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LE CONSEIL EN MANAGEMENT
Dans notre numéro du mois de Juin, nous avons abordé le thème du conseil en
management par un rappel sur l'historique et la définition du métier de conseil et les
raisons du recours à ce type de conseil.
Il reste à examiner dans cette seconde partie, les facteurs clés de succès d'une mission de
conseil et les principales méthodes de management. Cet examen conduit à entrevoir la
démarche type de conduite d'une mission de conseil.
L'expérience montre qu'une mission atteint d'autant plus ses objectifs que les règles de
conduite de base sont respectées, tant par l'entreprise que par son consultant.
Il est important pour l'entreprise de bien cadrer, dès le départ les attentes fondamentales
du client.
Les consultants et leurs clients sont des auteurs aux comportements et aux stratégies
intimement liés.
C. Investir du temps :
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D. Communiquer clairement :
La présence d'un intervenant externe dans une organisation créer toujours des
spéculations sur les objectifs et les enjeux de la mission, en particulier dans les situations
de crise. Aussi est-il recommandable aux commanditaires de l'intervention de mettre en
oeuvre des processus de communication internes (journal de projet, notes d'informations
...).
L'entreprise doit profiter des interventions de conseil pour développer ses compétences
internes, et le consultant n'a aucun intérêt à servir un client trop dépendant.
Les enjeux et les coûts cachés des missions de conseil sont souvent importants. Pour la
crédibilité des interventions et le renforcement du professionalisme des entreprises et des
consultants dans la conduite de missions de conseil, des procédures et indicateurs doivent
être mis en place.
Dans le présent paragraphe, nous procédons à une sélection de quatre méthodes parmi les
centaines de méthodes recensées actuellement, et qui nous semblent couvrir l'ensemble
des champs d'intervention des managers, et l'ensemble de leurs objectifs.
En effet, les objectifs du management peuvent être généralement ramenés à quatre grands
critères :
Nous avons tenté, dans notre approche de sélection des méthodes, d'associer à chacun des
critères précités, la méthode la plus représentative et la plus proche.
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II.1. ANALYSE STRATEGIQUE :
Ä L'approche matricielle :
Dans les années 1960 et 1970, le développement des modèles d'analyse stratégique avait
pour objet de répondre à deux besoins majeurs :
Ÿ besoin d'un cadre conceptuel et d'outils propres à rationaliser les droits stratégiques ;
Ÿ besoin de comparer selon les méthodes homogènes, des domaines d'activité différents
et gérer un portefeuille de telles activités.
Le Boston Consulting Group (BCG) et Arthur M. Little (ADL) sont les deux cabinets
américains qui ont le plus contribué à la formalisation et la diffusion d'outils, d'analyse
stratégique, d'abord avec les courbes d'expérience, puis avec les matrices de portefeuille.
La matrice du BCG est la plus ancienne et la plus simple à mettre en oeuvre. Elle
s'articule autour de deux variables stratégiques :
Ÿ taux de croissance ;
Ÿ part de marché.
Elle se présente sous la forme d'un tableau carré ou se succèdent quatre phases.
Ainsi dans la phase "dilemme", l'entreprise est généralement naissante, avec une
rentabilité faible pour un besoin financier très élevé.
Dans la situation "vedette", l'entreprise est dans une phase de forte croissance son besoin
financier reste fort.
Dans la phase "vache à lait", l'entreprise cueille les fruits des efforts fournis au niveau
des deux phases précédentes, sa rentabilité est très élevée et ses besoins financiers faibles.
Les analyses matricielles ont indéniablement contribué à forger une idée claire de ce que
peut être une démarche stratégique, en mettant en évidence la dimension allocation des
ressources et la nécessité d'arbitrage entre domaines d'activité.
Malgré l'énorme succès qu'a connu la démarche matricielle dans les années 70, ses
faiblesses sont désormais prouvées :
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Ä La démarche de Porter :
Ces cinq facteurs déterminent la dynamique du secteur. A partir de leur analyse fine, le
décideur peut choisir entre trois stratégies connues sous le nom de stratégies génériques
de Porter :
La démarche de Porter est aujourd'hui utilisée par de nombreux cabinets de conseil et est
enseignée dans la plupart des Business Schools. Son handicap majeur est son caractère
"normatif" et le manque d'explication du contexte dans lequel les stratégies sont
applicables.
Le problème majeur auquel la méthode ABC se propose d'apporter une solution est la
segmentation insuffisante de l'activité et des résultats de l'entreprise : par client, par
produit, par entité opérationnelle, zone géographique, circuit de distribution ...
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De nombreuses décisions de tarification de devis ou de négociations de prix, d'affectation
du personnel, sont prises "à l'aveugle" ou avec des éléments d'estimation trop
approximatifs. Il n'est souvent pas possible de simuler, au niveau d'une relation client ou
d'un segment d'activité l'impact de certaines décisions : tarifs, remises, avantages
concédés, ...
Il apparait aussi un risque sérieux que les décideurs s'appuient sur des informations
erronées faute d'avoir remis en cause la structure des coûts de revient.
Les bonnes affaires se compensent par les mauvaises et l'entreprise manque des occasions
d'améliorer ses résultats de manière significative.
Se pose alors la question : les coûts de revient de l'entreprise et ses prix de vente sont-ils
suffisamment fidèles et fiables pour faire face à la concurrence ?
Elle prend acte du fait que la comptabilité analytique doit répondre à différents besoins de
regroupement des produits et charges : par nature, par section organisationnelle, par
fonction et par activité.
Or, de plus en plus, les sections peuvent fréquemment perdre ce caractère d'homogénéité:
Ÿ soit parce que des productions très différentes y transitent (cas des services de
production polyvalentes au sens des produits)
Ÿ soit parce que des activités très différentes coexistent. Par exemple, pour une section
d'achats : recherche de fournisseurs et homologation, passation de marchés,
commande de marchandises, gestion de stocks de matières premières.
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II.2.2. APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE :
La démarche implique d'abord que l'on ait conduit une réflexion approndie sur
l'évolution des métiers de base de l'entreprise.
Cette réflexion avancée, l'entreprise dispose d'une matrice stratégique, c'est à dire
d'une segmentation pertinente de son activité.
Elle peut alors engager une réflexion approfondie sur le compte d'exploitation pour
identifier et caractériser les principales rubriques de produits et charges par nature, ces
sections ou unités organisationnelles de l'entreprise ainsi que les activités homogènes
exécutées par ces unités.
Conçue à l'origine comme une méthode de refonte des prix de revient pour approcher
de manière plus pertinente la réalité de la consommation des ressources, la mise en
oeuvre de la méthode ABC s'est avérée une approche extrêmement féconde pour
améliorer plus généralement l'organisation et les structures en général.
Elle sert également de levier pour définir et lancer les actions de progrès et pour piloter
le changement.
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de l'entreprise, non plus comme une contrainte, mais comme une force et un facteur de
progrès.
Ÿ l'assurance de la qualité ;
Ÿ la gestion de la qualité.
Ä L'assurance de la qualité :
D'après les normes AFNOR (NFX 50), la qualité est l'aptitude d'un produit (ou
service) à satisfaire les besoins des utilisateurs.
Fait référence aux exigences des produits élaborés couramment et aux objectifs de la
direction en matière de développement commercial et de politique qualité.
Les dispositions prises dans ce cas concernent les exigences des clients. L'entreprise
s'engage avec des preuves écrites à fournir des produits ayant la qualité exigée et se
soumet à des audits externes.
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p une phase d'analyse préliminaire permet au consultant de connaître l'entreprise,
com-
mencer à cerner les problèmes et délimiter le périmètre de la mission et ses
objectifs ;
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Ces critères peuvent présenter des aspects d'antagonisme et entrer en conflit.
L'organisation cible sera celle qui réalisera le meilleur équilibre entre eux et par la
même, assurera à l'entreprise d'atteindre ses objectifs.
A la lumière de cet exposé, et à travers notre expérience et nos interventions chez les
clients, il apparaît que le conseil en management va connaître un essor considérable au
Maroc.
Cependant, pour que les consultants et les clients puissent tirer le meilleur profit des
missions de conseil, un certain nombre de règles doivent être respectées d'un côté
comme de l'autre:
è la mission doit être orientée vers les aspects pragmatiques et de mise en oeuvre.
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C'est à ce prix que le métier de conseil attendra l'état de professionalisme qui lui
permettra de connaître la croissance.
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