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Université de Tlemcen – Faculté de Technologie Le 19/01/2020

Département de Génie Mécanique

EMD 1 : MC 922 : Mécanique de la Rupture & Fatigue


M2 Construction Mécanique
Questions : (08)
1- Comment différencier la rupture fragile de la rupture ductile
2- Décrire le mécanisme de la rupture ductile (schéma à l’appui).
3- Etant donnée la distribution des contraintes en pointe de fissure par l’équation suivante,
déterminer la taille de la zone plastique selon l’approche d’Irwin
K    3 
x  cos 2 1  sin 2 sin 2 
2r   
K    3 
y  cos 2 1  sin 2 sin 2 
2r   
K    3 
 xy  sin cos cos 
2r  2 2 2

4- Décrire les différents stades de propagation d’une fissure et monter l’effet du rapport de
charge sur la vitesse de propagation d’une fissure de fatigue (schéma à l’appui).

Exercice 1 : (4.0 pts)

Soit une pièce en alliage d’aluminium. On a déterminé que, si la longueur maximale d’une
fissure interne est a1=2 mm, la rupture se produit pour une contrainte 1 =365 MPa.
- Calculer la contrainte qui provoquera la rupture de cette même pièce si la longueur
critique de fissure interne est a2=3.4 mm.
- Déterminer le facteur d’intensité de contrainte critique pour ce matériau.
Exercice 2 : (08 pts)
Une plaque large d’épaisseur « t » contient une fissure elliptique (voir figure).
1- Déterminer le nombre de cycle à rupture de la plaque si
a) le chargement varie entre 0 et 
b) le chargement varie entre 0.5 et 
La forme de la fissure est supposée constante durant la propagation (rapport a/c constant)
La propagation de la fissure du matériau considéré obéie à la loi de Paris. Un facteur de
sécurité s = 1.4 est appliqué. Le facteur d’intensité de contrainte pour ce type de géométrie est
exprimé par la relation : K I  0.826   .a

Données numériques : a0 = 0.001 m, c0 = 0.002 m, t = 0.10 m ; Y= 1200 MPa, K th  6 MPa m ,

K IC  60 MPa m ; m = 4.0 ; C = 5.10-13 ;  = 400 MPa


Université de Tlemcen – Faculté de Technologie 26/01/2020
Département de Génie Mécanique
CORRIGE EMD 1 : MC 922
Mécanique de la Rupture & Fatigue
Questions : (08 pts)
1. Comment différencier les ruptures fragiles des ruptures ductiles
a) En comparant les déformations à ruptures

b) En comparant les faciès de rupture :


- Une rupture fragile présente un aspect brillant à grain
- Une rupture ductile présente un aspect mat avec texture fibreuse
c) En comparant les énergies de rupture :

2. Décrire le mécanisme de la rupture ductile (schéma à l’appui).


La rupture ductile se caractérise par une forte énergie de rupture, une importante déformation à la
rupture et un faciès mat et fibreux. La présence d’inclusions (précipités) et sous l’application d’une
sollicitation on note la formation de cavités. A une forte déformation plastique on note des déchires
des ligaments entre cavités. Les surfaces de ruptures montrent la présence de cupules et de cônes
caractérisant la rupture ductile. Les différents stades s’identifiés sur la courbe charge-déplacement
3. Etant donnée la distribution des contraintes en pointe de fissure par l’équation suivante, déterminer
la taille de la zone plastique selon l’approche d’Irwin

K    3 
x  cos 2 1  sin 2 sin 2 
2r   
K    3 
y  cos 2 1  sin 2 sin 2 
2r   
K    3 
 xy  sin cos cos 
2r  2 2 2

Les solutions élastiques montrent qu’une singularité de contrainte


existe à la pointe d’une fissure. La contrainte σy dans le plan de la
fissure tend vers l’infini pour r très petit
En réalité, les matériaux présentent une limite d’élasticité au-delà de
laquelle ils se déforment plastiquement. Selon l’approche d’Irwin, le
matériau est élastique, parfaitement plastique de limite d’élasticité
égale à Re.
KI
Pour θ = 0 ⇒ σ y = et y = Re pour r = r*
2πr
Rayon de la zone plastifiée supposé circulaire

4. Décrire les différents stades de propagations d’une fissure ainsi que l’effet du rapport de charge sur
la vitesse de propagation d’une fissure de fatigue.
La propagation des fissures de fatigue est divisée en trois domaines (voir figure) :
 Le domaine I : La vitesse de fissuration décroît rapidement lorsque K approche une valeur seuil
Kth. En dessous de cette valeur l’endommagement en pointe de fissure devient si faible qu’il
devient impossible de détecter une avancée de fissure. Ce domaine est caractérisé par une forte
influence de la microstructure, du rapport de charge et de l’environnement.
 Le domaine II : On observe généralement une partie linéaire suivant la loi de Paris
(da/dN=CKm). Cette relation étant empirique, les paramètres C et m dépendent du matériau et
des conditions d’essais (rapport de charge, environnement).
 Le domaine III : Correspond à une accélération juste avant la rupture brutale lorsque Kmax
attient KIC. Parmi les paramètres modifiants les vitesses de propagation le rapport de charge.
Parmi les paramètres de chargement liés aux modèles de propagation, figure le rapport de
charge exprimé par le rapport du facteur d’intensité de contrainte minimal sur le facteur
d’intensité de contrainte maximale (R=Kmin/Kmax). L’influence de l’augmentation de ce
paramètre se traduit par un décalage des courbes de fissuration vers les faibles valeurs du
facteur d’intensité de contrainte et augmentation de la vitesse de fissuration.

Illustration de l’effet du rapport de charge R sur la fissuration par fatigue


Exercice 1 : (4.0 pts)
Pour a1=2 mm, la rupture se produit pour une contrainte 1 =365 MPa.
 Calcul de la contrainte qui provoquera la rupture de cette même pièce si la longueur critique de
fissure interne est a2=3.4 mm.

K IC   2  .a2   1  .a1   2  1
a1
  2  365
2
  2  279.94 MPa
a2 3 .4

 Déterminer le facteur d’intensité de contrainte critique pour ce matériau

K IC   2  .L2   1  .L1  28.925 MPa m K IC  28.925 MPa m


EXERCICE 2 :
Pour le type de plaque avec fissure elliptique le facteur d’intensité de contrainte est exprimé par la
relation : KI  0.826  . a , a0=0.001 m
Déterminant la longueur de fissure critique « ac » où la rupture finale est atteinte.
K IC 60
K Im ax   0.826 .400 .ac 
s 1 .4
acr = 0.0054 m
Vérifier l’application de la MLR, on a :
2
 K 
2
 60 
2.5 IC   2.5   0.0032 m
 S. Y   1.4  1200 
Donc, acr  0.0032 m d’où la MLR est appliquée
(t et w-a sont assez grandes)
La loi de Paris s’écrit :
da
dN
m

 CK I   C 0.826   .a 
m

Séparation des variables et intégration on aura :


acr
a0
1
( a)m
N
 m
da  0 C 0.826 0  dN  N
a1ac m / 2  a10 m / 2
(1  m / 2) C (0.826 0  )m
Pour le premier cas on :
0.0054 1  0.0011
N (a)
 13
N(a)  13855 cycles
( 1) 5 x10 (0.826 x 400  ) 4

Pour le deuxième cas on a :


0.0054 1  0.0011
N (a)
 13
N(a)  221680 cycles
( 1) 5 x10 (0.826 x 200  ) 4

On conclut que : N(b )  24  N( a )

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