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TSI 1 - Lycée Pierre-Paul Riquet 2019-2020

Devoir surveillé n°2

Durée : 4h

Exercice n°1 : Etude simplifiée de l’œil humain (≈ 1h10)

L’œil humain a sensiblement la forme d’une sphère limitée par


une membrane (la sclérotique) qui est transparente à l’avant de
l’œil et forme la cornée (figure 1). L’intérieur du globe oculaire
est divisé en deux parties séparées par le cristallin qui est une
lentille convergente. Cette lentille est élastique. L’iris permet à
l’œil de diaphragmer et définit la pupille. La rétine qui sert de
détecteur est tapissée de cellules de deux types différents, les
cônes et les bâtonnets qui transforment l’excitation lumineuse
en influx nerveux. La fovéa, partie de la rétine située sur l’axe
optique de l’œil, est la partie la plus sensible de la rétine.

Si l’image se forme sur la rétine au niveau de la fovéa, l’œil peut


distinguer deux points proches suffisamment contrastés si leur
distance angulaire est supérieure à  = 3.10-4 rad.

1. Plage d’accommodation d’un œil emmétrope

Dans la suite, on assimile l’ensemble cornée-cristallin à une lentille mince (L) biconvexe,
convergente, plongée dans l’air d’indice 1. On se place dans l’approximation de Gauss.
O est le centre optique de la lentille, F son foyer principal objet, F’ son foyer principal image, f’ sa
distance focale image et V sa vergence.
La rétine, centrée au point R, est située à une distance du cristallin anatomiquement invariable :
la distance OR = 16,7 mm reste fixe quelle que soit l’accommodation.
L’œil normal (emmétrope) permet de voir des objets situés devant lui depuis la distance dmin =
25cm (distance minimale de vision distincte) jusqu’à la distance dmax infinie (distance maximale
de vision distincte).

On note A l’objet situé sur l’axe optique et A’ son image conjuguée.

1.1. Expliquer ce qu’il se passe lorsque l’œil accommode.


1.2. Donner la relation entre les valeurs algébriques OA, OA' et f’ pour la lentille (L). Quel nom
porte cette relation ?
1.3. Exprimer la vergence V en fonction de f’. Donner la dimension de la vergence V et son unité
en fonction des unités de base du Système International.
1.4. En déduire la relation entre les valeurs algébriques OA, OA' et V.
1.5. On considère un œil emmétrope regardant un objet placé à la distance maximale de vision
distincte dmax. Calculer la valeur Vmin de V dans ce cas.
1.6. On considère maintenant un œil emmétrope regardant un objet placé à la distance minimale
de vision distincte dmin. Calculer la valeur Vmax de V dans ce cas.
1.7. La variation de la vergence de l’œil V = Vmax – Vmin est appelée amplitude d’accommodation.
Calculer V dans le cas de l’œil emmétrope.

2. Presbytie

Avec l’âge, l’amplitude d’accommodation se réduit. Cette diminution physiologique porte le nom
de presbytie. En pratique, un individu devient presbyte quand il doit éloigner son journal de plus
de 35 cm de son œil pour lire. Dans ce cas, la distance minimale de vision distincte augmente d min
= 35 cm et dmax reste inchangé.
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2.1. Plage d’accommodation d’un œil presbyte

2.1.1. Déterminer la valeur Vmax de V de l’œil emmétrope d’un individu devenu presbyte. En
déduire l’amplitude d’accommodation V.
2.1.2. Quelle est la taille AB minimale des caractères du journal placé à dmin = 35 cm que peut
lire cet individu devenu presbyte ?
2.1.3. Quelle serait la taille AB minimale des caractères si la presbytie de l’individu
augmentait de telle façon qu’il doive placer le journal à 1 m de son œil ? Commenter.

2.2. Correction de la presbytie

Une personne presbyte voit nettement un point à l’infini sans accommoder mais ne peut voir un
point situé à moins de 1 m en accommodant au maximum. Pour pouvoir lire confortablement un
journal placé à 25 cm devant lui, il porte des lunettes dont chaque verre (assimilé à une lentille
mince convergente (LL) de vergence VL et de centre optique OL) est placé 2 cm devant le centre
optique O de l’œil (figure 2).

2.2.1. Où doit être situé l’objet AB vis-à-vis de la lentille LL pour que l’individu puisse lire
sans accommoder ?
2.2.2. En reprenant le schéma de la figure 2, représenter deux rayons issus de B qui
atteignent la rétine. Les échelles peuvent ne pas être respectées mais vous justifierez
votre construction géométrique.
2.2.3. Calculer la vergence VL des verres des lunettes pour que l’individu puisse lire sans
accommoder.
2.2.4. En conservant ses lunettes, l’individu presbyte peut-il voir des objets situés à moins
de 25 cm de ses yeux ? Justifier.
2.2.5. L’individu presbyte peut-il regarder de loin avec ses lunettes ? En conclusion, quel
type de lunettes doit-il porter pour pouvoir facilement passer de la vision de près à la
vision de loin ?

OL O

Exercice n° 2 : Analyse spectrale du rayonnement solaire (≈ 50 min)

Le graphique ci-après représente la partie visible du spectre solaire reçu au-dessus de


l’atmosphère terrestre. Théoriquement, ce spectre devrait être lisse, mais on remarque que pour
certaines fréquences il présente des « creux ». Ces « creux » correspondent à l’absorption par son
atmosphère, de la lumière émise par le Soleil.

Sur le graphique on a indiqué la position de trois raies (H, H et H) correspondant à l’absorption
par les atomes d’hydrogène.
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Un atome d’hydrogene est constitue d’un seul electron autour d’un noyau constitue d’un proton.
D’apres le modele de Bohr, les niveaux d’energie de l’atome d’hydrogene ne dependent que du
− 13.6
nombre quantique principal n et sont donnes par la relation : E n = (en eV), avec n entier
n2
strictement positif.

1. Rappeler succinctement en quoi consiste le modèle de Bohr d’un atome.


2. Calculer les valeurs des 4 premiers niveaux d’énergie. Les représenter, sans échelle, sur un
diagramme vertical d’énergie.
3. Donner les valeurs des énergies en Joules puis en eV des photons correspondant aux trois
raies de l’hydrogène (H, H et H)
4. Montrez que la longueur d’onde  dans le vide d’un photon émis par un atome d’hydrogène
lors d’une transition d’un niveau n’ d’énergie En’ vers un niveau n (n < n’) d’énergie En peut se
1 1 1
mettre sous la forme : = 𝑅 ( 2 − 2 ). Exprimez R en fonction de h et c et donner sa valeur
𝜆 𝑛 𝑛′
numérique.
5. Calculer la longueur d’onde maximale d’un photon émis lors d’une transition vers le niveau n
= 1.
6. Calculer la longueur d’onde minimale d’un photon émis lors d’une transition vers le niveau n
= 3.
7. En déduire que seules les transitions vers le niveau n = 2 peuvent produire des photons
visibles.
8. Déterminer les niveaux concernés par les transitions correspondant aux raies H, H et H.

Données :
Constante de Planck : h = 6,63 x 10 -34 J.s
Célérité de la lumière : c = 3,00 x 108 m.s-1
1 eV = 1,6 x 10-19 J

Exercice n° 3 : Capture d’empreintes digitales (≈2h)

Il existe différentes technologies de capteurs d’empreinte digitale,


c’est-à-dire de dispositifs permettant d’obtenir une image
numérisée d’une empreinte digitale, le plus souvent à des fins
d’identification. La technologie dite « capteur optique d’empreinte
digitale » est très employée, elle repose sur le phénomène de
réflexion totale frustrée, le dispositif correspondant est
partiellement étudié dans ce problème.
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Le doigt est posé à plat sur l’hypoténuse d’un prisme droit isocèle taillé dans un verre d’indice
optique noté n. Il est éclairé par une diode laser de longueur d’onde 0 dans le vide. L’image de
l’empreinte digitale à travers un système optique est formée par un capteur CCD puis numérisée.
La figure 1 décrit le schéma de principe de ce dispositif.

Figure 1 : Principe d’un capteur optique d’empreinte digitale

En première approche, on suppose que le doigt est éclairé et que le système optique se résume à
la traversée d’un dioptre (D) et d’une lentille convergente (L) (figure 2).

Si A est un point objet de l’empreinte digitale, on note alors A 1 l’image de A à travers le


𝐷 𝐿
dioptre (D) et A1’ celle de A1 à travers la lentille (L) : 𝐴 → 𝐴1 → 𝐴′1

D1

Figure 2 : Schéma optique

On donne n = 1,5, L = 3 cm, D = 10 cm.

Les différentes parties peuvent être traitées de manière indépendante. Dans tout le problème, on
se place dans les conditions de GAUSS.

1. Etude du dioptre D

i2
i1

Figure 4-Réfraction à travers le dioptre D

1.1. Appliquer la loi de Descartes relative à la réfraction en I.


1.2. Exprimer la distance HI en fonction de la distance HA et de l’angle i1.
1.3. Exprimer la distance HI en fonction de la distance HA1 et de l’angle i2.
1.4. Rappeler en quoi consistent les conditions de GAUSS.
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1.5. Montrer que, dans les conditions de Gauss, la relation de conjugaison entre A et A1 par le
𝐻𝐴
dioptre plan formé par la face de sortie du prisme s’écrit : 𝐻𝐴1 = . (on rappelle que dans
𝑛
l’approximation des petits angles tan  ≈ sin )
1.6. Calculer la distance HA1.

Dans les 2 parties suivantes, on fait abstraction du prisme et on considère que l’empreinte est
positionnée en A1 au lieu de A.

2. Etude de la lentille L

L’objectif ici est de choisir la distance focale f’ de la lentille et sa position. On note  le


grandissement transversal de la lentille L.

2.1. Exprimer D1 en fonction de 𝑂𝐴1 et 𝑂𝐴′1 . (Attention aux signes de 𝑂𝐴1 et 𝑂𝐴′1 )
2.2. Exprimer 𝑂𝐴′ 1 en fonction de  et 𝑂𝐴1 .
2.3. Déduire des relations précédentes l’expression de 𝑂𝐴1 puis de 𝑂𝐴′1 en fonction de D1 et
.
−𝛾𝐷
2.4. Montrer à l’aide de la formule de conjugaison de Descartes que : 𝑓 ′ = (𝛾−1)12
2.5. QUESTION FACULTATIVE
On souhaite déterminer la condition portant sur la distance focale f’ d’une lentille
convergente si l’on veut former l’image réelle sur un écran situé à une distance D 1 d’un objet
réel. On rappelle qu’il faut  < 0 pour obtenir une image réelle d’un objet réel
𝐷
2.5.1. On pose g() la fonction définie par 𝑔(𝛾) = 1 . Dresser le tableau de variation de g
𝑓′
sur l’intervalle ]-∞, 0[ et en déduire que la fonction g() admet un minimum pour  =
-1.
2.5.2. En déduire l’inégalité vérifiée par f’.
2.6. Application numérique : on suppose  = - 2. À quelle distance place-t-on la lentille devant
l’écran et quelle est sa focale ?

3. Résolution de l’image

Une empreinte digitale est faite de sillons de profondeur moyenne e = 30 m et dont deux crêtes
voisines parallèles sont distantes de a = 100 m.
On note lC la largeur d’un pixel (considéré comme étant de forme carrée) du capteur CCD.

On cherche à obtenir l’image des crêtes du sillon sur le capteur CCD. La lentille conjugue le plan
des crêtes, où se situe A1, à l’écran CCD. Les points B1, B2 et A2 détaillent le motif de l’empreinte et
leurs images respectives B1’, B2’ et A2’ détaillent l’image de l’empreinte (figure 4).

On remarque que le point A2’ ne se forme pas tout à fait sur la surface du CCD, les rayons lumineux
délimités par la monture de la lentille viennent former une petite tâche circulaire de diamètre 
(figure 5).

B’2
B1
O A’2
A2
B2
B’1
1
Figure 4 : Formation de l’image des empreintes digitales par la lentille (L)
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B’2
B1
O A’2
A2

B2
B’1
1
Figure 5 : Diamètre  de la tâche circulaire associée au creux sillon de l’empreinte

On suppose toujours que  = - 2.

3.1. À quelle condition sur a et lC peut-on distinguer deux crêtes successives ?


3.2. Exprimer la distance 𝑂𝐴′2 en fonction de f’ et 𝑂𝐴2 . Faire l’application numérique (on
gardera 3 chiffres significatifs).
3.3. On note d le diamètre de la monture de la lentille (L). Exprimer le diamètre  de la tâche
en fonction de e’, d et 𝑂𝐴′ 2 .
3.4. On voudrait que seules les crêtes soient nettes sur l’image et que les creux apparaissent
flous sans pouvoir distinguer 2 creux consécutifs. Pour cela, il faudrait que le diamètre 
de la tâche excède la distance B1’B2’. Quelle inégalité devrait alors vérifier le diamètre d de
la monture ?
3.5. Montrer, en argumentant sur les ordres de grandeur, que c’est contraire au respect des
conditions de GAUSS.

4. Réflexion totale

Dans les parties précédentes, nous avons fait abstraction du prisme mais nous venons de
montrer qu’un montage simple avec une lentille ne permet donc pas de capturer facilement les
empreintes digitales de sorte que seules les crêtes apparaissent sur l’image. Dans cette partie, on
étudie le prisme.

4.1. Définir la réflexion totale et en donner les conditions.


4.2. Étant donné la position de l’empreinte digitale, si on s’en tient strictement à l’énoncé des
lois de Descartes, peut-on éclairer le doigt afin de former son image sur le capteur CCD ?
On rappelle que n = 1,5.

Dans le montage proposé, la lentille permettra bien d’obtenir l’image du doigt sur l’écran du capteur
CCD. Néanmoins, il est nécessaire d’utiliser l’optique ondulatoire pour comprendre comment le doigt
est éclairé au travers du prisme. Le principe repose sur le phénomène de réflexion totale frustrée
grâce auquel seules les crêtes sont éclairées. La suite du problème visait à étudier cela mais ces
questions ne relèvent pas du programme.

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