La fosse septique

La fosse septique fig.5 est un réservoir dans lequel se produisent simultanément la décantation
(clarification) des eaux usées et la dégradation biologique de la boue qui précipite au fond de
l’ouvrage.
fig.5 : fosse septique

Vue en plan

La boue précipitée est soumise à l’action des micro-organismes anaérobies qui contribuent à la
transformation des matières organiques en composés minéraux avec production de gaz
(méthane, hydrogène sulfureux, CO2). Le long séjour du liquide dans la fosse septique (1-3
jours) devrait permettre d’obtenir une eau à la sortie assez clarifiée. Mais certaines particules
de boue d’abord entrainées par les bulles de gaz dans leur ascension, puis libérées polluent de

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nouveau l’eau déjà clarifiée. Le Chapeau de digestion (l’écume) atteint généralement une
épaisseur de 0.35 – 0.4 m et parfois jusqu’à 1 m.
L’effluent arrive dans le compartiment A par le tuyau de chute qui plonge dans le liquide afin
d’y éviter la création de turbulence. L’extrémité du tuyau de chute se trouve à environ 30 – 40
cm sous le niveau du plan d’eau. Le tuyau d’amener sera soit coudé avec orifice de
décompression soit en forme de T afin de limiter la remontée des gaz de digestion dans les
canalisations à l’intérieur de l’habitation.
Le passage du liquide du compartiment A au compartiment B se fera soit :
 par des ouvertures suffisamment dimensionnées (au moins 0.01 m2) réalisées dans la
cloison de séparation et sises autre les 3/5 et les 2/3 de la hauteur utile mesurée à partir
du fond ;
 par un tuyau coudé immergé de manière à prélever le liquide dans le tiers central de la
hauteur d’eau là où il est le plus clair. La partie immergée correspondra à environ 40 %
de la hauteur du liquide.
La fosse septique de façon générale est recommandée pour l’épuration des eaux usées
domestiques d’une maison ou d’un ensemble de maison pour un débit journalier ne dépassant
pas 25 m3/j.

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 Dimensionnement de la fosse septique
Le dimensionnement consiste à déterminer la capacité utile de la fosse septique. Cette capacité
dépend de plusieurs paramètres : le nombre d’usagers, le taux d’accumulation de boues – on
peut estimer en moyenne de 0.13 l/usager/jour. La fréquence des vidanges liée directement à la
production de boues, à leur temps de séjour (minimum 2 ans) et à l’encombrement maximum
de la profondeur utile de la fosse (pas plus de 50 % de la hauteur d’eau).
La méthode de dimensionnement de la fosse septique consiste à déterminer le volume occupé
par le liquide et celui occupé par la boue.
Le volume du liquide est défini à partir de la durée de décantation estimée à 1-3 jours. Lorsque
le débit journalier q ≤ 5 m3/j le volume de liquide égal 3q ; pour q > 5 m3/j alors le volume du
liquide n’est pas moins de 2.5q.
Pour la détermination du volume occupé par la boue, certaines considérations sont à faire :
 suite à la biodégradation le volume de boue diminue de 30% et également la boue
s’épaissie suite au long séjour dans la fosse.
 la teneur en eau de la boue peut diminuer jusqu’à 90% la teneur initiale en eau de la
boue étant environ 95%
Ainsi le volume occupé par la boue sera :
𝐴 ∗ 𝑡 (100 − 95)
𝑊𝑏𝑜𝑢𝑒𝑠 0.7 ∗ 1.20 ; 𝑙/𝑢𝑠𝑎𝑔𝑒𝑟
100 − 90
Où A : taux d’accumulation de boue ; t : temps séparant deux vidanges consécutives ; 20% :
volume de boues laissé dans la fosse pour contamination bactérienne anaérobie.
Dispositions constructives
Les fosses septiques sont généralement faites en béton armée, en pierres ou en bois. La fosse
septique implantée le plus près de l’habitation se compose de deux compartiments : un
compartiment A où se fait la collecte des eaux usées et dont la capacité représente du 0.75
volume total et un compartiment B de 0.25.
Lorsque la fosse septique se compose de trois compartiments le 1er représente 50% du volume
total et chacun des deux autres 25%.
Dispositifs annexes de la fosse Septique
À la sortie de la fosse septique l’effluent doit être débarrassé des matières organiques en
suspension ou à l’état colloïdal qu’il contient encore. L’installation d’un filtre bactérien ou de
puits perdu on poursuivra l’épuration. Il existe deux types de filtres bactériens : le filtre
bactérien aérobie et le filtre bactérien anaérobie
a) Le filtre bactérien aérobie (voir fig1)
Il est le plus utilisé. Par percolation de l’effluent ou par l’oxydation et la fermentation aérobie.
L’entrée de l’effluent se fera toujours à la partie supérieure et l’évacuation par le fond car en
aucun cas, le massif filtrant me peut être noyé. L’inconvénient majeur de son utilisation est
qu’il abaisse fortement la cote du point de sortie de l’effluent (au moins 1 m). Des lors, sauf

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conditions topographiques exceptionnelles, son utilisation sans dispositif de relevage s’avère
utopique en vue d’envisager en aval l’installation d’un dispositif d’épandage.
b) Le lit bactérien anaérobie (voir fig2)
Par rapport au lit bactérien aérobie, ce système bien que de faible notoriété présente plusieurs
avantages.
 le trajet de l’effluent au travers du massif filtrant se faisant de bas en haut, la pose d’une
grille de séparation n’est pas nécessaire
 les gaz formés s’évacuent dans le même sens que l’eau et ne nécessitent donc pas
l’installation d’une ventilation sophistiquée.
 le niveau de sortie de l’effluent se situe légèrement plus bas que celui d’arrivée d’où pas
de consommation importante de la hauteur disponible.
c) Le puits perdu (voir latrine améliorée)
En cas d’installation d’une fosse septique à plus de 10-15 m d’une habitation, il serait
souhaitable de mettre en place un bac dégraisseur au vue d’éviter l’obstruction de la canalisation
d’amenée. Si en outre ces eaux ménagères risquent d’être boueuses ou chargées de déchets
lourds, il serait utile de prévoir en amont du bac dégraisseur, un débourbeur ou un avaloir siphon
muni d’un panier amovible.
Le bac dégraisseur est un appareil simple (voir fig3) étanche et fonctionnant par gravité. Les
eaux ménagères entrant en (1), se heurtent à la paroi P1 et sont ainsi dirigées vers le bas pour
gagner la chicane qui leur donne un mouvement ascendant. Les graisses plus légères que l’eau
(densité moyenne de 0.84) remontent à la surface (2). Le flux libéré de ces graisses passent sous
la paroi P2 et gagne la sortie (3).

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Figure 1 : fosse septique filtre bactérien aérobie

Vue en plan fosse septique filtre bactérien aérobie

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Figure 3 : bac dégraisseur et débourbeur

Vue en plan bac dégraisseur et débourbeur

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Figure 2 : fosse septique filtre bactérien anaérobie

Vue en plan fosse septique filtre bactérien anaérobie