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Travaux VALOI
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I Introduction :
Dans le cadre de la création de futurs locaux pour les salariées de ISDND, au centre
d’enfouissement à Sainte-Suzanne, SUEZ participe à des travaux en interne pour une de ces
filiales. Les travaux comprennent la mise en place d’une microstation autonome pour le
traitement des eaux usées correspondant à 50 équivalent-habitant. Cette microstation est
composée de 4 cuves, d’un système de ventilation, d’un réseau d’alimentation en air, d’un
coffret électrique et est dépourvue d’option d’égalisation des charges hydrauliques.
Ces locaux seront dotés d’un parking et d’une aire de lavage mais ces effluents
n’entrent pas dans le dimensionnement de la microstation. En effet ces derniers seront
prétraités par le biais de séparateurs à hydrocarbure puis acheminés vers le verger en
contrebas. L’importance de cette dissociation entre EU et EP permet d’empêcher la dilution
qu’il pourrait y avoir entre ces deux eaux de caractéristiques différentes, pouvant ainsi nuire
au bon fonctionnement de la microstation.
Pour mémoire, si les futurs locaux seront dotés d’une activé telle que la restauration,
l’installation sanitaire de cette activité devra se trouver au plus près de l’ANC afin de limiter
les risques de bouchage dû aux variations de température. En fonction du nombre de
couvert, un prétraitement en aval des cuisines sera posé tel qu’un séparateur à graisse.
Nous allons voir dans cette ouvrage l’installation mise en œuvre pas l’équipe travaux
de SUEZ. Cela comprend dans un premier temps l’étude du sol, faite au préalable par le
bureau d’étude SEGC.
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II Analyse du TN en place :
Sondage 1 Sondage 2
Valeur moyenne K (en 10,3 12,4
mm/h)
Classification Perméabilité médiocre Perméabilité médiocre
Tableau 1 : résultat du test Porchet
Le coefficient de perméabilité se situe donc : 10,3 < K < 12,4, et on a pour référence :
Source : https://assainissement.ooreka.fr/astuce/voir/291965/etude-de-sol-pour-assainissement
On est en présence d’un sol avec un perméabilité lente, si le sol en aval du dispositif
d’assainissement non collectif n’est pas restructuré il pourrait y avoir un risque d’inondation
ou du moins un débit d’effluent
supérieur au débit de fuite induit par le
sol en place.
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III Composition du poste de traitement :
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1) La surverse des cuves
Pré-décanteur : Ci-contre on peut voir le pré-décanteur qui est posé en amont des
traitements biologiques et qui repose sur un lit de
pose de sable, de faible granulométrie. Ce pré-
décanteur va permettre d’assurer le dégraissage, la
précipitation des matières solides et la surverse de
l’eau. Le raccordement et la surverse se font en DN
125 en ayant une cote différentielle d’à peu près de
2,2 % entre l’entrée et la sortie. Il va jouer un rôle
notamment sur la prédigestion avec le
développement de bactéries anaérobies, puisqu’il
est exempté de flexible responsable de l’aération de
la cuve permettant d’apprivoiser les bactéries
aérobies. Cette cuve nécessite en moyenne une
vidange une fois par an à la suite d’un retour
d’expérience néanmoins, l’arrêté du 7 septembre
2009, qui fixent les prescriptions techniques
applicables aux ANC. La quantité de boue doit être
inférieur à 50% de la capacité de la cuve. Photos 4 : pré-décanteur
Le filtre 1 et 2 : c’est le traitement a proprement parlé, ses cuves sont munies de lit
tubulaire servant de support aux bactéries apprivoisées, favorisant ainsi leurs actions
concernant la digestion des polluants. Un réseau en inox limitant la corrosion qu’elle soit
d’origine galvanique ou par un différentiel
d’oxygénation et mis en place au sein des supports.
Ce réseau ne nécessite pas de vidange et peut être
facilement remplacé à l’identique. Ses tuyaux en inox
plongent vers le fond de la cuve, procédant à une
aération verticale, de bas en haut et sont alimentés
en air par le biais de tuyau flexible bleu, que nous
pouvons voir sur la photo ci-contre. A noter que ses
filtres ne nécessitent pas d’apport de souche
bactérienne, celle-ci se développe de manière
naturelle. Tout comme le pré-décanteur les attentes
en entrée/sortie sont en DN 125 et en ayant une
cote différentielle d’à peu près 1,3% entre l’entrée et
la sortie. Le principe de ce traitement est semblable
à celui utilisé en station d’épuration utilisant le
procédé MBBR (Moving Bed Biofilm Reactor).
Photos 5 : Filtre 1 et
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Photo 7 : post-décanteur
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Epandage : ou le retour des effluents au milieu naturel. Dans un premier
temps il a fallu dimensionner la surface d’épandage. La surface crée par l’équipe travaux de
SUEZ mesure 15 mètres de long sur 10 mètres de large avec une profondeur de 2,6 mètres.
En effet une fois traitée, l’eau épurée transite vers un regard de répartition avec une pente
de 1%. L’eau empreinte ensuite plusieurs tuyaux drainants permettant une infiltration
verticale. Comme nous pouvons le voir sur les photos ci-dessous, le sol en place a été
modifié par l’ajout de gravier (20/40 mm) et la pose d’un géotextile sur ce nouveau
revêtement. Les tuyaux drainant DN 110 en PVC sont dotés d’orifices sur la partie inférieur
permettant l’infiltration.
2) Performance épuratoire
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3) Ventilations
Il fallait s’assurer que l’installation soit munie d’une ventilation efficace. Dans le
principe, on se trouve dans un centre d’enfouissement où l’odeur y est déjà nauséabonde
mais ce n’est pas pour autant que nous devons négliger la mise en place d’une bonne
aération. En effet celle-ci permet un différentiel de pression favorisant l’écoulement des
effluents mais aussi limite l’accumulation de certains gaz nocif pour la santé. Comme l’H2S
(sulfure d’hydrogène), effectivement les micro-organismes vont consommer l’oxygène des
phosphate dissout dans l’eau et libérer des sulfures sous forme de gaz. Les sorties de
ventilations au niveau des cuves si situent au-dessus du fil d’eau empêchant l’eau de s’y
propager. De plus les ventilations relèvent d’un cadre réglementaire comme par exemple,
les sorties de celles-ci doivent se situer au minimum à 40 cm au-dessus du TN. Pour des
raison esthétique et pratique les ventilations ont été mise de part et d’autre du coffret
électrique.
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IV Coffret électrique
Il faut savoir que cette installation est dépourvue de l’option ‘’pompe d’égalisation’’
qui permet grâce à un système de flotteur, d’homogénéiser le volume d’eau entre les deux
filtres et ainsi la recirculation des boues. Néanmoins les contacteurs sont laissés en attente
sous couvert d’une utilisation future de pompe égalisateur.
Le branchement électrique est en 230 V (tension adéquate pour les surpresseurs) et
en monophasé, permettant d’alimenter le circuit de puissance et de commande. Les
suppresseurs utilisés sont de marque HIBLOW HP-200 avec un marquage CE, un courant
nominal de 5 A et ils se situent à moins de 40 mètres de l’ANC comme la fiche technique
l’exige. Des colliers de serrage permettront le raccordement de ces derniers au tuyau flexible
véhiculant l’air nécessaire au bon fonctionnement des réacteurs biologiques.
A noter que, comme on peut le voir sur le document ci-dessous, le coffret est doté
d’un seul disjoncteur bipolaire 20 A. Lors d’un potentiel court-circuit, le fait même que ce
disjoncteur protège les 4 surpresseurs, cela va compromettre la mise en évidence de
l’appareil défectueux d’autant plus que l’installation de la protection et les suppresseurs ont
été mise en place en série. En effet, prenons un cas hypothétique où le suppresseurs n°1 est
victime d’un court-circuit (ex : défaut d’isolation) ce dit disjoncteur va s’ouvrir, empêchant
ainsi l’alimentation de tous les suppresseurs. De plus il sera d’autant plus difficile de
remonter jusqu’à la source du problème.
Effectivement l’installation en parallèle des suppresseurs et la mise en place de leur
propre protection serait plus efficiente et adaptée. D’une part pour éviter l’arrêt des tous les
surpresseurs, en ayant un pouvoir de coupure sur ces derniers de manière indépendante.
D’autre part et cas de panne et cela permet de faciliter la maintenance où l’identification du
courant de défaut serait plus accessible.
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Composition du coffret électrique
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V Problèmes rencontrés
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VI Conclusion
La mise en œuvre de cet ANC s’est faite en huit jours, en comprenant le retard
occasionné cité ci-dessus. Les canalisations permettant le transport des effluents y compris
celles drainantes sont de classe de résistance CR4 et ne sont donc pas adaptées au passage
d’engin, un talus a été disposé en ce sens pour protéger l’installation de toute circulation.
Malgré des tampons visibles et une réhausse au niveau du regard de répartition, la
végétation finira par recouvrir l’emprise du dispositif souterrain donnant lieu à un manque
de visibilité auprès des salariés sur site.
L’installation possède un rendement épuratoire de 80% avant le retour de l’eau au
milieu naturel et répond aux normes de rejet et aux autres règlementations en vigueur. Un
suivi sera mis en œuvre afin de vérifier cela lorsque les locaux seront créés ainsi que la mise
en évidence du rendement énergétique. SUEZ aura la responsabilité de la maintenance du
site à savoir, une vidange adaptée et la maintenance du coffret électrique.
Il va falloir procéder à la mise en place d’un disjoncteur bipolaire de calibre adapté
pour chaque surpresseur pour les raisons citées ci-dessus (voir partie dédiée au coffret
électrique).
Le choix d’une station compacte s’est fait dû à un manque de place pour un
épandage en aval d’une microstation classique. En effet la réalisation d’une station
compacte permet de minimiser l’espace d’épandage. En plus d’être adapté à ce manque de
place, l’installation assure de bonne condition sanitaire ainsi qu’une implication à propos de
la transition écologique. Le procédé mis en œuvre minimise l’action des bactéries du fait de
les munir d’un support leur permettant la réalisation d’une meilleure épuration avec moins
d’oxygène consommé synonyme d’une diminution des coûts énergétiques engendrés par les
surpresseurs.
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