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Méthodes Numériques en Électromagnétisme. Applications aux circuits


hyperfréquences passifs

Thesis · March 1999

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1 author:

Junwu Tao
Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, d’Electronique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications
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APPLICATIONS A UX CIRCUITS
HYPERFREOUENCES PASSIFS

Junwu TAO

Mars 1999
TABLE DES MATIERES

Introduction ....................................................................................................................... 1

Chap.1 PropriCtCs des Ondes EM GuidCes

1.1 Relations dlorthogonalitC ...................................................................................... 10


1.2 Formes Variationnelles .........................................................................................13

Annexe 1.1 Relations dam les guides creux homogenes ..................................................... 19


Annexe 1.1 Relations dans les guides stratifies en x .......................................................... , . 21
Rkfkrences ...........................................................................................................................
28

Chap.2 MCthode Variationnelle Multimodale

2.1 ThCorie des mCthodes variationnelles ................................................................ 29


2.1. 1 Formulations variationnelles classiques ............................................................... 29
2.1. 2 Formulations variationnelles multimodales ............................................................. 38
2.1.3 Discontinuites dans des structures anisotropes ....................................................... 43

2.2 Applications des mCthodes variationnelles aux discontinuitCs


2.2.1 Etude des discontinuites dans des guides homogenes .................................. . . . . 47
2.2.2 Etude des discontinuites dans des guides heterogenes ............................................ 93
2.2.3 Etude des discontinuites daris des guides anisotropes ............................................. 101

Annexe 2.1 Obstacles minces et epais ................................................................................... 112


Annexe 2.2 Discontinuite en cascade ................................................................................... 113
I
References .............................
.
I
........................................................................................ 115

Chap.3 MCthode de Resonance Transverse ModifiCe


................................. ....... . . . 119
3.1 Formulation de la MTRM .................................................................................... 121
3.1. 1 Formules generales ................................................................................................ 121
3.1.2 Resonances perpendiculaires aux plans de metallisation .......................................... 124
3.1.3 Resonances paralleles aux plans de metallisation ....................................................
3.1.4 Formulations des pertes .........................................................................................

3.2 Applications de la MTRM ....................................................................................

3.2.1 Onde de hite dans des structures planaires ............................................................


3.2.2 Modes complexes dans des structures sans pertes ..................................................
3.2.3 Pertes conductrices dans des structures planaires ...................................................

Rkfkrences ...........................................................................................................................

Chap.4 MCthode de I'OpCrateur Transverse

4.1 RCsumC des travaux bases sur 1'Ctude des opCrateurs ...................................
4.1.1 Formulation dlOGUSU .........................................................................................
4.1.2 Formulation en IEEM ...........................................................................................

4.2 Formulation de la TOM .........................................................................................


4.3 Applications de la TOM .........................................................................................

4.3.1 Structures multidielectriques ..................................................................................


4.3.2 Structures anisotropes ...........................................................................................
4.3.3 Modes des guides stratifies ....................................................................................

Rkfkrences ...........................................................................................................................

. . ........................
Conclusion generale . . . .......................................................................... 209
Introduction

Le présent document résume les travaux de recherche auxquels j'ai participé au cours
des dernières années successivement dans deux laboratoires : Laboratoire de Microondes à
l'Institut National Polytechnique de Toulouse d'abord, et Laboratoire d'Hyperfréquence et de
Caractérisation à l'Université de Savoie jusqu'à présent.
Ces travaux concernent le développement des méthodes numériques en électromagnétisme
"haute fréquence" (haute vis à vis des électrotechniciens mais très basse vis à vis des
opticiens). L'objectif affiché est la caractérisation rigoureuse d'un certaine nombre de
dispositifs hyperfréquence passifs constitués des structures guidantes (guides d'ondes
métalliques, diélectriques, lignes de transmissions planaires, etc.) et des discontinuités
formées par ces dernières (jonctions entre guides, obstacles dans les guides, etc.). Dans la
mesure de possible (si les moyens informatiques le permettent), une conception par
optimisation est à envisager.

Le besoin de développer de telles méthodes est justifié par deux arguments :


techniquement, il est souvent difficile, voire impossible, d'effectuer des ajustements après
qu'un dispositif soit réalisé à l'aveuglette, surtout quand il s'agit des circuits microondes
intégrés (MIC et MMIC) ; économiquement, il n'est pas toujours viable de répéter des
réalisations coûteuses. La possibilité de prédire les performances d'un dispositifs, ou des
ajustements des circuits par simulation, devient alors une nécessité. Or, très peu de structures
se prêtent à des solutions analytiques. C'est donc aux méthodes numériques - souvent à travers
les outils de CAO résultant de la mise en oeuvre d'une seule ou de plusieurs entre elles - de
répondre aux besoins croissants, de plus en plus exigeants des ceux qui développent des
nouveaux circuits hyperfréquences.

L'un des axes de recherche au Laboratoire de Microondes à l'INP de Toulouse est


précisément les méthodes numériques destinées aux analyses et aux conceptions des
dispositifs microondes passifs tels que filtres, résonateurs, déphaseurs, coupleurs, ..., réalisés
en guide métalliques ou guides diélectriques. Les méthodes ont été toutes développées dans le
domaine fréquentiel puisque, premièrement c'est dans ce domaine que sont définies les
performances des dispositifs cités, et deuxièmement pour des applications spécifiques les
méthodes fréquentielles sont nettement plus précises et plus efficaces (si l'on ne compte pas
le temps de développement de l'outil) que les méthodes temporelles. Parmi les méthodes
fréquentielles, nous sommes amenés à choisir parmi celles qui utilisent des discrétisations
spatiales, les éléments finis, les différences finies, et celles qui utilisent des discrétisations
spectrales telles le raccordement modal, la méthode spectrale, la méthode des lignes, la
méthode de résonance transverse, etc. On constate l'utilisation du mot discrétisation qui
2 Introduction

caractérise toutes les méthodes numériques, car c'est l'action qui converti un problème
physique de nature continue en temps et en espace ou un ensemble discret, l'objet des
traitements numériques à l'aide des ordinateurs plus au moins puissants. Là est l'autre facteur
qui conditionne le choix des méthodes : la puissance des ordinateurs. Plus l'investissement
humain (les pré-traitements effectués à la main, de manière analytique) est important, plus le
programme développé sera efficaces et on sera moins exigeant vis à vis de la puissance
machine. De ce point de vue les méthodes basées sur la discrétisation spectrale sont nettement
plus intéressantes que celles basées sur la discrétisation spatiale qui, quant à elles, couvrent un
domaine d'application beaucoup plus important (avec un même code bien entendu).
Néanmoins certaines méthodes sont à cheval entre les deux "clans", parmi lesquelles on peut
citer la méthodes des éléments finis des frontières (BEM : Boundary element method) qui
réduit la dimension de l'espace de discrétisation de 3 à 2 pour un problème 3D et de 2 à 1 pour
un problème 2D grâce à un pré-traitement analytique, et la méthode de l'opérateur transverse
(TOM) qui dissocie la définition de l'opérateur, discrétisé dans l'espace 2D (car c'est une
méthode 2D), et la définition des fonctions de base définies dans le domaine spectral. Ces
dernières constituent alors des solutions de compromis : la BEM gagne en efficacité et perd
un peu de versatilité (par rapport aux éléments finis) tandis que la TOM s'applique à un plus
grand nombre de problèmes au détriment de la précision (par rapport au raccordement
modal).
Il y a 16 ans (en 1981) est né le premier ordinateur personnel d'IBM (IBM-PC). C'était
une petite merveille de la technologie de l'époque, et le commencement de la démocratisation
de l'informatique. C'était également notre référence au niveau de la capacité de calcul au
moment où nous commencions nos travaux. En comparaison, un Pentium 166 MHz
d'aujourd'hui dispose d'une vitesse de calcul scientifique au moins 200 fois plus rapide. Nous
nous sommes donc naturellement orientés vers les méthodes utilisant la discrétisation
spectrales et des méthodes de compromis (comme la TOM) pour certaines applications.

o Problèmes 3D

L'une de nos préoccupations principales était la caractérisation rigoureuse des


discontinuités uni-axiales que l'on trouve dans la réalisation des filtres et des résonateurs
microondes ainsi que des sections d'adaptation de nombreux dispositifs. La conception des
filtres passe-bas en bande Ku pour satellite de télécommunication a constitué l'application
principale de ce type de problème.
L'élément de base à analyser est la jonction entre deux guides dont les modes propres sont
connus, soit analytiquement, soit numériquement. Parmi les méthodes rigoureuses les plus
utilisées qui reposent sur la discrétisation spectrale, il y a la méthode de raccordement modal
et la méthode de la matrice S généralisée 1,2. Pour ces deux méthodes, la discrétisation signifie

1
T. Itoh, Numerical Techniques for Microwave Passive Structures, Wiley-Interscience, N.Y., 1990
2
R. Sorrentino, Numerical Methods forPassive Microwave and Millimeter Wave Structures, IEEE-Press, N.Y.,
1989
3 Introduction

La décomposition des champs électromagnétiques dans chaque guide sur la base des modes
propres ; l'utilisation des équations de continuité (des champs tangentiels) au plan de la
jonction permet alors l'établissement d'un système d'équations linéaires de dimension infinie,
dont les inconnus sont les coefficients de développements. La solution exacte de ce système
infini n'est disponible que pour un très petit nombre de problèmes pour lesquels l'application
de la technique Wiener-Hopt ou du calcul des résidus est détaillée dans un ouvrage de Mittra
et al.1. Pour la plupart des problèmes pratiques, une résolution numérique s'impose
s'accompagnant d'une troncature des séries infinies. De façon générale, l'ordre de la troncature
conditionne la précision de l'approximation ; mais l'ordre des matrices à traiter est également
en proportion. Un compromis est à trouver entre la précision des solutions et la place mémoire
disponible, sans compter le temps d'exécution (on pouvait très bien utiliser les week-ends).
Bien qu'il n'existe pas de différences fondamentales entre ces deux méthodes, leurs
développements divergent à partir du système d'équations linéaires. Autrement dit, la
formulation est très voisine mais la résolution est différente. On peut discerner cette différence
dans leurs appellations : le raccordement modal utilise uniquement les champs
électromagnétiques, tandis que la matrice S généralisée emprunte des concepts de circuiterie
électrique : multipôle et bloc constituant. Cette différence est autant plus remarquable que la
structure est compliquée. Alors que la méthode du raccordement modal établi un seul système
d'équations dont la solution donne accès aux champs dans n'importe quel point de la structure,
la méthode de la matrice S généralisée décompose la structure en blocs élémentaires dont
chacun fera l'objet d'une étude séparée.
Puisqu'une jonction élémentaire est beaucoup plus simple qu'un filtre complet composé de 10
résonateurs et 6 tronçons d'adaptation, son analyse devrait être également beaucoup plus
facile. C'est donc la méthode de la matrice S généralisée qui a été choisie pour la résolution de
nos problèmes, selon les critères développées plus haut.

Cette méthode, facilement accessible et programmable, nous a permis d'obtenir les


premiers résultats sur des discontinuités guide nervuré - guide conventionnel, qui constituent
l'élément de base du filtre à concevoir. Lors de l'étude de la convergence numérique des
résultats, on s'est vite rendu compte de la lourdeur de cette méthode. Jamais la convergence
n'est atteinte avec moins de 640 Ko de mémoire (une seule matrice complexe 200x200 remplit
entièrement cette zone).

Le développement de la méthode variationnelle multimodale nous a permit de sortir de


cet impasse. Puisque la formulation variationnelle classique identifie également une jonction à
un quadripôle2, pourquoi ne pas la modifier afin de caractériser un multipôle (nécessaire dans
l'étude complète des discontinuités en cascade) ? en plus, la dimension du système d'équations
ne dépend que de l'approximation du champs au plan de discontinuité quelque soit le nombre

1
R. Mittra, S. W. Lee, Analytical techniques in the theory of guided waves, Macmillan, N.Y., 1971
2
R. E. Collin, Field theory of guided waves, McGraw-Hill, N.Y., 1960
4 Introduction

de modes de base dans les guides constituants, ce qui, pour un grand nombre de problème,
évite d'avoir des matrices de grande taille à traiter.
La formulation de la MVM (Multimodal Variational Method) et sa programmation
constituait une partie importante de mes travaux de thèse de doctorat1. Des discontinuités ont
été analysées, dans ce cadre dont les résultats ont été comparés aux expériences conçues par
nous et réalisées par la société ALCATEL ESPACE. L'efficacité numérique de cet outil
d'analyse nous a poussé à l'inclure dans un programme d'optimisation, donnant lieu à un
programme de conception par optimisation de filtres basant sur une analyse rigoureuse et
fonctionnant sur PC. Des améliorations ont été portées sur ce programme successivement dans
le cadre de leurs thèses de doctorat par J. C. Nanan qui a réalisé des modules d'analyse des
discontinuités différentes2, et par P. Couffignal dans la précision des modes propres des
guides nervurés3. Une autre amélioration vient de la méthode de calcul des produits scalaires
inter-modes qui transforme des intégrales de surface en intégrales de contour4,5, diminuant
encore plus le temps de calcul.
D'autre structures ont été également analysée avec succès avec cette formulation :
jonctions entre guides conventionnels de sections différentes, cavités circulaires bi-modes
excitées par guide rectangulaires3,6, et un certaine nombre d'autres structures en guide d'onde
métalliques7.

La prise en considération des structures hétérogènes a été motivée par l'utilisation


croissante des guides planaires dans la réalisation des circuits microondes et donc le besoin de
leurs caractérisations. Contrairement aux précédentes applications où la nature des modes
TE/TM permet la formulation par les champs électriques transverses, dans les cas généraux
les 4 composantes transversales des champs sont nécessaires. La formulation a donc été
modifiée en conséquence, donnant lieu à des programmes caractérisant les discontinuités en
guide partiellement chargé de diélectrique et de ferrite7,8. Ce dernier a été appliqué à une étude
des filtres à commande magnétique réalisée par R. Andriamanjato pendant la préparation de
son doctorat8.

1
J. W. Tao, Contribution à la Caractérisation des Discontinuités en Microondes et Application à la Synthèse des
Filtres, Thèse de doctorat INP de Toulouse, Déc. 1988
2
J. C. Nanan et al, "A two-step synthesis of broadband ridged waveguide bandpass filters with improved
performances," IEEE Trans. on MTT, Vol.39, pp.2192-2197, Dec. 1991
3
P. Couffignal, Contribution à l'Etude de Filtres en Guides d'Ondes Métalliques, Thèse de doctorat INP de
Toulouse, Nov. 1992
4
Ph. Guillot et al, "Improvement in calculation of some surface integrals : application to junction characterization
in cavity filter design," IEEE Trans. on MTT, Vol.41, pp.2156-2160, Dec. 1993
5
H. Baudrand et al, "Modeling of microwave filters and passive components in metallic waveguides," 1995 IEEE-
MTT-Symposium, May 1995
6
Ph. Guillot et al, "Inter-cavity iris design for 5 pole in line elliptic filter," 24th EuMC, pp.1348-1350, Sept. 1994
7
J. W. Tao, H. Baudrand, "Multimodal variational analysis of uniaxial waveguide discontinuities," IEEE Trans.
on MTT, Vol.39, pp.506-516, March 1991
8
R. Andriamanjato, Contribution à l'Etude des Structures Rectangulaires à Ferrite : Applications aux Déphaseurs
et aux Filtres à Commande Magnétique, Thèse de doctorat INP de Toulouse, Nov. 1992
5 Introduction

o Problèmes 2D

Lors qu'on analyse des discontinuités avec une méthode basée sur la discrétisation
spectrale, il est indispensable de connaître parfaitement les modes propres des structures
constituantes. Cette connaissance passe par une étude électromagnétique bidimensionnelle
(problème 2D), puisqu'en imposant un facteur de propagation commun e-γz à toutes les
composantes des champs, on ramène les équations de propagation dans le plan transverse.
Les méthodes les plus répandues sont compilées dans les ouvrages d'Itoh et de
Sorrentino1,2. Parmi les méthodes basées sur la discrétisation spectrale (sur les modes propres
des structures 1D), les plus importantes sont :

- la méthode spectrale (SDM : Spectral Domain Method) ;


- la méthode du raccordement modal version 2D ;
- les méthodes de résonances transverses.

La SDM est sans doute la plus efficace puisqu'elle transforme un problème 2D en 1D à


l'aide de la transformée de Fourier sur l'une des deux variables de la section droite. En contre
partie, on ne peut pas l'appliquer à n'importe quelle structure ; seules des structures
multicouches homogènes suivant l'un des axes transverse peuvent être étudiées (les
éventuelles couches conductrices de largeur finies doivent être d'épaisseur nulle). Pour des
structures homogènes par morceau telles que guide multidiélectrique, lignes planaires de
largeur de substrat finie ou d'épaisseur de piste finie, ou encore les guides métalliques à
multiples nervures, la SDM est à écarter et l'on doit choisir entre le raccordement modal ou la
résonance transverse. Quant à la méthode des lignes (MoL : Method of lines), elle doit être
classée comme une méthode mixte puisqu'elle utilise à la fois discrétisation spatiale et
spectrale.

La méthode de résonance transverse a été utilisée pour la caractérisation des guides à


multiples nervures. Numériquement, elle est plus efficace que la MM 2D. En effet, la
dimension du système d'équations final de la méthode de résonance transverse ne dépend que
des coefficients de développement dans une seule section, grâce à des formules de récurrence,
alors que celle du raccordement modal dépend des coefficients dans toutes les sections. Le
prix à payer pour la résonance transverse est le pré-calcul des modes propres des structures
1D alors qu'aucun calcul préalable n'est nécessaire dans le cas de la MM 2D.
La version de la résonance transverse que nous avons utilisée est une version modifiée
proposée par Utsumi3 dans laquelle l'utilisation de la relation d'orthogonalité des modes
propres conduit à une équation dont l'inconnue est la composante du champ électrique
tangentiel à l'interface entre deux sections. Le choix de la base d'essai devient libre,
conduisant à un système beaucoup plus compact que celui de la formulation initiale.
1
T. Itoh, Numerical Techniques for Microwave Passive Structures, Wiley-Interscience, N.Y., 1990
2
R. Sorrentino, Numerical Methods forPassive Microwave and Millimeter Wave Structures, IEEE-Press, N.Y.,
1989
3
Y. Utsumi, "Variational analysis of ridged waveguide modes," IEEE Trans. on MTT, vol.33, pp.111-120, Feb.
1985
6 Introduction

La méthode de résonance transverse modifiée (MTRM : Modified Transverse Resonace


Method) a été généralisée aux guides à multiples nervures, afin de déterminer la structure
optimale en ce qui concerne la bande passante monomode et la désadaptation à l'entrée du
guide1. L'ensemble des modes propres ainsi obtenus a permis la caractérisation des
discontinuités en guide nervuré par la méthode variationnelle multimodale présentée plus
haut.

Cependant, comme nous avons écarté dès le départ les modes hybrides dans cette
formulation, la caractérisation de ces modes dans des structures hétérogènes est à re-formuler.
Ce travail a été effectué par H. Aubert dans la préparation de sa thèse2 en adaptant la méthode
variationnel multimodale à un environnement 2D : les modes TEx et TMx des guides aux plans
parallèles à la place des modes de structures bidimensionnelles, et une forme variationnnelle
reposant sur une fonction à 1 variable (champ électrique tangentiel aux interfaces des
différentes PPW : Parallel Plates Waveguide) au lieu de 2 (champ électrique tangentiel aux
jonctions entre différents guides). Cette formulation a donc permis le calcul des modes
propres dans des structures planaires telles que lignes coplanaires, lignes microruban, etc. ; les
résultats sont ensuite utilisés dans l'analyse des discontinuités 2.
Dans les cas où les sections constituantes ne sont pas des PPW homogènes, comme dans les
guides images diélectriques, la formulation a été modifiée pour que les modes LSE et LSM
des structures stratifiées puissent être prises en compte. Ceci a permis l'étude des modes
propres dans un déphaseur construit autour d'un guide diélectrique suspendu3.
L'utilisation des modes LSE et LSM a permis également l'analyse des structures planaires de
manière différente de celle utilisée par Aubert4,5. L'étude des structures ouvertes est plus aisée
avec cette version de la MTRM puisque l'introduction d'un boîtier fictif n'est plus nécessaire.

Mise à part les guides nervurés et les guides diélectriques, la MTRM a été
essentiellement appliquée aux structures planaires. Les dispersions de l'ensemble des modes
propagatifs et évanescents ont fait l'objet d'études approfondies, en portant une attention
particulière au mode fondamental de chaque structure pour qui la constante d'atténuations
dues aux pertes matériaux et/ou conductrices a été déterminée aussi bien avec la technique des
perturbations qu'avec l'utilisation des permittivités complexes lors de la formulation, cette
dernière démarche étant plus rigoureuse. Les ondes de fuites dans des structures ouvertes ont
également été étudiées dans le cadre de la conception d'antennes à onde de fuite6,7. D'autres
1
J. W. Tao, H. Baudrand, "Rigorous analysis of triple-ridge waveguide," Elect. Lett., vol.24, pp.820-821, 1989
2
H. Aubert, Etude des discontinuités uniaxiales dans les lignes de transmission planaires, Thèse de doctorat INP
de Toulouse, Jan. 1993
3
J. W. Tao et al., "Novel type of electrically-controlled phase shifter for millimeter-wave use : theory and
experiment," 1991 IEEE MTT-S-Digest., June 1991, pp.671-674
4
A. Gomes Neto et al., "An alternative formulation of the transverse resonance technique," The 2th Ann. Rev. of
Prog. in Appl. Computat. Electromag., Montery (USA), March 1995
5
R. Salik et al., "A rigourous method to evaluate the electrical performances of MCM interconnections in
frequency and time domains," IEEE CPMT Part B: Advanced packaging, pp.74-81, Feb. 1996
6
J. W. Tao, "Etude théorique d'une antenne demi-guide," Rapport Techique, 1991
7
J. W. Tao, "A modified transverse-resonance method for the analysis of multilayered, multiconductor
quasiplanar structures...," IEEE Trans. on MTT, vol.40, pp.1966-1970, Oct.1992
7 Introduction

modes particuliers étudiés avec la MTRM sont les modes complexes dans des structures
fermées sans pertes. Leur importance lors de la caractérisation des discontinuités sera discuté
dans les chapitres 2 et 3 de ce document.
Dans l'objectif d'améliorer à la fois l'efficacité numérique et la précision de la MTRM,
des calculs analytiques préalables ont été effectués sur les éléments du système linéaire final.
Ceci consiste à introduire pour chaque élément une série statique indépendante de la
fréquence de travail et sommable analytiquement dans un grand nombre de cas ; la différence
entre la série initiale et la série statique donne lieu à une série qui converge très rapidement.
Etant donné que la contribution des modes PPW d'ordre très élevé est prise en compte dans la
série statique, on peut considérer que la question de la troncature a été contournée ; la
précision des solutions s'est trouvée améliorée. Un grand nombre de structures planaires a été
ainsi étudié avec la version accélérée de la MTRM, avec une rapidité remarquable1. Ayant un
nombre suffisant de modes propres dans des structures planaires avec un temps de calcul
acceptable, le temps nécessaire à la caractérisation d'une discontinuité est également réduit au
moins d'un ordre de grandeur2.

Les structures anisotropes ont été un autre centre d'intérêt pour nous. Elles sont utilisées
en bandes hyperfréquences dans la réalisation de dispositifs non réciproques : isolateurs,
déphaseurs différentiels, circulateurs, et aussi des dispositifs dont les performances peuvent
être modifiées par l'application d'un champ magnétique (ou électrique) externe. La conception
de ces dispositifs nécessite la connaissance aussi précise que possible de la constante de phase
et la distribution des champs.
A part les solutions ayant une symétrie circulaire dans des structures circulaires et quelques
solutions particulières dans des structures rectangulaires (Ex.: modes TEn0 dans des guides
rectangulaire partiellement chargés de matériaux anisotropes), les solutions générales sont
soumises aux conditions aux limites mixtes de type Cauchy d'où l'impossibilté d'avoir une
solution analytique. On doit souvent recourir à la méthode de perturbation3. Or, la précision
de cette méthode n'est acceptable que si l'échantillon anisotrope est petit et les champs
électrique et magnétique sont très peu perturbés ; ce n'est malheureusement pas toujours le
cas, d'où la nécessité de disposer de solutions plus rigoureuses.
Une piste exploitée dans les années 60-70 est l'utilisation de la théorie des modes
couplés4-6. L'idée est de considérer la structure complète comme un réseau de lignes couplées
1
J. W. Tao et al., "Fullwave description of propagation and losses in quasiplanar transmission lines by quasi-
analytical solution," IEEE Trans. on MTT, vol.40, pp.1246-1253, July 1994
2
J. W. Tao et al., "Multimodal variational analysis of quasiplanar waveguide discontinuities," 23th European
Microwave Conference, Madrid, Sept. 1993, pp.662-664
3
A. J. Baden Fuller, Ferrites at microwave frequencies, Peter Peregrinus Ltd., London, 1987
4
C. R. Boyed, "A network model for transmission lines with gyromagnetic coupling," IEEE Trans. on MTT,
vol.13, pp.652-662, Sept. 1965
5
W. E. Hord et al., "Theory of the suppressed-rotation reciprocal ferrite phase shifter," IEEE Trans. on MTT,
vol.16, pp.902-910, Nov. 1968
6
W. E. Hord, F. J. Rosenbaum, "Coupled-mode analysis of longitudinally magnetized phase shifters," IEEE
Trans. on MTT, vol.22, pp.135-138, Feb. 1974
8 Introduction

dont chaque ligne correspond à un mode propre d'une structure de référence. Celle-ci s'obtient
en remplaçant le milieu anisotrope par un milieu isotrope. Les coefficients de couplage sont
déterminés par les équations des télégraphistes généralisées. L'utilisation de deux modes de
polarisation croisés dans le cas d'un déphaseur a donné des résultats comparables aux
mesures2. Cette approche a été généralisée avec un grand nombre de modes propres, soit ceux
des guides uniformément remplis, soit ceux des guides partiellement chargés1,2.
Le développement de la méthode de l'opérateur transverse (TOM) a pris la même
direction que les travaux précédents, mais avec une démarche systématique. Le problème
original a été décomposé en deux : la définition de l'opérateur transverse réflectant
l'anisotropie et l'hétérogénéité de la structure, et la recherche des modes de base dans une
structure de référence la plus proche possible de la structure originale.
Des travaux ont été effectués successivement sur des structures isotropes3, des structures
partiellement remplies de ferrites4 et des structures remplies de matériaux semiconducteurs5.
Malgré l’insuffisance de la précision des résultats vis à vis des méthodes telles que MTRM ou
MM, surtout quand il s’agit des modes de volume comme on le verra plus tard, cette méthode
a permis l’obtention rapide de la caractéristique de dispersion des structures pour lesquelles
la mise en oeuvre des méthodes rigoureuses reste difficile et parfois impossible. Dans le cas
des structures présentant une anisotropie transverse, les seuls résultats à notre connaissance
issus des méthodes rigoureuses sont ceux obtenus par la méthode des éléments finis.

Le premier chapitre de ce document est consacré aux théories de base des ondes
électromagnétiques guidées ; les relations développées sont ensuite utilisées dans l’exposition
des grandes lignes des deux méthodes : la méthode variationnelle multimodale dans le
deuxième chapitre et la méthode de résonance transverse modifiée dans le troisième chapitre.
Le quatrième chapitre est consacré à la méthode de l’opérateur transverse dans lequel on
donne également un résumé des méthodes développées selon les mêmes principes. Les
exemples d’applications de chacune des méthodes sont donnés dans les chapitres respectifs
ainsi que la reproduction des publications les plus significatives.

1
A. M. Duputz et al., " Modal analysis of ferrite slab loaded rectangular ...," 5ème colloques sur communicat.
microondes, 1974
2
J.L. Amalric et al., "Various aspects of coupled-mode theory for anisotropic partially filled waveguide ..," 7th
European Microwave Conference, Copenhague, 1977
3
R.Ratovondrahanta, Contribution à l'Analyse des Guides Diélectriques rectangulaires par la Méthode de
l'Opérateur Transverse, Thèse de doctorat INP de Toulouse,. 1987
4
R. Andriamanjato, Contribution à l'Etude des Structures Rectangulaires à Ferrite : Applications aux
Déphaseurs et aux Filtres à Commande Magnétique, Thèse de doctorat INP de Toulouse, Nov. 1992
5
J. W. Tao, R. Andriamanjato & H. Baudrand, "General waveguide problems studies by transverse operator,"
IEEE Trans. on Magnetics, Vol.31, pp.1626-1629, May 1995
Chapitre 1

Propriétés des ondes EM guidées

L'étude des discontinuités dans les guides d'ondes par des méthodes classiques passe
d'abord par la connaissance des bases de deux guides constituant la discontinuité étudiée. La
recherche des propriétés de ces bases ont dès l'invention des guides d'ondes creux suscité
l'intérêt des chercheurs et ingénieurs travaillant dans ce domaine [1.1-1.13]. Dans ce qui suit,
nous donnerons d'abord un résumé des relations d'orthogonalité avant le développement des
différentes formes variationnelles. Ces relations constituent une base pour les travaux dans les
chapitres suivants.

1.1 Relations d'orthogonalités

Les relations d'orthogonalités sont nombreuses, différentes selon la nature du milieu et


des conditions aux limites. Nous donnerons d'abord la relation la plus générale sans
conditions particulières pour le milieu traité, et nous en déduirons des relations pour des
structures possédant des propriétés particulières, donc plus simples et plus faciles à manier.

- Relation dans le cas générale

Dans une structure guidante uniforme suivant z, en absence des sources libres, les deux
équations en rotationnel de Maxwell en régime harmonique s'écrivent (la variation en temps
étant ejωt) :

∇ × E = − jωµH (1-1a)

∇ × H = jωεE (1-1b)

Où la permittivité ε et la perméabilité µ sont des tenseurs qui caractérisent un milieu


quelconque de point de vue macroscopique. Elles sont considérées invariantes dans le
domaine spectral qui nous intéresse.
On défini une structure adjointe de celle originale, différenciée de celle-ci par un milieu
caractérisé par la transposée des tenseurs permittivité et perméabilité. En notant les champs
électrique et magnétique de cette structure par E$ et H$ , les deux équations rotationnelles
s'écrivent :
10 Propriété des Ondes EM Guidées

∇ × E$ = − jωµ t H$ (1-2a)

∇ × H$ = jωε t E$ (1-2b)
Nous appelons les équations (1-1) le problème originale tandis (1-2) est le problème adjoint.
La combinaison des équations (1-1) et (1-2) donne

H$ ⋅ ∇ × E − E ⋅ ∇ × H$ + E$ ⋅ ∇ × H − H ⋅ ∇ × E$
( )
(1-3)
= ∇ ⋅ E × H$ − E$ × H = 0

Soient la solution En et Hn correspondent au mode d'ordre n de la structure originale avec le


facteur de propagation e-γnz, E$ m et H m le mode d'ordre m de la structure adjointe avec e − γ m z ;
$

la séparation de l'opérateur ∇ en partie transversale et partie longitudinale donne

( ) r
(
∇ t ⋅ En × H$ m − E$m × H n = ( γ n + γ$ m )z ⋅ En × H$ m − E$m × H n ) (1-4)

Quand la structure est bornée dont S représente la section droite et C le contour de cette
dernière, l'intégrale sur S de (1-4) et l'application du théorème de Gauss à deux dimensions
conduisent à la relation suivante

∫ (n × E ) ( )
r r r
n ⋅ H$ m − n × E$m ⋅ H n dl = ( γ n + γ$ m )∫∫ z ⋅ En × H$ m − E$m × H n dS (1-5)
C S

r
n étant la normale du contour pointant vers l'extérieur.

L'intégrale de contour dans (1-5) s'annule dans la plupart des cas, dont les plus courants sont :

a) quand un segment du contour est un conducteur électrique parfait (on parle parfois des
murs électrique), le produit vectoriel entre la normale et les champs électriques sélectionne
la composante tangentielle de ces derniers. Elles sont identiquement nulles ;
b) même raisonnement pour un conducteur magnétique parfait (ou mur magnétique) puisque
le produit scalaire entre les composantes tangentielles des champs électriques et les champs
magnétiques sélectionne la composantes tangentielles de ces derniers ;
r
c) pour un segment du contour équivalant à une impédance de surface, − n × H = Y E , avec
Y un dyadique, l'intégrant s'annule quand la condition aux limites de la structure adjointe
est caractérisé par Y t ;
d) si la structure est partiellement ouverte, C n'est plus fermé. On forme un contour fermé C'
en complétant C d'un segment équivalent à une impédance de surface absorbante. Le
raisonnement est alors comme le précédent.

10
11 Propriété des Ondes EM Guidées

Dans tout ces cas, nous avons la relation de la bi-orthogonalité suivante :


r
(
( γ n + γ$ m )∫∫ z ⋅ En × H$ m − E$m × Hn dS = 0
S
) (1-6a)

ou sous une forme plus familier, en désignant Nn comme la constante de normation :

∫∫ z ⋅ ( E )
r
tn × H$ tm − E$tm × H tn dS = 2 N nδ γ n , − γ$ m (1-6b)
S

ici, sont concernés uniquement des champs transversaux.

- Relation dans les structures sans pertes


Nous avons pour les structures sans pertes, ε t = ε * et µ t = µ * . La conjugaison des relations
(1-1) donne :

∇ × E* = jωµ t H * (1-7a)
−∇ × H * = jωε t E * (1-7b)

Ce qui signifie que si Em, Hm et γm est une solution du problème original, ±Em*, m Hm* et γm*
le seront pour le problème adjoint. Dans les discussions suivantes on prendra le signe +. Les
relations (1-6) pourront s'écrire sous forme suivantes pour les structures sans pertes :

r
( γ n + γ m *)∫∫S z ⋅ ( En × Hm * + Em * × Hn )dS = 0 (1-8a)
r
∫∫ z ⋅ ( E
S
tn × H tm * + Etm * × H tn )dS = 2 N nδ γ n , − γ m * (1-8b)

Avant de développer les relations d'orthogonalité pour les autres cas, nous allons
détailler un peu plus les relations (1-1), en séparant notamment les composantes transversales
et celles longitudinales. Les deux tenseurs sont alors écrits sous les formes suivantes :

⎡ε ε tz ⎤ ⎡ µ tt µ tz ⎤
ε = ⎢ tt ⎥, µ = ⎢ ⎥
⎣ε zt ε zz ⎦ ⎣µ zt µ zz ⎦

et la séparation de la variation transversale et celle le long de la direction de propagation pour


toutes les grandeurs est de la forme suivante :

E( x , y , z ) = e − γz e( x , y ), H ( x , y , z ) = e − γz h( x , y )

11
12 Propriété des Ondes EM Guidées

Nous avons alors

r
∇ t × et ( x , y ) + zjωµ zz hz ( x , y ) + jωµ zt ht ( x , y ) = 0 (1-9a)
r
∇ t × ht ( x , y ) − zjωε zz ez ( x , y ) − jωε zt et ( x , y ) = 0 (1-9b)

z × { ∇ t ez ( x , y ) + γet ( x , y )} = jωµtt ht ( x , y ) + jωµ tz z hz ( x , y )


r r
(1-9c)

− z × { ∇ t hz ( x , y ) + γht ( x , y )} = jωεtt et ( x , y ) + jωε tz z ez ( x , y )


r r
(1-9d)

- Relation dans les structures symétriques par rapport à z

Pour les structures présentant la symétrie suivant z, les deux tenseurs sont donnés par
rr rr
ε = ε tt + zz ε zz et µ = µ tt + zz µ zz . Les relations (1-9) sont donc réduites aux formes suivantes
:

r
∇ t × et ( x , y ) + zjωµ zz hz ( x , y ) = 0 (1-10a)
r
∇ t × ht ( x , y ) − zjωε zz ez ( x , y ) = 0 (1-10b)
r r
∇ t × zez ( x , y ) − γz × et ( x , y ) + jωµtt ht ( x , y ) = 0 (1-10c)
r r
∇ t × zhz ( r ) − γz × ht (r ) − jωεtt et ( r ) = 0 (1-10d)

Il est claire que, si etm, ezm, htm, hzm et γm correspondent à une solution de la structure, etm, -ezm,
-htm, hzm et -γm forment également une solution : celle d'une onde se propageant vers z négatif.
Le même raisonnement s'applique à la structure adjointe, de manière qu'on puisse remplacer
dans (1-6b) E$tm , H$ tm et γ$ m par E$ tm ,− H$ tm et - γ$ m , d'où la nouvelle relation d'orthogonalité :

∫∫ z ⋅ ( E )
r
tn × H$ tm + E$ tm × H tn dS = 2 N nδ γ n , γ$ m (1-11)
S

Dans le cas où γ n ≠ ± γ$ m , la relation d'orthogonalité d'une structure symétrique en z est :

∫∫ z ⋅ ( E ) ( )
r r
tn × H$ tm dS = ∫∫ z ⋅ E$tm × H tn dS = 0
S S

ou en incluant le cas γ n = γ$ m

∫∫ z ⋅ ( E ) ( )
r r
tn × H$ tm dS = ∫∫ z ⋅ E$ tm × H tn dS = N nδ γ n , γ$ m (1-12)
S S

Si la structure est en plus sans pertes, nous aurons

12
13 Propriété des Ondes EM Guidées

r r
∫∫ z ⋅ ( E
S
tn × H tm *)dS = ∫∫ z ⋅ ( Etm * × H tn )dS = N nδ γ n , γ$ m *
S
(1-13)

L'équation (1-13) est une relation de puissance tandis que (1-12) ne l'est pas. (1-13) pourra
être interprétée ainsi :

Dans un guide présentant une symétrie suivant la direction de propagation et sans


pertes, la puissance mutuellement transportée par deux modes différentes est identiquement
nulle, ou la puissance totale véhiculée dans un tel guide est la somme des puissances
véhiculées par chaque mode.

Cette conclusion n'est plus valable dans un guide avec pertes.

- Structures isotropes et structures isotropes homogènes

Un cas particulier des structures symétriques en z est le cas des guides isotropes qui forment
la majorité des guides d'onde utilisés jusqu'à maintenant et correspondent aux structures
traitées dans ce texte sauf indications contraires. La permittivité et la perméabilité devenant
des scalaires, les guides adjoints se confondent avec les guides originaux. L'équation (1-12)
s'écrit cette fois-ci :
r
∫∫ z ⋅ ( Etn × H tm )dS = N n δ nm
S
(1-14)

Dans le cas des guides isotropes sans pertes, (1-13) reste toujours valable. Néanmoins, nous
utilisons uniquement (1-14) dans la suite des discussions.
Quand les structures sont à la fois isotropes et homogènes, les modes TE et TM sont des
solutions possibles (on peut prendre bien entendu d'autres types de solutions). Dans ce cas, les
champs transversaux sont reliés entre eux à travers leurs impédances (ou admittances) de
r r
modes, H tm = mYem z × Etm dans le cas des modes TM, Etm = ± Z hm z × H tm pour les modes TE,
avec + correspondant aux ondes se propageant vers z négatif. On peut alors écrire la relation
d'orthogonalité en utilisant uniquement les champs électriques ou magnétiques.
Les relations fondamentales des guides creux isotropes et homogènes sont résumées dans
l'annexe I.1. L'annexe I.2 est dédié aux structures stratifiées dont les différentes relations
d'orthogonalité sont indispensables dans l'étude des guides planaires.

1.2 Formes variationnelles

13
14 Propriété des Ondes EM Guidées

Nous traitons d'abord l'écriture des champs dans un guides avant de développer des
formes variationnelles concernant les différentes discontinuités uni-axiales - à savoir les
discontinuités dont les guides constituants ont la même axe de propagation.
- Ecriture des champs dans un guide d'onde

Les champs électromagnétiques s'établissant à l'intérieure d'un guide d'onde peuvent être
décomposer sur les éléments d'une base, formées des modes propres de ce guide, sous
hypothèse que celle-ci soit complète. Dans de tels cas, on écrit les champs transversaux
comme suivant :

e t = ∑ An e tn , ht = ∑ An htn (1-15)

Quand le guide débouche sur une discontinuité, un obstacle localisé ou une jonction, le régime
établi s'en suit comporte des ondes (propagative et évanescentes) se propageant à la fois vers z
positif (ondes progressives) et vers z négatif (ondes regressives). Les champs totaux à un plan
z quelconque s'écrivent alors :

Et ( x , y , z ) = ∑ A(np ) E (tnp ) ( x , y , z ) + A(nr ) E (tnr) ( x , y , z ) (1-16a)

H t ( x , y , z ) = ∑ A (np ) H (tnp ) ( x , y , z ) + A (nr ) H (tnr) ( x , y , z ) (1-16b)

Les exposants p et r désignent respectivement les ondes progressives et regressives.


Pour un guide symétrique par rapport à z, les relations (1-16) peuvent être simplifiées,
conduisant aux relations suivantes :
vn ( z )
( )
Et ( x , y , z ) = ∑ A (np ) e − γ n z + A (nr) e γ n z etn ( x , y ) = ∑
Nm
etn ( x , y ) (1-17a)

in ( z )
( )
H t ( x , y , z ) = ∑ A (np ) e − γ n z − A (nr ) e γ n z htn ( x , y ) = ∑
Nm
htn ( x , y ) (1-17b)

r
( )
En intégrant z ⋅ Et ( x , y , z ) × h$tm ( x , y ) sur la section droite et en utilisant la relation (1-12),

nous avons

∫∫ z ⋅( E ( x, y, z) × h$ ( x, y))dS = v ( z) N
r
t tm m m Nm (1-18)
S

r
Pour simplifier les écritures, nous définissons un vecteur J par J = H t × z . On préfère
de ne pas lui accorder une interprétation physique, même si dans le cas où le guide est fermé
au bout par une plaque de court-circuit considéré parfait, J représentera la densité
superficielle de courant. L'utilisation de ce nouveau vecteur dans (1-18) donne

14
15 Propriété des Ondes EM Guidées

∫∫ E ( x, y, z) ⋅ j$ ( x, y)dS = v ( z) N
S
t tm m m Nm

Maintenant introduisons la définition d'un opérateur admittance modal Y$ n dont l'action sur un
vecteur transversal F est :
j ( x, y) $
jn ( x , y ) ⋅ FdS
N n ∫∫s
Y$n F = n (1-19)

(1-17b) sera réécrite comme suivante :

r i ( z)
J ( x, y, z) = H t ( x, y, z) × z = ∑ n jt ( x , y )
Nm
in ( z ) jt ( x , y ) $j ( x , y ) ⋅ E ( x , y , z )dS = ⎛⎜ in ( z ) Y$ ⎞⎟ E ( x , y , z )
=∑ ∑
vn ( z ) N n ∫∫S ⎝ vn ( z ) ⎠
t t n t

Soit Y$ = ∑ y n ( z )Y$n l'opérateur admittance du guide, yn(z)=in(z)/vn(z) étant l'admittance


réduite ramenée au plan z du mode d'ordre n, du fait des relations (1-17), nous avons
l'expression suivante recherchée :

J ( x , y , z ) = Y$Et ( x , y , z ) (1-20)

Pour un problème donné, les inconnus recherchées sont les coefficients de décomposition,
An(p) et An(r), dépendant des coefficients in et vn que l'on nomme "courant modal" et "tension
modale" [1-14]. On peut remarquer qu'ils sont contenus dans l'opérateur admittance du guide
et dépendent de la nature de discontinuité au bout du guide, une condition aux limites en
quelques sortes.

- Jonction entre un guide d'entrée et N guides de sortie

Le problème pourra d'être formulé avec M guides d'entrée et N guides de sortie ; mais
ceci correspondrait à très peu de configurations utiles. Le schéma de principe du cas traité est
illustré par la figure ci-après.

J(21)

J(1)

J(2N)
z0

15
16 Propriété des Ondes EM Guidées

Fig.1.1 Une jonction N-furquée

L'utilisation de l'opérateur admittance du guide à l'intérieur de chaque guide constituant


conduit aux déterminations des vecteurs J dirigeant vers la discontinuité :

J (1) ( x , y , z0 ) = Y$ (1) Et ( ) ( x , y , z0 )
1
(1-21a)

J ( 21) ( x , y , z0 ) = Y$ ( 21) Et ( ) ( x , y , z0 ),...., J ( 2 N ) ( x , y , z0 ) = Y$ ( 2 N ) Et ( ) ( x , y , z0 )


21 2N
(1-21b)

Selon la Fig.1.1, toutes les ondes progressives se dirigent vers le plan de discontinuité, z0, ce
qui modifiera la direction des "courants modaux" dans les guides à droite.

Soit Et0(x,y) le champ électrique transversal au plan z0, l'action des opérateurs
admittance de chaque guide sur Et0(x,y) est la même que celle sur les champs électriques
définis dans leurs domaine de définition respectifs, puisque l'intégration se limite à l'intérieur
des domaines. Nous pouvons former un nouveau vecteur J0

N
⎛ N

J 0 ( x , y ) = J (1) ( x , y , z0 ) + ∑ J ( 2i ) ( x , y , z0 ) = ⎜ Y$ (1) + ∑ Y$ ( 2i ) ⎟ Et 0 ( x , y ) (1-22)
i =1 ⎝ i =1 ⎠

Ce vecteur est non nul que sur la partie métallique de la section droite totale du fait de la
continuité des champs magnétiques transversaux en dehors de la partie métallique. Un
fonctionnel dépendant du champ au plan de discontinuité Et0 est définie par :

⎛ N

f ( Et 0 ) = Et 0 ( x , y ) J 0 ( x , y ) = Et 0 ( x , y ) ⎜ Y$ (1) + ∑ Y$ ( 2i ) ⎟ Et 0 ( x , y ) (1-23)
⎝ i =1 ⎠

f(Et0) est nul pour Et0 la solution du problème.


Dans la plupart de cas, la discontinuité est constituée de deux guides. (1-23) devient alors

( )
f ( Et 0 ) = Et 0 ( x , y ) Y$ (1) + Y$ ( 2 ) Et 0 ( x , y ) = Et 0 ( x , y ) Y$d Et 0 ( x , y ) (1-24)

avec
Y$d = ∑ y (n ) ( z 0 )Y$n( ) + ∑ y (m ) ( z 0 )Y$m( )
1 1 2 2

y (n ) ( z 0 ) j n( ) y (m ) ( z0 ) j m( )
1 1 2 2

=∑ ∫∫ $j (1) ⋅ +
∑ N (2) ∫∫ j$m( ) ⋅
2
(1) S ( 1) n S (1)
Nn m

En général, (1-23) et (1-24) ne sont pas stationnaire, les opérateurs admittance modaux
n'étant pas auto-adjoints. Ils le deviennent pour les guides isotropes où le problème original et
16
17 Propriété des Ondes EM Guidées

le problème adjoint ne font plus qu'un. Dans la suite, quand on parle de formes stationnaire,
on sous-entend des structures isotropes.

- Discontinuités en cascade

J(1) J(2d) J(3)


(2f)
J

z1 z2
Fig.1.2 Discontinuité double avec un tronçon de guide au centre

Dans le cas de deux jonctions reliées entre elles par un guide au centre (Fig.1.2), les
équations sur les champs transversaux aux interfaces sont :

J d ( z1 ) = J (1) ( z1 ) + J ( 2 d ) ( z1 )
⎛ i(2d ) ( z ) ⎞ (1-25a)
= ⎜⎜ ∑ yn(1) ( z1 )Y$n(1) + ∑ m( 2 d ) 1 Y$m( 2 ) ⎟⎟ Et ( z1 )
⎝ vm ( z1 ) ⎠

J d ( z2 ) = J ( 2 f ) ( z2 ) + J ( 3) ( z2 )
⎛ i(2 f ) ( z ) ⎞ (1-25b)
= ⎜⎜ ∑ m( 2 f ) 2 Y$m( 2 ) + ∑ yn( 3) ( z2 )Y$n( 3) ⎟⎟ Et ( z2 )
⎝ vm ( z2 ) ⎠

En utilisant les relations entre les coefficients des courants et des tensions à deux bouts du
guide au centre, on peut arriver à l'équation suivante :

⎡ J d ( z1 ) ⎤ ⎡Y$ (11) Y$ (12 ) ⎤ ⎡ E t ( z1 ) ⎤


⎢ ⎥= ⎢ $ ( 21) ⎥⎢ ⎥ (1-26)
⎣ J d ( z 2 )⎦ ⎣Y Y$ ( 22 ) ⎦ ⎣ E t ( z 2 )⎦

avec Y$ (11) = ∑ yn(1) ( z1 )Y$n(1) + ∑ ym( 2 d ) ( l )Y$m( 2 )


Y$ ( 22 ) = y ( 3) ( z )Y$ ( 3) + y ( 2 d ) ( l )Y$ ( 2 )
∑ n 2 n ∑ m m

Y$ (12 ) =Y$ ( 21) = ∑ ym ( 2 o)


( l )Ym
$(2)

La forme stationnaire contenant cette structure est donc

⎡Y$ (11) Y$ (12 ) ⎤ ⎡ Et ( z1 ) ⎤


[
f ( Et ( z1 ), Et ( z2 )) = Et ( z1 ) Et ( z2 ) ⎢ ( 21)
$ ] ⎥⎢ ⎥
Y$ ( 22 ) ⎦ ⎣ Et ( z2 )⎦
(1-27)
⎣Y

17
18 Propriété des Ondes EM Guidées

Cette dernière relation peut être généralisée à une structure avec N discontinuités en cascade,
dont les guides sont notés de 1 à N+1. En formant un vecteur E contenant les champs
électriques transversaux aux N plans de discontinuités, nous aurons
⎡Y$ (11) Y$ (12 ) 0 0 ⎤
⎢ $ ( 21) ⎥
t ⎢Y Y$ ( 22 ) Y$ ( 23) 0 ⎥
f ( E) = E E (1-28)
⎢ 0 Y$ ( 32 ) Y$ ( 33) Y$ ( N −1, N ) ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 Y$ ( N , N −1) Y$ ( N , N ) ⎥⎦

dans laquelle les opérateurs sont définis par :

( ) ( )
Y$ (11) = ∑ y (n1) ( z1 )Y$ (n1) + ∑ y ( 2md ) l (1) Y$ (m2 ) ; Y$ ( NN ) = ∑ y ( nN +1) ( z N )Y$ ( nN +1) + ∑ y ( mNd ) l (1) Y$ (mN )

Y$ ( ) = ∑ y ( ) (l ( ) )Y$ ( ) + ∑ y ( ) (l ( ) )Y$ (
ii id
m
i
m
i i +1,d
n
i +1 i +1)
n , i = 2,3,..., N − 1

Y$ ( ) = Y$ ( ) = ∑ y ( ) (l ( ) )Y$ ( )
i − 1,i i ,i − 1 io
m
i
m
i

Il est à noter que dans (1-27) et (1-28), les coefficients inconnus concernent seulement
les guides accessibles, le premier et le dernier. Or, c'est précisément ceux-ci qui définissent la
matrice de diffraction de la structure globale et constituent l'objectif final des analyses des
diverses discontinuités.

18
Annexe 1.1 Relations dans les guide creux homogènes

Un guide creux homogène est un guide cylindrique avec une parois de forme
quelconque, rempli de matériau homogène (air par exemple). La permittivité et la
perméabilité sont donc constantes, permettant le remplacement dans les équations (1-1) ε par
ε1=εrε0 et µ par µ1=µrµ0. Soit un système curviligne dont les trois axes sont u, v et z, avec h1,
h2 et h3=1 les facteurs d'échelles. On peut déduire à partir des relations (1-9) les expressions
des champs transversaux en fonction des composantes longitudinales, en notant
r r r r r r
E = e1eu + e2 ev + e3 ez et H = e1hu + e2 hv + e3 hz :

1 ⎛ jωε 1 ∂ez γ ∂hz ⎞


hu ( u, v ) = 2 ⎜
− ⎟ (A1.1-1a)
K c ⎝ h2 ∂v h1 ∂u ⎠

1 ⎛ jωε 1 ∂ez γ ∂hz ⎞


hv (u, v ) = − 2 ⎜
+ ⎟ (A1.1-1b)
Kc ⎝ h1 ∂u h2 ∂v ⎠

1 ⎛ jωµ 1 ∂hz γ ∂ez ⎞


eu ( u , v ) = − 2 ⎜
+ ⎟ (A1.1-1c)
Kc ⎝ h2 ∂v h1 ∂u ⎠

1 ⎛ jωµ 1 ∂hz γ ∂ez ⎞


ev ( u , v ) = 2 ⎜
− ⎟ (A1.1-1d)
Kc ⎝ h1 ∂u h2 ∂v ⎠

avec Kc2=k02εrµr-γ2.
Les équations régissants les composantes longitudinales sont :
⎧⎪ 1 ⎡ ∂ ⎛ h2 ⎞ ∂ ∂ ⎛ h1 ⎞ ∂ ⎤ ∂ 2 ⎫⎪
⎨ ⎢ ⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ + 2 + k 0 2 ε r µ r ⎬ez (u, v ) = 0 (A1.1-2a)
⎪⎩ h1h2 ⎣ ∂u ⎝ h1 ⎠ ∂u ∂v ⎝ h2 ⎠ ∂v ⎦ ∂z ⎪⎭

⎪⎧ 1 ⎡ ∂ ⎛ h2 ⎞ ∂ ∂ ⎛ h1 ⎞ ∂ ⎤ ∂ 2 ⎫⎪
⎜ ⎟ + ⎜ ⎟ ⎥ + 2 + k 0 ε r µ r ⎬hz ( u, v ) = 0
2
⎨ ⎢ (A1.1-2b)
⎪⎩ h1h2 ⎣ ∂u ⎝ h1 ⎠ ∂u ∂v ⎝ h2 ⎠ ∂v ⎦ ∂z ⎪⎭

Selon que l'une des deux composantes longitudinales s'annule, nous avons deux familles de
modes :

• Modes TE : correspondants à ez=0.


eu e jωµ 1
- Impédance d'un mode TE : Zh = =− v = (A1.1-3)
hv hu γ

- Orthogonalité entre modes TE :


20 Propriété des Ondes EM Guidées

∫e tn × htmdS = ∫ ( eun hvm − evn hum )h1h2 dudv


S S

= Zhm ∫ (eun eum + evn evm )h1h2 dudv


S

En utilisant (A1.1-1) et (A1.1-2) et les conditions aux limites, nous avons


− Zhmω 2 µ 1
2
⎛ h1 ∂hzn ∂hzm h2 ∂hzn ∂hzm ⎞
∫S
etn × htmdS = 2
Kcn Kcm
2 ∫ ⎜⎝ h
S
2 ∂v ∂v
+
h1 ∂u ∂u ⎠
⎟ dudv

Zhmω 2 µ 1
2
⎛ ∂ h1 ∂hzm ∂ h2 ∂hzm ⎞
= 2
Kcn Kcm
2 ∫h S
zn ⎜
⎝ ∂v h2 ∂v
+ ⎟ dudv
∂u h1 ∂u ⎠
Zhmω 2 µ 1
( )∫ h
2
= γ m − k0 ε r µ r
2 2
2 2
h h h dudv
zn zm 1 2
Kcn Kcm S

Zhmω 2 µ 1
( )∫ h
2
= γ n − k0 ε r µ r
2 2
2 2
h h h dudv
zn zm 1 2
Kcn Kcm S

Or, γn ≠ γm, l'intégrale doit alors être identiquement nulle d'où :

∫e
S
tn × htm dS = 0 (A1.1-4)

• Modes TM : correspondants à hz=0.


eu e γ
- Impédance d'un mode TM : Ze = =− v = (A1.1-5)
hv hu jωε1

On peut démontrer également que la relation (A1.1-4) s'applique aux modes TM.

• Relation d'orthogonalité entre modes TE et modes TM

Selon les relations (A1.1-a) :

∫e tn × htmdS = Zem ∫ (eun eum + evn evm )dS


S S

Zhm jωµ 1 ( − γ m ) ⎛ ∂hzn ∂ezm ∂hzn ∂ezm ⎞


= 2
Kcn Kcm
2 ∫ ⎜⎝
S ∂u ∂u

∂v ∂u ⎠
⎟ dudv
(A1.1-6)
Zhm jωµ 1 ( − γ m ) ⎛ ∂ ∂ezm ∂ ∂ezm ⎞
= 2
Kcn Kcm
2 ∫h
S
zn ⎜ −
⎝ ∂u ∂u ∂v ∂u ⎠
⎟ dudv

=0

20
21 Propriété des Ondes EM Guidées

Annexe I.2 Relations dans les guide stratifiés en x

Les structures traitées ici sont homogènes suivant z, la direction de propagation, et aussi
suivant y. Par contre, la permittivité varie en fonction de x. En notant Z-O-Y le plan
r r
longitudinal, avec ∇ l = z ∂ z + y∂ y , on peut réécrire les équations rotationnelles comme
suivantes :
r
∇ l × el + jωµ xhx = 0 (A1.2-1a)
r
∇ l × hl − jωε xex = 0 (A1.2-1b)
r r
∇ l × xex + x∂ x × el + jωµ hl = 0 (A1.2-1c)
r r
∇ l × xhx + x∂ x × hl − jωε el = 0 (A1.2-1d)

En observant de près ces équations, on peut également trouver deux familles de solutions
possibles : les solutions LSE ou TEx pour lesquelles le champ électrique est dans le plan
parallèles aux interfaces, et les solutions LSM ou TMx pour lesquelles le champ magnétique
est parallèle aux interfaces.

• Solutions LSE : correspondant à ex=0.

Selon (A1.2-1c), nous avons

1 r
hl = − x∂ x × e l
jωµ

r 1 r r 1
x∂ x × hl = − x∂ x × x∂ x × e l = ∂ x el
2

jωµ jωµ

De (A1.2-1d), nous avons

r r ⎛ 1 ⎞
∇ l × xhx = − x ∂ n × hl + jωε e l = −⎜ ∂ x − jωε⎟ e l
2

⎝ jωµ ⎠

r ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
∇ l × ∇ l × xhx = −∇ l × ⎜ ∂ x − jωε⎟ e l = −⎜ ∂ x − jωε⎟ ∇ l × e l
2 2

⎝ jωµ ⎠ ⎝ jωµ ⎠

r 2r
Or, ∇ l × ∇ l × xhx = −∇ l xhx . En considérant (A1.2-1a), nous avons

21
22 Propriété des Ondes EM Guidées

r ⎛ 1 ⎞ r
∇ l 2 xhx + ⎜ ∂ x 2 − jωε⎟ jωµxhx = 0
⎝ jωµ ⎠

d'où l'équation différentielle sur hx en considérant e-γz la variation selon z

(∇ l
2
) ( )
+ ∂ x 2 + ω 2 µε hx = ∂ y 2 + ∂ x 2 + γ 2 + k02 ε r ( x ) hx = 0 (A1.22-2)

La résolution de (A1.2-2) passe par une séparation de variable de type hx ( x , y ) = ϕ( x )ξ( y ) ,


conduisant aux équations différentielles suivantes à une seule variable :

d 2 ϕ( x )
dx 2 ( )
+ ω 2 µε − k u2 ϕ( x ) = 0 (A1.2-3a)

d 2 ξ( y )
+ k y2 ξ( y ) = 0 (A1.2-3b)
dy 2

avec k u 2 = k y 2 − γ 2 .

• Solutions LSM : correspondant à hx=0.

Selon (A1.2-1d)

1 r
el = x∂ x × hl
jωε
r 1 r ⎛1 r ⎞ 1 ⎛1 ⎞
x ∂ x × el = x∂ x × ⎜ x∂ x × hl ⎟ = − ∂ x ⎜ ∂ x hl ⎟
jω ⎝ε ⎠ jω ⎝ ε ⎠
De (A1.2-1c), nous avons

r r ⎛ 1 1 ⎞
∇ l × xex = − x∂ n × el − jωµ hl = ⎜ ∂ x ∂ x − jωµ⎟ hl
⎝ jω ε ⎠
r ⎛ 1 ⎛1 ⎞ ⎞ ⎛ 1 ⎛1 ⎞ ⎞
∇ l × ∇ l × xey = ∇ l × ⎜ ∂ x ⎜ ∂ x ⎟ − jωµ⎟ hl = ⎜ ∂ x ⎜ ∂ x ⎟ − jωµ⎟ ∇ l × hl
⎝ jω ⎝ ε ⎠ ⎠ ⎝ jω ⎝ ε ⎠ ⎠
r 2r
En considérant ∇ l × ∇ l × xex = −∇ l xex et (A1.2-1b), nous avons

22
23 Propriété des Ondes EM Guidées

r ⎛ 1 1 ⎞ r
∇l 2 xex + ⎜ ∂ x ∂ x − jωµ⎟ jωεxex = 0
⎝ jω ε ⎠

d'où l'équation différentielle sur ex

⎛ 2 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
⎜ ∇l + ∂ x ∂ x ε + ω µε⎟ ex = ⎜ ∂ x
2
∂ x ε r ( x ) + ∂ y 2 + γ 2 + k02 ε r ( x )⎟ ex = 0 (A1.2-4)
⎝ ε ⎠ ⎝ ε r ( x) ⎠

Soient ex ( x , y ) = φ( x )ζ( y ) , les équations différentielles suivantes à une seule variable seront
obtenues

d ⎛ 1 dε( x )φ( x ) ⎞

dx ⎝ ε( x ) dx ⎠
( )
⎟ + ω 2 µε( x ) − k u2 φ( x ) = 0 (A1.2-5a)

d 2 ζ( y )
2
+ k y2 ζ( y ) = 0 (A1.2-5b)
dy

• Résolutions selon les conditions aux limites

Trois cas de figure sont discutés ici :


a) la structure est fermée de quatre côtés par des parois conducteurs électriques (ou
magnétiques) parfaits ;
b) la structure est fermée à y=0 et à y=b ;
c) la structure est fermée à x=0 et à x=a.

Dans les deux premiers cas, les conditions aux limites à y=0 et y=b permettent la
détermination des solutions pour (A1.2-3b) et (A1.2-5b) :

ξ( y ) = K1 cos k yn y , avec k yn = nπ b (A1.2-6a)

ζ( y ) = K2 sin k yn y (A1.2-6b)

Les autres composantes sont alors déduites des équations (A1.2-1). Dans le cas des modes
LSE :

jγωµ
ey = 2 ϕ( x ) cos k yn y (A1.2-7a)
k un

23
24 Propriété des Ondes EM Guidées

− jωµk yn
ez = 2 ϕ( x ) sin k yn y (A1.2-7b)
k un

− k yn dϕ( x )
hy = sin k yn y (A1.2-7c)
k un 2 dx

−γ dϕ( x )
hz = cos k yn y (A1.2-7d)
k un 2 dx

et pour les modes LSM :

k yn dφ( x )
ey = cos k yn y (A1.2-8a)
k un 2 dx

γ dφ( x )
ez = − sin k yn y (A1.2-8b)
k un 2 dx

− jγωε( x )
hy = φ( x ) sin k yn y (A1.2-8c)
k un 2

− jωε( x ) k yn
hz = φ( x ) cos k yn y (A1.2-8d)
k un 2

En ce qui concerne le cas c), les équations (A1.2-3a) et (A1.2-5a) autorisent deux ensembles
jk − jk
de solutions de nombre infini : {kun'} et {kum"}, avec n,m=1,2,.... Aussi bien e y que e y font
partie des solutions de (A1.2-3b) et (A1.2-5b). Nous avons donc pour les modes LSE :

jγωµ
ey = ϕ( x )e yn
m jk y
2
(A1.2-9a)
k un

±ωµk yn
ez = ϕ( x )e
m jk yn y
2
(A1.2-9b)
k un

hx = ϕ ( x ) e
m jk yn y
(A1.2-9c)

m jk yn dϕ( x ) m jk yn y
hy = 2
e (A1.2-9d)
k un dx

−γ dϕ( x ) m jk yn y
hz = e (A1.2-9e)
k un 2 dx

24
25 Propriété des Ondes EM Guidées

pour les modes LSM :


ex = φ( x )e
m jk yn y
(A1.2-10a)

m jk yn dφ( x ) m jk yn y
ey = 2
e (A1.2-10a)
k un dx

γ dφ( x ) m jk yn y
ez = − e (A1.2-10b)
k un 2 dx

− jγωε( x )
hy = φ( x )e
m jk yn y
2
(A1.2-10c)
k un

mωε( x ) k yn
hz = φ( x )e
m jk yn y
2
(A1.2-10d)
k un

Les solutions générales devront être la combinaison des deux solutions particulières.

• Relations d'orthogonalité

a) Cas de la première configuration

- entre les modes LSE

∫e
S
ti × htj dS = − ∫ eyi hxj dxdy
S

jγ i ωµ (A1.2-11)
ϕ i ( x )ϕ j ( x )dx ∫ cos k yn y cos k ym ydy
k ui ∫x
=− 2 y

En utilisant (A1.2-3a) et les conditions aux limites, on déduit ∫ ϕ ( x )ϕ ( x)dx = 0 pour kui≠kuj
x
i j

d'où on conclut que les modes LSE sont orthogonaux entre eux.

- entre les modes LSM

∫e
S
ti × htj dS = ∫ exi hyj dxdy
S

− jγ j ωµ (A1.2-12)
= 2 ∫ ε( x )φi ( x )φ j ( x )dx ∫ sin k yn y sin k ym ydy
k uj x y

En utilisant (A1.2-5a) et les conditions aux limites, on déduit ∫ ε( x )φ ( x)φ ( x)dx = 0


x
i j pour

kui≠kuj d'où on conclut que les modes LSM sont également orthogonaux entre eux.
25
26 Propriété des Ondes EM Guidées

- entre les modes LSE et les modes LSM

∫e
S
ti
S
(
'× htj " dS = ∫ exi ' hyj "− eyi ' hxj " dxdy = 0 ) (A1.2-13)

∫e
S
ti (
"× htj ' dS = ∫ exi " hyj '− e yi " hxj ' dxdy
S
)
k ym dϕ j ( x ) k yn dφ i ( x )
=
k uj
2 ∫ φ ( x)
x
i
dx
dx ∫ sin k yn y sin k ym ydy +
y k ui
2 ∫
x dx
ϕ j ( x )dx ∫ cos k yn y cos k ym ydy
y

L'utilisation des équations (A1.2-3a) et (A1.2-5a) associée aux conditions aux limites aux x=0
et x=a permet de démontrer la relation suivante :
1 dϕ j ( x ) 1 dφ i ( x )
k uj 2 ∫ φi ( x)
x dx
dx +
k ui 2 ∫
x dx
ϕ j ( x )dx = 0 (A1.2-14)

ce qui confirme l'orthogonalité entre les modes LSE et les modes LSM.

b) Cas de la deuxième configuration

Quand on analyse des structures homogènes en y et en z mais discontinue en x, l'ensemble des


solutions (A1.2-7) et (A1.2-8) forme une base sur laquelle sera développée les champs
électriques et magnétiques correspondants à γ - valeur propre du problème.
En notant e l+ ( γ ) = el ( − γ ) et hl+ ( γ ) = hl ( − γ ) la solution du problème adjoint, nous avons la
relation d'orthogonalité suivante, à un plan x=x0 donné :

∫ e ( x ) × h ( x )dy = ∫ (e ( γ )h ( − γ ) − e ( γ )h ( − γ ))dy = 0
+
li 0 lj 0 yi zj zi yj (A1.2-15)
y y

La démonstration est évidente entre les modes LSE et entre les modes LSM. Quand l'un est
LSE et l'autre est LSM, avec kyn le nombre d'ondes suivant y, nous avons :

∫ (e ' ( γ )h " ( − γ ) − e ' ( γ )h " ( − γ ))dy


y
yi zj zi yj

k 0 ε r ( x0 ) k yn
2

= 4
ϕ( x0 )φ( x0 )⎛⎜⎝ γ ∫ cos2 k yn ydy + γ + ∫ sin 2 k yn ydy⎞⎟⎠
k un y y

26
27 Propriété des Ondes EM Guidées

∫ (e " ( γ )h ' ( − γ ) − e " ( γ )h ' ( − γ ))dy


y
yi zj zi yj

k yn dϕ( x0 ) dφ( x0 ) ⎛
= ⎜ − γ ∫ cos2 k yn ydy − γ + ∫ sin 2 k yn ydy⎞⎟
k un
4
dx dx ⎝ y y ⎠

Les deux intégrales s'annulent quelque soit la valeur de kyn.

c) Cas de la troisième configuration

Pour des structures fermées à x=0 et à x=a mais discontinue en y, on peut prendre comme base
l'ensemble des solutions (A1.2-9) et (A1.2-10). On démontre que à un plan y=y0 donné, le
produit scalaire entre les deux vecteurs [ex(γ) ez(γ)] et [hx(-γ) hz(-γ)] est identiquement nuls
puisque l'on rencontre, pour les différentes combinaisons possibles, les intégrales
proportionnelles aux (A1.2-11), (A1.2-12) ou (A1.2-13). Il existe donc également une relation
d'orthogonalité :

∫ e ( y ) × h ( y )dx = ∫ (e ( γ )h ( − γ ) − e ( γ )h ( − γ ))dx = 0
+
ti 0 tj 0 xi zj zi xj (A1.2-16)
x x

• Autre écriture de la troisième configuration

Dans les formulations ultérieures nous aurons besoin des champs dans un guide stratifié en y
et fermé par des parois au-dessus et en dessous. Il s'agit de la simple rotation de la troisième
configuration dont les champs sont transformés comme suivants :

- modes LSE :
jγωµ ±ωµk xn
ex = 2 ϕ ( y )e , ey = 0, ez = ϕ( y )e m jk xn x
m jk xn x
2 (A1.2-17a)
kun kun

± jk xn dϕ( y ) m jk xn x γ dϕ( y ) m jk xn x
hx = 2
e , h y = − ϕ( y )e m jk xn x , hz = 2 e (A1.2-17b)
k un dy kun dy

- modes LSM :
± jk xn dφ( y ) m jk xn x γ dφ( y ) m jk xn x
ex = 2 e , e y = −φ( y )e m jk xn x , ez = 2 e (A1.2-17c)
kun dy kun dy

− jγωε( x ) mωε( x ) k xn
hx = 2 φ( y )e m jk xn x , hy = 0, hz = 2 φ( y )e m jk xn x (A1.2-17d)
kun kun

27
28 Propriété des Ondes EM Guidées

Références du chapitre I

[1.1] J. A. Stratton, Electromagnetic Theory, McGraw-Hill, New York, 1941


[1.2] S. A. Schelkunoff, Electromagnetic Waves, McGraw-Hill, New York, 1943
[1.3] R. B. Adler, "Properties of guided waves on inhomogeneous cylindrical structures," Tech. Rep. N°102, pp.28-
29, Research. Lab. of Elec., M.I.T., May 1949
[1.4] N. Marcuvitz, Waveguide Handbook, McGraw-Hill, New York, 1951
[1.5] J. Van Bladel, "Field expandibility in normal modes for multilayered rectangular or circular waveguide," J.
Franklin Inst. vol.253, pp.313-321, April 1952
[1.6] V. H. Rumsey, "The reaction concept in electromagnetic theory," Phys. Rev. vol.94, pp.1483-1491, June 1954
[1.7] R. F. Harrington, "Field equivalence theorems and their circuit analogues," Elec. Eng., vol.73, pp.923-927, Oct.
1954
[1.8] C. M. Angulo, "Discontinuities in a rectangular waveguide partially filled with dielectric," IRE Trans. on MTT,
vol.5, pp.68-74, Jan. 1957
[1.9] R. E. Collin & R. M. Vaillancourt, "Application of Rayleigh-Ritz method to dielectric steps in waveguides,"
IRE Trans. on MTT, vol.5, pp.177-184, July 1957
[1.10] A. D. Bresler, G. H. Joshi & N. Marcuvitz, "Orthogonality properties for modes in passive and active uniform
wave guides," J. Appl. Phys., vol.29, pp.794-798, May 1958
[1.11] R. F. Harrington & A. T. Villeneuve, "Reciprocity relationships for gyrotropic media," IRE Trans. on MTT,
vol.6, pp.308-310, July 1958
[1.12] H. M. Altschuler & L. O. Goldstone, "On network representations of cetain obstacles in waveguide regions
reciprocity," IRE Trans. on MTT, vol.7, pp.213-221, April 1959
[1.13] A. T. Villeneuve, "Orthogonality relationships for waveguides and cavities with inhomogeneous anisotropic
media," IRE Trans. on MTT, vol.7, pp.441-446, Oct. 1959
[1.14] R. F. Harrington, Time Harmonic Electromagnetic Fields, McGraw-Hill, New Nork, 1961
Chapitre 2

Méthode variationnelle multimodale

L'objectif final de ce chapitre est la caractérisation des discontinuités dans des structures
guidantes. Les travaux ont été débutés il y a bien longtemps, dont le souci premier des
premiers chercheurs était de trouver des méthodes aboutissant à des solutions presque
analytiques [2.1-2.5]. Nous donnerons la grande de lignes de ceux qui ont été fait avant de
développer des formulations basées sur le même principe, mais plutôt orientées vers les
calculs programmés, donc moins contraignantes et plus générales.

2.1 Théorie des méthodes variationnelles

2.1.1 Formulations variationnelles classiques

Les travaux sur les méthodes variationnelles classiques ont été reportés dans plusieurs
ouvrages classiques [2.5,2.6]. Pour la clarté des exposés, nous séparons dans la suite des
discussions les discontinuités de type dipôle de celles de type quadripôle. Pour ce qui est de
type multipôle, cela fera l'objet de la section suivante.
On note l'usage de terminologie des circuits électriques dans un contexte gouverné par les
équations de Maxwell, donc la théorie des champs électromagnétiques. Cependant, le
découpage dans une structure complexe les tronçons de guides uniformes des jonctions
servant de connexion permet d'assimiler les guides à des lignes de transmission générales et
les jonctions des multipôles, facilitant l'analyse et la conception de la structure dans son
entier, puisque traitée avec des théories connues et maîtrisées, beaucoup moins lourdes à
manipuler que l'approche rigoureuse développée dans ce texte. C'est donc l'approche utilisée
par les ingénieurs et les techniciens en microondes. L'intérêt de notre étude réside alors dans
l'identification des éléments des modèles.
Les discussions suivantes portent exclusivement sur des structures isotropes. Les
champs des guides adjoints dans les relations du chapitre précédent seront donc remplacés par
ceux du guides originaux.

- Discontinuités de type dipôle


30 Méthode Variationnelle Multimodale

Les formulations données dans [2.5,2.6] ont comme point de départ des configurations
précises, ce qui permet d'avoir une meilleure compréhension du problème. Pour notre part, on
préfère de traiter une configuration générale (celle de la Fig.1.1). La jonction pourra être
considérée comme un dipôle si aucun mode parmi ceux des guides de sortie n'est propagatif.
Dans de tels cas il n'y aura pas de propagation d'énergie vers la sortie et l'énergie contenue
dans les modes des guides de sorties sont de type réactive et sont emmagasinée aux alentours
de la jonction. On suppose également que seul le mode fondamental du guide d'entrée est
propagatif, ce qui donne, en considérant (1-17) :

A( np1) = A( mp2i ) = 0 , n=2,3,.... ; m=1,2,3,.... ; i=1,2,...,N

On déduit immédiatement (-1) la valeur des admittance de mode sauf celle du mode
fondamental d'entrée. La forme stationnaire (1-23) devient alors :

⎛ ∞ N ∞

f ( Et 0 ) = y1(1) ( z0 ) Et 0 Y$1(1) Et 0 − Et 0 ⎜ ∑ Y$n(1) + ∑ ∑ Y$m( 2i ) ⎟ Et 0 (2-1)
⎝ n=2 i =1 m =1 ⎠

Pour Et0 la solution exacte du problème, l'admittance équivalent du dipôle est donnée par :
⎛ ∞ N ∞

Et 0 ⎜ ∑ Y$ (n1) + ∑ ∑ Y$ (m2i ) ⎟ Et 0
⎝ n=2 ⎠
Ye = y1(1) ( z 0 ) =
i = 1 m =1
( )
E Y$ E 1
t0 1 t0
(2-2)

= jN (11)
∫∫ dS ∫∫ dS ' E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')
S S
t0 t0

(∫∫ j ( ) (r ) ⋅ E (r )dS )
2
1
1 t0
S

⎪⎧ ∞ j (r ) j n ( r ') N ∞ j m (r ) j m (r ') ⎪⎫
(1) (1) ( 2i ) ( 2i )
avec G( r r ') = − j ⎨∑ n + ∑ ∑ N ( 2i ) ⎬⎪
⎪⎩ n = 2 N (n1) i = 1 m =1 m ⎭

La fonction G(r|r') joue ici le rôle de la fonction de Green. Quand la structure est sans pertes,
G(r|r') est réelle et Ye imaginaire pur puisque toutes les constantes de normation sont
imaginaire. Dans le cas d'un seul guide à la sortie avec uniquement des modes TEn0 de part et
d'autre du plan de discontinuité, (2-2) devient la forme donnée dans [2.6, chap.8] dont la
stationnarité a été démontrée. La même démonstration se fait sans peine pour (2-2) avec des
modes quelconques.

- Extension aux discontinuités en cascade


31 Méthode Variationnelle Multimodale

Un résultat très intéressant qui à notre connaissance n'a pas encore fait l'objet de
publication sera exposé ici. Il s'agit une extension de la formulation variationnelle à une
structure aux discontinuités en cascade. Dans ce cas, toujours en considérant le mode
fondamental du guide d'entrée propagatif et sans l'onde incidente vient du guide de sortie,
l'équation (1-26) peut être réécrite comme suivante :

⎛ ⎞
y (11) ( z1 )Y$ (11) Et 1 − ⎜ ∑ Y$ (n1) − ∑ y ( 2md ) ( l )Y$ (m2 ) ⎟ Et 1 + Y$ (12 ) Et 2 = 0 (2-3a)
⎝ n=2 ⎠

Y$ ( 21) Et 1 + Y$ ( 22 ) Et 2 = 0 (2-3b)

La forme stationnaire (1-27), en considérant Et1, Et2 les solutions exactes, donne lieu à la
relation suivante
⎛ ⎞
y (11) ( z1 ) Et 1 Y$ (11) Et 1 = Et 1 ⎜ ∑ Y$ (n1) − ∑ y ( 2md ) ( l )Y$ (m2 ) ⎟ Et 1
⎝ n=2 ⎠ (2-4)
(12 ) ( 21) ( 22 )
− Et 1 Y$ Et 2 − Et 2 Y$ Et 1 − Et 2 Y$ Et 2

Pour une variation d'ordre 1 de la solution Et1, on peut démontrer que la variation de y1(1)(z1)
sera d'ordre 2. En effet, nous avons, en utilisant la propriété des opérateurs auto-adjoint

δy (11) Et 1 Y$ (11) Et 1 + y (11) δEt 1 Y$ (11) Et 1 + y (11) Et 1 Y$ (11)δEt 1

⎧⎛ ⎞ ⎫
= δEt 1 ⎨⎜ ∑ Y$ (n1) − ∑ y ( 2md ) ( l )Y$ (m2 ) ⎟ Et 1 − Y$ (12 ) Et 2 ⎬ (2-5)
⎩⎝ n = 2 ⎠ ⎭
⎧⎛ ⎞ ⎫
+ ⎨⎜ ∑ Y$ (n1) − ∑ y ( 2md ) ( l )Y$ (m2 ) ⎟ Et 1 − Y$ ( 21) Et 2 ⎬ δEt 1
⎩⎝ n = 2 ⎠ ⎭

L'utilisation des relations (2-3) nous donne δy1(1)(z1)=0, confirmant la nature stationnaire de
(2-4). On peut démontrer de la même manière que la valeur de l'admittance est stationnaire
vis-à-vis de la variation de Et2.
Cependant, quand le mode fondamental du guide de sortie devient propagatif, c'est
d'ailleurs l'intérêt des structures aux discontinuités multiples, l'admittance définie par (2-4)
n'est plus réelle ni imaginaire pure comme dans le cas de (2-2), puisque la structure équivaut à
un quadripôle et doit être déterminée par trois paramètres indépendants. La valeur stationnaire
de (2-4) ne correspond alors ni à un maximum ni à un minimum. Deux solutions sont
proposées dont la première consiste à appliquer la méthode de tangente décrite dans [2.6,
chap.5] ; la deuxième est la méthode directe exposée plus loin.
32 Méthode Variationnelle Multimodale

- Discontinuités de type quadripôle

Bien que la discussion peut se faire avec le cas général de la Fig.1.1, il est préférable,
pour la facilité de compréhension, de discuter le cas d'une jonction entre deux guides dont le
mode fondamental respectif est propagatif. Dans ce cas les relations (1-17) deviennent :

v (11) ∞
v (12 ) ∞
Et 0 = et(11) + ∑ An( r 1) etn(1) ( x, y) = et(12 ) + ∑ Am( r 2 ) etn( 2 ) ( x, y) (2-6a)
(1) n=2 (2) m= 2
N1 N1

i (11) i (12 ) ∞ ∞
J0 = j1(1) + j1( 2 ) − ∑ An( r 1) jn(1) ( x, y) − ∑ Am( r 2 ) jn( 2 ) ( x, y) (2-6b)
(2) (2) n=2 m= 2
N1 N1

Le champ Et0 dépend cette fois des amplitudes des ondes entrantes de chaque côtés de la
discontinuité, donc des coefficients de courant i1(1), i1(2). D'où : Et 0 = i1(1) E1 + i1( 2 ) E2 .
L'utilisation de la relation d'orthogonalité (1-18) nous donne :

N (11) ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
(1)
v1 = (1) ∫∫ j (11) ⋅Et 0 dS = N (11) i (11) ⎜ (1) ∫∫ j (11) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ (1) ∫∫ j (11) ⋅E2 dS ⎟ (2-7a)
N1 S
⎝N1 S
⎠ ⎝N1 S

N (12 ) ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
(2)
v1 = (2) ∫∫ j (12 ) ⋅Et 0 dS = N (12 ) i (11) ⎜ ( 2 ) ∫∫ j (12 ) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ ( 2 ) ∫∫ j (12 ) ⋅E2 dS ⎟ (2-7b)
N1 S
⎝N1 S
⎠ ⎝N1 S

1 ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
A(nr 1) = ∫∫ j (n1) ⋅Et 0dS = i (11) ⎜ (1) ∫∫ j (n1) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ (1) ∫∫ j (n1) ⋅E2 dS ⎟ (2-7c)
N n(1) S
⎝Nn S
⎠ ⎝Nn S

1 ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
A(mr2 ) = ∫∫ jm( 2 ) ⋅Et 0dS = i (11) ⎜ ( 2 ) ∫∫ jm( 2 ) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ ( 2 ) ∫∫ jm( 2 ) ⋅E2 dS ⎟ (2-7d)
N m( 2 ) S
⎝ Nm S ⎠ ⎝ Nm S ⎠

On remarque que v1(1) et v1(2) dépendent linéairement de i1(1) et de i1(2) , ce qui correspond
exactement de la définition d'un quadripôle dont les deux entrées sont normées. Par
identification, les éléments de la matrice d'impédance réduite sont donnés par :

N (11) N (11)
(1)
z11 = (1) ∫∫ j 1 ⋅E1dS , z12 = (1) ∫∫ j (11) ⋅E2 dS
S S
N1 N1
N (12 ) N (12 )
(2)
z21 = (2) ∫∫ j 1 ⋅E1dS , z22 = (2) ∫∫ j (12 ) ⋅E2 dS
S S
N1 N1

En remplaçant les coefficients dans (2-6b), nous avons


33 Méthode Variationnelle Multimodale

i (11) (1) i (12 )


j1 + j1( 2 )
N (11) N (12 )
∞ ⎡ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎤
= ∑ ⎢i (11) ⎜ (1) ∫∫ j (n1) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ (1) ∫∫ j (n1) ⋅E2 dS ⎟ ⎥ j (n1) (r ) (2-8)
⎣ ⎝Nn
n =2 ⎢ ⎠ ⎝Nn ⎠ ⎥⎦
S S

∞ ⎡ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎤
+ ∑ ⎢i (11) ⎜ ( 2 ) ∫∫ j (m2 ) ⋅E1dS ⎟ + i (12 ) ⎜ ( 2 ) ∫∫ j (m2 ) ⋅E2 dS ⎟ ⎥ j (m2 ) (r )
⎣ ⎝Nm
m= 2 ⎢ ⎠ ⎝Nm S ⎠ ⎥⎦
S

⎡ ∞ 1 (1) ∞
1 ⎤
= ∫∫ i 1 E1 (r ') ⋅ ⎢∑ (1) j n ( r ') j n ( r ) + ∑ ( 2 ) j (m2 ) ( r ') j (m2 ) (r )⎥dS '
(1) (1)
⎣n = 2 N n m= 2 N m ⎦
S

⎡ ∞
1 ∞
1 ⎤
+ ∫∫ i (12 ) E2 (r ') ⋅ ⎢∑ (1) j (n1) ( r ') j (n1) ( r ) + ∑ ( 2 ) j (m2 ) ( r ') j (m2 ) (r )⎥dS '
⎣n = 2 N n m= 2 N m ⎦
S

On peut remarquer que les deux sommes entre crochet jouent le rôle d'une fonction de Green
et peuvent être notées par :

⎧∞ 1 ∞ ⎫
G( r r ') = − j ⎨∑ (1) j (n1) (r ') j (n1) (r ) + ∑ ( 2 ) j (m2 ) (r ') j (m2 ) (r )⎬
1
⎪⎩ n = 2 N n m= 2 N m ⎪⎭

G(r|r') est une fonction réelle puisque tous les modes concernés sont évanescents, par
conséquent les coefficients de normation sont imaginaires purs.
Les choix des coefficients courants étant arbitraires, on peut obtenir de l'équation précédente
deux équations découplées :

j (11) ( r ) = j N (11) ∫∫ E (r ') ⋅ G( r r ')dS '


S
1 (2-9a)

j (12 ) ( r ) = j N (12 ) ∫∫ E (r ') ⋅ G( r r ')dS '


S
2 (2-9b)

En multipliant (2-9a) par E1(r) et en l'intégrant dans la section droite, nous avons

∫∫ E (r ) ⋅ j (r )dS = j ∫∫ dS ∫∫ E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')dS '


()
1
1
1 N (11) 1 1
S S S

(∫∫ E (r ) ⋅ j (r )dS )
2
en divisant les deux membres par N (11) 1
(1)
1 N (11) , z11 est alors donné par :
S

1
= jN (11)
∫∫ dS ∫∫ E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')dS '
S S
1 1
(2-10a)
(∫∫ E (r ) ⋅ j ( ) (r )dS )
2
z11 1
1 1
S
34 Méthode Variationnelle Multimodale

de la même manière, on peut déduire les autres éléments de la matrice d'impédance :

1
= jN (12 )
∫∫ dS ∫∫ E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')dS '
S S
2 2
(2-10b)
(∫∫ E (r ) ⋅ j ( ) (r )dS )
2
z22 2
2 1
S

1
=
1
= jN (11) N (12 )
∫∫ dS ∫∫ E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')dS '
S S
1 2
(2-10c)
∫∫ E (r ) ⋅ j (r )dS ∫∫ E (r ') ⋅ j (r ')dS '
z12 z21 () 1 ( ) 2
1 1 2 1
S S

Tous les éléments donnés ici sont stationnaires par rapport aux E1 et E2. La démonstration se
trouve dans [2.6, chap.8].

- Obstacles dans un guide d'onde

Le cas fréquemment rencontré dans la réalisation des dispositifs est l'introduction des
obstacles dans un guide uniforme. Il s'agit là souvent des discontinuités symétriques par
rapport à la direction de propagation, et caractérisées par des quadripôles symétriques
(Fig.2.1). Selon que leurs épaisseurs puissent être négligées ou non, les formulations
proposées seront différentes.
i1 i2 i1 Zs Zs i2

v1 v2 v1 Zp v2

(a) (b)
Fig.2.1 (a) Quadripôle équivalent d'un obstacles ; (b) son schéma équivalent.

Cas des obstacles infiniment minces.

Pour les obstacles dont l'épaisseur est nulle, le champ électrique est identique de deux
côtés de l'obstacles, d'où v1=v2=v pour le quadripôle équivalent. L'obstacle est alors modélisé
par une admittance en parallèle déterminée par (i1+i2)/v.
De l'autre côté, le développement de la forme stationnaire (1-24) donne :

i (11) ( z0 ) + i (12 ) ( z0 ) ∞
f ( Et 0 ) = Et 0 Y$1(1) Et 0 − 2 Et 0 ∑ Y$ ( ) E 1
(2-11)
v 1 ( z0 )
(1) n t0
n =2

ici nous avons utilisé le fait qu'il s'agit du même guide de deux côtés de l'obstacles.
L'admittance réduite est donc définie par la forme variationnelle suivante :
35 Méthode Variationnelle Multimodale


Et 0 ∑ Y$ ( ) E
n
1
t0
∫∫ dS ∫∫ dS ' E (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ E (r ')
y p ( z0 ) = 2 = 2 jN (11)
n=2 t0 t0
S S
(2-12)
Et 0 Y$1(1) Et 0
(∫∫ j ( ) (r ) ⋅ E (r )dS )
2
1
1 t0
S


j (n1) (r ) j (n1) (r ')
avec G( r r ') = − j ∑
n =2 N (n1)

Cas des obstacles épais.


i1 Zs Zs i2

v1 2Zp 2Zp v2

Fig.2.2 Schéma équivalent d'un obstacle épais.

Le cas des obstacles épais peut être ramené à deux dipôles équivalents. En effet, les
quadripôles symétriques étant caractérisés par seulement deux paramètres indépendants, leurs
déterminations peuvent être grandement simplifiées. Quand le quadripôle est alimenté par
deux courants i1 et i2 de valeurs égales mais en opposition de phase, le plan de symétrie (en
pointillé dans la figure) est court-circuité ; l'admittance réduite d'entrée est donnée par :

Ycc =
1
= jN (11)
∫∫ dS ∫∫ dS ' E (r ) ⋅ G ( r r ') ⋅ E (r ')
S S
t0 cc t0
(2-13a)
(∫∫ j ( ) (r ) ⋅ E (r )dS )
2
Zs 1
1 t0
S

⎧⎪ ∞ j (1) (r ) j (n1) (r ') ∞ tan 0.5β (m2 ) l ( 2 ) ⎫⎪


avec Gcc ( r r ') = − j ⎨∑ n − ∑ j ( r ) j (2)
( r ') ⎬.
N (n1) N ( m2 )
m m
⎪⎩ n = 2 m=1 ⎪⎭

l étant l'épaisseur de l'obstacle et βm les constantes de propagation (réelles ou imaginaires) des


modes dans l'obstacles (considéré comme un tronçon de guide).
Si les deux courants sont en phase, le courant au plan de symétrie sera nul, le plan est alors
considéré comme un circuit ouvert et par conséquent

Yco =
1
= jN (11)
∫∫ dS ∫∫ dS ' E (r ) ⋅ G ( r r ') ⋅ E (r ')
S S
t0 co t0
(2-13b)
Zs + 2 Z p
(∫∫ j ( ) (r ) ⋅ E (r )dS )
2
1
1 t0
S

⎧⎪ ∞ j (n1) ( r ) j (n1) ( r ') ∞ ⎫⎪


avec Gco ( r r ') = − j ⎨∑
1
⎪⎩ n= 2 N (n1)
+ ∑ (2) (2)
m=1 N m tan 0.5β m l
j (2)
m ( r ) j (2)
m ( r ') ⎬.
⎪⎭

Les éléments du schéma Zs et Zp seront donc déduits des équations (2-13).


36 Méthode Variationnelle Multimodale

- Méthodes de résolution

L'établissement des relations variationnelles (2-2), (2-4) et (2-10) consiste le point de


départ des calculs des éléments des modèles dipôlaires ou quadripôlaires. Il nous faut
approximer les champs électriques au plan de discontinuité par la combinaison d'une série de
fonctions, les fonctions d'essai (ou fonctions de test). Dans le cas de (2-2), nous posons

Et 0 ( r ) = ∑ c q f q ( r ) (2-14)
q =1

De (2-2) et (2-14), en posant Be=-jYe la susceptance d'entrée, il vient

2
Be ⎛ ∞ ⎞ ∞

(1) ⎜ ∑ cq ∫∫S j 1 ( r ) ⋅ fq ( r )dS ⎟ =


N 1 ⎝ q =1
(1)

∑ c c ∫∫ dS ∫∫ dS ' f (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ f (r ')
p , q =1
p q
S S
p q

Soient : uq = ∫∫ j (11) (r ) ⋅ fq (r )dS , g pq = ∫∫ dS ∫∫ dS ' f p (r ) ⋅ G( r r ') ⋅ fq (r ') , b = Be N (11) , on peut


S S S

réécrire l'équation précédente sous une forme plus compacte :

2
⎛ ∞ ⎞ ∞
b⎜ ∑ u q c q ⎟ − ∑g pq c p cq = 0 (2-15)
⎝ q =1 ⎠ p , q =1

La nature stationnaire de (2-2) veut que la dérivée partielle de (2-15) par rapport à ck soit
nulle, k=1,2,..., ce qui conduit à un système d'équations linéaires :

∑ (bu u
q =1
k q )
− g kq cq = 0 , k=1,2,.... (2-16)

La solution Et(r)=0 n'apporte pas d'information utile, par conséquent les coefficients de
développement ne doivent pas être tous nuls. (2-16) étant homogène, une solution satisfaisant
ces conditions conduit à la nullité du déterminant du système, dépendant à son tour de b.
La résolution d'un système de dimension infinie n'étant pas possible du point de vue
numérique, une troncature s'impose ; d'où l'importance du choix des fonctions d'essai. En
effet, l'ordre de la troncature garantissant une précision suffisante est autant plus grande que
les fonctions d'essai sont mal choisies.
On peut écrire (2-16) sous forme matricielle comme suivante :

bUU T C − G C = 0, C = [c1 c2 c3 ... c N ] T , U T = [ u1 u2 u3 ... u N ] (2-17)


37 Méthode Variationnelle Multimodale

Dans le cas où la matrice G n'est pas singulière, la valeur de b sera donnée directement par :

1
= U T G −1U (2-18)
b
Si les modes du premier guide sont utilisés comme fonctions d'essai, nous aurons u1=N1(1),
uk=0, k=2,3,..., selon la relation d'orthogonalité (1-18). Une simple manipulation sur le calcul
du déterminant permet le calcul de b sous la forme du rapport de deux déterminants :

g11 ... g1 N g 22 ... g 2 N


1
Be = ... ... ... ... ... ... (2-19)
N (11)
g N 1 ... g NN gN2 ... g NN

La même procédure s'applique à l'équation (2-4). En supposant la sortie fermée par un court-
circuit, nous avons :

∑( )
∞ ∞
buk uq + g (kq11) cq − ∑ g (kq12 ) d q = 0 , k=1,2,3,... (2-20a)
q =1 q =1

∞ ∞

∑g
p =1
(12 )
pm c p + ∑ g (p22m)d p = 0 , m=1,2,3,...
p =1
(2-20b)

avec
∞ ∞
Et 1 (r ) = ∑ cq ϕ q (r ), Et 2 ( r ) = ∑ dq φ q (r ) , g (pq11) = ∫∫ dS ∫∫ dS ' ϕ p (r ) ⋅ G (11) ( r r ') ⋅ ϕ q (r ')
S S
q =1 q =1

g (pq12 ) = ∫∫ dS ∫∫ dS ' ϕ p (r ) ⋅ G (12 ) ( r r ') ⋅ φ q (r ') , g (pq22 ) = ∫∫ dS ∫∫ dS ' φ p (r ) ⋅ G ( 22 ) ( r r ') ⋅ φ q (r ')


S S S S

y (11) ( z1 )
uq = ∫∫ j (11) (r ) ⋅ ϕ q ( r )dS , b = − j
S N (11)

Les fonctions de Green sont toutes réelles et sont données par :


j (n1) (r ) j (n1) ( r ') ∞
( 2 d ) j m ( r ) j m ( r ')
(2) (2)
G (11)
( r r ') = j ∑ N (n1)
− j∑ y m
N ( m2 )
n=2 m =1

j (n3) (r ) j (n3) (r ') ∞
j ( m2 ) (r ) j ( m2 ) ( r ')
G ( 22 )
( r r ') = j ∑ y ( z ) ( 3)
+ j∑ y (2d )
N (n1) N ( m2 )
n 2 m
n =1 m =1

j ( m2 ) (r ) j ( m2 ) (r ')
G (12 ) ( r r ') = j ∑ y ( 2mo )
m =1 N ( m2 )
38 Méthode Variationnelle Multimodale

Il faut noter que yn(3) vaut (-1) sauf pour n=1 pour lequel l'admittance ramenée d'un court-
circuit sera considérée.
La résolution de (2-20) sera la même que celle de (2-16). Un calcul similaire nous donne
1
= U T G ' −1 U (2-21)
b
−1
avec G '= G (11) + G (12 )G ( 22 ) G (12 ) T

2.1.2 Formulations variationnelles multimodales

L'idée de départ de cette étude est la suivante : une discontinuité peut être modélisée par
un dipôle ou un quadripôle, à condition que :

a) la bande de fréquence dans laquelle on utilise ces modèles vérifie l'existence seulement
d'un ou de deux (pour le quadripôle) modes propagatif ;
b) l'excitation et la charge sont rejetées théoriquement à l'infinie par rapport au plan de
discontinuité, en pratique suffisamment loin afin que toutes les ondes évanescentes
générées par la discontinuité soient complètement atténuées avant d'atteindre la source d'un
côté et la charge de l'autre.

Malheureusement, ces conditions ne sont vérifiées ni pour les dispositifs fonctionnant


en multimodes ni pour ceux utilisant des discontinuités multiples rapprochées. Une étude plus
générale s'impose donc, en prenant un certain nombre de modes "accessibles" d'un côté et de
l'autre de la discontinuité, c'est-à-dire des modes qui peuvent être couplés avec des
discontinuités adjacentes. Ces considérations ont abouti à la mise au point de la méthode
variationnelle multimodale dont la forme initiale traitant uniquement des discontinuités
constituées de guides homogènes a été présentée dans [2.7] et [2.8]. Beaucoup de travaux ont
été effectués depuis [2.9-2.17]. Nous donnerons une révision de cette formulation et quelques
extensions dans la suite de cette section.

- Discontinuités formées de deux guides constituants

On reprend la forme stationnaire (1-24) avec un guide à chaque côté de la discontinuité :

⎛ ∞ ∞

f ( Et 0 ) = Et 0 ⎜ ∑ y (n1) ( z0 )Y$n(1) + ∑ y (m2 ) ( z0 )Y$m( 2 ) ⎟ Et 0
⎝ n =1 m =1 ⎠
39 Méthode Variationnelle Multimodale

Contrairement à l'hypothèse conduisant à l'établissement des modèles dipôlaires et


quadripôlaires, on considère L modes accessibles à l'entrée et K modes à la sortie. Les modes
accessibles peuvent être propagatifs ou légèrement en dessous de leur fréquence de coupure ;
mais en tout cas, chacun est considéré comme une ligne de transmission généralisée. Les
modes étant classés selon leur fréquence de coupure croissant, nous avons alors

A( np1) = A( mp2 ) = 0 , n=L+1, L+2,.... ; m=K+1, K+2, ....

d'où y (n1) = y (m2 ) = −1 pour ces mêmes indices

⎛ L (1) K

f ( Et 0 ) = Et 0 ⎜ ∑ y n ( z0 )Y n + ∑ y (m2 ) ( z0 )Y$m( 2 ) ⎟ Et 0
$ (1)
⎝ n=1 m=1 ⎠
(2-22)
⎛ ∞ ∞

− Et 0 ⎜ ∑ Y$n(1) + ∑ Y$m( 2 ) ⎟ Et 0
⎝ n= L+1 m= K +1 ⎠

En décomposant le champ au plan de discontinuité Et0 sur une base,



Et 0 ( r ) = ∑ c q f q ( r )
q =1

(2-22) dépend désormais des coefficients cq. La nature stationnaire de (2-22) conduit alors au
système d'équations linéaires suivant :

∑B
q
c = 0 , p=1,2,3,....
pq q (2-23)

avec
L K ∞ ∞
jBpq = ∑ y (n1) ( z0 ) f p Y$n(1) f q + ∑ y (m2 ) ( z0 ) f p Y$m( 2 ) f q − ∑ f p Y$n(1) f q − ∑ f p Y$m( 2 ) f q
n =1 m=1 n = L +1 m= K +1

Nous voulons séparer dans (2-23) les "inconnus" des "connus". Pour cela on définit les
matrices suivantes :

⎧ ∞ ∞

Qpq = − j ⎨ ∑ f p Y$n(1) fq + ∑ f p Y$m( 2 ) fq ⎬
⎩n = L + 1 m = K +1 ⎭
(1)
U pn = f p j (n1) , n = 1, 2 ,.., L ;
(2)
U pm = f p j (m2 ) , m = 1, 2,..., K ;
⎡ N ( 1ν ) 0 0 ⎤ ⎡ y ( ν1) ( z0 ) 0 0 ⎤
⎢ ⎥ ( ν) ⎢ ⎥
N ( ν) =⎢ 0 ... 0 ⎥, Y = ⎢ 0 ... 0 ⎥ , ν = 1 ou 2
⎢ 0

( ν) ⎥
0 N L ou K ⎦ ⎢
⎣ 0 0 y L ou K ( z0 )⎥⎦
( ν)
40 Méthode Variationnelle Multimodale

La matrice B s'écrit alors sous la forme suivante :

( −1 −1
B = − j U (1)Y (1) N (1) U (1) T + U ( 2 )Y ( 2 ) N ( 2 ) U ( 2 ) T − Q ) (2-24)

On peut réorganiser (2-23) en utilisant la décomposition de B :

( −1 −1
− j U (1)Y (1) N (1) U (1) T + U ( 2 )Y ( 2 ) N ( 2 ) U ( 2 ) T C = Q C ) (2-25)

Posons maintenant :

⎡U (1) T ⎤ ⎡ N (1) 0 ⎤ ⎡Y (1) 0 ⎤


T = ⎢ ( 2 ) T ⎥C , N = ⎢ ⎥ , Y = ⎢ (2) ⎥
⎣U ⎦ ⎣ 0 N (2) ⎦ ⎣ 0 Y ⎦
il vient
⎡ U (1) T Q −1U (1) U (1) T Q −1U ( 2 ) ⎤ ⎡ Α Β⎤
( jΓ .Y . N −1
)
+ I T = 0 , Γ = ⎢ ( 2 ) T −1 ( 2 )
⎢⎣U Q U
⎥=⎢
U ( 2 ) T Q −1U ( 2 ) ⎥⎦ ⎢⎣ Β T

Α '⎥⎦
(2-26)

Revenons à notre préoccupation initiale, à savoir la définition d'un modèle multipolaire.


Supposons que tous les accès du multipôle sont normalisés par l'impédance caractéristiques
des lignes respectives, la matrice d'admittance réduite sera définie par :

[ ]
I = yV , I T = i (11) ... i (L1) i (12 ) ... i (K2 ) , V T = v (11) ... v (L1)[ ]
v (12 ) ... v (K2 ) (2-27)

−1 2
Or, il existe une relation entre les coefficients tension et le vecteur T : T = N N V .

De (2-26), on écrit, en utilisant la relation I = Y V :

12 −1 2 12 −1 2
jN −1 N Γ. N Y V = jN −1 N ΓN . I = −V (2-28)

Nous pouvons immédiatement identifier la matrice d'impédance réduite du multipôle :

12 −1 2
z = − jN −1 N .Γ . N (2-29)

Les autres matrices associées aux multipôles, telles que les matrices de diffraction, peuvent
être facilement déduites de celle d'impédance.
On peut aisément vérifier que, si on pose L=1 et K=0, (2-29) sera identique à (2-18), on
revient bien au cas des formulations variationnelles classiques.
41 Méthode Variationnelle Multimodale

Pour les obstacles minces et épais, les développements sont similaires et les formules sont
données dans l'annexe 2.1.

- Extension à une jonction N-furquée

La structure étudiée est celle de la figure 1. La forme stationnaire correspondante est :

⎛ ∞ N ∞

f ( Et 0 ) = Et 0 ⎜ ∑ y (n1) ( z0 )Y$n(1) + ∑ ∑ y (m2 i ) ( z0 )Y$ (m2 i ) ⎟ Et 0
⎝ n=1 i =1 m=1 ⎠

Soit L, K(1),.., K(N) les nombres des modes accessibles dans chaque guide constituant, la
relation précédente devient

⎛ L (1) N K (i ) ⎞
f ( Et 0 ) = Et 0 ⎜⎜ ∑ y n ( z0 )Y n + ∑ ∑ y (m2 i ) ( z0 )Y$ (m2 i ) ⎟⎟ Et 0
$ ( 1)

⎝ n =1 i =1 m =1 ⎠
(2-30)
⎛ ∞ N ∞ ⎞
− Et 0 ⎜ ∑ Y$n(1) + ∑ ∑ Y$ (m2 i ) ⎟ Et 0
⎝ n = L +1 i =1 m = K ( i ) +1 ⎠

La décomposition du champ électrique sur une base associée aux conditions de stationnarité
conduit au même système d'équations que (2-20), avec les éléments de la matrice Bpq définis
par :
L N K (i )
jBpq = ∑ y n ( z0 ) (1)
f p Y$n(1) f q + ∑ ∑ y (m2 i ) ( z0 ) f p Y$m( 2 i ) f q
n =1 i =1 m =1
∞ N ∞
(2-31)
− ∑
n = L +1
f p Y$n(1) f q − ∑ ∑
i =1 m = K ( i ) +1
f p Y$ (m2 i ) f q

Le même raisonnement que dans le cas d'une jonction simple nous donne la matrice
d'impédance réduite associée à la discontinuité N-furquée :

12 −1 2
z = − jN −1 N Γ. N (2-32)
avec Γ = F T Q −1F
⎡ N (1) 0 0 ⎤ ⎡Y (1) 0 0 ⎤

N = ⎢ 0 ...
⎢ 0
⎥ ⎢
0 ⎥, Y = ⎢ 0 ...

0 ⎥ , F = U (1) ... U ( 2 N ) [ ]
⎣ 0 N ( 2 N ) ⎥⎦ ⎢ 0
⎣ 0 Y ( 2 N ) ⎥⎦
42 Méthode Variationnelle Multimodale

⎧ ∞ N ∞ ⎫
Qpq = − j ⎨ ∑ f p Y$n(1) fq + ∑ ∑ f p Y$m( 2 i ) fq ⎬
⎩n = L + 1 i =1 m = K ( i ) +1 ⎭
(1)
U pn = f p j (n1) , n = 1, 2,.., L ;
(2i )
U pm = f p j (m2 i ) , m = 1, 2,..., K ( i ) ;
⎡ N ( 1ν ) 0 0 ⎤ ⎡ y ( ν1) ( z 0 ) 0 0 ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
N ( ν) =⎢ 0 ... 0 ⎥, Y ( ν)
=⎢ 0 ... 0 ⎥ , ν=1, 21, ... , 2N.
⎢ 0
⎣ 0 N ( Lν )ou K ⎥⎦ ⎢ 0
⎣ 0 y L ou K ( z 0 )⎥⎦
( ν )

- Discontinuité en cascade

Commençons par une discontinuité double (Fig.1.2) dont la forme stationnaire est donnée
dans (1-27). En décomposant Et1 et Et2 sur deux bases des fonctions d'essai comme suivant :

Et 1 = ∑ c(q1) g(q1) ; Et 1 = ∑ c(q2 ) g(q2 )


q q

on obtient le système d'équations linéaires suivant :

∑ B(
q
11)
pq
c(q1) + B(12 )c(q2 ) = 0 , p=1,2,3,....
pq
(2-33a)

∑ B(
q
21)
pq
c(q1) + B( 22 )c(q2 ) = 0 , p=1,2,3,....
pq
(2-33b)
∞ ∞
avec : jB (pq11) = ∑ y (n1) ( z1 ) g (1p) Y$ n(1) g (1q) + ∑ y (m2 d ) (l ) g (1p) Y$ m( 2 ) g (1q)
n =1 m =1
∞ ∞
jB (pq22 ) = ∑ y (n3) ( z2 ) g( 2p) Y$n( 3) g( 2q) + ∑ y (m2 d ) ( l ) g( 2p) Y$m( 2 ) g( 2q)
n=1 m=1
∞ ∞
jB (pq12 ) = ∑ y (m2 o ) ( l ) g(1p) Y$m( 2 ) g( 2q) ; jB (pq21) = ∑ y (m2 o ) ( l ) g( 2p) Y$m( 2 ) g(1q) = jB(qp12 )
m=1 m=1

En ce qui concerne une structure formée par N jonctions en cascade, on obtient de la même
manière N équations couplées à la style des (2-33). Les termes inconnus seront dans la
première et la dernière équations (les admittances ramenées y (n1) ( z1 ) et y (nN +1) ( z N ) ).
Pour déduire les matrices d'impédance et d'admittance du multipôle équivalent, on
défini un certain nombre de modes accessibles à l'entrée et à la sortie. En suivant le même
développement que celui d'une discontinuité isolée, on abouti à une équation nous permettant
d'identifier ces deux matrices. Les résultats sont exposés dans l'annexe 2.2.
43 Méthode Variationnelle Multimodale

2.1.3 Discontinuités dans des structures anisotropes

Les problèmes non traités dans les deux premières sections sont :
a) les discontinuités formées de guides anisotropes mais symétriques en z ;
b) les discontinuités formées de guides anisotropes et non symétriques en z.
Les exemples bien connus des structures anisotropes sont les guides d'ondes
partiellement ou totalement remplis des matériaux gyrotropiques pour lesquels la permittivité
et la perméabilité sont des tenseurs et fonctions de (x,y) - coordonnées dans la section droite.
Une relation telle que (1-20) n'est pas toujours possible dans de tel milieu ; au cas où elle
existe, l'opérateur admittance n'est pas auto-adjoint, par conséquent le fonctionnel
correspondant (1-23) ou (1-27) n'est pas stationnaire. Les méthodes des paramètres S
généralisées sont utilisées dans ces cas. De notre côté, on va essayer de proposer des
formulations dans des cas particuliers dans le même style de ceux présentées plus haut.

- Structures anisotropes symétriques et sans pertes

La relation d'orthogonalité (1-12) est valable dans les structures symétriques en z. On


revient au calcul du coefficient de normation en réécrivant la relation (1-6a) comme suivante :

( γ n + γ$ m )∫∫S (etn ⋅ $jm − e$tm ⋅ jn )dS = 0 , ( γ n − γ$ m )∫∫S (etn ⋅ j$m + e$tm ⋅ jn )dS = 0

Soit le coefficient de normation défini par : N n = ∫∫ etn ⋅ j$n dS . La relation entre le coefficient
S

du problème original et le problème adjoint sera déterminée par la relation entre les constantes
de propagations. En effet, nous avons :
- N n = − N$ n , si γ n = − γ$ n , puisque ∫∫ (e
S
tn )
⋅ j$n + e$tn ⋅ jn dS = 0 ;
- N n = N$ n , si γ n = γ$ n , puisque ∫∫ (e
S
tn )
⋅ j$n − e$tn ⋅ jn dS = 0 .

Les guides constituants étant sans pertes, les grandeurs du guide adjoint sont liées à celles du
guide original :

e$tn = ± etn *, $jn = m jn *, γ$ n = γ n * , N$ n = ∫∫ etn * ⋅ jn dS =


S
(∫∫ e
S
tn )
⋅ jn *dS * = − N n *

Pour un mode propagatif dans un guide sans pertes, γn est imaginaire pure, d'où : γ n = − γ$ n ,
N = − N$ ; par conséquent le coefficient de normation est réel. Pour les modes évanescents,
n n

les constantes de propagation sont réels, γ n = γ$ n , N n = N$ n ; on en déduit que les coefficients


de normation doivent être imaginaire purs.
44 Méthode Variationnelle Multimodale

L'application de l'opérateur admittance modal sur un vecteur E donne

j jn
Y$n E = n
Nn ∫∫ j$ ⋅ EdS = − N ∫∫ j
s
n
n
s
n * ⋅ EdS (2-34)

j$n
(Y$ E)* = − Nj ** ∫∫ j
n
n

n
s
n ⋅ E * dS = −
N$ n ∫∫ j
s
n ⋅ E * dS = −Y$n + E * (2-35)

Pour une discontinuité simple constituée de deux guides, nous avons la relation (1-22) :

⎛ (2) ⎞
⎜ ∑ y 1 ( z1 )Y$ n + ∑ y m ( z1 )Y$ m ⎟ Et 0 = 0
(1) (1) (2)
⎝ n =1 m =1 ⎠

Considérons le cas d'un modèle dipolaire. L'admittance du dipôle vérifiera l'équation

⎛ ⎞
y (11) ( z1 )Y$ (11) Et 0 − ⎜ ∑ Y$ (n1) + ∑ Y$ (m2 ) ⎟ Et 0 = 0 (2-36)
⎝ n=2 ⎠

En combinant (2-35) et (2-36), nous avons :


+ ⎛ + +⎞
y (11) * ( z1 )Y$ (11) Et 0 * −⎜ ∑ Y$ (n1) + ∑ Y$ (m2 ) ⎟ Et 0 * = 0 (2-37)
⎝ n=2 ⎠

Par conséquent, si ye=y1(1)(z) et Et0 constituent la solution du problème original, ye* et Et0* le
sera pour le problème adjoint.
Le nouveau fonctionnel proposé sera le suivant :

f ( Et 0 ) = y (11) ( z1 ) Et 0 * Y$ (11) Et 0 − Et 0 * Y$G Et 0 (2-38)

Pour une variation d'ordre 1 du champ électrique, δEt0, nous avons :

δy (11) ( z1 ) Et 0 * Y$ (11) Et 0 + y (11) ( z1 ) δEt 0 * Y$ (11) Et 0 + y (11) ( z1 ) Et 0 * Y$ (11) δEt 0 − δEt 0 * Y$G Et 0 − Et 0 * Y$G δEt 0

( )
= δy (11) ( z1 ) Et 0 * Y$ (11) Et 0 + δEt 0 * y (11) ( z1 )Y$ (11) − Y$G Et 0 + (y (1)
1 ( z1 )Y$ (11)
+
)
+
− Y$G Et 0 * δEt 0 = 0

En tenant compte de (2-36) et de (2-37), nous avons δy1(1)=0. (2-38) est donc stationnaire.

- Structures non réciproques


45 Méthode Variationnelle Multimodale

Il n'existe pas de relations simples entre les champs des ondes progressives et ceux des
ondes régressives dans des structures non réciproques. Néanmoins, pour un mode γn dans le
guide original, il y a un mode γ$ n = − γ n dans le guide adjoint, avec les champs notés e$tn et j$n
[2.18]. La relation d'orthogonalité (1-6b) est la seule valable dans ce cas là :

∫∫ (e
S
tn )
⋅ j$m − e$tm ⋅ jn dS = 2 N nδ γ n , − γ$ m

Nous considérons uniquement le cas d'un guide isotrope débouchant sur un guide anisotrope
et non réciproque, comme le montre la Fig.2.3.

A1(p1)
Am(p2)
An(r1)

z0
Fig.2.3 Discontinuité entre un guide isotrope et un guide anisotrope. Un mode incident dans le premier guide.

Supposons que le guide anisotrope est infini, donc sans aucune réflexion, les champs
électriques et magnétiques s'écrivent à l'interface :
Et ( z0 ) = A( 1p1) e (t 1p1) + ∑ A(nr1) e (tnr) = ∑ A(mp2 ) e (tmp2 ) (2-39a)
n =1 m =1

j( z0 − ) = A( 1p1) j (1p1) + ∑ A(nr1) j (nr 1) ; j( z0 + ) = ∑ A(mp2 ) j (mp 2 ) (2-39b)


n =1 m =1

L'utilisation de la relation de bi-orthogonalité permet l'extraction des coefficients A(p2) de


manière suivante :

∫∫ {E ( z ) ⋅ j$ }
− e$ (tkp 2 ) ⋅ j ( z0 + ) dS = 2 A(kp 2 ) N (kp 2 )
( p2)
t 0 k (2-40)
S

d'où :

j ( z 0+ ) = ∑
m =1 2
j (mp 2 )
N ( p 2 ) ∫∫S
m
{ }
Et ( z0 ) ⋅ $j (mp 2 ) − e$ (tmp2 ) ⋅ j( z0+ ) dS
(2-41)
= K$ Et ( z 0 ) − K$ ( hh ) j( z0+ )
( he )

j ( p2) j ( p2)
avec K$ ( he ) = ∑ m( p 2 ) ∫∫ dSj$ (mp 2 ) ⋅, K$ ( hh ) = ∑ m( p 2 ) ∫∫ dSe$ (tmp2 ) ⋅
m=1 2 N m m=1 2 N m
S S

De l'autre côté, pour le guide isotrope, j( z0− ) = Y$ (1) Et ( z0 ) . Posons j(z0) = j(z0+)- j(z0-), nous
avons :
46 Méthode Variationnelle Multimodale

j(z0+) = j (z0) + j(z0-)


j( z0 ) + Y$ (1) Et ( z0 ) = K$ ( he ) Et ( z0 ) − K$ ( hh ) j( z0 ) − K$ ( hh )Y$ (1) Et ( z0 )
Or, j( z0 )e$tm ( r ) ≡ 0 , d'où :
j ( p2)
K$ ( hh ) j ( z0 ) = ∑ m( p 2 ) ∫∫ e$ (tmp2 ) ( r ) ⋅ j( z0 )dS = 0
m=1 2 N m
S

Par conséquent

( )
j( z0 ) = K$ ( he ) − Y$ (1) − K$ ( hh )Y$ (1) Et ( z0 ) (2-42)

et (
f ( Et ) = Et K$ ( he ) − Y$ (1) − K$ ( hh )Y$ (1) Et ) (2-43)

Pour Et la solution du problème, le fonctionnel f(Et) est nul. En notant yE l'admittance


équivalente de la discontinuité, on peut déduire de (2-43) la relation suivante :

yE ⎡ j (mp 2 ) Et e$ (tmp2 ) ⋅ j (11) ⎤


Et ⋅ j 1 ⎢ Et ⋅ j 1 + ∑
(1) (1)

N (11) ⎢⎣ m =1 2 N (mp2 ) ⎥⎦
(2-44)
j (mp2 ) ⋅ Et j$ (mp 2 ) ⋅ Et
2
j (n1) ⋅ Et j (mp2 ) ⋅ Et e$ (tmp2 ) ⋅ j (1n) j (n1) ⋅ Et
=∑ − ∑ + ∑ ∑
m =1 2 N (mp2 ) n=2 N (1n) n = 2 m =1 2 N (mp2 ) N (1n)

L'utilisation d'une méthode classique telle que la méthode de Galerkin permettra l'obtention de
l'admittance équivalente.
47 Méthode Variationnelle Multimodale

2.2 Applications des méthodes variationnelles aux discontinuités

Les formulations exposées dans la section précédente ont été utilisées dans l'analyse de
nombreuses discontinuités uni-axiales constituées de jonction entre :

• guides d'onde homogène (guides d'onde métalliques rectangulaires ou circulaires, guides


d'onde nervurés, ...) ;
• guides d'onde hétérogène (guides métalliques partiellement chargés de diélectriques,
structures quasi-planaires comme microruban, ligne coplanaire, ligne à ailettes ou ligne
fendue, ... ) ;
• guides d'onde anisotrope, essentiellement guides chargés de ferrites polarisés verticalement ou
longitudinalement.

Ces travaux ont permis l'obtention dans le domaine fréquentiel des modèles quadripolaires
ou multipolaires soit d'une discontinuité isolée, soit, pour la plupart des cas, du dispositif dans
son ensemble. Les résultats sont alors utilisés dans l'évaluation des performance et dans la
conception des dispositifs.
L'ensemble des travaux réalisées ainsi que les éléments théoriques (détermination des bases
dans les structures constituantes, calcul des produits scalaires, etc.) ont fait l'objet d'un rapport
[2.19]. Les résultats les plus significatifs sont exposés dans ce qui suit.

2.2.1 Etude des discontinuités dans des guides homogènes

Les formulations variationnelles peuvent être simplifiées dans le cas des guides
homogènes, notamment quand les modes TE et TM sont utilisés dans le développement des
champs, comme déjà expliqué dans [2.7]. En effet, les vecteurs Jn sont proportionnels aux
champs électrique transversaux Etn, avec le facteur de proportionnalité les admittances des
modes considérés [2.7,A.I]. En plus, pour les guides sans pertes, on peut définir le champ
électrique indépendant de la fréquence de travail, et réel. Les calculs les plus lourds - les
intégrales de surface dans les produits scalaires (2-23) - (2-24) - seront indépendantes de
fréquence de travail et évalués une fois, accélérant considérablement l'analyse d'une discontinuité
dans une large plage de fréquence.

Nous allons d'abord exposé le résultat d'analyse de deux discontinuités classiques :

- le changement de largeur dans des guides d'onde rectangulaire ;


- la jonction entre un guide rectangulaire et un guide bifurqué.
48 Méthode Variationnelle Multimodale

L'intérêt de ces structures sont :

1) l'abondance des références. En effet, elles ont fait l'objet de la plupart d'ouvrages classiques
dans ce domaine ; les méthodes exposées sont diverses et variées ;
2) la formulation analytique a été poussée à l'extrême, conduisant à des formules dont la
précision est contrôlable par l'utilisateur en choisissant le degré de troncature.

Tout ceci nous permet de confronter notre formulation qui est plutôt générale et orientée vers la
programmation, à des résultats précis.
Dans la suite, nous donnerons des résultats d'analyse des discontinuités contenant des guides
nervurés.

- Fenêtre et bifurcation

On utilise ici le mot "fenêtre" pour désigner le changement de largeur dans un guide
rectangulaire (Fig.2.4a). Les configurations et les côtes sont ceux utilisés dans [2.5].

d a' a'
a a
Section droite d'une fenêtre Section droite d'une bifurcation
(a) (b)
Fig.2.4 Deux types de discontinuités traités.

La formulation variationnelle multimodale (MVM) est appliquée à une discontinuité type


"fenêtre". Pour une fenêtre centrée avec a'/a=0.51, notre programme donne une réactance réduite
de 0,378 pour λ/a=1,4 contre les relevées de 0,37 dans [2.5, chap.4] aussi bien en théorie (avec
une précision à 1% annoncée) qu'en mesure. La précision de notre résultat est donc très
satisfaisante.
Un point important dans l'utilisation de MVM est la détermination d'erreur numérique
causée par la troncature. En effet, dans le calcul des éléments de la matrice d'impédance réduite
dépendent de tous les modes dans les deux guides selon les relations (2-23) - (2-29). Dans la
pratique, une troncature s'impose n'est-ce que pour la simple raison d'impossibilité de déterminer
tous les modes pour la plupart des problèmes (On peut imaginer la difficulté en pensant à la
recherche de tous les nombres premiers). La détermination d'erreur de troncature peut se faire de
deux manières :
49 Méthode Variationnelle Multimodale

1) Quand l'équation (2-29) peut se mettre sous une forme entièrement analytique - c'est le cas de
la plupart de configurations exposées dans [2.5] - on peut établir une fonction d'erreur
analytique en fonction d'ordre de troncature ; c'est une solution analytique ;
2) Pour les autres cas, (2-29) dépend des matrices calculées au cours d'exécution. L'évaluation
d'erreur numérique se fait de manière numérique : (2-29) est considérée comme une fonction
des paramètres N1, N2 et M - les indices de troncature dans les deux guides et dans la base des
fonctions d'essai, et on trace l'évolution d'une ou des plusieurs grandeurs les plus
significatives en fonction des trois paramètres. La convergence est estimée atteinte quand des
cassures (changement de pente) sont observées.

C'est la solution numérique que l'on adopte dans toutes les analyses réalisées dans ce chapitre,
même pour les fenêtres et les bifurcations. Dans l'exemple de la discontinuité type fenêtre, nous
avons d'abord tracé l'évolution de la réactance réduite en fonction d'ordres de troncature dans les
deux guides (Fig2.5). Le troisième paramètre - M - prend la même valeur que N2, puisque la base
d'essai choisie est celle du guide de sortie.

0.38 0.6

0.375

0.37
0.5

X 0.365 X

0.36

0.4
0.355

0.35 0 50 100 150 200


0 2 4 6 8 10
Nombre de modes du deuxième guide Nombre de modes du premier guide

(a) (b)
Fig.2.5 La convergence de la réactance réduite d'une fenêtre en fonction de :
a) le nombre de modes du deuxième guide avec N1=200 ; b) le nombre de modes du premier guide avec N2=50.

Selon notre critère de convergence, on considère la convergence numérique atteinte avec 8


modes dans le deuxième guide et à-peu-près 50 modes dans le premier.
Pour compléter la vérification, nous avons comparé le champ électrique de deux côté de la
discontinuité. Dans ce cas particulier une seule composante - Ey - existe quand l'excitation est le
mode TE10. Dans Fig.2.6a on note le très bon accord entre la valeur de Ey de deux côtés et dans
Fig.2.6b la différence des champs reconstitués dans le grand guide avec respectivement 10 et 200
modes, notamment aux voisinages des parois latérales du petit guide. La violation de la
continuité des champs tangentiels avec 10 modes est très nette, confirmant la conclusion
précédente obtenue avec l'allure de la réactance en fonction du nombre des modes.
50 Méthode Variationnelle Multimodale

14 14

12 12

10 10

8 8

6 6
Ey Ey
norme norme
4 4

2 2

0 0

-2 -2
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Variation en axe x (mm) Variation en axe x (mm)

Fig.2.6 Variation de Ey(x). Comparaison entre :


a) champs reconstitués dans le grand guide (en trait plein) et dans le petit guide (en pointillé) ;
b) champs reconstitués dans le grand guide avec 200 (en trait plein) et 10 modes (en pointillé).

Les mêmes études ont été réalisées dans le cas d'une discontinuité "fenêtre" asymétrique
avec a'/a=0,4 et d=a-a'. Notre programme donne une réactance réduite de 0,393 pour λ/a=1,4
contre 0,39 relevée dans [2.5]. Les variation en fonction des nombres de modes sont donnés ci-
après, montrant la convergence avec plus de 8 modes dans le petit guide et une cinquantaine de
modes dans le grand guide.

0.4 0.7

0.39 0.65

0.6
0.38
0.55
0.37
X X 0.5
0.36
0.45

0.35
0.4

0.34 0.35
0 2 4 6 8 10 0 50 100 150 200
Nombre de modes du deuxième guide Nombre de modes du premier guide

(a) (b)
Fig.2.7 La convergence de la réactance réduite d'une fenêtre asymétrique en fonction de :
a) le nombre de modes du deuxième guide avec N1=200 ; b) le nombre de modes du premier guide avec N2=50.

La variation sur les composantes des champs électriques (Fig.2.8) confirme la conclusion
précédente.
L'étude de la jonction entre un guide rectangulaire en bande X et un guide rectangulaire
bifurqué permet la validation de l'équation (60). Les résultats exposées ici concernent un rapport
a'/a de 0,3 pour a/λ=0,6 ; la réactance réduite est 0,480 selon notre calcul tandis que le relevé
dans [2.5] est 0,485. La figure 2.9 montre le champ Ey reconstitué avec respectivement 10, 30,
50 et 200 modes dans le grand guide. Là aussi, la vérification des conditions aux limites sur la
paroi de séparation montre le bon degré de convergence.
51 Méthode Variationnelle Multimodale

12 1.4

10 1.2

1
8
0.8
6
Ey
Ey
normé 0.6
normé
4
0.4
2
0.2
0
0

-2 -0.2
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Variation de axe x (mm) Variation de axe x (mm)

Fig.2.8 Variation de Ey(x). Comparaison entre :


a) champs reconstitués dans le grand guide (en trait plein) et dans le petit guide (en pointillé) ;
b) champs reconstitués dans le grand guide avec 200 (en trait plein) et 10 modes (en pointillé).

1.2

0.8

0.6
Ey
normé
0.4

0.2

0
0 5 10 15 20 25
Variation de axe x (mm)

Fig.2.9 Variation de Ey(x) reconstitué avec 200 (trait plein), 50 (étoile), 30 (+) et 10 (pointillé) modes.

- Obstacle infiniment mince


0.5

0.45

0.4

0.35
Xp
normée 0.3

0.25

0.2

0.15

0.1
0 5 10 15 20 25 30
nombre de modes N2

Fig.2.10 Réactance d'une obstacle mince en fonction du nombre de modes dans la fenêtre pour plusieurs a/λ :
0,8 (trait plein) ; 1 (- -) ; 1,2 (-.-) et 1,3 (_ _).
Le cas d'une fenêtre infiniment mince insérée dans un guide en bande X a été traité en
appliquant la MVM. La fenêtre est symétrique avec a'/a=0,3. La réactance en parallèle a été
calculée pour des rapports de a/λ respectivement de 0,8 ; 1 ; 1,2 et 1,3. La figure ci-après
52 Méthode Variationnelle Multimodale

montrent la convergence en fonction du nombre de fonctions d'essai dans la fenêtre. Les traits
horizontaux correspondent aux relevés des résultats dans [2.5].

- Discontinuités en cascade

Les discontinuités en cascades sont couramment utilisées dans soient les transitions ou
les déphaseurs à large bande, soient dans les filtres et multiplexeurs. La prise en compte du
couplage entre les modes d'ordre supérieure nécessite l'utilisation des modèles multipolaire,
introduisant ainsi un nouveau paramètre dans notre an-alyse, à savoir le nombre de ports du
multipôle. Pour chaque discontinuité, ce nombre égale à la somme des modes accessibles de
deux côtés de la discontinuité. L'étude de la convergence doit se faire également en fonction de
ce paramètre.
Dans le cas de deux discontinuités couplées de façon symétriques la formulation dédiée aux
obstacles épais est à utiliser. Les résultats nous indiquent vers quelles limites convergent les
modèles multipolaires.
Une étude a été menée sur une discontinuité double dans laquelle un guide bifurqué a été
inséré dans un guide conventionnel, comme montre la Fig.2.11a. Un modèle quadripôlaire est
utilisé (Fig.2.11b ) puisque seul le mode TE10 est propagatif.

jXs jXs
a t

w jXp
b

(a) (b)
0.06
0.14
0.05

0.12
0.04

0.1 0.03
Xp Xs

0.02
0.08

0.01
0.06
0
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Nombre de modes accessibles Nombre de modes accessibles

(c) (d)
Fig.2.11 Discontinuité double. (a) structure ; (b) schéma équivalent ; (c-d) convergence des éléments du schéma.
Guide d'onde WR28 ; t=1,25mm ; f0=26GHz. w/a : 0,1 (trait plein) ; 10-3 (pointillé) ; 10-5 (point tiret).

Comme référence, nous avons pris les résultats d'une formulation dérivée de la méthode du
raccordement modal [2.20]. En utilisant le même niveau de troncature dans les deux bases, avec
N1=30 et N2=M=24, la formulation de l'obstacle épais coïncide avec les résultats relevés de
[2.20], pour trois longueurs différentes du guide bifurqué inséré. Nous avons ensuite effectué
53 Méthode Variationnelle Multimodale

une étude de convergence en fonction du nombre de modes accesibles dans le guide bifurqué.
Nous constatons que seul cinq modes sur 24 sont nécessaires pour aboutir à un résultat
convergeant pour un couplage assez fort (w/λ0=0,06), tandis que les deux autres cas tendent vers
le résultat d'un obstacle d'épaisseur zéro pour lequel Xp=0,147 et Xs=0.

Dans leur analyse avec une formulation variationnelle, K. Chang et al. [2.21] a comparé,
pour une discontinuité de même nature dans un guide WR90, connectée à une charge adaptée
standard, le résultat de leur calcul avec les mesures effectuées. Nous avons étudié la même
configuration dont la figure 2.12 montre la comparaison entre les deux résultats théoriques et la
mesure. On remarque que les résultats théoriques de [2.21] sont systématiquement supérieure
aux mesures tandis que les notres systématiquement inférieures. Ceci s'explique par le fait que
notre formulation prenant le champ électrique comme fonction alors que la formulation dans
[2.21] est basée sur le courant. Ceci entraîne inévitablement des résultats stationnaires supérieure
et inférieure.

-1

-1.5

-2

B
-2.5

-3

-3.5
8 9 10 11 12 13
Frequence (GHz)

Fig.2.12 Susceptance d'une longueur de guide bifurqué terminé par une charge adaptée.
Comparaison entre notre théorie (trait plein), la théorie ('+') et les mesures ('x') de [2.21].

Pour clore l'analyse des configurations simples, nous donnons ici les résultats d'analyse
concernant des filtres à multiples résonateurs (Fig.2.13a). Notre formulation a été appliqué aux
deux structures pour lesquels les référénces théoriques et surtout expérimentales existent [2.22-
2.23]. Il s'agit d'un filtre passe-bande à 7 résonateurs réalisé avec des bifurcations en plan E et un
filtre passe-bande à 4 résonateurs réalisé avec des trifurcations en plan E. Les résultats dans
Fig.2.13(b-c) montre une assez bonne concordance, compte tenu de l'imperfection dans la
réalisation.
54 Méthode Variationnelle Multimodale

l1 l2 lN

d1 d2 dN dN+1
(a)
50 70
45
60
40
35 50

30
|1/S12| 40
(dB) 25 |1/S12|
(dB)
30
20
15 20
10
10
5
0 0
30 32 34 36 38 40 42 44 38 38.5 39 39.5 40
Frequence (GHz) Fréquence (GHz)

(b) (c)
Fig.2.13 (a) Structure des filtres à N résonateurs ;
(b) Filtre à 7 résonateur. Résultats relevés de [2.22] (+) ; nos résultats avec avec 2 (__) et 1 (- -) modes accessibles ;
(c) Filtre à 4 résonateurs ; nos résultats (__) comparés aux mesures (+) [2.23].

- Discontinuités concernant des guides nervurés

La MVM a été initialement développée pour le besoin des analyses des discontinuités
comportants des guides nervurés ; cela dans l'objectif de concevoir des modules de filtrages avec
la technologie des guides nervurés dont l'intérêt a été souligné dans de nombreux publications
[2.24-2.30,2.33-2.39]. Les types de guides nervurés fréquemment utilisés sont donnés dans la
figure ci-après. On peut classer les guides nervurés asymétriques et symétriques parmi les guides
homogènes tandis que les guides antipodaux sont plutôt des structures hétérogènes à cause des
remplissages diélectriques voire des matériaux ferromagnétiques.

(a) (b) (c)


Fig.2.14Différents guides nervurés. (a) Structure asymétrique ; (b) Structure symétrique; (c) Structure antipodale

L'utilisation de la MVM demande la connaissance de la base du guide nervuré dont une


solution analytique n'existe pas. L'étude a été menée avec la méthode de résonance transverse,
permettant la détermination des fréquences de coupure de tous les modes TE et TM, ainsi que la
55 Méthode Variationnelle Multimodale

distribution des champs électriques correspondant à chaque modes [2.33]. Un programme a été
développé et a permis dans un premier temps la définition des côtes du guide nervuré à utilisé,
avec des contraintes sur à la fois la fréquence de coupure du mode fondamental et la largeur de
bande monomode [2.34-2.35].
En ce qui concerne l'analyse des discontinuités, selon la fonction que l'on vaut réaliser, les
discontinuités sont différentes. La plupart de cas que nous avons étudiés concerne les fonctions
de filtrage et les structures de transition dans les bandes X et Ku. Il s'agit des discontinuités entre
des guides nervurés de différentes géométrie, celles entre des guides rectangulaires standards
propagatifs et des guides nervurés et celles entre des guides nervurés et des guides rectangulaires
sous coupures (ces dernières trouvent leur utilisation dans des filtres en modes évanescents
[2.31], [2.9-2.11]). Une autre utilité fort intéressante est la transition entre un guide rectangulaire
standard (ou une fiche coaxiale standard) et des lignes microrubans, via un tronçon de guide
nervuré asymétrique.
Nous avons porté dans un premier temps notre attention sur le problème de convergence
numérique, comme dans les exemples précédentes. Pour chaque type de discontinuité analysée,
l'étude de convergence a été entreprise sur un ou plusieurs paramètres du modèle déduit (Voir
chap.4 [2.7]). Les pertes matériaux étant négligées, les grandeurs des différents modèles sont
tous réelles, facilitant l'étude de convergence.
Les exemples les plus intéressants ont été publiées dont certains sont reproduits à la fin de cette
section. On montre ici le cas d'un résonateur formé d'un guide nervuré inséré dans un guide
rectangulaire sous coupure. Les fréquences de résonance ont été mesurées sur un analyseur de
réseaux vectoriel (HP8510). La configuration et les conditions de mesure sont données dans [2.7].
Les fréquences de résonances mesurées sont comparées aux résultats d'analyse avec différents
nombres de modes dans le tableau suivant :

TABLEAU COMPARAISON ENTRE LES FREQUENCE DE RESONANCES CALCULEES ET MESUREES

Longueur du G.N.(mm) fR mesurée(GHz) fR calculée (25 modes) (GHz) fR calculée (1 mode) (GHz)
40 4,77 4,837 4,833
50 4,26 4,326 4,326
60 3,99 3,997 3,998
70 3,82 3,773 3,774

On peut constater que la différence sur les fréquence de résonance est négligeable entre une
analyse avec 25 modes (15 TE et 10 TM) et celle avec le mode fondamental du guide nervuré ;
ces résultats sont assez proches de celles mesurées, vu la précision de mesure et surtout
l'imperfection dans la réalisation (les dimensions ont été mesurées aux pieds à coulisse).
Nous montrons également la longueur effective que représente la position réelle du plan de
circuit ouvert et la position physique du plan de discontinuité. L'allure général est concordante
entre les analyses avec 25, 10, 3 et 1 mode (Fig.2.15).
56 Méthode Variationnelle Multimodale

-1

-2

-3
∆leff
-4
(mm)
-5

-6

-7

-8
3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5
Frequence (GHz)

Fig.2.15 Exces de longueur du résonateur en guide nervuré.


Etude de convergence avec différent nombre de modes du guide nervuré.

Les conclusions que l'on peut tiré de nombreux cas traités sont les suivantes :

a) il n'y a pas de méthode générale pour déterminer le nombre de modes nécessaires ; chaque cas
doit faire l'objet d'une étude de convergence ;
b) parmi les facteurs dont dépend la convergence des résultats, on peut citer la géométrie (si la
discontinuité est forte ou pas) mais surtout la fréquence de travail qui modifie fortement le
poids relative des modes ; en plus, on devrait changer de modèles quand la plage de fréquence
change puisque le fonctionnement en monomode est très différent du celui de multimode.

Une fois la convergence atteinte, le nombre de modes nécessaires est introduit dans le
programme d'analyse lors de l'analyse ou de la conception des dispositifs. Nous avons travaillé
notamment sur :

- la conception des transitions entre des guides rectangulaires standards (WR75, WR62, etc.)
et des guides nervurés ([2.7], [2.9]) ;
- la conception des corps de filtre utilisant successivement des guides nervurés et des guides
rectangulaires.

Il faut noter la complémentarité dans ce travail de la théorie de synthèse de filtre et d'une


méthode d'analyse rigoureuse basée sur l'électromagnétisme.
En effet, une fois le gabarit du filtre déterminé, on est plus au moins fixé sur la fonction de
transfert correspondante. La réalisation de ces fonctions par des éléments localisés ou des
tronçons de lignes de transmissions TEM ne pose pas de grandes difficultés [2.32]. Par contre,
l'utilisation des guides dispersifs ne donne des résultats satisfaisants qu'après de nombreux
réglages ; ce qui est assez lourd et demande un temps de mise au point relativement important.
57 Méthode Variationnelle Multimodale

Une méthode d'analyse telle que MVM permet l'analyse d'une structure complète avec une
précision voulue. La prise en compte des imperfections de réalisation est possible. On est donc
en mesure de prédire la performance d'un filtre à réaliser. Mais si l'on veut concevoir des filtres
avec de telle méthode associée à une procédure d'optimisation, les nombres d'inconnus étant
important (une dizaine dans les exemples qui suivent), le temps d'exécution devient vite
prohibitif si l'on choisi au hasard le point de départ.
L'association des deux méthodes se fait de manières suivantes :
a) déterminer les valeurs des éléments du prototype ;
b) déduire les coefficients de couplage des inverseurs d'impédance ou d'admittance ;
c) identifier dans la structure complète les sections de couplages, souvent un tronçon de guide
sous coupure inséré entre deux jonctions. Calculer le coefficient de couplage à la fréquence
centrale (ou de coupure s'il s'agit d'un passe-bas) en fonction du paramètre variable (longueur
du guide central par exemple) ;
d) la comparaison entre les résultats de b) et c) donne les valeurs initiales des paramètres
inconnus;
e) l'optimisation à partir du point initial fixé en d) conduira aux résultats finals, affinés
éventuellement par des analyses de la sensitivité.

Une partie de publications sont reproduites dans les pages suivantes.


58 Méthode Variationelle Multimodale
mental V values of TE and TM mode are about 15 and 11 V INTRODUCTION
with modulation depth above 95%, as shown in Figure 2. The ridged waveguide, along with its different versions such as
Figure 3 is the modulation curves. the E-plane integrated metal insert and the finline, has found
I n conclusion we have demonstrated the feasibility of an many applications in microwaves and millimeter-wave circuits
electrooptical waveguide modulator with low driven voltages [l,21 due to its well-known large monomode bandwidth, its
and polarization-independent operation. The sensitivity of this low cutoff frequency, as well as its low characteristic
modulator seems promising for optical sensor applications. impedance [3-4, 51. A useful application is the stepped ridged
These performances have been obtained by the two sets of waveguide transformer [6].
electrodes with chosen electrode lengths. Very few publications have appeared concerning the ridged
waveguide discontinuities. While the short end effect is stud-
ACKNOWLEDGMENTS ied by neglecting the influence of the higher-order modes in
The authors would like to thank Li De-Long for his help with the ridged waveguide [7], a design procedure for the stepped
this piece of work. ridged waveguide transformer has been presented with the
modal-S-matrix method [6]. This latter analysis has the advan-
REFERENCES tage of yielding accurate results due to its full-wave approach.
1. W. K. Burns, T. G. Giallorenzi, R. P. Moeller, and E. J. West, In this paper, we propose the synthesis of stepped ridged
“Interferometric Waveguide Modulator with Polarization-Indepen- waveguide transformer, in order to match a rectangular wave-
dent Operation,” Appl. Phys. Lett., Vol. 33, 1978, pp. 944-947. guide to a ridged waveguide, where the housing of the ridged
2. Y. Bourbin, M. Papuchon, S . Vatoux, J. M. Arnoux, and M. guide is not the same as the empty guide (Figure l ) , in
Werner, “Polarization-Independent Modulators with Ti : LiNbO contrast to [6]. This structure is used in the realization of
Strip Waveguides,” Electron. Lett., Vol. 20, 1984, pp. 496-497. evanescent mode waveguide bandpass filters [l, 2, 81. The
3. R. C. Alferness, “Polarization-Independent Optical Direction Cou-
analysis is carried out by a variational approach in which the
pler Switch Using Weighted Coupling,” Appl. Phys. Lett., Vol 35,
1979, pp. 748-750.
transverse electric field is expanded in series of the total
4. 0. G. Ramer, C. Mohr, and J. Pikulski, “Polarization-Independent orthogonal eigenmodes, as is done also in the modal-S-matrix
Optical Switch with Multiple Sections o f f Reversal and a Gauss- method [6]. The introduction of active and passive modes
ian Taper Function,” IEEE Trans. on Microwave Theoty und Tech., leads to the reduction of the order of the matrices. Conse-
Vol. MTT-30, 1982, pp. 1760-1767. quently, the numerical treatment is considerably accelerated
while the accuracy of the results is guaranteed by the varia-
Received 12 -3-88 tional nature of this formulation. The analysis and synthesis
carried out for the matching transitions between empty wave-
Microwave and Optical Technology Letters, 2/3, 101-103 guide and ridged waveguide with or without housing step yield
Q 1989 John Wiley & Sons, Inc. accurate results which have been confirmed by measurements
CCC 0895-2477/89/$4.00 and other theoretical results.

VARIATIONAL FORMULATION
This theory is applicable to all discontinuities formed by a
junction between two waveguide structures, while that of
Figure 1 serves as an example.
The continuity of the transverse electric and magnetic
VARIATIONAL ANALYSIS AND fields at a step discontinuity (Figure 1) is written as
SYNTHESIS OF STEPPED RIDGED
WAVEGUIDE TRANSFORMERS
J. W. Tao and H. Baudrand
Laboratoire de Microondes
ENSEEIT r E S, (la)
2 rue Charles Camichel
31 071 Toulouse
France

P. Espes r E S, ( l b )
Alcatel Espace
26 avenue Champollion
31 400 Toulouse where Eliy) and y:’) represent, respectively, the normalized
France
transverse electric field of the z th mode in the v th waveguide
and its admittance, and uzi, /?/+, S,, and S, are specified in
KEY TERMS
Figure 1. By defining y(’),?(’), f,(l), and f,@) representing,
Variutional upproach, ridged waveguide, active and passive modes,
synthesis, optimization
respectively, u: + u ; , b,+ + b; , (u: - a ; ) y,’” and
(6: - b,-) . $’), Equations (la) and (lb) can be rewritten as
ABSTRACT
A multimodul Variational upprouch is presented for the unulysis and
synthesis of stepped ridged waveguide transformers. The introduction of
the notion of active and pussive modes allows reduction of the order of
the matrices handles in the numerical culculations. Measured data are in
good agreement with the predicted performances.

MICROWAVEAND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2. No 3, March 1989 103


59 Méthode Variationelle Multimodale

St = si + sc

Figure 1 (a) Step discontinuity between ridged and empty waveguides. (b) Discontinuity cross section

The operator 2 is defined by the relationship The subscripts a and p correspond to active and passive
modes, respectively. The coupling coefficient corresponding to
the passive modes being negligible, they can be considered as
(3) terminated by their characteristic admittances. x:, is then
replaced by y,”. Defining
where @”) is the projection operator defined by

(f lf2) denotes the inner product.


The following variational form f is then obtained:

f= El) (5 )
The expansion of the transverse electric field El over an
-
-
appropriate basis G = { g,,} gives XAl”a, is the diagonal characteristic admittance matrix.
By defining the vector T by means of the following rela-
E/ = c.”g, (6) tionship:
n

The minimization of (5) leads to the following infinite homo-


geneous equation

Cn xmnvn = 0 (7 ) Equation (13) leads to the following homogeneous equation of


order M + N :
with

x,, = (&I 2 . gn) (8)


We define by the term “active modes” not only all the where
propagating modes, but also some evanescent modes for which
the coupling effect cannot be neglected in the complete struc- -
ture showing several discontinuities in cascade. Other modes r=
have been considered as “passive modes.” Equation (8) is
then rewritten by expanding the 2 operator, by separating -
these two groups of modes: f is the unity matrix. The nontrivial solutions- of -(15) can- be
N M
obtained only by equating the determinant (T . Fdla, + 71 to
zero. On the other hand, the following equations can be
xmn =
1=1
C xj,2)(gmP;(2)gn)
C x!:)(gmk(l)gn) + ]=I written for the multiport network of Figure 2:
W W

+ c
r=N+1
x/y(gnlmL) +
j=M+l
c x j ; ) ( g m y g n ) (9)

with

x,’”’ = -
q“)
y(v)
(10)

104 MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2, No. 3, March 1989
60 Méthode Variationelle Multimodale

Figure 3 Different junction discontinuities considered. (a) Disconti-


nuity between ridged waveguides. (b) Empty waveguide-ridged wave-
Figure 2 A multiport network guide with the same housing. (c) Empty waveguide-ridged waveguide
with different housing

-
We can identify the admittance matrix r by
the modal-S-matrix method in Figure 4. A good agreement is
observed when the same modes are applied in both methods,
while the convergence is achieved by considering eight sym-
The scattering matrix corresponding to the active modes is metrical TE modes and one TM mode.
then given by The discontinuities between the rectangular waveguide and
the ridged waveguide as shown in Figure 3(b and c) are also
-1 = studied. The convergence test is carried out for each case.
S==(5+Zo)( z - ? o ) While few modes (10 for this case) are needed for assuming
- the resultant convergence for discontinuity between rectangu-
where 2, is the diagonal characteristic impedance matrix. The lar waveguide and ridged waveguide with same housing (Fig-
scattering matrix for two cascaded discontinuities is obtained ure 5), more than 70 modes are necessary for the characteri-
by identifying the eigenmodes as described in [9], as well as zation of the discontinuity between empty waveguide and
the overall scattering matrix. ridged waveguide with different housing (Figure 6).
As can be observed, while the order of matrices to be
DISCUSSION treated in the modal-S-matrix method corresponds to the sum
This novel approach has for its goal the reduction of the of modes in two waveguides, the multimodal variational ap-
computation time by means of reducing the matrix order in proach employs the matrices of order M + N as shown in
the rigorous studies of junction discontinuities. We will show (15). M and N are, respectively, the numbers of active modes
the difference between this approach and the well-known in the first and second waveguides. In practice, the ratio of
modal-S-matrix method through the following examples. passive to active mode number is usually greater than 10,
First, the calculation of the reflection coefficient is carried which is approximately equal to the reduction rate of the
out for the ridged waveguide step shown in Figure 3a. This order of the matrices in the two methods. The computation
structure is used in the design of the Ku-band transformer by time is then considerably reduced. Another advantage of this
Bornemann and Arndt [6]. The results are obtained by varying novel approach is that the numerical treatment is carried out
the number of modes and comparing with those obtained by almost entirely in real operations since F is real. his property

-35.000

-39. oc >

I
-
q',,',,',,',
-
',,
". ',
' -_-----
-_---
- -----
6 modes case
9 modes case
19modescase
/ / / , 2 . .

-43.000
25 modes case
a = 15.799,b = 7.889,s = 1 * * * * modal-S-matrixmethod
h l = 6.67.U = 5.34

-47.000

-51.000

-55.000 1 1

G H z
-12.000 -?3.200 -14.400 -15. GOO - 16.a 0 0 -18.000

I (in decibels) versus frequency for the discontinuity between ridged waveguides, test of convergcnce,
Figure 4 Reflection coefficient ISl1
and comparison with the modal-S-matrix method

MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2, No. 3, March 1989 105
61 Méthode Variationelle Multimodale
/s1 I / 1 -sk di scon-t - .

-60.000

-63.000
------ 10 modes case
----- 17 modes casc
--- 30 modcs casc
100 modes case
- 6 6 . 000

-69. 000

-72.000

a= 15.799,b= 7.889
s = 1, h = 6.67
-75.000 I I I
Gcl,
-12. coo -13.200 -!4 . 400 -15.GO0 - 1G . a o o - 1 8.000
Figure 5 Reflection coefficient IS,, I (in decibels) versus frequency for the discontinuity empty waveguide-ridged waveguides with the
same housing and test of convergence

0.000

- - - - - - -- --- - 10 modcs case


-4.000
------ 17 modes case
- - - 50 modes case
a0 = 19.05, bO = 9.525 70 modes case
a1 = 12, bl = 5.4
-8.000
sl = 3.6. h l = 2.58 --- - -- 80modeswc
100 modes case

-12.000

- 16. 000.

-----
/ _--- ___---_-
I,

-20.000

- 10. oco -1 1.000 - 12.000 - !3 . 0 3 0 - 14.000 - 1 s . 000


Figure 6 Reflection coefficient IS,, I (in decibels) versus frequency for the discontinuity empty waveguide-ridged waveguides with
different housing and test of convergence

106 MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2, No. 3,March 1989
62 Méthode Variationelle Multimodale

5
1

(4 (b)

Figure 7 One-step transformer. (a) Longitudinal section. (b) Cross section

0.900

- 7 ,0 0 C J

-14.000

- 2 1 ,000

- 2 8 .0 0 0

-3s. 00‘0

-10.000 -1 1.000 -12.000 - 13.000 - !4 . 0 0 0 -!S ooc

Figure 8 Reflection coefficient \,Sill (in decibels) of a one-step transformer versus frequency and comparison between measurements
(-.-. ) and theory

0 000

- 1 0 . 000

-20.000

-30.000

-40.000

-50.000

-10.000 -1 ~ . O O O -12.000 -13.000 - 14.000 -15.000

Figure 9 Reflectlon coefficient IS, L I (in declbels) of an optlmlzed one-step transformer versus frequency

MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol 2, No 3 March 1989 107


63 Méthode Variationelle Multimodale

leads not only to the reduction of the computation time, but it because of the inhomogeneous nature of the discontinuities as
allows also saving memory occupation in the computer, which shown in the Appendix.
is usually an important factor when programming on mini- The value of A,/4 is chosen as the initial value of the
and microcomputers. transformer section length, where A, is the wavelength of the
The same concept is found in the works of Rozzi [lo, 111 ith section. The minimization of the object function for a
where the accessible and localized modes are utilized to char- two-step transformer takes -
20 min on an IBM PC operat-
acterize a stepped waveguide junction and cascaded disconti- ing at 8 MHz after the determination of the cutoff frequencies
nuities. and the corresponding field distributions of each waveguide.
In the design procedure to be described below, for evaluat-
ing the S parameters, we have considered 1 active mode and RESULTS
16 passive modes in the ridged waveguide and 5 active modes A rectangular waveguide WR 75 has been matched to a ridged
and 95 passive modes in the empty waveguide. However, the waveguide with a = 8 mm, b = 3.8 mm, h = 0.6 mm, and
numerical convergence is achieved by using 1 active mode and s = 3.6 mm. The number of steps is chosen to give the desired
13 passive modes in the ridged waveguide and 1 active mode bandwidth. Cases of one- and two-step transformers are stud-
and 69 passive modes in the empty waveguide. Only one ied here.
active mode and 18 passive modes in the empty waveguide are Figure 7 represents a one-step transformer with (a) longitu-
considered when no difference of waveguide housing exists. dinal and (b) cross sections. We have first calculated the S
parameters for a nonoptimized structure. The calculated re-
DESIGN PROCEDURE flection coefficient is compared with the measured one in
The following object function is minirnized using the Figure 8 where good agreement is observed. Nevertheless the
Fletcher-Powell method [12]: performance is poor. The measurements are performed on a
HP-8510 network analyzer. We have in Figure 9 an optimized
one-step transformer which gives a 700 MHz bandwidth with
a VSWR of 1.3.
A two-step transformer is equally obtained by the opti-
where mization design procedure. Figure 10 shows its reflection
coefficient. A bandwidth of - 1 GHz is obtained with a
I, I, .-)' VSWR of 1.3. The design data are given in Table I.
A five-step Ku-band transformer described in [6] is also
and f, are the sample frequencies within the bandwidth. The analyzed. Good agreement is obtained as shown in Figure 11.
value of p is chosen so that the linearity of the response is
guaranteed. In our case, a value of p = 2 is sufficient. CONCLUSION
The fact that the cross sections of intermediate waveguides A design procedure of the stepped ridged waveguide trans-
are taken as parameters to be optimized, increases the opti- former has been described by means of a multimodal vana-
mization time, and the performance improvement does not tional approach. It presents the great advantage of handling
always justify the increase in computation time. These param- reduced size matrices compared to the modal-S-matrix method,
eters are then determined according to the design procedure of the latter being, to our knowledge, the most complete analysis
a quarter-weave transformer [13] which is slightly modified for this type of structures. A design example is given in order

-50.000 1
GHz
-10.000 - 1 !-000 -12.000 -3 3.000 -14.000 -15.000

Figure 10 Reflection coefficient IS,, I (in decibels) of an optimized two-step transformer versus frequency

108 MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2, No 3, March 1989


64 Méthode Variationelle Multimodale
TABLE I Design data of one- and two-step transformers The h , is chosen to ensure the equality IS;,[= l,S![’l for
f = f;,. A polynomial interpolation will greatly facilitate this
One-step transformer
Intermediate ridged waveguide geometry:
task.
a = 12, h = 5.4, s = 3.6, h = 2.58 mm
Lengths of waveguide segments: ACKNOWLEDGMENT
I, = I , = 7.4847, I , = 16.7226 mm
The authors are grateful to B. Theron of Alcatel Espace in
Two-step transformer Toulouse for helpful discussions and for providing the experi-
Intermediate ridged waveguides geometries:
mental facilities.
a, = 14, b, = 7, s, = 3.6, h, = 4.14 mm
a , = 10, b, = 5, s2 = 3.6, h , = 1.682 mm
Lengths of waveguide segments: REFERENCES
I, = I, = 6.9557, I , = l4 = 1.9120, I , = 26.5056 mm
1. A. M. K. Saad, “Novel Lowpass Harmonic Filters for Satellite
Application,” IEEE MTT-S Digest, 1984, pp. 292-294.
2. H. F. Chappelle, “Waveguide Low Pass Filters using Evanescent
to match a rectangular waveguide to a ridged waveguide with Mode Inductors,” Microwaue J., Vol. 2A, No. 12, Dec. 1978, pp.
a different housing. The theoretical predictions have been 71-72.
confirmed by measurements. This method can be applied to 3. S. B. Cohn, “Properties of Ridge Waveguide,” Proc. I R E , Vol.
35, Aug. 1947, pp. 783-788.
other discontinuity problems such as in finline and E-plane
4. J. P. Montgomery, “On the Complete Eigenvalue Solution of
metal insert waveguide by modifying just the scalar product in Ridged Waveguide,’’ IEEE MTT, Vol. 19, June 1971, pp. 547-555.
Equations (11) and (12). 5. J. W. Tao and H. Baudrand, “Rigorous Analysis of Triple-Ridge
Waveguide,’’ Electron. Lett., Vol. 24, June 1988, pp. 820-821.
APPENDIX: DETERMINATION OF INTERMEDIATE 6. J. Bornemann and F. Arndt, “Modal-S-Matrix Design of Stepped
WAVEGUIDES GEOMETRIES Ridged and Finned Waveguide Transformers,” I E E E MTT, Vol.
The synthesis procedure of a quarter-wave transformer is done 35, June 1987, pp. 561-567.
by identifying the VSWR of each junction at the center 7. Y. Konishi and H. Matsumura, “Short End Effect of Ridge Guide
frequency in the operating bandwidth which leads to a certain with Planar Circuit Mounted in a Waveguide,” IEEE MTT, Vol.
constraint on the characteristic impedance of each waveguide. 27, Feb. 1979, pp. 168-170.
The reflection coefficient of the total structure is thus mini- 8. G. F. Craven and C. K. Mok, “The Design of Evanescent Mode
Waveguide Bandpass Filters for a Prescribed Insertion Loss Char-
mized. This simple relation between the VSWR and the char-
acteristic,” IEEE MTT, Vol. 19, Mar. 1971, pp. 295-308.
acteristic impedance no longer holds in the current case where 9. A. S. Omar and K. Schiinemann, “Transmission Matrix Repre-
the discontinuity effect becomes too important and the equal- sentation of Finline Discontinuities,” IEEE MTT, Vol. 33, Sept.
ity relation on VSWR is the unique criterion. 1985, pp. 765-770.
For an n-step transformer, the external geometries of the 10. T. E. Rozzi, “Network Analysis of Strongly Coupled Transverse
intermediate ridged waveguide may be determined as Apertures in Waveguide,” In?. J . Circuit Theory Appl., Vol. 1,
1972, pp. 161-179.
11. T. E. Rozzi and W. F. G. Mecklenbrauker, “Wide-Band Network
Modeling of Interacting Inductive Irises and Steps,” IEEE MTT,
Vol. 23, Feb. 1975, pp. 235-245.

/s11/

000
O “0°
-13 1 1 1
-26 0 0 0 ,

-39 0 0 0

----- reference[6]
t * measuredresults[6]
-65 000 I I
HZ

with [6]

MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LE-ERS / Vol. 2, No. 3, March 1989 109
65 Méthode Variationelle Multimodale
12. R . Fletcher and M. J. D. Powell. “A Rapidly Convergcnt Descent
Method for Minimization,” Conipiirer J . , Vol. 6, June 1963,
pp. 163-168.
13. Mattaei. Young. and Jones, Microwuoe Filters. /nlper~unce-bfutch-
irig Nrtu,orks und Coupling Structures, McGraw-Hill, New York.
1964.

Receiwd 12-11-88

Microruoe und Opricul Technolog1 Letters, 2 / 3 . 103-110


r’ 19x9 John Wiley & Sons, Inc
CCC 0895-2477/89/$4 00

2 A X Strip
Y
Figure 1 Moving strip illumination, width 2 AX,, infinite semicon-
ductor pancl with thickness c

LOCAL REFLECTED MILLIMETER


WAVE POWER FROM MOVING Serni- Perfect
STRIP ILLUMINATED Air Air
0 0
SEMICONDUCTOR PANEL € 0 1 Po %,Po

M. H. Rahnavard
Electrical Engineering Department
Shiraz University Incident
Shiraz
Iran
-Pa-
KEY TERMS
Mdlimeter wave, illuminuted semiconductor punel
Figure 2 Semiconductor panel image converter geometry

ABSTRACT
Moving spot illuminated semiconductor panels are used us millimeter
II. FORMULATION OF THE PROBLEM
wave image converters. To determine the performance of this system,
knowledge of the response of illuminuted semiconductor punels is re- For the case of moving strip illuminated semiconductor panels
quired. In this paper local rejected millimeter power jrom moving strip used in the reflection mode of operation and shown in Figures
illuminated semiconductor panels us u function of scanning velocity, 1 and 2, the single path attenuation can be given by the
width of the strip, time and so forth. is studied. expression

1. INTRODUCTION a‘ = a; + a; (1)
One of the needs of air traffic is to know the environmental
where a‘ is the total attenuation in nepers at normalized
situation under any weather condition. Visible and IR radar
distance X / L from the center of the moving strip illumina-
will fail in adverse weather because of high attenuation [l],
tion, with L being diffusion length of the excess carrier.
but there are several windows in the millimeter wave region
In the absence of illumination, the total attenuation is
with low attenuation in bad weather conditions [2]. One of the
denoted by a:, and with the appropriate assumption previ-
methods for converting millimeter wave to visible light is to
ously discussed [6, 7, 91, a: attenuation due to illumination is
use an illuminated semiconductor panel [3]. Semiconductor
formulated as follows.
panels may be used as image converters in both transmission
As shown in reference 7, for the weak illuminated semicon-
and reflection modes of operation [4].In both cases, the
ductor, a‘ is
response of the illuminated panel is important. Excess carrier
in the semiconductor panel under stationary illumination was
obtained by Levin et al. [S, 61. Using the preceding result,
reflection coefficient and attenuation for this case are also
studied [7, 81. Practically, the response of the semiconductor where a, p , and E are conductivity, permeability, and dielec-
panel to moving illumination is required. In reference 9 excess tric constant of the semiconductor panel, respectively.
carrier in the moving spot illumination semiconductor panel is As the semiconductor panel is illuminated with proper
studied and profiles of excess carrier for the moving strip wavelength, N electron-hole pairs are generated and the
illuminated semiconductor panel versus different parameters change in conductivity due to this electron-hole pair genera-
are obtained. In reference 10, millimeter wave attenuation tion is
through and reflection coefficient from moving strip illumi-
nated semiconductor panels are obtained. In this paper, re-
flected millimeter power from moving strip illuminated panels
as a function of scanning velocity, width of the strip, time, where p c , p,,, and q are electron mobility in the sample, hole
and position is studied. mobility in the sample and electron charge, respectively. By

110 MICROWAVE AND OPTICAL TECHNOLOGY LETTERS / Vol. 2, No 3, March 1989


66 Reproduction Proc. 1989 URSI Electromagnetic Theory Symposium pp.458-460
67 Méthode Variationelle Multimodale
68 Méthode Variationelle Multimodale
69 Méthode Variationelle Multimodale
70 Méthode Variationelle Multimodale
71 Méthode Variationelle Multimodale
72 Méthode Variationnelle Multimodale
73 Méthode Variationnelle Multimodale
74 Méthode Variationnelle Multimodale
75 Méthode Variationnelle Multimodale
76 Méthode Variationnelle Multimodale
506 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 3, MARCH 1991

Multimodal Variational Analysis of Uniaxial


Waveguide Discontinuities
Jun-Wu Tao, Member, IEEE, and Henri Baudrand, Senior Member, IEEE

Absfruct-A unified multimodal variational formulation is described computer-oriented methods propose the modal expansion of
for the characterization of uniaxial waveguide discontinuities. A varia- trial fields on two finite sets of eigenmodes, each correspond-
tional form is obtained by using a self-acijoint susceptance operator
which is defined in terms of two eigenmode sets corresponding to the two ing to a constituent waveguide; the inversion of the resulting
constituent waveguides. By making use of the similarity between the field matrix equation leads to the scattering matrix for the discon-
and network theory, the final admittance matrix will be of small size tinuity considered [6]. This straightforward mode-matching
owing to the use of the “accessible” and “localized” modes. This technique has been applied to a large number of discontinu-
formulation leads to an appreciable reduction in the computation time
and computer memory space and facilitates in this way the use of the
ity problems for which the constituent waveguides are either
optimization process on personal computers and workstations. Exam- homogeneous or inhomogeneous [7]-[17]. Proper conver-
ples are given for both homogeneous and inhoqogeneous waveguide gence is not always ensured with the increasing order of
discontinuity problems, showing good agreement with the experiments. double modal expansions as invoked by Mittra et al. [ 181, and
An evanescent-mode ridge-waveguide filter has been designed on this the matrix treatment generally requires mainframe computer
theoretical basis with success.
power. More analytical methods, such as the modified residue
calculus technique [ 191, do not suffer from the relative con-
I. INTRODUCTION vergence phenomenon and provide accurate results. Unfor-
tunately, only limited applications, often with only x-direc-
S TUDIES of discontinuity problems in waveguides are
particularly important for the design of a number of
microwave components. It is essential to be able to predict
tion discontinuities, are available in the literature [20]-[22].
Some studies have been carried out by an extended spectral-
domain method, as in [231.
witlh accuracy the frequency-dependent behavior of these In his studies of interacting irises and steps in a homoge-
devices, especially concerning the discontinuities involved. neous uniform waveguide [24]-[26], Rozzi has developed the
This necessity derives from the increasing difficulty of post- variational method described by Collin [2] and has extended
manufacture adjustments in the millimeter-wave range, where it to more than one interacting discontinuity. By making use
one can hardly introduce tuning posts or screws in the of the similarity between eigenmodes and transmission lines
merallic waveguide structure, and the modification of many and by examining the behavior of higher order eigenmodes
microwave integrated circuits ( M I 0 structures is simply not in the neighborhood of discontinuities, he has introduced the
possible. notion of “accessible” and “localized” modes. A stationary
A typical discontinuity problem often encountered in the expression for the reactance matrix corresponding to “acces-
design of phase shifters, impedance transformers, and filter sible modes” has been obtained which requires manipula-
structures is the uniaxial discontinuity. The variational na- tions with small-order matrices only. The same process has
ture of the formulation was the main concern of the first been applied to the step discontinuities in planar dielectric
contributors to field and network theory and still attracts waveguides [27]-[28] and in microstrip [291.
attention today. In the early work of Schwinger and his In this paper, we propose a unified multimodal variational
colleagues, which has been reported by Marcuvitz [l] and formulation for uniaxial discontinuity problems. This formu-
also in the standard textbook of Collin [2], stationary solu- lation, already applied to homogeneous discontinuity prob-
tions were proposed for the equivalent circuit elements of lems [301-[33], has been extended to the inhomogeneous
isolated discontinuities, either by simple variational methods case. The discontinuities are assumed lossless and reciprocal,
or by quasi-static methods. The results are fairly accurate so a self-adjoint susceptance operator can be defined at the
below a certain frequency limit. Close-form expressions have transverse discontinuity plane, which relates the arithmetic
even been derived for some discontinuity problems in the sum of the transverse magnetic field to the aperture (non-
quasi-static case. Application of these methods has been metallic part of the cross section) electric field, which will be
extended to the discontinuity problems for which analytical the only unknown in the resultant stationary expression. The
expressions of the propagation characteristics do not exist, aperture field is then expanded in terms of an appropriate
such as discontinuities in finned and ridge waveguides [3]-[51. eigenfunction set which should satisfy the boundary condi-
For the characterization of interacting discontinuities, many tions. The corresponding admittance matrix of the disconti-
nuity is then obtained by applying the nontrivial solution
Manuscript received June 29, 1990; revised October 23, 1990. This condition and by making use of the similarity between field
work was supported by Alcatel-Espace.
The authors are with the Laboratoire de Microondes, ENSEEIHT, 2, theory and network theory.
rue Charles Camichel, 31071 Toulouse, France. If no distinction is made between the accessible and local-
IElEE Log Number 9042339. ized modes as described by Rozzi 1241-[26], [291, the admit-

0018-9480/91/0300-0.506$01.00 01991 IEEE


77 Méthode Variationnelle Multimodale
T A 0 AND BAUDRAND: MULTIMODAL VARIATIONAL ANALYSIS 507

tance matrix will be of infinite order since all higher order


modes will correspond to an “accessible port.” By appropri-
ately introducing this notion in the self-adjoint susceptance
operator formulation, we obtain separately the accessible
part and the localized part. The admittance matrix obtained
in this way then corresponds to the accessible modes and is
of small size. Only one matrix needs to be inverted, and the
dimensions of this matrix depend on the aperture field
expansion and may be of moderate size owing to the station-
Fig. 1. Uniaxial waveguide discontinuity.
ary nature of this formulation. Furthermore, this matrix
presents the influence of the localized modes in infinite
series form. The convergence of these series may be acceler- dot product in (3) replaces the classical vector product due to
ated by an appropriate transform such as that of Schwinger. the definition of J .
As the resultant admittance matrix is often of small size, A normalized admittance coefficient p,( z,) can be intro-
depending only on the coupling between adjacent discon- duced at the reference plane so that
tinuities, this formulation is suitable for integration in a
microcomputer- or workstation-based computer-aided- in(Z0) = ~ n ( z O ) ~ n ( z o ) . (4)
design package for predicting the behavior of multiple dis- By defining the eigenmode admittance operator f,,as below,
continuities, especially when the overall scattering para-
meters will be optimized in microwave device design
procedures. Analysis has been carried out for finned and
ridged waveguide discontinuities, as well as for dielectric- we can extract the expansion coefficient U, by applying fnto
loaded waveguide discontinuities. Very good agreement has (la) and introducing it into (lb) via relation (4). The trans-
been observed between the predicted and measured results verse E and H fields are then related by the following
for both the homogeneous and inhomogeneous cases. An expression:
optimization design program has been developed on an IBM
personnel computer by making use of this formulation. An
evanescent-mode ridged waveguide low-pass filter has been
designed in reasonable computation time and provides very f is defined as the admittance operator associated with a
good performance. reciprocal waveguide.

In the following section, we will first describe the unified In a uniaxial waveguide discontinuity problem of the type
multimodal variational formulation for the general case. Spe- shown in Fig. 1, owing to the possible interaction with the
cial consideration will then be given to completely isolated neighboring discontinuities, both first and higher order
discontinuities and infinitely thin obstacles, as well as to two eigenmodes can be incident at each side of the discontinuity
interacting discontinuities with z-direction symmetry. Appli- plane, and the relation (6) holds for both waveguides. The
cation of this formulation will be demonstrated by practical arithmetic sum of surface current densities will be zero in
studies. the aperture (the nonmetallic part of the cross section)
according to the continuity relation of the transverse H field,
11. MULTIMODAL VARIATIONAL FORMULATION since the incidence is assumed to be along the negative z
direction in the right-hand waveguide. By making use of the*
According to Harrington’s “mode function,” “mode volt- transverse E field continuity, the admittance operator Y
age,” and “mode current” concepts [34], the network expres- associated with the discontinuity problem will simply be the
sions for transverse E and H fields in a reciprocal waveguide sum of two admittance operators associated with each wave-
are given by guide, and the following relation holds in the aperture re-
E ( x , Y, 2 0 ) = CU,(zo)E,(x, Y > (la) gion:
n
J ( X , Y t o ) = Gin< 2 0 ) J,( x, Y )*
k=o (7)
3 (1b) with fgiven by the following relationship:
n
Here u,(zo) and i,(zo) correspond respectively to the sum I;= Cy’”.I;..(‘)
+ Cy(2”I;,(2)*
I J
(8)
and difference of incident and reflected wave amplitudes of i i
the nth eigenmode at the reference plane zo. The modal When the accessible port: are j e q i n a t e d by purely reac-
surface current density vector J, is related to Hn by tive admittances, we have Y = j B , B being the self-adjoint
Jn=H,,Xz (2) susceptance operator. The associated stationary expression
I being the direction of propagation. Boldface italic letters will be given by
are used for space vectors. The orthogonality relation for f=(E,iE). (9)
z-independent mode functions is given by
The aperture field E can be expanded over an appropriate
( J , , E,) / (J,*.E,) dS = N,S,, eigenfunction basis G = {gJ which s9tisfies the boundary
= (3)
conditions. The susceptance operator B is then expressed by
a,, being the Kronecker delta and N,, taking the values of 1, a corresponding matrix with a general term in the follow-
j , or - j, depending on whether the nth eigenmode is ing form:
propagating or evanescent with capacitive or inductive be- -
havior. J,* denotes the complex conjugate of J,,. The inner ( B ) m n = (gn,&m)* (10)
78 Méthode Variationnelle Multimodale
SO8 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL.39, NO. 3, MARCH 1991

accessible modes

Fig. 3. Particular cases and their equivalent circuits: (a) isolated junc-
localized modes tion; (b) thin obstacle; (c) thick obstacle.
.~

Fig. 2. Behavior of accessible and localized modes in the vicinity of where


discontinuities and equivalent network representation.

The minimization of (9) leads to the following homogeneous


equation:
and I is the unit matrix. The nojtr&iaLsolutiqns of (17) can
be obtained only by equating1jT.N-'Bdiag+ I I to zero. On
vn being the nth expansion coefficient of the trial field E in the other hand, by making use of (41, we can define the
the basis { g J . discontinuity admittance matrix "visible" to the adjacent
'When a higher order eigenmode, well below cutoff, is discontinuities so that
considered localized, no significant incidence will be ob- - -
served, as shown in Fig. 2. The corresponding mode excited = F-v.
I = EdiagP (19)
by the adjacent discontinuity is completely attenuated before
reaching the discontinuity plane considered; the reduced The :ontrivial solution of (19) requires that the determinant
admittance coefficient can then be taken as ( - 1) according -
IY - Edkgl = 0 and one can then identify -the admittance
to (4). By separating all localized modes from the accessible
ones, the susceptance operator is reformulated and the cor- matrix F as well as the impedance matrix z
corresponding
responding matrix elements can be rewritten as to the accessible ports:
L K
jB,,, = c Y , " ) < g m , f ( l ) g n )+ Yj2)(gm,t(2)gn)
1-1 ]=I
m 00
The corresponding scattering matrix, if needed, can be de-
- c
r=L+1
(gmJygn)- c
j=K+1
( g m , p g n ) . (12)
rived according to many standard textbooks, for instance that
of Harrington 1341.
When a multiple discontinuity problem is considered, we
By defining the following matrices: can transform the global boundary problem to the network
problem corresponding to a series of cascaded networks. The
accuracy of individual discontinuity solution depends only on
the trial aperture field expansion, regardless of the number
- of accessible modes, whereas the accuracy of the overall
( = (g,, J;")), I = 1,2, . . . L or K (14) characteristics depends strongly on this number. For a uni-
form waveguide of given length L which relates two adjacent
(11) can be reorganized as discontinuities, the number of modes accessible to both
discontinuities will be determined from the attenuation coef-
ficients e-anL,
In some special cases where the discontinuities can be
- L . J
- -
considered fairly "isolated," the accessible mode number will
is the diagonal susceptance matrix with the nth diago- be determined according to their equivalent circuits, as dis-
nal element corresponding to y z ) . @") is also diagonal with cussed below.
diagonal elements corresp_onding to the normalization con-
stants given (3). A vector T depending only on the accessible 111. PARTICULAR
CASES
modes can be defined by means of the following relationship:
A. Isolated Discontinuities (Fig. 3(a))
The equivalent network problem will be one-port or two-
port, depending on whether both waveguides are propagat-
and the following homogeneous equation of order L +K ing or not. Considering first the two-port case, we have
holds:
79 Méthode Variationnelle Multimodale
T A 0 AND BAUDRAND: MULTIMODAL VARIATIONAL ANALYSIS 509

U
0
g0.14
a
g0.12
U
0.16 *

-
- -
- __ s-3

SZ
-
-
C
L
t
2
0
2.2

-
2-

1.8
-
S*
*

:0 . 1 -
0
- 2
Y
-
1.6
0
20.08 - - :1.4 - SI

e::-
.
.I
0
p0.06 -
r(

- s 1.2 - s3 -
30.04
0
- '
10 20
s3

30 40
a
a
1
0 10 20 30
-
40

!o;- 0.14

U
*2r--7
2

U
a
20.08 -
U
20.06 -
CI

20.04- 7-s3
- .2
s3
30.02 1
0 20 40 80 eo
Nl Nl

(C)
Fig. 4. (a> Double ridged waveguide-empty waveguide discontinuity and its equivalent circuit [l]. (b) Equivalent circuit
elements versus aperture field expansion number N 2 (N1 = 70). (c) Equivalent circuit elements versus empty waveguide
eigenmodes number N1 ( N 2 = 35).

with B. Infinitely Thin Obstacle (Fig. 3(b))


Any infinitely thin obstacle will be characterized only by a
shunt impedance (jx) as shown Fig. 3(b). In fact, as the
left-hand and right-hand waveguides are identical, we obtain
from (21) that xI1 = x22= x , = ~ x. The network equation is
then satisfied.

- - C. Thick Obstacle (Fig, 3(c))


z
We can see that is symmetric owing to the symmetry of 8. When the discontinuity problem has geometrical symme-
This verifies the reciprocity property assumed at the begiR try, the solution can be split into even and odd parts by
ning. Moreover, if all higher order modes are below cutoff, z introducing respectively a magnetic and an electric wall at
willbe purely imaginary. the symmetry plane, as described for the thick iris resolution
will be an empty matrix for the one-port case so that by Collin [2] and Rozzi [24]-[26] respectively. The internal
the discontinuity will be characterized only by its equivalent ports are, by definition, not accessible, but the eigenmodes
impedance jxI1, assuming, with no loss of generality, that the cannot be considered localized as described above owing to
right-hand waveguide is below cutoff. The classical stationary the presence of the magnetic or electric walls at a nonnegli- '
expression of [5] may be found by setting {EL2))as eigenfunc gible distance. When these walls are introduced, the even
tions and by considering only the first incident mode since 8 and odd solutions for the reduced driving point impedances
is then a diagonal matrix. jx,,,, and jX,dd will be obtained in a manner similar to that
80 Méthode Variationnelle Multimodale
510 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 3, MARCH 1991

B = l/(jZ22),n = Z22/Z12
---
f0=12 GHz; Ridged waveguide: a=12,b=5.4,~=3.8,h=2.58(m)
Empty w a v e g u i d e : ~ : a = 1 4 , b = 5 . 4 : ~ : a = 1 5 . 9 , b = 7 . 9 : ~ : a = 1 9 . 0 5 , b = 9 . 5 2 ~ ~ ~
(a)
2
m
D
4

53 ‘1

0.15 1.76
10 20 30 40 0 10 20 30 40
N2 N2
(b)

i0
ca1 .1.9
951 -
7 1
* 1.05
E l L
0

i! o.2tLz13
=0.15 0 20 40 60 00 100
1-01
1.75’
/ SI 1J
0 20 40 60 00 100
Nl Nl
(C)
Fig. 5. (a) Ridged waveguide-empty waveguide discontinuity with different housing and its equivalent circuit [l]. (b)
Equivalent circuit elements versus aperture field expansion number N2 (N1= 90). (c) Equivalent circuit elements versus
empty waveguide eigenmodes number N1 (N2= 35).

TABLE I
COMPARISON
OF MATRIXOPERATIONS
REQUIRED
FOR EACHTECHNIQUE

Mode-Matching [I41 Multimodal Variational

C-complex matrix; R-real matrix; n,m-numbers of accessible modes.

in the one-port isolated case simply by replacing the local- IV. PRACTICAL APPLICATIONS
- ized admittance coefficient ( - 1) with respectively
In this section, the multimodal variational formulation will
and j*tan(&L). According to L21, the
tant two-port network is then characterized by be applied to both homogeneous and inhomogeneous discon-
tinuity problems. The ridged rectangular waveguide disconti-
ixll = jx, = j(xwe,, + xodd)/2 nuities will be characterized by their equivalent circuit and
scattering parameters, as will the dielectric-filled waveguide
jx12 = j ( x w e n - xodd)/2. (22) discontinuities.
81 Méthode Variationnelle Multimodale
T A 0 AND BAUDRAND: MULTIMODAL VARIATIONAL ANALYSIS 511

m
Y
m
Y

P)
0
4 4
Y Y

N H
Fig. 6. Computation time versus empty waveguide eigenmode number N and that of aperture field expansion terms M
with mode-matching techniques and multimodal variational formulation.

-5 I I I 1 I

-20 -
-2% -
-30 -

-3s -
-40 -
I I I I I
-45
10 10.8 11 11.5 12 12.6 13
f (OH21
Fig. 7. Transmission coefficient of a cascaded E-plane ridged guide discontinuity: a = 22.86, b = 10.1h, d = 4.114,
w = 1.524,1 = 12.1192("1.
82 Méthode Variationnelle Multimodale
512 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 3, MARCH 1991

8*
Y

E
Q
3
U
Q
U-

U
c
E
0
0
B

Fig. 8. Resonant frequencies versus ridge lengths. Comparison between the predicted and measured results: a = 21, b = 9,
s = 4.5, h = 1 (mm).

-0 0.8 B.6 10 10.8 11 11.8 12


t (QHzI
Fig. 9. Reflection coefficient of a dielectric obstacle in empty waveguide. Comparison with [39]: a = 22.86, b = 10.16,
s = 12, I = 6 (mm); e, = 8.2- j0.006.
83 Méthode Variationnelle Multimodale
T A 0 AND BAUDRAND: MULTIMODAL VARIATIONAL ANALYSIS 513

Input waveguide: a0=19.05,b0=9.52; First transformer: al=14.3,bl=7,hl=4,~1=3.6;


Second transformer: a2= 10.7,b2=5.2,h2=1.7,~2=3.6;FiIter
section: a=8,b=3.8,h=0.6,~=3.6
tl=t4=6.15,t2=t3=3.97,~1=w10=5.21,w2=~9=5.24,~3=~8=2.47,~4=~7=3.29

1 I I 1 I I I
-50
10 10.5 11 11.6 12 12.8 13 13.5 14 14.5 15
f (QHd
(b)
Fig. 10. (a) Evanescent-mode ridged waveguide low-pass filter. (b) Measured and calculated reflection coefficient.
(Continued on next page)

The propagation constants and the corresponding normal- gence. When no better basis is available, the eigenmodes
ized field distribution are determined by applying rigorous corresponding to the waveguide whose cross section coin-
analysis methods, the generalized transverse resonance cides with the aperture are used. For this reason, the aper-
method for the ridged waveguide analysis [351-[371, and a ture field expansion of a ridged waveguide-empty waveguide
transfer matrix formulation for the dielectric-loaded wave- junction is taken over the ridged waveguide eigenmodes
guide [38]. An accurate definition of field components is very basis.
important during the individual discontinuity characteriza- First of all, the convergence test is carried out through the
tion, which depends only on the aperture field expansion, as examples of discontinuities between the rectangular wave-
noted above. Although (9) is stationary in this field, a good guide and the ridged waveguide. When no step of waveguide
choice of basis functions, one which approaches as closely as housing exists, as shown in Fig. 4(a), the equivalent circuit
possible the real field distribution, will ensure faster conver- elements have been evaluated by varying the number of
84 Méthode Variationnelle Multimodale
514 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 3, MARCH 1991

-12010 10.5 11 11.5 12 12.5 13 13.5 14 14.5 15


f (OH21
(C)
Fig. 10 (Continued). (c) Measured and calculated transmission coefficient.

aperture expansion fields (Fig. 4(b)) and the number of ations required for both the mode-matching technique 1141
empty waveguide eigenmodes (Fig. 4(c)). Different ridge and our formulation are shown in Table I, assuming that the
heights have been used here and one can see the influence aperture field expansion is taken over the basis of the
of the singularity at the metallic wedge. When the spacing eigenmodes of the right-hand waveguide. The ratio N / M , N
between ridges is relatively large, the wedge phenomenon is and M being, respectively, the numbers of eigenmodes taken
less evident and only ten expansion terms of the aperture in the left- and right-hand waveguides, will be greater than 1
field and 40 eigenmodes in the empty waveguide are suffi- if the edge condition is considered [191.
cient; in contrast, when this phenomenon becomes evident Fig. 6 compares the CPU time relative to the scattering
with small spacing, respectively 30 and 60 terms are needed. matrix computation needed for each technique with increas-
In both the small and the large spacing cases, the shunt ing total mode number on an IBM Personal Computer with
capacitance and the transformer ratio vary uniformly with an Intel-8087 arithmetic coprocessor. Three accessible modes
the increase of expansion terms. The discontinuity can then are assumed for each waveguide, which will satisfy most of
be considered “well behaved.” the interacting discontinuity problems. The difference, not
The housing step case is also treated with different step very significant for limited mode number, increases rapidly in
ratios (Fig. 5). We can see the well-known “relative conver- terms of the total number of modes. The same is true of the
gence phenomenon” from parts (b) and (c) of the figure computer memory space, which is another impartant factor
when the difference is great between the housing of the in programming on microcomputers and workstations.
empty waveguide and that of ridged waveguide, by varying The multimodal variational formulation has been applied
either the number of aperture field expansion terms or the to a cascaded E-plane ridged waveguide discontinuity prob-
number of empty waveguide eigenmodes. Generally speak- lem. We have compared our results with those calculated
ing. more eigenmodes are needed for convergence in the and measured by Mansour et al. [17] in Fig. 7. Here 50
double step housing case than in the nonstep case. This is eigenmodes have been used in the rectangular waveguide
why Bornemann et al. 1101 did not judge it necessary for their and 16 in ridged waveguide. By using five accessible modes
study to increase the localized mode number since their in the ridged waveguide and two in the rectangular one, we
discontinuity problem, taken as an example here, is a well- obtain better agreement with the measurement.
behaved one according to Fig. 4. A ridged waveguide resonator is mounted by introducing a
When the same numbers of accessible and localized modes thick ridge in a below-cutoff waveguide. For a given ridge
are used, the multimodal variational formulation and the length, the resonance occurs when the total effective length,
classical mode-matching method provide identical results, as including the frequency-dependent end effect, is equal to a
noted in a previous paper [301. However, by treating these multiple of a half-wavelength. Fig. 8 shows that the three
two groups of modes differently as described above, the first predicted resonant frequencies agree well with the mea-
computation time is considerably reduced. For a lossless surements carried out on an HP8510 vector network ana-
boundary-reduction discontinuity, the details of matrix oper- lyzer. No resonance will be observed above 7.14 GHz, corre-
85 Méthode Variationnelle Multimodale
T A 0 AND BAUDRAND: MULTIMODAL VARIATIONAL ANALYSIS 515

sponding to the cutoff frequency of the first mode in the [6] R. F. Harrington, Field Computation by the Moment Method.
empty waveguide. New York: Macmillan, 1964.
[7] F. Arndt et al., “Theory and design of low-insertion loss
The treatment of inhomogeneous discontinuity problems is fin-line filters,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol.
illustrated by analyzing a finite-length dielectric obstacle in a MlT-30, pp. 155-163, Feb. 1982.
rectangular waveguide. The calculated input reflection coef- [8] E. M. Sich and R. H. MacPhie, “The conservation of complex
ficient is compared with the measured value [39] in Fig. 9. power technique and E-plane step-diaphragm junction discon-
The agreement is very good with ten TE, modes of the tinuities,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. MTT-30,
pp. 198-201, Feb. 1982.
dielectric-loaded waveguide. [9] H. Patzelt and F. Arndt, “Double plane steps in rectangular
A PC-based microwave filter design package has been waveguides and their application for transformers, irises and
developed with the multimodal variational formulation as filters,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. MTT-30,
the main analysis tool, owing to its numerical advantages. An pp. 771-776, May 1982.
optimization design has been taken for an eight-resonator [lo] R. Safavi-Naini and R. H. MacPhie, “Scattering at rectangular-
to-rectangular waveguide junctions,” IEEE Trans. Microwave
evanescent-mode ridged-waveguide low-pass filter with two Theory Tech., vol. M7T-30, pp. 2060-2063, Nov. 1982.
step transformers at the input and output terminals (Fig. [ l l ] R. Vahldieck et al., “Optimized waveguide E-plane metal
lO(a)>. About 6 h are required for the optimization proce- insert filter for millimeter wave application,” IEEE Trans.
dure on an 8 MHz personal computer when using a direct Microwave Theory Tech., vol. MTT-31, pp. 65-69, Jan. 1983.
search method [40]. The required filter performances are of [12] F. Arndt et al., “Design of multisection impedance-matched
dielectric-slab filled waveguide phase shifters,” IEEE Trans.
maximum 1.3 SWR in the 10.7-12.7 GHz frequency range Microwave Theory Tech., vol. MTT-32, pp. 34-39, Jan. 1984.
and more than 60 dB rejection at 14 GHz, which has been [ 131 F. Arndt et al., “Double dielectric-slab-filled waveguide phase
confirmed by the measurements (Fig. 10(b) and (c)). The shifter,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. MlT-33,
predicted filter performances are also given by taking into pp. 373-381, May 1985.
account the influence of the number of accessible modes. [14] A. S. Omar and K. Schunemann, “Transmission matrix repre-
sentation of finline discontinuities,” IEEE Trans. Microwaoe
The convergence of the overall scattering parameters is Theory Tech., vol. MTT-33, pp. 765-770, Sept. 1985.
obtained with only three accessible modes, and five accessi- [15] T. S. Chu et ut., “Comparative study of mode-matching formu-
ble modes are considered in the final analysis. The differ- lations for microstrip discontinuity problems,” IEEE Trans.
ence between the theoretical and measured results is due to Microwave Theory Tech., vol. MTT-33, pp. 1018-1023, Oct.
1985.
the imperfections in the realization, which are not yet taken [16] J. Bornemann and F. Arndt, “Modal-S-matrix design of opti-
into account in our design package. mum stepped ridged and finned waveguide transformers,”
IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. MTT-35, pp.
561-567, June 1987.
V. CONCLUSION [I71 R. R. Mansour et al., “Simplified description of the field
distribution in finlines and ridge waveguides and its application
A unified multimodal variational formulation has been to the analysis of E-plane discontinuities,” IEEE Trans. Mi-
described for uniaxial waveguide discontinuities characteri- crowave Theory Tech., vol. 36, pp. 1825-1832, Dec. 1988.
zation. Both homogeneous and inhomogeneous waveguide [18] R. Mittra et al., “Analytical and numerical studies of the
discontinuity problems have been studied to illustrate the relative convergence phenomenon arising in the solution of an
numerical advantages of this approach, which derive from integral equation by the moment method,” IEEE Trans. Mi-
crowave Theory Tech., vol. MTT-20, pp. 96-104, Feb. 1972.
the well-known “accessible” and ‘‘localized’’ modes. The [19] R. Mittra and S. W. Lee, Analytical Techniques in the Theory of
handling of matrices of reduced size allows the development Guided Waves. New York: Macmillan, 1971.
on the personal computer of such optimized computer- [20] Y. C. Shih et al., “Computer-aided design of millimeter wave
aided-design packages as that used for evanescent-mode E-plane filters,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol.
ridged waveguide filters. MTT-31, pp. 135-141, Feb. 1983.
[21] Y. C. Shih and T. Itoh, “E-plane filters with finite-thickness
septa,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. MTT-31, pp.
ACKNOWLEDGMENT 1009-1012, Dec. 1983.
[22] T. S. Chu and T. Itoh, “Analysis of microstrip step discontinu-
The authors wish to thank the staff of B. Theron at ity by the modified residue calculus technique,” IEEE Trans.
Alcatel-Espace for the filter realization and measurement. Microwace Theory Tech., vol. MTT-33, pp. 1024-1028, Oct.
They would like also to thank J. C. Nanan for preparing 1985.
[23] Q. Zhang and T. Itoh, “Spectral-domain analysis of scattering
parts of the results and M. Ahmadpanah for helpful discus- from E-plane circuit elements,” IEEE Trans. Microwaue The-
sions. ory Tech., vol. MTT-35, pp. 138-150, Feb. 1987.
[24] T. E. Rozzi, “Network analysis of strongly coupled transverse
apertures in waveguide,” Int. J . Circuit Theory Appl., vol. 1, pp.
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[25] T. E. Rozzi, “The variational treatment of thick interacting
[l] N. Marcuvitz, Waveguide Handbook. New York: McGraw-Hill, inductive irises,” IEEE Trans. Microwarle Theory Tech., vol.
1951. MTT-21, pp. 82-88, Feb. 1973.
[2] R. E. Collin, Field Theory of Guided Waves. New York: [26] T. E. Rozzi and W. F. G. Mecklenbrauker, “Wide-band net-
McGraw-Hill, 1960. work modeling of interacting inductive irises and steps,” IEEE
[3] K. Chang and P. J. Khan, “Analysis of narrow capacitive strip Trans. Microwaue Theory Tech., vol. MTT-23, pp. 235-245,
in waveguide,” IEEE Trans. Microwaoe Theory Tech., vol. Feb. 1975.
MTT-22, pp. 536-541, May 1974. [27] T. E. Rozzi, “Rigorous analysis of the step discontinuity in a
[4] K. Chang and P. J. Khan, “Equivalent circuit of a narrow axial planar dielectric waveguide,” IEEE Tech. Microwave Theury
strip in waveguide,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. Tech., vol. MTT-26, pp. 738-746, Oct. 1978.
MTT-24, pp. 611-614, Sept. 1974. [28] T. E. Rozzi and G. H. In’t Veld, “Field and network analysis of
[5] Y.Konishi and H. Matsumura, “Short end effect of ridge guide interacting step discontinuities in planar dielectric waveguides,”
with planar circuit mounted in a waveguide,” IEEE Trans. IEEE Trans. Microwave Theorv Tech.. vol. MTT-27,. _PD. -
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86 Méthode Variationnelle Multimodale
5115 IEEE TRANSACTIONS O N MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 3, MARCH 1991

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EM Theory Symp. 1989, pp. 458-460. numerical methods to two- and three-tlimen-
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Tdecommunications, vol. 45, nos. 5-6, pp. 344-350, June 1990. mogeneous and anisotropical waveguides and planar waveguides,
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1341 R. Harrington, Time Harmonic Electromagnetic Fields. New 1989.
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dielectric and ferrimagnetic obstacles in waveguides,” Arch. France in 1939. H e received the Diplome
Elek. Ubertragung., vol. 34, pp. 145-151, Apr. 1980. d’IngCnieur degree in electronics and the
[401 I<. Fletcher and M. J. D. Powell, “ A rapidaly convergent Docteur-es-Science degree in microwaves,
descent method for minimization,” Computer J., vol. 6, no. 2, both from the Institut National Polytech-
pp. 163-168, 1963. nique of Toulouse, France, in 1962 and 1966
respectively.
rfc Since then he has been working on the
modeling of active and passive microwave
circuit devices in the Electronics Laboratory
Jun-Wu Tao (M’91) was born in Hubei, China, in 1962. He received of ENSEEIHT in Toulouse. Currently he is a
the ELSc. degree in electronics from the Radio Engineering Depart- Professor of Microwaves and is in charge of the Microwage Re-
ment, HuaZhong (Central China) University of Science and search Group.
87 Méthode Variationnelle Multimodale
2192 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 12, DECEMBER 1991

A Two-step Synthesis of Broadband Ridged


Waveguide Bandpass Filters with
Improved Performances
Jean-Christophe Nanan, Jun-Wu Tao, Member, IEEE, H e n r i Baudrand, Senior Member, IEEE,
Bernard Theron, a n d S. Vigneron

Abstract -A quarter-wave broadband ridged waveguide band-


pass filter with improved attenuation has been designed and
realized. The two-steps synthesis uses first an equivalent net-
work whose parameters are obtained with a multimodal varia-
tional approach which characterizes the discontinuities involved (a)
in the structure. It is shown that the frequency behavior of the
filter is determined at this step by the chosen filter prototype.
The structure is then optimized taking into account all side
effects (higher order modes, dispersion), and also the rectangu-
lar to ridged waveguides transformer. Predicted data are com-
pared with measured data and a good agreement is observed. It
is shown how the use of h / 4 resonators improves the attenua-
tion in the upper stop-band and reduces the filter volume, which
is very important in the aboard satellite telecommunication
systems.

I. INTRODUCTION (C)

T H E DESIGN of evanescent-mode waveguide filters Fig. 1. (a) Symmetrical double discontinuity. (b) Two equivalent net-
1 is now an important topic in the synthesis of passive
works. (c, Corresponding immittance inverters.

microwave networks [ 11-[4]. Their great attenuation in


the upper stop-band combined with the superior electrical Most of the lowpass and bandpass filters presented in
performances of ridged waveguide [5] provides a conve- the literature are of half-wave resonator type, which may
nient way to realize compact broadband bandpass filters be bulky in the centimeter-wave range and present a
with a sharp selectivity, suitable for use in satellite second passband located at about 2f,. Thus the stopband
telecommunication systems [61. attenuation may be not sufficient for multiplexer applica-
A multimodal variational formulation for the character- tions. The originality of this work resides in the design
ization of waveguide discontinuities is used due to its and realization of quarter-wave resonator ridged wave-
numerical advantages [7], [8]. The design procedure com- guide bandpass filter. The measured filter performances
bines this analysis technique with a direct search opti- are in good agreement with the predicted data, showing
mization routine in order to obtain the evanescent-mode improved stopband attenuation and the total length of the
ridged waveguide bandpass filter with required perfor- realized filter has been notably reduced compared to the
mances [71, [9]. However, the determination of initial half-wave filters.
length for each waveguide section (that is the starting
values for optimization routine), plays an important role 11. CHARACTERIZATION OF A DOUBLE
in the design procedure and constitutes the first step of DISCONTINUITY
our work. These values can be obtained by comparing the
theoretical coupling coefficient between two waveguide A. Variational Formulation
resonators with a chosen J- or K-inverter prototype [4]. By considering only the dominant-mode incidence, the
multimodal variational formulation leads to a 2 X 2 scat-
Manuscript received April 2, 1991; revised July 26, 1991. J.-C. tering matrix [7]-[9] from which two reciprocal equivalent
Christophe, J.-W. Tao, and H. Baudrand are with Laboratoire D’Elec- networks can be derived, as well as their immittance
tronique, ENSEEIHT, 2 rue Camichel, 31071 Toulouse Cedex, France. inverter network representation (Fig. 1). When consider-
B. Theron and S. Vigneron are the ALCATEL-ESPACE, 26 rue
Champollion, 31037 Toulouse Cedex, France. ing the equivalent T-network case, the reduced
IEEE Log Number 9103294. impedances can be obtained in the following analytical

0018-9480/91$01.00 01991 IEEE


88 Méthode Variationnelle Multimodale
NANAN er al.: TWO-STEP SYNTHESIS OF BROADBAND RIDGED WAVEGUIDE BANDPASS FILTERS 2193

0.8 I
Y !

U
0.6‘ I
20 40 60 80 100 0 5 10 15 20
Number o f E i g e n m o d e s Number o f Accessible M o d e s

Fig. 2. Convergence behavior versus: (a) number of eigenmodes in the rectangular (-) and the ridged ( - - ) waveguides;
(b) number of accessible modes in the rectangular guide.

1 2 3 4 5 6
C o u p l i n g L e n g t h (mm)

Fig. 3. Coupling coefficient of ridged waveguide resonators versus

i
coupling length. Our results (-1 compared with the theoretical ( 0
- j.cot ( 0 . 5 p p ) ~ ) g = even
0)

and measured ( + +) data of [lo].


Ygk =
j . tan (0.5pi2)L) g = odd

L being the inserted waveguide length with P k the phase [SI, [lo] is generally much smaller. In a strong coupling
constant of kth mode. E?) and H i ” ) correspond to the case, about ten accessible modes yield convergent results
transverse electric and magnetic fields of the kth eigen- as shown in Fig. 2(b). However, the convergence test will
mode in the vth waveguide. Boldface italic letters are be needed each time a new structure is used.
used for space vectors. This formulation has been applied to the coupling
These relations show clearly how each mode of both between two ridged waveguide resonators through a bi-
waveguides contributes to the value of equivalent network furcated rectangular waveguide, showing more accurate
elements. If all modes in the inserted waveguide are results than those obtained by the classical variational
below cutoff (it is true in the evanescent-mode filter case), method [12] (Fig. 3).
will be a real matrix, then the equivalent network
elements will be reactive. In order to insure a good B. Immittance Incerter Parameters
numerical convergence of each circuit element with the The K- and J-inverter type synthesis is preferred to the
mode number in both waveguides, the coupling coeffi- lumped elements one, because of the dispersive nature of
cient between two ridged waveguide resonators, impor- waveguide modes [1]-[4], [13]. The values of such inverter
tant parameter in the following filter design procedure, parameters can be easily derived from the T- and 7-net-
has been carried out by using different mode numbers. works representations. As we know, both types of invert-
Fig. 2(a) shows that 50 modes (with only one propagating ers are needed for a quarter-wave resonator filter design
in 10-44 GHz frequency range) in the propagating ridged [13], and this means two kinds of waveguide discontinu-
waveguide and about 100 modes in the evanescent one ities, then additional manufacturing and computational
will be sufficient for obtaining convergent values. When efforts will be required. By making use of the two-port
taking the overall scattering matrix computation during network properties, we have shown that in the case of a
the optimization procedure, (131, (141, (181, and (20) of [8] lossless, symmetrical and reciprocal double discontinuity,
are used instead of (1). As the filter structure uses the the following relations hold (see Appendix):
same discontinuity, the individual scattering matrix con-
cerning two semi-infinite waveguides is evaluated only
once at each frequency, and the computation time needed
to characterize the coupling between two successive dis- This means that the same discontinuity can be used for
continuities by considering the notion of accessible modes either K- or J-inverters, leading to simpler filter structure.
89 Méthode Variationnelle Multimodale
21Y4 IEEE TRANSACTIONS O N MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 12, DECEMBER 1991

1
L
0
- __-_
- __.-----
0.8 _-
E _ _ __- _ _ _ _ - - - - - E
@In -
m
k 0.6 -
L
5 0.4 - K
w
(U

.5 0.2 -
Y Y

0 0 -

Fig. 4. K-inverter parameters versus (a) frequency and (b) length of evanescent waveguide section.

type of the filter: for the half-wave resonator type, the


network is a succession of J-inverters and resonators,
while the quarter-wave resonator type is represented by
an alternance of K- and J-inverters separated by res-
onators [13], the section having a K-inverter at its both
ends. Owing to the relations (2), the same discontinuity
can be used for synthesizing both inverter types. The
m p t y waveguide
initial lengths of each section are determined separately
for the matching and filtering parts through the following
Fig. 5. Evanescent-mode ridged waveguide filter. procedure:
1) Determine the central frequency f o , the number of
resonators N and the different inversion coefficients J ,
A quasi-constant coupling coefficient and a linearly- and/or K , by using a classical prototype from the filter
varying phase correction in the considered frequency specifications [13]:
range are the key points for a successfully optimized filter
design. Fig. 4 shows the behavior of the phase and inver-
sion coefficient versus the frequency (Fig. 4(a)) and the
length of waveguide below cut-off (Fig. 4(b)), and we can
note that the inverter parameters depend more on the
length than on the frequency.

111. HALF-WAVEAND QUARTER-WAVE with


RESONATORFILTERS
rr for half-wave resonator type
Since the success of an optimization design depends
strongly on the initial parameters (the starting point), we
U ( rr/2 for quarter-wave resonator type
propose here a two-step design procedure: 2) Identify the initial lengths of evanescent waveguide
A first-order design using a well-known bandpass filter sections which provide the required inversion coefficients
prototype (Tchebychev, Butterworth, . ..); the waveguide at fo, by using the rigorous discontinuity characterization
discontinuities are characterized only by their equivalent described above. The values of 4, can then be derived.
circuits at the central frequency f o , the dispersion being 3) Determine the initial resonator lengths:
neglected. This step allows to determine the starting point
for the optimization procedure, and also the filter type. A,
L/ = -[a +0.5(#%1,1+ $/,/+I)] 9 1 G G N . (4)
This will be illustrated below by the small difference 277-
between the optimized and the first-order design data. 4) Determine the number and initial lengths of a
The optimization design procedure in which all the stepped quarter-wave rectangular to ridged waveguide
factors (dispersion, ridged waveguide to standard wave- transformer in the same way.
guide transformer, etc.) will be considered.
B. Second-Order Design
A. First-Order Design This step consists in minimizing the following error
The complete filter structure shown in Fig. 5 can be function:
divided into two parts: the ridged waveguide filter and the
stepped rectangular to ridged waveguide transformer. The
equivalent network of the filtering section depends on the 1 I
90 Méthode Variationnelle Multimodale
NANAN et al.: TWO-STEP SYNTHESIS OF BROADBAND RIDGED WAVEGUIDE BANDPASS FILTERS 2195

f(GHz)

Fig. 6. Predicted scattering parameters in dB for an optimized half- Fig. 7. Predicted scattering parameters in dB for an optimized quar-
wave resonator bandpass filter. ter-wave resonator bandpass filter.

TABLE I
DEVIATION
OF OPTIMIZED
FILTERDATAFROM THE FIRST-ORDER
DES~CN
DATA

R, = R, I,, = 16, R, = R, I,, = I,, R, = R, I Z 3 = 14j R 3 =R4 134


First-order 7.62 2.27 1.76 6.23 1.33 6.88 1.32 7.50
data (mm)
Optimized 7.29 2.34 1.75 6.23 1.33 6.86 1.32 6.97
data (mm)
R denotes resonator sections and I for immittance inverters.

fi,6 correspond to the sample frequencies within the


passband and the stopband respectively and L is the
vector containing all the waveguide-lengths to be opti- -
U
-10

mized. In the following examples, L will be a ten ele- I

E -20
ments vector for an eight-resonator bandpass filter with U

two step transformers, by considering the structure sym- 2 -30


c
metry. The overall scattering matrix is obtained by apply- -40
ing the multimodal variational formulation to the overall
filter structure including the step transformer. The result -50
13.5 14 14.5 15
of the first order design is used as the starting point in F r e q u e n c y (GHz)
this procedure, allowing more efficient minimum point (a)
search in which the final lengths of the complete filter will
be determined.

C. Numerical and Experimental Results


In order to demonstrate the advantages of A/4 res-
onator filter over the A/2 resonator one, two ridged
waveguide bandpass filters have been designed in the
Ku-band by using both resonator types. The optimized
reflection and transmission coefficients are given in Figs.
6 and 7. Considerable improvement of the stopband at- 13.5 14 14.5
F r e q u e n c y (OH21
15

tenuation has been observed in the A/4 resonator filter (b)


case, as expected, facilitating its use in the multiplexer
Fig. 8. Sensitivity studies on an optimized A/4 resonator bandpass
design. filter. (a) With all inverter lengths increased by 10 p m and those of
The difference between the first-order design data and resonators decreased by 10 p m ( - . - ); (b) With the gap between ridge
the optimized data has been given in Table I for the A/4 and waveguide wall changed from 0.6 mm (-1 to 0.58 m m ( - - 1. .
resonator filter, showing only slight deviations except for
the lengths of the strongest and the smallest coupling
sections. It will be noted that the overall filter length of
the A/4 resonator filter is 76 mm, compared to the 200 decreased by 10 p m (Fig. 8(a)); in the second, the gap
mm for the A/2 resonator one. between the ridge and the waveguide wall is 0.58 mm
The stability of the minimum will be very critical in a instead of 0.6 mm (Fig. 8(b)). No obvious deterioration of
multivariable (for instance 10) optimization procedure. filter performances is observed, but the mechanical er-
For this reason the study of sensitivity has been carried rors, especially those on the ridge depth, introduce a
out for two cases. In the first, the inverter lengths have significant frequency shift (100 MHz for 20 p m error on
been increased by 10 p m while those of resonators are ridge depth).
91 Méthode Variationnelle Multimodale
2196 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 39, NO. 12, DECEMBER 1991

design procedure can be applied to other filter structures


-10
PI.
m
I

c -20 APPENDIX
Y
BETWEEN J- AND K -INVERTER
RELATIONS
E -30
c PARAMETERS
PI
-40 The S-matrix of a double discontinuity can be derived
-50
from the T- and .rr-equivalent networks (Fig. 1):
13.5 14 14.5 15
1- SI2 + SI1 2Sl2
F r e q u e n c y LGHzl
(a)
z, = 1- SI1 + SI2
7 z2=
(1- S1d2- $2

The corresponding immitance inverter can then be easily


deduced:
4K= - t a n - ' ( 2 z 2 + z,) t tan-'^,,
K = 1 tan($, /2+ tan-'Z,) 1
-50
4J= - t a n - ' ( 2 ~ , + Y ~-)tan-'Yl,
14 14.5 15
13.5
F r e q u e n c y LGHz) J = 1 tan (4,/2+ tan-'^,) I.
(A21
(b)
If we consider a lossless, reciprocal and symmetrical
Fig. 9. Comparison between predicted (-) and measured (.U). (a) two-port, the scattering matrix will be unitary and the
Return losses. (b) Transmission losses of a h /4 resonator ridged wave-
guide bandpass filter. following relations hold:
S , , S ~+l S,2S;2 = 1
A prototype of quarter-wave resonator bandpass filter R e ( S , , ) R e ( S , , ) + ~ m ( ~ l l > I m ( s '=2 0.
> (A31
has been realized by ALCATEL-ESPACE according to Here R e ( z ) and Im(z> denote the real and imaginary
the optimized data. The measured reflection and trans- parts of z. One obtains from (A31
mission coefficients agree well with the predicted data as
shown in Fig. 9. However, tuning screws have been placed Im(S11) +Im(S12)
U=
in the ridge of each step transformer section, because of 1- Re ( S 11 1 - Re ( S I 2 1
the sensitivity of ridge depth described earlier.
Im (SI 1 ) + Im( Sl2)
IV. CONCLUSION
A two-step filter synthesis has been described, which
=[ 1 +Re(S1,) + R e ( & , )

combines a first-order synthesis, based on an equivalent


- b= lm(S1,) -1m(S12)
1-Re(S,,) +Re(S,2)
network representation of the structure, with an optimiza-
tion procedure associated with a rigorous multimodal
variational analysis. It is shown that the first step allows
not only a fast minimum research in the optimization
procedure, but also, and above all, to choose the filter
type by using the prototype and resonator type which
corresponds more closely to the practical requirements.
On the other hand, the use of multimodal variational
method allows the integration of a rigorous full-wave
discontinuity analysis in a multivariable optimization pro-
cedure implemented on a personal computer, owing to
K = I tan (0.5( -tan-'( U) 1
+tan- '( b ) ) )
the numerical advantages of this approach as we have J = ( tan(0.5(tan-'(u)-tan-'(b)))l=K. (A5)
already discussed in other papers.
The application of this design procedure on both h / 2
and h / 4 resonator ridged waveguide bandpass filter has REFERENCES
shown that better stopband attenuation can be obtained
by using the h / 4 resonator filter design, and the realized [l] G. F. Craven and C. K. Mok, "The design of evanescent mode
waveguide bandpass filter for a prescribed insertion loss character-
Ku-band filter is more compact, then more convenient for istic," IEEE Trans. Microwurx Theory Tech., vol. MTT-19, pp.
its use in satellites. It will be noted that the proposed 295-308, Mar. 1971.
92 Méthode Variationnelle Multimodale
NANAN et ai.: TWO-STEP SYNTHESIS OF BROADBAND RIDGED WAVEGUIDE BANDPASS FILTERS 2197

[2] C. K. Mok, “Design of evanescent mode waveguide diplexers,” Since then he has been doing postdoctoral
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1973. SEEIHT in Toulouse, France. His main re-
[3] R. V. Snyder, “Broadband waveguide or coaxial filters with wide search interest is the application of various nu-
stopbands, using a stepped-wall evanescent mode approach,” Mi- merical methods to two- and three-dimensional
crowave Journal, pp. 83-88, Dec. 1983. boundary condition problems in electromagnet-
[4] L. Q. Bui, D. Ball, and T. Itoh, “Broadband millimeter-wave ics, including propagation in inhomogeneous and
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coverter,” ZEEE Trans. Microwace Theory Tech., vol. MTT-26, pp.
716-719, Oct. 1978. Bernard Theron was born on December 18, 1950. He graduated with a
I131 G. L. Matthaei, L. Young, and E. M. T. Jones, Microwave filters, degree in electrical engineering in 1975.
impedance matching networks and coupling structures. New York: From 1977 to 1978 he worked at CNET (French Telecommunications
McGraw-Hill, 1964. Laboratory) on PCM/PSK systems. In 1978 he joined the Thomson-CSF
Microwave Links Division to work on antenna systems. From 1980 to
1984 he was an engineer at Thomson-CSF and then at the Alcatel
Espace Microwave Laboratory. He worked on the design and develop-
Jean-Christophe Nanan was born in Nancy, ment of microwave filters for telecommunications satellites (TELECOM
France, in 1965. He received the DiplBme 1, TDF, TELE-X, INTELSAT VI, EUTELSAT-11) and miscellaneous
d’IngCnieur degree and the DEA degree in elec- R&D programs. From 1985 to 1988 he was Manager of the Passive
tronics from ENSEEIHT, Toulouse, France, in Microwave Laboratory at Alcatel Espace and was in charge of passive
1988. R&D studies. He is now the Manager of the Receivers and Filters
Since then he has been doing research work Laboratory at Alcatel Espace, Toulouse, France.
on waveguide discontinuity problems and mi-
crowave filter design in the Electronics Labora-
tory of ENSEEIHT, where he is pursuing Ph.D.
studies. Actually he is with CERN (European
Organization for Nuclear Research), Genkve,
where he is working on the accelerating cavity
S. Vigneron was born in Limoges, France, in December 1958. He
received the doctor degree in electrical engineering in 1988 from the
University of Limoges.
Jun-Wu Tao (M’91) was born in Hubei, China, in 1962. He received the Since 1988 he has been a Design Engineer in the repeaters product
B.Sc. degree in electronics from the Radio Engineering Department, line of Alcatel Espace, Toulouse, France. He worked on the design and
Hua Zhong (Central China) University of Science and Technology, the development of L-band dielectric resonators power diplexer (CNES
Wuhan, China, in 1982 and the Ph.D. degree from the Institut National contract) and Ku-band filters for active antennas (French Telecommuni-
Polytechnique of Toulouse, France, in 1988. cations contract). His current work is in the study and the design of the
output multiplexers for telecommunications satellite TURKSAT.
93 Méthode Variationnelle Multimodale

2.2.2 Etude des discontinuités dans des guides hétérogènes

Dans cette section nous traitons des discontinuités dans lesquelles sont présents des
guides hétérogènes tels que :

• guide standard partiellement chargé de matériaux diélectriques isotropes ;


• structures planaires ou quasi-planaires (microruban, ligne à ailette, ligne coplanaire, etc.).

L'étude de la base des modes propres de chaque guide constituants est préalable à une
analyse variationnelle selon (2-29) ou (2-32). Pour les guides partiellement chargés ou des
guides diélectriques, cette base est obtenue en appliquant la méthode de l'opérateur transverse
(TOM) décrite dans le chapitre 4. Pour les structures planaires, la méthode de la résonance
transverse modifiée (Voir chapitre 3) a été utilisée. La variation des constantes de propagation
complexes ainsi que la distribution des champs correspondant en fonction de fréquence sont
données dans les chapitres respectifs.

- Discontinuité concernant des guides partiellement chargés

On étudie ici des jonctions entre soit un guide uniformément rempli et un guide
partiellement chargé, soit deux guides partiellement chargés de dimensions différentes
(Fig.2.16). Dans tous les cas, on considère la hauteur du diélectrique égal à la hauteur (le petit
côté) du guide rectangulaire, ce qui permet une constitution facile et rapide de la base grâce aux
équations caractéristiques analytiques. C'est ailleurs la raison principale pour laquelle on étudie
séparément ces structures et celles des guides multidiélectriques.

(a) (b) (c)


Fig.2.16 Discontinuités concernant des guides partiellement chargés

Ces jonctions trouvent leur utilisation soit dans la réalisation des déphaseurs, soit dans la
réalisation des filtres, ou encore dans la transition entre guide standard et dispositif en milieu
ouvert (antenne diélectrique par exemple).
Comme dans la section précédente, nous portons notre attention d'abord sur le problème
de convergence numérique. L'exemple qui illustre ce propos est un guide WR90 dans lequel un
bloc de stycast est inséré au milieu. Dans la bande X (entre 8 et 12 GHz), seul le mode TE10 est
propagatif d'où un modèle de quadripôle équivalent pour la double discontinuité guide WR90 -
guide chargé - guide WR90. En plaçant une charge adaptée à la sortie, le coefficient de
94 Méthode Variationnelle Multimodale

réflexion a été mesuré par Chaloupka [2.40]. Fig.2.17(a) montre la comparaison entre trois
analyses avec 10 modes TEx dans le guide chargé mais respectivement 30 (trait plein ), 20 (+)
et 5(o) modes TE dans le guide WR90. On peut considérer une bonne convergence à partir de 5
modes. Dans la Fig.2.17(b) on montre le module du coefficient de réflexion de l'ensemble,
analysé avec 30 (trait plein) et 5 (o) modes, comparé aux mesures de Chaloupka.

-5 1
0.9
-10 0.8
0.7
-15 0.6

X1 0.5
| S11|
-20 0.4
0.3
-25 0.2
0.
-30 0
8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12
Frequence (GHz) Frequence (GHz)

Fig.2.17 (a) Variation de X1 d'une jonction WR90 - guide chargé ;


(b) Coefficient de réflexion de la double discontinuité mesurée dans [2.40].

Un autre exemple étudié concerne une double discontinuité dans un guide partiellement chargé.
Sur une longueur donnée, le barreau diélectrique est métallisé de deux côtés parallèles aux
petites parois du guide "hote", comme le montre la Fig.2.18(a). L'analyse d'une configuration
donnée dans [2.41] a été menée avec 10 modes TEx du guide chargé, 5 modes dans le barreau
diélectrique métallisé et 10 modes la partie latérale. Nos résultats sont en assez bon accord avec
ceux relevés dans [2.41].
0.8
Xp
Xs
0.7 40GHz
40GHz
0.6
t a
εr d 0.5
34GHz
l 0.4 34GHz
Xs et Xp
0.3

jXs jXs 26GHz


0.2

0.
jXp 26GHz
0
0 2 4 6 8 1
Longueur de couplage (mm)

Fig.2.18 Une double discontinuité avec son schéma équivalent.


Comparaison entre leurs valeurs issues de notre analyse et celles relevées dans [2.41].

Lors de la conception des filtres passe-bande en bandes millimétriques, cette structure


peut jouer le rôle des inverseurs pour lesquels on détermine le coefficient de couplage K et la
longueur électrique équivalente Φ. Nous avons inclut dans nos analyses l'effet de l'épaisseur de
95 Méthode Variationnelle Multimodale

métallisation et comparé dans la figure suivante les résultats avec et sans cet effet. Si le
coefficient de couplage est très peu modifié, la différence sur la longueur électrique est notable.

0.45 -61

0.4 -62

0.35 -63
-64
0.3
-65
0.25
-66
K 0.2 Φ
(degrée) -67
0.15
-68
0.1 -69
0.05 -70
0 -71
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Longueur de couplage (mm) Longueur de couplage (mm)

Fig.2.19 Eléments d'inverseur d'impédance en fonction de la longueur de couplage.


Résultats avec (en trait plein) et sans (pointillé) l'épaisseur de métallisation.

La modification des longueurs électriques effectives a pour conséquence de modifier la


largeur de la bande passante, mais surtout le glissement de cette dernière. Sur un filtre passe-
bande en bande D qu'a réalisé et mesuré par [2.41], nous avons effectué des analyses avec et
sans l'effet de l'épaisseur de métal. La figure ci-dessous montre la variation des pertes
d'insertion. Nos résultats sans l'effet épaisseur est en très bon accord avec ceux de [2.41] (o),
mais la bande passante est glissée de 3,5 GHz par rapport à celle mesurée. En considérant une
épaisseur de métal de 0,1 mil, celle-ci se rapproche sensiblement aux mesures.
70

60

50

40
|1/S21|
(dB) 30

20

10

0
13 13 14 14 15 15 16
Frequence (GHz)

Fig.2.20 Pertes d'insertion d'un filtre à 5 résonateurs. Comparaison entre nos résultats sans (trait plein) et
avec (point-tirêt) épaisseur de métal, théorie ('o') et mesure ('+') dans [2.41].

Un autre type de discontinuité est représenté par un déphaseur diélectrique avec un


tronçon de transformation, comme le montre la Fig.21(a). La structure a été analysée par la
MVM, avec respectivement 3, 5 et 10 modes TEx. La comparaison dans la Fig.21(b) montre
une bonne convergence avec peu de modes. Les résultats d'analyse sur la même structure de
Chang [2.42] et d'Arndt [2.43] y figurent également. La tendance de variation est la même,
mais les valeurs sont assez éloignées entre les trois résultats théoriques. On remarque que nos
résultats passent entre les deux références.
96 Méthode Variationnelle Multimodale

-15

-20

-25

-30
t |S11|
(dB)
-35
a
wm εr w1 -40

c -45
l1 lm
-50
2.6 2.65 2.7 2.75 2.8 2.85 2.9 2.95 3
Frequence (GHz)

Fig.2.21 Pertes de réflexion d'un déphaseur avec 10 (__), 5 (...) et 3(-.) modes TEx.
Comparaison avec Arndt ('+') [2.41] et Chang ('o') [2.40].

La structure en guide diélectrique non rayonnant (NRD-guide) a suscité beaucoup


d'intérêts ces dernières années pour la réalisation des dispositifs en bande millimétriques. Parmi
les nombreuses applications, son inventeur, Yoneyama, a proposé la conception des filtres de
faibles pertes d'insertion autour de 50 GHz [2.44]. Nous avons appliqué la MVM à l'étude du
couplage par un gap de deux NRG et calculés le coefficient de couplage en fonction de la
longueur du gap. Avec 16 modes utilisés dans le gap, nos résultats sont en très bon accord avec
ceux d'Yoneyama comme le montre la Fig.2.22. Par conséquent, la conception par optimisation
de tels filtres devrait se faire sans problèmes.

1
+ : Résultats relevés dans [2.44]
0.8
Résultats d'analyse avec 16 modes
0.6
K Résultats d'analyse avec 4 modes
0.4

0.2

0
0 1 2 3 4 5
Longueur du gap (mm)

Fig.2.22 Inverseur d'impédance en guide diélectrique non rayonnant (NRD).


Comparaison entre nos résultats et ceux relevés dans [2.44].

- Discontinuité concernant des structures planaires

La MVM offre également des possibilité pour la caractérisation des discontinuités dans
lesquelles une ou deux parties constituantes sont des structures planaires, tels que microrubans,
lignes coplanaires, lignes à ailettes, etc.. Quelques exemples sont donnés ci-dessous.
97 Méthode Variationnelle Multimodale

(a) (b) (c)

Fig.2.23 Discontinuités concernant des structures planaires.

Il est à noter que toutes les structures planaires ne sont pas ouvertes. Certaines possèdent
un boîtier métallique dont les dimensions peuvent être les mêmes que la largeur du substrat, ou
supérieure. C'est là que l'on fait la distinction entre les structures planaires et quasi-planaires.
Du point de vue théorique, les bases des structures quasi-planaires sont composées
uniquement des composantes discrètes, permettant l'écriture du champ au style de l'équation (1-
15) et par la suite la forme variationnelle (1-24) ; par contre, des spectres continues font leurs
apparitions dans des structures planaires ouvertes. Dans ces dernières cas, les équations (1-15)
et (1-24) sont à réécrire. On trouve une bibliographie assez fournie sur ce sujet, et notamment
les travaux de T. E. Rozzi [2.45-2.49].
Dans notre cas, on se contente de considérer des structures quasi-planaires avec leurs
bases discrètes. Pour des configurations ouvertes, on "discrètise" la base en mettant un boîtier
fictif assez éloigné des lignes proprement dites ; l'utilisation de MVM dans la forme actuelle est
alors possible. La précision reste convenable sauf dans le cas des pertes de rayonnement
importantes.

• Etude de convergence. Cas des structures ouvertes.


Nous allons poursuivre l'étude de convergence de la MVM sur une structure déjà
analysée et mesurée par Gianini [2.50]. La structure étant ouverte (Fig.24(a)), un boîtier fictif
est introduit (Fig.24(b)). On examinera son influence en fonction de sa position.

L
h
w1
w2
b
a

(a) (b)

Fig.2.24 Saut d'impédance en structure microruban.


(a) Structure originale avec : h=635µm, w1=0,6mm, w2=15mm, L=9 mm, εr=9,7 ;
(b) Structure avec boîtier fictif, adaptée à l'application de la MVM.

Avant l'examen de l'influence du boîtier, on choisira un boîtier de 30 mm de large et de


30,635 mm de haut, pour effectuer une étude de convergence en fonction de nombre de modes.
98 Méthode Variationnelle Multimodale

4 4

2 3

0 2

-2 1
Xs Xp

-4 0

-6 -

-8 -2
2 3 4 5 6 7 8 2 3 4 5 6 7 8
Frequence (GHz) Frequence (GHz)

Fig.2.25 Schéma équivalent d'un double saut d'impédance en structure microruban.


Résultats de simulation avec 3 ('+'), 5 (--), 7 (-.-), 10 (...) et 15 (trait plein) modes d'entrée.

L'analyse a été effectuée avec 5 modes dans la section du milieu et respectivement 3, 5, 7, 10 et


15 modes dans la ligne d'entrée. La structure étant symétrique, un quadripôle symétrique en T a
été déduit des paramètres S généralisés. Les figures ci-dessous montrent la variation en
fréquence entre 2 et 8 GHz des réactances en série et en parallèle. A part les résultats avec 3
modes d'entrée ('+'), les autres courbes sont presque confondues.
0

-5

-10

-15

|S12| -20
(dB)
-25

-30

-35

-40
2 3 4 5 6 7 8
Frequence (G Hz)

(a)
0 0

-5 -5

-10 -10

|S12| -15 |S12| -15


(dB) (dB)

-20 -20

-25 -25
2 3 4 5 6 7 8 2 3 4 5 6 7 8
Frequence (G Hz) Frequence (G Hz)

(b) (c)
Fig.2.26 Pertes d'insertion d'un double saut d'impédance en structure microruban.
(a) Comparaison entre Giannini ('o') et nos résultats d'un double saut d'impédance en structure microruban.
(b) Influence de la hauteur du boîtier avec 30 (trait plein), 10 (_ _), 4(-.-) et 2(- -) mm;
(c) Influence de la largeur du boîtier avec 30 (trait plein), 20(tiret), 45 (pointillé) mm.
99 Méthode Variationnelle Multimodale

Sur la figure 2.26(a) nous avons comparé nos résultats avec ceux mesurés dans [2.50]. Les
résultats sont très proches en bande basse fréquence pour laquelle on peut considérer une
absence de pertes de rayonnement ; ce qui correspond mieux à notre modèle avec un boîtier.
On compare également sur la Fig.2.26(b) l'influence de la hauteur du boîtier. L'allure est la
même pour toutes les courbes, avec b variant de 2 à 30 mm. On considère les résultats
convergents à b=20 puisque la différence avec b=30, même en haut de bande, reste très faible.
De même, on constate une convergence pour les différentes largeurs du boîtier sur la Fig.
2.26(c).
3 4
2
2
1
0
0
-1

-2 -2
γ/k0 -3 γ/k0
-4
-4
-5
-6
-6
-7 -8
2 3 4 5 6 7 8 2 3 4 5 6 7 8
Frequence (GHz) Frequence (GHz)

(a) (b)
Fig.2.27 Constantes de propagation des dix premiers modes des microrubans (a) d'entrée ; (b) de sortie.

On note sur ces courbes des points particuliers où la courbe s'écarte tout à fait de l'allure
générale pour y revenir les points suivants. Il s'agit là un problème commun à toutes les
méthodes de type raccordement modal. En effet, dans la double troncature réalisée sur les deux
bases, le manque d'un ou de plusieurs premiers modes fausse complètement le résultat final.
Nous avons donné les 10 premiers modes de la ligne d'entrée sur la figure 2.27(a) et ceux de la
sortie sur la figure 2.27(b), obtenus avec un programme de recherche automatique. L'évolution
des 10 premiers modes du microruban d'entrée ne présente pas de singularités ; par contre celle
des modes d'ordre 6 et 7, ainsi que celle d'ordre 9 et 10 dans la section résonateur présente de
sauts. Mise à part l'imperfection dans le programme de recherche, les modes complexes
(probablement le cas de la paire des modes d'ordre 6 et 7) nous posent de sérieuses difficultés
puisqu'une méthode de recherche efficace et fiable reste à trouver, au moins dans notre cas.
On reviendrait sur cette structure dans le chapitre suivant pour un examen plus détaillé de
l'évolution des modes en fonction de la fréquence, notamment les modes "bizarres".

• Etude de convergence. Cas des structures fermées.


Le cas étudié est une structure coplanaire enfermée dans un boîtier comme le montre la
Fig.2.28. L'analyse a été effectuée de 20 GHz à 40 GHz, en prenant respectivement 6 modes
(traits pointillés) et 8 modes (traits pleins) dans les deux guides constituants. Les résultats
100 Méthode Variationnelle Multimodale

d'analyse sont concordants sauf une ondulation vers 40 GHz avec 6 modes. Nos résultats sont
en bon accord avec ceux de [2.51].
0.9

0.85 |S 12 |
0.8

0.75
h 0.7
s2
w1 w2 0.65
s1 b
0.6

0.55
a
0.5 |S 11 |

0.45
20 25 30 35 40
Fréquence (GHz)

(a) (b)
Fig.2.28 (a) Discontinuités en coplanar ; (b) Variation des paramètres S; comparaison avec [2.51] ('+', 'x')

• Etude de l'échantillon rapporté


La structure dite de "l'échantillon rapporté" (Fig.23a) est une configuration préconisée
par l'équipe de D. M. Pozar pour une caractérisation facile et rapide des plaques diélectriques
[2.52]. L'échantillon diélectrique à caractériser est posé sur une ligne microruban connu, créant
une discontinuité dont les paramètres de diffraction mesurés donne accès à la constante
diélectrique et l'angle de pertes du matériaux.

-5 0

-0.2
-10

-0.4
-15

-0.6

-20
-0.8

-25
-1

-30 -1.2
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)

(a) (b)
Fig.2.29 Etude de convergence avec 3 (..), 5 (--), 7 (-.) et 10 (trait plein) modes.
(a) coefficient de réflexion ; (b) coefficient de transmission.

Avec la MVM, nous avons calculés les coefficients de réflexion et de transmission dans
la bande 0-5GHz (Fig.2.29). Les dimensions du microruban de référence sont : a=25.4 mm,
w=610 µm, h=635 µm et εr=9,6. L'échantillon rapporté à une longueur de 35 mm, une
épaisseur de 254 µm, et la constante diélectrique estimée est εrx=2,55. La comparaison entre les
101 Méthode Variationnelle Multimodale

résultats obtenus avec respectivement 3, 5, 7, et 10 modes montre une bon convergence avec
peu de modes ; ce qui est très naturel puisque la discontinuité ainsi crée est très faible.
0

-5

-10

-15

-20
|S 11|
-25

(dB) -30

-35

-40

-45

-50
0 1 2 3 4 5
Fréquence (GHz)

(a) (b)
Fig.2.30 Comparaison entre le coefficient de reflexion mesuré (trait plein) et calculé (trait pointillé).

La comparaison entre nos résultats convergeants et les mesures est donnée dans la
Fig.2.30(b). L'allure générale est concordante ainsi que le niveau de réflexion. Néanmoins,
l'important écart existe entre la théorie et les mesures. Les sources d'erreur sont multiples. En
premier lieu, le modèle de calcul comme le montre la Fig.30(a) est différent de la réalité. En
fait, seul échantillon est maintenu par un couvercle tandis que le microruban de référence reste
ouverte. D'autres points de la géométrie de la structure de test ont été négligés, notammment :

- le gap d'air entre le substrat de référence et l'échantillon à mesurer, créé par la ligne
métallique d'épaisseur d'ordre de 10 µm ;
- le problème de la planéité des deux substrats ;
- la rugosité de la surface de la ligne métallique ainsi que l'inconstance de sa largeur.

De côté de la mesure réalisée, le problème majeure est la précision dans la réalisation du kit de
calibration et la répétabilité des mesures. L'amélioration devrait être porté aussi bien dans le
modèle de l'analyse théorique que dans la conception de la monture de mesure pour obtenir des
résultats de précision.

2.2.3 Etude des discontinuités dans des guides anisotropes

L'ojet de cette section concerne des discontinuités dans des guides rectangulaires
partiellement chargé de ferrites. Selon que le champ magnétique extérieure soit dans l'axe de
propagation ou dans une direction perpendiculaire à ce dernier, le guide chargé de ferrite se
comporte comme une structure réciproque ou non. Les divers résultats d'analyse ainsi que les
dispositifs réalisés avec de telles structures ont fait l'objet de plusieurs ouvrages dont celui
d'Aulock et de Fay [2.54] et celui de Baden Fuller [2.55].
102 Méthode Variationnelle Multimodale

Pour notre part, les formulations utilisées pour des structures réciproques sont déduites de (2-
36) tandis que la méthode de la matrice S généralisée est appliquée au cas non réciproque.

- Discontinuité concernant des guides à ferrite polarisés longitudinalement

Cette étude a été motivée par la nécessité de réaliser dans des bandes centimétrique et
millimétriques des filtres agiles aux faibles courants de commande [2.56].
La structure est base est la jonction entre un guide chargé et un guide non chargé, de
même largeur ou de largueur élargi ou réduit. L'application de (2-36) nécessite la connaissance
des constantes de propagation et de la distribution des champs correspondante dans les deux
guides constituants. En ce qui concerne le guide chargé de ferrite à polarisation longitudinale,
la méthode de l'opérateur transverse (TOM) a été utlisée (Voir Chap.4). Malheureusement, la
manque de références bibliographiques ne nous a pas permis de réaliser des comparaisons
significatives. En effet, les quelques rares références présentent des résultats expérimentaux
dépourvu des informations pratiques tandis que les théories employées sont plus
qu'approximatives.
L'analyse des discontinités entre guide chargé et guide non chargé ont permis le
dimensionnement des filtres à commande magnétique selon la méthode décrite précédemment.
Les résultats d'analyse sont encourageants [2.57-2.58]. Par contre, la confrontation entre
l'analyse théorique et l'expérimentation n'a pas été possible en absence de réalisation pratique.

- Discontinuité concernant des guides à ferrite polarisés verticalement

Nous avons étudié principalement les discontinuités entre un guide rectangulaire


conventionnel et le même guide partiellement chagé de plaque de ferrite sur toute la hauteur du
guide. Le ferrite étant polarisé dans la direction verticale, les constantes de propagation ont des
valeurs différentes selon le sens de propagation, sauf dans le cas d'une structure symétrique en
x (quand le ferrite est centré). Pièces maitresses dans des dispositifs non réciproques tels que
isolators ou déphaseur différentiel, elles ont fait l'objet des descriptions détaillées dans les
livres de références [2.54-2.55]. Des méthodes numériques telles que le raccordement modal a
été appliquée dans l'analyse et la conception des dispositifs concernés [2.59-2.62].
La structure étudiée ici est un guide WR90 dans lequel une plaque de ferrite R1 de 0,95
mm d'épaisseur et de 74,9mm de longueur est inséré. La structure a été utilisée par Hoffman et
Severin afin de déterminer le tenseur de Polder pour un champ d'aimantation donné [2.61].
Pour cela les paramètres S mesurés sur un analyseur de réseaux vectoriel ont été confrontés aux
résultats d'analyse théorique. A chaque fréquence, ils disposent de 4 grandeurs complexes pour
déduire les six inconnues ε', ε", µ', µ", κ' et κ". Leurs résultats ont été relevés et introduits dans
notre programme d'analyse, aboutissant aux résultats donnés dans la Fig.2.31(a) et (b). La
comparaison entre nos résultats et ceux de [2.61] montre une bonne concordance malgré
103 Méthode Variationnelle Multimodale

l'imprécision dans nos relevés. Les résultats d'analyse d'Uher et al. [2.62] sont également
donnés sur les mêmes figures.

0 0

-2
-5
-4

-6
-10
|S12| |S21| -8
(dB) (dB)
-10
-15
-12

-14
-20
-16

-25 -18
8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 8 8.5 9 9.5 10 10.5 11 11.5 12
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
Fig.2.31 Coefficients de diffraction d'une longueur finie de plaque de ferrite inséré dans un guide WR90.
Comparaison entre nos résultats (trait plein), ceux de [2.61] (-.-) et ceux de [2.62] (--).

Autre structure analysée par notre programme est un déphaseur sans tronçon d'adaptation qu'a
réalisé et mesuré par Uher et al. [2.62]. Nos résultats d'analyse convergent très vite puisque la
différence entre ceux de 4 modes et ceux de 10 modes est très faible (Fig.2.32). On peut
constater l'accord relativement satifaisant entre les résultats de [2.62] et le nôtre, malgré la
question sur le tenseur de la perméabilité. En effet, nous l'avons déterminé avec des formules
théoriques classiques alors qu'Uher lui, disposant des paramètres S mesurés, a la possibilité
d'extraire le tenseur réel.

0 30

-10 25

-20 20

|S11|-30 15

(dB) ∆Φ (°)
-40 10

-50 5

-60 0
12 12.5 13 13.5 14 14.5 15 15.5 16 12 12.5 13 13.5 14 14.5 15 15.5 16
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
Fig.2.32 Comparaison entre nos analyses avec 12 (--) et 16 modes (trait plein) et les mesures de [2.62] d'un
déphaseur à ferrite. (a) Coefficient de réflexion ; (b) déphasage différentiel ∆φ=φ21-φ12.
104 Méthode Variationnelle Multimodale
105 Méthode Variationnelle Multimodale
106 Méthode Variationnelle Multimodale
107 Méthode Variationnelle Multimodale
108 Méthode Variationnelle Multimodale
109 Méthode Variationnelle Multimodale
110 Méthode Variationnelle Multimodale
111 Méthode Variationnelle Multimodale
112 Méthode Variationnelle Multimodale

Annexe 2.1 Obstacles minces et épais

Cas des obstacles infiniment minces.

Pour les obstacles dont l'épaisseur est nulle, le champ électrique est identique de deux côtés
de l'obstacles, d'où v1=v2=v pour le quadripôle équivalent. L'obstacle est alors modélisé par une
admittance en parallèle déterminée par Yp=(i1+i2)/v.
Le développement du formalisme variationnel donne au système d'équations linéaires suivant :

∑B
q
pq q c = 0 , p=1,2,3,.... (A2.1-1)


avec : jB pq = Yp f p Y$ (11) f q − 2∑ f p Y$ n(1) f q
n=2

Posons : Q pq = −2 j ∑ f p Y$ n(1) f q , U p(1) = f p j (11)
n=2

La matrice B s'écrit:
Yp Yp
B = − j (1) U (1)U (1) T − Q ; − j (1) U (1)U (1) T C = Q C
N1 N1
Yp (1) T −1 (1) N (11)
−j U Q U T1 = T1 ⇒ Yp = j
N (11) U (1) T Q −1U (1)

Dans le cas d'un guide d'onde homogène, N n(1) = y n(1) ,U p(1) = y (11) Pp(1) , nous avons :

1 1
Yp = j et Bp = (1) T
(A2.1-2)
P (1) T −1
Q P y1 (1) (1)
P Q P (1) y (11)
−1


où : Q pq = −2 j ∑ y (n1) Ppn(1) Pqn(1)
n=2

Cas des obstacles épais.

Pour traiter les obstacles épais, on considère un modèle dipolaire avec une jonction entre le
guide d'entrée et le guide au milieu chargé à mi-distance par d'abord un court-circuit et ensuite un
circuit ouvert. Dans les deux cas, la réactance d'entrée est donnée par :

X E = U (1) T Q −1U (1) N (11) (A2.1-3)


∞ ∞
y (me2 ) ( l 2)
~
avec U p(1) = f p j (11) , Q pq = − j ∑ f p j (n1) j (n1) f q N (n1) + j ∑ f p j (m2 ) j (m2 ) f q
(2)
n=2 m=1 Nm
113 Méthode Variationnelle Multimodale

L'expression de l'admittance réduite ramenée dépend de la nature de la charge à l/2. En effet,


⎛ tan⎞
y (me2 ) ( l 2) = ⎜ ⎟ 0.5β (m2 ) l
~ (A2.1-4)
⎝ cot⎠

Pour un guide d'onde homogène, N n(1) = yn(1) , U p(1) = y (11) f p e (t11) = y (11) Pp(11)

⎧∞ ∞
⎛ l⎞ (2) (2) ⎫
Q pq = − j ⎨∑ y (n1) Ppn(1) Pqn(1) − ∑ ~ y (me2 ) ⎜ ⎟ y (m2 ) Ppm Pqm ⎬ (A2.1-5)
⎩ n=2 m =1
⎝ 2⎠ ⎭

Les éléments du schéma Zs et Zp seront facilement déduits des valeurs de XE.

Annexe 2.2 Discontinuité en cascade

On reprend ici les équations (2-33) pour une discontinuité à deux jonctions :

∑ B(
q
11)
pq
c (q1) + B (12 ) c (q2 ) = 0 , p=1,2,3,....
pq
(A2.2-1a)

∑ B(
q
21)
pq
c(q1) + B( 22 )c(q2 ) = 0 , p=1,2,3,....
pq
(A2.2-1b)

∞ ∞
avec : jB(pq11) = ∑ y (n1) ( z1 ) g(1p) Y$n(1) g(1q) + ∑ y (m2 d ) ( l ) g(1p) Y$m( 2 ) g(1q)
n =1 m =1

∞ ∞
jB (pq22 ) = ∑ y (n3) ( z2 ) g( 2p) Y$n( 3) g( 2q) + ∑ y (m2 d ) ( l ) g( 2p) Y$m( 2 ) g( 2q)
n=1 m=1

∞ ∞
jB (pq12 ) = ∑ y (m2 o ) ( l ) g(1p) Y$m( 2 ) g( 2q) ; jB(pq21) = ∑ y (m2 o ) ( l ) g( 2p) Y$m( 2 ) g(1q) = jB(qp12 )
m=1 m=1

Pour la plupart d'applications, on considère 1 modes accessible à l'entrée et 1 mode à la


sortie ; ce qui donne : y (n1) = y (m3) = −1 , n, m =2, 3,....
∞ ∞
jB pq = y 1 ( z1 )
(11) (1)
g p Y$1(1) g(1q) − ∑ g(1p) Y$n(1) g(1q) + ∑ y (m2 d ) ( l ) g(1p) Y$m( 2 ) g(1q)
(1)
n= 2 m=1

∞ ∞
jB (pq22 ) = y (13) ( z2 ) g ( 2p) Y$ 1( 3) g ( 2q) − ∑ g ( 2p) Y$ n( 3) g ( 2q) + ∑ y (m2 d ) ( l ) g ( 2p) Y$ m( 2 ) g ( 2q)
n= 2 m=1

∞ ∞
soit : Q pq = − j ∑ g
(11) (1)
p Y$ n(1) g (1q) + j ∑ y (m2 d ) ( l ) g (1p) Y$ m( 2 ) g (1q) , Q (pq11) = − B (pq12 )
n= 2 m=1

∞ ∞
Q (pq22 ) = − j ∑ g ( 2p) Y$ n( 3) g ( 2q) + j ∑ y (m2 d ) (l ) g ( 2p) Y$ m( 2 ) g ( 2q)
n= 2 m=1
114 Méthode Variationnelle Multimodale

U p(1) = g (p1) j (11) , U p( 2 ) = g (p2 ) j (13)

Les éuqtaions (A2-1) deviennent :


Y (11)
− jU (1) (1)
U (1) T C (1) = Q (11) C (1) + Q (12 ) C ( 2 ) (A2.2-2a)
N 1

(2) Y (13)
− jU ( 3)
U ( 2 ) T C ( 2 ) = Q ( 21) C (1) + Q ( 22 ) C ( 2 ) (A2.2-2b)
N 1

−1 2
Posons : t (11) = U (1) T C (1) , t (12 ) = U ( 2 ) T C ( 2 ) . En plus, T = N N V et I = Y V . D'où :
−1 2
− jU (1) N (11) I (11) = Q (11) C (1) + Q (12 ) C ( 2 )

−1 2
− jU ( 2 ) N (13) I (13) = Q ( 21) C (1) + Q ( 22 ) C ( 2 )

ou sous forme matricielles :

⎡ − jU (1) N (1) −1 2 I (1) ⎤


⎢ 1 1
⎥ =QC (A2.2-3)
⎢− jU ( 2 ) N ( 3) −1 2
( 3) ⎥
I1 ⎥
⎢⎣ 1 ⎦

⎡ C (1) ⎤ ⎡Q (11) Q (12 ) ⎤ ⎡U (1) 0 ⎤


avec C = ⎢ ( 2 ) ⎥ , Q = ⎢ ( 21) ⎥ , U = ⎢ (2) ⎥
⎣C ⎦ ⎢⎣Q Q ( 22 ) ⎥⎦ ⎣ 0 U ⎦

⎡ U (1) N (1) −1 2 I (1) ⎤ −1 2


− jU T Q −1 ⎢ ⎥=T = N N
1 1
V (A2.2-4)
⎢U ( 2 ) N ( 3) −1 2
( 3) ⎥
I1 ⎥
⎢⎣ 1 ⎦
On peut aisément identifier la matrice d'impédance de la discontinuité en cascade :
12 −1 2
z = − jN −1 N U T Q −1U . N (A2.2-5)
115 Méthode Variationnelle Multimodale

Références du chapitre II

[2.1] J. R. Whinnery, H. W. Jamieson, "Equivalent circuits for discontinuities in transmission lines," Proc.
IRE, vol.32, pp.98-114, Feb. 1944
[2.2] G. G. MacFarlane, "Quasi-stationnary field theory and its application to diaphragms and junctions in
transmission lines and waveguides," J. IEE, vol.93, pp.703-719, 1946
[2.3] N. Marcuvitz, J. Schwinger, "On the representation of the electric and magnetic fields produced by
currents and discontinuities in waveguides," J. Appl. Phys., vol.32, pp.806-819, June 1951
[2.4] J. Schwinger, D. S. Saxon, Discontinuities in Waveguides : Notes on Lectures by Julian Schwinger,
Gordon and Breach Science Publishers, New York, 1968
[2.5] N. Marcuvitz, Waveguide Handbook, McGraw-Hill, New York, 1951
[2.6] R. E. Collin, Field Theory of Guided Waves, McGraw-Hill, New York, 1960
(aussi 2ème édition en 1991)
[2.7] J. W. Tao, Contribution à la Caractérisation des Discontinuités en Microondes et Application à la
Synthèse des Filtres, Thèse de doctorat INP de Toulouse, Déc. 1988
[2.8] P. Couffignal, Contribution à l'Etude de Filtres en Guides d'Ondes Métalliques, Thèse de doctorat INP
de Toulouse, Nov. 1992
[2.9] J. W. Tao, H. Baudrand & P. Espes, "Variational analysis and synthesis of stepped ridged waveguide
transformer," Microwave & Optical Tech. Lett., vol.2, pp.103-110, March 1989
[2.10] J. W. Tao, H. Baudrand, B. Théron & J. C. Nanan, "Conception de filtre passe-bande en guide nervuré
par l'approche variationnelle," 6es JNM, Juin 1989, pp.316-317
[2.11] J. W. Tao, H. Baudrand, "New design procedure for evanescent-mode ridged waveguide filters," 1989
URSI EM Theory Symposium, Stockholm, Aug.1989, pp.458-460
[2.12] J. W. Tao, H. Baudrand, "Multimodal variational analysis of uniaxial waveguide discontinuities," IEEE
Trans.on MTT, Vol.39, pp.506-516, March 1991
[2.13] J. W. Tao, P. Couffignal, J. C. Nanan, H. Baudrand & B. Théron, "Method for characterization of
waveguide discontinuities; applications to filter optimization," Mikrowellen und Optronik 90, Stuttgart,
Apr. 1990,pp.333-338
[2.14] J. W. Tao, H. Baudrand, B. Théron & J. C. Nanan, "Analyse et conception de filtre passe-bande en guide
nervuré par l'approche variationelle," Annales des Télécommunications, Tome 45, N°5-6, pp.344-350,
May/Juin 1990
[2.15] P. Couffignal, J. C. Nanan, J. W. Tao, H. Baudrand & B. Théron, "A multimodal variational approach
for the characterization of waveguide discontinuities for microwave filter design," 20th European
Microwave Conference, Budapest, Sept. 1990, pp.919-924
[2.16] J. C. Nanan, J. W. Tao, H. Baudrand, B. Théron & S. Vigneron, "A two-step synthesis of broadband
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2197, Dec. 1991
[2.17] J. W. Tao , G. Angénieux, B. Flechet & H. Baudrand, "Multimodal variational analysis of quasiplanar
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116 Méthode Variationnelle Multimodale

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[2.19] J. W. Tao, "Analyse des discontinuités uniaxiales par la méthode variationnelle multimodale," Rapp.
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discontinuities and its application to E-plane circuits," IEEE Trans. on MTT, vol.34, pp.1490-1498, Dec.
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[2.21] K. Chang, P. J. Khan, "Equivalent circuit of narrow axial strip in waveguide," IEEE Trans. on MTT,
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[2.22] Y. C. Shih, "E-plane filters with finite-thickness," IEEE Trans. on MTT, vol.31, pp.1009-1012, Dec.
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Trans. on MTT, vol.22, pp.839-841, Spet. 1974
[2.28] A. M. K. Saad, "Novel lowpass harmonic filters for satellite application," 1984 IEEE MTT-S-Digest.,
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[2.29] A.M.K. Saad, "A unified ridge structure for evanescent-mode wideband harmonic filters : analysis and
applications," 17th European Microwave Conference, Rome, Sept. 1987, pp.157-162
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Coupling Structures, McGraw-Hill, New York, 1964

Guides nervurés

[2.33] J. W. Tao, "Caractérisation d'un guide nervuré," Rapp. Tech., Labo. d'Electr., ENSEEIHT, Juillet 1986
[2.34] J. W. Tao, "Etude théorique des discontinuités en guide nervuré," Rapp. Tech., Labo. d'Electr.,
ENSEEIHT, Nov. 1987
[2.35] J. W. Tao, "FRIDG : Un logiciel d'analyse du filtre passe-bas en guide nervuré," Rapp. Tech., Labo.
d'Electr., ENSEEIHT, Avril 1988
117 Méthode Variationnelle Multimodale

[2.36] J. Bornemann, F. Arndt., "Transverse resonance, standing wave, and resonator formulations of the ridge
waveguide eigenvalue problem and its application to E-plane finned waveguide filters,"
IEEE Trans. on MTT, vol.38, pp.1104-1113, Aug. 1990
[2.37] J. C. Nanan, J. W. Tao, H. Baudrand, B. Théron & S. Vigneron, "Synthèse de filtre passe-bande à
résonateur quart d'onde en guide nervuré," 7es Journées Nationales Microondes, Grenoble, Mars 1991,
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[2.38] V. A. Labay, J. Bornemann, "CAD of T-septum waveguide evanescent-mode filters,"
IEEE Trans. on MTT, vol.41, pp.731-733, Apr. 1993
[2.39] H. Baudrand, J. W. Tao , Ph. Guillot & P. Couffignal, "Modeling of microwave filters and passive
components in metallic waveguides," MTT-S Workshop on "Modeling of microwave filters and passive
components", Orlando, May 1995

Guides partiellement chargés de diélectriques

[2.40] H. Chaloupka, "A coupled-line model for the scattering by dielectric and ferrimagnetic obstacles in
waveguides," A.E.Ü, vol.34, pp.145-151, Apr. 1980
[2.41] L. Q. Bui, T. Itoh, "Broad-band millimeter wave E-plane filters," IEEE Trans.on MTT, Vol.32, pp.1655-
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[2.42] C. T. M. Chang, "Partially dielectric-slab-filled waveguide phase shifter," IEEE Trans.on MTT, Vol.22,
pp.481-485, May 1974
[2.43] F. Arndt, J. Bornemann, R. Vahldieck, "Design of multisection impedance-matching dielectric-slab filled
waveguide phase shifters," IEEE Trans.on MTT, Vol.32, pp.34-39, Jan. 1984
[2.44] T. Yoneyama, F. Kuroki, S. Nishida, "Design of nonradiative dielectric waveguide filters," IEEE
Trans.on MTT, Vol.32, pp.1659-1662, Dec. 1984

Bases continues

[2.45] T. E. Rozzi, "Rigorous analysis of the step discontinuity in a planar dielectric waveguide," IEEE
Trans.on MTT, vol.26, pp.738-746, Oct. 1978
[2.46] T. E. Rozzi, G. H. In't Veld, "Field and network analysis of interacting step discontinuities in planar
dielectric waveguides," IEEE Trans.on MTT, vol.27, pp.303-309, Apr. 1979
[2.47] T. E. Rozzi, G. H. In't Veld, "Variational treatment of the diffraction at the facet of d.h. lasers and of
dielectric millimeter wave antennas," IEEE Trans.on MTT, vol.28, pp.61-73, Feb. 1980
[2.48] T. E. Rozzi, S. J. Hedges, "Rigorous analysis and network modeling of the inset dielectric guide," IEEE
Trans.on MTT, vol.35, pp.823-934, Sep. 1987
[2.49] T. E. Rozzi, L. Ma, "Mode completeness, normalization, and Green's function of the inset dielectric
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Structures quasi-planaires
118 Méthode Variationnelle Multimodale

[2.50] F. Giannini, G. Bartolucci, M. Ruggieri, "Enhance model for interacting step-discontinuities," 1989
IEEE MTT-S-Digest., pp.251-254
[2.51] C. W. Kuo, T. Kitazawa, T. Itoh, "Analysis of shielded coplanar waveguide step discontinuity
considering the finite metallization thickness," 1991 IEEE MTT-S-Digest., pp.473-475
[2.52] N. K. Das, S. M. Voda, D. M. Pozar, "Two methods for the measurement of substrate dielectric
constant," IEEE Trans.on MTT, vol.35, pp.636-641, July 1987
[2.53] J. W. Tao , G. Angénieux, B. Flechet, "Une cellule de mesure pour diélectrique sous forme de plaquettes
ou de films," JCMM'92, Arcachon, Oct. 1992

Structures anisotropiques

[2.54] W. H. V. Aulock, C. E. Fay, Linear Ferrite Devices for Microwave Applications, Academic Press,
New York, 1968
[2.55] A. J. Baden Fuller, Ferrites at Microwave Frequencies, Peter Peregrinus Ltd., 1987
[2.56] J. W. Tao, R. Andriamanjato, "Caractérisation des discontinuités en guide partiellement rempli de
ferrites," Rapp. Tech., Juillet 1990
[2.57] R. Andriamanjato, J. W. Tao, B. chan, H.Baudrand, "Filtre passe-bande agile à ferrite magnétisé
longitudinalement," Journées d'Etude IEEE Chap. Français, Carry le Rouet, Nov. 1991
[2.58] R. Andriamanjato, Contribution à l'Etude des Structures Rectangulaires à Ferrite : Applications aux
Déphaseurs et aux Filtres à Commande Magnétique, Thèse de doctorat INP de Toulouse, Nov. 1992
[2.59] F. E. Gardiol, A. S. Vander Vorst, "Computer analysis of E-plane resonance isolators,"
IEEE Trans.on MTT, vol.19, pp.315-331, March 1971
[2.60] M. Hoffmann, "The scattering matrix of rectangular waveguides loaded with magnetized ferrite slabs of
finite length," AEÜ, vol.32, pp.62-68, Feb. 1978
[2.61] M. Hoffmann, H. Severin, "A waveguide mesuring method for the determination of the material
parameters of magnetized microwave ferrites as function of frequency," AEÜ, vol.32, pp.69-74, Feb.
1978
[2.62] J. Uher, F. Ardnt, J. Bornemann, "Field theory design of ferrite-loaded waveguide nonreciprocal phase
shifters with multisection ferrite or dielectric slab impedance transformers ," IEEE Trans.on MTT, vol.35,
pp.552-560, July 1987
[2.63] R. V. Snyder, "Stepped-ferrite tunable evanescent filters," IEEE Trans.on MTT, vol.29, pp.364-371, Apr.
1981
[2.64] J. Uher, W. J. R. Hoefer, "Tunable microwave and millimeter-wave band-pass filters," IEEE Trans.on
MTT, vol.39, pp.643-651, Apr. 1991
Chapitre 3
Méthode de résonance transverse modifiée

La méthode de résonance transverse a été utilisée la première fois, au moins à notre


connaissance, par S. B. Cohn pour déterminer la fréquence de coupure du mode fondamental
dans un guide nervuré [3.1]. L'idée est la suivante : quand la fréquence du travail atteint la
fréquence de coupure, la constante de propagation devient nulle ; les composantes des champs
électriques et magnétiques demeurent constantes tout le long de l'axe de propagation mais
varient en x et en y. On peut alors considérer l'ensemble comme trois lignes de transmission
TEM (le type correspondant étant les guides à deux plans parallèles) mise en cascade,
terminant par un court-circuit (Fig.3.1(b)). Un régime d'onde stationnaire s'installe et le champ
électrique tangentiel à l'entrée doit être nul pour la bonne solution du problème. L'impédance
d'entrée du schéma équivalent est nulle d'où le schéma d'un résonateur résonant dans l'axe
transversal du guide. La méthode est alors appelée méthode de résonance transverse (TRM).

ZE jB jB Zl=0

Zc1, θ1 Zc2, θ2 Zc1, θ3

(b)

(a) (c)

Fig.3.1 (a) Guide nervuré simple ; (b) Schéma d'étude de Cohn [3.1] ; (c) Schéma présenté par Sorrentino [3.3]

Dans cette version on constate que les modes d'ordre supérieure des guides à deux plans
(PPW pour Parallel Plate Waveguide) ne sont prise en compte qu'à traverse les deux
capacitances de jonctions, calculés par une méthode quasi-statique par Winnery et Jamieson
[3.2] ; l'interaction de ces modes au-delà des jonctions est négligée. La résolution du problème
est grandement simplifiée puisqu'on a une seule équation transcendantale à résoudre : ZE(fc) =0.
Mais la précision du résultat reste à désirée surtout quand la nervure devient étroite puisque
l'interaction des modes d'ordre supérieure est forte. Alors tous les modes des PPW sont à
considérer, aboutissant au schéma de la Fig.3.1(c) présenté dans un article de revue de R.
Sorrentino [3.3]. La méthode de résolution, dérivée de la TRM, est présentée comme la
méthode de résonance transverse généralisée (GTRM).
La dimension du système d'équation dans la GTRM dépend du nombre de modes PPW
prises en compte. Une meilleur précision des résultats nécessite un grand nombre de modes
120 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

PPW et entraîne un système d'équations de grande dimension. Par conséquent le temps de


calcul se multiplie (puisque fonction de N3 : N étant la dimension du système). La nouvelle
résolution présentée par Utsumi [3.4] a permis de contourner cette difficulté en ramenant, grâce
aux relations d'orthogonalité des modes PPW (Voir Annexe 1.2), la résolution du problème aux
seules interfaces entre différents PPW avec comme inconnu le champ électrique (ou
magnétique pour les modes TM) tangentiel. En introduisant l'espace des fonctions d'essai
différent de celui des modes PPW, un système d'équations de dimension très modérée (3 dans
l'étude d'Utsumi) est obtenu sans que la précision des résultats soit détériorée.
De notre côté, nous avons généralisé cette formulation au-delà de deux interfaces. Comme
application, un guide à triple nervuré a été étudiée [3.5-3.7]. Pour différencier de la GTRM,
nous appelons cette dernière méthode de résonance transverse modifiée ((MTRM pour
Modified Transverse Resonance Method).
Cette formulation étant développée pour l'étude des guides nervurés, la possibilité de
traiter des modes hybrides (ceux des guides hétérogènes) ont été écarté dès les départ par
l'orientation de la recherche vers les fréquences de coupure des modes TE/TM. D'un côté, la
lisibilité de la formulation se trouve amélioré puisque situation étudiée simplifiée ; de l'autre,
on perd la généralité de la formulation, le cas des guides hétérogènes nécessitant une re-
formulation complète. Or, si l'on suit bien la philosophie des démarches entreprises dans la
formulation de la MTRM, à savoir de ramener l'étude aux seules interfaces entre différentes
parties homogènes (au sens où l'on peut déterminer préalablement la base des modes propres,
pas forcément des guides homogènes) et de réduire le nombre des dimensions spatiales (d'un
problème fonction de (x,y) à un problème fonction de y), on constate que c'est précisément en
suivant le même chemin que nous avons établi dans Chap.1.2, pour des problèmes 3D, les
formes variationnelle dont les fonctionnels (1-23), (1-24) et (1-28) dépendent des champs
électriques transversaux (problème 3D ramené dans un plan). Ces trois relations étant valables
pour toutes structures isotropes, homogène et hétérogène, leur réécriture en espace 2D permet
une formulation de la MTRM couvrant un grand nombre de structures guidantes passant de
guides métalliques de contour irréguliers aux guides multidiélectriques, en passant par toutes
les structures quasiplanaire.
C'est précisément en étudiant les lignes coplanaires que cette version de la MTRM a été mise
en oeuvre par H. Aubert [3.8-3.10]. L'axe normal aux interfaces des différentes couches a été
choisi comme direction de la résonance ; par conséquent les sections constituantes sont des
PPW (ou des SLPPW pour Slab Loaded PPW quand on considère plusieurs couches de substrat
différent de même largeur comme une entité [3.11]). Une autre écriture de la MTRM a été
présentée pour l'étude d'une structure diélectrique [3.12]. Cette fois, l'une des sections
constituantes est hétérogène. L'utilisation des bases des guides hétérogènes a abouti à la version
de la MTRM dans laquelle l'axe parallèle aux interfaces est celui de la résonance [3.13-3.15].
Dans un cas comme dans l'autre, les modes propres des sections constituantes vérifient des
relations d'orthogonalité, indispensables à l'établissement des formes variationnelles.
121 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Les grandes lignes de différentes versions des MTRM seront brièvement présentées avant
des discussions sur les applications : l'étude des ondes de fuite utilisée en conception d'antenne,
les modes dans des structures diélectriques, et surtout l'investigation de tout type de modes en
configuration planaire.

3.1 Formulation de la MTRM

3.1.1 Formules générales

L'ensemble des structures guidantes pouvant être étudiées par la MTRM est résumé par la
figure 3.2. On peut déduire à partir de là aussi bien les structures quasi-planaire couvertes (la
section droite sont limitées par des parois électriques/magnétiques soit en x, soit en y ou bien
les deux) ou les structures multidiélectriques, que des guides plus conventionnels tels que les
guides à multiples nervures ou les guides antipodals (voir la Fig.2.14 dans Chap.2).

y y

i i+1
i i+1

xi-1 xi x xi-1 xi x

(a) (b)
Fig.3.2 Configuration générale étudiée par la MTRM.
(a) résonance normale aux interfaces ; (b) résonance parallèle aux interfaces.

La section droite est divisée en sous-sections dont chacune dispose d'un ensemble de solutions
(on parle alors d'une base). Pour la sous-section définie entre xi-1 et xi, le n-ième élément de
cette base est la n-ième solution des équations (A.1.2-3) et (A1.2-5), caractérisé par la valeur
propre kun(i) et le vecteur propres correspondant {e (i)tn , h(i)tn } .
La solution globale de la distribution des champs est une combinaison linéaire des
éléments de base dans chaque région. Les champs électriques et magnétiques tangentiels aux
interfaces sont donc donnés, pour la région i :

E (i)t ( x , y ) = ∑ v~ n(i) ( x )e (i)tn ( y )


n

⎡ H (i)z ⎤ (3-1)
J ( x , y ) = ⎢ (i) ⎥( x , y ) = ∑ ~
(i)
i n(i) ( x ) j (i)n ( y )
⎢⎣ y ⎥⎦
- H n
122 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

r r
Le vecteur J = H t × x a été introduit de la même manière que dans Chap.1 avec x qui
r
remplace z . Contrairement aux résultats présentés dans l'Annexe 1.2, les champs des modes
propres de chaque région sont des produits entre des fonctions variant en x et celles variant en y
dans (3-1). Le passage d'une écriture à l'autre sera donné plus loin. Comme dans les relations
(1-17), les coefficients v~ n(i) ( x ) et ~
i n(i) ( x ) sont donnés par

v~ n(i) ( x ) = A (i)n e − jk xn x + B (i)n e jk xn x , i n(i) ( x ) = A (i)n e − jk xn x − B (i)n e jk xn x


~
(i) (i) (i) (i)
(3-2)

Ce qui nous rappelle les solutions des équations télégraphistes pour une ligne de transmission
dont l'écriture reliant les grandeurs entre deux points x et xi-1 de la ligne est donnée par

v~ n(i) ( x ) = v~ n(i) ( xi-1 ) cos k (i)xn ( x - xi-1 ) - j ~


i n(i) ( xi −1 ) sin k (i)xn ( x - xi-1 )
(3-3)
i (i) ( x ) = − jv~ (i) ( x ) sin k (i) ( x - x ) + ~
~
n n i-1 xn i-1 i (i) ( x ) cos k (i) ( x - x
n i −1 xn i-1 )

Ayant obtenu ces relations qui sont équivalentes des (1-16) et (1-17) dans l'espace 2D, nous
avons, en suivant le même raisonnement que dans Chap.1.2, les formes variationnelles
suivantes :

a) Structures à une jonction

{ }
F E (i)t = E (i)t J (i) = E (i)t Y$ (i) E (i)t (3-4)

avec l'opérateur admittance de la jonction défini par :

Y$ (i) = ∑ ~y ( x )Y$
n
(i)
n i
(i)
n +∑~ m ( x i )Y m
y (i+1)
m
$ (i+1)

y (nυ ) ( xi ) = i m( υ ) ( xi ) v~ m(υ ) ( xi ) est l'admittance ramenée au plan x=xi du mode d'ordre n de la


~
ici ~
région ν (i ou i+1). L'opérateur admittance de ce même mode est donné par

$ j (i)n +
Y n = (i) j (i)n .
(i)
(3-5)
Nn

Selon les discussions dans l'Annexe 1.2, le mode adjoint est défini par :

{e ( γ ), h ( γ )} = {e ( − γ ), h ( − γ )}
(i) (i) + (i) (i)
tn tn tn tn

tandis que l'orthogonalité est traduite par la relation

+
j (i)m e (i)tn = N (i)n δ mn (3-6)
123 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

δmn étant le symbole de Kronecker.

b) Structures à deux jonctions


t
⎪⎧⎡ E ⎤ ⎪⎫ ⎡ E (i-1) ⎤ ⎡ E (i-1) ⎤
(i-1)
F ⎨⎢ t(i) ⎥ ⎬ = ⎢ t(i) ⎥ Y$ ⎢ t(i) ⎥ (3-7)
⎪⎩⎣ E t ⎦ ⎪⎭ ⎣Et ⎦ ⎣Et ⎦
avec

n ( x i-1 )Y n m ( t i )Y m ∑ ~y (t )Y$
⎡∑ ~y (i-1) $ (i-1) + ~
∑ y (id) $ (i) (id)
m i
(i)
m

Y$ = ⎢ n m m ⎥

⎢⎣ ∑m m i $m(i)
~
y (id)
( t )Y ∑ ~y (i+1)
n ( x )Y$ + ∑ ~y (t )Y$
i
(i+1)
n
(id)
m i
(i) ⎥
m
⎥⎦
n m

ici ~ m ( t i ) = j cot k xm t i , y m ( t i ) = 1 / j sin k xm t i , t i = x i − x i-1


y (id) (i) ~ (io) (i)

Une fois les formes variationnelles (3-4), (3-7) ou une relation pour les cas généraux
établies, l'application de la méthode de Galerkin permet la résolution numérique du problème.
Pour le cas d'une seule jonction, en choisissant une base appropriée, le développement du
champs E (i)t s'écrit :

E (i)t ( y ) = ∑ c (i)q g (i)q ( y ) (3-8)


q

La forme quadratique correspondant à (3-4) est :

∑∑c
p q
(i) (i)
c G pq ,
p q G pq = g (i)p Y$ (i) g (i)q (3-9)

Pour une structure sans pertes (γ réelle ou imaginaire pure), la meilleure approximation de la
solution est obtenue quand (3-9) atteint des minimums. Le système d'équations à résoudre sera
le résultats de la minimisation de (3-9) :

∑G
q
pq c (i)q = 0 (3-10)

En ce qui concerne un problème à deux jonctions, la forme quadratique est

i i

∑ ∑∑∑c
u = i −1 v =i −1 p q
(u)
p c (v) (uv)
q G pq , G (uv) (u) $ (uv) (v)
pq = g p Y gq (3-11)
124 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

et le système d'équations linéaires correspondant

∑∑G
v = i −1 q
(uv)
pq q = 0
c (v) (3-12)

Le développement et la résolution des systèmes (3-10) et (3-12) dépend de la matrice


{Gpq} ; cette dernière dépend à son tour du choix du sens de résonance (cas (a) ou (b) de la
Fig.3.2) par conséquent des modes de base, et du choix de l'espace des fonctions d'essai. Les
résultats de développements selon les différentes configurations étudiées se trouvent dans les
travaux précités [3.8-3.15]. Les constantes de propagations correspondent aux valeurs propres
de ces systèmes tandis que les vecteurs propres, les coefficients de développement des champs.

Nous donnons dans les sections suivantes les lignes directrices du développement pour le
cas d'une seule jonction avec les deux choix possibles de la direction de résonance. Les
résultats détaillés se trouvent dans un rapport de synthèse [3.16].

3.1.2 Résonance perpendiculaire aux plans de la métallisation

a) Base des modes propres. Equation caractéristique


Les structures de base étant les PPW (ou SLPPW), les modes de base sont les solutions
LSE (ou TEx) et LSM (ou TMx) définies par (A1.2-7) et (A1.2-8). En les comparant aux
écritures dans (3-1), on peut identifier les variation en x et celles en y par :

dv~ n(i) ( x ) dϕ (i)n ( x )


- modes LSE : v n ( x ) = ϕ n ( x ),
~ (i) (i)
= = − jk xn i n ( x) .
( i ) ~ (i)
dx dx

jωµCn ⎡ γ cos k yn y ⎤
e (i)tn ( y ) = ⎢ ⎥ (3-13a)
k un ⎣− k yn sin k yn y ⎦
2

(i) ⎡ γ cos k yn y ⎤ y (i)n (i)


jk xn Cn
⎢− k sin k y ⎥ =
(i)
j ( y) =
n 2
e tn ( y ) (3-13b)
k un ⎣ yn yn ⎦ Z0

avec y (i)n = k xn( i ) k 0 l'admittance du mode propre normalisée ; k0 est la constante de propagation
dans l'espace libre et Z 0 = µ 0 ε 0 Z0 l'impédance caractéristique de l'espace libre. Cn est le
coefficient de normation.
125 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

di~n(i) ( x ) dφ (i)n ( x )
- modes LSM : i n ( x ) = φ n ( x ),
~ (i) (i)
= = − jk xn( i ) v~ n(i) ( x ) .
dx dx

− jk xn( i ) Cn ⎡ k yn cos k yn y ⎤
e (i)tn ( y ) = 2 ⎢ − γ sin k y ⎥ (3-14a)
k un ⎣ yn ⎦

− jωε( x )Cn ⎡ k yn cos k yn y ⎤ y (i)n (i)


⎢ − γ sin k y ⎥ =
(i)
j ( y) =
n 2
e tn ( y ) (3-14b)
k un ⎣ yn ⎦ Z0

ici, l'admittance du mode est donnée par : y (i)n = ε( x ) k 0 k xn


(i )
; elle dépend de la constante
diélectrique du milieu i.

Quand Cn est choisi de manière à ce que e (i)tm e (i)tn = δ mn , nous avons selon (3-6) :
+
N (i)n = yn( i ) (3-15)
Selon (3-5) et (3-9), l'élément de la matrice {Gpq} est donné par :

⎛ $ (i+1) ⎞ (i)
G pq = g (i)p ⎜ ∑ ~ n ( x i )Y n + ∑ y m ( xi )Y m ⎟ g q
y (i) $ (i) ~ (i+1)
⎝ n m ⎠ (3-16)
=∑~ n ( xi ) y n g p etn etn(i ) g (i)q + ∑ ~ m ( xi ) y m
(i )
y (i) (i) (i)
y (i+1) (i+1)
g (i)p etn(i +1) etn(i +1) g (i)q
n m

Une fois cette matrice obtenue, la solution non nulle du système (3-10) est donnée par les
racines de l'équation caractéristique suivante :

det G ( γ ) = 0 (3-17)

b) Base des fonctions d'essai


On entend par base des fonctions d'essai l'ensemble des fonctions {gk} utilisé dans (3-8)
pour développer le champ électrique tangentiel aux interfaces. Le choix de cette base est
primordial pour la rapidité de convergence et la précision des solutions, selon de très nombreux
travaux [Itoh, Sorrentino, Citern, Rozzi, Nous]. Trois types de base sont les plus utilisées :

• base naturelle : une interface étant le plus souvent une couche de métallisation d'épaisseur
nulle (cas idéalisé associé souvent au hypothèse d'une conductivité infinie) ou non, on la
considère comme un PPW dont les modes propres constituent une base naturelle ;
126 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

• base naturelle modifiée : chaque composante de la base naturelle est multipliée par un
facteur prenant en compte d'effet d'arête métallique (champ électrique normal tendant vers
l'infini en s'approchant d'arête métallique) [3.4-3.7,3.16-3.20] ;

• base composée des fonctions spéciales telles que les polynômes de Tchebychev, de
Legendre ou de Gegenbauer pour mieux mettre en évidence de la variation rapide près des
points de singularités [3.16-3.20].

Le schéma d'une interface ainsi que quelques fonctions d'essai possibles sont donnés dans
la Fig.3.3. On constate la singularité de la composante ey représentée par les bases modifiées.

q=1
q=0

y
b/2
t0+s

t0
0 q=1 q=2

∆x
(a) (b) (c)
Fig.3.3 (a) une interface typique (∆x→0) ; (b) 2 premières ξq(y) ; (c) 2 premières ζq(y).
⎯⎯: base naturelle ; ....... : base modifiée ; -.-.- : base Tchebychev.
2.51

2.5
Premier mode : f0=10 MHz 1.12 Deuxième mo de : f 0 =20GHz

2.49
Base naturelle
2.48 1.1

2.47 Base naturelle modifiée


β/k02.46 1.08
Polynômes Tchebychev β/k 0
Base n aturelle
2.45 Base naturelle m odifiée
1.06
2.44
Polyn ôm es T ch ebychev
2.43
1.04
2.42
2 3 4 5 6 7 8 9 10
2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nombre de fonctions d'essai No mbre de fo nctions d'essai
Fig.3.4 Convergence en fonction du choix de base pour un microruban.

Le problème de la convergence des solutions en fonctions des base est illustrée dans la
Fig.3.4 pour une structure microruban dont les références sont les plus nombreuses [3.20].
Avec 200 modes TEx et 200 modes TMx dans les deux PPW constituant, la constante de phase
normalisée des deux premiers modes convergent rapidement avec la base modifiée, mais
127 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

surtout avec une base composée des polynômes de Tchebychev, montrant dans cette exemple la
supériorité de cette base.

Dans tous les cas, on peut exprimer les composantes ey(y) et ez(y) comme suivante :

e y ( y ) = ∑ c yq ξ q ( y ) , ez ( y ) = ∑ czq ζ q ( y ) (3-18)
q q

Les coefficients cyq et czq sont dépendants dans une base naturelle, mais indépendants dans les
autres bases. La matrice G est alors composée de quatre sous-matrices :

⎡G G yz ⎤
G = ⎢ yy ⎥ (3-19)
⎢⎣ Gzy Gzz ⎥⎦

avec :
G yypq = ∑ Y (1)n ( x1 ) Ch τ (1)
n Ch τ n g pny g qny + ∑ Y m ( x1 ) Ch τ m Ch τ m g pmy g qmy
(1)+ ~ (1) ~ (1) (2) ( 2) ( 2 )+ ~ ( 2 ) ~ ( 2 )
(3-20a)
n m

G yzpq = ∑ Y (1)n ( x1 ) Ch τ (1)


n Sh τ n g pny g qnz + ∑ Y m ( x1 ) Ch τ m Sh τ m g pmy g qmz
(1)+ ~ (1) ~ (1) ( 2) ( 2) ( 2 )+ ~ ( 2 ) ~ ( 2 )
(3-20b)
n m

Gzypq = ∑ Y (1)n ( x1 ) Sh τ (1)


n Ch τ n g pnz g qny + ∑ Y m ( x1 ) Sh τ m Ch τ m g pmz g qmy
(1)+ ~ (1) ~ (1) (2) (2) ( 2 )+ ~ ( 2 ) ~ ( 2 )
(3-20c)
n m

Gzzpq = ∑ Y (1)n ( x1 ) Sh τ (1)


n Sh τ n g pnz g qnz + ∑ Y m ( x1 ) Sh τ m Sh τ m g pmz g qmz
(1)+ ~ (1) ~ (1) (2) ( 2) ( 2 )+ ~ ( 2 ) ~ ( 2 )
(3-20d)
n m

ici, Y n(i) ( xi ) = ~ n ( x i ) y n ; Chτn et Shτn sont les coefficients devant les coskyny et sinkyny après
y (i) (i)

(i )
normation des etn(y). g~pny est le coefficient de Fourier de ξ q ( y ) alors g~pnz
(1)
celui de ζ q ( y ) .

c) Formulation accélérée
On peut constater que chaque élément de la matrice G est la somme de deux séries
infinies selon (3-20). Une troncature s'impose lors du calcul numérique, mais la convergence
est très lente, la variation étant de type 1/n. Plusieurs centaines de termes sont nécessaires afin
d'obtenir une précision suffisante ; le temps de calcul d'un mode demeure important.
Pour contourner ce problème, nous avons introduit, pour chaque série à sommer, une
série quasi-statique sommable analytiquement [3.20]. Il nous reste alors à calculer la différence
des deux séries qui converge très rapidement, puisque celle-ci devient vite négligeable après
une dizaine de termes. Prenons l'exemple de la première série dans (3-20a). Notons :

(1)
G yypq = ∑ Y (1)n ( x1 ) Ch τ (1)
n Ch τ n g pny g qny = ∑ D yyn g pny g qny
(1)+ ~ (1) ~ (1) (1) ~ (1) ~ (1)
(3-21)
n n
128 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

En remplaçant tous les termes par leurs asymptotes quand n→ ∞ et k0=0, nous avons :

(1)
Qyypq = ∑ D (yyn
10 ) ~ (10 ) ~ (10)
g pny gqny (3-22)
n

(1)
G yypq (1)
= Qyypq + ∑ D (yyn
n
(
1) ~ (1) ~ (1) 10 ) ~ (10 ) ~ (10 )
g pny gqny − D (yyn g pny gqny ) (3-23)

Dans le cas où d'une base des polynômes Tchebychev, les coefficients de Fourier sont
des fonctions de Bessel dont l'approximation grand argument fait paraître des fonctions
cisoïdales. (3-22) est la somme des séries de type ∑ sin nx n k et ∑ cosnx n k . L'utilisation de
n n

la méthode des séries géométriques permet l'obtention des solutions analytiques [3.16,3.20,
Collin].
Le principe reste valable même si (3-22) ne disposant pas de solution analytique. Une
solution numérique est toujours possible mais exécutée une seule fois pour toutes les
fréquences et tous les modes. Le gain du temps sera autant plus important que la fénêtre
d'analyse (la bande de fréquence dans laquelle on étudie la dispersion) est large et le nombre de
modes déterminés important.

3.1.3 Résonance parallèle aux plans de la métallisation

a) Base des modes propres


Les structures de base sont les guides stratifiés en y dont les solutions sont données par
(A1.2-17). En les comparant aux écritures dans (3-1), les variation en x et celles en y sont
identifiées comme suivante :

- i n(i) ( x ) ↔ e m jk xn x , v~ n(i) ( x ) ↔ ± k xn e m jk xn x .
modes LSE : ~

⎡ 0 ⎤ ⎡ γ dϕ( y ) ⎤
etn = Cn ⎢ ωµk
ϕ ( ) ⎥ , jn = Cn ⎢ k un 2 dy ⎥ (3-24)
⎢ ⎥
xn
⎢ k 2 y ⎥
⎣ un ⎦ ⎢⎣ ϕ( y ) ⎥⎦

- modes LSM : v~ n(i) ( x ) ↔ e m jk xn x , ~


i n(i) ( x ) ↔ ± k xn e m jk xn x
⎡ − φ( y ) ⎤ ⎡ −ωε( y ) k xn ⎤
⎢ ⎥ φ( y )⎥
etn = Cn γ dφ( y ) , jn = Cn ⎢ 2 (3-25)
⎢ 2 ⎥ ⎢ k un ⎥
⎢⎣ k un dy ⎥⎦ ⎢⎣ 0 ⎥⎦
129 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Ici, kun corresponds aux solutions des guides stratifiés, en fonction de laquelle ϕ(y) et φ(y)
seront développées. Cn est le coefficient de normation ; il est choisi de manière à ce que
+
j (i)m e (i)tn = N n δ mn ; Nn sera égale à 1, j ou -j selon la nature des modes propres.

b) Equation caractéristique
Selon (3-5) et (3-9), l'élément de la matrice {Gpq} est donné par :

⎛ $ (i+1) ⎞ (i)
G pq = g (i)p ⎜ ∑ ~ n ( xi )Y n + ∑ y m ( xi )Y m ⎟ g q
y (i) $ (i) ~ (i+1)
⎝ n m ⎠
(3-26)
y (i) ( x )
~ +
~y (i+1) ( x ) +
= ∑ n (i) i g (i)p jn( i ) jn( i ) g (i)q + ∑ m (i+1) i g (i)p jn(i +1) jn(i +1) g (i)q
n Nn m Nm

La solution non nulle du système (3-10) est donnée par les racines de l'équation caractéristique
suivante :

det G ( γ ) = 0 (3-27)

3.1.4 Formulations des pertes

Il peut exister trois type de pertes dans les guides d'onde : les pertes diélectriques
provenant des substrats, les pertes conductrices dues aux effets Joule et les pertes de
rayonnement si la structure n'est pas complètement fermée. Pour leur détermination, la méthode
des perturbations est utilisée quand les pertes sont très faibles (leur influence sur la distribution
des champ demeure insignifiante et négligeable) [Collin, Davies]. Quand les pertes ne sont plus
négligeables, une formulation rigoureuse est à utiliser.

a) Pertes diélectriques
L'évaluation rigoureuse des pertes diélectriques consiste à inclure les permittivités
complexes dans la formulation des bases des modes propres (3-13), (3-14), (3-24) et (3-25).
Les équations caractéristiques (3-17) et (3-27) sont à résoudre dans le plan complexe.
Une autre méthode de perturbation est présentée ici, en partant des équations (3-17) et (3-
27). On les écrit sous la forme d'une équation transcendantale explicite :
γ=F(εr) (3-28)
Soit γ0=jβ la solution sans pertes. L'introduction de la permittivité complexe εr(1-jtanδ) nous
permet de développer (3-28) en série de Taylor :
dF ( ε r ) ( tan δε r ) d 2 F (ε r )
2

F ( ε r (1 − j tan δ )) = F ( ε r ) − j tan δε r + −...


dε r 2 dε r
2
130 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

tanδ étant très inférieure à 1 dans les cas pratiques, nous pouvons garder que les deux premiers
termes du développement précédent :
β( ε r + ∆ε r ) − β( ε r ) β( ε r + ∆ε r ) − β( ε r )
α + jβ = jβ − j tan δε r j → α = tan δε r (3-29)
∆ε r ∆ε r

L'utilisation de (3-29) permet le contournement de la recherche des racines dans le plan


complexe. Il est évident que la précision est d'autant meilleure que tanδ reste faible. La
comparaison dans la Fig.3.5 montre un bon accord (< 0,1%) entre les résultats d'une
formulation rigoureuse et ceux donnés par (3-29) jusqu'à tanδ=0,01.
140 1

120

0.5
100

80
α
(Neper/m) 0
100∗∆α/ α
60

40
-0.5

20

0 -
-5 -4 -3 -5 -4 -3
10 10 10 0.01 0.1 10 10 10 0.01 0.1
Tan δ Tan δ

(a) (b)
Fig.3.5 (a) Pertes diélectriques : (⎯) calcul rigoureux ; (+) : résultats selon (3-29) ; (b) différences relatives.

b) Pertes conductrices
Les modes métalliques sont utilisés pour déterminer les pertes conductrices fortes. Il
s'agit là d'un concept déjà utilisé pour évaluer les pertes conductrices dans un guide d'onde
rectangulaire [Collin]. Les conducteurs sont considérés comme des diélectriques à très fortes
pertes avec εeff=1-jσ/ωε0 []. On les inclut dans les guides stratifiés dont les solutions ne sont ni
réelles ni imaginaires pures, mais complexes. L'utilisation de ces solutions comme base des
modes propres dans (3-17) ou (3-27) abouti aux constantes de propagation complexe.
Dans la Fig.3.6(a) nous montrons une structure avec une couche de métallisation insérée
entre deux substrats diélectriques, fermée par deux parois parfaitement conductrices. Pour une
configuration donnée, avec une couche de cuivre (σ=57 s/µm) de 10 µm d'épaisseur déposée
sur un substrat d'1 mm, Fig.3.6(b) et (c) montrent le module et la phase de ey(y) pour des
fréquences variant de 1 MHz à 1 GHz, couvrant une variation de 0,15 à 4,74 du rapport entre
l'épaisseur de métal et la profondeur de pénétration.
Une méthode de recherche de ces modes métalliques sera présentée dans le chapitre suivant.
131 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

1
300
-2
10

-4
10 200

-6
10

εr2 -8
100
10

-1 0
10
0
σ1 10
-1 2

εr1 10
-1 4
-2 -1 -100
10 10 1 10 -2 -1
10 10 1 10
y (m m ) y(m m )

(a) (b) (c)


Fig.3.6 (a) schéma d'un guide métallique ; (b) module et (c) phase de Ey(y) pour différentes fréquences.
(....) : 1 MHz ; (-.-.) : 10 MHz ; (⎯..⎯..⎯) 100 MHz ; (⎯⎯) : 1GHz.

c) Pertes de rayonnement
Ces pertes n'existent que dans des structures partiellement ou totalement ouvertes sous
certaines conditions. Strictement parlant, l'étude du rayonnement et l'analyse des modes ne sont
pas compatibles puisque les modes sont des solutions discrètes des équations caractéristiques
alors que le rayonnement est la contribution des spectres continus. Néanmoins, dans certaines
circonstances (notamment pour les ondes de fuite), la contribution principale vient d'une faible
bande spectrale dont la valeur centrale peut être approximée par un pseudo-mode. La partie
réelle de la solution approxime assez bien les pertes de rayonnement, comme on verra dans la
section suivante.
Pour des structures diélectriques ou planaires, l'apparition du rayonnement s'accompagne
de la disparition des modes de surfaces (ces derniers sont caractérisés par β/k0 > 1), pour une
excitation donnée. Une recherche rapide de l'existence du rayonnement se fait par l'étude de la
dispersion en mettant des parois parfaites autour de la structure ; le passage du mode de surface
au mode de volume indique l'apparition probable du pseudo-mode de rayonnement. Une
recherche plus fine se fera avec la structure ouverte.
Au moins l'une des conditions de fermeture dans la Fig.3.2 sera remplacée par une charge
adaptée (il n'y a plus l'onde de retour) ; par la suite les admittances ramenées aux interfaces
d'études ne sont plus ni réelles ni imaginaires pures, mais complexe.
132 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

3.2 Applications de la méthode de résonance transverse

3.2.1 Onde de fuite dans des structures planaires

L'étude des ondes de fuites dans des structures planaires a été suscité par la possibilité de
développement des antennes directives en technologie planaire. Ces structures étant pour la
plupart ouvertes, selon la fréquence de travail et la méthode d'excitation, le mode excité est soit
propagative soit rayonnant [3.31-3.36]. Nous avons examiné, pour quelques structures données,
les conditions d'existence des ondes de fuite, et déterminé de façon approximative le
diagramme de rayonnement.
La première structure étudiée est une antenne à onde de fuite comme la présente la
Fig.3.7(a), avec le substrat diélectrique inséré dans la structure métallique. Pour une excitation
assurant une polarisation horizontale (prédominance de Ex), on peut approximer le corps
rayonnant par la structure de la Fig.3.7(b). Cette dernière est alors analysable avec la MTRM
selon le découpage de la Fig.3.1(a).

z
l(z) z

corps d'antenne

tronçon d'adaptation

h εr
excitation s
h a
A/2

(a) (b)
Fig.3.7 (a) Antenne à onde de fuite selon [3.36] ; (b) Structure approximant l'antenne.
2 5

-2 0

-4
γ/k0
γ/k0
-6 -5

-8

-10 -10
0 1 2 3 ft 4 5 0 1 2 3 4 5
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)

(a) (b)
Fig.3.8 (a) 2 premiers modes du guide fermé ; (b) Mode complexe du guide ouvert.
Dimension : A=17, h=1.45, s=11 (mm), a=0, εr=4.5.
133 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Une pré-étude de la caractéristique de rayonnement a été effectuée en fermant


complètement la structure de la Fig.3.7(b). Une étude de dispersion permet de localiser la
fréquence de transition (ft) en-dessous de laquelle le mode de surface disparait, prévoyant
l'apparition de l'onde de fuite. Le résultat est donné dans la Fig.3.8(a).
On constate alors que la fréquence de transition se situe autour de 3,4 GHz pour la structure
étudiée. En étudiant la structure sans plan supérieure, on voit effectivement apparaître autour
de 3,4 GHz l'onde de fuite, comme illustre la Fig.3.8(b). Une étude de convergence en fonction
du nombre de modes dans la fente montre une bonne convergence à partir de 6 modes à
3.15GHz. (Fig.3.9(a)).
0.65 0

0.6
β/k0 -5 Calcul selon
0.55 structure approximée
-10
0.5

0.45 -15

γ/k0 0.4 -20


Mesures sur
0.35 structure réelle
-25
0.3
α/k0 -30
0.25

0.2 -35
2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 50 100 150 200
Nombre de modes θ(°)
(a) (b)
Fig.3.9 (a) Etude de convergence à f0=3.15GHz. (b) Diagramme de rayonnement à 3.15 GHz.

Le choix de 3,15GHz correspond, selon la Fig.3.8(b), à une portion de variation linéaire


du rapport β/k0. Comme ce rapport fixe la direction du rayonnement maximum, la variation de
la fréquence de travail autour de 3,15GHz fait varier le diagramme de rayonnement. La
structure peut alors être utilisée comme antenne à balayage.
En négligeant la tronçon d'adaptation et l'effet de bout de la structure réelle (on considère le
corps rayonnant suffisemment long de manière que la presque totalité d'énergie soit rayonnée
avant l'extrêmité), le diagramme de rayonnement dans le plan longitudinal peut être déterminé
à partir de la constante complexe selon la formule suivante ([3.36]) :

⎛ π ⎞ 1 − 2e − αL cos( k 0 cos θ − β) L + e −2 αL
F ⎜ θ, ϕ = ⎟ =
⎝ 2⎠ α 2 + ( k 0 cos θ − β)
2

Dans la Fig.3.9(b) on compare le diagramme de rayonnement déterminé selon cette


formule et le résultat de mesure réalisé par nos collaborateurs de la TRT. Malgré les
nombreuses hypothèses simplificatrices, un bon accord sur l'angle de rayonnement maximum
est à observer.
Meilleurs résultats d'analyse sont toujours possibles avec une méthode 3D rigoureuse, la
complexité de formulation et le temps de calcul n'aurons alors rien avoir avec l'approche
présentée ici.
134 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Des études systématiques ont été effectuées sur l'influence de divers paramètres
(constante diélectrique, hauteur du substrat, largeur de recouvrement, etc.), conduisant aux
règles de conception des antennes fonctionnant autour de 10GHz selon l'angle de rayonnement
maximum, l'ouverture du diagramme de rayonnement et la vitesse de balayage (en
degrée/GHz) désirée. Les résultats sont présentés dans un rapport [3.36]. Les démarches
peuvent être suivis pour des conceptions dans d'autres gammes de fréquence.

D'autres structures ouvertes admettent également les ondes de fuites, comme les guides
partiellement chargés de diélectrique [3.34] ou non [3.31], les lignes à aillettes [3.12] et les
modes d'ordre supérieure dans les microrubans [3.32-3.33].
Sur ce dernier, une réalisation a été faite par Menzel [3.35], mais sur une longueur pas
suffisammment longue. La Fig.10(a) montre l'antenne réalisée par Menzel qu'il a baptisée
l'antenne à l'onde progressive. L'antenne proprement dite est excitée de manière disymmétrique
par un microruban étroit via un tronçon d'adaptation ; des petites fente ouvertes au milieu du
ruban métallique suppriment le mode fondamental. Une étude théorique avec MTRM a été
faite sur la partie rayonnante considérée comme une ligne uniforme. Les résultats sont
comparés aux mesures de Menzel sur la Fig.3.10(b), montrant un accord relativement cohérent.
1

0.9

0.8

w1 0.7
w2
0.6
+ : mesures selon [3.35]
P/Pmax0.5
(a)
0.4

0.3

0.2

Fig.3.10 (a) Antenne réalisée par Menzel [3.35] ; 0.1

0
(b) Comparaison entre mesures et notre simulation. 0 50 100 150 200
θ(°)
w2=15, h=0.794, l=100 (mm), εr=2.32. f0=6.7GHz (b)

3.2.2 Modes complexes dans des structures sans pertes

Les modes complexes sont des solutions discrètes des équations de Maxwell dans des
structures guidantes fermées. Ils sont caractérisés par des constantes de propagation complexes
(parties réelle et imaginaire existent simultanément) alors que ni pertes matériaux ni pertes
conductrices ne sont considérées. En plus, le vecteur de Poynting de tels modes est
identiquement nul ; les modes complexes ne peuvent donc pas véhiculer de l'énergie.
Ces modes ont été d'abord revélés dans des guides circulaire partiellement chargé de
diélectriques [3.37-3.39], ensuite dans des guides images [3.40-3.41] et des différentes
135 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

structures planaires [3.12,3.14,3.18,3.29,3.42]. D'une manière générale, toutes les structures


hétérogènes son susceptibles de procéder des modes complexes. Certains sont de rangs élevés
[3.29] tandis que d'autres se trouvent près des premiers modes [3.14,3.40]. Leurs apparitions
(en paire des solutions conjuguées) s'accompagnent toujours de la disparition de deux modes
normaux. Ces derniers reapparaissent vers une fréquence plus élevée, limitant l'existence des
modes complexes dans une gamme de fréquences plus au moins étroite. Cela rend souvent la
recherche des modes complexes très délicat tant la largeur est faible vis à vis de la fenêtre
fréquentielle exploitée.

Nous avons, de notre côté, examiner le spectre d'un microruban suspendu, déjà étudié par
J. Bornemann avec la GTRM [3.44]. La raison qui nous pousse à faire cette analyse est
l'observation des modes "backward" : la constante de phase normée décroit avec la fréquence
(Fig.3.11(a)). Ce comportement est typique des modes succèdant une paire de modes
complexes, selon [3.42]. Nous avons donc étudié les 16 premiers mode de cette structure . Les
4 premiers modes pairs sont donnés dans la Fig. 3.11(b) ; on constate que les modes d'ordre 3
et 3 constituent une paire de modes complexes dans la bande 2,6 GHz - 27,1 GHz, confirmant
ainsi notre intuition.

2.5 2000

1500
2

1000
1.5

β/k0 500
γ(1/m)
1
0

0.5
-500

0 -1000
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
(a) (b)
Fig.3.11 (a) Modes propagatifs d'un microruban suspendu ; (b) Les premeirs modes complexes.

Il est bien évident que l'existence des modes complexes est influencée par les divers
paramètres de la structure : la constante diélectrique, l'épaisseur du substrat et la largeur de la
ligne. Sur la Fig.3.12 nous avons tracé l'évolution des modes complexes pour la permittivité
variant de 2 à 24 (avec l'épaisseur du substrat fixée à 1mm) et pour l'épaisseur du substrat
variant de 0,1 à 1,3 mm (avec εr=20). L'analyse a été faite pour 15 GHz.
136 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
-0.5 -0.5
-1 -1
γ/k0 γ/k0
-1.5 -1.5
-2 -2
-2.5 -2.5
-3 -3
-3.5 -3.5
0 5 10 15 20 25 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
εr d(mm)
(a) (b)
Fig.3.12 Modes complexes en fonction de : (a) constante εr (d=1); (b) hauteur d (εr =20)..

L'existence des modes complexes dans la base d'un guide a pour conséquence de
compliquer l'analyse des discontinuités si l'un ou les deux guides constituants procèdent des
modes complexes dans la fenêtre d'analyse fréquentielle. La négligeance des ces modes, s'ils
sont de rang peu élevés, faussent les résultats d'analyse comme indiqué [3.43].
Nous avons également rencontré ce problème lors de l'analyse d'un saut d'impédance en
microruban. Dans les résultats d'analyse présentés au chap.2.3, des écarts importants ont été
observés sur certaines bandes de fréquences (Fig.2.26) ; après l'examen des courbes de
dispersion des modes utilisés, on constate que dans la bande 5.6-5.8 GHz les modes 6 et 7
peuvent être complexes ainsi que les modes 3 et 4 dans la bande 6.4-6.6 GHz. (Fig.3.13).

0 500

-2 400

-4 300

-6 200

-8 100

|S21| -10 γ(1/m) 0


(dB)
-12 -100

-14 -200

-16 -300

-18 -400

-20 -500
5 5.5 6 6.5 7 5 5.5 6 6.5 7
Fréquence (GHz) Fréquence (GHz)
(a) (b)
Fig.3.13 (a) Pertes d'insertion d'un saut d'impédance; (b) Les dix premiers modes dans la ligne du millieu selon un
programme de recherche automatiques. Les zones susceptibles d'avoir des modes complexes sont en gris.

Une recherche a donc été menée dans la bande 5.6-5.8 GHz, le résultat (Fig.3.14) montre
l'existence d'une paires de modes complexes (d'ordre 6 et 7). Les valeurs de β est extêment
faibles devant celles de α ; elles ont été multipliées par 100 dans la Fig.3.14 pour être visibles.
La balayage dans le plan complexe est alors très délicat. Un programme d'aide à la recherche
reste à faire.
137 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

100

50 100β

-50

-100

-150

-200

-250

-300
5 5.2 5.4 5.6 5.8 6
Fréquence (GHz)
Fig.3.14 Courbes de dispersion dans un microruban. Les modes 6 et 7 sont complexes entre 5.63 et 5.8 GHz.

En conclusion, l'existence des modes complexes dans des structures hétérogènes présente
un obstacle majeure dans la caractérisation des discontinuités par des méthodes modales
(raccordement modal, méthode variationnelle multimodales, etc.) dans ce genre de structures.
L'effort est à fournir dans la réalisation des programmes de recherches des racines complexes
performants et automatiques.

3.2.3 Pertes conductrices dans des structures planaires

Les pertes dues aux conductivités finies des lignes métalliques dans des structures
planaires ont fait l'objet d'un grand nombre d'études aussi bien avec des méthodes
approximatives comme la méthode de perturbation [3.46] qu'avec des méthodes plus
rigoureuses mais toujours en considérant un rapport élevé entre l'épaisseur des lignes et la
profondeur de pénétration [3.47-3.49]. Malheureusement, ces hypothèses ne sont plus vérifiées
pour des fréquences inférieures à quelques dizaines de MHz pour des bons conducteurs et à des
centaines de MHz pour des matériaux de conductivités moins élevées. L'étude menée par
Heinrich avec la méthode du raccordment modal reste pour le moment la plus sérieuse, avec la
prise en compte des modes métalliques dans le millieu conducteur [3.50-3.51].
De notre côté, nous avons d'abord réalisé un programme utilisant le principe de la
perturbation basant sur le résultat d'analyse des structures sans pertes ; en même temps, une
formulation visant à inclure les couches métalliques a été préconisée, en considérant ces
couches commes des PPW en série [3.19,3.27]. Les pistes sont considérés comme des PPW
homogènes remplis de "diélectrique" de constante 1-jσ/ωε0. Contrairement aux guides
métalliques, un plan parfaitement conducteur d'épaisseur zéro a été inséré entre le PPW métal
et les PPW diélectriques adjacents, forçant les composantes tangentielles du champ électriques
à zéro. C'est une source d'erreur surtout quand les dimensions des pistes sont comparables à la
profondeur de pénétration ; par contre, le problème de la recherche des racines complexes des
138 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

guides métalliques n'existe plus dans cette approche. La méthode peut alors être considérée
comme une méthode intermédiaire entre la méthode de perturbation et celles utilisant le modèle
des guides métalliques, plus rigoureuses.
Des études ont été menées d'abord sur une structure que l'on trouve dans beaucoup de
références [3.46-3.48]. Il s'agit d'un microruban dans un boîtier de 20mmx10mm, avec un
substrat d'1mm d'épaisseur et une constante de 10. Une étude de convergence a été faite en
faisant varier le nombre des fonctions d'essai (Fig.3.15(a)), en considérant une épaisseur de
métallisation de 10 µm. Avec 16 fonctions d'essai, l'allure générale de la variation des pertes en
fonction du facteur de profil w/h commence à se stabiliser ; mais la convergence est
relativement lente, à cause du modèle approximatif utilisé. La comparaison entre nos résultats
et ceux d'autres méthodes est montrée dans la Fig.3.15(b). Nos pertes sont relativement élevées
pour des faibles largeurs du ruban métallique, montrant la limites du modèle utilisé. Il faut
noter que dans les formulations par perturbation l'épaisseur du métal est considrée comme
largement supérieure à la profondeur de pénétration (elle est 2,76µm pour f0=1GHz et σ=33,3
s/µm)

0.17 0.15

0.16 16 fonctions d'essai 0.14


0.15 14 fonctions d'essai
12 fonctions d'essai 0.13
0.14
10 fonctions d'essai
0.13 0.12
8 fonctions d'essai

α 0.12 α 0.11
(Neper/m) (Neper/m)
0.11
0.1
0.1
0.09
0.09
0.08
0.08

0.07 0.07
0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
w/h w/h
(a) (b)
Fig.3.15 Pertes conductrices en fonction du facteur de profil w/h. (a) Test de la convergence ;
(b) Compraison entre nous (__) et les méthodes intégrale [3.48] (...),spectrale [3.46] (--) et perturbation (-.-).

L'étude des pertes avec le modèle du guide métallique, plus rigoureux que le précédent,
a été entreprise par R. Salik pendant sa préparation de thèse afin de caractériser des
interconnexions de très faibles dimensions, comparables à la profondeur de pénétration. La
direction de résonance est cette fois ci celle parallèle aux plan de la métallisation, faisant
intervenir aussi bien des modes LSE, LSM des guides stratifiés que des modes métalliques
[3.25]. Avec les modes métalliques comme fonctions d'essai, le développement des produits
scalaires dans l'équation (3-26) se fait de manière analytique puisque les intégrales engagent
que des fonctions cisoïdales et expoentielles ; par contre, la convergence s'est révélée
relativement lente. La test de la convergence a été effectuée sur la même structure que dans la
Fig.3.15. Plus de 60 fonctions d'essai étaient nécessaires pour w/h = 4 ; ce nombre monte à plus
de 100 pour w/h = 1.
139 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Sur la structure étudiée précédemment, l'écart entre le résultat obtenu et ceux de [3.48]
reste relativement élevé pour les pertes conductrices (Fig.3.16). Nous avons aussi montré sur
cette figure les résultats obtenus avec le modèle précédant. Encore une fois, les deux courbes
se croisent pour des faibles largeur du ruban.

20

18

16

14

12

10
100∆α/α
8

0
1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
w/h
Fig.3.16 Ecart relatif par rapport à [3.48] selon le modèle intermédiaire ('o') et le modèle guide métallique (__).

Une comparaison a été également effectuée entre nos résultats et ceux de la méthode
développée par Heinrich [3.50]. Les résultats sont de même ordre de grandeur et ont fait l'objet
d'une publication avec d'autres résultats [3.19]. L'article est reproduit à la fin de cette section.

Influences des pertes conductrcies. Effet onde lente.


L'existence des pertes conductrices influence fortement la propagation d'onde EM,
surtout dans des gammes de fréquences basses (rapport épaisseur métal/profondeur de
pénétration proche et supérieure à 1). Plus ce rapport augmente, plus le champ électrique
pénétre dans le conducteur, plus la contribution de ce dernier dans la propagation guidée, nulle
dans le cas idéal, devient important. Ceci se traduit par une augmentation de la vitesse de phase
vers les basses fréquences ; la vitesse de groupe se trouve diminuée dans la même proportion.
C'est l'effet onde lente déjà connue dans les lignes planaires sur substrat semiconducteur [3.52-
3.54].

2.72

2.7

2.68

2.66

2.64

2.62

2.6

2.58

2.56
0 1 2 3 4 5

Fig.3.17 Constante de phase normée mesurée d'une ligne microruban à pertes.


140 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

Sur la Fig.3.17, nous avons montré les mesures de la constante de phase normée d'une
ligne microruban. On observe bien l'effet d'onde lente jusqu'à 3 GHz. Cet effet est autant plus
pronouncé que la conductivité est mauvaise ( l'encre conductrice utilisée dans la réalisation de
la ligne a une conductivité d'environ 0,8 s/µm). La comparaison entre mesures et analyses se
trouve dans un article reproduit à la fin de cette section.
Une conséquence de l'effet d'onde lente en interconnexion est la déformation des
signaux, problème abondamment étudiée dans la thèse de R. Salik [3.25]. Cette déformation se
manifeste aussi bien en temps de montée qu'en retard au cours de la propagation d'un signal le
long de la ligne, comme la montre la Fig.3.18.

1,2
Amplitude (volts)

1,0

0,8

Excitation (Tr = 100ps)

0,6
L=1 cm

L=3 cm
0,4

L=5 cm

0,2

0,0
0,00 0,13 0,25 0,37 0,50 0,62 0,75 0,87 1,00 1,1 1,25

-0,2
Temps (ns)
Fig.3.18 Propagation d'un échelon le long d'une ligne à fortes pertes conductrices

Des études quantitatives ont également été menées et présentées dans la thèse de R. Salik
[3.25], visant notamment à différencier la contribution des pertes, de la dispersion et du
phénomène d'onde lente dans la déformation des signaux. Une partie de résultats a été publiée
[3.24] dont l'article est reproduit ci-après.
141 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1966 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES. VOL. 40. NO. IO. OCTOBER l 9 Y ?

In this example, only 16 triangular second order finite elements are theory, for obtaining the overall transverse equivalent network, while
used to obtain a convergent result. the discontinuity involving finite thickness metal sheet and mounting
groove is carried out by field-theory based multimodal variational for-
mulation. The frequency behavior of propagating, evanescent and
V . CONCLUSIONS complex modes are obtained for several commonly used quasiplanar
lines, showing good agreement with published results. Furthermore.
A generalized coupled finite and boundary element mcthod has the leaky-wave studj is carried out for open structures, since the open
been shown to be applicable to microwave planar circuit problems. condition can be included in this formulation without difficulties.
The planar waveguide model is used in developing the technique.
The technique takes advantage of the strengths of the finite element
I. INTRODUCTION
and boundary element methods. Thus, it can handle complicated
and arbitrarily shaped planar circuits with a small computational Various planar and quasiplanar structures play a determinant role
overhead. The validity of the method was confirmed by comparing in the realization of MIC’s and MMIC’s, which found growing
the CFBM results, either with published results o r with experimen- interest in microwave and millimeter-wave subsystems design [ I ] .
tal results. The performance of a Y-junction circulator with an 121. Many rigorous, full-wave analysis techniques have been de-
equilateral triangular ferrite post was also investigated. For all the veloped for their characterization, among which the most popular
numerical examples, the power conservation condition has becn will be the spectral domain approach [3], [4], the integral equation
found to be satisfied to an accuracy of f to f within the technique [5]-[SI, and various mode-matching techniques [9]-[ 121.
frequency band of the dominant mode. It has bcen shown that the spectral domain approach, as well as the
integral equation technique, are numerically efficient. On the other
hand, the mode-matching techniques are more versatile since the
ACKNOWLEDGMENT
practical parameters of real quasiplanar structures, such as the me-
The authors wish to thank Sharon R. Aspden of Rogers Corpo- tallization thickness and the mounting grooves, can be easily taken
ration for providing the dielectric material used in this research into account; nevertheless, more numerical effort will be paid be-
under the auspices of their university program. cause of relatively large matrix involved.
We present here another modified transverse resonance tech-
REFERENCES nique. Contrary to the existing one in which the problem is for-
T. Okoshi, Planar Circuirs. Berlin: Springer-Verlag. 1985. mulated entirely by the field theory [9], [ l I]. we use both the field
Z. J . Cendes and J . F. Lee, “The transfinite element method for mod- and network theories, as in the classical transverse resonance
eling MMIC devices,” IEEE Trans. Microwave Tkrory T ~ I .vol. , method [ 131. By considering the generalized quasiplanar structure
36, pp. 1639-1649, 1988. as cascaded parallel-plate waveguides, each homogeneous region
K . L. Wu and J. Litva, “Boundary element method for modelling MIC will be characterized by a transmission matrix. instead of the TEM
devices,” Elecrron. Lerr., vol. 26, no. 8, pp. 5 18-520, 1990.
K. L. Wu, G. Y . Delisle, D. G. Fang, and M. Lecours, “Waveguide line in [13], and the junction between two parallel-plate wave-
discontinuity analysis with a coupled finite-boundaryelement method.” guides characterized by a multiport. instead of a shunt admittance.
IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. 31, pp. 993-998, 1989. The characteristic equation can then be easily found by applying
Integrated Antenna Group, User’s Guide of Plunur Microwave Circuit the resonance condition. The solution is obtained only by applying
Simularor, Communications Research Laboratory, McMaster Univer-
the well known and easy to use network theory. except for the re-
sity, Hamilton, ON, Canada, 1991.
K. L. Finch and N.G . Alexopoulos, “Shunt post in microstrip trans- duced impedance matrix of parallel-plate waveguide junctions
mission lines,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. 3 8 , pp. which will be achieved by a rigorous multimodal variational method
1585-1594, 1990. [ 141. Furthermore, as we can choose the size of each impedance
matrix, that is, the number of coupling modes in each parallel-plate
waveguide, without affecting the accuracy of remaining matrix ele-
ments. as explained in [ 141, the resultant matrix size can be much
A Modified Transverse Resonance Method for the smaller than the number of eigenmodes considered. providing a
convenient way to accelerate the numerical computations. The
Analysis of Multilayered, Multiconductor
classical transverse resonance method is then a particular case of
Quasiplanar Structures with Finite this formulation when only the dominant TEM mode is considered.
Conductor Thickness and A quasiplanar structure simulation program has been developed on
Mounting Grooves a personal computer, and applied to several commonly used planar
Jun-Wu Tao and quasiplanar waveguides by considering both the metallization
thickness and the mounting groove. Original results such as the
complex and backward modes in the suspended microstrip are pre-
Abstract-A modified transverse resonance method is presented for sented, as well as the leaky modes in the open quasiplanar structure
analyzing generalized multilayered, multiconductor quasiplanar struc- which is very useful in the novel-type millimeter-wave antenna de-
tures with practical parameters such as finite conductor thickness and sign [IS], [16]. The latter has been compared to the published re-
mounting grooves. Recurrence relations are obtained by using network
sults concerning a leaky-wave microstrip antenna [ 151, showing
good agreement.
Manuscript received April 2, 1992; revised April 14, 1992. This work
was partially supported by TTD, 5 . ave. Reaumur, 92352 Plcsais Robin-
son, France. 11. MODIFIEDTRANSVERSE
RESONANCE
METHOD
The author is with the Laboratoire d’Hyperfrequence et de Caracterisa-
tion UniversitC de Savoie Campus Scientifique, 73376 Lc Bourget-du-Lac, Fig. l(a) shows a multilayered, multiconductor quasiplanar
France. guiding structure, with its equivalent transverse network model in
IEEE Log Number 9202143. Fig. l(b). The reduced impedance matrix of each multiport. which

0018-9480/92$03.00 0 1992 IEEE


142 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES. VOL. 40, NO. 10, OCTOBER 1992 1967

EW
or
MW
or
oc

&::=;:;& ---_
-_-_ _._

(b)
Fig. I, (a) Cross-section of a generalized quasiplanar structure; the two
tcrminal planes can be either electric wall (EW), magnetic walls (MW) or Fig. 2. (a) Impedance matrix seeing through a section of line; (b) Imped-
open (OC); (b) Equivalent transverse network model. ance matrix seeing through a multiport.

characterizes the junction between two parallel-plate waveguides, reduced impedance matrix depends only on the number of coupling
will be obtained by applying the field theory based multimodal modes which may be very small compared with the total number
variational formulation [ 141. The characteristic equation is yielded of eigenmodes used. Furthermore, the impedance matrix formula-
by using the transverse network resonant condition, in which both tion allows the use of a different number of eigenmodes in the ith
transmission and impedance matrices will be used. and (i t 1) th region, contrary to the transmission matrix formu-
lation. This will be very useful for achieving a faster numerical
A . Reduced Impedance Matrix Associated with a Parallel-Plate convergence.
Waveguide Junction
B. Recurrence Relations for Cascaded Networks
The electric and magnetic fields transverse to the x-direction will
be expanded over the TE, and TM, basis in each region as follows, Two situations exist when cascading multiple transverse net-
by omitting the common factor e-?‘ works as shown in Fig. 2 (a)-(b). When the ith region is terminated
by a known charge at its left end, characterized by a reduced
-
-
impedance matrix Z y1 (Fig. 2(a)), the reduced impedance matrix
looking from the right end will be given by using the ith region
transmission matrix

- -
with ?y), ?$I two diagonal matrices in which the lth diagonal ele-
Boldface italic letters are used here for space vectors. U::’ and i;:’
ment corresponds respectively to cos (k$)L(i)) and j sin (l:)L“’).
correspond to the sum and difference of the x-direction incident and
For the case shown in Fig. 2(b), the reducedjmpedance matrix
reflectcd wave amplitude of the TE, and TM,, eigenmodes in the
ith region, with e:::and y!’’, the electric mode function and the mode looking through a multiport characterized by % I.i) and termi-
admittance, are defined respectively by nated by ?!!Iwill be given by

e!:: = cosh r!,“cos k-$y.

e!! = sinh 7:;’sin k$y, (2)


C. Generalized Resonance Condition a n d Characteristic
y;lhl = k.,,,/Wpn,
(0 y:F1 = ~ ~ ~ ~ : . ” / k ~(3)~ Equation
with kv,:? = kZEi’) f
0,-
)’,, , k\: = n.rr/w“’, eo = 1 ,
y? - k(‘)2 E,, = 2, for When applying the recurrence relations (5) and (6), we begin
. .
n # 0. The superscripts h and e correspond, respectively, to TE., from the last layer of the general quasiplanar structure, and the
and TM., eigenmodes. Expressions for other parameters will be terminating conditions may be expressed by a diagonal reduced
given in the Appendix. impedance matrix located at PIN)with its 1 th element given by
Since the above mode function basis e r , , ( y )is orthogonal to its
adjoint defined by e; (y) = e r , , ( - y ) , the characterization of junc- - j tan (kty)L(”), EW (Electric Wall)
tions between parallel-plate lines may be carried out by the multi- OC (Open Condition) (7)
modal variational method [ 141. The reduced impedance matrix cor-
responds to the accessible ports will be given, according to [14], j cot ( k i y ) L ( N 1 ) , MW (Magnetic Wall)
by
-
By using alternatively (5) and (6), we obtain ?!I). The generalized
+ 11 = -j y,, F::!;:
+ I) . (4) resonance condition will be given by
- -
- -
A detailed development will be given in the Appendix. It is shown Zj”’ + Zj” = 0 (8)
- -
that the accuracy of each element in (4) depends on the number of
considered eigenmodes, and the trial aperture electric fields in with ?I”’ 2;“).
obtained in the same manner as for The non-trivial
- -
which the edge condition can be easily included. The size of the solution is yielded by equating the determinant of Z!”’ + ?I” to
143 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1968 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 40, NO. IO. OCTOBER 1992

zero, which is the characteristic equation of the generalized quasi- 2.


planar structure.
x
L
111. PRACTICAL APPLICATIONS
TO QUASIPLANAR
STRUCTURES
L
0 W
As we can see in the Appendix, the reduced impedance matrix Y
\
N 2. 01
depends on the choice of three parameters: the numbcr of eigen- Y
>
d
modes in both parallel-plate lines involved, N , and N 2 , and the U
m
aperture electric field expansion terms, M, with or without consid- %-I
al
ering the metal sheet edge effect. Additionally, the analysis of the a
overall structure depends also on the number of coupling modes in
each region. The influence of both parameters has been illustrated 2.
0 2 4 6 0 10
by analyzing a microstrip-like transmission line [SI. Fig. 3(a) shows E x p a n s i o n Terms
the variation of the normalized propagation constant versus the ex-
pansion terms M. The computation has been carried out by using
respectively 20, 30 and SO eigenmodes in both dielectric and air-
filled regions, no significant difference (less than 0.3%) has been
observed for these three cases. Fast convergence has been obtained x
with an eigenfunction basis considering the edge conditions. The - 3 L
variation of the normalized propagation constant versus the number L
of coupling modes in the strip region, where 10 eigenmodes are w
al
considered, has been given in Fig. 3(b) for respectively 100 pm 4>
and 10 pm strip thickness cases. For both cases only I % error will U
m
%-I
result i f f of eigenmodes are considered accessible, this means the - 1 al
size of corresponding impedance matrix is only of the original a
one.
Several commonly used quasiplanar structures such as the
2 4 6 10
shielded microstrip line, uni- and bilateral finline, coplanar wave- Coup 1i n g Terms
guide has been studied by the present method, showing good agree-
ment with other full-wave analysis results. When applying this
method to the suspended microstrip with finite strip thickness for
both propagating and evanescent cases, we have observed the mode
disappearance [7] for several pairs of evanescent modes, which
predicts the existence of complex modes. The latter has been ob- (b)
tained by scanning the complex plane of y, and the results are Fig. 3. Convergence studies for a microstrip-like transmission line [ 5 ] .The
shown in Fig. 4 . normalized propagation constant and the relative error (compared with the
The results of [ l l ] are also given in the same figure, showing quasi-TEM solution) versus: (a) Aperture field expansion terms with nor-
good agreement for most of the modes, except for those derived mal ( + +) and modified ( 0 0 ) eigenfunction basis; (b) Coupling terms in
the strip region with a strip thickness of 10 pm ( + +) and 100 pm ( 0 3 ) :
from the complex modes, for which a significant difference can be w = h = 1.27 mm, a = b = 12.7 mm, er = 8.875.
observed near the cutoff. The backward-wavemodes, such as the
4th even-mode, have also been observed.
It is shown that many open printed transmission lines can support
leaky-wave modes with suitable excitation and appropriate choice 2
0
of structure sizes [16]. This is very useful in scannable millimeter-
wave antenna design in which manufacture becomes an important
s 1
criterion. Most of these lines can be represented by the generalized
quasiplanar structure of Fig. l(a) with the open condition (7). When
infinite dielectric substrate is considered, as for the leaky-wave mi-
crostrip antenna [15], we can always introduce two lateral metal
planes at a certain distance. The complex leaky-wave constant ob-
tained in this way has been given in Fig. 5 , and compared with the
results of [lS], showing good agreement in the frequency range in
which the structure can be used for antenna design. The bilateral
1
f:
0

0 10 20 30 40
finline has also been studied with one of the lateral walls removed, F r e q u e n c y (GHz)
and the results for the first odd-mode are shown in Fig. 6, com-
pared with those of the shielded structure. We can see that no sig-
nificant difference exists in the higher frequency range, but when
the frequency decreases, the odd-mode becomes leaky. Generally
speaking, the design of a leaky-wave guide can be carried out only
Fig. 4. Propagating, evanescent and complex modes of a suspended mi-
according to the shielded structure analysis, since the working fre-
crostrip line; Our results for even (-) and odd ( - - ) modes compared
quency range is defined by 0 < P / k o < 1, with P being the real with those of [ I I ] ( 0 , +); WR28 waveguide with 11' = 1 mm, 11: = 0.635
phase constant. mm, h , = /i3 + t , t = 5 pm, t, = 9.6.
144 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL 40, NO. IO, OCTOBER 1992 1969

1.51 , where = k$12 - y2, and y = 01 j/? is the complex propa- +


gation constant. w(’)denotes the height of a parallel-plate wave-
guide.
-
Matrix elements I’ !A’,; + I) in (4)

m N m

Fig. 5 . Leaky-wave mode o f a microstrip leaky-wave antenna; Our results


(-I compared with data taken from 1151 ( + +). Dimensions used:
w = 15, 11 = 0.794, a = 45 (mm); t , = 2.32.
2 rk F ) = e$)
rk (e(’),
e(i) (e$)+F ) ds

K“’ corresponds to the number of coupling eigenmodes in the i th


region, and G = { g,} denotes the eigenfunction basis for the ap-
erture electric field expansion in an N-furcated parallel-plate wave-
guide given by
G = [ e $ + ’ . ’ ’, . . e;$+Ix,
, ,
I,N) . . . eji+l.N)] (A3)
One should note that (A3) will be truncated during the numerical
process. When the edge condition is considered, the following ba-
sis will be used instead of (A3),

G [E,.&] (A41
0 20 40 60 80
with
Frequency (GHzI
2d &iT+ 1.4) = ( 1 f 1.9) A
eyll
yv, &i+
n
1.q) = ( i + ‘,@,a
ezn Y-”
ay = ( , , , ( i +1 - 4 )/2)2 - (y - t(i+I.q) - w ( i + l . q )
/ 2)*
v will be for the zero thickness strip case, and f for the finite
thickness strip. By examining (A2)-(A4) and (2), one can see that
Fig. 6. Dispersion behavior of a bilateral finline. Even (-) modes com- all integrals will be analytic and independently of y.
pared with those of [4] ( + +); Odd modes with ( - -) and without ( - . -)
open condition. WR28 waveguide with 2s = 0.5, 2d = 0.125 (mm), t,. =
3. ACKNOWLEDGMENT
The author wishes to thank Prof. H. Baudrand of Institut Na-
IV. CONCLUSION tional Polytechnique de Toulouse for helpful discussions.
This paper presents a modified transverse resonance method for
analyzing generalized quasiplanar structures with practical param- REFERENCES
eters such as finite conductor thickness and mounting grooves. The
computation of the frequency behavior of propagating, evanescent P. J . Meier, “Integrated fin-line millimeter components,” ZEEE
and complex modes have been carried out for several commonly Trans. Microwave Theory Tech., vol. 22, pp. 1209-1216, Dec. 1974.
used quasiplanar lines, and good agreement with published results R. H. Jansen, R. G . Arnold, I. G . Eddison, “A comprehensive CAD
approach to the design of MMIC’s up to mm-wave frequencies,” ZEEE
has been obtained. Furthermore, as the open condition can be eas- Trans. Microwave Theory Tech., vol. 36, pp. 208-219, Feb. 1988.
ily taken into account by using this formulation, the leaky-wave R. Mittra and T. Itoh, “A new technique for the analysis of the dis-
modes for open quasiplanar stmctures have also been studied, giv- persion characteristics of microstrip lines,” ZEEE Trans. Microwave
ing useful design information. Theory Tech., vol. 19, pp. 47-56, Jan. 1971.
L. P. Schmidt and T. Itoh, “Spectral domain analysis of dominant
and higher order modes in fin-lines,” ZEEE Trans. Microwave Theory
APPENDIX Tech., vol. 28, pp. 981-985, Sept. 1980.
E. Yamashita and K. Atsuki, “Analysis of microstrip-like transmis-
The quantities appearing in (2) sion lines by nonuniform discretization of integral equations,” ZEEE
*for TE case: cosh 7;;) = y/Q:i), sinh 7:;) = -k::/Q::) Trans. Microwave Theory Tech., vol. 24, pp. 195-200, Apr. 1976.
(AI) R. H. Jansen, “High-speed computation of single and coupled mi-
*for TM case: cosh 7;;) = k.!:/Q:;),sinh 7;;)= -y/Q;:) crostrip parameters including dispersion, higher-order modes, loss and
145 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1970 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES. VOL. 40, NO. I O , OCTOBER 1992

finite strip thickness,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. by a simplified theory based on reciprocity 141, [5]. Leakage to
26, pp. 75-82, Feb. 1978. substrate surface-wave modes was also observed in other structures
[7] A. S . Omar and K. Schunemann, “Formulation of the singular inte-
gral equation technique for planar transmission lines, ” IEEE Trans. such as the coplanar stripline [ 6 ] ,the slot line 171, [8], the micro-
Microwave Theory Tech., vol. 33, pp. 1313-1322, Dec. 1985. strip on an anisotropic substrate 191, and the conductor-backed co-
[8] C. J . Railton and T. E. Rozzi, “Complex modes in boxed micro- planar waveguide [ 5 ] . Recent leakage study on coplanar wave-
strip,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. 36, pp. 865-874, guides of finite and infinite widths revealed several interesting
May 1988. behaviors such as sharp and deep minima and narrow sharp peaks
191 R. Vahldieck, “Accurate hybride-mode analysis of various finline
configurations including multilayerd dielectrics, finite metallization [ 101. Since power leakage through surface waves may produce un-
thickness, and substrate holding grooves, IEEE Trans. Microwave
” desired cross talk and package effects, there is a need of detail
Theory Tech., vol. 32, pp. 1454-1460, Nov. 1984. leakage analysis for the coplanar waveguide structure.
[IO] R. Sorrentino and T. Itoh, “Transverse resonance analysis of finline In this study, the spectral-domain analysis will be utilized to dis-
discontinuities,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. 32, pp.
cuss the leakage phenomenon in an open coplanar waveguide struc-
1633-1638, Dec. 1984.
[ I I] J. Bomemann, “Rigorous field theory analysis of quasiplanar wave- ture caused by the substrate surface wave. The dispersion and leak-
guide,” Proc. Inst. Elec. Eng., vol. 132, pt.H, pp. 1-6, Feb. 1985. age characteristics of the coplanar waveguide will then be discussed
[I21 C. K . C. Tzuang and J. D. Tseng, “A full-wave mixed potential in detail, which include typical numerical results such as the effec-
mode-matching method for the analysis of planar or quasi planar tive dielectric constant and the attenuation constant due to surface
transmission lines,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech., vol. 39,
pp. 1071-1711, Oct. 1991. wave leakage.
[I31 S . B. Cohn, “Properties of ridged wave guide,” Proc. IRE, vol. 35,
pp. 783-788, Aug. 1947. ANALYSIS
11. SPECTRAL-DOMAIN
[I41 J.-W Tao and H. Baudrand, “Multimodal variational analysis of uni-
axial waveguide and discontinuities,” IEEE Trans. Microwave The- Consider the coplanar waveguide structure (insert of Fig. 1 ) with
ory Tech., vol. 39, pp. 506-516, Mar. 1991. strip width w , slot width, s, and a substrate of thickness h and
[IS] A. A. Oliner and K. S . Lee, “Microstrip leaky wave strip antennas,” relative dielectric constant E , . It is assumed that all field quantities
1986 IEEE Int. Anrennas Propagt. Symp.. Philadelphia, June 1986, are of the form exp [ j ( w t - k,z)]. T o conduct the spectral-domain
pp. 443-446.
[I61 A. A. Oliner, “A new class of scannable millimeter-wave antennas,” analysis, the Fourier transformation pair is introduced as
in Proc. of 20th EuMC, Budapest, Sept. 1990, pp. 95-104.
A(kJ = Sm
--m
A(x)e-’““ dx

1 ”
A(x) = - A^(k,)e’“-‘dk,. (1)
2~ --m

Dispersion and Leakage Characteristics of Coplanar


Then a relation which relates electric currents (J., J,) to electric
Waveguides
fields (E:, E,) in the spectral domain can be established [ 1 1 1
Jeng-Yi Ke, I-Sheng Tsai, and Chun Hsiung Chen

Abstract-The spectral-domain approach is utilized to discuss the


dispersion and leakage phenomenon in a coplanar waveguide structure Here G;:, G,, G.y:, and Gxyare the transformed Green’s functions
caused by the substrate surface wave. In this study, the effective di- whose poles may be identified with the characteristic surface wave
electric constant and the attenuation constant due to surface wave leak- modes of the dielectric slab with back-side metallization.
age are presented and discussed in detail.
In this analysis, the tangential electric fields on the slot are ex-
panded as
I . INTRODUCTION E(x) = c c; @E(x)
Recently the coplanar waveguide structure receives increased at-
tention due to its potential applications in millimeter wave spec- E&) = c Cl @I(x), (3)
trum. With all three conductors on the same side of the substrate,
the coplanar waveguide is easy in adaptation to active and passive where C l and C,: are unknown coefficients to be determined and
components in shunt and series configurations and hence becomes @:(x) and @I@) are known basis functions as suggested by [12].
a useful component of millimeter-wave integrated circuits. By applying the Galerkin’s procedure in the spectral domain, the
The coplanar waveguide structure was proposed by Wen [ l ] as following matrix equation can be derived
a transmission medium in microwave circuits. Its dispersion char-
acteristics were studied, using the full-wave analyses such as spec- [zyl[cl = 0 (4)
tral-domain approach [2] and hybrid approach [3]. where
The possibility of leakage in coplanar waveguide structure
through substrate surface-wave modes was discussed and estimated [C] = [ c ; c . ; ] ‘

Manuscript received June 25, 1991; revised April I , 1992. This work Zy = -m
6; @: dk,, i, j E {x,z } . (5)
was supported by the National Science Council, Taiwan, Republic of China,
under Grant NSC 80-0404-E002-38.
The authors are with the Department of Electrical Engineering, National The propagation constant k, is then obtained by requiring the de-
Taiwan University, Taipei 10671, Taiwan, Republic of China. terminant of the Z-matrix be zero, and the effective dielectric con-
IEEE Log Number 9202144. stant E,ff = (k:/k,$ can be achieved.

0018-9480/92$03.00 0 1992 IEEE


146 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1246 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 42, NO. 7, JULY 1994

Full-Wave Description of Propagation and


Losses in Quasi-Planar Transmission
Lines by Quasi-Analytical Solution
Jun-Wu Tao, Member, IEEE, Gilbert AngCnieux, Member, IEEE, and Bernard FlCchet

Abstruct-In this paper is presented a full-wave description


of propagation and losses for some quasi-planar transmission
lines by using a quasi-analytical solution. This solution is derived
from a recently proposed modified transverse resonance method
(MTRM), in which an analytical preprocessing has been intro-
duced. The quasi-static contribution is obtained by an entirely
analytical solufion, so the resultant system of linear equations is
very efficient. Furthermore, the resistive boundary conditions as
well as the complex substrate permittivity are taken into account
Y A 1 2 -
in an intrinsic manner, leading to an accurate determination
of dielectric and conductor losses in lossy transmission lines. Fig. 1. General configuration studied by this formulation.
Theoretical and experimental results are presented for some
commonly used quasiplanar structures.
propose strongly convergent Green’s function [ 141, when
I. INTRODUCTION other introduce preprocessing of involved Fourier series by
numerical [9] or analytical [6] means.

T HE importance of electromagnetic modeling for planar


and quasi-planar guiding structures is well known. A
great number of studies have been carried out during the last
b) Calculation of dielectric and conductor losses as well as
radiation losses for many (M)MIC and MHMIC applications
require rigorous full-wave analysis rather than classical pertur-
three decades, by quasi-static or full-wave methods [ 11-[ 181. bation analysis. Indeed, the losses are no long small in those
In recent years, interest has been focused on following topics: cases, and metallization thickness is not always large enough
a) Numerical efficiency of two-dimensional fullwave analy- compared to the skin depth.
sis becomes one of most important criteria for their use in Recent developments have been presented which use
discontinuity characterization. The well known edge effect spectral-domain analysis [3]-[5], [7], finite element method
(fields singularity near metallic edge) generates wide spectrum [16], and mode-matching techniques [18]. In these cases
in surrounding medium such as the metallic housing. This can complex dielectric permittivity as well as metallic resistive
be expressed by either infinite Fourier series in classical spec- boundary condition has been taken into account.
tral domain analysis [1]-[7] and integral equation techniques The full-wave analysis we proposed is suited for both
[SI, [91, or matrices of infinite size in mode-matching [1]-[3] propagation and losses characterization for commonly used
or transverse resonance [1]-[2], [ 101 formulations. Numerical quasi-planar transmission lines. Contrary to [ 113, we restrict
solution is achieved by truncating the Fourier series after a ourselves to only one metallization layer case with finite
certain number of terms or the matrix sizes. CPU time is often thickness, as shown in Fig. 1. All substrate layers are supposed
saved by using small truncature number, to the detriment of of the same width, then slab-loaded parallel-plate waveguide
the accuracy. Even so, 3-D electromagnetic modeling cannot (SLPPW) model is introduced instead of the parallel-plate
be effectuated on PC computer or Workstation, because of waveguide (PPW) model used in single substrate case [ll].
the amount of CPU time necessary for the computation of
Each substrate layer is characterized b j its complex relative
a great number of propagating and evanescent modes. The
dielectric constant, E?) = E?)’ - jc?) - j d i ) / ~ t O , allow-
quantities related to field computation, such as the surface
ing lossy dielectric, passivated semiconductor and not ideal
charge distribution in static analysis or the characteristic
conductor to be considered. The use of TE, and TM, mode
impedance in full-wave analysis, cannot be obtained with
functions in modified mode-matching methods (MTRM) leads
reasonable computation effort.
then to a complete full-wave description for propagation and
Solutions have been proposed recently either by exact
losses of the structure of Fig. 1.
analysis of quasi-TEM modes in microstrip [12], [13] or
Resolution of the eigenvalue system so obtained depends
by improving existent numerical solution, in which some
on the calculation of the Ritz-Galerkin matrix. Although the
Manuscript received April 23, 1993; revised September 14, 1993. choice of Chebyshev polynomials as trial functions allows the
The authors are with the Laboratoire d‘Hyperfrkquence et de Caractkrisation
(LAHC), UniversitC de Savoie, 73376, Bourget-du-Lac Cedex, France. handling of moderate matrix size, the computation efficiency
IEEE Log Number 9402359. is not satisfactory because of the infinite summation of Fourier
0018-9480/94$04.00 0 1994 IEEE
147 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
TAO e?al.: FULLWAVE DESCRIF’TION OF PROPAGATION AND LOSSES IN QUASI-PLANAR TRANSMISSION LINES

Av Boundary Boundary
fonditions mnditiOnS

Fig. 2. SLPPW structure.


(a) 0)
type in each matrix element. Indeed, these series being very Fig. 3. (a) Overall structure with symmetrical plane at y = A / 2 ; (b)
slowly convergent, preprocessing of numerical or analytical Schematical equivalent network.
type is necessary to achieve fast, then numerically efficient
analysis. According to different boundary conditions at x = 0, Yn(0)
We will introduce an auxiliary static problem, by taking will be either 00 (electric wall), 0 (magnetic wall) or -yn
zero frequency in the original formulation. Analytical solution (open condition, corresponding to an infinite substrate case).
is obtained for the static case, and the difference between When studying lossy dielectric substrate or doped semicon-
original and auxiliary problem give rise to very quickly ductor layer, complex relative permittivity will be considered.
convergent series. By this way the numerical efficiency is Finite conductivity ground plane with finite thickness will also
greatly improved, and the results more accurate, since no be considered as a supplementary lossy dielectric layer, when
truncature is needed for auxiliary static problem. open condition is applied to bulky ground plane case.
An analysis program has been developed in Fortran on a
PC computer. Theoretical results for some commonly used B. Characteristic Equation
quasi-planar structures, such as shielded microstrip, supported
The overall structure can be considered as two SLPPW’s
coplanar waveguide, metal-insular-semiconductor coplanar
placed at each side of the metallization layer (Fig. 3). The
waveguide and finline, are presented and compared to pre-
electric and magnetic fields transverse to x will be expanded
viously published theoretical resultats or experiments.
in each region, for I = 1, 2, 3, over the TE, and TM, basis
(the common factor e-TZ is omitted for convenience):
11. THEORETICAL FORMULATION
In the following, the TE, and TM, mode functions for a ~ p ) ( xy), = xwi‘)(x)eiL)(y) (4a)
n
slab-loaded parallel-plate waveguide (SLPPW) model will be
defined, and used to obtain the characteristic equation.

A. Slab-Loaded Parallel-Plate Waveguide (SLPPW)Model


The transverse electric and magnetic fields relative to the By using the orthogonality of electric mode function et, (y),
nth TE, or TM, basis function of a SLPPW are, respectively, the following surface current densities are defined at x1 and
vn(x)etn(Y) and ynin(z)etn(Y).vn(z) and in(.) are the 5 2 , as function of the transverse electric fields Et(x1, y) and
“mode voltage” and “mode current” according to Harrington Et(x2, 9):
[19], and associated to the electric mode function etn(y).This
latter is identical to that of PPW given in [ l l , (2)], as well as
JSl(!/) = J ( l ) ( x l ,y) + J(2)(z1, Y)
the mode admittance yn. The relation between these quantities
within the ith layer is

with
n - k2E(i)- kUn,
k ii)2 2 k:,, = kin - -y2, k,, = n x / A
the continuity equation at the interface between the ith and
+
i lth layers is

The admittance function at point x is defined by


148 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1248 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 42, NO. 7, JULY 1994

TABLE I
AND THEIRFOURIER
TRIALFUNCTIONS TRANSFORM QUASI-PLANAR
SHIELDED
FOR DIFFERENT STRUCTURES

polynomials of first and second kind can be used. The trial


functions and their Fourier transform are given in Table I
for, respectively, microstrip, coplanar waveguide, and fin-
linekhielded slotline structures. As an example, for Gyzpq,the
development of matrix elements in (8) can be taken as follows:
(33)
here Pn
, . ( I ) - eiL)(y) < eiL)(y)l = eiL)(y)(Jy dyefL)+(y)) is
the projection operator, and e&(?, y) = etn(-Y, y). It has
to be noted that (1) has been used in the metallization layer,
with YLzd) and YLzo) denoting the diagonal and off-diagonal
elements of admittance matrix (cf. Appendix).
Et(x1, y) and E t ( z 2 , y) will be expanded over an appro-
priate trial function as following: with EO = 1 and E, = 2 (n # 0). The superscripts (s) and
(p) correspond, respectively, to the SLPPW region and PPW
Ey(z1, Y) = CCgjEq(Y), Ez(z1, Y) = CC!1,)6(Y) region.
Q P
The computation of the infinite summation (9) is very time
consuming since all the series concerned are very slowly
convergent, and accurate results for field related quantities
P Q need a great number of series terms, as illustrate the numerical
(6)
results given later. Furthermore, (9) is frequency-dependent,
The application of the Ritz-Galerkin method leads then to the
following eigenvalue system: contrary to the case studied in [6],leading to supplementary
numerical effort.
(7) In order to improve the numerical efficiency, an analytical
preprocessing of (9) is proposed by separating the frequency-
-(l)T-(l)T-(2)T-(2)T -T
dependent and frequency-independent contributions:
with ET = [Cy C, Cy C , 1. C denotes the trans-
- -
E
pose of C. will then be divided into 16 submatrices which
generic expression is given by

Gpq 1 (gp7 Ygq) = C Y n (g,' 7


+
etn) (etn 7 gq) 7
n
gq will be either cq or cq. (8) where Qyzpqis the frequency-independent solution.
It is well known that the choice of the trial function set The novel series in (10) is very quickly convergent, since
is crucial for numerical resolution of the eigenvalue system. only the first few Fourier terms are frequency sensitive. The
If perfect metallization is considered in region 11, Chebyshev calculation of Q is given in the following section.
149 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
TAO et d:FULL-WAVE DESCRIPTION OF PROPAGATION AND LOSSES IN QUASI-PLANARTRANSMISSION LINES 1249

C. Quasidnalytical Solution or Auxiliary Static Problem D. Considerationfor Conductor Losses in MetallizationLayer


The auxiliary static problem can be solved by taking zero The trial functions set above used will be no longer valid
frequency in (9). However, no analytical solution is available for a rigorous study for conductor losses in metallization layer
because of the Bessel functions involved in the Fourier trans- (region II). In this region accurate computation of TE, and
form of trial functions. The solution proposed in this paper TM, modes is needed, as in [19]. These modes will replace
consists to replace the Bessel function JP(wn) by its large at one hand the mode functions of PPW model in (5), and at
argument approximation by keeping only wn1I2 and w i l l 3 other hand the Chebyshev polynomials in (6). If we consider
terms. As the difference becomes negligible with rapidly that the electric and magnetic fields in conductor and dielectric
increasing w,, the convergence of series in (10) is not affected. are decoupled, and that the strip width is large compared to
By separating the series associated with SLPPW from those the skin depth, then both conductor and dielectric can be
related to PPW, we have considered as independent PPW with electric wall between
them. So the formulation for this case will be very similar to
that above presented, with two supplementary trial functions
+
sets defined in [0, to] and [s to, A / 2 ] intervals. In this paper
only microstrip case will be treated.

E. Automatic Scanning of Mode Spectrum


with The resolution of (7) leads to a transcendental equation.
When considering the cases of no losses (dielectric, conductor,
SiO) -(so) -(so)
QEJq = C D L n gpnugqnv 7
leakage) nor complex modes, an automatic scanning procedure
n on the entire Re ( r 2 )axis is used. This procedure consists in:
- determining the poles of D ( " l ) , D ( s 3 ) , D ( p d ) , and D ( P O )
in (8), (9) which are also the poles of the characteristics
equation;
- researching the existence of one or two roots between
two poles by using a quadratic procedure, and deter-
mining for each root the subinterval for which the
characteristic equation varies quasi-linearly;
- using the classical secant method to determine accu-
rately the roots of characteristic equation.
The series related to SLPPW are given by This automatic scanning procedure can be very useful for
determining the whole mode spectrum when characterizing
uniaxial discontinuities in quasi-planar transmission lines by
either mode-matching techniques or multimodal variational
method [21].
For complex spectra, this procedure allows a fast localiza-
with Y = 1for shielded microstrip and 2 for CPW and finline tion of these spectra by observing the modes disappearance
structures. e:) corresponds to the relative permittivity of the phenomena; a scanning in the complex 7 plane is then used.
layer adjacent to the metallization region. The series related
to PPW will simply be obtained by replacing Spq in (13)
HI. RESULTS
by S g ) for diagonal submatrices and 5'2)
for off-diagonal
submatrices.
The calculation of all matrix elements above defined de- A. Convergence Study
pends on infinite trigonometric series. For example, for mi- First, the convergence behavior of the proposed formulation
crostrip structure, by considering t o = 0, w = m / A , the is studied. This work consists in examining the variation of
infinite summation is the phase constant (or effective dielectric constant) and the
characteristic impedance as functions of:
m
+
1 sin2wn
+(fp + fP)
m
- the truncation number N of modified series in (10);
w: wi - the number of trial functions used in (6).
2
1,3,5 1, 3 , 5
Dimension of the structures studied are listed in Table
+ fpfq 1 - sin 2wn
Wn =nw (14) 11. Among all possible characteristic impedance definition,
1,3,5 wt the current-power definition has been adopted for microstrip
line (MS), when aperture voltage-strip current definition is
with f p = (4p2 - l)/& These series can be evaluated used for supported coplanar waveguide (SCPW) and finline
analytically by using the geometric-series method [20]; results (FL) structures. For instance, the finite strip thickness is only
are given in the Appendix. considered for MS case.
150 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
1250 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 42, NO. 7, JULY 1994

TABLE Jl
CONVERGENCE
BEHAVIOR
VERSUS TRUNCTION NUMBER
N IN (IO)

w - A R 4

STl(SCPW: ml2qrm. s=,- A=10.52mm, hl+=lO”. h=2oqunql=3.78,


, fiy12.9. fi3=1 ,f=lGHz
ST2WS): w=lmm. A = X ” . hl=O, hl=lmm. h+0”, ql=l. qy12.5. fi3=l.f=3GHz
S:”) s=A/2-w=lmm, A=3.556“. hl=3.3Mmm. h2=0.254mm, h3=3.556mm. q1=f,3=l. q2=2.2Z, f=3OGHz

SUIIC~UE~N1 5 I10 115 I20 125 130 I40 150


-
STI I EA I 6.6879 1I 6.4175 16.3186
I
16.2969 II 6.2937 II 6.2934 II 6.2934 II 6.2934
I
I 7.O 167.234 168.676 169.254 169.388 I 69.410 169.412 I 69.412 169.412
STZ I E&- I 8.4777 I 8.4500 18.4478 18.4477
I
II 8.4472 II 8.4470 II 8.4470 II 8.4470
(t=O) 7.0 I 51.724 148.404 I48260 148.250 I48.224 I 48.210 I 48.207 I 48.203
STZ I E& I 8.4158 I 8.3684 18.3631 I8.3630 I 8.3625 I 8.3622 I 8.3621 I 8.3620
I (t=5pn) I ZO I 51.838 145.389 145.116 145.108 I 45.084 I 45.067 I 45.063 145.060 I

TABLE III
CONVERGENCE
BEHAVIOR
VERSUS TERMSA4 IN (6)
EXPANSION
OIL JIL11=u1 J1J
M Z ( 3 1 4 1 5 1 W 1 5 1 3 1 4 1 5 Z ( 3 I R e Q 8 1
I
131.76 131.81 1 131.81 I 131.81 1 131.80 183.02 [ 182.61 I 182.61 598.12 1598.12 1597.6
70.7% 169.412 I 69.286 I 69.285 I 67.97 50.287 I48203 I 48.277 407.78 I 407.91 I

ST2 with t=5pm: Relativeexpansion coefficientsat xl and xz

0)
Fig. 4. Convergence behaviour for respectively: (a) ST1, and (b) ST2 with
t = 0. Comparison between this formulation by using Nt sene terms (-)
and MTRM with N sene terms (- - -). finline are evaluated for different number of trial functions,
which determines the size of the Ritz-Galerkin matrix. In
The convergence of series in (10) depends mainly on the both cases, only few expansion terms seem to be sufficient.
aspect ratio T = s / A , as indicated in the results of Table 11. Corresponding phase constant and characteristic impedance
In order to achieve a five digit accuracy for both ~,tf and 20, are also given and compared to available numerical results
15 series terms are sufficient for a MS line with T = 0.45, previously published. Good agreement can be observed.
when 25 terms are needed for SCPW with T < 0.02. This can By using 10 series terms and 4 trial functions in the
be explained by the large argument approximation of Bessel automatic scanning procedure, the computation of 10 modes
functions used in (10). (propagating and evanescent) in a boxed microstrip at 100
To illustrate the superior numerical efficiency of this for- frequencies takes about 5 min on an Intel-486 based PC
mulation over classical full-wave methods such as MTRM, computer.
different convergence behaviors versus truncation numbers are
shown respectively for SCPW [Fig. 4(a)] and boxed microstrip B. Applications
(Fig. 4(b)). The poor convergence of MTRM, especially for In order to characterize the dielectric and ground plane
characteristic impedance calculation, will be noted. conductor losses in a boxed microstrip line, a large range of
In Table 111 is shown the convergence behavior versus dielectric loss tangents and ground plane (considered as bulky)
number of trial functions. Expansion coefficient of (6) for, conductivities have been used. The results of propagation
respectively, supported coplanar waveguide, microstrip, and constant and normalized losses are given in Fig. 5, compared
151 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
TAO e: al.: FULL-WAVE DESCRETION OF PROPAGATION AND LOSSES IN QUASI-PLANAR TRANSMISSION LINES 1251

1.2, I I 91 1

4 -2 0 2 4 6 L&o(a,Jaj
Fig. 5. Ground plane conductor losses (- - -) and dielectric losses (-) of
a boxed microstrip line at 3 GHZ, Comparison with results taken from [5]
( 0 , x ) for an open microstrip line. w = 5 mm, hl = 0, hz = 1.6 mm,
h3 = 20 mm, eri = 1, erg = 2.2, erg = 1, A = 50 mm.

s
\
,
8 0.04 '. 0'
2 4 6
I
Frrsuency (a)
(b)
10'1 100 10' Fig. 7. Comparisonbetween measurement (-), this formulation(- - -), and
Conductor Thiclmsst @m) perturbation theory (--) for a lossy microstrip line. (a) effective dielectric
Fig. 6. Conductor losses of a MMIC microstrip line versus metallization constant; (b) conductors losses. w = 210 pm, hl = 0, hz = 635 pm,
thickness. Comparisonbetween our results (-) and those taken from [18] h3 = 10 mm, er1 = 1, er2 = 9.8,erg = 1, t = d = 10 pm, u = &lo5
(---). w = 580 pm, A = h3 = 6 mm, hl = 0,hz = 200 pm, erl = 1, Slm.
er2 = 12.9,tan62 = 3.10-4, erg = 1, u = 3.333.107 Slm.

to those of [5] for an open microstrip line. The results are


very close each other for the small losses case, also for large
dielectric losses case. Our results for propagation constant in
lossless case, dielectric losses with tan6 = and ground
plane losses with u = cCu are, respectively, 0.8662 cm-l,
3.789E-4 cm-', and 1.125E-4 cm-l, while those given in
[5] are 0.866 cm-l, 3.766E-4 cm-l, and 1.120E-4 cm-l. The
difference of ground plane conductor losses becomes important - 10'
0 100 101
in these two structures for moderate conductivities. All results
presented here clearly illustrate the limit of the classical -CY@&)

perturbation method in lossy transmission line studies. Fig. 8. Slow-wave factor of a metal-insulator-semiconductor coplanar
As explained in preceding section, when studying the strip waveguide versus frequency. Comparison between our results (-),
spectraldomain method (-.-. -) [3], mode-matching technique (-- -) [3],
conductor losses, Chebyshev polynomials may be used as and finite element method (--) [16]. w = 100 pm, s = 450 pm. Three
trial functions only under some assumptions. Nevertheless, the layers SLPPW beneath the metallization: A = 11 mm, hl = 1 mm, hz = 3
computation taken for a Mh4IC microstrip gives comparable pm, h3 = 0.4 pm, cpl = er2 = 13, pz = 5.5.10-2 R.mm, erg = 8.5.
results to those of [18] as shown in Fig. 6.
A lossy microstrip line has been studied by using both compared to those obtained by, respectively, spectral-domain
the proposed formulation and a perturbation formulation. The method [3], mode-matching technique [3], and finite element
thickness of the strip and of the ground plane are the same, method [ 161 (Fig. 8). All methods provide comparable results.
and comparable to the skin depth in the working frequency
range. The theoretical results of effective dielectric constant
and losses are shown in Fig. 7, and compared to measurements IV. CONCLUSION
carried out in our laboratory on a vector network analyzer An accurate and fast analysis formulation has been obtained
(VNA). Better agreement has been obtained by this formu- by introducing analytical preprocessing in the modified trans-
lation than the perturbation analysis, as can be waited in a verse resonance method (MTRM),and applied with success
moderately lossy structure. to some commonly used quasi-planar transmission lines. The
Theoretical analysis has also been carried out for a numerical efficiency of this method allows the computation of
slow-wave MIS coplanar waveguide. Our results have been mode spectra in a quasi-planar structure in very short CPU
152 Méthode deRésonance Transverse Modifiée
1252 IEEE TRANSACTIONS ON MICROWAVE THEORY AND TECHNIQUES, VOL. 42, NO. 7, JULY 1994

time on a PC computer, making this method well suited to with ( D ; Q ) l = E n s , ( D ; Q)2 = Ensin
wpi4p,
zw"

discontinuity analysis and other CAD purposes.


( D ; Q)3 = En sin w , f c o s w2l
w2;4)
v. APPENDIX

f, = p 2 - 0.25.

Finline or Slotline with w = T S / A :

1 + sin 2wn
+ (fP + f q )
00 1 - sin2wn

022 = 414(&42y(ih)
A yn n
+ r2y,'i"')/(r2 - /@Z)
4p2 - 1
wn = nw, fp =- 8 '
with Y(Zh)and Y(Ze)the admittance function at x1 for i = 1
or xz for i = 3. The same quantities for PPW can be obtained By using the geometric-series method described in [20],
by replacing A , Y ( i h )and Y ( i e )by s, Y ( p d h ) / Y ( p o h ) and solution for infinite trigonometric series are given, for 0 <
y(pde)/y(poe). x < 27r, by the following relations:
TL x
Calculation of S p q ( s / A ;t o / A ) - - q(27r - x ) l
n
6
Microstrip line with metallization thickness t and w' = .rrt/s:

00 00

+ k=l ( k + l& + 1) (;)2k+zl

sinnx x2x x2
n

with fp = (4p2 - 1)/8, wn = nw, wk = nw'.


Coplanar waveguide with w = T S / A , w' = T(S + to)/A, cos nx
w'' = w' - w and w"' = "'I + w': n

= x<(3) + 6
n
4ck
+ (-1)'+'D1 + ((-1)' + (-I)')& (IC + 1)(2k + 1)(2k + 3)
+

-0 2 k=l
153 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
TAO et ai.: FULLWAVE DESCRIPTION OF PROPAGATION AND LOSSES IN QUASI-PLANAR TRANSMISSION LINES 1253

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1960. of Savoie, ChamMry, France.
154 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
74 IEEE TRANSACTIONS ON COMPONENTS, PACKAGING, AND M A N U F A C T W G TECHNOLOGY-PART B, VOL 19, NO 1, FEBRUARY 1996

ueney an
Rachid Salik, Jun-Wu Tao, Member, IEEE, Gilbert Angbnieux, Member, IEEE,
and Bernard Fl6chet

Abstract-In this paper, a full-wave modeling method is first approach, which does not take into consideration all geomet-
describedand then applied to calculate the electrical performance ric$ and material parameters such as the thickness and the
of transmission lines used as interconnection in multichip modules resistivity of the conductive layers. Hence, electromagnetic
(MCM’s). lnterest has been focused on the Muence of geo-
metrical and material parameters on the line transfer function. field theory analysis cannot be avoided for high performance
Propagation of fast signals (risetime less than one nanosecond) interconnections.
is also studied in time domain. An additional source of delay, The relationship between electrical performance and geo-
provided by the finite metallization layer and resistivity, is then metrical and material parameters of transmission lines used
evaluated. As expected, degradation of fast signals is attributed as interconnect is therefore analyzed using a full-wave and a
to the ohmic losses, but degradation of relatively low signals
is mainly due to a slow wave mode, taking effect from the rigorous modeling method founded on field theory.
penetration of electromagnetic fields into the conducting strip of
the transmission line.
Index Terms-Interconnection, time domains, risetime, multi- II. THEORETICAL FORMULATION
chip modules. Figure l(a) represents the transmission lines to be analyzed
which are not representative of MCM interconnections.To cal-
I. INTRODUCTION culate the complex propagation constant y of such structures,
a building-block approach is used. This approach consists of
HILE semiconductor circuit performances are in the
breaking the cross-sectional structure into different blocks,
picosecond domain and continue to be improved upon
analyzing each block rigorously, and then combining them
relentlessly, electronic system performances are expected to be
into a modified transverse resonance analysis of the whole
in nanoseconds for the rest of this century. This reduction of
structure [5]-[9].
a factor of 1000 is attributable to the packaging, both on- and
off-chip. Thus packaging, which interconnects all the chips to
realize a particular function, is likely to set the limits on how A. Block Analysis
far electronic systems can evolve. The multichip packaging
Each block of the structure is identified as a partially$lled
solution can partially overcome these limits and is expected paraZle1 plate waveguide [PFF’PW, Fig. l(b)]. The analysis
to be the basis of many advanced electronic systems in the
of the block consists of determining a basis of infinite mode
future. In addition, since this technology allows chips to be functions comprised of both a finite number of surface waves
closer and to occupy less space, it has the added advantages and an infinite number of nonsurface waves. Such a block
of being used in portable consumer electronics, medical,
supports longitudinal section electric [LSE or H(y)] and lon-
aerospace, automotive, and telecommunications.Many articles
gitudinal section magnetic [LSM or E(y)]independent modes.
have described system electrical performance, system size
Each mode is completely determined by the longitudinal
reduction, reliability, and system cost reduction benefits of
propagation wave number IC, and the corresponding mode
multichip modules (MCM’s) [1]-[4].
function cpn(g) [IO].
As a consequence of the increase of packaging density, In the following, we consider that all modes vary as
i.e., reductions of line widths and spacing, and the high clock exp (-72) in the propagation direction z where y is the
frequency, CAD systems used in the design of MCM’s have complex propagation constant. For convenience, the term
to take into account propagation phenomena in a rigorous
exp(-yz) is also omitted.
manner. Approximate formulas are easier to use but they The transverse resonance technique is applied to determine
are often based on a quasi-transverse electromagnetic (TEM)
ICun using the network representation of the PFPPW [Fig. l(c)]
[ll]. The equation obtained is
Manuscript received March 13, 1995; revised August 10, 1995.
The authors are with the Laboratoire d’Hyperfr6quence et Caracttrisation
(LAHC), UniversitC de Savoie Campus Scientifique, 73376 Le Bourget-du-
Lac Cedex, France.
Publisher Item Identifier S 1070-9894(96)00220-4.

1070-9894/96$05.00 0 1996 IEEE


155 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
SALIK et al.: A RIGOROUS METHOD TO EVALUATE THE ELECTRICAL PERFORMANCE OF MCM INTERCONNECTIONS

Perfect electric walls

I w

Fig. 1. Quasiplanar structures studied by our method (a) cross-section decomposition of the overall structure into partially filled parallel plate waveguide;
(b) cross section of a PFPPW, (c) network representation of the PFPPW.

TABLE I
FIELDCOMPONENTS
ELECTROMAGNETIC OF A PFPPW

LSE or Hy modes I LSM or Eymodes

hyn= O

+
where us = - ( I C ~ E ~ k ; J , i I= 1,2,or3 ours and the study presented in [12]. The expression of the
mode functions cp,(y) associated to k,, and their properties
for LSE modes are then given in [lo, pp. 4194231.
(2) The z-variation of field components is of the form
for LSM modes. exp (-k,,x), where IC, is defined as
In (I), the conducting strip of resistivity p is taken into account
since it is considered in the PFPPW as a layer of thickness
'if, = k:% +72. (4)
t (hz = t ) and dielectric constant E, that is defined as All electromagnetic field components of the PFPPW studied
are then determined. They are listed in Table I. The whole
E2 =&7n
electromagnetic study of each block is now completely deter-
= 1 - j/(pw.o). (3) mined.
The complex wave number IC, is then determined by seeking
the roots of the complex transcendental (1). A numerical B. Characteristic Equation
effort is needed since the resolution of (1) is achieved in the The different blocks are combined to form the overall
complex plane. This represents the main difference between structure to be analyzed. The transverse electric and magnetic
156 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
76 EEE TRANSACTIONS ON COMPONENTS, PACKAGING, A N D MANOFACTURWG TECHNOLOGY-PART B, VOL. 19, NO. 1, FEBRUARY 1996

field at the interface of adjacent blocks are expanded in each Perfect Electric
block's basis as
?!a

where j k = x x h;.vn and in are the commonly used mode


voltage and mode current defined in [13].
The continuity of tangential field at the interface of adjacent
+
blocks i and i 1 is written as

Et =E:
Fig. 2. Cross section of the studied interconnection.
= E;+'. (6)
We define a projector operator Y> as where a i s the total loss exponent and &,if is the effective
permittivity of the structure, which i s directly related to the
propagation velocity up by the relation given hereafter

(7)

where CO is the speed of light in vacuum

m. RESULT AND IN FREQUENCY DOMAIN


The method described above has been applied to calculate
with P = En y i ( x ) ? +
; CmgZ'(x)Y$+'. the complex propagation constant of a stripline structure [Fig.
Here y;(z) is the admittance function of the nth mode in l(a) with ~1 = ~3 and h = hl = 0.5 (ht - t)].The conducting
the ith PFPPW defined as strip, with both finite thickness (t = 4 pm) and finite resistivity
( p = 2pR-cm) is surrounded by a thin dielectric layer (E, =
(9) 3.6). This is a typical interconnection used in MCM-D where
the metal conducting used is copper and isolation layers are
The application of the Ritz-Galerkin method then leads to the made of polyimide films.
following eigenvalue system The aim of thx study is to calculate the complex propagation
constant y for a set of geometrical parameters (t, w, h) and
material parameters (E,, p), and to evaluate their influence on
the electrical performances of the line. Figure 2 shows a cross
section of the studied interconnection.
where Gkm is a matrix which generic expression is given by

Gkm = (gk 1 Pi?,) (1 1) A. Sensitivity of the Propagation Constant


to the Dielectric Height
and the c k are unknown development coefficients of the
To show the effects of dielectric height on the characteristic
electric tangential field defined as
of the studied line, h has been varied from 2-40 pm keeping
all the geometrical and materials parameters fixed and thus for
Et = Wk(L/). (12)
k three frequencies (f = 3 GHz, 7 GHz, and 20 GHz). Figure 3
shows that the effective permittivity is greater than the dielec-
It is well known that the choice of the trial function set { g k } hic constant E ~ We
. have then a propagation velocity smaller
is crucial for a numerical resolution of the eigenvalue system than the propagation velocity in a homogenous medium of the
[lo]. In this work, we use the base mode functions of the same dielectric constant. This result is crucial, for it shows that
metallic PFPPW as trial functions. The complex propagation all the efforts made to reduce the dielectric constant in order
constant y is then obtained by seeking the roots of the to increase the propagation velocity can fail. Furthermore, a
characteristic equation which is decrease of the dielectric height leads to a reduction of the
propagation velocity [as shown in Fig. 3(a)].
Det(G) = 0. (13) On the other hand, the increase of the effective permittivity
In this work, the complex propagation constant y is defined as depends strongly on frequency: As the frequency increases,
effective permittivity decreases. This may be attributed to the
internal inductance due to the penetration of electromagnetic
fields into the strip [16], [17]. Indeed, at high frequencies,
157 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
SALIK ef al.: A RIGOROUS METHOD TO EVALUATE THE ELECTRICAL PERFORMANCE OF MCM INTERCONNECTIONS 11

5.6

5.2

'.$1
.,2

4.8

4.4
E
4.0

3.6

- f=3GHz
- -$-- h = 2 microns
-
-.
+ h=25microns
- + - f=20GHz
50

2.0

1.o

0.0
0.0
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42
Linewidth (microns)
0 10 20 30 40
dielectric height h (microns) (b)
(b) Fig. 4. Propagation constant y as a function of the linewidth w of the studied
interconnection E~ = 3.6, t g S = 0, t = 4pm, and p = 2 p R cm: (a)
Fig. 3. Propagation constant y as a function of dielectric height h: (a)
effective permittivity and (b) attenuation constant.
effective permittivity and (b) attenuation constant w = 20 pm, t = 4 pm,
cr = 3.6, t g b = 0, and p = 2 p R cm.

volt+
electromagnetic fields are expelled from the metal leading to
a decrease of the internal inductance and consequently to a
decrease of the effective permittivity. This effect provides an
important source of signal dispersion: The variation (between
3-20 GHz) of the effective permittivity is about 30% for low
dielectric height (h = 2 pm) and 2% for high dielectric height
(h = 10pm). time
B. Sensitivity of the Propagation Constant to the Linewidth Fig. 5. Signal used as excitation for the studied interconnection.

Let us consider what happens as the width w of the line


is varied, keeping all other geometrical (h, t ) and material characteristics is weak. In the case of narrow lines, there are
( p , E ~ parameters
) fixed. In Fig. 4, it can be seen that for two distinct behaviors of the effective permittivity depending
wide lines ( w / h 2 4), the variation of the line propagation on the dielectric height h: For thin films (h < 3pm), the
158 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
78 IEEE TRANSACTIONS ON COMPONENTS, PACKAGING, AND MANUFAC'IWDJG TECHNOLOGY-PART B, VOL. 19, NO 1, FEBRUARY 1996

l2
1
T
08

$!
1 0.4

02

0
0.13 025 037 050 062 0.75 087 la0 1.12 125

ia3
-0.2
Fig. 6. Time propagation of the transmitted signal along the studied interconnection.

effective permittivity increases with reducing the linewidth TABLE I1


w. However, for relatively thick films ( h > 3pm), there CALCULATED DELAYT AT DIFFERENTLENGTHSL, OF THE
INTERCONNECTION AS A FUNCTIONOF EXCITATION
SIGNAL RISETIME
is less variation of the effective permittivity with decreasing
the linewidth. Furthermore, as shown in Fig. 4(b), the losses Delay T @s) as a Signd 1
fimction of excitation (Tr= 50 ps)
increase with decreasing the width w since the resistance per
unit length of the line increases with decreasing w.
As a consequence of the interconnection study in the fre-
quency domain, for a given resistivity of the conducting
strip, a slow wave mode appears as the dielectric height is
reduced. The main impact of this phenomenon is a reduction
of the propagation velocity, especially at low frequencies. On
the other hand, a decrease of the linewidth reinforces this
phenomenon as seen in Fig. 4(a) and causes an increase of
h = 2pm), the second one by a wide strip (w = 20pm)
the ohmic losses. Thus electrical performances of the studied on a relatively thick dielectric ( h = 10 pm). The lines studied
are both made from copper (resistivity p = 2 @.cm, thickness
interconnection are mainly governed by a slow wave mode at
low frequencies and by the ohmic losses at high frequencies.
t = 4 pm). They are deposited on a polyimide layer (E, = 3.6).
These interconnections may represent, respectively, the X -
signal and the Y-signal lines of a MCM-D [14].
IV. RESULTAND ANALYSISIN TIME DOMAIN The full wave modelization described in the first part is
To clearly illustrate the results obtained in the frequency applied to calculate the transfer function of the line. So the
domain in the first part, a simulation of the time response finite strip thickness and also the finite resistivity effects
of a typical transmission line used in MCM's is made using are rigorously considered. Once the frequency response is
steplike generators of different risetimes. The interconnection obtained, we use a FFT and a convolution algorithm [lS],
is assumed to be matched or infinitely long. So in this study, [19], to get the time response of any input signal. Therefore,
we are interested in signal degradation due only to the propaga- the influence of the geometrical and material parameters
tion characteristics of the interconnection (delay and risetime on the delay and the risetime to an observation point of
degradation). The delay in digital circuits is conventionally the transmission line can be precisely evaluated. Signals of
measured between midpoints of the input's rising (or falling) different risetimes T, are used to simulate the response of the
edges. Risetime is measured between 10-90% of the signal. interconnections. This allows us to predict the behavior of the
Different sets of geometrical parameters of the interconnec- interconnection to a typical digital circuit signal (T, = 500
tion are used to cover common geometrical parameters used ps) and to faster digital circuit signals (T, = 50 ps).
in MCM-D interconnection. The first simulated line is made In Fig. 5 are given the amplitude of the transmitted signal at
by a narrow strip (w = 4pm) on a thin dielectric (height different distances of the excitation point. The risetime decay
159 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
SALIK et al.: A RlbSROUS METHOD TO EVALUATE THE ELECTRICAL PERFORMANCE OF MCM INTERCONNECTIONS I9

+21+ 22
700
*0° -8- Sinal 1 (Tr-so ps)
dr S i a l 2 (Tr-100ps)
++ Sinal 3 (Tr=500 ps)

0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0
h@h(cm)
(a)

+?l+ 22

+signall (TWps)

-ti-signal 2 (TFl00 ps)

*Si3(Tr--5oOps)

0.5 1,0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0
length (m)
(b)
Fig. 7. Interconnection delay r as a function of the interconnection length (p = 2 mR.cm, E~ = 3.6, tg6 = 0): (a) Line 1: w = 20pm, h = lOpm,
t = 4 p m and (b) Line 2: w = 4pm, h = 2pm, and t = 4pm.

of the signal along the propagation on the transmission line The second source of delay arises from degradation of the
is clearly observed. At a distance of 5 cm the risetime is signal leading edge which is a due to the reduction of the
multiplied by a factor four. This effect is mainly due to the interconnection bandwidth. This additional delay is sometimes
ohmic losses of the line. evaluated [15] as the distributed RC time constant where R
Let us see what happens for the delay. Table I1 shows the and C are, respectively, the resistance and the capacitance per
calculated delay 7 by our modelization method using three unit length of the line. So this delay can be approximated
generators, for different line lengths, Delay has three distinct given by
sources: The first one is the simple propagation delay related
to the finite propagation speed of electromagnetic signals in
the homogenous dielectric medium surrounding the line. So,
for a line of length I , this component is given by

For the three signals used as generators, the total delay T


calculated by our method is greater than the sum of TI and
7 2 . This difference is mainly related to the slow wave effect
where E, is the dielectric constant of the propagating medium. pointed out in the first part of the paper.
160 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
80 IEEE TRANSACTIONS ON COMPONENTS, PACKAGING,AND MANUFACTURINGTECHNOLOGY-PART B, VOL. 19, NO. 1, FEBRUARY 1996

On the other hand, as we can see in Fig. 6, the delay r J. W. Tao, “A modified transverse resonance method for the analysis of
strongly depends on the risetime. Indeed, for fast signal (T,. = multilayered, multiconductor quasiplanar structures with finite conductor
thickness and mounting grooves,” IEEE Trans. Microwave Theory Tech.,
50 ps) the main source of delay is attributed to the distributed vol. MTT-32, no. 12, pp. 1633-1638, Dec. 1984.
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is twice the sum of 71 and 7-2 for the first line. This can lead T. Okada and Y. Yamaji, “Risc-based multichip modules for
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I_ __
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constant, (i.e., for a given MCM technology), a reduction of
the dielectric height induces a decrease of the propagation
velocity.
The electrical performances of the interconnection-likerise-
time and delay are well evaluated by this method. These
performances are seriously affected: Penetration of electro- Rachid Salik was born in Ouezzane, Morocco,
in February 1967. He received the B.Sc. degree
magnetic fields into the conducting strip leads to another in physics from the University of Mohamed V,
source of delay. As expected, degradation of fast signals are in Kenitra, Morocco, and the “Diplome #Etudes
Approfondies” (DEA) in Optique-OptoClectronique-
due to the ohmic losses. However, degradation of relatively Microondes from the Institut National Polytech-
low signals are mainly due to a slow wave mode. So, an tuque de Grenoble (INPG) in 1989, and m 1991,
optimization of the geometrical line has to be done to reduce respechvely. He is preparing the Doctorat in Elec-
tncal Engineenng at the university of Savoie, in
this effect taking into account the frequency bandwidth of ChamMry, France.
digital signals propagating in the MCM’s. His current research interests are electromagnetx
modehzation of interconnections used in hgh-speed electronic logic circuits.
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161 Méthode de Résonance Transverse Modifiée
SALIK et ab: A RIGOROUS METHOD TO EVALUATE THE ELECTRICAL PERFORMANCE OF MCM INTERCONNECTIONS 81

Gilbert Angkniew (M93) was born in France in 1955. He received the Bernard FlCchet was bom in Saint Etienne, France,
“Doctorat de 3eme cycle” degree in electronics and the “Doctorat d‘Etat” de- on May 16, 1962. He received the Doctorat of
gree (Ph.D.) in physics, from the Institut National Polytechnique de Grenoble Optique-Optolectronique-Microondes from INPG
(INPG) in 1982, and 1987, respectively. (the Institut National Polytechnique de Grenoble)
From 1982 to 1989, he was at the INPG as an assistant professor in in 1991.
electrical engineering. He worked on superconductor devices for metrology From 1988 to 1991, he was involved in research
and logic applications, and on interconnections and packaging for high speed on microwave integrated circuits and especially
logic circuits. Since 1989, he has been professor in electrical engineering at the Htc superconductivity technology in the
University of Savoie, Chambkry, where he is in charge of the microwave Laboratoire d’ElectromagnCtisme Microondes et
laboratory. His current research interests include microwave characterization OptoClectronique (LEMO URA CNRS 833). In
of material and passive components of microelectronics applications. He 1991, he joined the Microwave Laboratory (LAHC)
is particularly involved in time-domain measurements in the GHz-THz, by at the University of Savoie. His interests are the improvement of microwave
conventional techniques and optoelectronics generation and sampling. measurement techniques for dielectric, conductive, and superconductive
materials characterization. Currently, he is Maitre de Confkrences at the
University of Savoie, ChambCry, France.
162 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

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164 Méthode de Résonance Transverse Modifiée

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Chapitre 4

Méthode de l'opérateur transverse

La méthode de l'opérateur transverse, avec quelques d'autres méthodes [4.1-4.5], reste


assez méconnu du grand public. Pourtant, dans un certain nombre de circonstances, elle est un
candidat sérieux pour l'analyse de l'effet de dispersion, la tracée de la cartographie des champs
électromagnétiques, voire la caractérisation des discontinuités.
Nous donnons d'abord un résumé des travaux d'Ogusu [4.1] et du groupe de Jablonski
[4.2-4.5]. Nous développons ensuite les formulations utilisées dans nos travaux ; à la fin des
exemples d'applications seront données.

4.1 Résumé des travaux basés sur l'étude des opérateurs

4.1.1 Formulation d'OGUSU

Le point de départ de la formulation d'OGUSU est la réécriture des deux équations


rotationnelles de Maxwell avec uniquement les composantes transversales de Et et de Ht :

∂Et 1 ⎛1 ⎞
= ∇ t ⎜ ∇ t ⋅ ( H t × a z )⎟ − jωµ( H t × a z ) (4-1a)
∂z jω ⎝ ε ⎠

∂H t 1
= ∇ t ∇ t ⋅ (a z × Et ) − jωε(a z × Et ) (4-1b)
∂z jωµ

avec ∇t laplacien à deux dimensions.


Les champs Et et Ht sont ensuite décomposés en série des modes TE et TM d'un guide
rectangulaire (le boîtier enveloppant le guide diélectrique) sous la forme suivante :

∞ ∞
Et = ∑ Vi ' ( z )ei ( x, y) + ∑ V j " ( z )e j ( x, y)
i j
∞ ∞
(4-2)
H t = ∑ I i ' ( z ) hi ( x, y) + ∑ I j " ( z ) hj ( x, y)
i j

Les indices i et j correspondent respectivement aux modes TE et aux modes TM, avec V(z) et
I(z) les tensions et courants modaux. En remplaçant Et et Ht par leurs développement dans les
166 Méthode de l'Opérateur Transverse

équations de Maxwell et en faisant le produit scalaire entre ces dernières et les champs ei(x,y),
hi(x,y), ej(x,y) et hj(x,y), OGUSU obtient les équations télégraphist généralisée :

∂Vn ' ( z ) 1 ∞

∂z
=−
jωε 0
∑ Z (n, i)I ' ( z) − jωµI ' ( z)
i
1 i n (4-3a)

∂Vm " ( z )
= − jωµI m " ( z ) (4-3b)
∂z

∂I n ' ( z ) ⎛ ∞ ∞ ⎞
= − jωε 0 ⎜ ∑ Y1 ( n,i)Vi ' ( z) + ∑ Y2 ( n, j)V j " ( z)⎟ (4-3c)
∂z ⎝ i j ⎠

∂I m " ( z ) ⎛ ∞ ∞ ⎞ k 2
= − jωε 0 ⎜ ∑ Y3 ( m,i)Vi ' ( z ) + ∑ Y4 ( m, j)V j " ( z)⎟ − cm Vm " ( z ) (4-3d)
∂z ⎝ i j ⎠ jωµ

Les Z1(n,i), Y1(n,i) à Y4(m,j) sont des produits scalaires entre les champs modaux avec εr(x,y) -
la permittivité relative de la structure - comme facteur de poids.
Pour une structure guidante, on considère dans le domaine fréquentiel la variation en z
des champs est représenté par le facteur e − jkz z d'où Vi ' ( z ) = vi ' e − jkz z , V j " ( z) = v j " e − jkz z ; kz est la
constante de propagation recherchée. Un système aux valeurs propres est alors obtenu en
remplaçant les tensions et courants modaux par leurs nouvelles expressions, en supprimant des
équations les courants modaux et en faisant une troncature limitée à N modes TE et M modes
TM :
⎡v'⎤ ⎡ v1 ' ⎤
⎡ a11 a12 . . a1N + M ⎤ ⎢ 1 ⎥ ⎢ : ⎥
⎢ a a22 . . . ⎥ ⎢
:
⎥ ⎢ ⎥
⎢ 21 ⎥⎢ vN ' ⎥ ⎢ v N ⎥
'
⎢ . . . . . ⎥⎢ ⎥ = kz ⎢
2
⎥ (4-4)
⎢ ⎥ ⎢ v1 " ⎥ ⎢ v1 " ⎥
⎢ . . . . . ⎥⎢ : ⎥ ⎢ : ⎥
⎢⎣a N + M 1 . . . a N + MN + M ⎥⎦ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣v M "⎦ ⎣v M "⎦

La matrice {aij} est une fonction de la profile en diélectrique de la section droite du guide, la
résolution du système permet alors la détermination des constantes de propagation et la
distribution du champs.

4.1.2 Formulation en IEEM (Iterative Eigenfunction Expansion Method)

Le problème à résoudre est formulée par l'équation suivante :


167 Méthode de l'Opérateur Transverse

(T − β )u = 0
2
(4-5)

L'opérateur T sera décomposé en deux parties :

T =L-F (4-6)

avec L un opérateur dont les fonctions propres discrètes {em} et les valeurs propres {λm} sont
connues.

(L- λm) em = 0, m = 1,2,3,.... (4-7)

Le système est transformé au système suivant :

(L − β )u = Fu
2
(4-8)

La résolution de ce système se fait par une procédure itérative :

a) rechercher un - approximation de la n-ième itération à partir de un-1


Soit ψ n la solution de l'équation suivante

(L − β ) ψ
n −1
2
n = Fun−1 (4-9)

On peut décomposer ψ n sur la base de l'opérateur L :


Fun−1 , em
ψ n = ∑ Cmnem , avec Cmn = (4-10)
m λ m − β n−12

Enfin, un est obtenu en normant ψ n

∑C e = ∑ Dmnem
−1 −1
un = ψ n ψn = ψn n
m m (4-11)
m m

b) déterminer βn
La fonction un étant normée, nous avons
168 Méthode de l'Opérateur Transverse

2 2
(
β n = Tun , un = β n−1 + F ψ n
−1
)
un−1 − un , un (4-12)

Pour que la procédure itérative puisse démarrer, il est nécessaire que β02 ne fasse pas partie des
valeurs propres de L , et Fu0 ≠ 0.

L'application de l'IEEM à une structure donnée consiste alors à :

- identifier l'opérateur T ;
- choisir l'opérateur L et résoudre le problème aux valeurs propres (λm et em) ;
- démarrer la procédure itérative.

4.2 Formulation de la méthode de l'opérateur transverse (TOM)

L'équation de départ est une réécriture de l'équation de Maxwell donnée par Bresler et al
[4.6], dans laquelle les composantes longitudinales des champs sont éliminées des équations
rotationnelles de Maxwell :

(L − κ α Γ z )Ψ α = 0 (4-13)

où :
L est un opérateur différentiel, fonction de l'hétérogénéité et de l'anisotropie ;
Ψα est un vecteur à 4 éléments comprenant les composantes transversales des champs ;
κα est la constante de propagation recherchée ;
Γz est un opérateur introduisant une rotation du vecteur Ψα.

Une version avec L sous forme matricielle a été introduite dans l'enseignement en DEA
microondes à l'INP de Toulouse [4.7] tandis que son développement dans les coordonnées
cylindriques et sphériques est donné dans [4.8]. Dans son étude de l'effet de déplacement de
champ dans un guide chargé de lames semiconductrices, Amalric a appliqué la TOM pour
déterminer l'effet de dispersion [4.9]. Plus tard, la formulation a été utilisée dans l'étude des
structures multidiélectriques isotropes, conduisant à la caractérisation de l'effet de dispersion
[4.10-4.15]. Le choix dans ce dernier cas d'une base de fonctions propres des guides
partiellement chargés accélère sensiblement la convergence numérique, rendant son utilisation
possible sur des ordinateurs de très faible puissance. L'anisotropie magnétique a été traitée dans
l'étude d'un guide partiellement chargé de ferrite longitudinalement polarisé dont une solution
rigoureuse a été donnée pour une configuration des guides à deux plans parallèles [4.16]. La
solution numérique de la configuration générale a été décrites en détails dans un rapport interne
[4.17] ainsi que dans la mémoire d'une thèse [4.18]. Nous décrivons brièvement ici les
équations de bases à partir desquelles ont été développées les programmes d'analyse.
169 Méthode de l'Opérateur Transverse

a) Equation fondamentale

On réécrit l'équation (4-13) sous forme matricielle


r r
L$ t Φ t ( t , l ) = jη∂$ l Φ t ( t , l ) (4-14)

avec L$t et Φ t l'opérateur transverse et le vecteur champ défini par :


⎡ 1 1 + εt 3 + µ ⎤
⎢k 0 ε E − k ∂ t µ ∂ t −
ε 33
∂ t − ∂ t 3t ⎥
µ 33
L$t = ⎢ 0 33

⎢ − µ + ε 1 1 +⎥
t 3
∂ t − ∂ t 3t k0µ E − ∂t ∂t
⎢⎣ µ 33 ε 33 k 0 ε 33 ⎥⎦

⎡0 0 0 − j⎤
⎡ E ⎤ ⎢0 0 j 0⎥ ⎡0 η0 ⎤
Φt = ⎢ t ⎥ η= ⎢ ⎥=
⎣ jz0 H t ⎦ ⎢0 − j 0 0 ⎥ ⎢⎣ η 0 0 ⎥⎦
⎢ ⎥
⎣j 0 0 0⎦

les différents éléments sont :


k0 : la constante de propagation dans l'espace libre ;
z 0 = µ 0 ε 0 : l'impédance de l'espace libre ;
∂ t : l'opérateur rotationnel transversal
∂ t+ : l'opérateur adjoint de ∂ t ;
∂$ : la dérivée par rapport à la normale du plan transverse.
l

Les éléments des tenseurs sont définis pour les coordonnées cartésiennes dans Chap.I.

b) Systèmes homogènes correspondants

Soit {φn} la base des fonctions propres correspondant à l'opérateur L$t ( ) , avec {λn}
0

l'ensemble des valeurs propres correspondantes. La résolution du (4-14) se fera par la méthode
des moments classique en prenant comme base {φn} :


Φt = ∑c φ
n =1
n n (4-15)

Pour un mode se propageant vers z positive avec un facteur de propagation e − jk z z , nous avons :
170 Méthode de l'Opérateur Transverse


Φ t ( x, y, z ) = e − jk zΨ t ( x, y) = e − jk z ∑ cn φ n ( x, y)
z z
(4-16)
n =1

Un système d'équations linéaires s'obtient en remplaçant dans (4-14) le vecteur champ par (4-
16) et en faisant le produit scalaire avec les éléments φn(x,y) de la base choisie :

∑L
k =1
c = k z N n cn
nk k (4-17)

Nous avons considéré ici une base orthogonale dont le coefficient de normation est Nn.

Lnk = φ n L$t φ k , N n = φ n ηφ n

La formulation du problème peut être simplifiée si la structure présente une anisotropie


transversale, c'est-à-dire que le champ magnétique est exercé dans la direction de propagation.
Les deux blocs hors digonaux s'annullent, donnant lieu aux deux équations découplées :

L$1 E t ( x, y) = η0 k z Ht ' ( x, y) , Ht ' ( x, y) = jz0 Ht ( x, y) (4-18a)

L$2 Ht ' ( x, y) = η0 k z E t ( x, y) (4-18b)

La décomposition (4-15) reste valable, mais pour les deux vecteurs Et et Ht'. Deux solutions
sont alors possibles :

Résolution directe des équations (4-18)

Pour plus de généralité, on suppose que les coefficients de développement sont différents
pour le champ magnétique et noté dn. (c'est effectivement le cas quand on introduit une
troncature au moment de la résolution). Comme nous avons (Annexe 1, [4.17]) :

N i = j eti η0 hti = − j hti η0 e ti (4-19)

A partir des équations (4-18), on déduit les équations matricielles suivantes :

kz
LE C = z0 k z ND , LH D = NC (4-20)
z0

De là, deux systèmes aux valeurs propres sont possibles :

N −1 L H N − 1 L E C = k z C
2
(4-21a)
171 Méthode de l'Opérateur Transverse

N −1 L E N − 1 L H D = k z D
2
(4-21b)

La résolution de l'une d'elles permet le calcul des constantes de propagations et les champs
correspondants.

Résolution des équations par l'élimination de Ht (ou Et)

L'élimination du champs magnétique des (4-18) se fait en mutipliant (4-18a) par η0 et en


appliquant l'opérateur L$2 . La nouvelle équation dépend alors uniquement du champ Et :

η0L$2 η0L$1 E t ( x, y) = λE t ( x, y), λ = kz


2
(4-22)

Une équation similaire sur Ht peut être obtenue de la même façon. Le système aux valeurs
propres associé à (4-22) est donné par :

M . C = λC (4-23)
avec M ij = hti , η0 L$ e tj N i

Le développement en détails des équations (4-17), (4-21) et (4-23) se trouve dans [4.17] et
[4.18].

c) Formulation dans des millieux stratifiés

On considère ici des structures homogènes suivants deux des trois axes d'un système
curviligne. Les deux exemples les plus connus sont les guides à deux plans parallèles stratifiés
en y (axe normal aux plans) et les guides circulaires stratifiés en ρ. En identifiant le plan
transversal celui parallèle aux interfaces, l'opérateur différentiel L$t deviendra une matrice
scalaire si :

• le facteur de propagation est e − jkz z , ce qui donne ∂ z F ( x, y, z ) = − jk z F ( x, y, z ) ;


• les solutions sont constantes par rapport au troisième axe : ∂ x F ( x, y, z ) = 0 dans le premier
cas et ∂ ϕ F (ρ, ϕ , z ) = 0 dans le second cas.

L'équation (4-14) est alors devenue :

r r
− jηLt Φ t ( t , l ) = ∂ l Φ t ( t , l ) (4-24)
172 Méthode de l'Opérateur Transverse

dont la solution est donnée par :

r r
Φ t ( t , l ) = e − j ( l −l ) ηL Φ t ( t , l0 )
0 t
(4-25)

En combinant (4-25) et les conditions aux limites sur le vecteur champ, on obtient des
équations caractéristiques dont la résolution ne pose pas de problèmes sérieux.
Les formules de résolution ainsi que leurs applications sont données dans [4.17,4.21-4.22].

4.3 Applications de la TOM

La méthode de l'opérateur transverse est notamment utilisée dans l'analyse 2D des


structures guidantes hétérogènes et anisotropes, mise à part deux études dans l'étude des
discontinuités rayonnantes [4.23-4.25]. Dans ce qui suit, nous présentons d'abord les travaux
dans l'étude d'effet de dispersion dans des structures multidiélectriques ; ensuite nous donnons
des résultats d'études des guides chargés de ferrite ; à la fin on donne quelques résultats
d'analyse des structues multicouches.

4.3.1 Structures multidiélectriques

y
ym
ε1m εnm
ym-1

yj
εij

y2
ε12
y1
ε11 ε21 εn1
x
x1 x2 xi xn-1 xn

Fig.4.1 Setion droite de la configuration générale des guides multidiélectriques

Les structures multidiélectriques analysées ici sont celles dont la permittivité est
constante par morceaux, c'est-à-dire qu'on peut associer à la permittivité une matrice nxm dont
chaque élément correspond à la valeur de la permittivité pour une région de la section droite
(Fig.4.1). L'analyse d'une structure particulière passe alors à une simple identification de cette
matrice que nous appelons matrice de répartitions des constantes diélectriques. Ce qui permet
l'utilisation d'une seule code pour la plupart des structures envisagées.
173 Méthode de l'Opérateur Transverse

Pour des structures qui ne rentrent pas dans la configuration générale de la Fig.4.1, soit parce
que les diélectriques ne sont pas de forme rectangulaire (barreaux circulaires ou elliptiques),
soit parce que l'indice diélectrique varie progressivement (guide optique diffusé), on est amené
soit à segmenter le contour (ou constante diélectrique) par une fonction 2D constante en
morceaux pour pouvoir utiliser la même code développée pour Fig.4.1, soit à re-développer des
programmes à partir des équations de la section précédente en prenant la permittivité réelle du
problème - εr(x,y).
Les fonctions de base utilisées ici sont les modes TEx et TMx d'un guide de référence stratifié
en x et dont la constante diélectrique de la couche i est déterminée en fonction des εik, k=1,
2, ..., m.

- Etude de convergence concernant les guides images

Comme toutes les méthodes numériques, le problème de convergence se pose au niveau


de la troncature de la série (4-15). Nous allons étudier l'effet de troncature sur deux guides
images, l'un avec une constante diélectrique relativement faible (εr=2,22) et l'autre avec une
constante assez forte (εr=12).
Sur la Fig.4.2a, nous avons tracé la variation de la constante de phase du mode EH11
normalisée par rapport à k0, en fonction du nombre d'harmonies suivant y. On voit qu'un
groupe des modes TEx et un groupe des modes TMx conduisent aux mêmes résultats que si l'on
prend plusieurs groupes de modes. La convergence est atteinte à partir de 5 harmonies suivant
y. La même constatation s'impose concernant le mode EH21 (Fig.4.2b). Dans les deux cas, la
différence entre nos résultats convergeant et ceux de Solbach [4.26] obtenus avec la méthode
de raccordement modal est inférieure à 1%. Ce qui est une très bonne vérification puisque la
méthode du raccordement modal est réputée par sa précision grâce à la formulation analytique
très élaborée.

1.36 1.16

1.15
1.34
Réf.[4.26] 1.14 Réf.[4.26]
1.32
+ : TE 1n et TM 1n 1.13

* : TE 1n , TE 2n et TM 1n 1.12
1.3
o : TE 1n, 2n, 3n et TM 1n
β/k 0 β/k 0 1.11

1.28
x : TE 1n, 2n et TM 1n,2n 1.1

1.09
1.26
1.08

1.24 1.07
2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10

nombre d'harmonies suivant y nombre d'harmonies suivant y


(a) (b)
Fig.4.2 Test de convergence pour les modes mode (a) EH11 et (b) EH21.
εr=2,22 ; B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2 ; w/h=1
174 Méthode de l'Opérateur Transverse

Pour un guide image d'une constante diélectrique de 12, les résultats sont donnés dans la
Fig.4.3. On constate également une bonne convergence à partir de 7 harmonies suivant y aussi
bine pour le mode EH11 que pour HE21. Par contre la différence par rapport au [4.26]
concernant le mode HE21 atteint 3%.

2.85 2.08

2.06 Réf.[4.26]
2.8
Réf.[4.26] 2.04

2.02
2.75 + : TE1n et TM1n
x : TE1n, TE2n et TM1n 2
β/k0 o : TE1n, 2n, 3n et TM1n β/k0 x : TE1n, 2n et TM1n
1.98
2.7
* : TE1n, 2n, 3n et TM1n
1.96
o : TE1n, 2n, 3n, 4n et TM1n
2.65 1.94

1.92

2.6 1.9
2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
nombre d'harmonies suivant y nombre d'harmonies suivant y
(a) (b)
Fig.4.3 Test de convergence pour les modes mode (a) EH11 et (b) HE21.
εr=12 ; B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2 ; w/h=1

Nous avons également tracé les courbes de dispersion du mode EH11 pour les guides
images. Dans la Fig.4.4a, nos résultats sont en très bon accord avec ceux de Solbach [4.26]. Le
doublement des modes de base améliore légèrement l'accord autour de la fréquence de coupure
(au sens du mode de surface). Pour un guide de constante diélectrique élevée (Fig.4.4b), les
désaccords sont constatés quand la fréquence s'approche de la zone de coupure. Sur la même
figure nous avons reporté des résultats de mesures provenant d'autres sources qui confirme les
résultats théoriques de [4.26]. On peut conclure que la TOM fournie de bons résultats surtout
quand le mode considéré fonctionne en mode de surface.

3.5

1.4

1.3

2.5

1.2 β/k0
β/k0 --- Référence [4.26] 2 --- Référence [4.26]
1.1 o : modes TE1-2n, TM1n o : modes TE1-2n, TM1n
1.5
x : modes TE1-4n, TM1-2n x : modes TE1-4n, TM1-2n
1
+ : résultats mesurés
1
0.5 1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5

Fréquence Normée B Fréquence Normée B


(a) (b)
Fig.4.4 Courbes de dispersion et comparaisons. w/h=1. (a) εr=2,22 et (b) εr=12.
175 Méthode de l'Opérateur Transverse

La mauvaise précision de la TOM développée concernant les modes de volumes peut


s'expliquer par le choix des modes de base qui favorisent l'étude des modes de surfaces. Quand
le mode change de nature, le nombre de modes de base à prendre en considération doivent être
très important pour assurer une bonne précision. Or, ceci n'est pas possible à cause de deux
problèmes numériques : premièrement, la recherche des modes d'ordre élevé dans un guide
stratifiée nécessite la manipulation des nombres très petits de type exp(-A), A étant très grand
devant l'unité ; on rencontre alors le problème du plus petit nombre représentable d'un
calculateur spécifique. Deuxièmement, la valeur des éléments de la matrice M est très
différentes les uns aux autres ; la matrice est donc loin d'être homogène. Plus la dimension de
la matrice est grande, plus l'incertitude sur les valeurs propres devient importante.
L'augmentation du nombre de fonctions de base est contre balancée par la pertes de précision.
En conclusion, kz/k0 =1 est considéré comme la limite d'utilisation de la TOM, au moins dans
sa forme actuelle.
Une structure avec pertes a également été analysée. Il s'agit d'un guide image déjà étudié
par les éléments finis [4.36-4.38]. Dans le tableau suivant nous montrons les constantes de
propagation complexe des deux premiers modes en fonction des modes de base utilisés. Les
résultats des éléments finis sont également donnés. On constante que nos résultats avec 10
modes TEx et 5 modes TMx sont très proches de ceux des références sauf pour le deuxième
mode qui, selon [4.38], n'est plus un mode de surface.

4t
Comparaison entre différentes méthodes
εr=1.5-j0.75, k0=5 rads/mm, t=1mm 2t
ε t

α1+jβ1 α2+jβ2 Modes de base 2t

1.4815+j6.0149 1.4225+j5.6344 5 TEx1n


1.4816+j6.0137 1.4417+j5.6753 5 TEx1n & 5 TMx1n
1.4947 +j5.9982 1.5033+j5.6432 5 TEx1n, 5 TEx3n & 5 TMx1n
1.4821 +j6.0130 1.4230+j5.6321 10 TEx1n
1.4822+j6.0117 1.4428+j5.6734 10 TEx1n & 10 TMx1n
1.4954+j5.9963 1.5037+j5.6433 10 TEx1n, 10 TEx3n & 10 TMx1n
1.5+j5.3 Hayata et al. [4.36]
1.5+j6.0 Lu et al.[4.37]
1.4971+j5.9945 1.5010+j4.9806 Dillon et al..[4.38]

- Etude de la variation des composantes des champs électrique et magnétique

Bien que la précision sur le calcul des champs n'est pas le point fort de la TOM [4.1,
4.13], on peut néanmoins déterminer la grande tendance de variation des champs et par la suite
le type de mode pour une constante de phase donnée. La même notation que Goell [4.29] et
176 Méthode de l'Opérateur Transverse

Solbach [4.26-4.28] - modes EHpq ou HEpq - a été adoptée. Les indices p et q correspondent
pour la composante Ey, le nombre de maxima suivant x et y dans le barreau diélectrique. On
appelle un mode "mode E (ou EH)" si Hx et Ez est très supérieure aux Hz et Ex ; dans le cas
contraire, on dit le mode est de type H ou HE.
La variation des six composantes suivant x et suivant y ont été évaluées et tracées dans les
figures suivante. La variation en y a été calculée au centre du barreau diélectrique (∆x=0)
tandis que celle en x est calculée presque au bord supérieure du diélectrique.

1 1
Ey
0.8
Ey
0.6 Interface diélectrique-air
0.5

0.4

Ex 0.2
0
Ex
0

-0.2
Ez Ez
-0.5
-0.4
10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15
(a) (b)
1
Hx
0.8
Hx
0.5 0.6

0.4

0 Hy
0.2

Hz Hy
0

-0.5
Hz
-0.2
10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15
(c) (d)
Fig.4.5 Variation des champs du mode EH11 . εr=2,22, B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2

(a) et (c) : y/h=0,86 ; (b) et (d) : ∆x/w=0.

Selon Fig.4.5, le premier mode du guide image à faible indice (εr = 2,22) est le mode EH11,
puisque que nous avons Hx > Hz, Ez > Ex, et la composante Ey prossède un maximum en x et
un maximum en y dans le barreau.
Avec le même raisonnement on identifie le premier mode d'ordre supérieure dans cette
structure au mode EH21 (Fig.4.6).
Etant donné que la base choisie est l'ensemble des modes TEx et TMx d'un guide stratifié en x,
la continuité de la composante Dx aux interfaces ∆x/w = ± 1 est automatiquement assurée par
les fonctions de base comme le montre la Fig.4.5(a) (aussi Fig.4.6(a) - Fig.4.8(a)) ; par contre,
177 Méthode de l'Opérateur Transverse

la composante Dy est discontinue à l'interface y/h = 1 à cause du choix de la base (Fig.4.5(b)).


Ceci illustre l'une des principales différences entre les méthodes basées sur l'étude d'un
opérateur telle que la TOM, et les différentes version de la méthode du raccordement modal
(mode-matching) :

Pour la TOM et les méthodes semblables, les fonctions d'essai sont définies dans le
domaine de définition entier ; elles sont par contre définies dans chaque sous-domaines
homogènes pour les raccordements modaux. Les conditions de continuité sont exprimées
explicitement dans ces derniers alors qu'elles ne sont pas prises en comptes dans les
premières.

1 1

0.8 Ey Ey
0.6

0.4
0.5
0.2
Ex
0

-0.2
0 Ez
-0.4
Ez
-0.6
Ex
-0.8

-1 -0.5
10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15
(a) (b)
1 1
Hx
0.8 Hx
0.6

0.4 Hy
0.5
0.2 Hy
0
Hz
-0.2
0
-0.4

-0.6

-0.8 Hz
-1 -0.5
10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15
(c) (d)
Fig.4.6 Variation des champs du mode EH21. εr=2,22, B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2

(a) et (c) : y/h=0,86 ; (b) et (d) ∆x/w=0,8

La variation des champs dans le guide image à forte indice (εr = 12) est donnée dans
Fig.4.7 et Fig.4.8. Le mode fondamental est toujours le mode EH11 (Fig.4.7), par contre le
deuxième mode est maintenant le HE21 (Fig.4-8).
178 Méthode de l'Opérateur Transverse

1 1

0.8
Ey

Ey 0.6

0.5 0.4

0.2
Ex
0
Ex
0 -0.2

-0.4
Ez Ez
-0.6

-0.5 -0.8
0 1 2 3 4 5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
(a) (b)
0.9 1

0.8 Hx
0.8
0.7
Hx
0.6
0.6
0.5

0.4 0.4

0.3
0.2
0.2

0.1
Hy 0
0 Hz Hy
-0.1
Hz -0.2
0 1 2 3 4 5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
(c) (d)
Fig.4.7 Variation des champs du mode EH11. εr=12, B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2

(a) et (c) : y/h=0,85 ; (b) et (d) ∆x/w=0

- Résultats concernants d'autres structures

a) Coupleurs diélectriques

Les coupleurs réalisés à l'aide des structures diélectriques ont fait l'objet de nombreuses
études dans le domain millimétrique [4.27,4.31-4.33]. La plupart des auteurs ont centré leurs
efforts dans la détermination des constantes de phase des modes EH11 paires et impaires,
puisque, en considérant la composante Ey prépondérante dans ces structures, l'utilisation de la
théorie des ondes couplées [4.34-4.35] permet une estimation suffisamment précise du
coefficient de couplage, sans qu'une étude 3D, beaucoup plus lourde à mettre en oeuvre, soit
appliquée.
179 Méthode de l'Opérateur Transverse

1.5 1.5

Ex Ez Ez
1 1

Ex
0.5 0.5

0 0

-0.5 -0.5
Ey
Ey
-1 -1
0 1 2 3 4 5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
(a) (b)

0.8 1
Hx
0.6 Hx
0.4

0.2 0.5

0
Hz
-0.2
Hy
-0.4 0

-0.6

-0.8 Hz Hy
-1 -0.5
0 1 2 3 4 5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
(c) (d)
Fig.4.8 Variation des champs du mode HE21. εr=12, B = 4 fh ε r − 1 c0 = 2

(a) et (c) : y/h=0,85 ; (b) et (d) ∆x/w=0,8

Etant donnée que la TOM s'adapte parfaitement à ce type de besoin, nous avons analysé
quelques structures dont les résultats expérimentaux sont disponibles dans la bibliographie.
Pour une structure simple constituant de deux guides images couplés, nous avons comparé
dans [4.13] nos résultats théorques aux mesures publiées par Solbach [4.27]. Dans la Fig.4.9
nous avons tracé les lignes équipotentielles pour les modes EH11 paires et impaires.
10 10

8 8

y 6 y 6
(mm) (mm)
4 4

2 2

0 0
5 10 15 20 25 10 15 20 25
x (mm) x (mm)
(a) (b)
Fig.4.9 Courbes équipotentielles des modes (a) EH11e et (b) EH11o. w/h=1 ; c/h=1 ; εr=2,22
180 Méthode de l'Opérateur Transverse

Dans la Fig.4.10, un coupleur diélectrique creux a été analysé avec et sans la


considération des sections d'adaptation. Les paramètres de diffraction calculés sont comparés à
ceux relevés dans [4.31]. On constate une amélioration d'accord quand les sections d'adaptation
sont prises en compte (courbe en trait continu). La répartition de la composante Ey dans la
section droite est donnée dans les Fig.4.11(a) et (b) pour les modes modes EH11 paires et
impaires.

0
|S31|

-2

-4

-6 b
h
|S21|
2c
-8 2a
a=21mm b=6mm

-10 c=5mm h=3mm


9 9.5 10 10.5 11 11.5 12 leff=192mm εr=2.23
Fréquence (GHz)
Fig.4.10 Paramètres de diffraction en dB comparés aux mesures de [4.31] (o,+).

1000 1500

800 1000

600 500
400 0

200 -500
0 -1000
-200 -1500
40 100 40 100

20 50 20 50

0 0 0 0
(a) (b)
Fig.4.11 Répartition dans la section droite de Ey pour les modes (a) EH11e et (b) EH11o.
w/h=1 ; c/h=1 ; εr=2,22

b) Déphaseurs diélectriques

Le type de déphaseur étudié est constitué d'un tronçon de barreau de diélectrique


suspendu au dessus d'un plan de masse métallique. Quand le dispositif est alimenté de façon
adequate afin de minimiser au maximum la désadaptation entre l'excitation et le corps du
déphaseur, l'ensemble peut alors être considéré comme un guide diélectrique d'une longueur
finie. Ses avantages sont multiples : un coût de fabrication faible (vis à vis des solutions
concurrentes), des pertes d'insertion très réduite, et un facteur de mérite (rapport entre le
déphasage et les pertes d'insertion) important.
181 Méthode de l'Opérateur Transverse

Notre étude consiste à étudier la variation de la constante de phase en fonction


d'écartement entre le barreau diélectrique et le plan de masse. Ceci permet au dimensionnement
d'un déphaseur différentiel qui utilise la variation de l'écartement pour créer un déphasage
différentiel. L'analyse théorique a été menée aussi bien par la méthode de résonance transverse
que la TOM dont les résultats sont présentés dans [4.14]. Ce dernier sera reproduit à la fin de
ce chapitre.
La comparaison entre les résultats théoriques et la réalisation montre une assez bonne
concordance.

4.3.2 Structures anisotropiques

Dans la formulation de la TOM, nous avons considéré la permittivité et la perméabilité


sous forme tensorielle, autorisant ainsi l'étude des structures anisotropiques. Des programmes
ont été réalisés pour deux cas de figures :

a) guide diélectrique contenant des substrates semiconducteurs (anisotropie électrique) ;


b) guide partiellement chargé de ferrites.

L'anisotropie des substrats semiconducteurs se manifeste sous forme d'un tenseur


diagonal. La méthode couramment utilisée dans ce cas est la méthode des éléments finis [4.36-
4.38]. Nous avons analysé quelques structures anisotrope et comparés les résultats avec des
références disponibles. L'accord est satisfaisant jusqu'aux alentours de β/k0 =1. Une publication
est repoduite à la fin de ce chapitre.

Quant aux structures chargées de ferrite, elles ont fait l'objet du travail de thèse de R.
Andriamanjato [4.18]. Des guides rectangulaires partiellement chargé des ferrites couvrant
toute la hauteur du guide ont été étudiés avec des champs de polarisation verticale et
longitudinale. Dans le cas de la polarisation verticale, l'existence des solutions analytiques
pour les modes TEn0 a permis la détermination d'une sous base, suffisante dans l'analyse d'une
discontinuité ne générant pas de variation dans la direction verticale. Pour une polarisation
longitudinale, l'étude s'est limitée au premier mode.
Les résultats ont ensuite été utlisés dans l'analyse des discontinuités et la conception des filtres
à commande magnétique [4.18].
182 Méthode de l'Opérateur Transverse

4.3.3 Modes des guides stratifiés

Les configurations typiques des structures stratifiées sont montrées dans la Fig.4.12.
Les conditions d'existences des solutions analytiques sont celles énumérées dans la section
4.2. On rappelle que la solution procèdant une symétrie angulaire de la structure circulaire
correspond celle du guide rectangulaire à hauteur infinie.

y
ρ

x
(a) (b)

Fig.4.12 Structures stratifiées. configurations rectangulaire (a) et circulaire (b).

Nous nous intéressons aux caractéristiques de ces structures à double titre. D'abord il est
nécessaire de connaître leurs caractéristiques de propagation quand ces structures sont
utilisées comme véhicules des signaux (il s'agit alors des guides d'ondes) ; ensuite quand on
étudie les structures hétérogènes par les méthodes telles que MTRM, la connaissance de
l'ensemble des solutions d'une partie constituante est indispensable comme nous avons discuté
dans le chapitre 3.
La structure chargé de ferrite de dimensions infinies à polarisation longitudinale a fait
l'objet d'un article reproduit à la fin du chapitre. On expose ici quelques résultats des
structures comprenants des couches métalliques et aussi supraconductrices.

Modes des guides métalliques

La structure étudiée ici est un substrat diélectrique (εr=10) inséré entre deux couches
métalliques dont l'une est considérée parfaite. L'autre a une épaisseur de 10 µm, σ=33.3s/µm.
Trois modes seront considérés, TMy0, TMy1 et TEy1. Dans le cas idéal le mode TMy0 devient
le mode TEM de la structure. Les fréquences d'analyse sont choisies de manière à couvrir une
grande échelle de variation du rapport η=t/δ, t étant l'épaisseur du métal et δ la profondeur de
pénétration. Ce rapport va de 1/10 à 20 dans notre étude.
La Fig.4.13 illustre la variation de la constante de propagation complexe normée en
fonction du rapport h. On constate que plus la fréquence baisse, plus le comportement du
mode s'écarte du celui d'un mode TEM et l'effet d'onde lente se manifeste de plus en plus.
183 Méthode de l'Opérateur Transverse

Pour un rapport 20, on peut considérer l'approximation TEM acceptable puisque α devient
négligéable tandis que β s'approche du √εr.

3.23
0.6

0.5 3.22

3.21
0.4

3.2
0.3 β/k0

α/k0 3.19
0.2
3.18
sqrt(εr)
0.1
3.17

0 3.16
-1 0 1 2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10
t/δ t/δ

Fig.4.13 Constante de propagation du mode TMy0 en fonction de t/δ.

-4
x 10
3200 7

3100 6

3000 5

α 2900 4
(Neper/m) β/k0
2800 3

2700 2

2600 1

2500 0
-1 0 1 2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10
t/δ t/δ
(a) (b)
3200 300

3100
250

3000
200

α 2900
(Neper/m) β/k0 150
2800

100
2700

2600 50

2500 0
0 1 2 0 1 2
10 10 10 10 10 10
t/δ t/δ
(c) (d)
Fig.4.14 Constante de propagation du mode TMy1 (a) et (b) et du mode TEy1 (c) et (d) en fonction de t/δ.

Pour les modes TMy1 et TEy1, ils sont sous coupure dans le cas idéal, d'où une
prédominance de la constante d'atténuation. Mais le comportement est assez différent entre les
deux modes. On constate que le mode TMy1 s'affiche une évolution correspondant à celle
décrite dans des références classiques [4.39-4.40], que l'on désigne comme un régime
184 Méthode de l'Opérateur Transverse

perturbatoire, diminution progressive de α et augmentation progressive de β jusqu'à leurs


croisements à la fréquence de coupure (~150 GHz) ; alors que le mode TEy1 est dominé par le
millieu métallique jusqu'aux alentour de η=10.

La distribution des champs du mode TMy0 que nous avons montrée dans le chapitre
précédent laisse voir une fuite de la composante Ey vers le milieu ouvert, fuite d'autant plus
grande que η est faible (elle reste tout de même très inférieure à 1). En ce qui concerne les
autres modes, les figures suivantes illustrent la variation des composante Ey et Ez pour le
mode TMy1 et Hy, Hz pour le mode TEy1. Chaque composante est tracée pour trois rapports de
η : 0.2, 1 et 5. On constate que pour le mode TMy1, le module des champs reste quasiment
inchangé pour les trois rapports (Fig.4.15), vérifiant l'hypothèse du régime perturbatoire. Sur
la Fig.4.16, la variation de la composante Hy, considérée comme composante génératrice,
dépend fortement de ce rapport et tend à s'échapper du PPW. L'onde est de moins en moins
guidée, devant un pseudo-mode rayonnant vers des basses fréquences.

Ont été analysés égalemnt l'effet du plan de masse non parfait d'un PPW et les structures
sandwich symétrique avec ruban métallique au milieu. On peut trouver les résultats détaillés
dans la thèse de R. Salik [4.41].

1 300

η=1/5
1
0.8
200

0.6

100

0.4
5
0
0.2

0 -100
-2 -1 0 1 2 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
y (mm) y (mm)
(a) (b)
1 300

0.8
200

0.6

100

0.4

0
0.2

0 -100
-2 -1 0 1 2 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
y (mm) y (mm)
(c) (d)
Fig.4.15 Champs du mode TMy1. (a) et (b) module et phase de Ey ; (c) et (d) module et phase de Ez.
185 Méthode de l'Opérateur Transverse

0
10 300

-5
10 200

-10
10 100

-15
10 0

-20
10 -100
-2 -1 0 1 2 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
y (mm) y (mm)
(a) (b)
0
10 300

-5
10 200

-10
10 100

-15
10 0

-20
10 -100
-2 -1 0 1 2 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
y (mm) y (mm)
(c) (d)
Fig.4.16 Champs du mode TEy1. (a) et (b) module et phase de Hy ; (c) et (d) module et phase de Hz.

Modes d'un guide stratifié comprenant une couche supraconductrice

La structure étudiée ici est une ligne supraconductrice déposée sur un matériau
anisotrope de forte permittivité. Celle-ci peut être considérée comme un guide stratifié à trois
milieu dont la ligne supraconductrice sera approximée par une permittivité équivalente réelle :
1
ε reff = 1 −
(k 0 λ) 2
avec λ la profondeur de pénétration supraconducteur.
Des dispositifs ont été réalisés au CRTBT (Centre de Recherches sur les Très Basses
Températures) pour mesurer les modes de plasma [4.42]. La première approximation de leur
structure est un guide stratifié comme nous avons décrit. Des analyses ont été effectuées sur
une structure dont l'épaisseur du substrat est 6 mm, avec εrx=εrz=21700, εry=10500.
L'épaisseur de la ligne supraconductrice est de 100 A. La Fig.4.17(a) montre les courbes de
dispersion pour 4 valeurs de profondeurs de pénétration : 2.2, 2.7, 3.1, 3.7 µm, correspondant
aux 4 températures différentes.
186 Méthode de l'Opérateur Transverse

Etant donné que la structure est de longueur finie (3mm dans le cas présent), le dispositif
fonctionne comme un résonateur et les mesures ont été effectuées en réflexion. En considérant
l'interface guide-air comme un circuit ouvert, ce qui est justifié vue la forte permittivité du
substrat, nous avons ajouté sur la Fig.4.17(a) 4 courbes correspondant aux nombres d'onde du
4 premières résonances. L'intersection entre celles-ci et les courbes de dispersion détermine
les fréquences de résonance de la structure. Ces dernières ont été comparées aux résultats de
mesure dans la Fig.4.17(b). Mise à part la première résonance de la ligne à λL=2.2µm, les
autres résultats sont en relativement bon accord. Pourtant, le modèle du guide utilisé est
physiquement assez différent du dispositif réel.

600
1.1
550
λL=3.7µm 1.0
500
.9
450
.8
400
3.1µm fr .7
β/k0 350 (GHz)
.6
300 2.7µm
.5
250
2.2µm
200 .4

150 .3

100 .2
2 4 6 8 10 12 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 3.6
Fréquence (GHz) λL(µm)
(a) (b)
Fig.4.17 (a) Courbes de dispersion ; (b) Fréquences de résonance calculées (+) et mesurées (x).

Sur la Fig.4.18 nous comparons les fréquences de résonances calculées et mesurées d'un autre
échantillon soumis à des températures variant de 1,7869K à 2,0770K. Là aussi, des accords
relativement bons sont à constatés.

1.4

1.2

0.8
fr
(GHz)
0.6

0.4

0.2

0
2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
λL (µm)

Fig.4.18 Comparaison sur les fréquences de résonance calculées (+) et mesurées (x).
187 Méthode de l'Opérateur Transverse
Transverse operator study of a large class of
multidielectric waveguides

J.-W. Tao
J. Atechian
R. Ratovondrahanta
H. Baudrand

Indexing terms: Waveguides and waveguide components, Transverse operator

Maxwell’s equations. The so-called generalised tele-


~ ~~

Abstract: The transverse operator method is graphist’s equations were then obtained by expanding the
described for the study of different kinds of dielec- transverse component in terms of the TE and TM modes
tric waveguides. The longitudinal section electric of the empty metallic waveguide. The application of
(LSE) modes and longitudinal section magnetic Galerkin’s method then leads to an eigenvalue problem.
(LSM) modes of a corresponding dielectric strati-
fied waveguide, also known as TE-to-x and
TM-to-x modes, have been chosen as the basis
eigenfunctions, allowing rapid numerical con-
vergence. The dispersion characteristics of some
multidielectric waveguide structures have been
obtained, as well as their attenuation constants.
The results are compared to those previously
published or measured and show good agreement.
This formulation can be applied to other multi- X
dielectric structures with no modification. XI x2 x3 x4 x5 x6 a

1 Introduction

Dielectric waveguides are of growing interest in milli-


meter wave, optical fibre, and integrated optics applica-
b C
tions [ 1, 23. Different dielectric structures have been
proposed for the realisation of circuit components such
as directional couplers [l-81, phase shifters [9] and
filters [1&12]. Fig. 1 shows a general representation of a
multidielectric waveguide structure and different struc-
tures derived from it.
Various analysis methods have been proposed for the
d e
study of one or several structures [13]. Some of them use
a certain degree .of approximation for example the EDC
(effective dielectric constant) method [14, 6, 71. These
have the limitation of lower frequency range. Others I €0 I I
provide a rigorous solution using either integral formula-
tions such as point matching [14], mode matching
[15-1 71 and integral equation techniques [181, or differ-
f 9
ential formulations such as the finite element [19] and
finite difference [20, 211 methods. These studies are
applied generally to one or two of the structures shown I I r 1

in Fig. 1, except those of Reference 21. In the present


case, we propose a study of the general multidielectric
structure by applying the transverse operator method.
The transverse operator method is based on the study h I
of the transverse components of the electric and magnetic Fig. 1 Multidielectric waveguide structures
fields in a guiding structure. The first formulation has a General structure
been proposed by Schelkunoff [22] in which the longitu- b Dielectric image line
c Dielectric image line coupler
dinal field components have been eliminated from d Hollow image line ( E =~ 0) or cladded image line > E,
e Overlayed image line coupler
f Embedded strip guide
Paper 7454H (E12), received 27th October 1989 g Strip dielectric guide
The authors are with the Laboratoire de Microondes, Enseeiht, 2 Ru h Coupled rib guide
Charles Camichel, 31071 Toulouse, France i Inverted strip guide

IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , No. 5, OCTOBER 1990 31 1


188 Méthode de l'Opérateur Transverse
This method has been applied successfully to several
dielectric waveguides [23]. The same idea can be found
in the work of Kurokawa [24]. A compact operator form
of this formulation was given by Bresler et al. [25] from
which the title of 'transverse operator method' (TOM)
arose. In this method, the transverse operator can be
developed only in terms of the inhomogeneous nature of
the cross-section of the waveguide, independently of the
choice of basis functions. This allows a systematic study
of various guiding structures such as the ridged wave-
guide [26] and the open ended rectangular waveguide
€23
[27] to be performed. For the multidielectric structure
studied here, the TE-to-x and TM-to-x modes of a corre-
sponding dielectric stratified waveguide [28] have been
chosen as the basis functions. This allows a more rapid
convergence in terms of number of modes than the choice
of the TE-to-z and TM-to-z modes in the generalised I I 1 1 V X
telegraphist's equations formulation. Several dielectric
L Y
waveguides have been studied and the results are in good
agreement with those previously published or measured. Fig. 2 Relative permittivity as a function of (x. y ) co-ordinates

2 Transverse o p e r a t o r f o r m u l a t i o n U(x) being the Heaviside function. The Delta-Dirac func-


tion, 6, will appear during the derivation of this function.
The propagation behaviour of an isotropic medium can As an example, in the one dimensional case (shown in
be characterised by the transverse electromagnetic field Fig. 3), we have
components. Assuming that the z direction is the propa-
gating direction, the following relationship can be
obtained by eliminating the longitudinal field com-
ponents from Maxwell's equation [25-271

Considering the propagation factor e - j k z z ,where k, is the


propagation constant, the transverse field vector can be
written as @(x,y)e-jkz' and from eqn. 1 we have
I
-@@(x,Y ) = k, q@(x,Y ) (2) I
Furthermore, by eliminating the transverse magnetic
I
-
fields from above equation, we can obtain a new formuia- "0
tion in terms of the transverse electric fields only Fig. 3 Example of one dimensional permittivity discontinuity

LE,(x,Y ) = k,2Er(x, Y ) (3)


with The new transverse operator 2 given in eqn. 3 may now
be easily developed by replacing E, and its derivatives
given by eqns. 4 and 5. Since eqn. 4 is a general form, L
has been obtained for all the structures of Fig. 1 and
other applications using the multidielectric structures.
k: = 0 2 p oc0 is the free space propagation constant, Any particular study can be carried out merely by iden-
E ~ ( xy ,) is the relative permittivity and the relative per- tifying the crij matrix; further development is not neces-
meability p, is considered to be constant; this is true in sary. Moreover, L is entirely independent of the choice of
the multidielectric waveguides case. V : is the transverse basis functions in Galerkin's proczdure.
Laplace operator. Once the transverse operator L is obtained, eqn. 3 can
As shown in Fig. 1, the general multidielectric struc- be solved by applying Galerkin's method. In the first
ture is enclosed in a box with electric walls along the x step, the transverse electric field E , is expanded in terms
axis and electric or magnetic walls along the y axis. No of an appropriately chosen basis functions e,,
loss of generality will be introduced, even if we treat an
open structure, because of the surface wave nature of the
propagating modes in the operating frequency ranges
considered. Furthermore, since the electrical field, as well
as the magnetic field, decrease rapidly beyond the dielec- E , in eqn. 3 may then be replaced by its expression in
tric core, one can choose either an electric or magnetic eqn. 6 and the inner products taken with each basis func-
wall without affecting the numerical results. The relative tion e,,. However, in practice, we choose the eigenmode
permittivity can then be represented by a function of function of a waveguide with a known solution and the
(x, y) co-ordinates, discontinued at the dielectric interfaces orthogonality relationship is generally given by
as shown in Fig. 2 (7)
6,, being the Kronecker symbol. By taking the inner pro-
(4) ducts with h,, instead of e,, , the following variational
312 IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , No. 5, OCTOBER 1990
189 Méthode de l'Opérateur Transverse
latter provides better numerical convergence because the
surface wave can only exist in the stratified structure. The
TE-to-x and TM-to-x modes of this structure can be
obtained by a transfer matrix formulation [28].
and the associated eigenvalue equation is given by The effective permittivities of the corresponding strati-
fied dielectric waveguide can be determined in different
t.x=n.x (9) ways. The simplest is to take the average of in the jth
with region

A = kt x= ( U l , u2, u 3 , . . .)' A more elaborated is obtained by using the small


perturbation method and is given by
A proof of the variational nature of eqn. 8 will be given in
the following Section. For a given frequency, the solution
of eqn. 9 provides both the propagation constants and
the corresponding field components. The Q R procedure
of the well known Eispack package [32] is used for with c r O , the relative permittivity of free space, equal to
solving eqn. 9. one. The maximum may also be taken as The
Although the choice of the basis functions may be example of a shielded image waveguide has been studied
arbitrary, (E, can always be expanded in terms of a com- with all the three E,,-,.s and compared to Reference 21
plete orthogonal set), we prefer to use the eigenmode of a (Fig. 5). The relative error is less than 1.3% for the
corresponding waveguide which is of a similar nature to
that of the structure to be studied. Fig. 4 shows the orig-
198-

4Y
b 1.96 -

0
.1 % -
x

N
Y

X 1 92 -
a
1.90
0 2 4 6 8 10 12 14
b N

Fig. 5 Convergence test as function of mode number with different


'.IfS
a = 1.9 mm
b=a
h = w = 317 a
E, = 6
X /= 18 GHz

average permittivity with about ten eigenmodes, and less


than 0.03% by using the other two approaches.

3 Proof of t h e variational n a t u r e of eqn. 8

The adjoint operator of in eqn. 3 is defined by

L'H,(x, Y ) = kfH,(x, Y) (10)

C 2' can be determined in the same manner as E. It can be


shown that
Fig. 4 Waveguide cross-sections
a Original multidielectric guide <H,, VOLE,)= <V;i+Hr, E , ) =A < H ~~ , 0 ~ 1 )
b Correspondingstratified dielectric waveguide
c Empty rectangular metallic waveguide (11)
= A(v; Hr Er)
9

inal structure and two possible corresponding structures: Eqn. 8 can be rewritten in the following form:
the empty metallic waveguide whose eigenmodes have A<H, V o E , )
9 = <HI 'lo
9 (12)
been used in the generalised telegraphist's equations for-
mulation [23], and the dielectric stratified waveguide that If a@ denotes a small variation in @, the following
is used in the present work. It will be shown that the relationship can be obtained by neglecting the second
I E E PROCEEDINGS, Vol. 137, P t . H , No. 5 , OCTOBER 1990 313
190 Méthode de l'Opérateur Transverse
order terms: technique is then more appropriate. The calculation was
carried out with ten eigenmodes. The same characteristics
6 K H t ?o E l ) + w
3 4 ?o E t ) 9
of the even and odd E : , modes for two coupled rib wave-
= w,, ? o ~ E , +
) ? O (m, W + of,,?oi76E,) guides are obtained and compared to those of Crombach
[17] in Fig. 7. The same method was used in both Refer-
- 1(6H,f ?o Et) - 1<H, ?o 6E,)7
ences 15 and 17.
= ( H t 90 L E , )
9 + (6Ht 3 vo(LEt - LE,))
+ <?,+(L+H,- 1K),6EI) (13)
By taking into account eqns. 3, 1 1 and 12 and the non- I 6 Jfr
trivial condition (H, , q0 E,) # 0, the following relation-
ship is obtained :
61 = 0 (14)
This confirms the variational nature of eqn. 8.

4 Numerical results

The study of different multidielectric structures is carried


out by identifying the subregion relative permittivity
of Fig. 2.
First, the numerical convergence with a dielectric
image line given by Reference 23 was examined. The pro-
Fig. 7 Normalised propagation constants of the even and odd E:,
pagation constant of the E ; , and modes are calcu- modes of two coupled ribs compared with Reference 17
lated with different eigenmode numbers and compared to ~~~~ Crombachs results [171
those of Reference 23 in Table 1. It may be seen that five ~ our results
d = h = 0.167 b
Table 1 : Convergence test of the propagation constant in w = 0.33 b
the rectangular dielectric image waveguide w i t h different s = 0.167 b
number of eigenmodes E, = 2.56

Our results Reference 23


Mode Propagation constant kJk, Mode For various directional couplers, as shown in Fig.
number number l(c-e), the scattering parameters [16] are defined by
E;, mode E;, mode E ; , mode P,, mode
3 1.526 1.453 1.527 1.452 32
5 1.530 1.457 1.529 1.456 50
10 1.530 1.457 1.529 1.458 72
15 1.530 1.457 1.529 1.459 98
E, = 2.5, k , c = 5.0, a/c = 5.0, dlc = 1 .O, bld = 2.5
where the effective coupling length I,, [4] is given by
modes are sufficient to give good results, while 50 modes
are necessary in the TE and TM eigenmodes case.
Dispersion characteristics of a dielectric image line of
high permittivity (E, = 12) are given for the first three
modes and compared, in Fig. 6, to those obtained by where L is the length corresponding to the total power
transfer
L = z/@e - P o )
w l h r l , e,:12
Be and /I,are
, the propagation constants of even and odd
E ; , modes, respectively and I, is the length of the
uniform coupling section. zo is the junction between the
;2.51
latter and the connecting arms and z’ denotes the point
where the coupling between the connecting arms can be
Y

2.0 1 neglected.
The example of a dielectric image line coupler will

1.5 1 now be treated. A good agreement between the theoreti-


cal results and Solbach’s measured data [16] can be
observed (see Fig. 8).
1.0 U The transverse operator formulation is variational for
0.8 io 13 15 18 20 23 25 28 30 33
the propagation constant but not for the field distribu-
B : f 4 h ] v
tion [23]. Fig. 9 shows the comparison between the cal-
Fig. 6 Normalised propagation constant of dielectric image line com- culated dielectric and conductor losses of a low
pared with Reference 15
Solbachs results [IS]
permittivity dielectric image line with the corresponding
measured data [29]. Relatively good agreement is
~

~~~- our results


obtained in the 3 0 G H z frequency range but an
mode matching techniques [l5]. Good agreement can be important discrepancy is observed in the higher fre-
observed up to the region of k,/ko = 1, below which the quency range. The accuracy of the field calculation is not
mode loses its surface wave nature; the mode matching the only factor; the effect of the finite size electric field
314 IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , No. 5, OCTOBER 1990
191 Méthode de l'Opérateur Transverse
probe and the roughness of the groundplane surface must needed. Since the matrix 1,in eqn. 9, is ill conditioned
also be taken into account in the high frequency range. and not hermitian, the numerical errors increase with the
The main advantage of the TOM is that the number of number of basis functions. The differential formulation of
eigenmodes used in the analysis does not depend on the the problem is mainly responsible for this inconvenience.

"do:Ec
:,";"d"
I
I
met a I w a veg u ide
RF-source mode launcher

T- short -circuit
termination

Fig. 10 Measurement setup for determination of the wavelength of


embedded or strip dielectric waveguide

26 28 30 32 34 36 38 40
frequency, GHz

Fig. 8 Scattering coefficients of a coupled dielectric image line com-


pared with the experimental results of Reference 16 0.71
+ and * = measured data [I61
w/h=l
E,= I2
w = 2.4 mm
b/w = 1.5
I , = 59 mm
0 = 22.5"
0 . 3 v
multidielectric structure because only one complete basis,
that of the associated stratified dielectric waveguide, is 0.1
used. This will not be the same with other methods such 1 2 1 4 16 i a
as mode matching techniques, finite difference and finite-
element methods. An augmentation in the complexity of a
the multidielectric structure causes an increase in the
number of necessary basis functions in the mode match-
ing techniques, as well as increased mesh numbers in the
other two methods. Since the TOM provides sufficiently 0.9 r t-2w-I
accurate propagation constants due to its variational
nature, it will be preferred to other methods whenever the
knowledge of the propagation constant is needed in a
complex multidielectric structure. It is a straightforward
0 .? i
and systematic method and is very useful for the design
of different phase shifters and directional couplers using
new dielectric structures. Nevertheless, this method yields
less interesting results below the frequency range for
which k J k , < 1; the propagating mode will no longer be
of surface wave type and a large number of eigenmodes is
0 .I
1.2 1.4 1.6 1.8 2.0

$ J F S
b
6 t w / h = l , €,=I2
Fig. 1 1 Dispersion curves
a Strip dielectric waveguide; w / h = 0.5 A F < 7%
b Embedded dielectric waveguide; w/h = 0.566 Ap < 4%
~ theoretical results
h=2 4mm + + + measured data
/ E, = 4
E, = 2.6

20 30 40 50 60 70 80 R F source movable electric


frequency, GHz f i e l d probe
I .
U=-'\, .:::~:::::::::::::::::::~~:~
Fig. 9 Dielectric and metallic loss of two dielectric image lines com- /
pared with the measured data of Reference 29 metal waveguide
mode launcher
+ and 8 = measured data
ad = dielectric loss
uc = metallic loss
1 dielectric image lines
matched loads
E, = 2.22
w/h=l
tan 6 = 2.56 x Fig. 12 Measurement setup for determination of the coupling length of
o = 13.106 S/m dielectric image line coupler

IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , No. 5, OCTOBER 1990 315


192 Méthode de l'Opérateur Transverse
Moreover, the calculation of field components is not retical results were obtained for the dielectric image lines,
accurate enough as can be observed from Fig. 9. In all the embedded or strip dielectric guides, the coupled rib
these cases, other methods such as mode matching tech- waveguide and the dielectric image line couplers, and
niques may give better results. compared to either published or measured results. Good

2 00
>
1

X , cm
(7 b

Fig. 13 Field distributions


(1 For various transverse planes
agreement was obtained. The proposed method gives
b Measured values better numerical convergence than another transverse
E = 2.02 field formulation [23] because of the appropriate choice
w = 7.0 mm
h = 1.5 mm
of eigenfunctions. Furthermore, open dielectric structures
d = 2.5 f 0.15 mm can be studied without difficulty because of the surface
F = 31 GHz wave nature of the eigenfunctions chosen. Other dielec-
I, = 15.5 CIII
I, = 17.65 cm
tric waveguides with arbitrary cross-sections can be
I, = 21.5 CID studied using this procedure with no modifications.
~ v,,=300pv
____ v, = 140 pv
v,, = 300 pv 7 Acknowledgments

The authors thank Onera-Cert-Dermo for supporting


5 Measurements
this work, especially Dip1.-Ing. B. Chan for his aid and
In addition to the previous results compared to the helpful discussions.
published data, we have proceeded to the experimen-
tation for verifying some new theoretical results [30, 311. 8 References
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guide (Fig. lg) have been measured, as well as the coup- millimeter through optical frequency range’. Proc. of the Symp. Sub-
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Fig. 10 shows the experimental setup for wavelength 2 KNOX, R.M.: ‘Dielectric waveguide microwave integrated circuits
measurement. The stationary wave is created by the short - An overview’, IEEE Trans., November 1976, MTT-24, pp.
8 0 6 8 14
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detects the minimum field locations from which the tional coupler for integrated optics’, Bell Syst. Tech. J . , September
wavelength is determined. The measured results are 1969,48, pp. 2071-2132
shown in Fig. 1la for the embedded guide and in Fig. 1lb 4 RUDOKAS, R., and ITOH, T.: ‘Passive millimeter-wave IC com-
ponents made of inverted strip dielectric waveguides’, IEEE Trans.,
for the strip guide. These results are compared to the December 1976, MTT-24, pp. 978-981
theoretical ones obtained using the permittivity given by 5 PAUL, J.A., and CHANG, Y.W. : ‘Millimeter-wave image-guide
the manufacturer. Better agreement may be obtained by integrated passive devices’, IEEE Trans., October 1978, MTT-26,
accurately measuring the dielectric constant. pp. 751-754
The coupling wavelength, L, of the dielectric image 6 MIAO, J.F., and ITOH, T.: ‘Hollow image guide and overlayed
image guide coupler’, IEEE Trans., November 1982, MTT-30, pp.
line coupler has been determined by detecting the field 1 8 2 6 1 83 1
distribution using the measurement setup shown in Fig. 7 KIM, D.I., KAWABE, D., ARAKI, K., and NAITO, Y.:‘Directly
12. The field distribution in various transverse planes is connected image guide 3-dB couplers with very flat couplings’,
illustrated in Fig. 13a and confirmed by the measured IEEE Trans., June 1984, MTT-32, pp. 621-627
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data in Fig. 13b. Table 2 shows the good agreement ‘Broadband dielectric waveguide 3-dB couplers using asymmetrical
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ling wavelength for several dielectric image line couplers. Digest, 1986, pp. 135-138
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Trans., April 1974, MTT-22, pp. 4 1 1 4 1 7
The transverse operator method has been applied to a 10 ITANAMI, T., and SHINDO, S.: ‘Channel-dropping filter for
generalised multidielectric waveguide structure. The theo- millimeter-wave integrated circuits’, IEEE Trans., October 1978,
MTT-26, pp. 759-764
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dielectric-waveguide gratings’, IEEE Trans., October 1983,
(mm) d (mm) Le,,
(cm) Ln(cm) MTT-31, pp. 825-835
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316 IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , N o . 5, OCTOBER I990


193 Méthode de l'Opérateur Transverse
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IEE PROCEEDINGS, Vol. 137, Pt. H , No. 5, OCTOBER 1990 317


194 Méthode de l'Opérateur Transverse
In conclusion, a monolithically integrated master oscillator RIGOROUS THEORETICAL STUDY OF
power amplifier has been fabricated and tested. The resultant LONGITUDINALLY MAGNETISED PARTIALLY
output is a single longitudinal mode in a nearly diffraction FILLED T E M PHASE SHIFTER
limited output to a power level of 485 mW.

Indexing term: Phase shifers

Rigorous theoretical study of a parallel-plate waveguide fully


filled with longitudinally magnetised ferrite has been made
possible by the transverse operator formulation. The analysis
is extended to a partially filled quasi-TEM structure showing
improved performance in differential phase shift. A calcu-
lation model for the reduced-height rectangular waveguide
phase shifter is obtained by making use of the present
analysis. The measured characteristics are compared with
predictions.

Introduction: When a parallel-plate waveguide is fully filled


with a longitudinally magnetised ferrite (Fig. la), the domin-
ant mode is taken as the perturbed TEM mode of the empty
waveguide and a reciprocal phase shift can be obtained by
L05 m W
varying the applied magneti~ation.’-~Improved performances
Can be achieved by introducing a thin air gap between the
upper plate and the ferrite slab as shown in Fig. lb.

8 , degrees

a
Fig. 3 Far field radiation pattern cawed by diffraction from second
order grating output coupler
The absolute angle is approximately lo”, while the relative angle
vanes by 0.4” owing to the different wavelengths from the oscil- a
lators h

Acknowledgments: The authors would like to acknowledge the


assistance of T. Tally, and T. Earle for their assistance in the b
fabrication of the lasers. This work was funded by the US Air
Force.

D. F. WELCH 7th June 1990


D. MEHUYS h
R. PARKE
R. WAARTS W
C
D. SCIFRES
W. STREIFER Fig. 1 Phasers
Spectra Diode Laboratories a TEM
80 Rose Orchard W a y b Modified TEM
San Jose, C A 95134, U S A c Reduced height rectangular waveguide

References Theoretical studies have been carried out for the fully filled
parallel-plate structure, first by using decoupled propagation
1 s., and S C I F ~ ,D. R.: ‘Y-
WELCH, D. F., S T R E I ~ ,w . , CROS$ P. equations and the corresponding boundary conditions,’.’ then
junction semiconductor laser arrays. Part 11-Experiments’, IEEE
J . Quantum Electron., 1987, QE-23,(6). pp. 752-756 by using the coupled-mode t h e ~ r y .We ~ present a rigorous
2 MAWST, L. I., BOTEZ, D., IANSEN, M., ROTH, 1. 1.. and PETERSON, G.: solution for a more general and more useful structure as those
‘High-power, narrow single-lobe operation from 20-element phase- of Fig. lb. For this case the transverse operator formulation,
locked arrays of antiguides’, Appl. Phys. Lett., 55, (20), pp. 2060- already used in the case of a rectangular waveguide partially
2062 filled with transversely magnetised ferrite slabs? is developed.
3 JANSEN, M., YANG, I. J., ou, s. s., BOTEZ, D., WILCOX, J., and MAWST, It will be noted that Gardiol has excluded the longitudinally
L.: ‘Diffraction-limited operation from monolithically integrated magnetised case from his study because of the form of per-
diode laser array and self-imaging (Talbot) cavity’, Appl. Phys. meability t e n ~ o r It. ~is true that this formulation is not applic-
Lett., 55, (19),pp. 1949-1951 able in the general case for which a rigorous solution does not
4 WAARTS, R. G., WELCH, D. F., PARKE,R., HARDY, A., and STRESFFR, w.:
‘Coherent linear arrays of grating coupled surface-emitting lasers’, exists, except for the y-independent case. Good agreement has
Electron. Lett., 19w, 26, (2). pp. 129-130 been obtained with results already published for the TEM-
5 EVANS, G. A., CARLSEN, N. W., HAMMER, I. M., LURIE, M., BUTLER, I. K., phaser and the analysis of the partially filled structure shows
PALFREY, S. L., AMATO, R., CARR, L. A,, HAWRYU), F. 2.. IAMES, E. A., improved performances. A calculation model is obtained for
KAISER, C. I., KRIK, I. B., REICHERT, W . F., CHIN, S. R., SHEALY, I. R., the reduced-height rectangular phaser (Fig. I C ) by making use
and ZORY, P. s.: ‘Coherent monolithic two dimensional (10 x 10) of the above analysis. The behaviour of such a phase shifter
laser arrays using grating coupled surface emission’, Appl. Phys. can be well described by this model. The predicted per-
Lett., 1988,52, pp. 939-941 formances have been confirmed by the measurement^.^
6 SCIFRES, D. R., BURNHAM, R. D., and SIREIFER, w . : ‘Continuous wave
high power, high temperature semiconductor laser phase-locked
T h e o r y : By taking y U z as the transverse plane, the following
arrays’, Appl. Phys. Lett., 1982,41, pp. 103&1032
7 WELCH, D. F., PAR^ R., HARDY, A., WAARTS, R., STREIFER, w., and transverse operator equation is obtained6:
SCIFRES, D. R.: ‘High-power, 4 W pulsed, grating-coupled surface-
emitting laser’, Electron. Lett., 1989, 25, (16). pp. 1038-1039 (1)

ELECTRONICS LETTERS 16th August 1990 Vol. 26 No. 1329


195 Méthode de l'Opérateur Transverse
with @’ = (EzE , j Z o H , j Z , Hy).
Z , = &L,/&,). The transverse value of h/a showing the possibility of improving the per-
operator 9 is a 4 x 4 derivative matrix operator and depends formances of a fully m e d TEM phaser. This result has been
on the permittivity and permeability of the guiding structure. used in the elaboration of a reduced-height rectangular wave-
A longitudinally magnetised ferrite is characterised by a rela- guide phaser which is similar to the partially filled structure
tively high dielectric constant, E / , and the Polder t e n ~ o r . ~
Assuming that the propagation factor is represented by e - j a z
and 8, = 0, the following scalar matrix is obtained instead
of the matrix operator 9
0 025

with

k, = ko k , = ko E / - B 2 / k o p
-oo35r I I I I I I I I I
7 0 7 5 8 0 8 5 5 0 5 5 1 0 0 1 0 5 1 1 0 115 1 2 0
kp = ko A k,, = ko ~e - B’lko
k, = jK . PIP P. = oC2 - K’MP Fig. 2 Relative diffmential phase shft againstfrequency
~ TEM approximation’
here ko is the propagation constant of free-space. p z , p and K ~ _ _ this
_ theory
are elements of the Polder tensor. Eqn. 1 can be written as 4nM, = 750 Gauss; E , = 11.3; a = 0.5, 5, lO(mm)

arQ = E@ with f. = - j @ (3)

and the solution of eqn. 3 is given by

layers
(4)
where t ( x , x,) is the transfer matrix relating the vector @ at
two planes x and xo. Since @ will be continuous across the
air-ferrite interface, we have, for a stratified structure of N
--:ip
-7 5

-100
02 03 04
h rnm
,

05
,

06

Fig. 3 Relative difleerential phase shft o f a partiallyfilled TEM phaser


against ferrite height
4nM,= 5100Gauss;&,= 1 5 . 5 ; a = 0 . 6 m m ; f = 7 0 G H z
By applying the boundary conditions E, = E, = 0 at x = 0
and x = a, the propagation constant can be obtained by
setting fGe) to zero with f(B) given by but of more physical interest owing to its manufacturing
~ 4 gives a qualitative variation of phase shift as a
f a ~ i l i t y .Fig.
function of ferrite height for a given just below the satura-
fGe) = ‘ 1 Z t 3 4 - t32t14 (6) tion of ferrite sample. The measured characteristics are plotted
in the same Figure.
where tij are elements of matrix To,,,,.
When the reduced-height rectangular waveguide is con-
Conclusion: A rigorous theoretical study has been presented
sidered, @ is no longer y-independent because of the boundary
for a parallel-plate waveguide partially filled with longitudi-
conditions at y = 0 and y = w. The above formulation is not nally magnetised ferrite. The introduction of a thin air gap
applicable since no rigorous solution exists. In practice, we between the upper plate and the ferrite slab can improve the
have a < w which suggests that the propagating mode will be performance of the well known fully filled differential TEM
slightly modified quasi-TEM mode and the propagation con-
stant can be approximated by

B = Jv;- (7WZI (7)

with Bo being the y-independent solution.

Numerical results: The present theory has been applied first to


a X-band TEM phaser with several plate spacings. The rela-
/
0151v
--0
O f l010
o5L
tive phase shift is plotted in Fig. 2 showing that either positive
or negative differential phase shift can be achieved depending
on the plate spacing and the operating frequency. The results
are compared to those obtained by the T E M approximation -O
-0 020
from the coupled-mode t h e ~ r y .Very
~ good agreement can be
-0 0251 1 I I
observed for the small plate spacing but the difference between 02 0 3 04 05 06
two theories increases with the plate spacing since the TEM h,mm
approximation is based on the very small spacing assumption.
The calculation is also carried out for a partially filled Fig. 4 Phase shft of a reduced-height rectangular waveguide phaser
parallel-plate waveguide. Fig. 3 shows the relative differential I = 45mm
phase shift against the ferrite height for a given plate spacing. 4nM, = 5100 Gauss, & - 15.5, a = 0.6, w = 3.1, t = 2, f = 70GHz
The maximum phase shift can be obtained for a optimum K J =~ 0.15 for calculadoi, H , = 2 0 0 0 e for measurements

1330 ELECTRONICS LElTERS 16th August 1990 Vol. 26 No. 17

~~~~
~~
‘ 196
I Méthode de l'Opérateur Transverse
phaser. An approximate model is obtained for the reduced-
height rectangular waveguide phase shifter which can be very
useful for the design of such a phase shifter.

J. W. TAO* 2lst May 1990


B. CHANT
H. BAUDRAND’
*Laboratoire de Microondes
ENSEEIHT
2 rue Camichel, Toulouse, France
TONERA-CERT
Microwave Dept.
2 Avenue Belin, Toulouse, France

Referenees
VAN TRIER, A. A. M.: ‘Guided electromagnetic wave in anisotropic
media’, Appl. Sci. Res., E , 1953,3, pp. 305-371
BRODWIN, M. E.: ‘Propagation in ferrite-filled microstrip’, IRE
Trans., 1958, iMlT-6, pp. 15&155
HORD,w. E., and ROSENBAUM, F. I.: ‘Coupled mode analysis of
longitudinally magnetized ferrite phase shifters’, IEEE Trans.,
1974, MIT-22, pp. 135138
GARDIOL, F. E.: ‘Anisotropic slabs in waveguides’, IEEE Trans.,
1970, MIT-18, pp, 461467
CHAN, B., and PRIOU, A.: ‘Longitudinally magnetized ferrite phase
shifters using a reduced height rectangular waveguide’. Int. Micro-
wave Symp., San Diego, 1977, pp. 523-525
TAO,I. w., ATECHIAN, I., RATOVONDRAHANLA, R., and BOUDRAND, H.:
‘Transverse operator study of a large class of multidielectric wave-
guide’, IEE Proc. H, 1990, 137, (5)

COMPANDING IN SIGNAL PROCESSING

Indexing terms: Filters, Siqnal processinq, Noise


The use of companding in signal processing is considered.
The applications discussed include noise reduction as well as
increasing selectivity in single sinusoid detection.

Introduction; Analogue signal processing can be impaired by


‘noise’ of various kinds, which can be random or not (device
noise, power-supply noise, chip substrate noise, etc.). The
problem is especially acute in high Q filters, in which high gain
paths exist from internal points to the output. Large capa-
citors and transistors are needed in order to keep thermal and
Ilf noise, respectively, at a low level. Thus, trying to design
low noise, high Q filters on a small chip area can be a frustrat-
ing endeavour. Problems are also encountered in the design of
digital filters in this respect, due to the presence of quantisa-
tion ‘noise’. The purpose of this letter is to consider the use in
signal processing of noise reduction techniques such as syl-
labic companding (compressing and expanding),’.’ developed
for transmission and storage. It will also be shown that com-
panding can be used to advantage for other purposes as well.
Speech signals will be used for the most part as a concrete
example.

Signal processing and companding: Consider the system in Fig.


1 and assume for a moment that the filter is replaced by a
transmission channel with flat frequency response over the
frequency range of interest. This is a traditional transmission
system with companding. The compressor, compresses the
dynamic range of the input, amplifying weak signals so that
they can be transmitted with noise immunity. The expandor
expands the dynamic range, reducing the amplitude of the
amplified signals and thus of the noise picked up during trans-
mission. In syllabic, rather than instantaneous, companding, H(W)
the gain C is made to depend on the envelope of x
(feedforward version-connection 1) or ic (feedback version-
connection 2). Similarly, the gain E is made to depend on the
envelope b of or y. In its simplest form, an envelope extrac-
tor (denoted by P in Fig. 1) consists of a rectifier and a
ELECTRONICS LETERS 16th August 1990 Vol 26 No 17 1331

-~~
197 Méthode de l'Opérateur Transverse
l O G H z signal. Also, it should be noted that the modulation field. Owing to the small demagnetising factor, which results
can be of any format (frequency, phase, etc.) and, in particular, when ferrite slabs are magnetised along their length, only
single sideband and heterodyne sources would overcome all small biasing field strengths are required to saturate the
dispersion penalties associated with large AT. ferrite. Recently, several papers have been presented [l-31
This approach is well suited to many signal processing which show the performance of phase shifters using ferrite
applications such as controlling wideband phased arrays, waveguide structures. The analysis of a waveguide containing
vector modulation, and tunable transversal filters. For a longitudinally magnetised ferrite is very complex [4]. Theo-
example, a time-delay array could be formed by splitting the retical studies have been carried out using a modification to
modulator output into many fibres each having equal overall the Marcatili approximation [l, 23. Also, an approach based
delays but differing lengths of dispersive fibre (differing net on the quasi-TEM solution has been used [3]. We present a
dispersions). full-wave analysis of dielectric waveguide ferrite phasers (Fig.
1 ) by applying the transverse operator formalism [SI. In this
Conclusions: A true time-delay modulator has been proposed analysis, the coupling between the LSE and LSM basis modes
and demonstrated. The dispersion-based method described of a stratified waveguide is considered. These modes avoid the
provides a novel way to generate a continuously variable true problem of the trivial solution for TE modes (H,= 0) when
time delay (frequencydependent phase shift) for wide band- TE and TM basis modes of the empty guide are considered.
width signals. The extent of the variability of delay is only Good agreement is obtained between our computed and
limited by the fibre length-dispersion product, tunability of the experimental results. The performance of a dielectric wave-
optical source, and fibre attenuation. Because this technique is guide ferrite phase shifter (Fig. l b ) is c o n h e d experimen-
implemented using fibre optics, it is inherently compact and tally, exhibiting a phase shift of 360" at 35GHz with an
provides both a weight and volume reduction over current insertion loss of 0.8 dB.
TTDM and phase shift methods. Lastly, the timedelay is con-
trolled by means of a low-voltage tuning signal which facili-
tates up to -1kHz modulation and minimises interface ferrite
requirements.

Acknowledgments: The authors wish to thank I. N.Duling I11


for valuable discussions and the ONT 6.2 research and devel-
opment programs for support.

30th July 1992


R. D. Esman, M.J. Monsma, I. L. Dexter and D. G. Cooperf (Noun1
Research Laboratory, Wnshington, DC 20375, USA)
ferrite
$ Also with Jaycor, 1608 Springhill Road, Vienna, Virginia 22180, magnetic wall
USA
dielectric
metal tape
Refereafg f-w --=i
1 NG, W., WALSIDN, A. A., TANGONAN, G. L., LEE, I. L., NEWBERG, 1. L., - 0 1
and BERNSTEIN, N.: The first demonstration of an optically steered
microwave phased array antenna using true-timedelay', J . Light-
waue Techno/., 1991, LT-9,pp. 1124-1131 Fig. 1 Cross-section of reduced height rectangular waveguide phase
2 HERCZFELD, P. R.: 'Optically controlled phased array system and sh$er and cross-section of dielectric waveguideferrite phase shifrer
method'. US Patent X4814774 a Rectangular
3 DULING, I. N., IU,and ESMAN, R. D.: 'Single-polarisation fibre ampli- 6 Dielectric
fier', Electron. Lett., 1992,Zg pp. 1126-1128
4 DUGAN, I. M., PRICE,A. I., W A N , M., WOLF, D. L., MURPHY, E. F., T h e o r y : By eliminating longitudinal field components [SI, the
ANTOS, A. I., SMITH, D. K., and HALL, D. w.: 'All-optical, fiber-based Maxwell equation can be written as
1550nm dispersion compensation 10Gb/s, lSOkm transmission
experiment over 1310nm optimized fiber'. Dig. Conf on Optical
Fiber Commun., 1992 OSA Tech. Dig. Series, Vol. 5 (Optical iy = &Q' (1)
Society of America, Wa.shing!nn,DC,1992), pp. 367-370
where is the propagation constant, q5' = (Ex, E,, jZoH,,
e
j Z , H J and Z, = ,/@,/E,). The transverse operator is gen-
erally a 4 x 4 derivative matrix which depends on the nature
of the waveguide cross-section. A magnetised ferrite has a high
scalar permittivity E , and a tensor permeability ji. & then has
FULL-WAVE ANALYSIS OF DlELECTRlC the following form:
WAVEGUIDE FERRITE PHASE SHIFTER
WITH LONGITUDINAL MAGNETISATION
R.Andriamanjato, B. Chan, J. W. Tao and
H. Baudrand where L,, = koE,I - aX1/p,a:)/ko, and L,, = k,&
- i?,(l/s,a:)/k,. I is the unit matrix and ji, = [-$I:' where
Indexing terms: Dielectric waveguides, Ferrite devices, Phase p, K,and pz are given by the Polder tensor [6]. The solution
shifters of eqn. 1 can be determined by applying the Galerkin method.
The eigenvector # is expanded in terms of an appropriate
A full-wave analysis of a waveguide containing a longitudi- basis function 4.:
nally magnetised ferrite is presented to describe the bchav-
iour of a millimetre wave phase shifter.A variational form is
obtained from the transverse operator formalism which (3)
enables the dielectric waveguide femte phasers to be rigor-
ously studied. The phase shift is predicted, and agrees well
with experimentalresults. where cp: = (em, e,, j Z , h,, j Z o hm). cp. are chosen as the well-
known LSE and LSM modes of a stratified dielectric or ferrite
waveguide, in which K is cancelled. These modes allow a fast
h t r o d u c t i o n : A millimetre-wave electronic phase scanning convergence in terms of the number of modes because the
device may be realised in rectangular waveguide containing a surface waves can exist only in the stratified structures of high
longitudinally magnetised ferrite by varying an axial magnetic permittivity. The following variational form can be obtained,
ELECTRONICS LETTERS 24th September 1992 Vol. 28 N o . 20 1907
198 Méthode de l'Opérateur Transverse
when @ is the eigenvector of the adjoint operator E in which method for the design of a waveguide structure containing
fi is transposed: anisotropic media.

B = <YtdJw#J%lQ> (4) Acknowledgments: The authors would like to thank Dr.


Ghomi for his help in preparing this Letter.
Thus the associated eigenvalue equation is
30th July I992
LX = BMX (5) R. Andriamanjato, J. W. Tao and H. Baudrand (Loboratoire de
Microondes, ENSEEIHT, 2 rue C . Camichel, 31071 Toulouse Cedex,
where Lij = <cp$cpP;>, Mi, = <(p;qcp:) and X = (xl, x2,. ..). France)
B. Chan (ONERA-CERT, Departement de microondes, 2 avenue Berlin,
Numerical results: For a given frequency, the solution of eqn.
Toulouse, France)
5 provides the complex propagation constant B. The numeri-
cal convergence is investigated and it was found that by
taking N = 30 basis modes, good convergence in determining References
fl can be obtained. A positive or negative phase shift is BABBIT, R. w., and STERN, R. A.: ‘Millimeter wave ferrite devias’,
obtained by varying the ferrite height for a reduced height IEEE Trans., 1982,lh pp. 1592-1594
rectangular waveguide phase shifter (Fig. la). We note that for GLOCKLER, R.: ‘Millimeter-wave dielectric waveguide ferrite phase
+
small ferrite height (w h), both the quasi-TEM method [3] shifter with longitudinal magnetisation’, Electron. Lett., 1985, 21,
pp. 827-829
and our approach give practically the same results (see Fig. 2).
TAO, I. w., CHAN, B., and BAUDRAND, H.: ‘Rigorous theoretical study
of longitudinally magnetised partially fdled TEM phase shifter’,
Electron. Lett., 1990,26, pp. 1329-1331
KALES, M. L.: ‘Modes in waveguide containing ferrites’, Appl. Phys.,
1953,24, pp. 604-608
P TAO, I. w., ATECHIAN, I., r u m v o m m A , R., and BAUDRAND, H.:
‘Transverse operator study of a large class of multidielectric wave-
guides’, IEE Proc., 1990,137, pp. 135-139
ROSENBAUM, F. I., and HORD, w. E.: ‘Coupled mode analysis of
longitudinally magnetized ferrite phase shifters’, IEEE Trans.,
1974,22, pp. 135-138

SMALL SIGNAL EQUIVALENT CIRCUIT OF


h.mm
m TWO LATERAL COUPLED SEMICONDUCTOR
Fig. 2 Phase shift of reduced height rectangular wowguide phase of DIODE LASERS
length 45 mm agoinstferrite height
H. Lamela, G. Carpintero, P. Acedo and A. Abella

-
4nM, = 406kA/m, E, = 15.5, K / p = 0.16; a = 3.1, b = 0.6, w = 2
(mm);f = 70GHz
~ computed results
quasi-TEM method [3] Indexincl terms. Modelliw. Semiconductor lasers. Lasers
0 measured data
A small signal equivalent circuit of two lateral coupled semi-
In general, the electromagnetic fields rotate slightly within the conductor diode lasers is presented. The circuit model is
ferrite, and consequently the waveguide supports the hybrid based on the small signal analysis of the rate equations. New
modes. Therefore, this analysis describes well the behaviour of elements are found for the out-of-phase modulation. Their
the phase shifter. A dielectric waveguide femte phase shifter of values are a function of the coupling coeficient between these
length 76“ was studied. For this structure (Fig. lb), the lasers. Small signal analysis has heen carried out and agrees
well with recently published data.
variation of the phase shift as a function of the average mag-
netisation (4nM) shows that a phase shift of 360” can be
obtained at 3 5 G H z (Fig. 3). We observe good agreement The dynamic behaviour of laterally coupled semiconductor
between the predicted and measured results near the satura- lasers has been analytically studied by several authors, in the
tion of the ferrite sample. small signal regime [l] and in transient response [2, 31. Also
the dynamics of single semiconductor lasers using circuit mod-
Conclusion: By using our approach, the performance of a elling has been extensively studied [4, 51. We propose a circuit
millimetre-wave dielectric waveguide ferrite phase shifter can model of two laterally coupled semiconductor lasers by incor-
he predicted. This model can be considered as a powerful porating new circuit components where their values are a
function of the coupling coefficient between the two lasers.
5001 f .36 G H z The modelling was obtained through the small signal
35 analysis of two coupled semiconductor lasers. This analysis is
34 made by considering each laser supporting one transversal
and longitudinal mode. By linearisation of the resulting rate
equations at the equilibrium point applying the Lyapunov
method [SI, the small signal regime is obtained, which
includes photon and carrier densities of each emitter as well as
the phase difference between them. At this point, considering
the in-phase or the out-of-phase modulation between the two
identical coupled lasers, we reduce the system to three equa-
tions. For the latter case, by substitution of the phase fluctua-
tions in these equations we obtain only two, which
LnM,kA/m characterise the small signal behaviour as [6]
Fig. 3 Phase shift of dielectric waveguide ferrite phase shifter of length
76 mm against average magnetisation (4nM)
4nM, = 398kA/m, E, = 15, E~ = 2.2; a = 3.45, b = 2.15, h = 1.9,
w = 1.54 (mm)
~ computed results
( - w 2 - j4oK; cos Bo + 4K12+ 4 K 3 s
0 measured data = TgoS,Go - 2 K ; cos Bo - 2K:u COS Bo)” (2)
1908 ELECTRONICS LETTERS 24th September 1992 Vol 28 No. 20

I
199 Méthode de l'Opérateur Transverse
200 Méthode de l'Opérateur Transverse
201 Méthode de l'Opérateur Transverse
202 Méthode de l'Opérateur Transverse
203 Méthode de l'Opérateur Transverse
1626 IEEE TRANSACTIONS ON MAGNETICS. VOL. 31, NO. 3. MAY 1995

General Waveguide Problems Studies by Transverse Operator Method


Jun-Wu Tao, Member, IEEE
Laboratoire d'Hyperfrequenceet de Caracterisation (LAHC), Universite de Savoie, 73376 Le Bourget-du-LacCedex, FRANCE

R. Andriamanjato and H. Baudrand, Senior Member, IEEE


Groupe de Recherche Microondes, Laboratoire d'Electronique,ENSEEIHT, 2, rue Camichel, 3 1071 Toulousec Cedex, FRANCE

Abstruct - The transverse field components based Transverse


Operator Formulation is described for studying general
propagating structures with transverse inhomogeneity and
anisotropy. The use of a spectral-domain like field expansion
leads to a numerically efficient analysis tool. The theoretical
results on both anisotropic lossy dielectric image line and (a) @) (4
ferrite-loaded rectangular waveguide show good agreement
with previously published results. Fig1 (a) and (b) Stratifed waveguides ;
(c) Inhomogeneous structure with transverse anisotropy

I. INTRODUCTION eigenvalue equation can be derived when the application of


TOM on stratified structures leads to a generalised
eigenvalue problem from which analytical solution can be
In an early paper of S . A. Schelkunoff [l], a formulation
obtained. In all these cases, the following relationship can
based on the study of the transverse components of the
be obtained by eliminating the longitudinal field components
electric and magnetic fields has been proposed as the
from Maxwell's equation [4-61
generalised telegraphist's equations. This formulation has
been successfully applied to &electric waveguide problem by
K. Ogusu [2]. One can find the same idea in the work of L , q ( T J = j q 3 p , (fJ) (1)
Bresler et al. [3] in which a compact operator form was with ifthe transverse operator defined by
introduced. The transverse operator method (TOM) was
developed upon this operator form and applied to a number
of multidielectric waveguides [4]. The dispersion analysis
has been taken also for a rectangular waveguide containing
longitudinally magnetised ferrite [ 5 ] . When studying guiding
structures with layered substrate, the use of TOM has led to
-
an analytical solution [ 6 ] . a'' = [E,' j z o ~ , ' ] denotes the transverse field vector, k, and
The transverse operator used here is similar to that of
transverse components based finite element method [7]. For z,,= d a ' are respectively the propagation constant and
this reason the dispersion characteristics are also yielded by the characteristic impedance of free-space. is the a,
solving an eigenvalue equation. Instead of using the finite transverse curl operator with a:
its adjoint operator; 3, is
elements which generate usually important matrices, the the longitudinal derivative operator.
electric and magnetic fields are expanded over a known
eigenfunction set of an associated waveguide. From this A. Inhomogeneous structures with transverse anisotropy
point of view the TOM can be considered as a spectral
domain method, and the resultant matrix will be of moderate When considering the configuration of Fig. I(c). the
size in consequence. longitudinal direction is identified as that of propagation,
In this paper, the formulation of TOM will be presented for and the propagation factor exp(-&) is assumed, which leads
the general waveguide of arbitrary cross-section with to
transverse inhomogeneity and anisotropy. Theoretical results
have been obtained for both anisotropic dielectric waveguide JS,(X,Y) = k , r l , b > Y ) (3)
and ferrite-loaded waveguide, showing good agreement with
previously published results. The relative permittivity and the permeability profile for a
waveguide of arbitrary cross-section with transverse
inhomogeneity and anisotropy will then be given by the
11. THEORY following
- complex tensors - -
-
E ( x , y ) = E t *+E,=, v ( x , y ) = p t t+p,zz' (4)
Fig.1 shows some guiding strucures which will be treated By using the transverse anisotropy, we can obtain a new
by the transverse operator method. The development of TOM formulation in terms of either the two transverse electric
will be different depending on whether a stratifed components or the two transverse magnetic components. For
waveguide (Fig.l(a-b)) or a more general configuration the first case, we have
(Fig.l(c)) will be studied. For the structure of Fig.l(c), an
Manuscript recervedhly 6, 1994
LE, ( x , y ) = k:E, ( x , Y ) (5)
00 I8-9464195$04.OO 1995 IEEE
204 Méthode de l'Opérateur Transverse
1627

-
a.v = k : v (8) and the use the continuity conditions for a k-layers
with zy N i =(&9qOeh)
= ( h ~ 7 q o i e ~ ) / N # 9
waveguide gives

The propagation constant k, can then be obtained by solving


v
(8) as well as the field distribution characterized by .
By applying the boundary conditions e,(0)=ey(a)=O, the
If the isotropic waveguide is studied and the T E m modes
of a rectangular waveguide are taken as basis functions, the -
propagation constant can be determined by setting
eigenvalue equation will be the same of that in [2]. The Thtotal 12 ( k , )
to zero.
solution of (8) can be considerably accelerated by using the The y-dependent solutions can exist only for diagonal
TEx and TMx modes of a corresponding stratified waveguide permittivity and permeability case for which we write
as basis functions, as described in [4].
For more general cases in which both anisotropy and losses
will be taken into account, only the transverse operator will
be modified according to (6),and the same basis functions as The Helmholtz equation can be applied to the above field
in [4] can be used. vectors, leading to the following equation
( ~ +2k t E r E r ) Z n m ( x , y ) e - y d
B. Stratified structures 2= = -
=(axz +y,: - k y 2 + k o ~ ~ t . l ~ ) p , ( ~ ) e - ~ ' " " ~ (13)
By "stratified structures" we mean those in which the
permittivity and the permeability profile vary only in one =(ax2-kZno2+ k o b E=r p r-) p n ( x ) e - y m= ZO
-I=

direction of a curvilinear co-ordinates: x for Fig.l(a) and p The higher order modes can then be determined by
for Fig.l(b). By choosing the transverse plane that of the
stratification, will no longer be a matrix operator but a
scalar matrix. We can then obtain two differential matrix
equations for which direct solution will be derived. Only
magnetic anisotropy will be discussed in the following, For z-direction magnetised ferrite, all four transverse
which corresponds to magnetised ferrite materials. components are needed and the differential matrix equation
- be given by
will
1) Solution in Cartesian co-ordinates: We will first ZZ, =a,., (15)
consider a y-independent solution. The transverse curl
operator and the longitudinal derivative operator become
with ztr= ( e y jzohy e, jzohz)

For a y-direction magnetised ferrite, the use of the Polder


tensor allows the transverse operator equation be divided (15) will be resolved in the same manner as in the y-
into two de coupled ones direction magnetisation case.
205 Méthode de l'Opérateur Transverse

It will be noted that the solution of (15) has no physical TABLE I


CONVERGENCE BEHAWOR VERSUS NUMBER OF ElGENFUNCnONS
meaning for the structures of finite height; the ~,=1.5-j0.75.k,=5 rads/nuq t = l m
complementary boundary conditions on e, can never be +
r l k , = alk. iBIk, Einenfunctions
verified and no analytical solution exists. In this case, 0.29630+j1.20298 5 TExin
numerical solution as-that of (8) will be used.
- -
- 0.2963 l+j 1.20273 5 TExln & 5 TMxln
O.29894+jl1.19964 5 TExln, 5 TEx3n& 5 TMxin
The development of ?;h as well as that of r ( x , x , ) = e(x-xfJL 0.29641 +j 1.20259 10 TExin
will be given in the appendix. 0.29643+j1.20234 10 TExln & 10 TMxln
0.29907+j1.19925 10 TExln, I O TEdn& 10 TMxin
0.3+j1.2 171
2) Solution in polar co-ordinates: Only cp -independent 0.2994+j1.1989 181
solutions will be considered in the following, for which we
have

,I:-[=
a, a: =p,01, i, =ap +-
When studying z-direction magnetised femte filled
lhl
P
111. NUMERICAL
APPLICATIONS

Examples will be given for each category of formulation.


When studying a lossy anisotropic image line, the eigenvalue
waveguide, (1) can be divided into two coupled equations system (8) is to be resolved; the eigenfunctions of an
- - 1 - isotropic dielectric loaded waveguide are taken as basis. The
Zl2ZZ = G15, = -app@, (16) convergence behavior versus the number of eigenfunctions is
P
given in Table I for a lossy isotropic case. We can see that
with 5; =(e, jz,h,), 5,' =(ez jz,h,) only five eigenfunctions will be sufficient to yielding results
A differential matrix equation in term of 59can be obtained comparable to those given in [7] and (81. In Fig.2, our
- theoretical results are compared to those obtained by a finite
[p2a,2+pap +p2P)m, = o element formulation [7]. Good agreement can be observed
= -- for the normalised phase constant; for the normalised
with P = -G2EzI.A direct solution of (17) is given for the "i attenuation constant, when the frequency decreases, the
layer by results given by TOM M e r from that of FEM. It has been
pointed out in [4] that when k / k , approaches 1, a great
number of eigenfunctions is needed.

in whch J, and Yoare Bessel and N e w " functions of 0"


order. The continuity equation at the interface between the i*
and the i+l" layers will be written in the following form
1.11
/ / , ,
2 4 6 8
k0.t
A global transfer matrix relating Z ( R ) to E(') can be (a)
. , Normalised phase constant
.70
derived by making use of (1 9), R being the external diameter Em=l
of waveguide considered. ?(I) will be either a two elements .65
or a four elements unknown vector, depending on whether
partially filled circular or coaxial waveguide will be studied.
.60,
To determine the characteristic equation, the boundary
conditions on the external conductor are applied for the first alfa/kO
case when those on both external and internal conductors are
applied for the second case.
=(i) S. O 5 5 J
The development of K will be given in the appendix. 0 2 4 6 8
kO t
Although only the magnetic anisotropy is considered in all
these cases. one can noted that the electric anisotropy can be
(b) Normalised attenuation constant
Fig.2 Dispersion charactenstics for the E,', mode in an
+4t ----y
treated in the same manner. Furthermore, the use of iterative antsotropic lossy image line with different ,& * Comparison
relation in (10) and (19) allows the dispersion analysis of Wlh[7](+++) ~ , = ~ , = 1 5 - / 1 5 . ~ . , " = - 1 5
multilayer structures very easy to take. -21 +
206 Méthode de l'Opérateur Transverse
1629

0.2
Bf;
y 0.0 4
(l'-)-0.2

-0.4

=.(Ill) =(l21) 4 2 1 1 ) =(221)


8 9 10 11 12 - Defnition of K ,K ,K andK
Frequency (GHz) =(I Ii) =(Ih)
K I I = J + + r - J - / t , K22 =J+-r-J-/t
Fig.3 Propagation factors versus frequency for the forward (f) and revme (r) =(111) =(Ill)
modes for a ferrite R1 within a WR90 waveguide. Comparison between our K 12 = 2k,k, J - / t , K 21 = 2kak, J- f t
results and the measured data of [9] (X, +) -
-(12i) -
-(121)
K I I =Y++r-Y-/t, K22 =Y+-r-Y-/t
In Fig.3 we show the dispersion characteristics for the two =(121) =(12r)
first forward and reverse modes of a rectangular waveguide K 12 =2k,k,Y- f t , K 21 =2k,k, Y-/t
partially filled with y-direction magnetised femte. Good =(211) 4211)
agreement are obtained between our results and those K 11 =K 22 = -2k,k, DJ-lt
measured [91. =(Zlr) =(21r)
K 12 = -(DJ+-r- D J - / f ) / k , , K 21 = -(DJ++r- DJ-/r)/k,
=(221) =(221)

VI. CONCLUSION K 11 = K 22 =-2k,k, DY-Jt


=(22r) =(221)
K 12 = -(DY+-r- DY-/f)/k, , K = -(DY++r- DY-/f)/k,

-
21
The transverse operator formulation has been presented for
the study of general guiding structures with arbitrary cross- Ji :[Jo[~P]*Jo[&P]]
section and transverse inhomogeneity and anisotropy. The
results presented here show that not only the transverse 4 = f [yo( A P ] * y o ( &P)]
operator formulation is an elegant theoretical form, but it is
also a powerful and efficient analysis method, useful to solve DJi - $ [ 4 K J b ( F l P ) * A J b [ A P ) ]
a number of the propagation problems in electromagnetics.

V. APPENDIX
REFERENCES
The following variables are defined in the P layer
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determination of the material parameters of magnetized microwave ferrites as
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207 Méthode de l'Opérateur Transverse

Références du chapitre IV

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208 Méthode de l'Opérateur Transverse

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film," Phy. Rev. Lett., vol.73, pp.3153-3156, Dec. 1994
Conclusion cqenerale

Nous avons presente dans ce memoire les travaux de modelisation en electromagnetisme


dans le domaine frequentiel et leurs applications dans l'analyse et la conception des dispositifs
aussi bien en guide metallique conventionnel qu'en structure planaire. Les differentes methodes
numeriques utilisees ont permis I'analyse des problemes en propagation guidee et des
problemes de diffraction.
A travers les travaux presentes, nous avons montre la capacite des methodes
frequentielles de mener a bien des analyses electromagnetiques dans des structures plus ou
moins complexes sur des ordinateurs de puissance modeste. Dans certains cas particuliers,
telles que les discontinuites uniaxiales, I'eficacite de la methode developpee a abouti a
I'integration d'une analyse electromagnetique rigoureuse dans la procedure de conception par
optimisation des dispositifs, ce qui est dificilement envisageable avec des methodes purement
numeriques. En ce qui concerne les methodes bidimensionnelles, la methode de resonance
transverse modifiee presente des atouts indeniables pour analyser les structures planaires,
surtout avec I'apport d'un pre-calcul quasi-analytique. Quant a la methode de l'operateur
transverse, sa mise au point facile et rapide fait d'elle un outil d'analyse complementaire des
implantations des methodes lourdes (telles que FEM) quand on s'interesse aux structures
heterogenes et anisotropes.
D'autre part, le prix a payer pour obtenir cette eficacite est le travail analytique prealable
a chaque type de structures. Ainsi pour analyser une discontinuite par la methode variationnelle
multimodale, une etude 2D est necessaire pour determiner I'ensemble des modes formant la
base de la formulation ; de msme que I'etude des modes PPW dans I'application de la MTRM.
Cet effort analytique n'etant pas accessible a tous, I'application des methodes frequentielles a un
plus grand nombre de problemes n'est donc pas envisageable ; ce qui n'est pas le cas avec des
methodes numeriques telles que differences finies ou elements finis qui necessitent, au point de
w e d'utilisateurs, que I'apprentissage des techniques de maillages.
L'autre handicap majeure des methodes frequentielles est son inefficacite a traiter des
phenomenes transitoires et son incapacite a analyser des problemes non lineaires. Or, il s'agit la
des problemes relevant precisement de I'axe de recherche actuel du LAHC : la generation et
I'exploitation des signaux electroniques rapides. La solution de ces problemes ne peut venir que
des methodes electromagnetiques temporelles telles que differences finies (ou elements finis)
dans le domaine temporel, matrice des lignes de transmission (TLM) ou encore equation
integrale dans le domaine temporel. La maitrise et l'daboration de telles methodes est non
seulement une necessite pour le LAHC, mais egalement une suite naturelle des travaux
presentes dans ce memoire.

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