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Chap V

Traitement des boues


Traitement des résidus

• En ce qui concerne les déchets des grilles, ils peuvent être


déchiquetés après compactage pour faciliter leur dispersion.
Ensuite, ils seront enterrés dans une fosse, rejetés dans les
décharges publiques.

• Les sables de dessableurs peuvent être séparés de leur eau


par filtration sur dalles filtrantes. Ensuite, ils peuvent être
lavés et réutilisés dans les lits de séchage.

• Les résidus de la séparation des huiles et des graisses


contenues dans les eaux usées urbaines sont tellement pollués
que, si les huiles minérales y prédominent, il est préférable de les
incinérer avec les résidus du dégrillage.
Traitement des boues

• Les boues de la décantation primaire et secondaire sont


relativement concentrées, contiennent le plus souvent 95 à 98
% d'eau et chargées de micro-organismes divers. Donc, il est
impératif de les traiter avant de les rejeter. Le volume et les
caractéristiques de ces boues varient en fonction de la nature
des épurations et leur efficacité. Les divers modes de traitement
des boues peuvent se résumer comme suit :

• L'épaississement des boues,


• La digestion des boues,
• La déshydratation des boues.
L'épaississement des boues

C'est le premier stade de traitement des boues qui permet de


réduire le volume des boues fraîches. Il est en quelque sorte un
décanteur poussé dans lequel les boues sont soumises à une
lente agitation favorisant l'agglomération et le dépôt des
matières en suspension. Ainsi, la teneur en eau est réduite de 90
%.
Épaississeur

Flux entrant
Filtre à écume

Liqueur de boue

Herse

Boue épaissie
Principe de fonctionnement
Le fonctionnement de l'épaississeur gravitaire est basé sur l'aptitude de
la boue liquide extraite à s'épaissir gravitairement sous l'effet de sa
propre densité.
La boue liquide est introduite au sein d'une cuve cylindro-conique,
préférentiellement hersée.
La boue épaissie est extraite en fond de cuve, pour être dirigée vers les
étapes de stabilisation et de déshydratation.
L'excès d'eau résultant de
l'épaississement est
récupéré par surverse en
partie haute de l'épaisseur
gravitaire, pour être
retournée en tête de la file
d’eau.
Égouttage
Il est fait de plus en plus appel aux techniques d’épaississement
accéléré par égouttage.
Les boues sont préalablement conditionnées à l’aide d’un polymère;
les boues floculées obtenues sont drainables sur des grilles ou des
toiles d’égouttage:
La digestion des boues

La digestion des boues sert à détruire la partie de la matière


organique des boues. Elle peut être soit :

❖ Aérobie : qui sert à stabiliser les boues. Elle consiste en une aération
prolongée provoquant le développement des micro-organismes
aérobies, qui se nourrissent des matières dégradables de la boue,
jusqu'à ce qu'ils dépassent la phase de synthèse cellulaire et réalisent
leur propre auto- oxydation où le taux de mortalité est supérieur au taux
de croissance.

❖ Anaérobie : qui consiste à provoquer, en présence des boues, le


phénomène de fermentation résultant de l'activité de diverses
populations bactériennes qui, en l'absence d'oxygène, transforment les
matières organiques dégradables. Les produits finaux sont des acides
organiques, des alcools et des cétones. Cette digestion subit l'influence de
la variation de la température, la composition et l'acidité ou l'alcalinité
des boues. Elle peut éliminer environ 50 % des matières organiques.
La stabilisation
La stabilisation anaérobie

➢ La stabilisation, par digestion anaérobie des boues, est un


procédé biologique qui permet une dégradation des matières
organiques par fermentation bactérienne productrice de
méthane dans une enceinte fermée en absence d’air.

➢ La réduction de la quantité de matière organique, évaluée par le


paramètre des matières volatiles sèches (MVS), contribue à
diminuer le pouvoir fermentescible de la boue digérée et permet
donc une limitation de fermentation anaérobie ultérieur, qui
seraient responsables potentiellement de la production de
mauvaises odeurs ultérieures.

➢ La réduction de la quantité de MVS, par production de biogaz,


contribue également à la réduction de la masse globale de
matières sèches MS, et donc de la production de boues.
La stabilisation anaérobie

La boue épaissie [1] est admise dans un pot de


mélange [2] où elle est réchauffée par de la boue
digérée [3], elle-même chauffée grâce à un
échangeur [4]. l'ensemble est ensuite envoyé dans
le digesteur [5], qui est agité par un dispositif.
mécanique ou par
injection de gaz.
La stabilisation anaérobie
Le schéma décrit cette seconde option: le biogaz,
prélevé dans le ciel gazeux du digesteur [6] est
réinjecté à la base de celui-ci, via un compresseur
[7], l'excédent est stocké dans une cloche à gaz [8] il
est ainsi possible de garantir la pression
d'alimentation de la torchère [9] ou de la
chaudière [10] fournissant
l'énergie nécessaire au réchauffage
de la boue.
La stabilisation anaérobie
À l'issue de sa digestion, la boue est généralement
évacuée [11] vers un stockage, qui garantit
l'alimentation régulière de l'atelier de
déshydratation. Ce stockeur est parfois appelé
digesteur secondaire. Lorsqu’il est confiné
et agité comme le
digesteur proprement dit (appelé
alors digesteur primaire).
Une purge de fond
[12] permet d'éliminer
les sables et grossiers.
La déshydratation des boues

Elle représente la dernière étape dans la chaîne de traitement des boues.


Elle peut être réalisée de deux manières :

❖ Une déshydratation naturelle ou appelée encore lit de séchage :


qui consiste à épandre les boues dans des bassins, dits lits de séchage, à
l'air libre. Elle a l'inconvénient de nécessiter une grande surface de
terrain.

Schéma d’un lit de séchage des boues


La déshydratation des boues
❖ Une déshydratation mécanique : cette technique permet de réduire la
teneur en eau des boues à un taux compris entre 45 et 85 %. Les
moyens de déshydratation mécanique les plus utilisés sont:
• La filtration sous vide : comporte généralement une toile de filtration
fixée sur un tambour rotatif.
La boue à déshydrater est serrée entre deux toiles tendues afin d’en
extraire l’eau résiduelle. La siccité des boues est voisine de 15 à 20%.
La déshydratation des boues

La filtration sous pression : comporte un filtre-presse muni d'un tissu


filtrant synthétique bien approprié.
La déshydratation des boues
La boue est préalablement conditionnée à l’aide d’un polymère
cationique.
La boue ainsi floculée est admise dans le bol cylindro-conique à axe
horizontal de la centrifugeuse.
ILLUSTRATIONS D’ANOMALIES
1. Ecaillage : Décollement de mortier de peau laissant
apparents les agrégats
1. Ecaillage : Décollement de mortier de peau laissant
apparents les agrégats
Risques associés
Perte de la protection de la structure interne du béton :
risque de dégradation rapide du béton interne et du
ferraillage
Délais /évolution
Rapide (< 2 ans)
Préconisations
- Réparation : reprise du revêtement (selon type
nécessaire)
- Réalisation au préalable d’une étude du béton s’il existe
un doute sur la qualité de l’ouvrage en raison d’une trop
longue exposition à des produits agressifs sans présence de
couche protectrice
2. Epaufrures sans ferraillage apparent : éclatement du
béton avec chute de fragments
2. Epaufrures sans ferraillage apparent : éclatement du
béton avec chute de fragments
Risques associés
Aucun : à surveiller s’il y a une évolution dans le temps

Délais /évolution
Long terme (> 10 ans)

Préconisations
A surveiller
3. Epaufrures avec ferraillage apparent : éclatement du
béton avec chute de fragments et mise à nu du
ferraillage
3. Epaufrures avec ferraillage apparent : éclatement du
béton avec chute de fragments et mise à nu du
ferraillage
Risques associés
Risque de progression de la corrosion et éclatement du GC
d’enrobage

Délais /évolution
Moyen terme (< 5 ans)

Préconisations
- Réparation : passiver les fers pour éviter une progression
de la corrosion et reboucher les épaufrure
4. Fissure non structurante : discontinuité ne se traduisant pas par une
séparation franche des deux éléments de part et d’autre de la fissure.
La largeur de fissuration est souvent < 5 mm non progressive

Risques associés
Aucun risque : à surveiller s’il y a une évolution dans le temps
Délais /évolution
Long terme (> 10 ans)
Préconisations
- Surveillance
- Action à mener en cas d’évolution de la fissure
5. Fissure non structurante traversante (fuite) : discontinuité ne se
traduisant pas par une séparation franche des deux éléments de part et
d’autre de la fissure. La largeur de fissuration est souvent < 5 mm non
progressive
5. Fissure non structurante traversante (fuite) : discontinuité ne se
traduisant pas par une séparation franche des deux éléments de part et
d’autre de la fissure. La largeur de fissuration est souvent < 5 mm non
progressive

Risques associés
Les fissures traversantes suggèrent un risque de corrosion des fers

Délais /évolution
Moyen terme (< 5 ans)

Préconisations
- A suivre et réparation selon l’état de la fissure.
- Action à mener en cas d’évolution de la fissure et/ou de
suintement continue induisant une perte importante de
l’étanchéité
6. Fissure structurante : discontinuité ne se traduisant pas par une
séparation franche des deux éléments de part et d’autre de la fissure.
La largeur de fissuration est souvent > 1 cm et met en cause la
structure de l’ouvrage
6. Fissure structurante : discontinuité ne se traduisant pas par une
séparation franche des deux éléments de part et d’autre de la fissure.
La largeur de fissuration est souvent > 1 cm et met en cause la
structure de l’ouvrage

Risques associés
- Risque avéré pour l’ouvrage : à savoir perte de la fonction (y
compris perte d’étanchéité dans le cas d’un bassin)

Délais /évolution
Court terme (< 2 ans)

Préconisations
- -Réalisation d’une étude structure afin d’établir l’importance
7. Fracture : discontinuité mécanique se traduisant par une séparation
franche des deux éléments de structure de part et d’autre

Risques associés
- Risque avéré pour
l’ouvrage : à savoir perte
de la fonction (y compris
perte d’étanchéité dans le
cas d’un bassin)

Délais /évolution
Court terme (< 2 ans)

Préconisations
- Réalisation d’une étude structure afin d’établir l’importance
8. Décollement / cloquage : dégradation d’une partie d’un
revêtement se séparant de son support
8. Décollement / cloquage : dégradation d’une partie d’un
revêtement se séparant de son support
Risques associés
- Perte de section et mise à nue du support conduisant à la perte
de la protection de ce dernier.
- Risque supplémentaire dans les bassins : objet flottant ou
tombant en fond de bassin pouvant dégrader les pompes ou les
aérateurs par exemple
Délais /évolution
Moyen terme (5 à 10 ans)
Préconisations
Réparation en 2 temps :
1. Suppression de l’ensemble des parties en court de décollement
pour éviter leur chute vers le fond des bassins
2. Reprise du revêtement si ce dernier est toujours nécessaire (ex. :
protection physique contre élément externe)
9. Dégradation des joints : dégradation des joints de
jonction des éléments de génie civil conduisant à des
pertes d’étanchéité
9. Dégradation des joints : dégradation des joints de
jonction des éléments de génie civil conduisant à des
pertes d’étanchéité

Risques associés
- Risque de perte de la fonction (majoritairement étanchéité)
souvent associé à des risques de fuites

Délais /évolution
Moyen terme (5 à 10 ans)

Préconisations
- Réparation des joints / reprise d’étanchéité
10. Présence de végétation : développement de végétation sur
les ouvrages de génie civil pouvant conduire à la dégradation du
béton par infiltration des racines
10. Présence de végétation : développement de végétation sur
les ouvrages de génie civil pouvant conduire à la dégradation du
béton par infiltration des racines

Risques associés
- Risques de dégradation du génie civil en raison d’infiltration
des racines dans la structure

Délais /évolution
Court terme (< 2 ans)

Préconisations
- Suppression de la végétation dans le cadre de l’entretien du site
11. Piquage traversant : constat externe d’une
corrosion interne (fers) avancée mais localisée
11. Piquage traversant : constat externe d’une
corrosion interne (fers) avancée mais localisée

Risques associés
- Propagation de la corrosion en interne, gonflement du
parement et éclatement à long terme

Délais /évolution
Moyen à long terme (> 5 ans)

Préconisations
- Suivi de l’évolution du piquage.
- En cas d’étalement rapide / propagation : réparation via
ouverture + passivation des fers

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