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Fonderie
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Annexe 1 : Introduction--------------------------------------------------------------------------------- 2
1. Fonction production mécanique
2. Principaux procédés de mise en forme
Annexe 2 : Sidérurgie------------------------------------------------------------------------------------ 6
3. Présentation
4. Production de la fonte brute
5. Élaboration de l’acier
Annexe 3 : Fonderie-------------------------------------------------------------------------------------- 11
1. Rôle et possibilités de la fonderie
2. Principes du moulage
3. Alliages métalliques utilisés en fonderie
4. Matériaux de moulage
5. Appareils de fusion
6. Procédés de moulage
6.1. Moulage au sable
6.2. Moulage en carapace, procédé Shell-Molding
6.3. Moulage à modèles perdus
6.4. Moulage en moules métalliques
6.5. Moulage avec inserts
7. Conditions de choix du procédé
8. Défauts de fonderie
9. Lexique
Annexe 1
Introduction
1. Fonction production mécanique
La fonction production mécanique représente dans le cadre de l’industrie manufacturière un élément
majeur qui conditionne le niveau des performances économiques de l’entreprise. On peut
schématiquement décrire la structure d’une entreprise industrielle par l’organigramme ci-après (fig. 1) où
l’on retrouve les principales fonctions contribuant au fonctionnement d’un ensemble industriel :
la direction générale chargée des plannings à long terme, des politiques financières, du personnel, du
marketing, etc. ;
le bureau d’études BE chargé des conceptions de produits nouveaux et des projets détaillés ;
la gestion de fabrication générale comprenant la gestion de production (ordonnancement), la
maintenance, la gestion des stocks et des en-cours, et la préparation des fabrications ou bureau des
méthodes ;
le bureau des méthodes BM qui choisit les techniques de production mécanique, comprenant les
techniques de mise en forme, les techniques d’assemblage, le contrôle de qualité, les techniques de
manutention et de transport, et la finition.
Personnel
Traitement des
données
Direction Comptabilité
générale
Planning
Marketing, Ventes
Bureau d’études BE
Gestion de fabrication
générale
Etude du produit Dessin
2
La préparation des fabrications (ou bureau des méthodes) se situe donc entre la fonction de conception
(bureau d’études) et la fonction de production. Elle a pour but de définir les moyens de production
(machines, outillages, procédés) qui permettront de réaliser les produits conçus au bureau d’études. Il est
clair que cette fonction charnière conditionne toute l’économie de la production dans l’entreprise.
L’établissement des gammes de fabrication nécessite une excellente connaissance de toutes les
techniques de production à mettre en oeuvre et fait de plus en plus appel au traitement informatique des
données pour soulager la tâche du préparateur.
Une étude plus fine du processus d’industrialisation est présentée dans le tableau 1. Elle détaille
notamment les différentes étapes menant du projet de définition du produit jusqu’à son exécution en
production de série. On y retrouve les fonctions de choix des techniques de production avec une
estimation économique, les calculs des cotes de fabrication aussi bien en usinage qu’en élaboration du
brut, les dessins des outillages et, finalement, les fiches de réglage sur site.
Tableau 1 : Organigramme du processus d’industrialisation
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2. Principaux procédés de mise en forme (figure 2)
Produire, c'est transformer des matières premières en produits simples constitués d'un seul composant
(vis, bouteille, virole, etc.) ou en produits assemblés (automobile, réacteur d'avion, etc.). Certains de ces
produits peuvent servir eux-mêmes à fabriquer d'autres produits (machine-outil, laminoir, etc.).
Les modes de fabrication des pièces ou des machines sont fonction des matériaux mis en œuvre, des
formes, des caractéristiques fonctionnelles, des conditions d'exploitation ; ils varient également en
fonction du volume de production.
Afin de réaliser une pièce dans un matériau, il est nécessaire de donner à ce matériau la forme désirée.
Pour cela de très nombreuses techniques existent. A première vue, elles n'ont que peu de rapport entre
elles. La fonderie, par exemple, réalise directement la forme finale à partir du métal liquide. A l'opposé,
l'usinage de finition, à partir d'une pièce ayant déjà subi des transformations élaborées, conduit à
l'obtention d'états de surface spécifiques ou de tolérances dimensionnelles précises. En fait, il est rare
qu'une seule technique de mise en forme suffise pour produire une pièce finie, chaque technique
présentant des avantages et des limitations.
On peut par exemple imaginer qu'un corps de vérin puisse être réalisé par :
usinage;
forgeage;
fonderie;
soudage;
Le choix est réalisé par un ingénieur des méthodes en fonction des conditions économiques ambiantes,
des caractéristiques demandées à la pièce, du nombre de pièces à produire, des installations et du métier
de l'entreprise, des délais, etc. Le concepteur de la pièce a cependant déjà largement influé le choix par la
forme de son tracé et ses exigences dimensionnelles et d'état de surface.
Ainsi, le choix d'un procédé de mise en forme résulte toujours d'un compromis technico-économique.
Or, ce choix dépend de plusieurs facteurs qui évoluent parfois rapidement :
améliorations dans le domaine des matériaux (meilleur formabilité) ou des procédés (performance,
cadence, automatisation, etc.);
progrès réalisés sur le plan théorique, telle une meilleure simulation du comportement du métal au
cours de la mise en forme.
Le choix du procédé optimal peut, donc, évoluer au cours du temps. Les frontières entre procédés
évoluent constamment.
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Procédés
DECOUPAGE
Sciage, cisaillage, oxycoupage, découpe
(Laser, jet d'eau, plasma, électroérosion à fil, etc.)
TRAITEMENTS THERMIQUES
Volume : Recuit, trempe, revenu, durcissement
structural, etc.
Surface : Cémentation, nitruration, etc.
REVETEMENT
Revêtements électrochimiques (Cr, Au, etc.), oxydation
anodique, peinture, etc.
FINITION
Grenaillage, polissage, revêtement, etc.
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Annexe 2
Sidérurgie
1. Présentation
Dans le domaine de la métallurgie, le terme sidérurgie (du grec sideros, fer) désigne à la fois les
techniques d'obtention de la fonte de fer et de l'acier à partir de minerai, mais aussi l'industrie qui les
met en œuvre.
2. Production de la fonte brute
La fonte, en sidérurgie, est un alliage de fer riche de 1,7 à 6,67 % de carbone, en dessous de ce
pourcentage ce sont les aciers et les fers industriels (figure 3). Les fontes se distingue des autres alliages
par leur excellente coulabilité (ce terme regroupe l'inertie thermique et la fluidité de l'alliage en fusion).
La fonte à une température de fusion allant de 1135 °C à 1350 °C en fonction du pourcentage de
carbone qu'elle contient. L’élaboration de la fonte se fait dans un grand four appelé haut fourneau.
2.1. Haut-fourneau (figure 3)
2.1.1. Présentation
La cuve, de forme cylindrique élargie sa base, est constituée de briques réfractaires soutenues par une
armature extérieure de poutrelles métalliques. Le chargement s'effectue par le haut (minerai de fer,
déchets ferreux, coke ou « Charbon »). La récupération de la fonte s'opère par coulée au bas du four.
Une injection d'air est effectuée au plus large du four, afin d'entretenir la combustion du charbon,
permettant ainsi la fusion de tous les éléments. A l'opposé du point de coulée de la fonte on opère une
coulée de laitier, récupération des déchets de la fusion.
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La température est variable en fonction de la hauteur dans la cuve (fig. 3). Compte tenu de la forte
présence de carbone au cours du processus, le produit obtenu est alliage fer-carbone de type fonte (taux
de carbone supérieur à 2.1 %).
2.1.2. Les réactions chimiques
Réactions globales
Le principe est de réduire par le monoxyde de carbone les oxydes de fer présents dans le minerai de fer
métal.
Production de l'agent réducteur CO (monoxyde de carbone) :
1
C O 2 CO (a)
2
Compte tenu de l'excès de carbone et de la température, il y a conversion de la totalité de l'oxygène
en monoxyde de carbone. Il est en fait produit par la succession des deux réactions suivantes :
C O 2 2CO 2 (b)
C CO 2 2CO (c)
À partir de là, la réaction de réduction des oxydes de fer est la suivante :
Fe 2 O 3 3CO 2 Fe 3CO 2 (d)
Le coke a donc deux fonctions :
par combustion, il produit l'agent réducteur (a) par combustion notamment en sortie des tuyères. La
réaction est fortement exothermique, on atteint des températures de 2200°C.
Il consomme le dioxyde de carbone CO2 produit par la réduction des oxydes de fer (c) pour régénérer
l'agent réducteur CO des oxydes de fer.
La réduction des oxydes de fer
Les oxydes de fer se réduisent suivant la séquence suivante :
Fe 2 O 3 Fe 3O 4 FeO Fe
L'enchaînement de température au niveau de la cuve sont les suivants (en partant du haut de la cuve en
fonction de la température :
- T>320 °C 3Fe 2 O 3 CO 2 Fe 3O 4 CO 2 (e)
- 620°C<T<950°C Fe 3O 4 CO 2FeO CO 2 (f)
- T>950°C FeO CO Fe CO 2 (g)
Dans le bas de la cuve, il y a régénération de CO par la réaction (c) à une température d'environ 1000°C.
2.1.3. Fontes obtenues :
Fontes de première fusion : (Fe + C), (%C de 2.11 à 6.67 %).
Fonte grise : Le carbone se trouve à l’état libre c’est à dire sous forme de graphite ce qui donne à la
cassure une teinte grise. Cette fonte est obtenue dans le haut fourneau en allure chaude et en présence
de silicium (1.5 à 3 %) qui favorise la précipitation du carbone sous forme de graphite. Elle est facile à
usiner et mouler. Elle est utilisée pour le moulage des grosses pièces ou pour la production de la fonte
de deuxième fusion.
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Fonte blanche : Le carbone se trouve combiné avec le fer sous forme de cémentite (Fe3C) ce qui
donne à la cassure une teinte blanche. Elle est obtenue dans le haut fourneau en allure froide. Elle est
très dure, très fragile et difficile à mouler. Elle est utilisée pour la production de l’acier.
Fonte truitée : Fonte intermédiaire entre la grise et la blanche.
Fontes de deuxième fusion :
La fonte de première fusion doit être affinée afin de la débarrasser de toutes les impuretés. Ceci est réalisé
dans un four appelé cubilot. On obtient de la même manière :
Fonte grise : Après traitement elle devient une fonte aciérée.
Fonte blanche : Après traitement elle devient une fonte malléable.
Fonte mécanique : Obtenu en ajoutant de l’acier dans le cubilot.
3. Élaboration de l’acier
L'acier, c'est du fer additionné de carbone. Selon l’usage de destination, il est possible de modifier :
la teneur en carbone, évoluant entre 0,03% et 2% : moins il y a de carbone, plus l’acier est plastique et
malléable ; plus il y en a, plus l’acier est dur et résistant ;
les éléments ajoutés qui permettent d’obtenir des nuances variées, donnant naissance à deux grandes
catégories : les aciers d’usage général et les aciers fins et spéciaux.
L’acier inoxydable par exemple est obtenu par l’addition de Fer (75%) + Carbone (traces) +
Chrome (17%) + Nickel (8%).
Ses principales utilisations sont le bâtiment et les ouvrages d’art, les moyens de transport dont
l’automobile, la construction mécanique, la chaudronnerie, les emballages.
L’acier est un matériau obtenu par transformation en trois étapes. On passe successivement des matières
premières à l’acier liquide, puis de l’acier liquide aux demi-produits, et enfin des demi-produits aux
produits finis (figure 5).
3.1. Des matières premières à l'acier liquide
Par une succession d’opérations, la première étape sert à combiner les composants chimiques qui vont
nuancer les qualités de l’acier en fonction de son utilisation future. Deux procédés sont possibles.
Filière Fonte : haut-fourneau
La filière fonte se compose de quatre étapes principales :
a) Usine d'agglomération : Le minerai de fer est broyé et calibré en grains qui s'agglomèrent.
L’aggloméré obtenu est concassé puis chargé dans le haut fourneau avec du coke.
b) Cokerie : Le coke est du carbone presque pur doté d’une structure poreuse et résistante à
l’écrasement. En brûlant dans le haut fourneau, le coke apporte la chaleur nécessaire à la fusion
du minerai et les gaz nécessaires à sa réduction.
c) Haut fourneau : le Minerai et coke solides sont enfournés par le haut. L'air chaud (1200 °C)
insufflé à la base provoque la combustion du coke. L'oxyde de carbone ainsi formé va "réduire"
les oxydes de fer, c'est-à-dire leur prendre leur oxygène et, de ce fait, isoler le fer. La chaleur
dégagée par la combustion fait fondre fer et gangue en une masse liquide où la gangue, de densité
moindre, flotte sur un mélange à base de fer, appelé "fonte". Les résidus formés par la gangue
fondue (laitiers) sont exploités par d'autres industries : construction de routes, cimenterie,...
d) Convertisseur à l'Oxygène : On y convertit la fonte en acier. La fonte en fusion est versée sur un
lit de ferraille. On brûle les éléments indésirables (carbone et résidus) contenus dans la fonte en
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insufflant de l'oxygène pur. On récupère les résidus (laitier d'aciérie). On obtient de l'acier liquide
"sauvage", qui est versé dans une poche. Il est appelé acier sauvage, car, à ce stade, il est encore
imparfait.
Filière Ferrailles : four électrique
On fond les ferrailles dans un four électrique. L’acier liquide obtenu est ensuite soumis aux mêmes
opérations d’affinage et de mise à nuance que dans la filière fonte. La fusion a lieu grâce à des arcs
électriques puissants, qui jaillissent entre des électrodes et la charge à fondre
Les ferrailles proviennent des emballages jetés, des bâtiments, machines et véhicules démontés, des
chutes de fonte ou d’acier récupérés dans la sidérurgie ou chez ses clients transformateurs.
3.2. De l'acier liquide aux demi-produits
Une fois élaboré, l’acier est recueilli à l’état liquide puis transporté jusqu’au lieu de coulée. Cette étape
assure la solidification de l’acier et l’ébauche des formes. Là aussi, deux procédés existent.
La coulée en lingots, méthode en régression :
L’acier est coulé et solidifié dans des moules en fontes : les lingotières. Une fois la solidification
terminée, les lingots sont démoulés. Après un réchauffage à 1200°C, ils sont écrasés dans un gros
laminoir pour être transformés en :
− brames, ébauches de produits plats ;
− blooms, futurs produits longs.
La coulée continue, procédé récent et prédominant :
L'acier liquide est coulé dans une lingotière de section carrée, rectangulaire ou ronde. Le métal
commence à former une peau solide dans la lingotière brutalement refroidie à l'eau. Tiré vers le bas par
un jeu de rouleaux, il achève de se solidifier. A la base de l'installation, on extrait une barre solide, carrée,
rectangulaire ou ronde, qui est découpée en tronçons de la longueur désirée. Les demi-produits sont
réchauffés dans des fours, avant de passer à l'étape suivante (laminage).
La coulée continue permet de supprimer l’étape au laminoir. La quantité de matière est mieux maîtrisée
et des gains de productivité sont générés.
3.3. Des demi-produits aux produits finis
Cette dernière étape consiste principalement à étirer et écraser le métal pour lui donner les formes et
dimensions souhaitées : c’est le laminage.
- Laminage des produits plats de la brame à la tôle.
La brame est réchauffée dans un four pour rendre le métal plus malléable, donc plus facile à étirer et
à mettre en forme. L'ébauche est ensuite amincie par écrasements progressifs entre les cylindres du
laminoir.
- Laminage des produits longs
Les blooms ou billettes issues de la coulée en lingots sont transformés en poutrelles, profilés, rails,
barres ou fils.
Certains produits peuvent également être revêtus pour protéger le métal contre l'oxydation.
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Figure 5 : Processus de fabrication de l'acier
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Annexe 3
Fonderie
10. Rôle et possibilités de la fonderie
La fonderie est un procédé de fabrication qui permet de réaliser des pièces par coulée du métal en
fusion dans un moule.
Le terme fonderie définit aussi bien les installations métallurgiques dans lesquelles on fond les métaux et
où on les coule dans des moules pour leur donner la forme des objets à fabriquer, que l’ensemble des
opérations nécessaires à leur production.
C’est, tout à la fois, un art et un métier utilisant et mettant en oeuvre des techniques aussi diverses que
variées, comme le moulage, le noyautage, la métallurgie, la fusion et la coulée des métaux et alliages
métalliques, les traitements thermiques, la finition, le parachèvement des pièces, etc.
L’industrie de la fonderie, utilisatrice de matières premières (fonte, ferraille, coke), fournit des pièces
finies ou semi-finies à l’ensemble de l’industrie. Elle est à ce titre une industrie de base.
On s’adresse à elle pour :
la fabrication de pièces de formes compliquées qu’il serait difficile ou impossible de réaliser par tout
autre procédé, soit pour la production à des prix de revient plus intéressants de pièces plus simples ;
profiter des propriétés physiques ou d’utilisation (dilatation, corrosion, frottement, usure, basses et
hautes températures) et des propriétés mécaniques des divers métaux et alliages coulés ;
couler des alliages difficilement usinables.
La figure 6 donne quelques chiffres représentant le pourcentage massique de pièces de fonderie
permettant de mieux saisir leur rôle et leur importance.
De plus, la fonderie est une industrie économe en énergie, grâce à l’utilisation immédiate du métal
liquide dont l’élaboration peut nécessiter, par exemple 650 kWh/t pour de la fonte grise au gros four à
induction basse fréquence. À cela s’ajoute les progrès fait en fonderie, notamment dans le domaine de la
précision dimensionnelle, qui entraîne souvent une réduction des dépenses de finition (diminution ou
suppression de l’usinage par exemple).
Les deux procédés concurrents du moulage sont le mécano-soudage et le forgeage. Les nuances
d'alliages moulés ne sont pas les mêmes que celles utilisées en mécano-soudage ou en forgeage, il en
résulte que, même si la forme de la pièce n'interdit ni le moulage, ni le forgeage, la nuance d'alliage
retenue peut imposer l'un ou l'autre procédé de formage. Par exemple, si une pièce doit être en fonte
grise à graphite lamellaire, elle ne peut être produite que par moulage. Par contre, une nuance de laiton
peut être satisfaisante pour le matriçage et non pour le moulage.
L'évolution des technologies provoque parfois pour une pièce donnée le passage d'un procédé à un
autre. Ainsi, des pièces volumineuses qui étaient réalisées en mécano-soudage ont été ensuite moulées
dès que les fondeurs ont utilisé des modèles en polystyrène expansé bien meilleur marché que les
modèles en bois.
Parfois, des pièces, qui étaient préalablement estampées, sont maintenant moulées non seulement pour
une question de prix de revient mais aussi pour une raison technique. C'est le cas des vilebrequins de
voiture (fig. 7) lesquels, pour la plupart, sont moulés, maintenant, en graphite sphéroïdal. Tous les
congés sont galetés pour provoquer une augmentation de la limite de fatigue. Il en est de même pour
certains pignons et couronnes de pont arrière de voiture initialement produits par estampage.
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Actuellement, ces pièces sont fabriquées en graphite sphéroïdal après traitement de ferritisation en vue
d'un coût d'usinage réduit. La pièce finale, après usinage, est obtenue par un traitement de trempe
isotherme bainitique. Par rapport à la première conception, la résistance à l'usure par frottement en
régime lubrifié est améliorée, le niveau sonore en cours de marche de la voiture est diminué, la masse
des pièces est plus faible et le prix de revient final est plus intéressant.
Si en fabrication par moulage il n'y a pratiquement pas de limite quant aux formes, il en est de même
quant à la masse des pièces qui va de quelques grammes à 300 tonnes environ. Cependant, dans les
dimensions importantes, le mécano-soudage peut être plus intéressant notamment pour les aspects gain
de masse et coûts. De même, pour des petites pièces, en grandes séries, le forgeage est parfois plus
avantageux sur le plan économique ou technique : le fibrage, provoqué par la déformation plastique,
peut donner des caractéristiques de résistance supérieures à l'isotropie du grain d'un alliage moulé.
La figure 6 donne quelques exemples de la diversité des pièces produites par l’industrie de la fonderie.
ex : ex : ex : ex : ex :
-Pompes -Blocs moteurs -Cylindres de -Moteurs -Canalisations
-Machines outils -Vilebrequins laminoirs -Tracteurs -Vannes
-Carters moteurs -Pistons -Cages -Commandes -Compteurs
-Moteurs diesel -Disques de freins -Bâtis hydrauliques -Robinetterie
-Compresseur -Carters -Infrastructures -Entraînement -Machines textiles
-Vannes -Cames -etc. - etc. -Quincaillerie
-etc. -etc. - etc.
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Secteur d’aubes de distributeur de turbine en alliage Vilebrequin en fonte GS (doc. Française de mécanique)
de nickel. Fonderie de précision (doc. SNECMA)
13
La plupart des pièces de fonderie sont des ébauches qui sont ensuite partiellement usinées comme, par
exemple, les carters de moteur automobile (produits en alliage d'aluminium pour alléger le moteur).
Les modèles sont fabriqués en bois ; actuellement on réalise aussi des modèles métalliques ainsi que des
modèles en cire ou en matière plastique (polystyrène) qui sont des modèles fusibles à la coulée.
La pénétration de l'alliage dans l'empreinte se fait le plus souvent par gravité, mais il est possible de
l'injecter sous pression, ou sous l'effet d'une force centrifuge.
La précision dimensionnelle des pièces à mouler va dépendre, en particulier, de la prise en compte d'un
retrait de moulage ; à titre indicatif, le retrait de l'acier est de 2 à 3 %, celui des laitons de 4,5% et le
retrait des alliages d'aluminium de 3,8 à 6,6%. Malgré ce retrait, la précision, pour de petites pièces, peut
atteindre localement 1/10 de millimètre dans le moulage en cire perdue ou le moulage sous pression.
Après solidification et refroidissement de l'alliage, la pièce est extraite du moule puis grenaillée pour la
débarrasser du sable qui y adhère. Ensuite, elle est soumise à l'ébarbage pour séparer tous les appendices
nécessaires à une bonne réalisation de la pièce - système de coulée, masselottes, évents. Si la pièce
présente des bavures, celles-ci sont éliminées par meulage ou par burinage.
Parfois, la pièce subit un traitement thermique : traitement thermique d'ajustement des caractéristiques
du métal, traitement de relaxation des contraintes internes ou tout autre traitement demandé par le
donneur d'ordres.
Enfin la pièce reçoit un parachèvement éventuel qui peut consister en un écroûtage, un pré-usinage ou
l'application d'une peinture.
Avant livraison, la pièce subit un contrôle dimensionnel, pour vérifier qu'elle est conforme au plan de la
pièce brute de fonderie, et un contrôle visuel pour s'assurer qu'elle ne présente pas de défaut apparent,
crique, défaut interne débouchant en surface de la pièce, etc. Tout autre contrôle, contrôle d'étanchéité,
contrôle non destructif, doit être précisé dans le cahier des charges et être assuré par le fondeur.
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On distingue :
les bronzes, alliages de cuivre et d’étain qui sont préconisés en robinetterie industrielle, pour les
pièces de frottement, etc. ; les variétés tiennent au titre en étain (jusqu’à 20 % pour les cloches) et à
la teneur en plomb) ;
les cupro-aluminiums qui résistent bien aux efforts mécaniques et à diverses corrosions (eau salée
notamment) ; ils sont coulés en sable (hélices de navire, plaques tubulaires) ou en coquille (brides de
caténaires par exemple) ; les cupro-bérylliums ont des propriétés voisines ;
les laitons, alliages de cuivre et de zinc, dont la composition varie selon qu’ils sont coulés en sable,
en coquille ou sous pression (robinets, quincaillerie, etc.) ;
les cupro-nickels d’excellente résistance à la corrosion ;
les « cuivres » très légèrement alliés au phosphore ou au chrome.
16
13. Matériaux de moulage
Pour la fabrication des moules et des noyaux, la fonderie utilise de nombreux matériaux et produits dont
les plus importants sont cités ci-après.
13.1.Sables de base
Sables siliceux : Ils sont composés essentiellement de grains de silice SiO2 ; c’est le matériau le plus
universellement employé pour la confection des moules et des noyaux. Parmi toutes les variétés on
citera les sables silico-argileux naturels, utilisés à l’état brut et les sables blancs extra-siliceux de
carrière, très souvent traités par lavage, classement granulométrique et séchage avant livraison.
Sables spéciaux (chromite, olivine, zircon, silico-alumineux)
13.2. Liants
Ce sont les deuxièmes constituants les plus importants employés pour la fabrication des moules et
noyaux en fonderie. Ils doivent en effet donner :
la plasticité au sable pour épouser les formes du modèle et acquérir ensuite par durcissement une
résistance mécanique permettant de conserver la forme jusqu’à la solidification du métal ;
le minimum de réactions moule/métal qui sont des risques de défauts sur pièce de types piqûres ou
soufflures.
On peut classer les liants en deux grandes familles :
les liants minéraux comme les argiles, bentonite, silice, silicate soluble, plâtre et ciment ;
les liants organiques comme les matières amylacées (dérivées de l’amidon), les huiles siccatives et les
résines synthétiques durcissables à chaud ou à froid, avec catalyseurs solide, liquide ou gazeux.
17
métal liquide, des moyens de fusion spécifiques, adaptés aux types d’alliages liquides à élaborer et aux
matériels de fabrication existants ou à installer, et employant différentes sources d’énergies.
14.1.Appareil de fusion à combustible solide (coke) (figure 8a)
En fonderie, l’appareil de fusion le plus répandu utilisant le coke comme combustible est le cubilot. Le
cubilot reste encore l’appareil de fusion classique de beaucoup de fondeurs de fonte. Le cubilot
fonctionne à contre-courant, les charges métalliques s’échauffant au fur et à mesure de leur descente
jusqu’à la zone de fusion où elles passent à l’état liquide.
14.2. Fours à flamme (figure 8b)
Les fours à flamme relèvent de deux catégories :
les fours à flamme indirecte : le métal est contenu dans un creuset chauffé extérieurement par un
brûleur utilisés. Ces fours sont, principalement, utilisés en fonderie de métaux non ferreux (bronze,
aluminium) comme fours de fusion ou fours d’attente.
les fours à flamme directe : la flamme et les gaz chauds de la combustion agissent directement sur la
charge. Ces fours peuvent être utilisés pour des alliages à bas point de fusion (ex. : bronze 1200°C)
ou des alliages ferreux (aciers, fonte 1500°C – 1650°C) à condition d’alimenter les brûleurs en air
chaud, ou en oxygène (brûleurs à oxycombustion, en rapide développement).
18
Figure 8 : Four de fusion
19
les fours à arcs (rayonnant sur la charge, agissant sur la charge métallique (type Héroult) à électrode
consommable ;
les fours à induction à canaux ou à creuset, à moyenne ou basse fréquence (figure 8c).
20
Figure 9 : Fabrication d’un élément de tuyauterie par moulage main
21
Figure 10 : moulage en carapace
Avantages du procédé :
Ce procédé, véritable révolution dans les techniques de moulage noyautage à base de sable, présente un
certain nombre d’avantages.
On peut obtenir des pièces précises, de dimensions et de masses déjà importantes (de quelques
grammes à 100 kilogrammes et plus) avec une précision analogue à celle des moulages coquilles et avec
des niveaux de qualité 13 ou 14 suivant les dimensions de la pièce. Cette précision autorise également la
réduction des surépaisseurs d’usinage et l’obtention de détails de forme, lamages, trous de diamètre ...
22
Les pièces peuvent être dessinées avec des faibles dépouilles (par exemple cylindres avec ailettes en
fonte pour moteurs à refroidissement à air) qu’il serait impossible de fabriquer par d’autres procédés de
moulage en sable.
Avec ce procédé, et notamment avec la fonte, on obtient des pièces compactes, sans crique (les
carapaces et noyaux se désagrégeant tout de suite après la coulée), d’un bel état de surface, avec des
contours nets et des arêtes vives.
On peut utiliser tous les alliages, surtout ceux difficilement coulables en moules métalliques, en raison
de leur température de coulée (alliages ferreux, cuivreux...). Toutefois on peut signaler une vitesse de
refroidissement plus faible qu’en moule métallique (influence sur la structure de la pièce).
Inconvénients du procédé :
Quelques tendances à la piqûre dans les angles des pièces surtout en acier coulé, endroits
surchauffés par le métal où les sables préenrobés, du fait de leur haute teneur en résine, sont
susceptibles de provoquer des dégagements gazeux générateurs de piqûres ou de soufflures.
Coûts relativement importants pour le sable, les outillages (obligatoirement métalliques) et les
investissements. Le sable préenrobé avec des résines coûte cher et, malgré la faible épaisseur des
carapaces (de 4 à 10 mm) et la possibilité de fabriquer des noyaux creux, la consommation de sable
peut atteindre 1 kg pour 20 à 25 kg de pièces, ce qui pèse assez lourdement sur les prix de revient.
Ces inconvénients sont toutefois compensés par les avantages offerts par ce procédé (moules secs,
dureté et rigidité élevées...), notamment pour la fabrication de pièces en fonte GS (vilebrequins de
moteurs par exemple).
27
Figure 16 : moulage en coquille sous pression
Moulage sous très haute pression (100 à 150 MPa) ou forgeage liquide (fig. 16)
Le métal semi-solide (40% liquide et 60 % solide) est injecté dans une matrice métallique pour ensuite
être pressé pour lui donner sa forme finale.
Il s’applique aux alliages légers et se distingue des autres procédés en moules métalliques par :
un remplissage très calme de l’empreinte ;
une solidification sous une pression très élevée (100 MPa et jusqu’à 150 MPa), ce qui confère aux
pièces fabriquées de très bonnes caractéristiques mécaniques grâce à une structure très fine et à
l’absence de porosités.
La cible du procédé se définit principalement dans la substitution de la fonte ou de l’acier par des
alliages d’aluminium à hautes caractéristiques.
Les précisions obtenues permettent de limiter les usinages et donc de réduire les coûts et les
investissements. Les principales pièces concernées dans l’automobile sont, par exemple, les pièces de
moteurs (bielles, pistons), de boîtes de vitesses (boîtiers de différentiels), des pièces de suspension (bras,
porte-fusée...) et des pièces de freinage (étriers, maîtres-cylindres...).
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La mise en place d’inserts permet d’améliorer localement les caractéristiques d’une pièce moulée, par
exemple dans les domaines suivants :
la soudabilité ;
les résistances mécaniques (module d’élasticité, résistance à la fatigue, résistance à l’usure) ;
la résistance thermique ;
la conductivité ;
la création de circuit de refroidissement par incorporation de tubes ;
l’allégement des pièces par mise en place d’inserts de faibles épaisseurs pour des parties minces ne
pouvant être obtenues brutes de fonderie.
La figure 18 montre un insert pour culbuteurs en aluminium. Lorsque ceux-ci sont fabriqués en
aluminium coulé sous pression, on munit leur surface d’appui sur la queue de soupape d’un insert
métallique mis en place dans le moule avant injection du métal liquide.
La technique d’insertion peut apporter des diminutions du coût par suppression de certaines opérations
d’usinage sur la pièce de fonderie (insertion de vis, goujons, bagues filetées ou non, écrous, tubes, etc.).
C’est donc un procédé très intéressant et qui permet à la fonderie de mieux répondre aux exigences
toujours accrues des bureaux d’étude.
Cependant, sa mise en oeuvre est délicate ; elle demande beaucoup de soin à tous les stades de la
fabrication et des contrôles des pièces ; bien maîtrisée, c’est une technique qui se révèle très bénéfique
pour la fonderie.
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18. Lexique
Moulage. Le moulage est un procédé qui consiste à réaliser, dans des matériaux convenables, une empreinte de la
pièce à obtenir et de ses accessoires de coulées.
Moule. C'est l'ensemble des éléments en matériaux appropriés délimitant l'empreinte et recevant le métal liquide
qui, après solidification, donnera la pièce. Dans le cas de la coulée par gravité, basse pression ou
centrifugation, on utilise le terme de ''coquille'' pour désigner un moule métallique.
Joint de moule. Le joint de moule est la surface de séparation de deux ou plusieurs parties du moule. Le joint peut être
plan, gauche ou décroché. Certains procédés de moulage n'exigent aucun joint de moule : c'est le cas, par
exemple, des moulages avec modèles en cire perdue ou en matière gazéifiable (polystyrène)
.
Dépouille. La dépouille est l'inclinaison des parois d'un modèle, d'une boîte à noyaux ou d'une empreinte par
rapport au sens de démoulage. Elle a pour but de faciliter l'extraction du modèle (cas du moulage en
sable) ou de la pièce (cas du moulage en moule métallique).
Noyau. Partie de moule exécutée séparément, le plus souvent pour ménager un évidemment dans la pièce (noyau
intérieur) ou en vue d'en simplifier le moulage (noyau extérieur). Les modèles, soit métalliques, soit
réalisés en sable à l'aide de '' boîtes à noyaux '', comprennent toujours deux zones :
celle qui est en contact avec le métal liquide et qui donnera la forme de la pièce,
celle qui est en contact avec le sable ou le métal du moule et qui sert à son positionnement et à son
maintien : on l'appelle portée, et on appelle du même nom la saillie du modèle qui lui correspond.
On peut placer dans un moule un ou plusieurs noyaux, si bien qu'on arrive à réaliser les formes les plus
tourmentées. Dans le moulage en moule métallique, les noyaux de petite dimensions ou de forme simple
sont appelés broches.
Masselotte. Une masselotte est un réservoir aménagé dans le moule. Il reçoit du métal liquide lors du remplissage et
en restitue une partie à la pièce pendant la solidification pour compenser la réduction de volume due au
retrait. La contraction volumique globale varie suivant les alliages. Elle est due à :
la contraction à l'état liquide (4% par 100 °C pour l'acier)
la contraction lors du passage de l'état liquide à l'état solide (environ 3% pour l'acier). L'une et l'autre
de ces contractions sont à peu près compensées par un apport de métal liquide fourni par la ou les
masselottes.
la contraction à l'état solide depuis la température de fin de solidification jusqu'à la température
ambiante, que les fondeurs appellent retrait (environ 7% pour l'acier).
Retrait linéaire. Le retrait linéaire est la différence de dimension entre le modèle et la pièce coulée. L'existence d'un retrait
oblige le mouliste à prévoir des dimensions supérieures à celles de la pièce. En principe, les dimensions
sont majorées des pourcentages suivants :
acier au carbone : 1.5 % à 2%
aciers inoxydables ou réfractaires : 2.5%
Refroidisseur. Un refroidisseur est un élément de matière conductrice de la chaleur, disposés dans le moule en sable ou
dans la coquille et affleurant ou non à la surface de l'empreinte du moule, en vue d'y accélérer localement
la solidification du métal coulé. Les refroidisseurs sont disposés généralement en face de certaines
surépaisseurs et/ou épousent parfois la forme extérieure ou intérieure de la pièce (''refroidisseurs de
forme'').
Mise au mille La mise au mille exprime le rendement des opérations de fonderie (fusion, moulage, etc.) selon la
formule suivante :
mise au mille = (poids de métal mis en œuvre / poids des pièces livrables) * 1000
Par métal mis en œuvre, on peut comprendre soit ''métal chargé'' dans le four de fusion, soit le métal
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liquide (métal chargé moins les pertes de fusion) soit le métal coulé. Il est donc nécessaire de le préciser.
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