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I- Introduction:

Principe de Dispersion:
La lumière blanche est une superposition de plusieurs
rayons monochromatiques chacune définie par sa
fréquence (donc une couleur). La dispersion revient à la
réfraction qui fait dévier, en plus, les rayons de lumière
passant d’un milieu transparent à un autre, plus que
l’écart des indices de réfraction des deux milieux est
grand. Or, chaque rayon monochromatique a
une fréquence différente, donc il a son propre indice de Isaac Newton, découvreur
réfraction dans un milieu donné. du principe de dispersion

II- Expérience : Mesure de l’angle sommet d’un prisme

1- Définition :
- Goniomètre/Spectromètre : C’est un
appareil inventé vers 1780 par le
minéralogiste français Arnould Carangeot
qui est utilisé pour déterminer la déviation
d'un rayon lumineux par un dispositif
optique (comme un prisme). Sa composition Fig.2 Spectromètre
est comme le montre la figure ci-contre.
- Prisme : Un prisme est un bloc de verre taillé,
composé classiquement de trois faces sur une base
triangulaire. C'est un instrument optique utilisé
pour réfracter la lumière, la réfléchir ou la
disperser. Dispersion dans un prisme
2- But de la manipulation :
- Manipulation et ajustement d’un spectroscope/goniomètre.
- Détermination de l’angle sommet d’un prisme.
- Etude théorique sur la méthode de détermination de la déviation
minimale et de l’indice du prisme, ainsi que le principe de dispersion
de la lumière dans celui-ci.
3- Matériels Utilisés :
- Spectromètre/goniomètre, avec vernier.
- Boite d’alimentation pour lampes
spectrales
- Support de lampe, pico 9, pour lampes
spectrales
- Lampe spectrale Hg 100, base pico 9
- Prisme, h = 30 mm, en verre crown
Fig.3 Montage Expérimental

4- Démarche de l’expérience :
1- Réglage :
a- On met au point sur le réticule en déplaçant l’oculaire vers l’extérieur
jusqu’à visualiser le réticule sans effort.
b- On règle la lunette en agissant sur sa crémaillère afin d’observer une
image nette d’un objet à l’infini.
c- On règle le collimateur en dirigeant la lunette à son envers, puis on
règle son tirage pour observer une image nette de la fente qui
soit confondue avec le trait vertical du réticule de la lunette.
d- On immobilise le collimateur et on fait basculer le corps de la
lunette pour coïncider le centre de la fente avec celui du
réticule.
e- On amène le bras solidaire du plateau à l’opposé de la lunette Fig.4
et on agit sur ses 3 vis pour le rendre horizontal.
f- On dépose le prisme de la manière montrée dans la (fig.4).
g- On règle le parallélisme de l’arête A en agissant sur le vis « a » (fig.5)
et le vis « b » (fig.6) pour centrer l’image de la fente sur celle du
réticule.

Fig.5
Fig.6
2- Mesure :
a- Méthode 1 :
On fait tourner la lunette, le prisme reste fixe.
- On pointe l’image de la fente par réflexion
sur AC.
- On mesure la position de (L1) sur le cercle
gradué. Fig.7
- On répète l’opération pour la face AB (L2).
- On refait cette démarche pour toutes les couleurs (rayons
monochromatique) apparues.
(La description suit les notations sur la fig.7)
b- Méthode 2 :
On fait tourner le prisme (le plateau), la
lunette reste fixe.
- On place l’alidade solidaire de la
plate-forme et on la bloque sur la
position V1.
- On pointe l’image de la fente par
réflexion sur AC (fig.8). On bloque Fig.8
la lunette et on mesure la position V1 de l’alidade.
- On tourne l’alidade pour obtenir la réflexion du rayon sur la face AB
maintenant sur V2 et on mesure sa position.
- On refait cette démarche pour les autres couleurs apparues.
(Il est nécessaire, avant de mesurer, d’obtenir toutes les couleurs
possibles du spectre d’émission (raies spectrales) du gaz Hg pour
procéder dans l’expérience et ainsi assurer l’efficacité des mesures).

Composition
du goniomètre
5- Théorie et Evaluation :
1- Détermination de l’angle du sommet du prisme :
Le prisme fixe, la lunette mobile :
En plaçant le prisme tel que son sommet A est en face de la fente du
collimateur (semble le couper en sa bissectrice), on obtient deux rayons
réfléchis qui font respectivement un angle ∝1 et ∝2 avec leurs rayons
incidents. En revanche, les angles ∝1 et ∝2 ne sont pas rigoureusement
égaux. Soit l’angle 𝛽 celui entre les positions L1 et L2 :
𝛽 =( 𝜋/2) -∝1 +A +( 𝜋 /2) -∝2 → 𝛽 = 𝜋 +A – (∝1 +∝2 ) (1)
De plus : 𝜋/2 +∝1 +A +( 𝜋 /2) +∝2 =2 𝜋 (2)
D’après (1) et (2), ∝1 +∝2 = 𝜋 -A
➔ 𝛽 = 𝜋 +A-( 𝜋 -A) =2A
D’après la relation de Charles sur les angles orientés, on peut déduire que
A=|∝𝟏 -∝𝟐 |/2.
La mesure précise à l’aide du vernier permet de déterminer d’une manière
plus efficace l’angle de sommet.
Pour une seule longueur d’onde mesurée, on considère l’incertitude de
mesure étant une minute d’arc. Mais l’expérience étant répétée avec les
différentes longueurs d’ondes, on calcule la moyenne des angles A obtenus.
Par la deuxième méthode, la lunette fixe, on obtient dans la position V1 la
première image par réflexion sur AC, puis dans la position V2, on obtient
celle de la face AB, d’où la différence « 180˚-A » entre V1 et V2 donc :
A=180-|∝𝟐 −∝𝟏 |. (fig.8)
2- Dispersion d’un prisme :
L'indice de réfraction n d'un milieu est relié à la permittivité électrique
relative 𝜀𝑟 par la relation de Maxwell : 𝒏 = √𝜺𝒓 . 𝝁𝒓 . (𝝁𝒓 la perméabilité
magnétique).
On sait que 𝜺𝒓 est en relation avec la polarisabilité moléculaire du milieu qui
dépend de la fréquence de la lumière incidente, d’où l’indice de réfraction
d’un milieu dépend aussi de l’onde monochromatique ainsi la loi de
Cauchy : 𝒏 = 𝑨 + 𝑩/𝝀𝟐 (A et B constantes de milieu).
3- Indice de réfraction d’un prisme :
Si un rayon de lumière passe à travers un prisme de façon
symétrique, le minimum de déviation Dm se produit. D’après la
loi de réfraction, on trouve que la variation de la déviation
s’annule lorsque les angles incidents et réfractés sont égaux.
On a: r1 + r2 = A et D = (i1 – r1) + (i2 – r2) = i1 + i2 - A
𝑨+𝑫𝒎
Fig.9
𝐬𝐢𝐧 𝒊𝟏 𝒔𝒊𝒏
𝟐
Alors pour D=Dm, 𝒏 = = 𝑨 .
𝐬𝐢𝐧 𝒊𝟐 𝒔𝒊𝒏
𝟐

6- Calcul et Résultats :
Prisme ∆
Méthode 1 𝑨 = |𝚽𝟐 − 𝚽𝟏 |/𝟐 A
𝜆 (Lampe de mercure) nm 𝚽𝟏 𝚽𝟐
Rouge « Red » 627.3 178°46’ 159°39’ 9°33’
Orange “Orange”
Jaune « Yellow » 579.8 179°56’ 159°20’ 10°18’
Vert « Green » 547.7 180°24’ 159°8’ 10°38’
Turquoise 493.9 181°51’ 148°56’ 16°27’
Bleu Sombre « Blue Dark » 438.5 181°9’ 158°44’ 11°12’
Indigo « Indigo »
Violet « Purple » 405.1

Prisme ∆
Méthode 2 𝑨 = 𝟏𝟖𝟎° − |𝚽𝟐 − 𝚽𝟏 | A
𝜆 (Lampe de mercure) nm 𝚽𝟏 𝚽𝟐
Rouge « Red » 627.3 205° 20’ 54° 14 28°54’
Orange “Orange”
Jaune « Yellow » 579.8 210° 24’ 40° 29’ 10°5’
Vert « Green » 547.7 209° 27’ 39° 21’ 9°54’
Turquoise 493.9 201° 18’ 37° 56’ 16°38’
Bleu Sombre « Blue Dark » 438.5 206° 33’ 36° 31’ 9°58’
Indigo « Indigo »
Violet « Purple » 405.1
7- Analyse :
Par la première méthode, l’angle A=11°37’ (moyenne).
Par la deuxième méthode, l’angle A=15°5’.
Les angles obtenus par les deux méthodes sont proches, d’où on peut dire que:
A=13°21’
8- Conclusion :
On déduit que les deux méthodes proposées pour le calcul de l’angle
sommet d’un prisme sont valides et que le goniomètre est un appareil qui
permet, avec une erreur négligeable, d’identifier les caractéristiques d’un
prisme et de calculer réciproquement, les longueurs d’onde de la lumière
incidente.

9- Références :
- https://www.youtube.com/watch?v=oj9gK-VMGg8
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Goniom%C3%A8tre
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Prisme_(optique)
- https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/physique/la-
dispersion-de-la-lumiere-p1055

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