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La spectroscopie

d’absorption moléculaire
UV-VISIBLE
Plan
Introduction
I- Aspects théoriques
II-Appareillage
III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption moléculaire
III-Applications
Conclusion
Introduction

- Etudie l’interaction d’un REM avec la matière dans le domaine UV-


Visible

- Utilisée pour l’identification et le dosage d’innombrables espèces


inorganiques, organiques et biochimique

- S’emploie surtout en analyse quantitative +++


Introduction
- Une molécule absorbe un photon de l’UV-VIS, l’énergie
correspondante est capté par un ou plusieurs de ses électrons
superficiels

- Il y a modification de son énergie électronique ( Eélec)

Obtention d’ un vaste ensemble de transitions possibles


I. Aspects théoriques
Diagramme d’état énergétique
- Sous la forme d’un diagramme d’état sont
réunis les niveaux de rotation , de vibration et
électronique d’une molécule
- Chaque trait horizontal correspond à un
niveau d’E de la molécule
- La structure hiérarchique est la suivante :
chaque état électronique S correspond
plusieurs états de vibration V qui eux-mêmes
comportent plusieurs états de rotation R
I. Aspects théoriques
Spectre UV-VIS

Les spectres UV-VIS permettent d’obtenir le spectre des composés


examinés : A = f( )
Domaine spectral UV-VIS :
Le domaine spectral est divisé en 2 plages de longueurs d’onde :

1. Proche UV : 185-400 nm

2. Visible : 400-700 nm
I. Aspects théoriques
Spectre UV-VIS

a: spectre du benzène en solution : spectre de


bande
b:spectre vapeur du benzène : spectre
présentant une structure fine
I. Aspects théoriques

Transitions électroniques des composés organiques


- Les composés organique forment l’essentiel des études faites en UV/Vis

- Les transitions observées ont pour origine les électrons des liaisons et les doublets non
liants n des atomes tels H,C, N, O

- Ce sont des transitions des OM liantes ou non liantes remplies

OM anti liantes non remplies


I. Aspects théoriques
Transitions électroniques des composés organiques
- Les orbitales moléculaire (OM) se forment par combinaison linéaire des
orbitales atomique (OA).
- La combinaison de 2 OA s conduit à 2 OM de symétrie cylindrique, appelé σ
I. Aspects théoriques
La combinaison linéaire de deux orbitales atomiques p conduit à deux orbitales moléculaires qui
peuvent être:

- De symétrie cylindrique (orbitale σ) si les orbitales


  atomiques p étaient symétriques par rapport à l'axe
 
passant par les deux noyaux :
 

- De symétrie plane (π) dans le cas contraire :


I. Aspects théoriques
  

 
I. Aspects théoriques
1- Transition → ∗

Apparaît dans l’UV lointain, car le saut d’un e- d’une OM liante dans une OM anti-liante ∗ demande beaucoup

d’énergie

Exemple : hexane : max = 135 nm ( = 10 000 )


2- transition n → ∗

Le saut d’un é d’un doublet n des atomes O, N, S, CL…dans une OM ∗ conduit à une transition d’intensité

moyenne qui se situe vers 180 nm pour les alcools, vers 190 nm pour les éthers ou les dérives halogénés et

vers 220 nm pour les amines

Exemple = méthanol : max = 183 nm ; éther : max = 190 nm; éthylamine: max = 21O nm
I. Aspects théoriques
3- transition n →∗
Peu intense résulte du passage d’un é d’une OM non liante n à une OM anti-liante ∗. On la rencontre pour les molécules
comportant un hétéroatome porteur de doublets électroniques libres et appartenant à un système insaturé.

La plus connue est celle qui correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située entre 270 et 295 nm.

Exemple : éthanal : max = 293 nm


4- transition → ∗

Les composés qui possèdent une double liaison éthylénique isolée conduisent à une forte bande d’absorption vers 170 nm,
dont la position dépend de la présence de substituants hétéro-atomiques

Exemple : éthylène : max = 165 nm


I. Aspects théoriques

Groupement chromophores :
Groupes fonctionnels des composés organiques responsable de l’absorption en UV-VIS

Une espèce formée d’un squelette carboné transparent dans le proche UV et porteur d’un ou plusieurs

chromophores constitue un chromogène.

Groupement auxo-chrome :
Groupement saturé lié à un chromophore et qui modifie la longueur d'onde et l'intensité de l'absorption

maximale. Ex :OH, NH2,Cl…


I. Aspects théoriques

Différents effets

- Effet bathochrome : déplacement du maximum


d’absorption vers les grandes longueurs d’onde

- Effet hypsochrome : déplacement du maximum


d’absorption vers les courtes longueurs d’onde

- Effet hyperchrome : augmentation de


l’intensité d’absorption

- Effet hypochrome : diminution de l’intensité


d’absorption
I. Aspects théoriques
Principaux facteurs modifiants les bandes :

pH :

pH du milieu dans lequel est dissous l’analyte peut avoir un effet important sur le spectre.

Solvant :

Chaque solvant a une polarité qui lui est propre. Comme on sait que toute transition
électronique modifie la répartition de la charge dans le composé en solution, il est évident que
la position et l’intensité des bandes d’absorption vont varier quelque peu avec la nature du
solvant employé
1. Effet du pH

Effet du pH sur une solution de phénolphtaléine.

Ce composé est incolore pour des pH < 8 et rose vif pour des pH > 9,5.
Le graphe présenté ici montre bien que pour des pH acides il n’y a pas d’absorption dans la partie visible du spectre. En
revanche, c’est l’absorption vers 500 nm qui apparait quand le pH devient alcalin, qui est responsable de la couleur bien
connue de ce composé.
2. Effet du solvant

Transition → ∗ : transition n →∗ :
si l’état excité est plus avant l’absorption;
polaire que l’état liaison C=O est
fondamental, c’est la stabilisée par un
forme excité qui est solvant polaire. Il
stabilisée par un faut plus d’E pour
solvant polaire . E provoquer la
diminue  transition 
augmente par diminue par
augmentation de la augmentation de la
polarité du solvant polarité du solvant
Spectres de la benzophénone dans le cyclohexane (1) et dans l’éthanol (2).
On observe ici avec deux solvants différents les effets bathochrome ou hypsochrome, sur les
deux types de transitions.
2. Effet du solvant
I. Aspects théoriques

Lors de l’étude descriptive d’un spectre UV-Vis, on considère 4 types de bandes : E, K,


B et R

- Bandes E comme éthyléniques dues à des groupements éthyléniques

Elles sont intenses . > 10 000

Situées vers les basses longueurs d’onde

Exemple : 170 nm pour C

Elles sont dues aux chromophores CC ou C ; transition : → ∗


I. Aspects théoriques
Lors de l’étude descriptive d’n spectre UV-Vis, on considère 4 types de bandes : E, K, B et R

- Bandes K bandes de conjugaison

Elles correspondent à des doubles liaisons conjuguées

transition électronique: → ∗

> 10 000

Elles apparaissent à des longueurs d’onde supérieures à 200 nm

Exemple : butadiène 217 nm

CC CC
I. Aspects théoriques
Lors de l’étude descriptive d’n spectre UV-Vis, on considère 4 types de bandes : E, K, B et R

- Bandes B comme benzénoides, correspondent à des noyaux aromatiques

Apparaissent vers 250 nm, d’intensité beaucoup plus faible : 1000 < <2000

I→∗

- Bandes R comme radicalaires, sont dues à la présence dans la molécule d’hétéro-atomes (S, P,
O,..)

Elles correspondent à des transitions → ∗

Les maxima d’absorption se situent à des longueurs d’onde supérieures à 250 nm


II-Appareillage

Un spectrophotomètre est conçu autour de trois modules :

1. Source

2. Système dispersif ou monochromateur

3. Détection

L’ensemble est réuni dans un bâti unique.

Un compartiment échantillon est inséré sur le trajet optique après ou avant le système
dispersif selon la conception du montage.
II-Appareillage
1. Sources lumineuses :

On trouve généralement réunis :

- Une lampe à arc au deutérium pour la partie UV (< 350 nm)

- Une lampe à incandescence avec un filament de tungstène et une


enveloppe de verre de silice ( quartz ) à pour la partie visible ( > 350 nm)

- une lampe à arc xénon : visible


II-Appareillage

2. Monochromateurs

La sélection de la longueur d’onde est réalisée grâce au monochromateur

- Une fente d’entrée permettant l’atteinte par un fin faisceau polychromatique

- Un système dispersif qui décompose le rayonnement émis

- Une fente de sortie permettra de sélectionner une longueur d’onde dispersée et


de la diriger vers le porte échantillon
II-Appareillage

3. Détecteurs :
Convertit en un signal électrique l’intensité de la radiation lumineuse qui l’atteint

Sa sensibilisé dépend de la longueur d’onde

types sont utilisés :

• Photomultiplicateur

• Semi conducteur : Photodiode au Silicium 

• Détecteur à barrette de diode 


II-Appareillage
a) Photomultiplicateur

1. Les photons incident frappent la photocathode 

2. Des électrons sont produits par effet photoélectrique 

3. Les é sont dirigé vers le multiplicateur d’é (dynode à potentiel croissant)

4. Arrivé à l’anode l’accumulation de charge crée une brève impulsion de courant


II-Appareillage
II-Appareillage
c) Détecteur à barrette de diode 

•  Composée d’une multitude de diodes miniatures sensibles à la


lumière.

•  Est capable d’analyser en simultané une large gamme de longueurs


d’onde allant souvent de 190 à 400 nm.
II-Appareillage

3 types d’appareils :

- Appareil mono-faisceau

- Appareil double faisceau

- Spectromètre à barrette de diodes


II-Appareillage
1. Appareil mono-faisceau :

*A: dispositif de production d’un faisceau monochromatique


En 1 : - UV : lampe à D2
- Visible : lampe tungstène halogène
En 2 : monochromateur qui est soit un prisme soit un réseau
II-Appareillage
En 3 : fentes qui diminuent la largeur du faisceau
En 4 : lentilles pour obtenir un faisceau de lumière parallèle
*B : dispositif de présentation du composé en solution
Il s’agit d’une cuve et d’un porte-cuve
*C : dispositif de mesure
Il y a plusieurs types de détecteurs :
- Phototubes
- Photomultiplicateurs
- Détecteurs à semi-conducteurs
- Cellules photovoltaïques
II-Appareillage
2. Appareil double-faisceau :

Il est identique à l’appareil mono-faisceau pour les parties A et C


Partie B : on a deux cuves
- Une cuve de référence ( contient le blanc = le solvant )
- Une cuve de mesure
II-Appareillage

- Le faisceau arrive alternativement sur la cuve de référence ( donne


l’intensité I0 ) et sur la cuve de mesure ( mesure l’IT)

- La chaine de mesure détermine I0/IT et calcule le logarithme afin de donner

directement l’absorbance : A = log I0/IT

- On a un miroir semi-transparent ou un miroir tournant pour envoyer le


faisceau tantôt d’un coté tantôt de l’autre ( cela va très vite : 60 mesure /s)
II-Appareillage

3. Spectromètre à barrette de diodes


Equipé de deux lampes : les domaines UV ( D2) et visible ( halogène)
La lumière qui arrive sur l’échantillon est polychromatique
Un modulateur Il y a un réseau
permet
d’obtenir un qui décompose la
courant lumière et
alternatif : l’adresse sur la
mesure aisée
Présence d’un barrette de
système de diodes
lentilles
III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption
moléculaire
Loi de Beer- Lambert :

- L’UV-Vis est largement appliquée en analyse quantitative

Les mesures reposent sur la loi de Beer-Lambert qui relie dans certaines conditions ,
l’absorption de la lumière à la concentration d’un composé en solution :

A = lc
A : absorbance (sans dimension) L : l’épaisseur en cm, C : la cc molaire et : coefficient d’absorption
molaire L.mol-1.cm-1
III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption
moléculaire
Loi de Beer- Lambert :

- La lumière utilisée doit être monochromatique

- Les concentrations doivent être faibles

- La solution ne doit ni fluorescente ni hétérogène

- Le soluté ne doit pas donner lieu à des réactions chimiques sous l’effet du rayonnement

incident

- Le soluté ne doit pas donner des associations variables avec le solvant


III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption
moléculaire

Echantillonnage

On met le composé en solution. Ces solutions doivent être diluées en


conformité avec la loi de Beer - Lambert.

On peut utiliser différents types de solvants : eau; alcool; solvants apolaires,


selon la solubilité du composé à étudier (solvant transparent à de travail )
III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption
moléculaire

Echantillonnage

- La solution est mise dans une cuve en: quartz; verre ou matière plastique
Quartz : 200 à 750 nm , cassable et cher

Verre : 330 à 750 nm (visible)

matière plastique: 350 -750 nm (visible)

- Habituellement, ce sont des cuves de trajet optique de 1 cm mais parfois de


0,5 cm et plus rarement de 2 à 10 cm.
III. Analyse quantitative : Loi de l’absorption
moléculaire

Conditions de mesure

- Solvants: Solvant n’absorbe pas à de travail surtout en UV


Éviter solvants organiques : volatilité ( modification de la C )

- Le blanc:

Contient tout les réactifs sauf le composé à doser.

Élimine l’influence du solvant, les impuretés et les corps étrangers


IV. Applications

1. Analyse qualitative.
- Identification :

Maxima d’absorption ( La pharmacopée )

Cette technique est moins performante et moins fiable que l’IR

- Analyse fonctionnelle :

Technique très peu utilisée, car elle permet juste la recherche des fonctions ( noyau
aromatique, double liaison…) mais on utilise plutôt l’IR
IV. Applications
2. Analyse quantitative
- A partir du coefficient d’absorbance :

Pour une longueur d’onde connue et un solvant donné, le dosage peut


se faire sans étalonnage, par calcul à partir de la loi de Beer-Lambert

A=

- Par étalonnage :
IV. Applications

Étalonnage externe

On prépare un certain nombre de solutions de concentrations connues : C0, C1, C2 ,…,Cn​, et la solution de

concentration inconnue CX​.

On mesure ensuite les absorbances A0, A1, A2 … An


IV. Applications

Étalonnage interne
On ajoute aux solutions étalons C1, C2…Cn et à l’échantillon Cx,
une Qt cste d’autre élément que celui à doser ( étalon primaire )
On fait des mesures à deux différentes
On mesure simultanément le signal à de l’élément, on obtient
S1, S2…Sn, Sx et à la de la lumière émise par l’étalon interne
On obtient : I1, I2, …In, Ix
On fait le rapport : S1/I1, S2/I2, …Sx/Ix, Sn/In
IV. Applications

Ajouts dosés
Ajout de quantités connues et
croissantes d’étalon interne à
l’échantillon à doser

Absorbances échantillon à analyser et


différentes surcharges sont mesurées

La courbe des absorbances en


fonction des concentrations est tracée
conclusion

- La spectroscopie UV-Visible permet ainsi d’accéder qualitativement à des


renseignements quant à la nature des liaisons présentes au sein de l’échantillon
(via l’ordre de grandeur de λmax et εmax) 

- également de déterminer quantitativement la concentration d’espèces


absorbant dans ce domaine spectral (via la loi de Beer-Lambert). 

- Non destructive et rapide, cette spectroscopie est largement répandue en


travaux pratiques de chimie ainsi qu'en analyse chimique ou biochimique. 

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