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Pour pallier aux limites de la matrice BCG ou BCG1, le cabinet de conseil Boston Consulting
Group a décidé de la mettre à jour en proposant une nouvelle matrice qui prend en compte les
deux axes suivants :
• Les sources de différenciation (axe des ordonnées)
• Les avantages concurrentiels (axe des abscisses)
La matrice BCG2 représente donc les activités de votre entreprise selon leur environnement
concurrentiel. Vous pouvez ainsi analyser le niveau de concurrence tout en évoluant les
possibilités d’obtenir ou non un avantage concurrentiel pour s’ancrer durablement sur le
marché.
la matrice BCG2 est découpée en 4 grandes catégories :
➢ Les activités de « volume »
Vous avez un avantage concurrentiel élevé mais avec une différenciation très limitée.
Majoritairement votre avantage concurrentiel est du à votre volume d’activité. L’exemple type
pour illustrer cette catégorie ce sont les marques de lessive : beaucoup de concurrence et peu
de possibilité de se différencier de ces concurrents. Cela va donc être les ventes qui vont assurer
votre avantage concurrentiel.
➢ Les activités de « spécialisation »
Cela va concerner des activités qui ont de nombreuses possibilités de différenciation qui vont
permettre d’augmenter vos avantages concurrentiels. Typiquement les cabinets de conseils
peuvent entrer dans cette catégorie. La différenciation peut s’effectuer au niveau de l’expertise,
de la qualité de service, de l’accompagnement et suivi client, etc. Tous ces éléments iront nourrir
vos avantages concurrentiels et vous pourrez ainsi vous démarquer.
➢ Les activités « fragmentées »
Il s’agit ici d’activités où de nombreuses opportunités de différenciation est possible mais où
toutefois il est compliqué d’en récupérer un avantage concurrentiel, même en position
dominante. Le secteur du BTP illustre bien cette catégorie, en effet, leur secteur d’activité est
large, cependant le poids des pouvoirs publics comme les subventions en France peut
restreindre les avantages concurrentiels.
➢ Les activités d’« impasse »
Dans cette dernière catégorie, ces activités ont des sources de différenciation limitées et peu de
chance d’avoir un avantage concurrentiel. Le taux de rentabilité des entreprises vont être assez
similaire sur ce type d’activité. Nous pouvons prendre comme exemple l’ensemble des secteurs
des transports routiers ou bien de la construction navale. Cela va notamment s’expliquer par
d’importants coûts de structure.
Cette nouvelle version compense en partie les limites de la première version de la matrice BCG,
mais ne peut à elle seule analyser la performance de vos domaines d’activités stratégiques.
Pour conclure, la matrice BCG est un outil marketing très intéressant pour cartographier et
analyser vos activités. Toutefois, elle ne peut se suffire à elle-même et n’est que très peu fiable
pour les PME. En effet, elle présente de nombreuses limites et a besoin comme tout outil d’aide
à la décision, d’analyse croisée avant de vous permettre d’avancer sur votre stratégie marketing.
Matrice ADL
La matrice ADL est utilisée par les entreprises afin de situer l’entreprise par rapport à la
concurrence. C'est un outil d'analyse qui repose sur deux axes :
1. Le degré de maturité de l'activité
2. La position concurrentielle.
La matrice ADL est un outil d'aide à la décision développé par le cabinet de conseil en stratégie
américain, Arthur D. Little. Elle permet de situer une entreprise par rapport à ses concurrents.
Présentée sous la forme d'un tableau, la matrice ADL s'intéresse au degré de maturité de
l'activité, à la position concurrentielle de l'entreprise et au chiffre d'affaires qu'elle réalise. Elle
distingue ainsi les activités à fort potentiel concurrentiel de celles qu'il vaut mieux abandonner.
La position concurrentielle de l'entreprise
La position concurrentielle de l'entreprise est un critère qui permet de définir la puissance et
l'efficacité d'une activité par rapport à la concurrence. La comparaison avec ses concurrents
peut concerner l'un des domaines d’activités stratégique (DAS) de l'entreprise ou l'ensemble de
ses activités.
De multiples critères permettent de comparer son entreprise aux autres, comme le prix de
revient, l'efficacité des distributeurs ou encore la puissance de l'image de marque.
La matrice ADL identifie plusieurs positions concurrentielles :
• La position marginale : les performances de l'entreprise sont moyennes et elle présente
une faiblesse qui réduit le périmètre de son positionnement. Elle a peu de chances de
survivre, mais elle peut encore améliorer sa position.
• La position défavorable : les performances de l'entreprise sont suffisamment
satisfaisantes. Ses chances de maintenir sa position sont toutefois inférieures à la
moyenne.
• La position favorable : l'entreprise bénéficie des outils suffisants pour élaborer une
stratégie afin de maintenir sa position face à la concurrence.
• La position forte : l'entreprise a toutes ses chances de conserver sa position
concurrentielle sur le long terme.
• La position dominante : l'entreprise peut contrôler le comportement de ses
concurrents. Elle est en pleine capacité d'orienter sa stratégie comme elle le souhaite