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LYCEE MOULAY YOUSSEF

MP* jeudi 16 janvier 2020

TP Goniomètre à prisme

- Réglage du goniomètre,
Objectifs : - Utilisation du vernier pour mesurer des angles,
- Mesure de l’angle au sommet du prisme.
- Minimum de déviation, détermination de l’indice du prisme
- Etalonnage et mesures de longueur d’onde,

1. Présentation
Un goniomètre permet d’effectuer des mesures
d’angles. Il est composé de cinq parties :
– un disque horizontal gradué au demi-degré
avec un vernier à la minute d’arc près ;
– une plate forme mobile autour d’un axe Δ
passant par le centre du disque sur laquelle on
placera le prisme;
– une lunette autocollimatrice mobile autour
de Δ;
– un collimateur fixe, afin d’obtenir un faisceau
de lumière parallèle en sortie du collimateur. Des systèmes de blocage à vis micrométrique permettent
un déplacement fin de la lunette et de la plate-forme après un positionnement rapide à la main.
– Une lunette micrométrique ou collimateur annexe permet de projeter un micromètre gradué
destiné à l’étalonnage et à la mesure de longueurs d’ondes.
Il est nécessaire de se placer dans des conditions telles que les rayons incidents et émergents soient
dans un plan perpendiculaire à l’arête du prisme. Le prisme est donc éclairé par un faisceau de lumière
parallèle orthogonal à l’arête du prisme et l’observation est effectuée à l’infini dans ce même plan.

2. Réglages
Un spectro-goniomètre correctement réglé est tel que :
- Le collimateur et la lunette sont réglés à l’infini.
- Axes optiques de la lunette et du collimateur sont parallèles au plan de la plateforme.

2.1 Réglage de la lunette autocollimatrice .

En plus des éléments de base d’une lunette, la lunette à réticule éclairé possède une lame semi-
réfléchissante (LSR) orientable qui permet d’éclairer si nécessaire le réticule à l’aide d’une source de
lumière (auxiliaire ou incorporée dans la lunette), sans empêcher le passage de la lumière directe. Cette
lame n’est utilisée que pour les réglages de la lunette (auto collimation) et est replacée parallèlement
à l’axe de la lunette pour les mesures.

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2.1.1 Réglage de l’oculaire
Alors que la lampe est éteinte et la lame semi-réfléchissante non positionnée, régler l’oculaire afin de
voir net le réticule sans accommoder. Le réglage de l’oculaire est le seul réglage qui peut être modifié à
tout instant par quiconque et ce sans conséquence sur les autres réglages.

2.1.2 Réglage de l’objectif

Le but est de placer le réticule dans le plan focal


de l’objectif. Les objets à l’infini (ici l’image de
la fente d’entrée du collimateur) se formeront
ainsi dans le plan du réticule. Pour faire ce
réglage on va procéder par autocollimation:
– Allumer la lampe et placer la lame semi-
réfléchissante;
– Placer le miroir de façon à voir le cercle
lumineux image de la source, puis régler l’objectif de façon à distinguer nette l’image du réticule sur
le réticule lui même.

NB : Si le disque lumineux image est décalé, toucher au réglage de l’alignement de la lunette à l’aide
de vis de réglage de sa rotation afin de confondre l’axe de l’objectif et celui de l’oculaire.

Remarque : On peut aussi se servir de l’une des faces du prisme non teintées pour le réglage par
autocollimation.

2.2 Réglage du collimateur.


Un collimateur est un système optique permettant d’obtenir un objet à l’infini. Il est constitué d’une lentille
convergente et d’un objet éclairé (fente d’ouverture réglable). La distance objet-lentille est réglable de façon
à placer l’objet dans le plan focal objet de la lentille convergente

On règle un collimateur en s’aidant de la lunette


autocollimatrice réglée. Le collimateur est réglé quand l’œil
voit la fente d’entrée et le réticule nettes à travers la lunette. La
lampe spectrale sera placée devant la fente d’entrée du collimateur.

- Viser l'image de la fente par réflexion sur l’une des faces du prisme, agir sur la vis de rotation de la lunette
autour d’un axe horizontal pour centrer l’image de la fente sur le trait horizontal du réticule.

2.3 Réglage de la lunette micrométrique ou collimateur annexe.


Ce réglage à effectuer uniquement pour la partie 6.
- Allumer la lampe de la lunette micrométrique, faire tourner son support à fin de l’amener dans une
position telle que son faisceau lumineux soit reçu dans la lunette autocollimatrice après réflexion sur
la face du prisme.

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-Régler la netteté de l’image de la réglette micrométrique à l’aide de vis de réglage, puis le faire
tourner dans son plan pour le rendre horizontal. On peut aussi l’amener à la hauteur voulue en
agissant sur la vis de réglage d’axe horizontal.
3. Mesure d’angles : utilisation d’un vernier
Le plateau du goniomètre est gradué de 0 à 360° par demi-degrés (30’ (minutes d’arc)).
Le vernier solidaire de la lunette comporte 30 graduations. Il permet de réaliser des mesures d’angle à la
minute d’arc près (soit 1/60 ème de degré).
Lecture :
- La graduation 0 du vernier se situe en général entre 2 graduations du plateau. On en déduit une
valeur grossière de l’angle (à 1 demi-degré près) en lisant la graduation du plateau précédent le 0 du
vernier.
- Parmi les graduations du vernier, une seule coïncide avec une graduation du plateau. Cette valeur nous donne
le nombre de minutes d’arc à ajouter à la première valeur pour connaître à la minute d’arc près l’angle
cherché.

4. Mesure de l’angle au sommet du prisme


Tourner la plate-forme qui supporte le prisme de façon à ce que le
faisceau incident
se réfléchisse sur les deux faces.
 Montrer que l’angle formé par les rayons réfléchis vaut alors 2 A
où A est l’angle au sommet du prisme.
 Repérer les positions de la lunette pour observer à la croisée des
fils du réticule l’image de la fente par réflexion sur les deux faces
2A
du prisme. En déduire A. Préciser l’incertitude de la mesure.

5. Etalonnage du prisme, vérification de la loi de


CAUCHY.

 Repérer dans la lunette les raies colorées de la lampe à vapeur de sodium : on travaille ici sur les
raies : verte, jaune, rouge, les plus intenses.
 Observer la variation de l’angle de déviation en
fonction de l’angle d’incidence pour une raie
donnée en faisant tourner le prisme. Une fois que
vous observez le minimum de déviation pour cette α2
raie, fixez votre lunette. Faire coïncider réticule et
raie à l’aide de la vis de réglage fin. Relever la
valeur de 1.
 Donner au prisme, par rotation de la plate forme,
une position symétrique de la précédente par
rapport à l’axe du collimateur et chercher à α1

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nouveau le minimum de déviation pour la même couleur choisie. Relever la valeur de 2. Donc
  1
Dm  2
2
On rappelle l’expression de l’indice de réfraction du prisme pour une longueur d’onde considérée en
D A
sin( m )
fonction de l’angle de déviation minimal : n  2
A
2
 Déterminer l’indice n du prisme pour la longueur d’onde considérée.
 Refaire la même chose pour les autres raies.
 Porter les résultats dans le tableau.

Couleur
vert jaune rouge
(lampe spectrale de sodium)
λ (nm) 568,5 589 ,3 615,4

Dm (degré)

1/2

 Tracer sur l’Excel ou à l’aide du logiciel LATIS PRO l’indice n en fonction de 1/2.
 Montrer que la formule de CAUCHY n = a + b/2 modélise convenablement les variations de
l’indice en fonction de la longueur d’onde.

Annexe:

Quelques longueurs d’onde associée au spectre du Mercure

λ (nm) 623,4 579,1 577,0 546,1 480 472 435,8 407,8 404,6

couleur rouge jaune jaune vert-jaune bleu bleu Indigo violet Violet

intensité faible forte forte forte moyenne moyenne Forte moyenne Forte

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Lecture: Lampe de Balmer
La lampe de Balmer est un tube à décharge fonctionnant sous tension alternative et contenant de la
vapeur d’eau. Le tube scellé est alimenté en vapeur d’eau par une réserve d’eau reliée à un fond
hygroscopique. La décharge électrique sépare les molécules d’eau en atomes d’hydrogène et en un
groupement hydroxyle. A l’intérieur de la lampe, un tube capillaire résistant aux très hautes
températures oblige la décharge à se faire dans un espace restreint, contenant alors une grande
concentration d’atomes d’hydrogène. Cet hydrogène atomique donne naissance aux raies intenses
de la série de Balmer; il n’y a pas de perturbation par des bandes spectrales d’hydrogène molécu-
laire.
L’hydrogène qui se forme lors du fonctionnement du tube est oxydé par une substance oxydante
aidée de catalyseurs appropriés, et il s’établit ainsi un circuit d’eau à l’intérieur du tube. C’est ce
circuit qui explique le dépôt d’oxydes métalliques rouge-brun, dépôt dont la présence dans le tube
capillaire ne s’avère toutefois pas géante.

Longueurs d’onde associées au spectre de Balmer

λ (nm) 656,3 486,1 434,1 410,2

couleur Rouge Cyan Bleu Violet

Nom H-α H-β H-γ H-δ

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