................................................................................................................................ 59
Annexes.............................................................................................................................................................................................................. 60
Table des matières......................................................................................................................................................................................... 79

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