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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire
Département de physique
Beni Mellal

projet de fin d’études


Licence fondamentale en Sciences de la matière physique
parcours : physique théorique

Théorie De Jauge Abélienne : QED

Réalisé par : Encadré par :


Abdelmounaim LAASSOULI Pr. Souad TAJ

Soutenu publiquement le 19 octobre 2020 devant le jury composé de :


Pr. Souad TAJ Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Encadrante
Pr. B. Manaut Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Examinateur
Pr. M. Mansour Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Examinateur
Pr. S. El Ouahdani Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Examinatrice
Pr. K. Rahmani Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Examinateur
Pr. S. Zriouel Professeur à la Faculté Polydisciplinaire, Béni Mellal. Examinatrice
Année universitaire :2019-2020
Remerciements

En tout premier lieu, je remercie le bon Dieu, tout puissant, de m’avoir


donné la force pour survivre, ainsi que l’audace pour dépasser toutes les dif-
ficultés. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à l’encadrante de cette
mémoire Professeur Souad TAJ. Je la remercie de m’avoir encadré, orienté,
aidé et conseillé. Merci aux professeurs du département de physique de la Fa-
culté Polydisciplinaire Beni Mellal , qui m’ont fourni les outils nécessaires à
la réussite de mes études universitaires et envers tous nos amis qui ont été
toujours près de nous avec leurs encouragements, critiques et conseils, ainsi
tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, contribué à la réalisation
de ce travail. j’adresse mes vifs remerciements à mes parents pour leur aide,
leur confiance et leur soutien sans faille et leur dévouement, qui m’a aidés au
long de mes études.

J’adresse mes sincères remerciement à mes parents et mes proches pour


leur aide, leur patience et leur dévouement, qui m’a aidés au long de mes
études.
Table des matières

Introduction générale 1

1 Les notions de la QED 2


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Historique de la QED . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Electrodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Le premier pas en QED . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.3 Sens physique et mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.4 Le décalage de Lamb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 La théorie électromagnétique classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Historique de la théorie de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 La formule de Maxwell-Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.3 La formule de Maxwell Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.4 La formule de Maxwell-Flux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.5 La formule de Maxwell-Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Les règles de Feynman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.1 Définition et initiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.2 Description du diagramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.3 Proprietés de Feynman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.4 Calcule d’amplitude M . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2 Symétrie de jauge abélienne 16


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 Notions de base en théorie de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.1 Signification physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2 Définition du groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.3 Groupe de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.4 Algébre de Lie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Groupe champ électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

ii
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Les transformations physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Introduction sur les Interactions électromagnétiques . . . . . . . . . . 20
2.4 Conservation du courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3 Applications de l’électrodynamique quantique 25


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2 Annihilation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Application Bhabha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Conclusion générale 33

iii
Introduction générale

En physique théorique, une théorie de jauge est une théorie des champs basée sur un
groupe de symétrie locale, appelé groupe de jauge, définissant une  invariance de jauge .

Le prototype le plus simple de théorie de jauge est l’électrodynamique classique de Max-


well en 1864, L’importance de cette symétrie est resté inaperçue dans les premières formu-
lations. De façon similaire, Hilbert a redérivé l’équation en postulant l’invariance de l’action
sous une transformation des coordonnées.

Plus tard, lorsque Hermann Weyl a tenté d’unifier la relativité générale ainsi que l’électrom-
agnétisme, il a émis l’hypothèse que l’invariance sous un changement d’échelle (ou de  jauge
) serait en fait une symétrie locale de la relativité générale.

Suivant le développement de la mécanique quantique, Weyl, Vladimir Fock et Fritz Lon-


don ont modifié la jauge en remplaçant le facteur d’échelle par un nombre complexe, trans-
formant ainsi le changement d’échelle en un changement de phase, ce qui est une symétrie
de jauge en U(1).

Cela permettait d’expliquer l’effet qu’a un champ électromagnétique sur la fonction d’onde
d’une particule quantique chargée. Cette transformation de jauge est reconnue comme étant
la première théorie de jauge, popularisée par Pauli en 1941[1].

1
Chapitre 1

Les notions de la QED

1.1 Introduction
’ électrodynamique quantique fut la première théorie quantique des champs dans laquelle
L les difficultés pour élaborer un formalisme purement quantique permettant la création et
l’annihilation de particules ont été résolus de façon satisfaisante.

1.2 Historique de la QED


1.2.1 Electrodynamique
Le mot électrodynamique a été inventé à l’origine par André-Marie Ampère en 1822.
L’expression physique quantique a été utilisée pour la première fois dans l’Univers de
Planck de Johnston à la lumière de la physique moderne. La théorie quantique a commencé
en 1900, lorsque Max Planck a supposé que l’énergie était quantifiée afin de dériver une
formule prédisant la dépendance en fréquence observée de l’énergie émise par un corps noir.
Le concept selon lequel l’énergie lumineuse se présente en petits paquets a d’abord été
exploré par Einstein dans son article sur l’effet photoélectrique[2].

1.2.2 Le premier pas en QED


Ils disent que le succès a beaucoup de mères et c’est vrai de QED, dans ce cas.
Le premier pas en avant a été fait en 1928 par Paul Dirac, quand il a réussi à marier la
mécanique quantique et la théorie d’Einstein de la relativité spéciale. Dirac est le premier à
établir le coefficient de l’émission spontanée d’un atome.
Dirac modélise le champ électromagnétique en utilisant un ensemble d’oscillateurs harmo-
niques discrets (quantification) et en associant des opérateurs d’échelle aux particules. Par
la suite, grâce aux travaux de Wolfgang Pauli, Eugene Wigner, Pascual Jordan, Werner

2
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.2. HISTORIQUE DE LA QED

Heisenberg et Enrico Fermi —qui introduit une formulation élégante de l’électrodynamique


quantique—, les physiciens sont amenés à penser que, en théorie, il est possible de calculer
tout processus qui met en jeu des photons et des particules chargées.
Cependant, des études plus poussées, dues à Félix Bloch, Arnold Nordsieck et Victor Weiss-
kopf en 1937 et 1939, ont révélé que de tels calculs sont seulement exacts au premier ordre
dans la théorie de la perturbation, un problème déjà connu grâce aux travaux de Robert
Oppenheimer[3].

1.2.3 Sens physique et mathématique


L’électrodynamique quantique est une théorie physique ayant pour but de concilier l’électro-
magnétisme avec la mécanique quantique en utilisant un formalisme lagrangien relativiste.
Selon cette théorie, les charges électriques interagissent par échange de photons. Elle est basée
sur des équations relativement simples, celles de Maxwell et celle de Dirac.

C’est une théorie qui a été appelée la  perle de la physique  pour ses prédictions extra-
ordinairement précises dans la détermination théorique de quantités (mesurées par ailleurs)
telles que l’anomalie de moment magnétique des leptons, ou encore le décalage de Lamb des
niveaux d’énergie de l’hydrogène.

Mathématiquement, décrit tous les phénomènes impliquant les électrons, les positrons,
l’échange de photons et le champ électromagnétique cette théorie a la structure d’un groupe
abélien avec un groupe de jauge U (1). Le champ de jauge qui intervient dans l’interaction
entre deux charges représentées par des champs de spin 1/2 est le champ électromagnétique.
Physiquement, cela se traduit en disant que les particules chargées interagissent par l’échange
de photons.

1.2.4 Le décalage de Lamb


Avril 1947 Hans Bethe retrouve la valeur théorique du décalage de Lamb qui lance
véritablement le développement de l’électrodynamique quantique : en utilisant les outils de
cette théorie, il estime ce décalage à 1 000 MHz alors que l’équation de Dirac ne trouvait pas
de différence. “Ce fut la découverte la plus importante dans l’histoire de l’EDQ” commentera
Feynman.
En cours de route, il y avait beaucoup d’autres contributeurs, mais ceux qui ont obtenu
le crédit explicite pour la théorie, étaient Richard Feynman, Julian Schwinger et Sin-Itiro
Tomonaga. Ils ont partagé le prix Nobel de physique 1965 pour leurs idées Maintenant, ces
trois gars étaient des contributeurs cruciaux, mais il s’avère que la formulation de Feynman
est la plus facile à comprendre.

3
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE

Figure 1.1 – Décalage de Lamb

La raison en est qu’il est venu avec une série d’images appelées diagrammes Feynman qui
représentent les équations et il rend l’ensemble du processus très facile à imaginer[2].

1.3 La théorie électromagnétique classique de Maxwell


1.3.1 Historique de la théorie de Maxwell
Historiquement, le premier exemple de symétrie de jauge découvert était l’électromagnétisme
classique. Dans l’électrostatique, on peut soit examiner le champ électrique, E, ou son cor-
respondant potentiel électrique V.

La connaissance de l’un permet de trouver l’autre, sauf que les potentiels diffèrent par
une constante V → V + C, correspondent au même champ électrique.
En effet, le champ électrique est lié aux changements de potentiel d’un point dans l’espace à
un autre, et la constante C s’annulerait lors de la soustraction pour trouver le changement
de potentiel. En termes de calcul vectoriel, le champ électrique est le gradient du potentiel,
~ = −∇V
E ~ ,en généralisant de l’électricité statique à l’électromagnétisme, nous avons un
second potentiel, le potentiel vectoriel A ~ avec :
~
E ~ − ∂A
~ = −∇V ~ =∇
et B ~ ×A
~
∂t
Les transformations de jauge générales deviennent désormais non seulement V → V + C

4
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE

mais :
~→A
~ + ∇f ∂f
A et V → V +
∂t
où f est une fonction deux fois différentiable qui dépend de la position et du temps. Les
champs restent les mêmes sous la transformation de jauge, et donc les équations de Maxwell
sont toujours satisfaites.

Autrement dit, les équations de Maxwell ont une symétrie de jauge.sont des lois fonda-
mentales de la physique, et sont au nombre de quatre (Maxwell-Gauss, Maxwell-Faraday,
Maxwell-Flux et Maxwell-Ampère).

L’ensemble de ces équations se rapportent à l’électromagnétisme, et plus particulièrement


à la description des phénomènes magnétiques, électriques, et lumineux.

1.3.2 La formule de Maxwell-Gauss


La formule de Maxwell-Gauss stipule que la divergence du champ électrique est propor-
tionnelle à la distribution de charges électriques.

Avec le vecteur E~ qui est le champ électrique en V/m, q la distribution de charges en


C/m3 et la permittivité diélectrique du vide o en C/V/m.

~ est divergeant (ou convergent en fonc-


Cette équation signifie que le champ électrique E
tion du signe de la charge) à partir d’une source (qui est la charge (+) sur le schéma). Ainsi,
~ est proportionnel à la distribution ρ des charges.
div(E)

Remarque : Le rotationnel du champ électrique sur ce premier schéma est nul, contrai-
rement au schéma qui va suivre avec l’équation de Maxwell-Faraday.

5
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE

1.3.3 La formule de Maxwell Faraday


La formule de Maxwell-Faraday correspond au phénomène d’induction et stipule que le
~ est inversement (signe moins) proportionnel à la variation
rotationnel du champ électrique E
~
∂B
du champ magnétique au cours du temps . Cette équation signifie que c’est la variation
∂t

~
∂B
du champ magnétique qui produit un champ électrique E,~ et non le champ magnétique
∂t
~ (par exemple, une dynamo immobile sur un vélo n’alimente pas les lumières ; en
tout seul B,
revanche lorsque l’on roule, les lampes s’allument, car il y a variation du champ magnétique).

1.3.4 La formule de Maxwell-Flux


La formule de Maxwell-Flux (aussi connue sous le nom de Maxwell-Thomson ou Maxwell-
Kelvin ; Thomson et Kelvin étant une et même personne) stipule que la divergence du champ
magnétique est nulle.
En effet, les lignes de champ magnétique ne divergent pas ; elles sortent d’un pôle (po-
sitif ou négatif) pour aller dans l’autre. Cela signifie aussi qu’il n’existe pas de monopôle
magnétique (nord ou sud), en effet, tous les aimants possèdent deux pôles.

Remarque : L’aimant représente le pole nord et sud magnétique, tandis que les petites
aiguilles de boussoles sur les lignes de champs indiquent le pole nord et sud géographique.

6
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.3. LA THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE CLASSIQUE

1.3.5 La formule de Maxwell-Ampère


La formule de Maxwell-Ampère stipule que le rotationnel du champ magnétique dépend
∂E~
d’une variation du champ électrique au cours du temps et dépend également d’un courant
∂t
électrique µo × ~j.

Avec le vecteur B ~ qui est le champ magnétique en T (Tesla), la constante µo qui est la
perméabilité magnétique du vide en T/A.m , le vecteur ~j qui est le vecteur densité de cou-
rant, c qui est une constante, la célérité (vitesse) de la lumière (reliée aux autres constantes
∂E~
par l’équation d’Alembert (o × µo × c2 = 1), et la variation du champ électrique au cours
∂t
du temps.

Remarque : sur le schéma ci-dessus, le fil où circule un courant est représenté par le
point noir qui se trouve au milieu du cercle.

Ces équations traduisent sous forme locale différents théorèmes (Gauss, Ampère, Faraday)

7
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

qui régissaient l’électromagnétisme avant que Maxwell ne les réunisse sous forme d’équations
intégrales. Elles donnent ainsi un cadre mathématique précis au concept fondamental de
champ introduit en physique par Faraday dans les années 1830.

Ces équations montrent notamment qu’en régime stationnaire, les champs électrique et
magnétique sont indépendants l’un de l’autre, alors qu’ils ne le sont pas en régime variable.
Dans le cas le plus général, il faut donc parler du champ électromagnétique, la dichotomie
électrique-magnétique étant une vue de l’esprit.

Cet aspect trouve sa formulation définitive dans le formalisme covariant ,le champ électroma-
gnétique y est représenté par un objet mathématique unique, le tenseur électromagnétique,
dont certaines composantes s’identifient à celles du champ électrique et d’autres à celles du
champ magnétique[4].

1.4 Les règles de Feynman


1.4.1 Définition et initiation
En physique théorique, un diagramme de Feynman est une représentation graphique
d’équations mathématiques particulières décrivant les interactions des particules subato-
miques dans le cadre de la théorie quantique des champs. Cet outil a été inventé par le
physicien américain Richard Feynman à la fin des années 1940, alors qu’il était en poste à
l’université Cornell, pour réaliser ses calculs de diffusion des particules.

Les interactions entre particules subatomiques nécessitent des calculs complexes, difficiles
à appréhender intuitivement. Les diagrammes de Feynman fournissent un système de visua-
lisation simple pour manipuler ces formules. Ce système a révolutionné toute la physique
théorique, puis il a été utilisé en physique appliquée.

Les calculs d’amplitudes de probabilité sont réalisés grâce à des intégrales complexes
utilisant un grand nombre de variables. Ces intégrales spécifiques présentent une structure
régulière qui permet de les représenter sous forme d’ensemble de diagrammes.

Un diagramme de Feynman représente la contribution du parcours d’une classe de parti-


cules qui se joignent puis se séparent dans ce diagramme. Techniquement, c’est la représentation
graphique d’un terme mathématique dans une série perturbative.

Malgré leur aspect, les diagrammes de Feynman ne figurent pas des événements phy-
siques. Les seuls éléments réels sont les particules entrantes et sortantes du graphe, et non
les interactions décrites par le diagramme[5].

8
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

1.4.2 Description du diagramme


Les diagrammes de Feynman sont des représentations graphiques de termes utilisés dans
des calculs perturbatifs. N’ayant jamais été standardisés, de nombreuses conventions existent,
d’autant plus qu’ils ont des applications très variées au-delà des interactions entre particules.
Par leur nature en physique quantique, ils sont une façon élégante de passer de la description
d’un processus d’interaction entre des électrons et des photons à la formule mathématique qui
donne son amplitude de probabilité. Avec le temps, les diagrammes sont devenus un langage
permettant aux physiciens de parler de leurs calculs.

Figure 1.2 – Éléments de base des diagrammes de Feynman : l’espace en abscisse et le temps
en ordonnée, avec une interaction entre particules.

Le diagramme de Feynman :

Un phénomène lumineux ou électronique, représenté dans un diagramme de Feynman,


est appelé  séquence . Les séquences se déroulent dans l’espace-temps, représenté dans un
repère avec l’espace en abscisse, simplifié à une seule dimension au lieu de trois, et le temps
en ordonnée. Feynman préférait orienter le temps vers le haut, ce choix étant purement
arbitraire, mais les physiciens des particules semblent préférer de plus en plus l’orientation
de gauche à droite.
Les fermions sont représentés par une ligne droite orientée par une flèche et les particules

9
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

Figure 1.4 – Temps vers la droite, convention


constatée.

Figure 1.3 – Temps vers le haut, convention


constatée.

vectrices de force (les bosons) par une ligne ondulée ou pointillés. La séquence d’émission ou
d’absorption d’un photon est appelée  jonction  ou  couplage  ; elle est représentée par
un vertex, point de jonction des lignes.

Le couplage nomme indifféremment l’émission ou l’absorption parce que les deux phénomènes
ont la même amplitude, égale à la constante de structure fine pour l’électrodynamique quan-
tique ou à la constante de couplage de l’interaction nucléaire forte pour la chromodynamique
quantique.

Un diagramme est construit avec trois éléments : des vertex où l’énergie et l’impulsion
sont conservées, des lignes externes représentant les particules réelles qui entrent et sortent, et
des lignes internes représentant des particules virtuelles. À chaque ligne où vertex est associé
un facteur qui contribue à l’amplitude de probabilité du processus décrit, le facteur associé
à une particule virtuelle (ligne interne) est nommé propagateur.

10
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

Figure 1.5 – Diagramme de Feynman

1.4.3 Proprietés de Feynman


Une interaction est décrite par un ensemble de diagrammes de Feynman et définie par ses
particules entrantes et sortantes. Il est possible de mesurer les propriétés de ces particules,
comme leur énergie ou leur quantité de mouvement et de vérifier qu’elles respectent l’équation
d’équivalence masse-énergie d’Einstein, E 2 − P 2 c2 = m2 c4 , dans sa version relativiste. On dit
que les particules ainsi observables sont sur leur couche de masse.

En revanche, tout ce qui se trouve au milieu, qui n’entre ni ne sort, n’est pas mesurable :
ce sont des particules virtuelles, elles ne vérifient pas l’équivalence masse-énergie, ne sont pas
limitées par la vitesse de la lumière et ne sont pas non plus tenues de suivre la flèche du
temps. On dit qu’elles sont hors couch.

Pour analyser un processus physique dont on connaı̂t les particules entrantes et sortantes,
les diagrammes de Feynman permettent de représenter l’infinité des réactions possibles qui
interviennent entre ces lignes externes. Chaque diagramme produit, grâce aux règles de Feyn-
man, un nombre complexe et la somme de tous ces nombres est égale à un facteur près, à
l’amplitude de diffusion du phénomène.

L’efficacité de cette méthode provient du fait que chaque vertex est associé à un facteur
proportionnel à une constante de couplage, qui a une valeur très petite. Par exemple, en
électrodynamique quantique, elle vaut :

e2 ∼ 1
α= =
hc 137

11
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

Figure 1.6 – Diagramme type : les particules entrantes en rouge et sortantes en vert, les
particules virtuelles en bleu et les vertex matérialisés par des points noirs.

Comme les facteurs d’un diagramme sont multipliés pour donner son amplitude, tous les
diagrammes qui ont un grand nombre de vertex ont une contribution négligeable ; il est donc
rare d’utiliser les diagrammes qui possèdent plus de quatre vertex puisque l’on obtient déjà
une approximation valable avec six chiffres significatifs[6].

1.4.4 Calcule d’amplitude M


Les règles de Feynman fournissent la recette pour construire une amplitude M à partir
d’un Diagramme de Feynman.

Étape 1 : Pour un processus d’intérêt particulier, dessinez un diagramme de Feynman


avec le nombre minimum de sommets. Il peut y avoir plus d’un.

12
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

Étape 2 : pour chaque diagramme de Feynman, étiquetez la quantité de quatre moments


de chaque ligne, imposer une conservation à quatre impulsions à chaque sommet. Notez que
les flèches sont présents uniquement sur les lignes de fermions et ils représentent le flux de
particules, pas l’élan.

Étape 3 : L’amplitude dépend de :

1. Facteurs de sommet

2. Propagateurs pour lignes internes

3. Fonctions d’onde pour les lignes externes

Facteurs de sommet :

Chaque sommet QED, contribue un facteur de ige γ µ

Avec ge est une constante de couplage sans dimension


ge2
et est liée à la constante de structure fine par α = 4π

Propagateurs :

- Chaque photon interne relie deux sommets de la forme ige γ µ et ige γ ν , nous devons donc
nous attendre à ce que le propagateur de photons contracter les indices µ et ν.
−igµν
- Propagateur de photons : q2
.

- Propagateur de Fermion : Les fermions internes ont un propagateur plus compliqué :

i(/q + m)
q 2 − m2
Le signe de q importe ici - nous considérons qu’il en est de même direction comme la flèche
du fermion.

Lignes externes :

13
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.4. LES RÈGLES DE FEYNMAN

- Comme le facteur vertex et les propagateurs de fermions impliquent des matrices 4x4,
mais l’amplitude doit être un scalaire, les facteurs de ligne externes doivent être assis à
l’extérieur.

- Travaillez en arrière le long de chaque ligne de fermion en utilisant :

Éléments de matrice I :
ū(2)igγ µ ū(1)

Éléments de matrice II :
L’élément de matrice est proportionnel aux deux courants dans le diagramme ci-dessous

Étape 4 : L’amplitude globale est la somme cohérente des amplitudes individuelles pour
chaque diagramme :
M = M1 + M2 + · · · ⇒ |M|2 = |M1 + M2 + · · · |2
Étape 4a : Antisymétrisation. Inclure un signe moins entre diagrammes qui ne diffèrent
que par l’échange de deux identiques fermions[7].

14
CHAPITRE 1. LES NOTIONS DE LA QED 1.5. CONCLUSION

1.5 Conclusion
la théorie de l’électromagnétisme a été reformulée grâce notamment aux travaux du phy-
sicien Feynman sous la forme de l’électrodynamique quantique pour y introduire les concepts
quantiques de façon cohérente.

L’interaction électromagnétique dans la QED est expliquée comme l’échange de photons


entre fermions élémentaires possédant une charge électrique. Le photon est donc le vecteur de
l’interaction électromagnétique. Le photon n’ayant pas de charge électrique (neutre), les par-
ticules qui échangent des photons conservent leur charge électrique inchangée après l’échange.
La masse du photon étant nulle, la portée de l’interaction électromagnétique est infinie.

Les interactions entre particules subatomiques nécessitent des calculs complexes, difficiles
à appréhender intuitivement. Les diagrammes de Feynman fournissent un système de visua-
lisation simple pour manipuler ces formules.

Les calculs d’amplitudes de diffusion sont réalisés grace à des intégrales complexes utilisant
un grand nombre de variables. Ces intégrales spécifiques présentent une structure régulière
qui permet de les représenter sous forme d’ensemble de diagrammes.

Les règles de Feynman aident dans les calculs des sections efficaces théoriques, et donc
identifier les diffusions qui s’y sont déroulés.

15
Chapitre 2

Symétrie de jauge abélienne

2.1 Introduction
Tout système lagrangien admet des symétries de jauge, peut-être triviales. En physique
théorique, le concept de symétrie de jauge, qui dépend de paramètres qui sont des fonctions
de coordonnées, est la pierre angulaire de la théorie des champs moderne.

La symétrie de jauge du Lagrangien L défini comme un opérateur différentiel sur un


faisceau vectoriel E prendre des valeurs dans des symétries d’espaces linéaires (exactes) L.
Par conséquent, la symétrie de jauge du lagrangien L dépend des sections du bundle E et
leurs dérivés privés. On révise les interactions électromagnétiques on cadre des théories de
jauge basée sur le groupe U (1), dans l’espace ordinaire.

2.2 Rappels des notions de base en théorie de groupe


2.2.1 Signification physique
En termes physiques, on réinterprète ces différents points de la manière suivante : Un
élément d’un groupe représente une transformation appliquée au système.Le produit de deux
transformations sera encore une transformation, l’élément neutre représente l’absence de
transformation, et pour toute transformation, il en existe une autre qui ramène le système à
son point de départ.
Si le groupe est abélien, l’ordre dans lequel on effectue deux transformations n’importe pas.

2.2.2 Définition du groupe


En général, pour gaugée une théorie physique, il est nécessaire d’appliquées les transfor-
mations physiques, Ces transformations forment des groupes en théorie quantique des champs

16
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.2. NOTIONS DE BASE EN THÉORIE DE GROUPE

et théorie de jauge surtout le modèle standard, donc on rappelle quelques application essen-
tiels de la théorie des groupes.

Soit S un ensemble non vide et (∗) une application : G × G → G

L’ensemble G forme un groupe muni d’une loi de composition telle que :

ˆ La loi de composition est interne :

g1 ∗ g2 ∈ G, ∀g1 , g2 ∈ G

ˆ Il existe un élément neutre e :

e ∗ g = g ∗ e, ∀g ∈ G

ˆ Chaque élément possède un inverse g −1 tel que :

g ∗ g −1 = g −1 ∗ g = e

ˆ La loi de composition est associative :

g1 ∗ (g2 ∗ g3 ) = (g1 ∗ g2 ) ∗ g3 , ∀g1 , g2 , g3 ∈ G

Proposition :

Un groupe G est dit abélien si et seulement si :

g1 ∗ g2 = g2 ∗ g1 , ∀g1 , g2 ∈ G

2.2.3 Groupe de Lie


Les groupes de Lie G dépendent de paramètres continus.

En générale, chaque élément g est déterminé par :

g = g(θ1 , θ2 , · · · , θn ) et e = f (0, 0, · · · , 0)

où n est la dimension de G.

Commençons par un exemple particulièrement simple.

a) Le groupe de Lie SO(2)

17
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.2. NOTIONS DE BASE EN THÉORIE DE GROUPE

SO(2) est le groupe des rotations en deux dimensions. Il dépend d’un seul paramètre
continu à savoir θ où 0 ≤ θ ≤ 2π. Il contient une représentation unitaire de dimension deux.
Cette représentation bi-dimensionelle est dite aussi représentation fondamentale du groupe
SO(2). Dans ce cas, on a :  
cosθ −sinθ
D(θ) =
sinθ cosθ
Avec D(θ)D(θ)T = 1 et detD(θ)=1.

La loi de composition de deux rotations est donnée par :

D(θ)D(θ0 ) = D(θ + θ0 mod 2π)

b) Le groupe SU(n)

Le groupe SU(n) possède une importance particulière en physique des particules. Par
exemple, le groupe unitaire U(1) qui est isomorphe à SO(2) est le groupe de jauge de
l’électromagnétisme, et SU(2) est le groupe associé à l’interaction faible. Le groupe SU(3)
correspond à l’interaction forte (modèles des quarks).

SU(n) est le groupe des matrices n×n unitaires à coefficients complexes et de déterminant :

SU (n) = M ∈ Mn (C); det(M ) = 1, M M † = In×n




Le SU(n) est un groupe de Lie réel de dimension n2 − 1 (compact). L’algèbre de Lie


correspondant à SU(n) est notée An−1 = SU (n)[8].

2.2.4 Algébre de Lie


On dit que g est munie d’une structure d’algèbre de Lie si il existe une loi de composition
interne :


g∗g →g
(X, Y ) → [X, Y ]
Avec les crochets de X et Y satisfait les propriétés suivants :
1. La relation de distributivité :

∀(X, Y, Z) ∈ g 3 , ∀(λ, ν) ∈ R3 ; [λX + νY, Z] = λ [X, Z] + ν [Y, Z]

2. La relation de L’antisymétrie :

∀(X, Y ) ∈ g × g, [X, Y ] = − [Y, X]

18
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE

3. Et en fin l’identité de Jacobi est satisfaite :


h i h i h i n
X
3 µ ν
∀(X, Y, Z) ∈ g , [X, Y ] , Z + [Z, X] , Y + [Y, Z] , X = 0 et [X , Y ] = i faµν X a
a=0

Où faµν sont les constantes de structure de l’algèbre de Lie. avec µ = {1, . . . n}
Remarques :

1. L’opération [ , ] est appelée le crochet de Lie ou bien le commutateur de Lie.


2. La dimension d’une algèbre de Lie g est la dimension en tant qu’espace vectoriel.
3. Lorsque la dimension de l’algèbre de Lie g est finie, on peut construire une base[9].

2.3 Groupe champ électromagnétique


2.3.1 Définition
U(1), c’est le groupe de toutes les matrices unidimensionnelles unitaires. Une matrice uni-
taire U est une matrice telle que U U † = U † U = 1. où 1 est la matrice d’identité et † désigne
le conjugué hermite. Une matrice unidimensionnelle est bien sûr un nombre unique dans ce
cas, un nombre complexe. La condition (U U † = U † U = 1) limite cela à une phase simple :
l’ensemble des facteurs de phase de la forme eiα , où α est un nombre réel quelconque, forment
les éléments d’un groupe U(1). Ce sont juste les facteurs qui entrent dans nos transformations
de jauge (ou de phase) pour les fonctions d’onde. Ainsi, nous disons que le groupe de jauges
électromagnétiques est U(1).

Il faut cependant se rappeler qu’il s’agit d’un U(1) local, ce qui signifie ψ(x, t) → ψ 0 (x, t) =

e ψ(x, t) invariance de phase locale que les paramètres de phase α, β . . . dépendent du point
espace-temps x.

Les transformations du groupe U(1) ont la propriété simple qu’il n’importe pas dans quel
ordre ils sont effectués : se référant à et ψ → ψ 0 → ψ 00 et ψ 00 = ei(α+β) ψ = eiδ ψ, nous aurions
obtenu la même réponse finale si nous avions fait le β ‘rotation’ d’abord, puis le α, au lieu
de l’inverse ; c’est parce que, bien sûr, eiα eiβ = ei(α+β) = eiβ eiα . Cette propriété reste vraie
même dans le cas  local  lorsque α et β dépendent de x. Les mathématiciens appellent
U(1) un groupe abélien : différentes transformations se commutent[9].

2.3.2 Les transformations physiques


La théorie de jauge est une théorie des champs qui décrit les interactions fondamentales
(fortes, faibles et électromagnétique). Elle est basée sur le principe d’invariance de la densité

19
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE

lagrangienne lorsque cette dernières est soumise à une transformation de jauge, ces transfor-
mations sont [11] :

-Transformations appliquée sur les coordonnées d’espace-temps :

xµ → x0µ = f (xµ , α)
-Transformations des champs :

Les transformations des champs sont divisées en trois parties, le premier connu par champs
physiques scalaires, le second est champs physiques fermionique et les champs vectoriels.
a) Champs physiques scalaires :
Les champs physiques scalaires classés en deux types réels ou complexes.

• Champs physiques scalaires non chargés et noté par :


φ(xµ , α) ou α est un paramètre constante et le quadrivecteur position dans l’espace de
Minkowski.
• Champs physiques scalaires de spin s=0 et se transforme comme suivant :

φ(xµ , α) → φ0 (x0µ , α) = F (φ(xµ , α), xµ )


b) Champs physiques fermionique :
Le champ fermionique noté par ψ(xµ , α) de charge négative ou positive (électron ou po-
sitron), de spin s = 21 et satisfait le statistique Fermi-Dirac et obéissant le principe de
Pauli. Et se transforme comme suivant :

ψ(xµ , α) → ψ 0 (x0µ , α) = eiα φ(xµ , α)

c) Champs vectoriels :
Les champs vectoriels de spin s=1 comme le photon. Et se transforme comme suivant :

Aµ (x) → A0µ (x) = Gµ (Aµ (x), α)


De tel sort le principe de moindre action est satisfait dans les trois champs δS = 0

2.3.3 Introduction sur les Interactions électromagnétiques


L’interaction d’une particule de masse m et de la charge électrique e en l’électromagnétique
(em) est caractérisées par les propriétés suivantes[12] :
• mettent en jeu des particules chargées électriquement
e2 1
• couplage électromagnétique : αem = 4π ≈ 137
• temps d’interaction ou vie moyenne typique de ≈ 10−20 s

20
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE

• section efficace typique de ≈ 10−33 m2


• échange de photons γ
• portée R = ∞
Exemples d’interactions électromagnétiques :
a. Effet photoélectrique : γ + e → e
b. Diffusion de Rutherford : e + e → e + e
c. Rayonnement de freinage : e + N → e + N ∗ + γ

Symétrie de jauge électromagnétique (groupe abélien U(1))


L’électro-Dynamique Quantique (Q.E.D) est une description quantique et relativiste de
l’interaction entre le champ électromagnétique, champ de jauge abélien de symétrie U(1),
véhiculé par des bosons de jauge que sont les photons, et les électrons, leptons électrisés de
la première génération.

C’est la théorie physique dont les vérifications expérimentales sont à l’heure actuelle les
plus précises. C’est ainsi que le moment magnétique de l’électron, exprimé avec son spin, sa
e~
charge électrique et sa masse[13] : µ̄ = g 2mc s̄

La dynamique du champ électromagnétique est décrite par le lagrangien quadratique :


1
L = − Fµν F µν − Jµ Aµ
4
Où Fµν est le tenseur antisymétrique du champ électromagnétique de rang 2, et Jµ le quadri-
vecteur courant. Si on dérive les équations de Lagrange pour Aµ ,on trouve deux des équations
de Maxwell dans le vide, à partir l’équation d’Euler-Lagrange :
∂L ∂L
∂µ − =0
∂(∂µ Aν ) ∂Aν
∂L ∂Aµ
le deuxième terme Aν devient : = −J µ = −J µ δνµ = −J ν
∂Aν ∂Aν

Transformation de jauge du groupe U(1)


Considérons le lagrangien de Dirac libre :
i µ 1
ψ̄γ ∂µ ψ − ∂µ ψ̄γ µ ψ − mψ̄ψ − F µν Fµν − eψ̄γ µ ψAµ avec ψ̄ = ψ † γ 0

LQED =
2 4
Ce lagrangien est invariant par rapport au groupe abélien global des transformations de
phase U(1) :

21
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.3. GROUPE CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE

ψ(x) → ψ 0 (x) = e−iε(x) ψ(x)




ψ̄(x) → ψ̄ 0 (x) = ψ̄(x)eiε(x)

tel que ε(x) est le paramètre de groupe.

Construisons une théorie qui soit invariante de jauge locale,i.e. laissée invariante par :

ψ(x) → ψ 0 (x) = e−iε(x) ψ(x)




ψ̄(x) → ψ̄ 0 (x) = ψ̄(x)eiε(x)

Pour de telles transformations, le terme myy reste invariant ψ̄ψ → (ψ̄ψ)0 = ψ̄ψ(x) Par
contre, le terme cinétique produit un facteur supplémentaire :

ψ̄(x)γ µ ∂µ ψ(x) → ψ̄ 0 (x)γ µ ∂µ ψ 0 (x) = ψ̄(x)eiε(x) γ µ ∂µ e−iε(x) ψ(x)


 

= ψ̄(x)eiε(x) γ µ e−iε(x) ∂µ ψ(x) − iψ̄(x)eiε(x) γ µ e−iε(x) ∂µ ε(x)ψ(x)


= ψ̄(x)γ µ ∂µ ψ(x) − iψ̄(x)γ µ ∂µ ε(x)ψ(x)
| {z }
terme supplémentaire

Introduisant une dérivée covariante Dµ construite à partir de ∂µ de manière à compenser le


terme en trop : Dµ = ∂µ + ?.

Le terme à ajouter doit porter un indice de Lorentz : c’est donc un champ vectoriel car il
doit dépendre de x, puisque ∂µ ε(x) dépend de x. On le choisit réel, et on pose donc


∂µ ψ(x) → Dµ ψ(x) = (∂µ + ieAµ )ψ(x)
∂µ ψ̄(x) → Dµ ψ̄(x) = (∂µ − ieAµ )ψ̄(x)

Sous le groupe U(1), Aµ se transforme par :

1
Aµ (x) → A0µ (x) = Aµ (x) + ∂µ ε(x)
e
et on aura aussi :

Dµ ψ → [Dµ ψ]0 = [∂µ + ieAµ ]0 e−iε(x) ψ(x) = [∂µ + ieAµ + i∂µ ε] e−iε(x) ψ(x)
= e−iε(x) [∂µ + ieAµ ] ψ(x)
= e−iε(x) Dµ ψ(x)

22
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.4. CONSERVATION DU COURANT

Donc
Dµ ψ → [Dµ ψ]0 = e−iε(x) Dµ ψ
i.e. Dµ ψ possède la même loi de transformation que ψ(x).

Dans le cas considéré, le rôle du champ de jauge est assuré par le champ électromagnétique
Aµ (x), La transformation infinitésimale du champ Aµ est donnée par :
1
∂Aµ (x) = ∂µ ε(x)
e
Alors [Dµ , Dν ] = ieFµν

Le lagrangien d’interaction LI , des champs spinoriels et de jauge sera :

LI = −eψ̄γ µ ψAµ

le lagrangien du champ de jauge se présente comme suit :


1
LJ = − F µν Fµν
4
où F µν est le tenseur du champ électromagnétique : Fµν = ∂µ Aν − ∂ν Aµ

Le lagrangien invariant local total est :


i µ 1
ψ̄γ ∂µ ψ − ∂µ ψ̄γ µ ψ − mψ̄ψ − F µν Fµν − eψ̄γ µ ψAµ

LQED =
2 4

2.4 Conservation du courant


On a la variation du lagrangien :
∂L ∂L ∂L ∂L
δL = δψ + δ(∂µ ψ) + δ ψ̄ + δ(∂µ ψ̄)
∂ψ ∂(∂µ ψ) ∂ ψ̄ ∂(∂µ ψ̄)
En utilisant Z  
4 ∂L
δS = d x ∂µ δ0 φi + Lδxµ
∂(∂µ φi )
Donc on trouve  
∂L ∂L
δL = ∂µ δ0 ψ + δ0 ψ̄ + Lδxµ
∂(∂µ ψ) ∂(∂µ ψ̄)
on déduit les relations suivantes :

δxµ = 0 → δψ0 = δψ et δ ψ̄0 = δ ψ̄

23
CHAPITRE 2. SYMÉTRIE DE JAUGE ABÉLIENNE 2.4. CONSERVATION DU COURANT

(
∂L
∂(∂µ ψ)
= 2i ψ̄γ µ
∂L
∂(∂µ ψ̄)
= − 2i γ µ ψ̄

Alors :
 
−i µ
Z
4 i µ
δS = d x ∂µ (ψ̄γ )(−igεψ) − (γ ψ)(igεψ̄)
2 2
Z hg i
= d4 x ∂µ (ψ̄γ µ ψ + ψ̄γ µ ψ)ε
2
Z
= d4 x ∂µ g(ψ̄γ µ ψ) ε
 

D’où J µ = g ψ̄γ µ ψ est le courant conservé du groupe U(1).

24
Chapitre 3

Applications de l’électrodynamique
quantique

3.1 Introduction
Il y a beaucoup d’applications de la QED, on va parler de deux exemples, un processus
d’annihilation et un processus de diffusion. La diffusion de Bhabha doit son nom au physicien
indien Homi J. Bhabha.

3.2 Application annihilation


Electron + positron annihilation en muon + anti-muon

e+ + e− → µ+ + µ−

Pour commander e2 dans l’amplitude de diffusion, il n’y a qu’un seul graphe de Feynman.

Notez la convention que les flèches sur les lignes de fermage sont toujours tirées dans la
même direction et suivent la charge (négative) d’électron, de sorte que le momenta assigné
au positron et+ sont compris pour être dans la direction opposée de la direction des flèches.

En suivant les règles de Feynman, l’élément de matrice pour ce processus (laissant tomber
la fonction delta de conservation de l’énergie-impulsion) est :
−igµν
M = ū(q1 , λ1 )(ieγ µ )v(q2 , λ2 ) 2
v̄e (p2 , λ02 )(ieγ ν )ue (p1 , λ01 )
(p1 + p2 ) + i
où λ1 , λ2 sont les hélicités des muons sortants et λ01 , λ02 sont les hélicités des électrons entrants.
Les indices de passation de marchés peuvent être écrits en utilisant la notation matricielle

25
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION

comme :
1
M = ie2 ū(q1 , λ1 )γ µ v(q2 , λ2 ) 2
v̄e (p2 , λ02 )γµ ue (p1 , λ01 )
(p1 + p2 )
Ici, l’ordre des termes importe - la règle est de commencer à la fin de chaque ligne de fer-
mage et de travailler à l’envers en écrivant chaque vertex ou propagateur de fermion interne
comme on se déplace vers le début de la ligne de fermion.

Nous devons multiplier cette amplitude par son complexe conjugué afin de trouver l’élément
carré-matrice. En utilisant le fait que γ0 est Hermitien alors que γi est anti-Hermitien et la
définition ū = u† γ0 (et de même pour v), nous pouvons montrer (en utilisant les relations
anti-commutation des -matrices) que :

(ūΓu0 )† = ū0 Γ̄u

où u et u0 représentent deux broches (u ou v), Γ signifie toute chaı̂ne des matrices γ et Γ̄
est la chaı̂ne de matrices γ dans l’ordre inverse (dans ce cas, nous n’avons qu’une matrice γ
entre les broches).

Par conséquent, pour l’élément carré-matrice, nous avons réglage (s = (p1 + p2 )2 )

2 e4 †
|M| = MM = 2 v̄(q2 , λ2 )γ ν u(q1 , λ1 )ū(q1 , λ1 )γ µ v(q2 , λ2 )
s
ūe (p1 , λ01 )γν ve (p2 , λ02 )v̄e (p2 , λ02 )γµ ve (p1 , λ01 )

Dans la plupart des expériences, la direction de polarisation des fermions à l’état final n’est pas
mesurée, mais comme elles sont en principe mesurables, nous faisons la somme des éléments
de la matrice carrée sur les hélices à l’état final. De plus, nous avons habituellement des
faisceaux de fermage entrants non polarisés, de sorte que nous faisons la moyenne des hélivilles
entrantes - c.-à-d. que nous additionnons les hélivilles des quatre fermions et les divisons par

26
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION

4.
Utilisons les relations :
β β
 P
Pλ=±1 uα (p, λ)ūβ (p, λ) = (p/ + m)βα
λ=±1 vα (p, λ)v̄ (p, λ) = (p/ − m)α
on voit
X
ū(p, λ)Γv(p0 , λ0 )v̄(p0 , λ0 )Γ̄u(p, λ) = T r (p/ + m)Γ(p/ − m)Γ̄
 
λ,λ0
X
v̄(p, λ)Γu(p0 , λ0 )ū(p0 , λ0 )Γ̄v(p, λ) = T r (p/ − m)Γ(p/ + m)Γ̄
 
λ,λ0
X
ū(p, λ)Γu(p0 , λ0 )ū(p0 , λ0 )Γ̄u(p, λ) = T r (p/ + m)Γ(p/ + m)Γ̄
 
λ,λ0
X
v̄(p, λ)Γv(p0 , λ0 )v̄(p0 , λ0 )Γ̄v(p, λ) = T r (p/ − m)Γ(p/ − m)Γ̄
 
λ,λ0

De sorte que la somme sur les hélicités de fermion est réduite au calcul d’une trace d’une
chaı̂ne de matrices.

Dans le cas où nous envisageons d’avoir :


1 X e4 
|M|2 = 2 T r (/q2 − mµ )γ ν (/q1 + mµ )γ µ T r (p/1 + me )γν (p/2 − me )γµ
  
4 helecities s

Revenir à la réaction e+ e− → µ+ + µ− , nous avons le produit de deux traces :


1.
T r (/q2 −mµ )γ ν (/q1 +mµ )γ µ = T r /q2 γ ν /q1 γ µ −mµ T r γ ν /q1 γ µ +mµ T r /q2 γ ν γ µ −m2µ T r γ ν γ µ
         

Les deux termes du milieu disparaissent car ce sont des traces d’un nombre impair de matrices
gamma. Le reste-termes donnent (en utilisant les formules ci-dessus)
4(q2ν q1µ + q2µ q1ν − (q1 .q2 )g νµ − m2µ g νµ )
2.
T r (p/1 + me )γν (p/2 − me )γµ = T r p/1 γν p/2 γµ + me T r γν p/2 γµ − me T r p/1 γν γµ − m2e T r γν γµ
         

= 4(p2ν p1µ + p2µ p1ν − (p1 .p2 )gµν − m2e gµν )


e 4
En les contractant ensemble et en multipliant par le facteur 4s , nous trouvons :
1X 2 8e4  2 2 2 2

|M| = 2 (p1 .q1 )(p2 .q2 ) + (p1 .q2 )(p2 .q1 ) + me (q1 .q2 ) + mµ (p1 .p2 ) − 2me mµ
4 spin s

27
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.2. ANNIHILATION

Nous pouvons exprimer cela en termes de variables Mandelstam s et t en utilisant


s = 2(m2e + p1 .p2 ) = 2(m2µ + q1 .q2 )
t = m2e + m2µ − 2(p1 .q1 ) = m2e + m2µ − 2(p2 .q2 )
u = m2e + m2µ − 2(p1 .q2 ) = m2e + m2µ − 2(p2 .q1 ) = 2m2e + 2m2µ − s − t
on obtient
1X 2e4
|M|2 = 2 2t2 + 2st + s2 − 4(m2e + m2µ )t + 2(m2e + m2µ )2

4 spin s
La section totale est donc :

1 2e4 d3 q1 d4 q2
Z
σ= δ(q 2 − m2µ ) θ(q20 ) (2π)4 δ 4 (p1 + p2 − q1 − q2 )
F s2 (2π)3 2Eq1 (2π)3 2
× 2t2 + 2st + s2 − 4(m2e + m2µ )t + 2(m2e + m2µ )2

p
Le facteur de flux F = 2 s(s − 4m2e )
d3 q1 1
et nous pouvons écrire 2Eq1
= 4|p1 |
dEq1 dtdφ

et après avoir effectué l’intégrale sur q1 en absorbant la fonction delta conservant l’énergie-
momentum, nous nous retrouvons avec :
e4 √
Z
dφ dt dEq1 δ(s−2 sEq1 ) 2t2 +2st+s2 −4(m2e +m2µ )t+2(m2e +m2µ )2

σ= p
8π 2 s2 s(s − 4m2e ) |p1 |
p
L’amplitude du triplet entrant |p1 | est 12 s − 4m2e Intégration sur φ et intégration sur
Eq1 pour absorber la fonction delta restante, il nous reste la section efficace différentielle :

dσ 2πα2 2 2 2 2 2 2 2

= 3 2t + 2st + s − 4(m e + mµ )t + 2(m e + mµ )
dt s (s − 4m2e )
e4
avec : α = 4π
.

Un intérêt particulier est la limite de cette section transversale où s et t sont tous deux
beaucoup plus grands que les masses, qui peuvent alors être négligées. Dans ce cas, la limite
cinématique de t (obtenue à partir du les valeurs de t pour lesquelles l’angle de diffusion dans
le cadre du centre de masse est 0 ou π), est
−s < t < 0
de sorte que la section totale dans cette limite est :
2πα2 0 4πα2
Z
+ − + −
σtot (e e → µ µ ) = 4 dt (2t2 + s2 + st) =
s −s 3s

28
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA

3.3 Application Bhabha


Diffusion d’électrons-positons (Bhabha)
e+ + e− → e+ + e−
Dans ce cas, il y a deux graphiques de Feynman

Encore une fois, les impulsions des positrons sont dans la direction opposée aux flèches
sur les raies des fermions. Il y a un signe moins relatif entre les deux graphiques parce que
dans le cas des seconds graphiques il y a un nombre impair de permutations de champs de
fermions dans le deuxième terme de la contraction de la mèche.

Nous supprimons les indices de Dirac sur les spineurs et les matrices de Dirac, mais nous
veillons à les noter dans le bon ordre, en commençant par la fin de chaque ligne de fermion
(état final) et en remontant au début (état initial)

La contribution du premier graphique est :


−igµν
M(a) = v̄(p2 , λ2 )(ieγ µ )u(p1 , λ1 ) 2
ū(q1 , λ01 )(ieγ ν )v(q2 , λ02 )
(p1 + p2 )
où λ1 , λ2 sont les hélicités de l’électron et du positron entrants et λ01 , λ02 sont les hélicités de
l’électron et du positron sortants.
La contribution du deuxième graphique est :
−igµν
M(b) = −ū(q1 , λ01 )(ieγ ν )u(p1 , λ1 ) 2
v̄(p2 , λ2 )(ieγ ν )v(q2 , λ02 )
(p1 − q1 )
Lorsque nous construisons l’élément de matrice carré, nous obtenons trois termes (remplaçant
(p1 + p2 )2 par s, et (p1 − q1 )2 par t )
4
M(a) 2 = e v̄(p2 , λ2 )γ µ u(p1 , λ1 )ū(p1 , λ1 )γ ν v(p2 , λ2 )ū(q1 , λ01 )γν v(q2 , λ02 )v̄(q2 , λ02 )γµ u(q1 , λ01 )

s2
4
M(b) 2 = e v̄(p2 , λ2 )γ ν v(q2 , λ02 )v̄(q2 , λ02 )γ µ v(p2 , λ2 )ū(q1 , λ01 )γν u(p1 , λ1 )ū(p1 , λ1 )γµ u(q1 , λ01 )

t2

29
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA

et le terme d’interférence entre les deux graphiques


e4
2Re{M†(a) M(b) } = −2 v̄(p2 , λ2 )γ ν u(p1 , λ1 )ū(p1 , λ1 )γ µ u(q1 , λ01 )ū(q1 , λ01 )γν v(q2 , λ02 )v̄(q2 , λ02 )γµ v(p2 , λ2 )
st
Encore une fois, nous ne mesurons pas les polarisations des électrons et des positrons, nous
additionnons donc tous ces éléments et divisons par 4 la moyenne des polarisations entrantes.
en utilisant les matrices de polarisation pour les sommes sur les hélicités, cela donne :
1 X 2 e4
M(a) = 2 T r (p/2 − m)γ µ (p/1 + m)γ ν T r (/q1 + m)γν (/q2 − m)γµ
   
4 spin 4s
1 X 2 e4
M(b) = 2 T r (p/2 − m)γ ν (/q2 − m)γ µ T r (/q1 + m)γν (p/1 + m)γµ
   
4 spin 4t
1X e4
Re{M†(a) M(b) } = − T r (p/2 − m)γ ν (p/1 + m)γ µ (/q1 + m)γν (/q2 − m)γµ
 
2 spin 2st

Nous nous limitons désormais aux hautes énergies où tous les moments sont importants par
rapport à la masse électronique, m et ceux-ci se simplifient pour
1 X 2 e4
M(a) = 2 T r p/2 γ µ p/1 γ ν T r /q1 γν /q2 γµ
   

4 spin 4s
1 X 2 e4
M(b) = 2 T r p/2 γ ν /q2 γ µ T r /q1 γν p/1 γµ
   
4 spin 4t
1X e4
Re{M†(a) M(b) } = − T r p/2 γ ν p/1 γ µ /q1 γν /q2 γµ
 
2 spin 2st

En utilisant la formule pour la trace d’un produit de quatre matrices γ, nous avons :
1 X 2 e4
M(a) = 2 pµ1 pν2 + pµ2 pν1 − (p1 .p2 )g µν q2µ q1ν + q1µ q2ν − (q1 .q2 )gµν
 
4 spin 4s
1 X 2 e4 µ ν
M(a) = 2 p2 q2 + pν2 q2µ − (p2 .q2 )g µν p1µ p1ν + p1ν q1µ − (p1 .q1 )gµν
 

4 spin 4t

La contraction des indices de Lorentz donne :


1 X 2 8e4 
M(a) = 2 (p1 .q1 )(p2 .q2 ) + (p1 .q2 )(p2 .q1 )
4 spin s
1 X 2 8e4 
M(a) = 2 (p1 .p2 )(q1 .q2 ) + (p1 .q2 )(p2 .q1 )
4 spin t

30
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA

Dans la limite de haute énergie, les variables de Mandelstam se simplifient pour nous donner :

s = 2(p1 .p2 ) = 2(q1 .q2 )


t = −2(p1 .q1 ) = −2(q2 .p2 )
u = −2(p1 .q2 ) = −2(q1 .p2 )

Donc :
1 X 2 2e4
M(a) = 2 t2 + u2

4 spin s
1 X 2 2e4
M(a) = 2 s2 + u2

4 spin t

Le terme d’interférence est une trace du produit de huit matrices g. Cependant, cela peut
être réduit en utilisant les relations matrice γ

γ ν p/1 γ µ /q1 γν = −2/q1 γ µ p/1

suivi par :
γ µ p/1 /q2 γµ = 4p1 .q2
le terme d’interférence se simplifie :
1X e4 16e4 44 u2
Re{M†(a) M(b) } = +

(p1 .q2 )T r p/2 /q1 = + (p1 .q2 )(p2 .q1 ) =
2 spin 2st st st

L’élément de matrice carré total est alors :


!
1X t2 + u2 s2 + u2 2u2
|M|2 = 2e4 + +
4 spin s2 t2 st

Dans la limite de haute énergie, la relation entre t, u et l’angle de diffusion dans le cadre
du centre de masse est simplifiée pour :
s
t = − (1 − cos θ)
2
s
u = − (1 + cos θ)
2
de sorte qu’en termes de l’angle de diffusion du centre de masse, nous avons la section efficace
”Bhabha” pour la diffusion électron-positon,
!
dσ α2 (1 − cos2 θ) (5 + 2 cos θ + cos2 θ) (1 + cos θ)2
= + −
d cos θ s 2 (1 − cos θ)2 (1 − cos θ)

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CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA

Notez que cette section différentielle divise dans la direction avant comme θ → 0.
Ceci est le reflet du fait que les particules chargées interagissent à de grandes distances. Le
transfert de quantité de mouvement est le conjugué de Fourier du paramètre d’impact b, la
distance perpendiculaire entre les particules incidentes.

La divergence de la section différentielle lorsque ce transfert de quantité de mouvement


disparaı̂t est équivalente à l’affirmation selon laquelle les particules interagissent même lorsque
le paramètre d’impact est indéfiniment grand.

En pratique, cette divergence est limitée par la largeur physique du faisceau incident[14].

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Conclusion générale

En physique classique il y a des forces de terrain comme la gravité et l’électromagnétisme


par lesquelles une gravité ou le champ électromagnétique donne une force sur un objet, qui
génère une accélération dans cet objet, comme l’attraction et la répulsion entre particules
chargées. Mais à mesure que la théorie quantique progressait, elle a commencé à trouver un
moyen de redéfinir ces forces de terrain, et montrer que l’idée d’un champ devient obsolète
si on peut expliquer ces forces comme l’interaction entre certains types de particules.

La première étape complète cette direction venait de Richard Feynman et ses collègues
ont travaillé sous l’hypothèse que la force électromagnétique n’était pas effectivement médiée
par le champ électromagnétique, mais plutôt par l’interaction entre les photons virtuels .Cela
signifie que l’électrodynamique classique peut être expliqué par les principes de la mécanique
quantique, et puisque la lumière est un sujet de relativité restreinte, cela fait la QED une
fusion réussie entre la relativité restreinte et les théories quantiques.
Pour illustrer l’échange de particules virtuelles, Feynman a développé un système de représentation
quantique phénomènes. Il contenir toutes les informations qui pourraient être pertinent pour
un système d’un ou plusieurs électrons.

La théorie de jauge QED présente les éléments théoriques nécessaires à la compréhension


de certains phénomènes expérimentaux de la physique des particules, dans un premier temps
la description du modèle standard de la physique des particules élaboré dans le cadre des
théories de jauge qui permettent de comprendre les interactions en particulier électromagnétique,
cette jauge se réduit à une phase attachée à la fonction d’onde de l’électron, et le groupe de
jauge est le groupe multiplicatif des nombres complexes de module unité, noté U(1).

Le principal à retenir est que la force électromagnétique a été démontré être le résultat
d’échange de particules ou quanta, plutôt qu’un champ électromagnétique. Les théories de
champ quantique telles que QED cherchent à expliquer tout quatre forces fondamentales
à cet égard, et ils ont largement réussi. Les théories de jauge non abéliennes construites
comme des généralisations de l’électrodynamique, ces théories ont pour principe de postuler
l’indépendance des quantités observables par rapport au choix d’une jauge dans les équations
fondamentales. Ces théories ont un groupe de jauge non commutatif, par exemple un groupe
de matrices de dimension 3 pour le groupe SU (3).

Nous avons présenté la théorie de jauge sur les groupes abélienne et l’histoire des théories
de jauge qui se base sur le formalisme de Maxwell. En deuxième chapitre, nous avons révisé le
formalisme des théories de groupes et l’exploration de la symétrie de jauge électromagnétique
(groupe abélien U (1)). On termine notre étude par deux applications pour générer les règles

33
CHAPITRE 3. APPLICATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE QUANTIQUE 3.3. APPLICATION BHABHA

de Feynman dans le cadre de l’électrodynamique quantique, la première application est


consacrée sur l’interaction Electron avec positron annihilation en muon avec antimuon et
le second sur la diffusion d’électrons-positons (Bhabha). D’âpres les amplitudes de Feynman
trouvé on déduire quelques règles de Feynman.

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Bibliographie

[1] Pauli, Wolfgang (1941). ”Théories relativistes de champ des particules élémentaires”.
Rev. Mod. Phys . 13 : 203–32. Bibcode : 1941RvMP ... 13..203P . doi : 10.1103 /rev-
modphys.13.203
[2] Vers l’unification des interactions en physique Publié par Guarinot Joubert.
https ://slideplayer.fr/slide/3182893/
[3] R. Oppenheimer,” Note on the Theory of the Interaction of Field and Matter”, Physical
Review, vol. 35, no 5, 1930, p. 461-477.
[4] https ://jeretiens.net/les-4-equations-de-maxwell
[5] https ://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-electrodynamique-
quantique-3502
[6] ] Rosenbaum, A. (2009). Sur le statut des diagrammes de Feynman en théorie quantique
des champs. Philosophia Scientiæ. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences,
(13-2), 151-166.
[7] https ://particle.phys.uvic.ca/ jalbert/424/lecture16r.pdf
[8] ”Symétrie en Physique : Algèbres de Lie”, Théorie des groupes et Représentations, Adil
Belhaj.
[9] GAUGE THEORIES IN PARTICLE PHYSICS page 69 volume I IJR Aitchison.
[10] F. Delduc, introduction aux Groupes de Lie destinée aux physiciens, Laboratoire de
Physique de l’ENS Lyon, septembre 2008.
[11] F. AfAsion, théorie de jauge. Paradis 2004.
[12] ] L. Marleau, introduction à la physique des particules, université LAVAL, Québec,
Canada, 1998-2003.
[13] EdGARd ELBAZ, Quantique : Ellipses , France, 1995.
[14] https ://www.southampton.ac.uk/ doug/ft1/ft115.pdf

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