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E.T.S.

L 1ère Année BIO

TP 1
Utilisation du réfractomètre d’Abbe

Objectifs :

- Se familiariser avec l’utilisation d’un réfractomètre.


- Utiliser un réfractomètre pour déterminer la concentration d'une solution inconnue d'éthanol
à partir d’une courbe d’étalonnage.

I) Principe :

I-1) Généralités :

Un réfractomètre est un appareil permettant de faire des mesures d’indices de réfraction de


substances transparentes liquides ou solides. La méthode employée utilise l’existence du
phénomène de réflexion totale pour obtenir deux plages d’éclairements différents.

I-2) Cas des liquides :

La lumière pénètre dans les prismes de la façon suivante : le prisme supérieur P’ ou prisme
d’éclairage à sa face hypoténuse dépolie et chaque grain de cette face sert de source lumineuse
secondaire permettant de diffuser la lumière dans toutes les directions. Le prisme inférieur P est
le prisme de mesure d’indice n2, le milieu à étudier, c’est-à-dire le liquide d’indice n 1 est déposé
sur ce prisme de référence.

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D’après les lois de Descartes, l’angle de réfraction limite est donnée par :

siniL =

On voit donc que cet angle de réfraction limite est directement lié à l’indice du liquide à étudier.
D’après le schéma, la zone inférieure est sombre, la zone supérieure est éclairée. Un miroir
tournant ou un prisme tournant P’’ (tout dépend du réfractomètre utilisé) permet de faire varier la
position de cette limite de plages jusqu’à ce qu’elle soit en face d’un repère. La rotation du miroir
ou du prisme étant directement liée à l’indice de réfraction du liquide, il suffit d’une échelle
correctement graduée se déplaçant avec ce miroir ou ce prisme P’’.

I-3) Cas des solides :

On ne peut alors utiliser le prisme d’éclairage. On ouvre alors le miroir de renvoi lumineux situé
sous le prisme de référence et on éclaire celui-ci à l’aide d’une lampe. Le solide est placé sur le
prisme de référence, mais, pour éviter les pertes par diffusion, on interpose entre le prisme et le
solide un liquide spécial : du bromonaphtalène.
Comme le montre le dessin, l’observation des plages sera inversée par rapport au cas précédent.

I-4) Description de l’appareil : voir figures suivantes

À l’avant est fixé le prisme de référence fixe sur lequel s’articule le prisme d’éclairage. Lorsque
le prisme d’éclairage est rabattu, les montures de prisme forment un compartiment de faible
épaisseur destiné à recevoir les liquides et la lumière est admise par la fenêtre antérieure (1).
Quand ce prisme est relevé, on peut nettoyer les faces de verre transparentes et déposer des
échantillons solides sur le prisme de référence.

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Figure 1 : description du réfractomètre

Sur le côté droit du réfractomètre, on trouve le bouton moleté (2) permettant de faire tourner le
système compensateur P1.
Sur le côté gauche de l’appareil, on trouve le bouton moleté (4) permettant la rotation du prisme
de renvoi lumineux P’’ et du secteur gradué (sur fond vert). Ce secteur gradué est éclairé grâce à
un volet de renvoi lumineux (3) réglable.
La partie haute du réfractomètre porte un oculaire (5) qui possède une mise au point réglable à la
vue de l’observateur.
En (6) au-dessus du carter de l’appareil une petite vis permet l’accès à un carré de réglage du
réticule, réglage qui s’effectue à l’aide d’une clé spéciale.

I-4-a) Deux prismes rectangles P et P’ :


Ils ont le même indice de réfraction N très élevé, et la même forme. P est fixe, P’ est mobile en
rotation autour de l’arête A de P. P’ est appelé prisme d’éclairage ;
P est le prisme principal de mesure. Seuls les rayons émergeant par la face AC sont utilisés lors
d’une mesure ; la face BC est noircie de façon à absorber l’énergie lumineuse lui parvenant.

Figure 2 : Éléments constituants le réfractomètre universel O.P.L.

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I-4-b) Un prisme à réflexion totale P’’ :
Il joue le rôle d’un miroir, qui réfléchit totalement tous les rayons sortant de la face AC de P,
l’angle d’incidence de ces rayons sur son hypoténuse étant supérieur à l’angle de réflexion totale
du dioptre verre de P’’-air. Ce prisme P’’ est mobile en rotation autour d’un axe parallèle à
l’arête A du prisme P ; dans sa rotation, il entraîne celle d’un secteur gradué S devant un repère
fixeR.

I-4-c) Une lunette d’observation : L1, L2


D’axe optique fixe, elle est munie d’un réticule r (fils en croix placés dans le plan focal image de
L1, dont le point de croisée coïncide avec son foyer principal image), qui reçoit les rayons
réfléchis par P’’.

I-4-d) Un prisme compensateur P1 :


Il est intercalé sur le trajet des rayons lumineux entre P’’ et la lunette. Son rôle est de
permettre l’utilisation en lumière blanche. En effet, on a vu que l’indice d’un milieu dépendait de
la longueur d’onde de la lumière utilisée, et, ici on se sert de lumière blanche. On doit donc
compenser la dispersion par un système optique particulier ou prisme d’Amici.
Ses caractéristiques sont telles que les rayons le traversant ne sont pas déviés si la longueur
d’onde de l’onde correspondante est celle de la raie jaune du sodium, soit
 = 589,3nm.
L’indice de réfraction des différentes parties est choisi pour que, seule, la raie jaune de la lampe
du sodium (raie D) ne soit pas déviée :

Le prisme d’Amici est commandé par le bouton (2).

I-4-e) Un viseur :
C’est une sorte de lunette permettant d’observer en même temps des objets situés à distance finie,
qui sert ici à observer la graduation S.

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II) Questions d'ordre théorique :

1°) Rappeler la définition générale de l'indice de réfraction n d'un milieu transparent.

2°) Que représente l'angle de réfraction limite ?

III) Expérimentation :

Matériel :

- Réfractomètre universel O.P.L. (Optique de Précision de Levallois).


- Une cale d'étalonnage d'indice n = 1,5222.
- 2 burettes de 25 mL.
- 3 béchers en plastique de 150 mL.
- Un compte-gouttes.
- Un flacon d'éthanol et 2 solutions inconnues.
- Un thermomètre au dixième.
- Du bromonaphtalène.
- Un ordinateur PC 486/66 MHz sous Windows 95, équipé du logiciel REGRESSI.
- Une imprimante HP 510C à jet d’encre monochrome.

- III-1- Étalonnage du Réfractomètre

 Ouvrir le prisme P' et nettoyer avec un papier imbibé d'éthanol les surfaces des prismes P
et P'. (Pour l'étalonnage : le prisme P' ne sert à rien : le laisser ouvert).
 Mettre en place la lampe en face du réfractomètre (à environ une dizaine de cm) et régler
le miroir de renvoi lumineux (3) de manière à visualiser l'échelle de lecture de l'indice
située en bas dans la lunette L2 (sur fond vert) (voir fig.1)
 Placer la cale d'étalonnage sur le prisme P en ayant au préalable déposé quelques
gouttes de bromonaphtalène. Attention : ne surtout pas rabattre le prisme P', durant
l'étalonnage, sous peine de briser la cale.
 Ouvrir le miroir de renvoi lumineux situé sous le prisme P.
 Observer dans la lunette L2 (5), le réticule (fils en croix) ; en faire la mise au point en
tournant la lunette.

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 Ajuster la valeur de l'indice n à celle donnée par la cale étalon (1,5222) avec la molette de
gauche (4).
 Observer les deux zones dans la lunette L 2 (l'une sombre et l'autre claire) ; si vous ne les
voyez pas ou peu, faites la mise au point (molette de droite (2)) de façon à enlever les
irisations.
 Si la ligne de séparation entre la zone sombre et la zone claire est parfaitement située au
milieu du réticule (figure de droite), le réfractomètre est étalonné. Sinon (par exemple,
figure de gauche), enlever la vis (6) et amener au centre du réticule la ligne de séparation
des deux zones en vissant ou dévissant la vis à l’aide de la clé spéciale d’étalonnage
prévue à cet effet : le réfractomètre est à présent étalonné.

 Enlever délicatement la cale, nettoyez la avec un peu d’éthanol et la remettre dans la boîte
prévue à cet effet.
 Nettoyer le prisme P avec un papier imbibé d'éthanol.

- III-2- : Préparation des solutions d'éthanol à différentes concentrations

Attention : il faut réaliser les solutions par série de trois car l'éthanol est volatile.

 Rincer les deux burettes à l'eau distillée.


 Rincer une des deux burettes avec un peu d'éthanol.
 Remplir une burette d'eau et l'autre d'éthanol.
 Ajuster à zéro les deux burettes.
 Recopier et compléter le tableau ci-dessous de telle façon que le volume total de chaque
solution soit de 10,00 mL (le pourcentage donné est un pourcentage en volume) :

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Solution n° C éthanol (% en Vol) V éthanol (mL) V eau (mL)
1 0
2 10
3 20
4 30
5 40
6 50
7 60
8 70
9 80
10 90
11 100

 la température de vos solutions : =


 Expliciter le calcul de volumes pour la solution n° 4.

- III-3- Tracé de la courbe d’étalonnage et exploitation

III-3-a – Mesure des indices de réfraction des solutions

 Verser, au compte-gouttes, un faible volume de la solution n°1 sur le prisme P et rabattre


le prisme P' comme indiqué sur la figure ci-dessous :

Figure 3 : Mise en place de la substance d'indice n à mesurer.

 Dégager le cache situé sur le prisme P'.


 Observer dans la lunette L2 le réticule (fils en croix) ; en faire la mise au point en tournant
la lunette.
 Observer les deux zones dans la lunette L2, l'une sombre et l'autre claire. (si ça n’est pas le
cas, rapprochez-vous de la valeur théorique de l’indice de réfraction de l’eau (1,33) en
tournant la molette (4) : attention cela n’est valable que pour la solution 1).
 Amener au centre du réticule la ligne de séparation des deux zones (molette 4).

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 Relever sur l'échelle de lecture la valeur de l'indice n en tenant compte de chaque
décimale. La lecture à quatre décimales, la quatrième étant estimée.
 Refaire les mêmes opérations avec les solutions suivantes ainsi qu'avec les deux
solutions inconnues.

 Recopier dans un tableau la valeur des indices de réfraction mesurés :

C éthanol INDICE DE REFRACTION


C (% en Vol) n

Exploitation

 Avant de tracer la courbe, vérifier par le test d’élimination des valeurs aberrantes de
Dixon qu’il n’y en a pas dans votre série de mesures. Qu’elles sont les autres conditions a
vérifier avant toutes analyses ( On les acceptera par la suite) ?

Acquisition et traitement des données

1) Prise en main du logiciel EXCEL et construction du tableau de mesures :

- Mettre sous tension l’imprimante, l’écran puis l’unité centrale.


- Lorsque apparaît C:\>, taper WIN et valider.
- Attendre quelques instants afin que le bureau du PC apparaisse et cliquer deux fois sur l’icône
représentant le tableur grapheur EXCEL.

- Cliquer sur le bouton « zone de texte », et avec la souris ouvrir un cadre. Taper au clavier le titre
des relevés expérimentaux.
- Sélectionner le cadre en cliquant dessus puis dans la barre des menus cliquer sur [Format] et
[Objet…] ; une fenêtre s’ouvre, dans [Motif], cliquer sur « Ombrée » et « Coins arrondis », dans
[Alignement Horizontal] et [Vertical], centré puis cliquer sur OK.

- Dans les premières cellules des deux colonnes du tableau à créer, vous préciserez dans l’ordre la
concentration C et l’indice de réfraction n.

Remarque : vous n’oublierez pas d’indiquer l’unité pour chacune de ces grandeurs.

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2) Rentrer des données dans le tableau :

- Rentrer à l’aide du clavier les données numériques relevées expérimentalement dans les deux
premières colonnes. Taper ENTRER en fin de colonne.
3) Présentation du tableau :

- Sélectionner à l’aide de la souris, en maintenant le clic appuyé, le tableau dans son entier, puis
dans la barre des menus cliquer sur [Format] et [Cellule…], une fenêtre s’ouvre :

- Dans [Bordure], choisir trait fin et sélectionner dans la colonne [Gauche], [Droite],
[Haut], [Bas] et [Contour], puis choisir double trait.
- Dans [Alignement], [Horizontal] et [Vertical], centré puis cliquer sur OK.

- Enfin, sélectionner seulement les premières cellules de chaque colonne puis griser les : dans la
barre des menus cliquer sur [Format] et [Cellule…] ; une fenêtre s’ouvre, dans [Motif], choisir un
gris clair, puis cliquer sur OK.

4) Tracé et exploitation du graphe n = f(C) :

- Sélectionner entièrement, les colonnes, puis cliquer sur [Insertion] et [Graphique] puis [Comme
nouvelle feuille], une fenêtre apparaît, cliquer sur SUIVANT.
- Choisir « Nuages de points », puis cliquer sur SUIVANT.
- Choisir « Format de graphique en nuage de points » numéro 3, puis cliquer sur SUIVANT.
- Vérifier que l’assistant graphique utilise la première colonne pour les données de l’axe X et la
première ligne pour le texte de la légende.

- Cliquer sur SUIVANT puis rentrer au clavier le titre du graphique, le nom et l’unité (entre
parenthèse) de la variable X, idem pour Y. Cliquer sur NON pour ne pas avoir de légende, puis
cliquer sur FIN.

Pour la mise en forme du graphe :


- Double cliquer sur un point du graphe, dans [Motif], colonne [Marque], choisir [Premier plan] :
noir, [Fond] : Aucun, puis [Style] : +, puis cliquer sur OK.
- Double cliquer dans le graphique (attention pas sur le quadrillage), puis dans [Motif], colonne
[Aire], choisir Aucune, puis cliquer sur le bouton droit de la souris pour insérer le quadrillage à
moins qu’il n’y soit déjà, sinon dans [Insertion de quadrillage…], et dans Valeur en X puis en Y,
cocher quadrillage Principal), cliquer sur OK.

Pour obtenir une courbe de régression ou courbe de tendance :


- Sélectionner tous les points pour lesquels vous souhaitez ajouter une courbe de tendance, puis à
l’aide du clic sur le bouton droit de la souris, cliquer sur [Insertion de courbe de tendance… ], ou
bien dans la barre des menus cliquer sur [Insertion ] et [Courbe de tendance… ].

- Dans [Type] : choisir Linéaire.

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- Dans [Options] : cocher : [Intersection], [Afficher l’équation sur le graphique] et [Afficher le
coefficient de détermination sur le graphique].
- Double cliquer sur la courbe de tendance (attention de ne pas cliquer sur un point de
mesure) puis dans [Motifs] : Personnalisée Epaisseur en traits fins.
Remarque : Préciser, à la main et sur le graphe, l’échelle utilisée par le logiciel ainsi que le
fléchage des axes. Ou si vous avez le temps en laboratoire, vous utiliserez la barre d’outils
Dessin.

4) Sauvegarde, impression et conclusion :

- Dans la barre des menus, cliquer dans [Fichier] et [Enregistrer sous…]. Une fenêtre s’ouvre et
dans Répertoire, choisir "mes documents".
- Dans [Nom du Fichier] : taper nomrédacteur.xls (sans espace et avec un maximum de 8 lettres)
puis cliquer sur OK.

- Sélectionner la feuille contenant le tableau de mesures en cliquant sur l’onglet Feuil1 ; dans la
barre des menus, cliquer sur [Format], [Feuille] et [Renommer…], écrire tableau.
- Dans [Page], cocher Portrait, dans [Marge] : centrer Horizontalement et Verticalement.

- Dans [Entête/Pied de page], sélectionner [Entête], dans section centre écrire : &[Date], dans
section droite écrire : &[Heure], dans section gauche écrire : les noms du binôme puis cliquer sur
OK. Sélectionner Pied de page, dans section centre écrire : &[onglet] puis cliquer sur OK.
- Faire la même chose pour Graph1 que vous renommerez graphique.

- Dans [Fichier], cliquer sur [Aperçu avant impression] pour vérifier que ce que vous voulez
imprimer est correct.
- Pour imprimer Feuil1, dans la barre des menus, cliquer sur [Fichier] et [Mise en page…]
décocher [Quadrillage], cliquer sur [Imprimer…], puis OK.
- Pour imprimer Graph1, dans la barre des menus, cliquer sur [Imprimer…], puis OK.

Analyses et conclusions

 Calculer l’incertitude expérimentale sur préparation des solutions d’éthanol ainsi que celle
de la détermination de l’indice de réfraction.
 Reporter, sur le graphique précédent, les valeurs des indices mesurées pour les solutions
inconnues.
 Pouvez-vous en déduire leurs concentrations ? Si ce n’est pas le cas, expliquer pourquoi ?
 Dans le ou les cas possible(s), en négligeant l’incertitude de lecture graphique, donner une
expression de votre résultat en faisant apparaitre l’incertitude-type ou l’incertitude-type
élargie.
 Conclure sur l’ensemble de la manipulation.

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