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4/ La démarche stratégique :
Le positionnement de l’entreprise se compose de deux dimensions essentielles :
la dimension perceptuelle et la dimension stratégique.
* La stratégie par l’excellence technologique : repose sur la capacité de
proposer une offre toujours en avance par rapport aux concurrents, donc une
forte différenciation.
Il peut s’agir de produits plus performants sur le plan technique ou sur le plan
d’une moindre consommation d’énergie.
L’entreprise supporte alors des coûts fixes élevés en amont, ce qui se traduit
généralement par des prix de revient supérieurs à ceux des concurrents. Mais
une telle stratégie permet de proposer le meilleur produit (ce qui est un argument
essentiel en b to b pour toutes les entreprises soucieuses de performances).
* La stratégie de proximité client : se définit par le fait d’entretenir un réseau
plus dense que les concurrents pour bénéficier en retour d’une meilleure
« intimité client ».
* La stratégie d’avantage par les coûts : repose sur une économie de moyens
mis en œuvre par l’entreprise.
Elle réalise des économies en ayant moins de coûts fixes avec moins
d’investissements en recherche er développement, des équipes moins
nombreuses sur le terrain.
Cette stratégie est dangereuse dans la mesure où l’entreprise fournisseur ne
propose pas d’avantage concurrentiel aux entreprises clientes.
Celles-ci ne choisissent donc ce fournisseur que tant qu’il est moins cher.
Les outils stratégiques des marchés B to B :
De nombreux outils existent pour faciliter la prise de décision : il s’agit de
vérifier si les positions obtenues sont en phase avec la vocation même de
l’entreprise, pour cela il est nécessaire de croiser une mesure d’attractivité du
marché avec une mesure de performance de l’entreprise et ceci sur chaque
segment concerné.
Le modèle de McKinsey :
Il s’agit de porter un jugement sur l’opportunité pour l’entreprise d’investir, de
désinvestir, ou de sélectionner des activités stratégiques en fonction du
contexte :
* Externe : Taille du marché, profitabilité du secteur, intensité de la
concurrence, taux de croissance …
* Interne : Qualité des produits, part de marché, image des produits, expérience
et connaissance du marché, niveau de prix ….
Tous ces éléments sont affectés de coefficient, la pondération obtenue permet de
faire apparaitre trois (03) zones distinctes :
- Une zone d’investissement prioritaire, correspondant à un secteur
attractif et à une position concurrentielle forte.
- Une zone non prioritaire, correspondant à des secteurs non ou peu
attractifs et à une position concurrentielle faible de l’entreprise : Il y a lieu
alors de « récolter » : c'est-à-dire de récupérer le bénéfice éventuel sans le
réinvestir.
- Une zone intermédiaire : où l’entreprise doit trancher, opérer une
sélection au cas par cas sur chaque activité produit, Pour décider
d’investir au d’abandonner (cet outil est moins utilisé en raison de sa
complexité).
Le modèle de little :
La maturité d'un secteur ou d'un métier suit une démarche similaire au cycle de
vie d'un produit, mais appliquée à l'échelle du secteur : début, croissance,
maturité et déclin.
Dans chaque segment stratégique, les facteurs clés de succès sont identifiés pour
évaluer les forces de l'entreprise. En comparant ces forces aux critères de succès
et aux forces des concurrents, on détermine la position de l'entreprise sur les
différents segments.
Cette analyse permet à l'entreprise de se situer selon la phase du marché et ses
propres forces, facilitant la détermination des stratégies à suivre : abandon,
réorientation, développement sélectif ou croissance naturelle.
Intérêt du secteur pour l’entreprise
Fort Moyen Faible
concurrentielle de
Maturité du secteur
Démarrage Croissance Maturité Vieillissement
Position concurrentielle
Dominante
Développement naturel
Forte
Développement
Favorable Sélectif
Défavorable
Réorientation
Marginale Abandon
Résumé :
Le positionnement possède deux composantes majeures, stratégique et
perceptuelle. Le positionnement stratégique permet de faire le point sur les
domaines d’activités actuels de l’entreprise.
Un bilan en termes de forces et de faiblesses peut également être dressé à l’aide
des outils d’analyse.
Les études d’image révèlent le positionnement perceptuel, soit les forces et les
faiblesses perçues par la clientèle, qui doit être comparé aux résultats du
positionnement stratégique.
A partir de ces deux analyses, l’entreprise peut alors décider des objectifs pour
atteindre le positionnement voulu sur le plan stratégique (quelle place veut-elle
occuper sur son marché ?) et sur le plan perceptuel (quelle image veut-elle se
construire dans l’esprit de ses clients ?) avec les implications en termes
d’élaboration d’une identité distincte et précise.