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Manuel

SYSTÈME SOLAIRE
PHOTOVOLTAÏQUE
DIMENSIONNEMENT, PROTECTION,
MAINTENANCE ET DÉPANNAGE
Préface

Ce manuel, comme l’indiquent le titre et le sous-titre, a pour objectif de


transmettre aux lecteurs et lectrices la connaissance de base de la production
d’énergie électrique relative au rayonnement solaire.

La production d’énergie électrique pour alimenter les habitations


domestiques est en grande partie issue des ressources fossiles qui sont non
seulement tarissables, mais aussi polluantes. C’est la raison pour laquelle les
experts du domaine privilégient l’utilisation des énergies renouvelables au
détriment de ces énergies fossiles.

En ce qui concerne la production électrique à partir de solaire


photovoltaïque pour un usage personnel que ce soit issue du secteur raccordé
au réseau de distribution électrique ou à partir d’un site isolé, c’est une option
intéressante parmi tant d’autres ressources renouvelables à cause de son
omniprésence de la journée et de sa potentialité dont la plupart des pays sont
dotés.

Dans ce manuel, nous avons porté notre choix sur le solaire


photovoltaïque pour décrire le plus simplement possible les étapes de
dimensionnement dans le respect de la quasi-totalité des subtilités afin de
préserver le bon fonctionnement du système. Toutefois, nous avons décidé de
le rédiger avec l’usage des termes très simples pour faciliter la compréhension
à toute catégorie de personne, allant des professionnels (les) aguerris aux
néophytes de ce domaine d’activité.

Toutefois, ce manuel décrit plus précisément le dimensionnement de


système solaire photovoltaïque pour les habitations domestiques
contrairement à celui de l’industrie, c’est-à-dire raccordé au réseau de
distribution électrique.

Pour aboutir aux objectifs fixés, nous avons structuré ce manuel comme
suit :

I
La première partie présente les revues littéraires dans lesquelles nous
avons aussi présenté les composantes du système solaire photovoltaïque.

La deuxième partie porte sur le dimensionnement du système solaire


photovoltaïque dans lequel nous avons élucidé cas après cas les étapes
pratiques (avec des exemples à l’appui) de dimensionnement des différents
équipements du système.

Et enfin la troisième parle de : la protection du système solaire


photovoltaïque (point le plus crucial, car l’électricité est invisible et
dangereuse), la maintenance et le dépannage du système reparti selon les
problèmes probables et les hypothèses à soulever ainsi que la solution
dont on doit apporter pour y remédier.

II
TABLE DES MATIÈRES

Préface ................................................................................................ I
TABLE DES MATIÈRES ..................................................................... III
LISTE DES FIGURES ........................................................................... V
PARTIE I : REVUES LITTÉRAIRES....................................................... 1

I.1 : HISTORIQUE ET TECHNOLOGIES D’ÉNERGIE SOLAIRE .................. 1

I.1.1 : Historique ................................................................................... 1

I.2 : LES COMPOSANTES DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE


(SITE ISOLE) ............................................................................................ 5

I.2.1 : Le client ...................................................................................... 5

I.2.2 : Les types de panneaux solaires .................................................... 5

I.2.3 : Régulateur de charge/décharge ................................................... 9

I.2.4 : Batterie ..................................................................................... 10

I.2.5 : L’onduleur ................................................................................. 12


PARTIE II : LES ÉTAPES DE DIMENSIONNEMENT D’UN PETIT
SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE ............................................ 14

II.1 : LE BILAN DE PUISSANCES DES RÉCEPTEURS ............................. 14

II.2 : DIMENSIONNEMENT DE PANNEAUX ............................................. 15

II.2.1 : Le calcul du nombre total de panneaux .................................... 15

II.2.2 : Nombre des panneaux en série et parallèle ............................... 15

II.3 : DIMENSIONNEMENT DE RÉGULATEUR ........................................ 16

II.3.1 : Tension maximale admissible par le régulateur ou compatibilité


en tension ........................................................................................... 16

II.3.2 : L’intensité maximale supportable par le régulateur ou


compatibilité en courant ...................................................................... 17

II.4 : DIMENSIONNEMENT DE LA BATTERIE ......................................... 17

II.4.1 : Calcul de la capacité de la batterie ............................................ 17

II.5 : DIMENSIONNEMENT DU CONVERTISSEUR .................................. 19

II.6 : DIMENSIONNEMENT DE LA SECTION DES CÂBLES ..................... 19

III
II.6.1 : Section de câble entre le champ photovoltaïque et la boite de
jonction ............................................................................................... 20

II.6.2 : Section de câble entre la boite de jonction et le régulateur ........ 21

II.6.3 : Section de câble entre le régulateur et la batterie ...................... 21

II.6.4 : Section de câble entre la batterie et le convertisseur ................. 21

II.7 : PROTECTION DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE ............ 23

II.7.1 : FUSIBLE gPv : type et calibrage ................................................ 23

II.7.2 : LE DISJONCTEUR DC .............................................................. 24

II.7.3 : LE PARAFOUDRE ..................................................................... 24

II.8 : MAINTENANCE DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE ......... 25

II.8.1 : Les modules photovoltaïques .................................................... 25

II.8.2 : Batterie .................................................................................... 25

II.8.3 : Régulateur................................................................................ 25

II.8.4 : Onduleur .................................................................................. 26

II.9 : DÉPANNAGE DES COMPOSANTS DU SYSTÈME SOLAIRE


PHOTOVOLTAÏQUE ................................................................................ 26

II.9.1 : Problème principal №1 : Aucun récepteur n’est alimenté .......... 26

II.9.2 : Problème principal №2 : Les récepteurs fonctionnent le soir


pendant une à deux heures et l’onduleur s’arrête ................................ 28

II.9.3 : Problème principal №3 : L’onduleur ne débite pas, mais


l’indicateur de fonctionnement clignote ................................................ 29

II.9.4 : Problème principal №4 : L’onduleur indique une baisse de tension


prématurée .......................................................................................... 30

II.9.5 : Problème principal №5 : L’onduleur ne peut pas démarrer ou


s’arrête au bout de quelques minutes de fonctionnement. .................... 30

II.9.6 : Problème principal №6 : L’onduleur indique une surtension ..... 31

IV
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Module monocristallin ......................................................................... 5

Figure 2 : Module polycristallin .......................................................................... 5

Figure 3 : Module amorphe ................................................................................ 6

Figure 4 : Branchement en parallèle des modules ..................................................... 7

Figure 5 : Branchement en série des modules .......................................................... 8

Figure 6 : Régulateurs MPPT et PWM ................................................................ 10

Figure 7 : Batteries Gel, AGM, OPzS et OPzV ...................................................... 12

Figure 8 : Onduleur hybride et Onduleur sinus pur .................................. 13

V
PARTIE I : REVUES LITTÉRAIRES

I.1 : HISTORIQUE ET TECHNOLOGIES D’ÉNERGIE SOLAIRE

I.1.1 : Historique

Le rayonnement solaire est une ressource pérenne d’énergie, elle est


disponible partout sur la planète, gratuite et entièrement renouvelable. Les
systèmes photovoltaïques ne nécessitent aucun apport extérieur de
combustible. Ils reçoivent et convertissent automatiquement le rayonnement
solaire en électricité.

Cependant, pour ce qui est de l’historique, nous donnons un très bref


aperçu sur l’effet photovoltaïque qui a connu ses premières applications pour
l’alimentation des satellites dans les années 1950 et ses premières utilisations
sur terre dans les années 1970. Décrit par le physicien français Antoine
Becquerel (le grand-père du découvreur de la radioactivité), l’effet
photovoltaïque est simple dans son principe. Ainsi, les panneaux solaires se
composent de photopiles constituées de silicium, un matériau semi-
conducteur qui abrite donc des électrons. Excités par les rayons du soleil, les
électrons entrent en mouvement et produisent de l’électricité.

A/Définition des termes techniques

Générateur : les modules connectés entre eux ainsi que le câblage


correspondant et les dispositifs de montage constituent le générateur
photovoltaïque.

Photovoltaïque : terme technique pour la production d’énergie électrique à


base de lumière (du Grec photo : lumière).

Module photovoltaïque : est un ensemble de plusieurs cellules


photovoltaïques connectées.

String : branchement en série de plusieurs modules pour monter une


installation photovoltaïque (rangée ou string en anglais).

1
Cellule photovoltaïque : une cellule photovoltaïque en présence de la
lumière solaire produit du courant sous l’effet photovoltaïque. Il s’agit de la
plus petite unité de production de courant fabriquée à partir de plaquettes de
silicium ou de films en couches minces. Une cellule photovoltaïque est
composée d’un matériau support et de pistes conductrices plaquées.

Watt crête : le Watt crête est l’unité de mesure de la puissance maximale


d’une cellule ou d’un module (appelée puissance crête). Cette mesure de
puissance maximale est effectuée pour un flux lumineux de 1000 W/m2 à une
température de cellule de 25 °C.

Intensité : quantité d’électricité que débite un courant continu pendant


l’unité de temps exprimée en ampère (A).

Courant continu : courant électrique circulant toujours dans la même


direction du pôle plus au pôle moins (les cellules photovoltaïques produisent
du courant continu).

Courant alternatif : courant dont l’intensité sera alternativement positive et


négative pendant une période. La fréquence des périodes est mesurée en
Hertz. Généralement en Europe : 50 Hz, soit 50 oscillations en 1 seconde.

Courant de court-circuit : niveau d’intensité du courant I en ampères obtenu


quand on relie (court-circuite) les pôles plus et moins d’un module ou d’un
générateur photovoltaïque.

Tension à vide : la tension à vide est le niveau de tension U en volts au travers


des pôles plus et moins d’une source de tension lorsque le circuit électrique
est ouvert. Cet état est dénommé également « hors tension »

Tension nominale : tension (différence de potentiel entre le plus et le moins)


du module lorsque celui-ci fonctionne à puissance maximale.

Autoconsommation : elle permet de consommer l’énergie produite par une


solution de production d’énergie renouvelable par panneaux solaires dont on
est producteur. Elle ne signifie pas toutefois que l’on est totalement autonome.

2
Boitier de Raccordement pour le Générateur (BRG) ou boite
de jonction : boitier dans lequel les rangées du générateur photovoltaïque
sont rattachées à la ligne principale de courant continu. Il est possible
d’intégrer des éléments de sécurité et de protection contre les surtensions.

Ensoleillement ou rayonnement : la puissance du rayonnement solaire


reçue par une unité de surface. Il s’exprime en watt par mètre carré [W/m2].

Irradiation : l’énergie reçue pendant un intervalle de temps. Elle s’exprime


en wattheure par mètre carré par jour [Wh/m2/j].

Classe de protection : la classe de protection permet de connaitre le niveau


d’étanchéité d’un matériel électrique. Classement IP.

Diode by-pass : élément électronique de construction semi-conducteur qui


redirige le courant électrique en cas d’ombrage ou de dommages sur les
modules photovoltaïques.

Onduleur : chaque module photovoltaïque produit du courant continu (CC),


avant d’être utilisé par les récepteurs fonctionnant en alternatifs ou injecté
dans le réseau électrique public, il doit d’abord être transformé en courant
alternatif au moyen d’un onduleur fournissant du 220 Volts en 50 Hertz.

Rendement : corresponds au travail réalisé dans une certaine unité de temps.

3
B/Technologies d’énergie solaire

L’énergie solaire est une énergie propre et renouvelable et relativement


plus acceptable pour notre environnement. Elle n’est pas seulement utilisée
que pour le photovoltaïque, mais également pour diverses autres technologies
parmi lesquelles nous avons :

 Le solaire photovoltaïque : convertis directement la lumière du


soleil en énergie électrique — électricité — ;
 Solaire thermique : assure le chauffage d’un fluide — généralement
eau — stocké dans un réservoir ;
 Solaire à concentration : assure la production d’électricité à partir
de la concentration optique — fluide caloporteur à haute
température, etc. –.

4
I.2 : LES COMPOSANTES DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE
(SITE ISOLE)

I.2.1 : Le client

L’élément essentiel du système est tout d’abord l’utilisateur (le client). Pour
mettre en place un climat de bonne compréhension et de relation vis-à-vis de
l’utilisateur ou utilisatrice, nous devons prendre le temps d’écouter les
souhaits des utilisateurs, pour mieux identifier leurs besoins. Lui donner des
informations sur les avantages et les limites des systèmes solaires afin d’éviter
toute déception. Procéder à l’information et à la formation de l’usager sur ce
qu’il y a lieu de faire pour garder la performance du système solaire une fois
installé.

I.2.2 : Les types de panneaux solaires

Un module solaire est composé de plusieurs cellules photovoltaïques


reliées entre elles en série ou en parallèle. Plus la puissance des cellules est
grande et plus leur nombre est élevé donc, plus les panneaux produisent. À
cet effet, nous distinguons les types de panneaux qui sont :

 Module au silicium monocristallin :


Cellules de couleur bleu nuit, uniforme par
un monocristallin avec un meilleur rendement.
Le rendement est supérieur à 18 % et il est le plus
sollicité pour les régions où il ne fait pas trop
chaud, mais dont le rayonnement solaire est bon.
Figure 1 : Module monocristallin
 Module au silicium polycristallin :

Cellules de couleur bleue avec des motifs, et


formée par plusieurs cristaux avec un rendement
meilleur. Ils sont très reconnaissables visuellement
parce que leur superficie présente un aspect
granulé. Le rendement est entre 15 % et 18 % et ces
modules sont beaucoup plus sollicités pour les Figure 2 : Module polycristallin
régions où la température est trop élevée.

5
 Module au silicium amorphe :

Ils sont aussi à base de silicium, mais contrairement


aux modules précédents, ce matériau n’a pas de structure
cristalline. Son rendement maximal obtenu dans le
laboratoire est de 8 % et de 13 %.

Étant donné que, nous venons d’avoir une brève


connaissance sur l’historique, les types ainsi que les
technologies des panneaux photovoltaïques. Il est d’autant
Figure 3 : Module amorphe
fondamental de connaitre leur mode de travail ainsi que leur
branchement pour éviter de détruire la performance du système.

 Mode de travail du système solaire

Le système solaire fonctionne sous trois régimes repartis comme indiqué


dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Mode de travail du système solaire

Tensions du système solaire Puissances à installer

12 V 1000 Wc

24 V 1000 – 2000 Wc

48 V >2000 Wc

 Le panneau de 18 V (12 V) : 36 cellules ;


 Le panneau de 36 V (24 V) : 72 cellules ;
 Le panneau de 72 V (48 V) : 144 cellules.

Chaque cellule délivre une tension de 0,5 V.

NB 1 : Si nous voulons utiliser un PV de 12 V, obligatoirement nous


devons choisir un régulateur, une batterie et un onduleur tous de 12 V.

6
NB 2 : Par contre, si le choix est porté sur un panneau dont la puissance
est supérieure à 150 W nous serons obligés de passer au régime de 24 V ou
48 V comme énumérés dans le tableau de mode de travail du système.

Branchement parallèle

Le branchement parallèle consiste à connecter des panneaux


photovoltaïques en parallèle, quel que soit le type (monocristallin,
polycristallin ou silicium amorphe) même s’ils sont de puissances différentes,
mais il faut que les tensions soient identiques.

L’avantage pour ce genre de branchement est que : l’ombre portée sur un


module photovoltaïque ne bloquera pas la production des autres panneaux
photovoltaïques bien ensoleillés. Par contre, la section de câble est importante
donc, il faut impérativement la présence du fusible si le nombre de la chaîne
est supérieur à 2.

Figure 4 : Branchement en parallèle des modules

Branchement série

L’avantage pour le branchement en série des panneaux photovoltaïques


est que la section du câble reliant les panneaux photovoltaïques au régulateur
qui est moins grosse. Le régulateur devra accepter une tension d’entrée des
panneaux photovoltaïques plus élevée que la tension de la batterie. Par contre,

7
pour un fonctionnement optimal, les panneaux photovoltaïques doivent être
de puissance identique et être orientés exactement de la même manière, en
sachant que l’ombre portée sur une ou plusieurs panneaux pourrait bloquer
la production électrique de toute la chaîne des panneaux qui sont connectés
en série avec ce module.
NB : Ne jamais connecter en série des modules de puissance crête
différente, pour les raisons suivantes :

 L’intensité est celle du module le plus petit ;


 La puissance du panneau est égale à deux fois la puissance du
module le plus petit. Il y a donc perte de puissance.

Un autre point à connaitre en dehors des branchements c’est l’orientation


des panneaux photovoltaïques. Donc, l’idéal est l’orientation plein sud
(hémisphère nord) et celle d’une orientation nord (hémisphère sud) et
l’inclinaison des panneaux qui :

 Pour les localités proches de l’Équateur dont la latitude est


inférieure ou égale à 10 degrés : une inclinaison de 10 degrés ;
 Pour celles dont la latitude est supérieure à 10 degrés : une
inclinaison égale à la latitude ou un peu plus ;
 Les panneaux doivent être espacés d’au moins 10 cm (pour
l’aération) avec la toiture s’il s’avère que les panneaux sont installés
sur le toit.

Figure 5 : Branchement en série des modules

8
I.2.3 : Régulateur de charge/décharge

Le régulateur est un petit appareil qui se place entre la batterie et le


module ou le champ photovoltaïque. Sa fonction primordiale est de contrôler
la quantité de courant continu qui arrive ou qui sort de la batterie pour éviter
qu’elle soit endommagée. Le principe de fonctionnement consiste à protéger la
batterie contre une surintensité de courant pouvant provenir des panneaux
photovoltaïques, et contre une éventuelle décharge profonde qui peut être
engendrée par le consommateur (il gère la charge et la décharge de la batterie
en déconnectant le panneau quand la batterie est chargée ou en coupant
l’alimentation aux utilisateurs quand la batterie est trop déchargée).

Pour éviter que la batterie ne soit pas endommagée par un courant de


charge trop élevé, ou inversement par une décharge trop profonde, le
régulateur assure la réduction du courant continu, lorsque la batterie est
arrivée à sa valeur de charge ou de décharge. Cet appareil comporte une diode
anti retour, pouvant éviter à la batterie de se décharger dans le panneau
pendant une obscurité quelconque.

La procédure de branchement des différentes composantes qui seront


connectées aux bornes du régulateur se fait dans l’ordre suivant :

1. Batterie
2. Module
3. Utilisation (charge)

Et la procédure inverse de débranchement se fait dans l’ordre suivant :

1. Utilisation (charge)
2. Module
3. Batterie
 Technologies de régulateurs

Pour cette partie portant sur la technologie de régulateur nous allons nous
contenter de citer les technologies sans en entrer en profondeur pour donner
les caractéristiques et les paramètres.

9
 Le régulateur PWM (Pulse Width Modulation) ;
 Le régulateur MPPT (Maximum Power Point Tracker).

NB : il est impérativement important de respecter ces points ci-dessous


pour le bon fonctionnement et garder la performance du système :

 La tension maximale du régulateur doit être supérieure à la tension


à vide du panneau ou de la somme des panneaux misent en série ;
 Le courant de charge maximal doit être supérieur au courant de
court-circuit du panneau ou de la somme de courant de court-
circuit des panneaux s’ils sont mis en parallèle ;
 Enfin, la plage de la tension de fonctionnement du régulateur doit
correspondre à celle du système.

Figure 6 : Régulateurs MPPT et PWM

I.2.4 : Batterie

C’est un dispositif de stockage qui permet de stocker l’énergie électrique


produite par les panneaux photovoltaïques lorsque le rayonnement solaire est
propice ou peu afin de pouvoir la réutiliser en période nuageuse ou d’absence
du soleil. Elle est composée d’unités électrochimiques appelées cellules, qui
produisent une tension en transformant l’énergie chimique qu’elles
contiennent en énergie électrique pour l’alimentation des charges.

Quant à l’installation photovoltaïque, il est très préférable d’éviter


l’utilisation des batteries de voiture, car leur conception n’est pas faite pour

10
une décharge profonde pour la simple faite qu’en les déchargeant très
profondément elles se déchargent complètement.

 Types de batteries solaires :

Comme évoquer dans la rubrique de régulateur, il en va de même pour


cette partie que nous allons citer que les types des batteries sans entrer en
profondeur telles que : la description de paramètres et les effets de la
température sur leur fonctionnement.

Pour les types nous avons :

 Batterie GEL ;
 Batterie AGM ;
 Batterie au plomb ;
 Batterie au Lithium ;
 Batterie OPzS ;
 Batterie OPzV.

NB : la connaissance du raccordement des batteries est cruciale, car :

 La mise en série des batteries augmente la tension par contre,


l’intensité du courant reste intacte donc la capacité de la batterie ;
 La mise en parallèle des batteries augmente la capacité des
batteries, mais la tension reste intacte ;
 Les batteries branchées ensembles doivent avoir strictement les
mêmes caractéristiques et voire identique ;

11
 Enfin, faire de telle sorte que la tension délivrée par les batteries
correspond à la tension du système.

Figure 7 : Batteries Gel, AGM, OPzS et OPzV

I.2.5 : L’onduleur

L’énergie électrique provenant du générateur PV est de type continu et est


stockée dans la batterie de faible tension continue CC (12V, 24V, 48V).
Cependant, la majorité des appareils est conçue pour être alimentée en
courant alternatif (CA) et c’est à ce stade que l’utilisation de l’onduleur se fait
sentir. Ce dernier a pour rôle de convertir ce courant continu (CC) en courant
alternatif (CA) utilisable par ces appareils. Le processus de conversion
entraine une perte d’énergie. Par conséquent, il convient de choisir un
onduleur ayant une faible perte d’énergie de moins de 10 %.

 Types des onduleurs

Dans cette partie, nous allons passer en revue de manière raccourcie les
mêmes points que pour le régulateur et la batterie sans entrer en profondeur.

 Onduleur Off-Grid à signal carré ;


 Onduleur Off-Grid à signal sinus modifié ;
 Onduleur Off-Grid à signal sinus pur ;
 Onduleur hybride qui intègre le régulateur de charge et décharge ;

NB : pour garder la performance de l’onduleur, le respect de ces points


suivants est essentiel :

 La polarité de raccordement de la batterie ;


 La fréquence de travail ;

12
 La puissance de l’onduleur qui doit être supérieure à la somme de
la puissance de récepteurs ;
 La plage de la tension d’entrée ;
 La puissance de démarrage.

Figure 8 : Onduleur hybride et Onduleur sinus pur

13
PARTIE II : LES ÉTAPES DE DIMENSIONNEMENT D’UN PETIT
SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

II.1 : LE BILAN DE PUISSANCES DES RÉCEPTEURS

Cette première étape consiste à discuter avec l’usager sur les appareils
qu’il utilise ou qu’il compte utiliser afin de recenser la puissance de chaque
récepteur. Lorsque c’est une nouvelle installation, il est préférable de proposer
à l’usager le système fonctionnant en courant continu qui est le mieux
adaptable et économique.

Enfin, connaitre le nombre, le temps d’utilisation, la localisation de chaque


récepteur afin de calculer l’énergie à consommer journalièrement.

Le calcul de l’énergie consommée au quotidien est donné par la formule


suivant :

Ec = ΣnxPxT
Avec :

E : énergie consommée

n : nombre ou quantité de récepteurs

P : puissance de récepteurs

T : temps d’utilisation

Calcul de la puissance crête de panneaux

Le calcul de la puissance crête des panneaux peut se faire de deux façons


aboutissants tout de même au même résultat.

Premier cas de figure : Pour ce cas de figure, nous allons calculer d’abord
l’énergie à produire.

Ep = Ec + 25%Ec Pc = Ep/Ir

14
Deuxième cas de figure :

Pc = Ec/Ir x K

Avec :

Pc : la puissance crête de panneaux

Ep : l’énergie produite

Ir : l’irradiation de zone

K : le coefficient de 80 % qui prend en compte toutes les pertes dans les


câbles, le régulateur, la batterie et l’état de la salissure des panneaux.

II.2 : DIMENSIONNEMENT DE PANNEAUX

II.2.1 : Le calcul du nombre total de panneaux

Le calcul s’effectue de la façon suivante :

Ntp = Pc/Pu

Avec :

Ntp : nombre total de panneaux

Pc : la puissance crête des panneaux

Pu : puissance crête unitaire de panneaux choisis

II.2.2 : Nombre des panneaux en série et parallèle

Pour avoir connaissance sur les dispositions des modules, nous allons en
tenir compte de :

 La tension du système ;
 La tension unitaire du module
 Et le nombre total de panneaux (disposition en parallèle).

15
Nombre de panneaux en série :

Nms = Us/Up

Avec :

Nps : nombre de modules en série

Us : tension du système PV

Up : tension du panneau choisi

Nombre de panneaux en parallèle :

Nmp = Ntp/Nps ou Npp = Pc/(Pcu * Nps)

Avec :

Nmp : nombre de modules en parallèle

Pcu : puissance unitaire du panneau

Étant donné qu’on vient de voir ce qu’il faut comme dimensionnement du


côté générateur, nous allons élucider ce qu’il faut comme procédure de
dimensionnement du régulateur dans la section suivante.

II.3 : DIMENSIONNEMENT DE RÉGULATEUR

II.3.1 : Tension maximale admissible par le régulateur ou


compatibilité en tension

Pour le dimensionnement du régulateur de charge nous allons prendre en


considération la tension à vide du panneau, du nombre des panneaux mise
en série et le coefficient Ks qui prend en compte les pertes dans le régulateur
comme suit :

Umax = Uco * Nms * Ks

16
Avec :

Uco : la tension du circuit ouvert du PV ou tension à vide

Nms : le nombre de modules mis en série

Ks : coefficient des pertes de valeur 1.1

Enfin, la tension maximale du régulateur de charge doit être inférieure à


tension maximale du module (maximum system voltage).

II.3.2 : L’intensité maximale supportable par le régulateur ou


compatibilité en courant

Le calcul de l’intensité du courant maximale que peut supporter le


régulateur tient compte du courant de court-circuit du module, de nombre de
modules mis en parallèle et du coefficient Kp de 1,2 comme suit :

Imax = Icc * Nmp * Kp

Avec :

Imax : courant maximal du régulateur

Nmp : nombre de modules en parallèle

Kp : coefficient de 1,2

II.4 : DIMENSIONNEMENT DE LA BATTERIE

II.4.1 : Calcul de la capacité de la batterie

La batterie est un élément important et cher dans un système solaire


photovoltaïque. Donc, son dimensionnement doit se faire avec parcimonie. Le
calcul de sa capacité est donné par la formule suivante :

C = (Ec * J)/(Us * DD)

17
Avec :

C : capacité de la batterie.

Ec : besoin journalier.

J : jours que la batterie peut garder son autonomie en absence du soleil.

Us : tension du système.

DD : degré de décharge profonde de la batterie qui de 70 % pour les


batteries solaires et 30 % pour les batteries des voitures qui sont d’ailleurs
déconseillées pour les systèmes solaires.

Le calcul de nombre des batteries en série et parallèle se fait comme suit :

NBS = Us/UBu et NBP = C/CBu

Avec :

NBS : nombre de batterie en série


Us : tension du système.

UBu : tension unitaire de la batterie


NBP : nombre de batterie en parallèle.
C: capacité de la batterie.

CBu : capacité unitaire de la batterie.


Après le dimensionnement de ces divers matériels, il s’avère crucial de
procéder à la vérification du dimensionnement afin d’éviter l’impact sur la
production d’énergie et sur la durée de vie de la batterie.

Ainsi, la vérification d’impact sur la production se fait comme suit :

[Ratio_Panneau = (Pcu * Ntp * Ir * k)/Ec] > 1

18
Et celle devant s’effectuer sur la durée de vie de batterie est comme suit :

[DDQ = Ec / (Cb x Ub)] < DD/Jr

Avec :

DDQ : degré de décharge quotidien

Cb : capacité de la batterie choisie

Ub : tension de la batterie choisie

DD : degré de décharge profonde de la batterie

Jr : jours d’autonomie

II.5 : DIMENSIONNEMENT DU CONVERTISSEUR

Le dimensionnement de ce dispositif s’appuie sur sa puissance qui doit-


être supérieur à la somme de puissance de tous les récepteurs. Pour ce faire,
nous tenons compte de coefficients de démarrage q=2. Ce coefficient tolère
une marge de démarrage surtout pour les récepteurs inductifs, le calcul est
donné par l’expression suivante :

Pond = q ( Pt/0,8)

Avec :

Pond : puissance crête du convertisseur ;

q : coefficient de démarrage de la valeur 2 ;

Pt : puissance totale des récepteurs.

II.6 : DIMENSIONNEMENT DE LA SECTION DES CÂBLES

Le mauvais dimensionnement de câble est l’une des causes de l’incendie


d’origine électrique dans une installation suite à l’échauffement. Donc, il est

19
impérativement important de choisir la bonne dimension de sa section pour
son système.

Ceci permet d’éviter le vieillissement prématuré des isolants de câbles et


causer à la longue l’émission du feu dans l’installation. Pour ce faire, le
processus de dimensionnement se procédera comme dans les sections
suivantes.

II.6.1 : Section de câble entre le champ photovoltaïque et la boite


de jonction

Pour cette partie, il est préférable de prendre la chute de tension (ΔV) la


plus envisageable de 2 % et multiplier la tension à puissance maximale du
module par le nombre de modules en série comme le montrent les expressions
suivantes :

V = Vmpp * Nms

S = (ρ*2*L*Impp)/ΔV

Avec :

Vmmp : tension au point de puissance maximale des panneaux

Nms : nombre des modules en séries

ρ : la résistivité de câble

Impp : le courant au point de puissance maximale des panneaux

ΔV (V*2 %) : la chute de tension

20
II.6.2 : Section de câble entre la boite de jonction et le régulateur

Nous tenons à préciser dans cette section que le courant nous permettant
le calcul de la section de câble serait celui du produit entre le courant à
puissance maximale du module et le nombre des panneaux en parallèle. Par
contre, la tension est celle de la section précédente.

I = Impp * Nmp S = (ρ*2*L*I)/ΔV

II.6.3 : Section de câble entre le régulateur et la batterie

La procédure de calcul du courant pour cette section est la même que celle
de la section précédente, mais la tension à prendre en compte est celle du
système.

V = Us S = (ρ*2*L*I)/ΔV

II.6.4 : Section de câble entre la batterie et le convertisseur

Le calcul de la section de câble de la batterie au convertisseur prend en


compte la puissance du convertisseur. Par contre, la tension est celle du
système photovoltaïque.

Le dimensionnement des câbles reliant le convertisseur aux récepteurs se


réalise en fonction de la tension alternative monophasée (230 V) et la chute de
tension de 3 %.

NB : pour un bon fonctionnement du système et évité la chute de tension


il est préférable de respecter la distanciation entre les équipements :

 Régulateur et batterie de : 2 m ;
 Batterie et convertisseur de : 2 m ;

21
 Utiliser les câbles souples.

V = Us I = Pond/V

S = (ρ*2*L*I)/ΔV

22
II.7 : PROTECTION DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

II.7.1 : FUSIBLE gPv : type et calibrage

Le fusible est un dispositif de protection dont son usage est important dans
une installation solaire photovoltaïque. Parce qu’il assure la protection contre
les surintensités liées aux courants inverses qui peuvent apparaitre dans
l’installation.

L’usage de fusible de protection des modules photovoltaïques en cas


d’ombrage n’est envisageable que lorsque le nombre de chaînes en parallèle
est supérieur ou égal à trois (3).

Le calibrage des fusibles de protection est fonction de la température du


coffret, mais aussi du respect des descriptions inscrites sur le module. Les
types de fusibles sont :

 Les fusibles gPv cylindriques ;


 Les fusibles gPv à couteaux.

Pour calibrer le courant de retour et la tension maximale du fusible lorsque


le nombre de la chaîne est supérieur ou égal à trois (3), on procède comme
suit :

 IRM = 2 [1,4 x Icc] à 400C


 IRM = 2 [1,56 x Icc] à 500C
 U0max > Voc x Nm x 1,2

Avec :

IRM : Courant de retour fusible

U0max : tension max de fusion du fusible

Icc : courant de court-circuit du module

Enfin, l’installation des fusibles s’effectue sur chaque polarité de la chaîne


en parallèle c’est-à-dire à l’entrée et à la sortie.

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II.7.2 : LE DISJONCTEUR DC

Un disjoncteur est un interrupteur perfectionné à ouverture manuelle ou


automatique d’un circuit électrique. Donc, il est destiné à la protection des
installations et les utilisateurs.

 Cependant, dans le système solaire photovoltaïque, cet organe


assure plutôt la protection des personnes c’est-à-dire qu’il sert à
isoler le circuit en cas de besoin. Le plus important point à maitriser
en se concerne disjoncteur à usage dans un système solaire est de :
ne jamais mettre un disjoncteur à courant alternatif à la place du
disjoncteur à courant continu. Car, le disjoncteur à courant
alternatif ne peut supporter l’arc électrique et constitue donc le
danger.
 Toujours choisir le disjoncteur à courant continu (bipolaire,
tétrapolaire, etc.) de calibre supérieur au courant maximal (Imax) de
module.

II.7.3 : LE PARAFOUDRE

Le parafoudre est un appareil qui résiste contre la foudre c’est-à-dire une


protection contre la surtension d’origine naturelle.

L’usage de cet appareil est régi par la norme NF C 15-100 qui l’exige dans
toutes les zones d’orage.

Le parafoudre DC est constitué d’une positive, une borne négative et celle


de terre. En ce concerne le choix : on doit toujours choisir le calibre supérieur
à la tension de circuits ouverts (Voc) des modules en séries.

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II.8 : MAINTENANCE DU SYSTÈME SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

II.8.1 : Les modules photovoltaïques

 Faire le nettoyage le soir ou tôt le matin quand les panneaux ne sont


pas exposés à un fort ensoleillement
 On utiliser un chiffon doux et propre : mais pas d’eau. En essuyant
doucement la surface des panneaux en partant du haut vers le bas.
 On évite de marcher sur les panneaux ou de s’y appuyer ;
 Vérifier la visserie antivol cas de corrosion ou d’infraction : resserrer si
possible et les enduire ci nécessaire de dégrippant ;
 Vérifier l’étanchéité des boitiers si nécessaire resserrer les presse-
étoupes ou les remplacer.

II.8.2 : Batterie

L’une des principales causes de la dégradation de la performance des


batteries est la corrosion des bornes et des connexions. La corrosion des
connexions peut entrainer la défaillance des bornes ou d’une rupture
d’éléments. Ainsi, à la vue de cette anomalie on doit procéder à :

 L’isolation complète de la batterie de tous les branchements ;


 Nettoyer la connexion ou la borne corrodée à l’aide d’une brosse
métallique ou le papier verré ;
 Appliquer une mince couche de graisse anticorrosion haute
température ;
 Rebrancher la batterie dans le circuit par le raccordement au régulateur
de charge et à l’onduleur.
 Contrôler le niveau d’électrolyte dans chacun des éléments en cas de
batterie non étanche. Si le niveau de l’électrolyte dans un élément n’est
au bon niveau, ajouter de l’eau distillée jusqu’’au niveau haut du
marquage de niveau.

II.8.3 : Régulateur

En ce qui concerne le régulateur nous allons :

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 Vérifier que le régulateur de charge est bien propre ;
 Vérifier que le régulateur de charge est bien aéré ;
 Vérifier les connexions aux bornes du régulateur ;
 Vérifier le bon fonctionnement des différents indicateurs du régulateur
de charge.

II.8.4 : Onduleur

Comme le régulateur de charge, l’onduleur nécessite les vérifications


suivantes :

 Vérification de la propreté de l’onduleur : présence de poussière,


présence d’insectes ;
 Vérification de l’aération de l’onduleur ;
 Inspection des câbles électriques des différentes connexions.

II.9 : DÉPANNAGE DES COMPOSANTS DU SYSTÈME SOLAIRE


PHOTOVOLTAÏQUE

Pour pratique ce dépannage, nous tenons à structurer suivant les


problèmes principaux, les hypothèses et les solutions comme présentées
comme suit.

II.9.1 : Problème principal №1 : Aucun récepteur n’est alimenté

Hypothèse № 1 :

1. Si L’alimentation est coupée : l’onduleur est équipé d’un disjoncteur


magnétothermique à son entrée ; et il n’est pas alimenté quand le
disjoncteur est ouvert ;
2. Si Tension aux bornes de l’onduleur est faible : dans certains cas,
les batteries sont directement connectées à l’onduleur qui en assure la
protection contre les décharges profondes. Quand la tension de la
batterie de 12 V est inférieure à 11,4 V (tension de déconnexion de la
charge Umin), l’onduleur coupe les récepteurs. Vérifier si l’indication
de décharge profonde est activée :

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 Si oui, la batterie est déchargée et ceci explique l’arrêt de
l’onduleur.
 Sinon, vérifier la tension de la batterie 12 V. Si elle est
supérieure à 11,4 V, le seuil de coupure de l’onduleur est peut-
être déréglé.
3. Si le circuit batterie-onduleur interrompu, connexion batterie
interrompue : Les connexions des batteries peuvent être endommagées
à cause de la corrosion. Dans ce cas les batteries n’alimentent plus
l’onduleur, qui affiche une tension basse, et ne peuvent pas débiter.
4. Le cas où les modules ne débitent pas : Si les modules ne débitent
pas convenablement, les batteries ne seront pas chargées. Vérifier que
les modules sont bien nettoyés.
 Si oui, vérifier les connexions des modules, vérifier les tensions
de circuit ouvert et les courants de court-circuit.
 Si la tension de circuit ouvert est faible, vérifier les diodes by-
pass de chacun des modules.
5. Batteries souvent déchargées ou défectueuses :
 Débrancher les batteries des modules et de l’onduleur et laisser
reposer au moins pour une heure. Mesurer la densité de chaque
élément, sa température et sa tension.
 La batterie est composée de plusieurs éléments en série. Une
batterie d’une tension maximale de 12 V comporte par exemple
6 éléments d’une tension maximale de 2 V. Vérifier l’état de
charge de chaque élément en vérifiant le lien entre la densité et
la tension de la batterie à l’aide de la formule suivante :

U = D + 0,85.

Avec : U = tension de l’élément en [V]

D = densité de l’électrolyte en [kg/l]

Si U est inférieure à 1,85 V, l’élément est déchargé profondément

Solution № 1 :

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1. Vérifier que le disjoncteur est ouvert. S’il est ouvert, refermer. Observer
le comportement de l’onduleur.
2. Si la tension de la batterie est inférieure à 11,4 V, cas normal de
délestage des récepteurs, laissez recharger les batteries et suivre leur
comportement.
 Si la tension de la batterie est supérieure à 11,4 V, vérifier le seuil
de délestage de l’onduleur.
 Si un onduleur de rechange est disponible, essayez-le. Si le défaut
se confirme, faites remplacer l’onduleur défaillant.
3. Vérifier toutes les connexions des batteries ainsi que le circuit entre les
batteries et l’onduleur.
 Si une déconnexion est identifiée, réparer la connexion et observer
le fonctionnement de l’onduleur
4. La quatrième solution est :
 Si les modules sont sales, les nettoyer et suivre la charge des
batteries.
 Si les connexions sont défaites, les rétablir.
 Si les tensions de circuit ouvert sont faibles (environ la moitié de
la tension totale par module) et que certaines diodes by-pass sont
défectueuses, les changer ou les enlever en vue d’un futur
remplacement.
5. Enfin, effectuer une charge d’égalisation. À cet effet les récepteurs
doivent être déconnectés pendant une période qui permet une pleine
charge des batteries. Après la charge d’égalisation, faites un test de
décharge sur la batterie le soir sans charge. Il s’agira de mesurer le
comportement de la tension de la batterie avec des niveaux de charge
évolutifs (1 lampe, 2 lampes, etc.). Si la tension diminue trop vite, la
batterie est défectueuse.

II.9.2 : Problème principal №2 : Les récepteurs fonctionnent le


soir pendant une à deux heures et l’onduleur s’arrête

Hypothèse № 2 :

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1. La charge a augmenté : les charges prévues pour être alimentées par
les systèmes communautaires sont prédéterminées. Si d’autres
charges sont branchées sur le système il s’arrêtera plus tôt que prévu.
2. Batteries souvent déchargées ou défectueuses : effectuer les mêmes
opérations de la rubrique numéro 5 de l’hypothèse précédente.
3. Module ne débite pas correctement : effectuer les mêmes opérations
de la rubrique numéro 4 de l’hypothèse précédente

Solution № 2 :

1. Vérifier si d’autres récepteurs n’ont pas été branchés :


 Si d’autres récepteurs ont été branchés, demander à l’usager de
les débrancher et suivre le comportement du système
2. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 5 de
l’hypothèse précédente.
3. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 4 de
l’hypothèse précédente.

II.9.3 : Problème principal №3 : L’onduleur ne débite pas, mais


l’indicateur de fonctionnement clignote

Hypothèse № 3 :

1. Charge à la sortie trop faible pour être détectée ou l’alimentation


de certaines charges est interrompue ou défaillante :

Si l’onduleur est doté d’un dispositif « de stand-by » en mode automatique,


il s’éteint quand il n’y a aucune charge. Il ne redémarre que quand il détecte
une charge. Si la sensibilité préfixée ne permet pas de détecter la charge
alimentée, il ne démarrera pas. Donc, augmenter la charge et suivre le
comportement de l’onduleur.

Solution № 3 :

1. Si l’onduleur démarre après l’augmentation de la charge, diminuer


progressivement la charge afin de détecter la charge minimale de

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démarrage de l’onduleur. Si cette charge minimale est fréquente,
modifier la sensibilité du seuil de démarrage.

II.9.4 : Problème principal №4 : L’onduleur indique une baisse de


tension prématurée

Hypothèse № 4 :

1. Câble d’entrée onduleur trop long : Une chute de tension importante


à l’entrée de l’onduleur peut être due au dimensionnement de la section
du câble d’alimentation et de la distance entre la batterie et l’onduleur.
2. Batterie pas assez chargée ou défectueuse : effectuer les mêmes
opérations de la rubrique numéro 5 de la première hypothèse.

Solution № 4 :

1. Vérifier la section du câble installé. Vérifier la distance entre les


batteries et l’onduleur. Vérifier la chute de tension maximale admissible
en tenant compte du courant maximal.
2. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 5 de la
première hypothèse.

II.9.5 : Problème principal №5 : L’onduleur ne peut pas démarrer


ou s’arrête au bout de quelques minutes de fonctionnement.

Hypothèse № 5 :

1. Charge trop importante : effectuer les mêmes opérations de la


rubrique numéro 1 de l’hypothèse № 2.
2. Chute de tension importante à l’entrée de l’onduleur : effectuer les
mêmes opérations de la rubrique numéro 1 de l’hypothèse № 4.
3. Batterie pas assez chargée ou défectueuse : effectuer les mêmes
opérations de la rubrique numéro 2 de l’hypothèse № 4.

Solution № 5 :

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1. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 1 de
l’hypothèse № 2.
2. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 1 de
l’hypothèse № 4.
3. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 2 de
l’hypothèse № 4.

II.9.6 : Problème principal №6 : L’onduleur indique une surtension

Hypothèse № 6 :

1. Seuil de régulation modifié : Le régulateur de charge assure la


protection en surcharge de la batterie. Il arrête la charge de la batterie
quand la tension de celle-ci dépasse un seuil maximal. Si la tension à
l’entrée de l’onduleur est supérieure à la tension maximale de fin de
charge, le régulateur est peut-être défaillant.
 Mesurer la tension aux bornes des batteries.
 Mesurer la tension aux bornes « batterie » du régulateur de
charge. Si ces tensions sont supérieures à la tension de fin de
charge (fonction de la température), le régulateur ne régule pas.
2. Raccordement batterie-régulateur (onduleur) défaillant : effectuer
les mêmes opérations de la rubrique numéro 3 de l’hypothèse № 1.
3. Régulateur défaillant :

Solution № 6 :

1. Cette solution à la rubrique une de l’hypothèse № 6 peut être effectuée :


 Si l’on dispose d’un régulateur de rechange, remplacer le
régulateur.
 Si ce régulateur limite la tension, le régulateur d’origine est
défectueux.
2. La solution est la même que celle de la rubrique numéro 3 de
l’hypothèse № 1.
3. La solution est la même que la rubrique numéro 1 de l’hypothèse
présente.

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