Mécanique des fluides

GC 2020

Exercice 1 : Evolution de la pression dans un fluide

On envisage un océan, supposé en équilibre isotherme. La masse volumique de l'eau varie avec la
pression selon la loi :

𝜌 = 𝜌0 [1 + 𝑎(𝑝 − 𝑝0 )] où a = 1,0.10-10 Pa-1.

La profondeur est notée z.

Pour z = 0 : p = p0 = 1,0.105 Pa et  = o= 1,0.103 kg/m3.

1°) Donner la loi p(z).

2°) Que devient cette loi pour des profondeurs faibles ?
3°) Calculer les valeurs de pression exacte et approchée pour z = 1,0 km. Quelle est l'erreur relative
commise en utilisant l'expression approchée du 2°) ?

Exercice 2 : Modèle de l’atmosphère

La troposphère est la partie de l’atmosphère ou nous vivons, et dans laquelle des échanges notables de
masse d’air ont lieu. L’air de la troposphère est considéré comme un gaz parfait de masse molaire M =
29,0 g.mol-1.
On suppose que dans cette région le champ de pesanteur est uniforme, de module g = 9,81 m.s-2.
On note respectivement To et Po la température et la pression régnant au sol, à l’altitude z = 0.
Po = 1,01 bar et To = 307 K (conditions estivales).
1. On suppose que la température est uniforme dans toute la troposphère. Etablir alors l’expression de la
pression P(z) en fonction de l’altitude. On introduira une grandeur H caractéristique de l’évolution de la
pression avec l’altitude que l’on explicitera en fonction de To, M, g et R = 8,314 J.K-1.mol-1. Calculer
numériquement H.
2. On suppose maintenant que la température de l’air décroit linéairement avec l’altitude selon la loi T(z)
= To – λ.z avec λ > 0, a raison de 6,0°C tous les 1000 mètres de dénivelée.
Montrer que la loi P(z) prend alors la forme :

𝑇0
𝜆 𝜆𝐻
𝑃(𝑧) = 𝑃0 (1 − 𝑧)
𝑇0

Calculer dans ce modèle la pression atmosphérique et la température au sommet de l’Everest (altitude z =

8850 m).
3. Pour z << H, montrer que les deux modèles précédents conduisent à une même fonction affine P(z)
reliant la pression a l’altitude. Evaluer pression et température au sommet du Mont Afrique, sommet de la
périphérie dijonnaise (altitude z = 566 m).

1
Exercice 3 : Tonneau de Pascal
Un tonneau de 1 m de hauteur est surmonté d’un tube de 9 m de
longueur et de d = 1 cm de diamètre. Le diamètre du fond du
tonneau est D = 0,76 m.

1) Le tonneau est rempli d’eau, le tube est vide.

a) Calculer l’aire du fond du tonneau.
b) Déterminer la différence de pression due à l’eau entre les points
A et B.
(g = 10 N/kg ; eau = 1 000 kg/m3)
c) Déterminer la force pressante qui s’exerce sur le fond du
tonneau.
2) Le tonneau et le tube sont remplis d’eau.
a) Déterminer la masse d’eau ajoutée pour remplir le tube.
b) Déterminer la différence de pression due à l’eau entre les points
C et B.
c) Déterminer la force pressante qui s’exerce sur le fond du
tonneau.

Exercice 4 : Vérin hydraulique

Pour effectuer des essais de traction, on utilise un vérin dont le piston a un diamètre de 105
mm et actionne une tige de diamètre 55 mm.
La pompe qui commande ce vérin a un piston de diamètre 18mm mû par un levier dont les
distances au point fixe ont pour valeurs 0,1 et 1 mètre.
1- Calculer, pour un effort de traction de 105 newtons, la pression p dans le circuit
hydraulique et l'effort F à l'extrémité du levier de commande de la pompe.
2- Quel déplacement x donne-t-on à la pièce en essai lorsque l'on abaisse cette extrémité de
0,1 m ?

Ø 105 mm
0 .9 m
pa
m
0, 1 F

rotule
p

bourrages
Ø 55 mm
Ø 18 mm

1 0 5N
figure 36

2
Exercice 5 : Equilibre d’un barrage poids
Dans cet exercice, les solides et les liquides sont plongés dans le champ de pesanteur
uniforme g. Le référentiel terrestre est supposé galiléen. On se réfère au schéma situé ci-
après. Le barrage est formé d’un solide indéformable, en forme de pentaèdre de base
rectangulaire. Sa section est un triangle isocèle, de hauteur h, de demi-angle au sommet égal
à . Sa masse volumique est . Il est posé sur le sol horizontal et permet de retenir l’eau
d’un lac dont la masse volumique est égale à . On suppose que les seules forces qui
interviennent sont liées à la pression des fluides (eau et air), au poids du barrage et aux forces
de contact exercées par le sol. La longueur L du barrage est suffisamment grande pour que
l’on puisse négliger les forces de liaison intervenant à ses extrémités. On appelle p0 la
pression uniforme de l’air au voisinage du barrage.

1. Exprimer la pression dans l’eau en fonction de l’altitude z, de p0, , g et h.

2. Calculer la force exercée sur la face immergée. En déduire la force exercée sur la face
émergée.
On admet que ni l’air, ni l’eau ne peuvent pénétrer sous le barrage. On considère que ce
dernier ne tient alors en équilibre sur le sol que par l’action de la force de frottement solide.
Dans ce cas la réaction du sol sur le barrage est représentée par: une composante normale N
verticale ascendante et une composante tangentielle T horizontale qui s’oppose au
glissement du barrage. L’équilibre statique n’est garanti que si |𝑇| ≤ 𝑓|𝑁|, expression dans
laquelle f est un coefficient constant, appelé coefficient de frottement statique du barrage
sur le sol. On définit aussi l’angle de frottement tel que tanf. Cet angle représente
l’inclinaison maximale de la réaction du sol par rapport à la verticale.
3. Déterminer les forces N et T.
4. En déduire la valeur minimale du coefficient de frottement, pour que le barrage reste en
équilibre sur le sol, sans glisser.
5. Montrer que si / 2, alors le barrage reste en équilibre.
6. On suppose que h = 10m, g = 10m.s-2, = 2.103kg.m-3, = 103kg. m-3, = 45°. Calculer
la valeur limite de f.
7. Que se passe-t-il si l’air peut s’infiltrer sous le barrage et exercer la pression p0 sur la base ?
Quelle est la nouvelle valeur limite du coefficient de frottement f ?
8. Que se passe-t-il si l’eau peut pénétrer sous le barrage ?

3
Exercice 6 : Poussée d’Archimède/dynamique du sous-marin
3
Un sous-marin d’exploration a un volume de 10 m et pèse 8,5 tonnes, passagers et
équipement compris, mais sans le lest.
1) Quelle est la fraction du volume du sous-marin qui dépasse de la surface de la mer (densité
de l’eau marine 1,035) lorsque le sous-marin n’est pas lesté
2) 3 tonnes de lest sont ajoutées sous forme de masses de plomb (densité 11,34). Calculez
le poids du sous-marin lesté et la poussée d’Archimède qu’il subit.
3) Calculez alors l’accélération et la vitesse du sous-marin dans ces conditions.
4) En réalité, l’eau s’oppose au déplacement du sous-marin, et celui-ci subit également une
force de frottement opposée à la vitesse instantanée : 𝐹⃗ = −𝛽𝑢 ⃗⃗ . Donnez alors
l’expression de l’accélération du sous-marin et transformez cette expression en une
équation différentielle pour la vitesse.
5) Résoudre cette équation différentielle littéralement.
6) Quelle est la vitesse maximale de descente du sous-marin ? On mesure une vitesse de
descente de 6,5 m/minute. Quelle est la valeur du coefficient de frottement β ?
7) Arrivé au fond, le sous-marin largue une partie de son lest pour avoir une densité égale à
celle de l’eau de mer. Il peut ainsi se mouvoir plus facilement. Quelle quantité de lest doit-
il larguer ?
8) Son expérience terminée, le sous-marin largue la totalité de son lest. Calculez la vitesse
de remontée du sous-marin et la vitesse maximale atteinte.

4
Correction des exercices

Exercice 1
1°) La loi fondamentale de la statique des fluides amène : dp/dz = g. Attention, z est dans le sens de la
profondeur, donc dp/dz > 0. Il faut intégrer cette équation en tenant compte du fait que  dépend de p
(masse volumique non uniforme).

𝑑𝑝 𝑑𝑝
= 𝜌0 𝑔[1 + 𝑎(𝑝 − 𝑝0 )] donne en séparant les variables
[1+𝑎(𝑝−𝑝0 )]
= 𝜌0 𝑔𝑑𝑧
𝑑𝑧

Qui s’intègre en :
1
ln[1 + 𝑎(𝑝 − 𝑝0 )] = 𝜌0 𝑔𝑧, compte tenu de la condition limite : à z = 0, p = p0
𝑎
1
D’où : 𝑝 = 𝑝0 + [exp(𝑎𝜌0 𝑔𝑧) − 1]
𝑎

2°) Pour z faible, on peut faire un D.L. à l’ordre 1 sur l’exponentielle : exp(aogz) ≈ 1 + aogz
donc p = p0 + 0gz, ce qui revient à considérer  = o = cste ;

3°) Application numérique :

1
Pression exacte : 𝑝𝑒𝑥 = 105 + 10−10 [exp(10−10 × 103 × 9,81 × 103 ) − 1] = 9,9148 × 106 𝑃𝑎

Pression approchée : 𝑝𝑎𝑝𝑝 = 105 + 103 × 9,81 × 103 = 9,91 × 106 𝑃𝑎

L’erreur relative :
Δ𝑝 𝑝𝑒𝑥 − 𝑝𝑎𝑝𝑝
= = 0,05%
p 𝑝𝑒𝑥
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Exercice 2 : Modèles d’atmosphère.
a) La Loi fondamentale de la statique des fluides donne dP/dz = -ρg où ρ est la masse volumique du
fluide. Ici, le fluide est compressible.
𝑚 𝑉
Par le modèle du Gaz Parfait : 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 = 𝑀 𝑅𝑇 = 𝜌 𝑀 𝑅𝑇

ρ = PM/RT où T = To = cste.
𝑑𝑃 𝑀𝑔 𝑑𝑃 𝑀𝑔
= −𝜌𝑔 = −𝑃 → =− 𝑑𝑧
𝑑𝑧 𝑅𝑇 𝑃 𝑅𝑇

Par intégration : P = Po.exp (-z/H) où H = RTo/(Mg) = 8,97.103 m ;

b) A partir de la LFSF, dP/dz = -ρg où ρ = PM/RT mais avec T = T(z) variable.
𝑇(𝑧) = 𝑇0 − 𝜆𝑧
𝑑𝑃 𝑀𝑔 𝑑𝑃 𝑀𝑔
= −𝜌𝑔 = −𝑃 → =− 𝑑𝑧
𝑑𝑧 𝑅𝑇(𝑧) 𝑃 𝑅(𝑇0 −𝜆𝑧)
5
L’équation différentielle sur P est cette fois, en séparant les variables :
𝑑𝑃 𝑀𝑔 𝑑𝑧 𝑑𝑃 𝜆 𝜆
=− → = 𝑑 ln (1 − 𝑧)
𝑃 𝑅𝑇0 (1− 𝜆 𝑧) 𝑃 𝐻𝑇0 𝑇0
𝑇0

Par intégration on trouve en effet :

𝑇0
𝜆 𝜆𝐻
𝑃(𝑧) = 𝑃0 (1 − 𝑧)
𝑇0
Conditions sommitales sur l’Everest : Ps = 0,34 bar et Ts = 255 K = -18°C.

c) Par un D.L. au premier ordre en z/H (cas (a)) ou en λz/To (cas (b) : P ≈Po.(1 – z/H)
Conditions sommitales sur le Mont Afrique : Ps = 0,94 bar et Ts = 304 K = 31°C.
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Exercice 3 : Tonneau de Pascal

1) Tonneau rempli d’eau

𝜋𝐷2
a) L’aire du fond du tonneau : 𝑆 = = 0,454 𝑚2
4
b) La différence de pression due à l’eau entre les points A et B.
∆𝑝𝐴𝐵 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔ℎ = 1000 × 10 × 1 = 0,1 ∙ 105 𝑃𝑎
c) La force de pression s’exerçant sur le fond du tonneau est :
𝐹 = ∆𝑝𝐴𝐵 ∙ 𝑆 = 104 ∙ 0,454 = 4540 𝑁

2) Le tonneau et le tube sont remplis d’eau.

a) La masse d’eau ajoutée pour remplir le tube :
𝜋𝑑 2
𝑚 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑉𝑡 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 × × ℎ𝑡 = 103 × 7,85 ∙ 10−5 × 9 = 0,07𝑘𝑔 = 70 𝑔
4
b) La différence de pression due à l’eau entre les points C et B.
∆𝑝𝐶𝐵 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑔ℎ𝐵𝐶 = 1000 × 10 × 10 = 105 𝑃𝑎
c) La force de pression s’exerçant sur le fond du tonneau est :
𝐹 = ∆𝑝𝐶𝐵 ∙ 𝑆 = 105 ∙ 0,454 = 45400 𝑁
On remarque que la force pressante est multipliée par 10 alors que la masse d’eau ajoutée
n’est que de 70g. La modification de la pression en A a été transmise au fond en B.
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Exercice 4 : Vérin hydraulique

Admettons que la pression au-dessus du piston est proche de la pression atmosphérique.

L'équilibre vertical des efforts sur le piston s'écrit :

𝜋
105 𝑁 = 𝑝 ∙ 𝑆 = 𝑝 ∙ 4 (0,1052 − 0,0552 ).
d'où p = 159,15 105 Pa

Pour le levier de la pompe, l'effort à fournir correspond à vaincre la pression s'exerçant sur la base du piston
de la pompe.
6
 
f = p s = 159,15 105 Pa. ------ (0,018)2 = 4050 N

Donc l'effort F à exercer au bout du levier sera dans le rapport des bras du levier.
f . 0,1 m = F. 1m

donc F = 405 N

Si l'on abaisse le levier de 10 cm, le piston du vérin se déplacera d'une distance "x" que l'on peut déterminer:
- soit par conservation du travail,
- soit par conservation du volume.

La conservation du travail, en l'absence de pertes, s'écrit: F . 0,10 m = x . 105 N

405𝑁∙0,10𝑚
Donc : 𝑥 = = 0,405𝑚𝑚
105 𝑁

La conservation du volume du fluide s'écrit:


volume déplacé par le piston de la pompe = (0,018)².0,01
4

volume déplacé par le piston du vérin = (0,105)².  (0,055)².x
4
En égalant ces 2 volumes, on trouve: x = 0,405 mm
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Exercice 5 : Equilibre d’un barrage poids

1. D’après la loi de la statique des fluides :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑝 = 𝜇𝑔⃗ = −𝜇𝑔𝑒⃗⃗⃗⃗𝑧

Comme ici, seule la composante en z du gradient est non nulle, la pression ne dépendra que de z. Compte
tenu de l’expression du gradient, il vient :
𝑑𝑝
= −𝜇𝑔
𝑑𝑧
Par intégration, en tenant de la condition p(z = h) = p0, on obtient :

pzp0 gh z

2. Considérons une surface élémentaire (immergée) du barrage à l’altitude z. Elle aura une largeur dl et une
longueur L : dS = Ldl.

7
Elle subit une force de pression élémentaire :

⃗⃗𝑖 = 𝑝(𝑧)𝑑𝑆⃗ = 𝑝(𝑧)𝐿𝑑𝑙𝑛⃗⃗

𝑑𝑓

où 𝑛⃗⃗ est un vecteur unitaire normal à dS. Par projection, ona :

𝑛⃗⃗ = − cos 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥 − sin 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧

Comme l z / cos, dl dz / cos. On peut maintenant exprimer la force élémentaire uniquement en
fonction de z :

⃗⃗𝑖 = [𝑝0 + 𝜇𝑔(ℎ − 𝑧)]𝐿𝑑𝑧(−𝑒⃗⃗⃗⃗𝑥 − tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗)

𝑑𝑓 𝑒𝑧

En intégrant, pour z allant de 0 à h, on trouve les deux composantes de la force exercée sur la face
immergée :

𝜇𝑔𝐿ℎ2 𝜇𝑔𝐿ℎ2
𝑓𝑥 = − [𝑝0 ℎ𝐿 + ] et 𝑓𝑧 = − tan 𝛼 [𝑝0 ℎ𝐿 + ]
2 2

Pour la face émergée, considérer la pression de l’air uniforme signifie négliger le terme air gh
zdevant p0. L’expression de la force s’obtient en faisant = 0 dans l’expression précédente et en
changeant le signe de la composante suivant x puisque cette force est orientée “ en sens contraire ” de la
précédente :

⃗⃗⃗⃗
𝑓𝑒 = 𝑝0 ℎ𝐿[+𝑒⃗⃗⃗⃗𝑥 − tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗]
𝑒𝑧

3. A l’équilibre mécanique, dans un référentiel galiléen, la somme des forces appliquées est nulle:
⃗𝑓⃗𝑖 + ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ + 𝑚𝑔⃗ = ⃗0⃗
⃗⃗ + 𝑁
𝑓𝑒 + 𝑇

La masse volumique du barrage étant et son volume Lh2 tan, son poids sera :
𝑚𝑔⃗ = −𝜌𝑔𝐿ℎ2 tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧
On peut ainsi déterminer :

⃗⃗ = 𝜇 𝑔𝐿ℎ²𝑒⃗⃗⃗⃗𝑥
𝑇 et ⃗⃗ = [2𝑝0 + 𝜌 + 𝜇] 𝑔𝐿ℎ2 tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑁 𝑒𝑧
2 𝑔ℎ 2

4. Pour qu’il n’y ait pas glissement, il faut que |𝑇| ≤ 𝑓|𝑁| ; fmin = T/N d’où :

𝜇𝑔ℎ
𝑓𝑚𝑖𝑛 = = tan 𝜑𝑙𝑖𝑚
[4𝑝0 + (2𝜌 + 𝜇)𝑔ℎ] tan 𝛼

5. Si tan=1/tan, alors cela veut dire que +=/2. Comme

8
 𝜇𝑔ℎ 𝜇𝑔ℎ 1
[4𝑝0
< 1, alors [4𝑝0 +(2𝜌+𝜇)𝑔ℎ] tan 𝛼
< tan 𝛼 < tan 𝜑
+(2𝜌+𝜇)𝑔ℎ]

Par conséquent / 2 convient pour que le barrage soit à l’équilibre.

6. Par application numérique on trouve que fmin = 0,11.

7. Si l’air peut s’infiltrer sous le barrage, il en résulte une force verticale supplémentaire de valeur :

𝑝0 𝑆𝑏𝑎𝑠𝑒 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧 = 𝑝0 2𝐿ℎ tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧

La nouvelle composante normale de la réaction du sol est donc :

𝜇
⃗⃗ = [𝜌 + ] 𝑔𝐿ℎ2 tan 𝛼 ⃗⃗⃗⃗
𝑁 𝑒𝑧
2

Comme la composante tangentielle n’a pas changé, on en déduit que :

𝜇
𝑓𝑚𝑖𝑛 = = 0,22
(2𝜌 + 𝜇) tan 𝛼

8. Si l’eau peut pénétrer sous le barrage, elle exercera une pression p0 + gh sur la surface de base. Cela
crée une contribution en moins dans N. On trouve que :
𝜇
𝑓𝑚𝑖𝑛 = =1
(2𝜌 − 3𝜇) tan 𝛼

ce qui montre que la situation est critique, le barrage ne tiendra pas.

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Exercice 6 : dynamique du sous-marin

3
Equilibre statique Poids = Poussée d’Archimède = 1035 kg/m x Volume immergé
3 3
Volume immergé = 8500/1035 m = 8,21 m
3
Fraction emmergée = 0,179 (1,79 m )
Poids du sous-marin lesté = 8,5 tonnes + 3 tonnes = 11,5 tonnes.
Poussée d’Archimède : on supposera que le lest est complètement immergé pour la stabilité du sous-marin.
3 3
Ceci représente 3000kg / 11340 kg/ m = 0,264 m
3 3
De plus tout le sous-marin sera immergé, car il pèse 11,5 tonnes pour un volume total de 10 m + 0,264 m ,
3
soit un volume total de 10,264 m
Et on a bien la Poussée d’Archimède = Volume total x ρmer = 10623 kg < 11500 kg = Poids total

L’équation du mouvement projetée suivant la verticale descendante est :

11500kg x g – 10623 kg x g = 11500 du/dt, ce qui donne une accélération du/dt = 0,07626g
Avec le frottement visqueux, l’équation devient :

𝑑𝑢 𝛽
= 0.07626𝑔 − 𝑢
𝑑𝑡 𝑚

Dont la solution générale (équation différentielle ordinaire, linéaire du premier ordre, nécessitant une
condition initiale pour fixer la constante α) est :

9
 𝛽𝑡 0.07626𝑚𝑔
𝑢(𝑡) = 𝛼 ∙ exp (− )+
𝑚 𝛽
La vitesse limite est évidemment donnée par :
0.07626𝑚𝑔
𝑢(𝑡 →∝) =
𝛽
Dans le cas d’une descente à 6,5 mètres par minute (0,108 m/s), β = 79660 kg/s
3
Equilibre statique : Poids = Poussée d’Archimède = 1035 kg/m x Volume (sous-marin + lest restant)
3 3
8500 kg + masse plomb restant (MPR) = 1035 kg/m x (10 m + masse plomb restant/11340)
Soit MPR (1- 1035/11340) = MPR x 0.909 = 10350 – 8500 kg = 1850 kg
MPR = 2035 kg, aussi la masse larguée est de 3000 -2035 = 965 kg de plomb
3
Vérification : poids = 10535 kg, poussée 10,179 x 1035 = 10535 kg (2035 kg de plomb = 0.179 m )

Remontée :
Equation du mouvement (attention verticale orientée vers le bas, ce qui fixe le signe du poids et de la
poussée d’Archimède) :

𝑑𝑢
𝑚𝑠𝑝 ∙ = 𝑚𝑠𝑝 ∙ 𝑔 − 𝜌𝑉𝑔 − 𝛽𝑢
𝑑𝑡

msp = masse sans plomb = 8500kg

3 3 3
Poussée d’Archimède : ρV = 1035 kg/m x 10 m = 10350 kg (volume complet 10 m immergé)
On remarquera la trainée vers le bas (u < 0).
Vitesse limite de remontée (une fois l’accélération nulle) :
𝑢 = (𝑚𝑠𝑝 ∙ 𝑔 − 𝜌𝑉𝑔)/𝛽

u = (8500 – 10350)g /79660 = - 0.228 m/s (vitesse négative vers le haut)

Remarque :
𝛽𝑡 (𝑚𝑠𝑝 − 𝜌𝑉)𝑔
𝑢(𝑡) = 𝛼 ∙ exp (− )+
𝑚𝑠𝑝 𝛽

10