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Faculté Polydisciplinaire
Département de physique
Beni Mellal
Introduction générale 1
ii
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Les transformations physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Introduction sur les Interactions électromagnétiques . . . . . . . . . . 20
2.4 Conservation du courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Conclusion générale 33
iii
Introduction générale
En physique théorique, une théorie de jauge est une théorie des champs basée sur un
groupe de symétrie locale, appelé groupe de jauge, définissant une invariance de jauge .
Plus tard, lorsque Hermann Weyl a tenté d’unifier la relativité générale ainsi que l’électrom-
agnétisme, il a émis l’hypothèse que l’invariance sous un changement d’échelle (ou de jauge
) serait en fait une symétrie locale de la relativité générale.
Cela permettait d’expliquer l’effet qu’a un champ électromagnétique sur la fonction d’onde
d’une particule quantique chargée. Cette transformation de jauge est reconnue comme étant
la première théorie de jauge, popularisée par Pauli en 1941[1].
1
Chapitre 1
1.1 Introduction
’ électrodynamique quantique fut la première théorie quantique des champs dans laquelle
L les difficultés pour élaborer un formalisme purement quantique permettant la création et
l’annihilation de particules ont été résolus de façon satisfaisante.
2
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.2. HISTORIQUE DE LA QED
C’est une théorie qui a été appelée la perle de la physique pour ses prédictions extra-
ordinairement précises dans la détermination théorique de quantités (mesurées par ailleurs)
telles que l’anomalie de moment magnétique des leptons, ou encore le décalage de Lamb des
niveaux d’énergie de l’hydrogène.
Mathématiquement, décrit tous les phénomènes impliquant les électrons, les positrons,
l’échange de photons et le champ électromagnétique cette théorie a la structure d’un groupe
abélien avec un groupe de jauge U (1). Le champ de jauge qui intervient dans l’interaction
entre deux charges représentées par des champs de spin 1/2 est le champ électromagnétique.
Physiquement, cela se traduit en disant que les particules chargées interagissent par l’échange
de photons.
3
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE
La raison en est qu’il est venu avec une série d’images appelées diagrammes Feynman qui
représentent les équations et il rend l’ensemble du processus très facile à imaginer[2].
La connaissance de l’un permet de trouver l’autre, sauf que les potentiels diffèrent par
une constante V → V + C, correspondent au même champ électrique.
En effet, le champ électrique est lié aux changements de potentiel d’un point dans l’espace à
un autre, et la constante C s’annulerait lors de la soustraction pour trouver le changement
de potentiel. En termes de calcul vectoriel, le champ électrique est le gradient du potentiel,
~ = −∇V
E ~ ,en généralisant de l’électricité statique à l’électromagnétisme, nous avons un
second potentiel, le potentiel vectoriel A ~ avec :
~
E ~ − ∂A
~ = −∇V ~ =∇
et B ~ ×A
~
∂t
Les transformations de jauge générales deviennent désormais non seulement V → V + C
4
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE
mais :
~→A
~ + ∇f ∂f
A et V → V +
∂t
où f est une fonction deux fois différentiable qui dépend de la position et du temps. Les
champs restent les mêmes sous la transformation de jauge, et donc les équations de Maxwell
sont toujours satisfaites.
Autrement dit, les équations de Maxwell ont une symétrie de jauge.sont des lois fonda-
mentales de la physique, et sont au nombre de quatre (Maxwell-Gauss, Maxwell-Faraday,
Maxwell-Flux et Maxwell-Ampère).
Remarque : Le rotationnel du champ électrique sur ce premier schéma est nul, contrai-
rement au schéma qui va suivre avec l’équation de Maxwell-Faraday.
5
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE
~
∂B
du champ magnétique qui produit un champ électrique E,~ et non le champ magnétique
∂t
~ (par exemple, une dynamo immobile sur un vélo n’alimente pas les lumières ; en
tout seul B,
revanche lorsque l’on roule, les lampes s’allument, car il y a variation du champ magnétique).
Remarque : L’aimant représente le pole nord et sud magnétique, tandis que les petites
aiguilles de boussoles sur les lignes de champs indiquent le pole nord et sud géographique.
6
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE
Avec le vecteur B ~ qui est le champ magnétique en T (Tesla), la constante µo qui est la
perméabilité magnétique du vide en T/A.m , le vecteur ~j qui est le vecteur densité de cou-
rant, c qui est une constante, la célérité (vitesse) de la lumière (reliée aux autres constantes
∂E~
par l’équation d’Alembert (o × µo × c2 = 1), et la variation du champ électrique au cours
∂t
du temps.
Remarque : sur le schéma ci-dessus, le fil où circule un courant est représenté par le
point noir qui se trouve au milieu du cercle.
Ces équations traduisent sous forme locale différents théorèmes (Gauss, Ampère, Faraday)
7
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
qui régissaient l’électromagnétisme avant que Maxwell ne les réunisse sous forme d’équations
intégrales. Elles donnent ainsi un cadre mathématique précis au concept fondamental de
champ introduit en physique par Faraday dans les années 1830.
Ces équations montrent notamment qu’en régime stationnaire, les champs électrique et
magnétique sont indépendants l’un de l’autre, alors qu’ils ne le sont pas en régime variable.
Dans le cas le plus général, il faut donc parler du champ électromagnétique, la dichotomie
électrique-magnétique étant une vue de l’esprit.
Cet aspect trouve sa formulation définitive dans le formalisme covariant ,le champ électroma-
gnétique y est représenté par un objet mathématique unique, le tenseur électromagnétique,
dont certaines composantes s’identifient à celles du champ électrique et d’autres à celles du
champ magnétique[4].
Les interactions entre particules subatomiques nécessitent des calculs complexes, difficiles
à appréhender intuitivement. Les diagrammes de Feynman fournissent un système de visua-
lisation simple pour manipuler ces formules. Ce système a révolutionné toute la physique
théorique, puis il a été utilisé en physique appliquée.
Les calculs d’amplitudes de probabilité sont réalisés grâce à des intégrales complexes
utilisant un grand nombre de variables. Ces intégrales spécifiques présentent une structure
régulière qui permet de les représenter sous forme d’ensemble de diagrammes.
Malgré leur aspect, les diagrammes de Feynman ne figurent pas des événements phy-
siques. Les seuls éléments réels sont les particules entrantes et sortantes du graphe, et non
les interactions décrites par le diagramme[5].
8
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
Figure 1.2 – Éléments de base des diagrammes de Feynman : l’espace en abscisse et le temps
en ordonnée, avec une interaction entre particules.
Le diagramme de Feynman :
9
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
vectrices de force (les bosons) par une ligne ondulée ou pointillés. La séquence d’émission ou
d’absorption d’un photon est appelée jonction ou couplage ; elle est représentée par
un vertex, point de jonction des lignes.
Le couplage nomme indifféremment l’émission ou l’absorption parce que les deux phénomènes
ont la même amplitude, égale à la constante de structure fine pour l’électrodynamique quan-
tique ou à la constante de couplage de l’interaction nucléaire forte pour la chromodynamique
quantique.
Un diagramme est construit avec trois éléments : des vertex où l’énergie et l’impulsion
sont conservées, des lignes externes représentant les particules réelles qui entrent et sortent, et
des lignes internes représentant des particules virtuelles. À chaque ligne où vertex est associé
un facteur qui contribue à l’amplitude de probabilité du processus décrit, le facteur associé
à une particule virtuelle (ligne interne) est nommé propagateur.
10
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
En revanche, tout ce qui se trouve au milieu, qui n’entre ni ne sort, n’est pas mesurable :
ce sont des particules virtuelles, elles ne vérifient pas l’équivalence masse-énergie, ne sont pas
limitées par la vitesse de la lumière et ne sont pas non plus tenues de suivre la flèche du
temps. On dit qu’elles sont hors couch.
Pour analyser un processus physique dont on connaı̂t les particules entrantes et sortantes,
les diagrammes de Feynman permettent de représenter l’infinité des réactions possibles qui
interviennent entre ces lignes externes. Chaque diagramme produit, grâce aux règles de Feyn-
man, un nombre complexe et la somme de tous ces nombres est égale à un facteur près, à
l’amplitude de diffusion du phénomène.
L’efficacité de cette méthode provient du fait que chaque vertex est associé à un facteur
proportionnel à une constante de couplage, qui a une valeur très petite. Par exemple, en
électrodynamique quantique, elle vaut :
e2 ∼ 1
α= =
hc 137
11
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
Figure 1.6 – Diagramme type : les particules entrantes en rouge et sortantes en vert, les
particules virtuelles en bleu et les vertex matérialisés par des points noirs.
Comme les facteurs d’un diagramme sont multipliés pour donner son amplitude, tous les
diagrammes qui ont un grand nombre de vertex ont une contribution négligeable ; il est donc
rare d’utiliser les diagrammes qui possèdent plus de quatre vertex puisque l’on obtient déjà
une approximation valable avec six chiffres significatifs[6].
12
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
1. Facteurs de sommet
Facteurs de sommet :
Propagateurs :
- Chaque photon interne relie deux sommets de la forme ige γ µ et ige γ ν , nous devons donc
nous attendre à ce que le propagateur de photons contracter les indices µ et ν.
−igµν
- Propagateur de photons : q2
.
i(/q + m)
q 2 − m2
Le signe de q importe ici - nous considérons qu’il en est de même direction comme la flèche
du fermion.
Lignes externes :
13
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN
- Comme le facteur vertex et les propagateurs de fermions impliquent des matrices 4x4,
mais l’amplitude doit être un scalaire, les facteurs de ligne externes doivent être assis à
l’extérieur.
Éléments de matrice I :
ū(2)igγ µ ū(1)
Éléments de matrice II :
L’élément de matrice est proportionnel aux deux courants dans le diagramme ci-dessous
Étape 4 : L’amplitude globale est la somme cohérente des amplitudes individuelles pour
chaque diagramme :
M = M1 + M2 + · · · ⇒ |M|2 = |M1 + M2 + · · · |2
Étape 4a : Antisymétrisation. Inclure un signe moins entre diagrammes qui ne diffèrent
que par l’échange de deux identiques fermions[7].
14
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.5. CONCLUSION
1.5 Conclusion
la théorie de l’électromagnétisme a été reformulée grâce notamment aux travaux du phy-
sicien Feynman sous la forme de l’électrodynamique quantique pour y introduire les concepts
quantiques de façon cohérente.
Les interactions entre particules subatomiques nécessitent des calculs complexes, difficiles
à appréhender intuitivement. Les diagrammes de Feynman fournissent un système de visua-
lisation simple pour manipuler ces formules.
Les calculs d’amplitudes de diffusion sont réalisés grace à des intégrales complexes utilisant
un grand nombre de variables. Ces intégrales spécifiques présentent une structure régulière
qui permet de les représenter sous forme d’ensemble de diagrammes.
Les règles de Feynman aident dans les calculs des sections efficaces théoriques, et donc
identifier les diffusions qui s’y sont déroulés.
15
Chapitre 2
2.1 Introduction
Tout système lagrangien admet des symétries de jauge, peut-être triviales. En physique
théorique, le concept de symétrie de jauge, qui dépend de paramètres qui sont des fonctions
de coordonnées, est la pierre angulaire de la théorie des champs moderne.
16
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.2. NOTIONS DE BASE EN THÉORIE DE GROUPE
et théorie de jauge surtout le modèle standard, donc on rappelle quelques application essen-
tiels de la théorie des groupes.
g1 ∗ g2 ∈ G, ∀g1 , g2 ∈ G
e ∗ g = g ∗ e, ∀g ∈ G
g ∗ g −1 = g −1 ∗ g = e
Proposition :
g1 ∗ g2 = g2 ∗ g1 , ∀g1 , g2 ∈ G
g = g(θ1 , θ2 , · · · , θn ) et e = f (0, 0, · · · , 0)
17
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.2. NOTIONS DE BASE EN THÉORIE DE GROUPE
SO(2) est le groupe des rotations en deux dimensions. Il dépend d’un seul paramètre
continu à savoir θ où 0 ≤ θ ≤ 2π. Il contient une représentation unitaire de dimension deux.
Cette représentation bi-dimensionelle est dite aussi représentation fondamentale du groupe
SO(2). Dans ce cas, on a :
cosθ −sinθ
D(θ) =
sinθ cosθ
Avec D(θ)D(θ)T = 1 et detD(θ)=1.
b) Le groupe SU(n)
Le groupe SU(n) possède une importance particulière en physique des particules. Par
exemple, le groupe unitaire U(1) qui est isomorphe à SO(2) est le groupe de jauge de
l’électromagnétisme, et SU(2) est le groupe associé à l’interaction faible. Le groupe SU(3)
correspond à l’interaction forte (modèles des quarks).
SU(n) est le groupe des matrices n×n unitaires à coefficients complexes et de déterminant :
g∗g →g
(X, Y ) → [X, Y ]
Avec les crochets de X et Y satisfait les propriétés suivants :
1. La relation de distributivité :
2. La relation de L’antisymétrie :
18
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
Où faµν sont les constantes de structure de l’algèbre de Lie. avec µ = {1, . . . n}
Remarques :
Il faut cependant se rappeler qu’il s’agit d’un U(1) local, ce qui signifie ψ(x, t) → ψ 0 (x, t) =
iα
e ψ(x, t) invariance de phase locale que les paramètres de phase α, β . . . dépendent du point
espace-temps x.
Les transformations du groupe U(1) ont la propriété simple qu’il n’importe pas dans quel
ordre ils sont effectués : se référant à et ψ → ψ 0 → ψ 00 et ψ 00 = ei(α+β) ψ = eiδ ψ, nous aurions
obtenu la même réponse finale si nous avions fait le β ‘rotation’ d’abord, puis le α, au lieu
de l’inverse ; c’est parce que, bien sûr, eiα eiβ = ei(α+β) = eiβ eiα . Cette propriété reste vraie
même dans le cas local lorsque α et β dépendent de x. Les mathématiciens appellent
U(1) un groupe abélien : différentes transformations se commutent[9].
19
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
lagrangienne lorsque cette dernières est soumise à une transformation de jauge, ces transfor-
mations sont [11] :
xµ → x0µ = f (xµ , α)
-Transformations des champs :
Les transformations des champs sont divisées en trois parties, le premier connu par champs
physiques scalaires, le second est champs physiques fermionique et les champs vectoriels.
a) Champs physiques scalaires :
Les champs physiques scalaires classés en deux types réels ou complexes.
c) Champs vectoriels :
Les champs vectoriels de spin s=1 comme le photon. Et se transforme comme suivant :
20
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
C’est la théorie physique dont les vérifications expérimentales sont à l’heure actuelle les
plus précises. C’est ainsi que le moment magnétique de l’électron, exprimé avec son spin, sa
e~
charge électrique et sa masse[13] : µ̄ = g 2mc s̄
21
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE
Construisons une théorie qui soit invariante de jauge locale,i.e. laissée invariante par :
Pour de telles transformations, le terme myy reste invariant ψ̄ψ → (ψ̄ψ)0 = ψ̄ψ(x) Par
contre, le terme cinétique produit un facteur supplémentaire :
Le terme à ajouter doit porter un indice de Lorentz : c’est donc un champ vectoriel car il
doit dépendre de x, puisque ∂µ ε(x) dépend de x. On le choisit réel, et on pose donc
∂µ ψ(x) → Dµ ψ(x) = (∂µ + ieAµ )ψ(x)
∂µ ψ̄(x) → Dµ ψ̄(x) = (∂µ − ieAµ )ψ̄(x)
1
Aµ (x) → A0µ (x) = Aµ (x) + ∂µ ε(x)
e
et on aura aussi :
Dµ ψ → [Dµ ψ]0 = [∂µ + ieAµ ]0 e−iε(x) ψ(x) = [∂µ + ieAµ + i∂µ ε] e−iε(x) ψ(x)
= e−iε(x) [∂µ + ieAµ ] ψ(x)
= e−iε(x) Dµ ψ(x)
22
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.4. CONSERVATION DU COURANT
Donc
Dµ ψ → [Dµ ψ]0 = e−iε(x) Dµ ψ
i.e. Dµ ψ possède la même loi de transformation que ψ(x).
Dans le cas considéré, le rôle du champ de jauge est assuré par le champ électromagnétique
Aµ (x), La transformation infinitésimale du champ Aµ est donnée par :
1
∂Aµ (x) = ∂µ ε(x)
e
Alors [Dµ , Dν ] = ieFµν
LI = −eψ̄γ µ ψAµ
23
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.4. CONSERVATION DU COURANT
(
∂L
∂(∂µ ψ)
= 2i ψ̄γ µ
∂L
∂(∂µ ψ̄)
= − 2i γ µ ψ̄
Alors :
−i µ
Z
4 i µ
δS = d x ∂µ (ψ̄γ )(−igεψ) − (γ ψ)(igεψ̄)
2 2
Z hg i
= d4 x ∂µ (ψ̄γ µ ψ + ψ̄γ µ ψ)ε
2
Z
= d4 x ∂µ g(ψ̄γ µ ψ) ε
24
Chapitre 3
Applications de l’électrodynamique
quantique
3.1 Introduction
Il y a beaucoup d’applications de la QED, on va parler de deux exemples, un processus
d’annihilation et un processus de diffusion. La diffusion de Bhabha doit son nom au physicien
indien Homi J. Bhabha.
e+ + e− → µ+ + µ−
Pour commander e2 dans l’amplitude de diffusion, il n’y a qu’un seul graphe de Feynman.
Notez la convention que les flèches sur les lignes de fermage sont toujours tirées dans la
même direction et suivent la charge (négative) d’électron, de sorte que le momenta assigné
au positron et+ sont compris pour être dans la direction opposée de la direction des flèches.
En suivant les règles de Feynman, l’élément de matrice pour ce processus (laissant tomber
la fonction delta de conservation de l’énergie-impulsion) est :
−igµν
M = ū(q1 , λ1 )(ieγ µ )v(q2 , λ2 ) 2
v̄e (p2 , λ02 )(ieγ ν )ue (p1 , λ01 )
(p1 + p2 ) + i
où λ1 , λ2 sont les hélicités des muons sortants et λ01 , λ02 sont les hélicités des électrons entrants.
Les indices de passation de marchés peuvent être écrits en utilisant la notation matricielle
25
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION
comme :
1
M = ie2 ū(q1 , λ1 )γ µ v(q2 , λ2 ) 2
v̄e (p2 , λ02 )γµ ue (p1 , λ01 )
(p1 + p2 )
Ici, l’ordre des termes importe - la règle est de commencer à la fin de chaque ligne de fer-
mage et de travailler à l’envers en écrivant chaque vertex ou propagateur de fermion interne
comme on se déplace vers le début de la ligne de fermion.
Nous devons multiplier cette amplitude par son complexe conjugué afin de trouver l’élément
carré-matrice. En utilisant le fait que γ0 est Hermitien alors que γi est anti-Hermitien et la
définition ū = u† γ0 (et de même pour v), nous pouvons montrer (en utilisant les relations
anti-commutation des -matrices) que :
où u et u0 représentent deux broches (u ou v), Γ signifie toute chaı̂ne des matrices γ et Γ̄
est la chaı̂ne de matrices γ dans l’ordre inverse (dans ce cas, nous n’avons qu’une matrice γ
entre les broches).
2 e4 †
|M| = MM = 2 v̄(q2 , λ2 )γ ν u(q1 , λ1 )ū(q1 , λ1 )γ µ v(q2 , λ2 )
s
ūe (p1 , λ01 )γν ve (p2 , λ02 )v̄e (p2 , λ02 )γµ ve (p1 , λ01 )
Dans la plupart des expériences, la direction de polarisation des fermions à l’état final n’est pas
mesurée, mais comme elles sont en principe mesurables, nous faisons la somme des éléments
de la matrice carrée sur les hélices à l’état final. De plus, nous avons habituellement des
faisceaux de fermage entrants non polarisés, de sorte que nous faisons la moyenne des hélivilles
entrantes - c.-à-d. que nous additionnons les hélivilles des quatre fermions et les divisons par
26
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION
4.
Utilisons les relations :
β β
P
Pλ=±1 uα (p, λ)ūβ (p, λ) = (p/ + m)βα
λ=±1 vα (p, λ)v̄ (p, λ) = (p/ − m)α
on voit
X
ū(p, λ)Γv(p0 , λ0 )v̄(p0 , λ0 )Γ̄u(p, λ) = T r (p/ + m)Γ(p/ − m)Γ̄
λ,λ0
X
v̄(p, λ)Γu(p0 , λ0 )ū(p0 , λ0 )Γ̄v(p, λ) = T r (p/ − m)Γ(p/ + m)Γ̄
λ,λ0
X
ū(p, λ)Γu(p0 , λ0 )ū(p0 , λ0 )Γ̄u(p, λ) = T r (p/ + m)Γ(p/ + m)Γ̄
λ,λ0
X
v̄(p, λ)Γv(p0 , λ0 )v̄(p0 , λ0 )Γ̄v(p, λ) = T r (p/ − m)Γ(p/ − m)Γ̄
λ,λ0
De sorte que la somme sur les hélicités de fermion est réduite au calcul d’une trace d’une
chaı̂ne de matrices.
Les deux termes du milieu disparaissent car ce sont des traces d’un nombre impair de matrices
gamma. Le reste-termes donnent (en utilisant les formules ci-dessus)
4(q2ν q1µ + q2µ q1ν − (q1 .q2 )g νµ − m2µ g νµ )
2.
T r (p/1 + me )γν (p/2 − me )γµ = T r p/1 γν p/2 γµ + me T r γν p/2 γµ − me T r p/1 γν γµ − m2e T r γν γµ
27
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION
1 2e4 d3 q1 d4 q2
Z
σ= δ(q 2 − m2µ ) θ(q20 ) (2π)4 δ 4 (p1 + p2 − q1 − q2 )
F s2 (2π)3 2Eq1 (2π)3 2
× 2t2 + 2st + s2 − 4(m2e + m2µ )t + 2(m2e + m2µ )2
p
Le facteur de flux F = 2 s(s − 4m2e )
d3 q1 1
et nous pouvons écrire 2Eq1
= 4|p1 |
dEq1 dtdφ
et après avoir effectué l’intégrale sur q1 en absorbant la fonction delta conservant l’énergie-
momentum, nous nous retrouvons avec :
e4 √
Z
dφ dt dEq1 δ(s−2 sEq1 ) 2t2 +2st+s2 −4(m2e +m2µ )t+2(m2e +m2µ )2
σ= p
8π 2 s2 s(s − 4m2e ) |p1 |
p
L’amplitude du triplet entrant |p1 | est 12 s − 4m2e Intégration sur φ et intégration sur
Eq1 pour absorber la fonction delta restante, il nous reste la section efficace différentielle :
dσ 2πα2 2 2 2 2 2 2 2
= 3 2t + 2st + s − 4(m e + mµ )t + 2(m e + mµ )
dt s (s − 4m2e )
e4
avec : α = 4π
.
Un intérêt particulier est la limite de cette section transversale où s et t sont tous deux
beaucoup plus grands que les masses, qui peuvent alors être négligées. Dans ce cas, la limite
cinématique de t (obtenue à partir du les valeurs de t pour lesquelles l’angle de diffusion dans
le cadre du centre de masse est 0 ou π), est
−s < t < 0
de sorte que la section totale dans cette limite est :
2πα2 0 4πα2
Z
+ − + −
σtot (e e → µ µ ) = 4 dt (2t2 + s2 + st) =
s −s 3s
28
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA
Encore une fois, les impulsions des positrons sont dans la direction opposée aux flèches
sur les raies des fermions. Il y a un signe moins relatif entre les deux graphiques parce que
dans le cas des seconds graphiques il y a un nombre impair de permutations de champs de
fermions dans le deuxième terme de la contraction de la mèche.
Nous supprimons les indices de Dirac sur les spineurs et les matrices de Dirac, mais nous
veillons à les noter dans le bon ordre, en commençant par la fin de chaque ligne de fermion
(état final) et en remontant au début (état initial)
29
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA
Nous nous limitons désormais aux hautes énergies où tous les moments sont importants par
rapport à la masse électronique, m et ceux-ci se simplifient pour
1 X 2 e4
M(a) = 2 T r p/2 γ µ p/1 γ ν T r /q1 γν /q2 γµ
4 spin 4s
1 X 2 e4
M(b) = 2 T r p/2 γ ν /q2 γ µ T r /q1 γν p/1 γµ
4 spin 4t
1X e4
Re{M†(a) M(b) } = − T r p/2 γ ν p/1 γ µ /q1 γν /q2 γµ
2 spin 2st
En utilisant la formule pour la trace d’un produit de quatre matrices γ, nous avons :
1 X 2 e4
M(a) = 2 pµ1 pν2 + pµ2 pν1 − (p1 .p2 )g µν q2µ q1ν + q1µ q2ν − (q1 .q2 )gµν
4 spin 4s
1 X 2 e4 µ ν
M(a) = 2 p2 q2 + pν2 q2µ − (p2 .q2 )g µν p1µ p1ν + p1ν q1µ − (p1 .q1 )gµν
4 spin 4t
30
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA
Dans la limite de haute énergie, les variables de Mandelstam se simplifient pour nous donner :
Donc :
1 X 2 2e4
M(a) = 2 t2 + u2
4 spin s
1 X 2 2e4
M(a) = 2 s2 + u2
4 spin t
Le terme d’interférence est une trace du produit de huit matrices g. Cependant, cela peut
être réduit en utilisant les relations matrice γ
suivi par :
γ µ p/1 /q2 γµ = 4p1 .q2
le terme d’interférence se simplifie :
1X e4 16e4 44 u2
Re{M†(a) M(b) } = +
(p1 .q2 )T r p/2 /q1 = + (p1 .q2 )(p2 .q1 ) =
2 spin 2st st st
Dans la limite de haute énergie, la relation entre t, u et l’angle de diffusion dans le cadre
du centre de masse est simplifiée pour :
s
t = − (1 − cos θ)
2
s
u = − (1 + cos θ)
2
de sorte qu’en termes de l’angle de diffusion du centre de masse, nous avons la section efficace
”Bhabha” pour la diffusion électron-positon,
!
dσ α2 (1 − cos2 θ) (5 + 2 cos θ + cos2 θ) (1 + cos θ)2
= + −
d cos θ s 2 (1 − cos θ)2 (1 − cos θ)
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CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA
Notez que cette section différentielle divise dans la direction avant comme θ → 0.
Ceci est le reflet du fait que les particules chargées interagissent à de grandes distances. Le
transfert de quantité de mouvement est le conjugué de Fourier du paramètre d’impact b, la
distance perpendiculaire entre les particules incidentes.
En pratique, cette divergence est limitée par la largeur physique du faisceau incident[14].
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Conclusion générale
La première étape complète cette direction venait de Richard Feynman et ses collègues
ont travaillé sous l’hypothèse que la force électromagnétique n’était pas effectivement médiée
par le champ électromagnétique, mais plutôt par l’interaction entre les photons virtuels .Cela
signifie que l’électrodynamique classique peut être expliqué par les principes de la mécanique
quantique, et puisque la lumière est un sujet de relativité restreinte, cela fait la QED une
fusion réussie entre la relativité restreinte et les théories quantiques.
Pour illustrer l’échange de particules virtuelles, Feynman a développé un système de représentation
quantique phénomènes. Il contenir toutes les informations qui pourraient être pertinent pour
un système d’un ou plusieurs électrons.
Le principal à retenir est que la force électromagnétique a été démontré être le résultat
d’échange de particules ou quanta, plutôt qu’un champ électromagnétique. Les théories de
champ quantique telles que QED cherchent à expliquer tout quatre forces fondamentales
à cet égard, et ils ont largement réussi. Les théories de jauge non abéliennes construites
comme des généralisations de l’électrodynamique, ces théories ont pour principe de postuler
l’indépendance des quantités observables par rapport au choix d’une jauge dans les équations
fondamentales. Ces théories ont un groupe de jauge non commutatif, par exemple un groupe
de matrices de dimension 3 pour le groupe SU (3).
Nous avons présenté la théorie de jauge sur les groupes abélienne et l’histoire des théories
de jauge qui se base sur le formalisme de Maxwell. En deuxième chapitre, nous avons révisé le
formalisme des théories de groupes et l’exploration de la symétrie de jauge électromagnétique
(groupe abélien U (1)). On termine notre étude par deux applications pour générer les règles
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CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA
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Bibliographie
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[2] Vers l’unification des interactions en physique Publié par Guarinot Joubert.
https ://slideplayer.fr/slide/3182893/
[3] R. Oppenheimer,” Note on the Theory of the Interaction of Field and Matter”, Physical
Review, vol. 35, no 5, 1930, p. 461-477.
[4] https ://jeretiens.net/les-4-equations-de-maxwell
[5] https ://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-electrodynamique-
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des champs. Philosophia Scientiæ. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences,
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[8] ”Symétrie en Physique : Algèbres de Lie”, Théorie des groupes et Représentations, Adil
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[9] GAUGE THEORIES IN PARTICLE PHYSICS page 69 volume I IJR Aitchison.
[10] F. Delduc, introduction aux Groupes de Lie destinée aux physiciens, Laboratoire de
Physique de l’ENS Lyon, septembre 2008.
[11] F. AfAsion, théorie de jauge. Paradis 2004.
[12] ] L. Marleau, introduction à la physique des particules, université LAVAL, Québec,
Canada, 1998-2003.
[13] EdGARd ELBAZ, Quantique : Ellipses , France, 1995.
[14] https ://www.southampton.ac.uk/ doug/ft1/ft115.pdf
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