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Institut Supérieur des Sciences Appliquées et de Technologie de Gabès
En Chimie
Industrielle & Procédés
(CIP3)
Sujet : Réduction Et
Valorisation Des 𝑵𝑶𝒙
N2 : diazote.
HCN : cyanure d’hydrogène.
O2 : dioxyde.
Liste des Figures
Figure 3 : Brûleur à combustion étagée par l’air charbon). Procédé OFA (Over Fire Air)
(Alsthom)……………………………………………………………………………………. 8
I. Introduction Général :
1. Définition
2. Principales sources des oxydes d’azotes
II. Formation des oxydes d’azote :
1. Le prompt NO
2. Les NOx thermique
3. Les NOx combustibles
III. Limitation de la formation de NOx lors de la combustion :
1. Combustion étagée par le combustible
2. Combustion étagée par le comburant
3. Recyclage des fumées
4. Combustion à basse température
IV. Réduction des oxydes d’azote :
1. Réduction sélective non catalytique
2. Réduction sélective catalytique
V. Conclusion
I. Introduction générale :
1. Définition :
On appelle « Oxydes d’azote » (NOx ), l’ensemble des deux gaz :
Le premier de ces gaz (NO), qui se forme à haute température, est instable et finit à la longue
par s’oxyder pour donner NO2. C’est la raison pour laquelle on les considère ensemble, et que
l’on exprime leur teneur en équivalent NO2.
On adjoint parfois à ces gaz, le protoxyde d’azote (N2O), dont, la formation et les procédés de
réduction sont différents de ceux du NO et du NO2.
Les mesures prises depuis 2000 pour réduire les émissions dues au transport routier et aux
installations fixes ont été efficaces. Cependant, des efforts supplémentaires seront nécessaires
pour que la France respecte ses engagements internationaux (protocole de Göteborg amendé
en 2012 et directive relative aux plafonds d'émission révisée en 2016 ( source : ADEME.fr)
N2 + CH HCN + N
N2 + CH2 HCN + NH
Ce sont essentiellement des NO. Leur formation à partir de l’azote et de l’oxygène de l’air est
connue sous le nom de mécanisme de Zeldovich.
N2 + O2 2 NO
En fait, N2 est attaqué, soit par de l’oxygène atomique O provenant de la dissociation de O2,
soit par le radical OH provenant de la dissociation de H2O.
-Figure 1-
3. Les NOx combustibles :
Les NOx combustibles se forment à partir de l’azote contenu dans les combustibles solides et
liquides. L’azote est dans ces combustibles lié avec des atomes de carbone ou d’hydrogène.
À titre d’illustration, signalons que la teneur en azote des combustibles s’étage généralement :
On s’efforcera de diminuer :
Parmi les procédés utilisés pour se rapprocher de l’objectif recherché, les plus courants sont:
— la dilution de la flamme
- Figure 3 -
- Figure 4 -
-Figure 5 - - Figure 6 -
4. Combustion à basse température :
Les températures de combustion adiabatique de l’ensemble des combustibles courants
s’étagent entre 1 800 et 2 200 °C. Dans un très grand nombre de cas, la température
nécessaire pour le procédé est notablement plus faible. On peut citer, par exemple :
- les réseaux de distribution de chaleur où les températures d’utilisation sont inférieures à 200
°C
- les turbines à combustion où la température des gaz à l’amont de la première roue est
limitée actuellement par des considérations technologiques à une valeur inférieure à 1 300 °C.
Il y a donc intérêt, à opérer la combustion à des niveaux de température plus bas que ceux
normalement obtenue dans une flamme.
La réduction sélective qu’elle soit, ou non, catalytique, se fait par injection des produits
permettant de libérer un radical NH2 qui attaque les molécules de NO et NO2. Ce sont, en
particulier :
— l’ammoniac : NH3
— l’urée : CO (NH2)2
Ces molécules très réactives, mises en contact avec des molécules de NO et de NO2, peuvent,
en présence d’oxygène, réduire ces dernières pour produire de l’azote gazeux (N2) et de la
vapeur d’eau.
Les réactions de dénitrification avec l’ammoniac peuvent globalement s’écrire :
La réduction des oxydes d’azote par les produits cités peut se faire à deux niveaux de
température bien différenciés :
La réduction non catalytique s’opère dans une fenêtre de température qui se situe entre
850 et 1 000 °C. Cette fenêtre est relativement étroite. Comme par ailleurs, dans un
équipement thermique, la distribution des températures dans le foyer se modifie en fonction
de la puissance utilisée, on conçoit qu’il soit assez délicat de se situer dans les conditions
d’injection optimale du réactif sur toute la gamme de fonctionnement de l’équipement.
La SNCR peut se faire avec plusieurs produits et sous différentes formes physiques :
ammoniac gazeux, solution ammoniacale liquide, urée en granulés solides, etc.
Au niveau de température où se pratique la SNCR, les réactions sont extrêmement rapides (de
l’ordre de 0,1 s). La durée totale est, toutefois, fonction de l’état physique dans lequel est
injecté le réactif. Une forme liquide ou solide demande une durée supplémentaire pour la
vaporisation ou la sublimation du produit.
Dans tous les cas, la conception du système d’injection est de première importance,
car :
— il conditionne le mélange entre le produit injecté et les fumées que l’on veut dénitrifier ;
Les difficultés à connaître et à suivre les évolutions de température dans le foyer ont entraîné
des recherches en vue d’élargir la fenêtre de température de réduction maximale. Pour ce
faire, des additifs sont introduits dans le foyer, en mélange avec le réducteur à base
d’ammoniac. Ces additifs font partie du « savoir faire » des donneurs de procédés, et leur
composition n’est pas toujours divulguée..
— les imperfections du mélange entre le réactif et les NOx contenus dans les fumées ;
— les effets de parois, qui créent, dans le foyer, des zones à trop basse température
pour que la dénitrification s’y fasse correctement.
Cela se matérialise par une fuite d’ammoniac qui a comme inconvénient majeur, en présence
de SO3, de former, dans les circuits avals de l’équipement, des sulfates (SO4(NH4)4) et
bisulfates (SO4HNH4) d’ammonium. Ces sels se déposent sur les échangeurs situés dans le
circuit de fumée, qu’ils obstruent et parfois corrodent.
On est donc conduit, pour limiter ces inconvénients, à réduire l’injection de réactifs et à
accepter un rendement de dénitrification plus faible.
La chaudière AUDE est un exemple d’un tel équipement (figure 7). Il est prévu, par
construction, une zone relativement importante, dans laquelle pénètrent les fumées sortant de
la chambre de combustion. Ces fumées évoluent, pendant un temps de séjour suffisant à une
température quasiment constante et favorable à la dénitrification.
Les principes de réduction des oxydes d’azote avec la SCR sont similaires à ceux de la SNCR,
à ceci près que la réduction se faisant à basse température, elle serait infiniment longue, ou ne
se ferait pas, sans la présence d’un catalyseur.
Il faut noter que les réactions de dénitrification sont exothermiques, ce qui induit une légère
augmentation de la température du catalyseur.
Les catalyseurs :
- les métaux précieux (Pt, Rh), qui travaillent à relativement basse température (240 à 280 °C)
- les oxydes métalliques (V2O5, WO3, TiO2), qui sont actifs dans une gamme de
températures comprises entre 300 et 450 °C.
- les zéolithes, qui peuvent travailler à des températures sensiblement plus élevées.
Avec un catalyseur en bon état, les rendements de dénitrification que l’on peut obtenir sont
plus élevés que ceux que l’on peut atteindre pratiquement avec la SNCR.
En effet :
- la possibilité de bien distribuer les réactifs dans une gaine à température modérée,
Sont des éléments qui favorisent le rendement de dénitrification, lequel peut atteindre 90 %,
mais qui dans la pratique se situe plutôt autour de 70 %.
- Les « fuites » de NH3 vers la cheminée ne doivent pas dépasser des valeurs limites
réglementaires.
- Du nitrate d’ammonium explosif peut se déposer sous forme de poussières dans les
conduits de fumées en dessous de 100 °C.
- L’injection de l’ammoniac (NH3) peut favoriser la formation d’oxyde nitreux (N2O), gaz à
effet de serre. La vaporisation, l’injection ou la pulvérisation des réactifs entraînent une
surconsommation énergétique de l’installation considérée.
- Le catalyseur à un coût élevé, il doit être remplacé au bout de quelques années ; son
élimination est délicate du fait de la présence de métaux.