Systèmes de protection des métaux

conception et environnement

Réalisé par :
Benchama el Mahdi Demandé par :
Kachaou lahcen
Samouny mohamed Ebaré dann christopher Pr: A.srhiri
1
2
 Introduction

Une bonne protection contre la corrosion est une garantie de la

permanence de la qualité de préparation de surfaces métalliques.
En effet, l’assurance de tout revêtement est mauvaise sur une
surface huilée ou graissé ou calaminée ou rouillée. Pour ces
raisons, il est indispensable d’éliminer tous ces produits par des
traitements chimiques ou mécaniques.

3
 La préparation de surface

La préparation de surface est une phase indispensable avant le

traitement proprement dit .la qualité du traitement ou de
revêtement ,son adhérence notamment , dépend essentiellement de
la qualité de la préparation de surface .

La préparation
de surface

Le dégraissage Le décapage

4
 La préparation de surface

Le décapage :

consiste à éliminer les oxydes présents à la surface du métal , sans

attaquer celui-ci.
Il peut s’agit d’un décapage avant traitement ou avant revêtement
métallique ou organique .

Les deux principaux procédés de décapage sont:

- Le décapage chimique
- Le décapage mécanique par projection d’abrasif : sablage,
grenaillage, ou par brossage .

5
 La préparation de surface
Le dégraissage
 Le Dégraissage industriel est une opération qui consiste à
éliminer toutes les salissures présentes sur la surface d’un métal.

 L’objectif de cette opération est de rendre la surface

physiquement propre afin d’assurer le bon déroulement des
opérations suivantes (peinture, collage, contrôles, usinage,
protection, …) et de garantir ainsi la qualité du produit fini.

6
 La préparation de surface

Le but de dégraissage:

Le dégraissage doit éliminer les souillures organiques: huiles ,
graisse, cire , pates, ainsi que les particules minérales ou
métalliques qui y sont incluses.

7
 Les différentes techniques de dégraissage

Le Dégraissage

Solvant lessiviel électrolytique

Chloré alcalin Anodique

neutre
Non
acide cathodique
chloré 8
 Le choix du type de dégraissage

Le choix du type de dégraissage se fera suivant:

- La nature des matériaux à dégraisser ;

-Les dimensions des pièces ;
-Le type de salissures à enlever;
-Le traitement ou revêtement ultérieur
-Les possibilité financières , compte tenu des contraintes de cout
d’investissement et de fonctionnement , de place disponible , de
sécurité et de protection de l’environnement.

9
 Quelle est la nature des salissures ?
Les salissures peuvent être:

corps gras d’origine minérale: huiles naphténiques ou

paraffiniques, additionnés de tensioactifs ,de pigment et agents divers .
Ils ne sont pas saponifiables , mais sont solubles dans les solvants.

corps gras d’origine naturelle ( végétale ou animale):ils sont

saponifiables, c’est-à-dire transformés en savon dans les bains
alcalins ,et ils sont solubles dans les solvants.

les salissures provenant de produits solubles dans l’eau tels que les
fluides aqueux pour le travail des métaux, produits de ressuage, des sels
minéraux précipités, …
• les oxydes métalliques tels que les traces de corrosion ou des oxydes
produits lors du traitement thermique des pièces par exemple.
10
Les solvants organiques halogénés sont toxiques mais ils sont encore
largement utilisés pour le dégraissage et le nettoyage.

parmi les solvants halogénés, on trouve que les solvants chlorés sont
les plus couramment utilisés en vue de leur efficacité pour éliminer les
huiles, les cires minérales et végétales.

les principaux solvants utilisés dans les opérations de dégraissage des

métaux sont:

le tétrachloroéthylène (ou perchloroéthylène), le dichlorométhane (ou

chlorure de méthylène) et les hydrofluoroalcanes.

Ces solvants agissent par solubilisation des graisses , sont peu couteux
et sont ininflammables, autorisant ainsi le dégraissage à chaud.
11
Les solvants chloré peuvent être utilisés à froid ou à chaud.
Dégraissage à froid au trempé.
Ce type de dégraissage est valable pour les pièces très grasses.

Problèmes:
Il est insuffisant en préparation
de surface avant revêtement
chimique, électrolytique, ou par
peinture.
Il présente l’inconvénient de se
charger progressivement en
huile dissoute , et donc de laisse
un film légèrement gras sur les
pièces.
Solution:
pour limiter cet inconvénient on
utilise, au trempé , une double
cuve solvant sale-solvant propre.
Lorsque le solvant « propre » est
chargé en huile, on évacue le
solvant « sale » et on remplace par
l’ancien solvant « propre » ; la
cuve « solvant propre » reçoit
alors du solvant pur.
12
Dégraissage à chaud:
Le pouvoir dissolvant des graisses est encore augmenté à chaud le
dégraissage peut être effectuer:

au trempé: meilleure dissolution des graisses.

Certaines cuves disposent d’un distillateur intégré, qui maintient la pureté
du solvant.

En phase vapeur: le principe est de maintenir le solvant à l’ébullition et

de placer la pièce à dégraisser dans la zone des vapeurs. Le solvant vient
se condenser sur la pièce, et la dégraisse par ruissellement.

Mixte: Ce dégraissage est très efficace mais il est conseiller de dégraisser

au préalable les pièces très grasses au trempé à froid.
13
Limites d’utilisation des solvants chlorés:
Le trichloroéthylène ne doit pas être utiliser avec l’aluminium car on
absence d’eau, la formation de chlorure d’aluminium dans le bain
catalyse la réaction de décomposition de solvant:

C2HCl3+O2 → COCl2+CO+HCl

Cette réaction donne naissance à des composés hautement toxiques qui

sont le phosgène et le monoxyde de carbone et l’acide chlorhydrique qui
provoque la corrosion par piqure de l’aluminium.

Les autre solvants chlorés sont suffisamment stabilisés pour éviter cet
inconvénient.
14
Il s’agit des solvants pétrolières (xylène, toluène), des solvants
aliphatiques (plus lourds que précédents), des mélanges (l’alcool ,
l’acétone, cétones …)

Ces solvant sont utilisés avant peinture , vernissage ou collage , pour :

leur excellent pouvoir solvant

 leur meilleure adaptation aux peintures et colles que les solvants

chlorés.

 Ils ne sont pas utilisés en traitement de surface chimique ou

électrolytique à cause de leur inflammabilité .

leur cout est aussi élevé.

15
 Le dégraissage électrolytique a pour but de rendre le substrat
particulièrement actif.

Il est effectué avant revêtement électrolytique ou chimique, et après un

prédégraissage au solvant chloré ou, de préférence, chimique alcalin.

Il s’applique aux aciers , au cuivre et ses alliages , au zinc et ses alliages

mais pas aux alliages légers.

16
Selon que la pièce est placée en cathode (électrode négative) ou en
anode (électrode positive), le dégraissage est dit cathodique ou anodique:

Généralement la pièce à traiter est reliée à la cathode:

2H2O+2e-→2 (OH-)+H2
Il y a la formation d’ions OH- ainsi qu’un dégagement important
d’hydrogène qui réduit les oxydes présents sur la pièce; la forte alcalinité
qui entoure la pièce exerce une puissante action saponifiante et
émulsifiante.

Il faut faire attention la faible taille de l’atome d’hydrogène peut lui

permettre de diffuser dans le métal de base et de le fragilisé.

17
 À l’anode:
4(OH)- →2H2O+O2 +4e-
L’anode se recouvre d’une couche complexe d’oxydes qui peut se
retrouver dissoute dans le bain.
Matériels et conditions d’utilisation:
Bain: semblable au bain chimique mais pour une température plus basse
allant de 50 à 80 °C
Cuve: en polypropylène ou en acier doux isolé de la terre.
Les électrodes: sont en acier doux (la cuve en acier peut servir
d’électrode.
Redresseur de courant: pour l’alimentation en courant continu délivrant
une tension maximal de 12 à 16 V.

18
 Le dégraissage lessiviel

Les solutions aqueuses utilisées peuvent être divisées en trois

catégories de lessives : acides, neutres et alcalines.

Le dégraissage en milieu humide met en œuvre, le plus souvent,

des solutions alcalines dont l’action résulte d’une combinaison de
mécanismes complexes et complémentaires:

La saponification
L’émulsification
La dissolution ...

19
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel

a. La détergence : action des tensioactifs

Un détergent est un composé chimique, généralement issu du

pétrole, doté de propriétés tensioactives, qui le rendent capable
d’enlever les salissures qui adhèrent sur un milieu solide, par leur
mise en suspension ou en émulsion.

20
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel

On peut distinguer deux étapes dans le processus de détergence :

Le décollement des salissures

Les tensioactifs ont pour objectif de:

migrer vers les interfaces huile ou graisse et surface métallique
diminuer les tensions superficielles interfaciales .
permettent une plus grande mouillabilité des surfaces métalliques
par l’eau et favorisent par conséquent le décollement des
salissures.

21
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel
 Les tensioactifs sont des molécules amphiphiles, c'est-à-dire
qu’ils se présentent sous la forme d'une longue chaîne dont une
extrémité polarisée est hydrophile (ou lipophobe) tandis que l'autre
extrémité apolaire est lipophile (ou hydrophobe).
Cette dernière se fixe donc facilement sur les graisses, l'autre
restant en contact avec l'eau de la solution.

22
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel
 On distingue par conséquent 4 groupes distincts de tensioactifs
en fonction de la nature de leur groupement hydrophile :

Les tensioactifs non ioniques sont bien adaptés au nettoyage des salissures
telles que les huiles ou les graisses.
possèdent une moindre agressivité pour les matériaux à dégraisser et sont dotés
d'un faible pouvoir moussant. La molécule ne comporte aucune charge .

Exemple : les alcools gras, les éthers, les oxydes d’amine …

23
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel
L’Emulsification
 La présence des deux pôles hydrophile et lipophile sur la même
molécule émulsifiante va permettre la formation d’agglomérats
appelés micelles.

Les huiles seront alors dispersées dans la solution détergente

sous forme de fines gouttelettes, et nous obtiendrons par
conséquent un mélange stable de l’huile dans l’eau aussi appelé
émulsion.

24
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel
A partir de ces modes d’action, nous pourrons définir deux
catégories de lessives :

Les lessives Émulsionnantes : qui favorisent la mise en

suspension d’un liquide, divisé en globules (huiles), au sein d’un
autre liquide (solution lessivielle) avec lequel il peut se mélanger.
 Les huiles pourront ensuite être récupérées par centrifugation
ou ultrafiltration.

Les lessives Relargantes : les gouttes d’huiles s’agglomèrent et

flottent en surface le plus souvent.
Elles peuvent alors être collectées par des systèmes d’écrémage, de
déshuilage.

25
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel
b. La saponification:

La saponification est une réaction lente, exothermique et totale,

spécifique des corps gras.

Au cours de cette réaction, des corps gras (graisses ou

huiles) sont hydrolysés en milieu alcalin par une base,
généralement de la potasse ou de la soude, sous une température
élevée qui sert à accélérer la réaction de saponification.

(RCOO)3C3H5 + 3 NaOH → 3 RCOONa + C3H5(OH)3

Acide Gras Base Forte Sel d’acide gras Glycérol
(Soude)
26
 Mécanismes de fonctionnement du
dégraissage lessiviel

C. La Dissolution
Cette action correspond à la solubilisation complète d’un
composé dans une phase liquide.
D. La chélation
La chélation est un processus physico-chimique de formation
d’un complexe, le chélate, à partir d’un complexant, (ou
chélatant), et d’un métal, alors complexé, dit chélaté.

La capacité de soustraire les éléments métalliques du milieu

est appelée séquestration : on donne donc aux chélateurs le
nom d'agents séquestrants.
27
 Formulation des lessives

a. Les lessives Alcalines

Elles ont un pH généralement supérieur à 9 et sont les détergents

aqueux les plus utilisés.

Lessives Alcalines faibles Alcalines moyennes Alcalines fortes

Utilisations Dégraissants Pour tous métaux Essentiellement pour les
interopérations métaux ferreux

Remarque:
le dégraissage interopération et notamment utilisé en aspersion ou en
immersion pour :
Des pièce mécaniques en acier , fonte, aluminium par aspersion ,
immersion et sous ultrason.
La passivation de pièces et la protection temporaire contre la corrosion.
28
 Formulation des lessives
b. Les lessives Neutres

Cette dénomination concerne les lessives très faiblement alcalines

qui ont un pH compris entre 7 et 9.

c. Les lessives Acides

Ces lessives ont un pH généralement inférieur à 7 et sont de

manière générale, utilisées pour nettoyer des surfaces peu sales

Le tableau suivant résume le rôle des principaux constituants d’une solution lessivielle.

29
Les composant du bain LESSIVES ALCALINES LESSIVES LESSIVES
NEUTRES ACIDES
Hydroxydes Saponification des huiles, Alcalinité du
milieu, Détergence. Non Non
Exemples : NaOH, KOH, Na2CO3,
Na3PO4, Na2SiO3
Silicates pour leur pouvoir émulsifiant, leur
réserve alcaline et leur propriété Non Non
anticorrosion
Carbonates sources d’alcalinité Non Non
Borates pouvoir tampon Non Non
Phosphates pouvoir détergent, complexant à très Non Non
bon pouvoir antiredéposition
Substances Acides Non Non Acidification
Exemple : H3PO4

Tensioactifs abaissent la tension superficielle de la solution

(anioniques, non ioniques) Exemple :sulfonates, carboxylates, éthers…
Complexants Complexation des ions divalents (Ca2+, Mg2+ …), Dispersants
Séquestrants Exemple : Na5P3010, EDTA

Solvants dissolution des souillures très grasses et difficiles à

hydrosolubles éliminer
Exemple : Ethers de glycols
Inhibiteur de corrosion, Evite corrosion des matériaux, production de mousse, développement
30
Agents antimousse bactériens ...
 Principales caractéristiques des lessives

Les particularités recherchées et à adapter aux problématiques

de dégraissage peuvent être résumées de la manière suivante :

• Solubilité dans l’eau

• Pouvoir émulsifiant ou relargant, antiredéposition
• Pouvoir moussant
• Pouvoir drainant (rinçabilité)
• Traitement aisé des effluents produits
• Faible toxicité vis-à-vis de l’homme et de l’environnement
• Prix de revient ...

31
 L’efficacité du nettoyage en solution aqueuse

L’efficacité du nettoyage en solution aqueuse dépend de

l’association de quatre facteurs très importants :
formulation de la lessive :La solution utilisée doit être adaptée
d’une part au type de salissures à éliminer et aux matériaux à
dégraisser et d’autre part à l’équipement employé.

La température :Elle est cependant souvent comprise entre 40 et

80°C (suivant les procédés).
Elle exerce peu d’influence sur le mouillage son augmentation
améliore :
• L’adsorption des tensioactifs aux interfaces
•Accélère la cinétique des réactions chimiques (saponification…)
• Facilite l’action séquestrant de certains adjuvants (phosphates ).
32
 L’efficacité du nettoyage en solution aqueuse

L’agitation mécanique :consiste à maintenir en suspension, dans

la solution aqueuse, les salissures présentes sur la surface du
substrat à dégraisser.
L’énergie mise en jeu provient soit de:
•l'opérateur (dégraissage manuel)
•un procédé mécanique (ex: ultrasons)

33
 L’efficacité du nettoyage en solution aqueuse

La durée du nettoyage
l’efficacité du nettoyage dépend du temps de contact entre le
substrat et la solution de nettoyage.

soit un temps de séjour maximal en fonction des exigences de

productivité des procédés industriels.

soit un temps de séjour de courte durée avec des apports

supplémentaires d’énergie mécanique ou une augmentation de la
température de nettoyage.
Remarque:
Il faut noter qu’durée de nettoyage trop importante n’améliorera
pas la qualité du dégraissage mais pourra favoriser la corrosion
des pièces métalliques.
34
 Techniques de mise en œuvre
des nettoyants aqueux
1/ Le nettoyage mobile
a. À la main :
Le nettoyage purement manuel au moyen d’une éponge ou d’un
chiffon.
•très peu employé industriellement.
•utilisé pour de petites quantités de pièces.

35
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux
b. À la lance (« power washing ») :
Les pièces de grande taille, difficiles à déplacer, peuvent être nettoyées
au moyen d’une lance haute pression (100-200 bars) qui projette la
solution nettoyante, chauffée ou non, à la surface de la pièce.
La présence de mousse est bénéfique dans ce cas puisque le temps de
contact entre la solution et la pièce est allongé. Le nettoyage à la lance
peut également s’effectuer par projection de vapeur au lieu de la
solution.

36
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux

2-Le nettoyage par immersion (ou traitement « au trempé »)

37
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux
Système à ultrasons :
- Les pièces à nettoyer sont immergées dans la solution dégraissante.
- Les émetteurs (ou transducteurs) sont disposés sur les parois ou
au fond de la cuve.

- une importante quantité d’énergie mécanique est fournie par le

phénomène de cavitation c’est –à-dire formation des bulles qui
implosent à la surface de la pièce sous l’effet de compressions
importante dues aux vibrations ultrasoniques (la fréquence des
ondes est de 20à 40 KHz.
38
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux

Dans ce domaine de fréquence ( 20à 40 KHz) , la puissance

ultrasonore utilisée est de l’ordre de 10 à 20 W/litres de bain et la
températures de l’ordre de 40 à 60 °C. Les cycles de nettoyage
peuvent durer de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes.

Les salissures sont décollées de la surface et même

extraite des porosités

NB : les systèmes ultrasoniques sont très adaptés au nettoyage des

pièces de géométrie complexe ou pour l'arrachement de
particules.
39
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux
3- La cabine à aspersion
Les pièces sont chargées dans un panier à l’intérieur d’une enceinte en
acier et subissent un cycle de lavage de durée variable en général entre 5
et 45 minutes (Figure ). L’énergie mécanique est fournie par aspersion
de la solution sur les pièces par des buses à l’intérieur de la machine

Source : Cetim 40
 Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux

Figure : Pièces entrant

dans un système
automatisé à aspersion
Source : Bilans de
connaissances – IRSST –
Université de Montréal

NB : L’absence de contact manuel permet d’utiliser des températures

supérieures vis-à-vis des systèmes décrits précédemment (en général entre 50 et
90 ºC), et les pressions d’aspersion se situent aux alentours de 2 à 3 bars avec
quelques systèmes fonctionnant à des pressions plus élevées.
41
Techniques de mise en œuvre des
nettoyants aqueux

42
La fonction rinçage occupe une place particulière dans les opérations de
traitements de surface.

Débarrasser les pièces de leur pellicule d’entraînement

du bain après immersion.

Jouer le rôle de barrière antipollution entre deux

opérations consécutives.

La qualité du produit fini

43
La qualité de dégraissage dépend de la qualité de l’eau utilisée pour les
rinçages qui doit être définie suivant le niveau de propreté souhaité et le
devenir du matériau dégraissé, car l’eau contient souvent de nombreux
minéraux qui peuvent poser des problèmes au cours du rinçage:

− La production de tartre qui limite la durée de vie des bains.

− Les dépôts sur les pièces : le savon échange ces ions sodium avec les
ions calcium présents dans l’eau. Il y a par conséquent formation de
savons de calcium insolubles d’où dépôts de traces blanches sur les
pièces (pour éviter ces dépôts, on doit employer des agents complexant
dans la solution)
− Les chlorures qui provoqueront la corrosion de certains métaux…

44
Le rinçage statique ou mort:
Ce type de rinçage n’est pas alimenté en continu mais le bain est
vidangé et renouvelé périodiquement pour assurer un niveau de
concentration minimal.
Il sert généralement au pré-rinçage des pièces et retient la plus grande
partie de la pollution.

45
Le rinçage courant simple:

Le rinçage courant simple est alimenté par un courant d'eau caractérisé

par son débit Q.

46
Le rinçage courant double (ou multiple) en parallèle:
Il s'agit de plusieurs rinçages courant simple alimentés séparément.
Ce système est très peu utilisé car il consomme beaucoup d’eau.

47
Le rinçage courant en cascade:
L'alimentation en eau se fait contre-courant du sens de passage des
pièces.
Plus nombre de cuves est élevé plus le débit Q nécessaire est faible pour
une même qualité de rinçage. L'addition de cuves cascade permet donc
de réduire les rejets en eau.

48
Le rinçage par aspersion : type douchette

Avantages :
Le rinçage par aspersion permet une importante économie d'eau, une
amélioration de la qualité du rinçage, une économie de place.
Ses performances sont proches d'un rinçage cascade double.

Inconvénients :
La mise en œuvre est compliqué, pour la formation d'aérosol.

49
Techniques d’évaluation de la propreté des pieces dégraissées:

La mesure périodique de cette propreté sera complémentaire au suivi

analytique du bain et elle permettra de vérifier l'efficacité de
dégraissage.
Méthodes d’évaluation qualitatives:
Examen visuel: L’examen visuel du métal par un opérateur pour détecter
d’éventuels résidus solides ou liquides, après un cycle de nettoyage.

Toucher gras ou non gras:Cette méthode consiste à réaliser un simple

passage du doigt sur la surface pour en évaluer très approximativement
le résiduel en salissures.

50
Testdu«gantblanc»:
Ce test est effectué en essuyant entre 5 et 10 fois la surface au moyen
d’un tissu ou d’un papier filtre blanc, puis en détectant de façon visuelle
la présence des résidus huileux ou de particules.

51
Détermination de la mouillabilité de la surface métallique:
Ce test est utilisé pour évaluer la propreté de surfaces métalliques. Il se
base sur le caractère hydrophile d’une surface métallique sans
contamination, qui implique que lorsque cette dernière est en contact
avec l’eau, un film liquide sans discontinuité doit s’y former.

Dégraissage efficace Dégraissage inefficace

52
Méthodes d’évaluation quantitatives:

Ces méthodes d’évaluation permettent d’attribuer une valeur numérique

au degré de propreté.
Déterminationde la mouillabilité de la surface métallique:

La méthode statique dite de la goutte posée consiste à mesurer l’angle

de contact θ d’une goutte de liquide déposée à la surface du métal à
l’aide d’un goniomètre.
Schématiquement :
si θ = 0, mouillage parfait
si 0 < θ < 90°, mouillage correct
si θ > 90°, mauvais mouillage

53
 La gravimétrie:
Elle est utilisée pour mesurer la perte de masse des pièces nettoyées.
Cette méthode permet d’évaluer l’agressivité d’un agent nettoyant ou
du processus de nettoyage envers le substrat considéré.

La mesure de la pollution particulaire:

Cette méthode consiste une extraction des particules par immersion ou
aspersion des pièces dans un solvant d'extraction qui sera ensuite filtré
sur une membrane et après séchage, la membrane est pesée pour
déterminer le poids de particules.

54
Epuration des bains:
Pour augmenter la durée de vie des bains, on dispose:
• Des filtres spéciaux fixés sur les appareils, qui retiennent les
salissures les plus grosses.

•Des systèmes d’écrémage d’huile automatiques ou manuels:

L’écrémage d’huile permet la collecte des huiles relarguées à la
surface de la solution nettoyante.

L’huile ainsi récupérée peut être ajoutée au système de stockage des

huiles usées présent dans de nombreux milieux industriels, ou encore
envoyée à une société de recyclage.

55
Le Déshuilage:
Objectif: extraire les huiles et les graisses entraînées dans le bain
lessiviel par les pièces nettoyées.

Il existe différentes technologies qui permettent de déshuiler des fluides

aqueux. Ces techniques peuvent être classées par coût d'investissement et
efficacité croissante :

déshuileurs de surface
centrifugeuses (séparation liquide - liquide)
techniques membranaires (microfiltration, ultrafiltration)

56
Traitements des effluents générés avant rejet:
Les polluants à éliminer se présentent typiquement sous trois formes :

les charges organiques (hydrocarbures, graisses ...).

les espèces dissoutes ou sous forme colloïdales.
les matières en suspension.

Les techniques d’élimination des polluants sont:

Traitement physico-chimique
Déshuilage
L’évaporation
Technique membranaire
Charbon actif
57
 Impacts Environnementaux Et
Hygiène Et Sécurité
1/ Impact sur la santé et la sécurité des opérateurs:
Les risques pour la santé sont essentiellement liés au caractère caustique
ou irritant des produits de dégraissage.
les effets sur
l’homme

Ils peuvent provoquer des risques

d’attaque de la peau par une
Irritation des voies
réaction inflammatoire : rougeurs,
respiratoires à cause des
sécheresse.
ou par projection dans les yeux aérosols alcalins qu’ils
avec pénétration plus ou moins émettent les bains à 60°C.
importante ou rapide.
58
 Impacts Environnementaux Et
Hygiène Et Sécurité

2/ Impact environnemental:

Volumes importants de bains de dégraissages qu’ils doivent être traiter

avant rejet

Un déversement accidentel de produits lessiviel dans un cours d’eau,

génèrent une pollution des eaux par la présence de molécules toxiques ,

59
 Impacts Environnementaux Et
Hygiène Et Sécurité

• Diminution de l'oxygénation de l'eau par la

formation des mousses.
Les détergents:
• Solubilisation et diffusion des molécules toxiques
dans les milieux aquatiques sous l’effet de leurs
propriétés tensioactives.

Les produits •Perturbation de l'équilibre des écosystèmes

lessiviels alcalins: aquatiques par l’augmentation de pH.

60
 Impacts Environnementaux Et
Hygiène Et Sécurité

Les phosphates: Ils sont souvent à l'origine du phénomène

d'eutrophisation.

Ils sont parfois très toxiques:

L'EDTA qui forme des complexes extrêmement stables
Les chélatants: avec les métaux, tel le fer , ce qui en
fait un poison.

61
Pour faire face aux risque que présentent les produits de
dégraissage vis-à-vis à l’environnement et aux utilisateurs, nous
vous proposons deux nouvelles technologies:

Performant
Ergonomiques
Respectueuses de l’environnement

Ces techniques sont:

La fontaine hygiénique de dégraissage

Nettoyage cryogénique par le glace de dioxyde de carbone

62
63