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PROGRAMME DE BETON ARME I
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Premier chapitre1 : GENERALITES- HISTORIQUE………………………….…...............3
I- GENERALITES…………………………………………………………………………….....................................3
II- HISTORIQUE………………………………………………………………………………………………………………….9
I- FLEXION COMPOSEE…………………………………………………………………...................................49
II- FLAMBEMENT D’UN POTEAU……………………………………………………………………………...50
III- DETERMINATION DES ARMARURES……………………………………………………………………54
IV- DIMENSIONNEMENT…………………………………………………………………………………………..56
I- INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………...……..58
II- SECTION RECTANGULAIRE : Fissuration peu préjudiciable …...……………………............58
III- SECTION RECTANGULAIRE : Fissuration préjudiciable et très préjudiciable ..............63
IV- SECTION EN T : Fissuration peu préjudiciable …...………………………………………..............65
V- SECTION EN T :Fissuration préjudiciable et très préjudiciable...........................................68
VI- POURCENTAGE MINIMAL D’ARMATURS EN SECTION T………………………………………69
VII- VERIFICATION DES CONTRAINTES……………………………………………………………………..69
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Chapitre 1
GENERALITES- HISTORIQUE
I- GENERALITES
I-1- Définition
Le béton-armé est un matériau artificiel obtenu par moulage, et résultant de l’association
judicieuse du béton et de l’acier ; béton et acier étant disposés de façon à utiliser de manière
économique et rationnelle les résistances de chacun d’eux.
I-1-1- Principe
Pour mieux comprendre le principe nous nous limiterons aux expériences ci-dessousquiporteront sur
une série de poutre ainsi sollicitée :
Ce type de chargement nous permet d’avoir les diagrammes d’effort tranchant et moment fléchissant
suivant :
Expérience N° 1
Dans cette première expérience la poutre en béton n’est pas armée. Très rapidement et pour
une charge faible (F= 6.000N) la rupture intervient d’une manière brutale.
La forme même de la rupture montre que cette dernière provient d’une insuffisance de béton
en traction. Ce résultat était prévisible car la résistance du béton en traction est dix fois moins
importante que sa résistance en compression.
Pour remédier à cette insuffisance, des armatures longitudinales seront placées en fibre
inférieure, là où se développent les contraintes de traction.
Expérience N°2
La poutre ainsi armée supporte mieux les sollicitations qui lui sont imposées de petites fissures
verticales apparaissent en partie centrale montrant ainsi que le béton a cessé de résister à la traction et
que l’acier a pris le relais. Si on augmente la charge (F=70.000N) des fissures inclinées apparaissent
en dehors de la partie centrale. La résistance des matériaux montre que ces fissures proviennent de
l’effet de l’effort tranchant. En poursuivant l’expérience, ces dernières fissures ouvrent brusquement
et provoquent la rupture de la poutre.
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Figure 6 : 2ème poutre armée
Pour faire face à cette rupture une troisième poutre sera conçue avec des armatures
transversales en plus de celle longitudinales.
Expérience N°3
Conclusion
L’idée du béton armé consiste à combiner acier et béton dans une même pièce, de façon à ce
que le béton absorbe les efforts de compression et l’acier les efforts de traction.
C’est cette idée qui a guidé ce mariage entre le béton et l’acier. La résistance à la compression
du béton est d’environ 8 à 12 fois plus élevée que sa résistance en traction, alors que l’acier non
seulement résiste bien à ces deux natures de sollicitation mais la valeur absolue de sa résistance est
bien largement supérieure à celle du béton.
sa souplesse :
On peut réaliser en béton armé des ouvrages de formes diverses et soumis à des efforts
quelconques.
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Sa mise en œuvre très simple
En effet, la mise en œuvre du béton armé, ne nécessite pas pratiquement d’ouvriers
spécialisés, ce qui n’est pas le cas par exemple des constructions métalliques.
Cependant, la durabilité d’un ouvrage en béton-armé dépendessentiellement de la qualité de
sa fabrication. De nombreux ouvrages ont été rapidement endommagés parceque leur béton
était poreux ou parce que l’enrobage des aciers était insuffisant. Alors si la construction d’un
ouvrage en béton-armé exige moins de spécialistes qu’une charpentes métallique, il n’en
demeure pas moins qu’une surveillance sérieuse doit être exercée sur la qualité de la
fabrication.
Son monolithisme
Une construction en béton-armé forme un ensemble d’un seul tenant, les divers
éléments de la structure sontéminemment solidaires, et leurs assemblages peuvent être de la
rigidité désirée.
Sa conversation et son coût d’entretien réduit
Une construction en béton-armé voit sa résistance croître avec le temps sans qu’il ne
soit nécessaire de procéder à un entretien. Tandis que pour une charpente métallique, il faut
refaire les peintures périodiquement (tous les 5 ou 10 ans) afin d’éviter la rouille qui est son
dangereux ennemi.
Son incombustibilité
C’est un avantage incontestable par rapport aux ouvrages en métal sur lesquels le feu
produit des déformations considérables.
Son bon comportement
sous charges dynamiques
Les ponts en béton-armé sont moins sensibles aux efforts répétés des charges
roulantes que les ponts métalliques plus légers.
Mais notons tout de même qu’une construction en béton-armépèse 3 à 4 fois plus qu’une
construction métallique.
Son économie
Le béton-armé permet des économies sur les constructions en acier de l’ordre de 10 à
20% pour les pièces fléchies. En compression, le béton coûte 3 à 5 fois moins chères que
l’acier.
I-2-1 Unités
Le présent règlement résulte d’une coopération euro-internationale, c’est pourquoi les unités
de base utilisées sont celle du système international à savoir : lemètre (m) et le Newton (N).
Désignations Unités
Contraintes Pa ; KP a ; MP a
Charges KN ; KN/m ou KN/m²
Longueur m
Moments N.m ; KN.m ; MN.m
Efforts N ; KN ; MN
Surface m²
Tableau 1 : Unités
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Conversion
1 Pa= 1N/m²
1 MP a= 106 Pa=10bars
1Kgf = 1daN
1Kgf.m = 1daN.m
Pour une homogénéité dans les formules utilisées et afin d’éviter des erreurs fatales, il convient
d’exprimer respectivement :
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II- HISTORIQUE
II-1 Les précurseursfrançais et les premières constructions en Allemagne et en
Amérique
L’idée d’associer le métal à la maçonnerie est certes fort ancienne et est une intension essentiellement
française ; mais pendant longtemps, cette idée n’a été appliquée que dans des casexceptionnels :
Claude PERRAULT (1613-1688), Architecte français, a pris soin pour réaliser des
écartements plus grands des colonnades de Louvre, d’équilibrer la poussée des plates-
bandes appareillées par des tirants métalliques.
RONDELET (1713-1780), Architecte français collaborateur de SOUFFLET (1713-1780), a
contribué à ériger le Panthéon et à rajouté dans les plates- bandes des armatures obliques
Rendu possible par la mise au pont de l’industrie de ciment au début du XIX èmesiècle, la première
réalisation en béton-armé est une barque construite par M. LAMBOT en 1849. La barque de
Lambotcomprenait une paroi mince de quelques centimètres d’épaisseur, enrobant un quadrillage de
fer. La présentation de cette barque à l’exposition universelle de 1855, constitue la première
apparition officielle du béton-armé. Quelque année plus tard, un jardinier de Versailles Joseph
MONNIER, fit des caisses à fleurs en ciment-armé. De 1867à 1880, Monnier prend toute une série de
brevets pour l’utilisation du nouveau matériaudans des constructions diverses : bassin, tuyaux,
réservoir d’eau, poutres.
Quelques années plus tard, ces brevets sont achetés par des firmes allemandes. En fait, il faut attendre
les travaux de Hennebriques et de alConsidéré pour que le béton-armé prenne vraiment son essor
avec l’élaboration des premières méthodes de calcul et leurs théories, dont l’une des principales
réalisations est en 1899, le pont de Châtellerault : (trois travée 40 -50 -40 cm)
A partir de 1900, la construction en béton-armé prend tant en France qu’à l’étranger une ampleur
considérable.
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II-2- Différents règlements
1906 : Circulaire Ministérielle d’octobre 1906 (1er règlement officiel dont la commission a été
présidée par Maurice LEVY)
Ce règlement resta valable pendant 30 ans environs. Sa faiblesse vient de la
possibilitéd’interprétationerronée pour le calcul à l’effort tranchant.
1930 : Règlement sur les constructions en béton-armé publié par la chambre syndicale des
constructions en ciment-armé.
Utilisation de la courbe intrinsèque de Caquot.
Fluage- retrait. Mais ce règlement est d’une utilisation assezdifficile, le commentaire n’étant pas
assez explicites.
1934 (CM 34) Circulaire Ministérielle du 19 Juillet 1934
1945 : Règles d’utilisation du béton-armé
1948 : les règles de 1945 ont été modifiées. Règles concernant l’utilisation des aciers crénelés et
barres lisses en acier avec σ en= contrainte limite élastique de l’acier.
1960 : Règle B.A -60
Ces règles ont introduit la notion de fissuration de calculs à la rupture et de contraintes
admissibles.
1968 : Règle CCBA- 68. Il s’agit d’une modification et d’adaptation du B.A-60
1980 : Règle BAEL- 80. Il apparaît une nouvelle optique pour la sécurité.
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Chapitre 2
NB : Les actions dues aux déformations différées du béton font partie des actions permanentes
I-2-1-1-combinaisons fondamentales
Lors des situations durables ou transitoires, il y a lieu de considérer :
1,35 Gmax +Gmin +γ Q 1 Q1 + ∑ 1,3 ψ oi Qi
NB : Pour certaines constructions provisoires, le marché peut spécifier d'autres valeurs de γ
Q1, après analyse des conditions de fonctionnement et d'exploitation
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II- Les matériaux constitutifs du béton armé
II-1-Matériau acier
Les aciers utilisés en béton-armé sont en général des ronds lisses ou des barres à haute adhérence
(caractéristiques de forme). Ils sont désignés, en plus des caractéristiques de nuance et de forme, par
leur limite élastique conventionnelle (symbole fe) exprimée en MPa et leur module d’élasticité E.
Exemple:
- Rond lisse FeE 235 signifie :
Fe : acier ;
E : Module élastique
fe; limite élastique
235 : 235 MPa
- HA FeE 400 signifie :
Acier haute adhérence de limite élastique fe = 400 MPa
Nous distinguons globalement 3 phases dans les relations liant les contraintes aux
déformations.
Ce domaine élastique se caractérise par le fait que le matériau préalablement chargé, une fois
déchargé, retrouve entièrement sa forme. (Les déformations sont réversibles). Nous noterons deux
(02) formes d’élasticité :
a) L’élasticité linéaire : telle que les déformations sont proportionnelles aux contraintes
appliquées.
Alors dans ce cas la loi de Hooke est applicable, à savoir :
σ = ε.E
σ = contrainte appliquée ;
ε = déformation induite par la contrainte
E = Module d’élasticité ou module de Young
Ce domaine élastique est limité par une contrainte limite élastique (fe) telle que :
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- Pour toute contrainte σ appliquée avec σ <fe nous demeurons dans le domaine élastique du
matériau.
- Pour σ >fe nous tombons dans le domaine plastique du matériau.
- Pour σ = fe nous sommes alors à la limite du domaine élastique du matériau, et la déformation
limite élastique correspondante est égale à εes.
Nous avons une phase dite plastique pour les chargements au-delà de la limite élastique fe.
Enfin la phase de rupture
Pour le cas présent nous avons l’élasticité linéaire et c’est ce qui illustre les diagrammes qui
suivent :
Domaine OA :
∆d Δl
Dès lors : =-ν
do lo
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Elle est notée fe.
fe
ε es =
Es
En chargeant à nouveau l’éprouvette, l’on décrit cette droite parallèle à (OA) qui est (0 1A1).
On obtient ainsi un nouveau domaine élastique. Alors le domaine plastique se réduit à A1B.
En chargeant dans ce domaine A1B et en déchargeant, l’on décrit une nouvelle droite O2A2
parallèle à 01A1.
En chargeant au-delà de fe1 dans le nouveau domaine plastique, au déchargement l’on revient par
la droite O2A2. Il subsiste une déformation OO2, et le domaine plastique est réduit à A2B et la droite
élastique est fe2 telle que
Les domaines plastiques des nouveaux matériaux obtenus sont tels que : A2B < A1B < AB ; c’est
le phénomène d’écrouissage.
a) Plus la nature de l’acier est élevée, plus l’écart entre la contrainte de rupture et la limite
d’élasticité n’est faible.
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b) Plus la nuance de l’acier est élevée, plus l’écart entre l’allongement à la rupture et
l’allongement limite élastique n’est faible.
c) L’allongement à la rupture est, suivant la nuance d’acier, de 213 à 48 fois supérieur à
l’allongement limite élastique.
Dès lors, les règlements BAEL autorisent de le faire travailler jusqu’à un allongement limite
de 10‰ (sauf en état limite d’ouverture des fissures, si la fissuration est considérée comme
préjudiciable).
La ductilité décroît lorsque la résistance croît. C'est-à-dire que l’acier de vient plus fragile.
Le tableau qui suit, résume les valeurs limites de contraintes et de déformations en fonction de la
nuance de l’acier.
Tableau des valeurs limites de contraintes et de déformations des différents types d’acier
Au-delà de la limite de rupture, apparaît le phénomène de striction qui se traduit par une
concentration de la déformation au voisinage d’une section droite, dont l’aire diminue rapidement
jusqu’à ce que se produise la rupture. La représentation des diagrammes contraintes-déformations
pour différents acier dans un même repère met en évidence les remarques suivantes :
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Figure 12 : représentation des diagrammes contraintes-déformations pour différents
acier
Ces essais renseignent sur l’aptitude au façonnage des aciers et permettent ainsi de déterminer le
rayon minimal du mandrin sur lequel les barres peuvent être cintrées, lorsque nécessaire.
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o
σ́ s 1= Min ¿
fe = limite élastique ;
η = coefficient de fissuration
σ́ s 2= 0,8σ́ s 1
II-1-2-4- Etat limite ultime de résistance – Etat limite ultime de stabilité de forme
L’allongement des aciers est limité à 10‰ et les diagrammes sont symétriques par rapport à l’origine.
a) Cas des armatures à haute adhérence de type 1, 3,4 et des ronds lisses
fe
ε eus= γs
Es
Es = 200.000 MPa
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Notons que certaines notions nouvelles introduites ici telle que combinaison
accidentelle etc.…, seront approfondies dans les chapitres suivants.
∅ en
6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
mm
Poids
en 0,22 0,61 0,88 1,20 1,57 2,46 3,85
0,394 6,313 9,764
kg/m 2 6 7 8 8 6 3
l
1 28,3 50,3 78,5 113 154 201 314 491 804 1257
100,
2 56,5 157 226 308 402 628 982 1608 2513
6
150,
3 84,8 235 339 462 603 942 1473 2413 3770
8
4 113 201 314 452 616 804 1257 1963 3217 5027
251,
5 141,4 392 565 770 1005 1571 2454 4021 6283
3
20
- dosage du liant
- composition granulométrique
- quantité d’eau de gâchage et qualité
- soins apportés lors de la fabrication et de la mise en œuvre
- température et degré hygrométrique de l’air
- personnel d’exécution
II-2-1-Constituants du béton
Dans le choix des granulats l’on doit rechercher les qualités suivantes :
II-2-1-2-Ciments
La norme utilisée est NFP 15-301
Les ciments ont pour rôle :
- d’accroître la résistance du béton
- d’imperméabiliser le béton
Le choix du ciment sera fait en fonction :
- de la destination du béton (travaux de résistance élevée, travaux à décoffrage rapide etc.)
- de la situation de l’ouvrage (fondations, souterrains, en élévation)
- des agents extérieurs (milieux agressifs, conditions climatiques)
Comme catégorie de ciment, on distingue, en fonction de leur composition :
les ciments Portland Artificiels (CPA) contenant 97% de clinker,
filler ≤ 3% plus du gypse.
les ciments Portland à constituants secondaires (CPJ) contenant plus de 65% de clinker,
moins de 35% de constituants secondaires, plus du gypse.
les ciments à forte teneur en laitier (CHF ou CLK)
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CHF (60% à 75% de laitier, le reste clinker + filler, filler ≤ 3%)
CLK (laitier ≥ 80%, le reste clinker + filler, filler ≤ 3%)
La classe des ciments est souvent désignée par les nombres 35,45 ou 55 qui indiquent la
valeur minimale qui est obtenue pour la résistance à la compression (en MPa)
Les ciments portland artificiels avec ou sans constituants secondaires sont les plus utilisés en B.A
Classe 35 pour les ouvrages courants
Classe 45 ou 55 si une résistance élevée est nécessaire
Classe 45.R ou 55.R pour une résistance initiale élevée, décoffrage rapide.
Le CPA ne doit pas être utilisé en milieu agressif il faut recourir au CHF (ciment de haut
fourneau) et surtout au CLK (ciment au laitier de clinker)
II-2-1-4-Les adjuvants
Les adjuvants ont pour but d’améliorer certaines propriétés du béton frais ou durci. Citons par
exemple :
- Les adjuvants améliorant l’ouvrabilité des bétons (permettent une préparation et une mise en
œuvre facile). Ce sont les entraîneurs d’air et les plastifiants.
- Les adjuvants agissant sur la prise et le durcissement. Ce sont les accélérateurs de prise et les
retardateurs de prise.
- Les antigels (destinés au bétonnage par temps froid jusqu’à -8°C)
- Les hydrofuges de masse (améliorent l’étanchéité à l’eau)
- Produits de cure (permettent de protéger provisoirement le béton contre une dessiccation trop
rapide pendant sa prise et son durcissement.
Remarques
Certains adjuvants peuvent agir au détriment d’autres propriétés du béton. C’est ainsi que :
Un entraîneur d’air fait baisser la résistance mécanique
Un accélérateur de prise augmente le retrait
Les adjuvants doivent être donc utilisés à bon escient.
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Le coefficient de dilatation thermique du béton varie entre 7 et 12.10-6. On adopte en général
dans les calculs 10.10-6.
Exemple
Valeurs déformations dues au retrait en France
- εr = 2.10-4 dans la moitié Nord et le Sud-ouest de la France,
- εr = 3.10-4 dans le quart Sud-est de la France
La valeur de la résistance à la traction du béton est ainsi atteinte. Ceci justifie l’une des
hypothèses du B.A qui suppose la résistance à la traction du béton nulle.
- Non fissuration
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L’éprouvette se raccourcit longitudinalement et s’élargit transversalement. Le coefficient de
poisson ν reste à peu prés constant et est compris entre 0,2 et 0,3
- Microfissuration
Des microfissures longitudinales apparaissent. Le coefficient de poisson ν croît pour atteindre 0,5
à la rupture.
- La rupture
Elle se produit avec des fissures verticales dans la partie cylindrique centrale suivie d’un
glissement.
ΔD
∆ d = D – Do ⇒ ε t =
Do
−ε t
ν=
εl
4 Fr
La résistance à la compression est égale à :
π D2
j
fcj = 1,40+0,95 j f c 28
pour f c >¿ 40 MPa
28
Pour 28 ≤ j<¿60
24
j
fcj = 4,76+0,83 j f c 28
Pour j≥ 60
fcj = 1,1 f c 28
Lorsque des sollicitations s’exercent sur un béton dont l’âge est de j jours (en cours d’exécution) est
inférieure à 28, on se réfère à la résistance caractéristique fcj obtenue au jour considéré.
Age du 3 7 14 21 28 90
béton
(jours)
f cj 0,414 0,662 0,855 0,946 1,000 1,100
fc 28
Classe de ciment 45 et 45 R 55 et 55 R
fc 28
ft 28 cc AS cc AS
16 MPa 1,56 MPa 300 kg/m3
20 MPa 1,80 MPa 350 kg/m3 325 kg/m3 325 kg/m3 300 kg/m3
25 MPa 2,10 MPa * 400 kg/m3 375 kg/m3 350 kg/m3
30 MPa 2,40 MPa Non admis * * *
Tableau 6 : Tableau donnant les résistances caractéristiques du béton en fonction du dosage en ciment
a- Traction directe
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Ligne de rupture
F
4 Fr
La résistance à la traction est égale à : σ bt =
π D2
Fr = effort à la rupture
D = diamètre de l’éprouvette
Fr
2 Fr 2 Fr
σ bt = πDL = σ bt = 0,85 x σ = 0,85 σ
πD L πDL bt
2
Fr
σ bt = 1,70
πDL
2 Fr
La résistance à la traction aura pour valeur :
πDL
26
D : diamètre de l’éprouvette et L : sa longueur
c- Traction simple par flexion (Norme 18-407)
L’essai consiste à rompre par flexion une éprouvette prismatique de section carrée a x a et de
longueur 4a.
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3 Fr 1,8 F r
0,6 x 2 soit : = σ bt
a a2
Fr : effort à la rupture
Résistance caractéristique
f cj = f cm – k. s
k = 1,20 (en ) s = 15 /20 % f cm d’où f cj ≈ f cm - 20 %
∑ ( fc−fcm)²
Ecarttype s =
√ n−1
Contraintes limites
cj 0,85 f
A l’ELU : f bu= θ γ θ = 0,85 pour t≤ 1h ;
b
t = durée de chargement
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A l’ELS σ b=0,60 f cjEij = 11000√3 f cj ( f cj en MPa)
Evj = 3700√3 f cj
Eij = module de déformation instantanée
Evj = module de déformation différée
1 3
=
Evj Eij
1
Evj = 3 Eij ;
0,85 f cj
2‰ <ε bc ≤ 3,5 ‰ σ bc= θ . γ
b
γ b = coefficient de sécurité ;
Remarque
Le coefficient γ b prend en compte la dispersion de la résistance du béton ainsi que d’éventuels
défauts localisés.
Le coefficient de minoration 0,85 a pour effet de couvrir l’erreur faite en négligeant le fluage.
30
II-2-5-2- Etat limite de service E.L.S
On adopte le diagramme élastique – linéaire suivant :
31
Figure 24 : Diagramme élastique linéaire
L’allongement relatif de l’acier le plus tenduε sl =10 % 0 . Cette région correspond aux pièces
soumises à la traction simple ou à la flexion.
II-3- 3-Hypothèses supplémentaires générales valables pour les deux états limites
- le principe de Navier-Bernoulli doit être respecte c'est-à-dire au cours de la déformation d’un
ouvrage, les sections droites restent planes et conservent leurs dimensions.
- la résistance du béton tendu est considérée comme nulle.
- Par adhérence, les allongements relatifs de l’acier et du béton sont les mêmes.
Chapitre 3 :
33
h b
∅ t ≤ min [ 35
; ∅l ;
10 ]
Figure 27 : Enrobage pour poutres
c≥ ∅ , d
≥∅
35
36
Figure 30 : Dispositions constructives
La résistance d’une pièce en béton armé suppose que ses armatures ne peuvent glisser dans
la gaine de béton qui les enrobe, ou que les glissements éventuels sont limités à des valeurs
tolérables.
La transmission aux armatures des forces auxquelles celles-ci doivent résister résulte donc
de leur adhérence au béton (et, éventuellement, des formes courbes données à leurs lignes
moyennes).
L’adhérence apparait ainsi comme un phénomène dont le rôle en béton armé est fondamental.
37
L’ «étau» constitué par la gaine est plus serré c’est-à-dire qu’une compression
transversale augmente l’adhérence et une traction la diminue.
2 1
M 1=F c1 . Z 1=F t 1 . Z1
De même dans une section 2 plus proche de l’appui que la section 1 :
M 2=F c2 . Z 2=F t 2 . Z 2
Il ya donc mise en jeu de l’adhérence, par entrainement, entrez les sections 1 et 2. Par conséquent, si
entre deux sections distantes de dx , d’une barre isolée de diamètre nominal ϕ, l’effort axial Fvarie
de dFou, ce qui revient au même, la contrainte normale σ svarie de dσ s , il y a mise enjeu de
l’adhérence.
Par définition, la contraint moyenne d’adhérence τ sest le quotient de la variation de l’effort par unité
de longueur et le périmètre nominal :
dF /dx π ϕ2 dσ s /dx ϕ dσ s
τ s= = × = ×
πϕ 4 πϕ 4 dx
38
Figure 32: Illustration de la traction
dF=( πϕ τ s ) dx ⟹ ∫ dF=∫ ( πϕ τ s ) dx
Et entre deux sections A et B d’abscisses x Aet x B on a :
A A
∫ dF=∫ ( πϕ τ s ) dx
B B
⟹ F A −F B=πϕ τ s ( x A −x B ) =πϕ τ s l
Ou F A=F B + πϕ τ s l
III-4- 1-Définition
Soit une barre rectiligne supportant dans une section A un effort de traction F s . Ancrer unebarre,
c’est assurer à partir du point A la transmission de cet effort au béton par adhérence.
39
0
Si l’effort de traction est égal à l’effort maximal admissible (σ s=fe¿ l’ancrage est dit « total ».
F B=0 , donc F π ϕ2
A =¿ × fe ¿
4
l=l s et τ s =τ su
F π ϕ2
A=¿ ×fe =πϕ τ su l s ¿
4
ϕ fe
D’où l s = 4 × τ
su
l s =f (ϕ)
τ su( MPa) Ronds lisses H.A
fcj ftj Ronds FeE40
( Mpa) ( Mpa) H.A FeE215 FeE235 FeE500
lisses 0
16 1,56 0,94 2,11 57,43 62,77 47,48 59,35
40
20 1,80 1,08 2,430 49,77 54,40 41,15 51,44
25 2,10 1,26 2,835 42,66 46,63 35,27 44,09
30 2,40 1,44 3,24 37,33 40,80 30,86 38,58
35 2,70 1,62 3,645 33,18 36,27 27,43 34,29
40 3,00 1,80 4,05 29,86 32,64 24,69 30,56
pour fc 28 ≤ 20 MPa l s=60 ϕ pour les aciers ronds lisses et les FeE 500
{ l s=50 ϕ pour les aciers FeE 400
Remarque
Si l’aire réelle Ade la section des armatures est supérieure à la section Acal strictement requise par le
calcul, il faut substituer à l s la longueur d’ancrage l adéfinie par :
A cal
[
l a=Max l s .
A
; 10 ϕ ]
41
On admetque la transmission des efforts d’une barre à l’autre s’effectue par compression des
« bielles » de béton découpées par des fissures inclinées à 45° sur la direction des barres.
V-2Longueur de recouvrement
Chaque barre doit être totalement ancrée, d’où pour les barres rectilignes :
l r =l s +c
On peut négliger c si c ≤5 ϕ d’où pourc ≤5 ϕ :l r =l s
Chapitre4 :
TRACTION SIMPLE
Définition :
Une poutre rectiligne est sollicitée en traction simple lorsque l’ensemble des forces extérieures
agissants à gauche d’une section droite Σ est réductible au centre de gravité G de Σ a une force
unique N (effort normal) perpendiculaire à Σ et dirigée vers la gauche.
Les poutres sollicitées en traction simple sont appelées des tirants et le centre de gravité des
armatures est confondu avec le centre de gravité Go du béton seul.
42
Figure 34 : Illustration de la traction
NB : Lorsqu’il y a traction il faut toujours vérifier d’abord la condition de non fragilité
A s × f e ≥ B × f t 28 (1)
N= A s × f e
A s f t 28
ρ= ≥
B fe
Données : N u=∑ γ i N i
N ser =∑ N i
B; f e ; f t 28 ; σ́ s
Inconnues: section A s d’acier.
43
Dans ce cas le dimensionnement est conduit à l’état limite ultime (ELU)
II-1-1 calcul de Au
fe
D’après les diagrammes de calcul vus plus haut, on a : pour ε s=100/00 ; σ st = et
1,15
Nu
Au =
σ st
B × f t 28
Amin =
fe
A s=Max ¿)
Avec
N ser
A ser= Où A ser en m² N ser en MN et σ́ s en MPa
σ́ s
N ser
σ s , ser=
As
II-4-1 Diamètres ∅ t
∅ l , max
∅ tmax ≥
3
II-4-2 Espacement St
zone courante : St ≤ a
Où a est le plus petit côté de section
Zone de recouvrement
45
l s =l r−c :
l r =l s +c : Sic >5 ∅
l s =l r: Sic ≤5 ∅
Du fait de la transmission à 45°, l’effort transversal et l’effort longitudinal sont égaux , il faut donc
que la somme des sections∑ A trencontrées sur la longueurl s soit telle que :
∑ ( At f et )=∑ A s f e
F t=F l
Alors
(∑ A t) f et ¿ = ∑ (¿ A s f e )¿
Or sur la longueurl s , on a :
46
A
∑ A t= S t ls
t
l
∑ A t= Ss A t:
t
ls
(∑ A t) f et = S A t f et
t
ls
A f = As f e
S t t et
l s A t f et
St =
As f e
Cas particulier où nous avons m barres de même diamètre se recouvrant avec m autres
barres.
2
∑ ( A s f e ) =m π4∅ f e =F l :
ls
(∑ A t) f et = S At f et =F t
t
∅ e f ls ∅ f e At
Or l s = 4 τ alors S A t f et = 4 τ s f et
su t su t
At ∅ f e mπ ∅ 2
D’où ( s ¿( 4 τ ) f et = .fe
t su 4
Soit
At
f =mπ ∅ τ su
st et
Atf
Et st = et
mπ ∅ τ su
47
II-4-3 Diamètres minimaux des armatures transversales
Fissuration préjudiciable : ∅ ≥6mm
Fissuration très préjudiciable : ∅ ≥ 8mm
Chapitre5 :
COMPRESSION CENTREE
Définition
Une poutre rectiligne est sollicitée en compression centrée, lorsque l’ensemble des forces extérieures
agissant à gauche d’une section droite Σ est réductible, au centre de gravité G deΣ, à une force
unique N (effort normal) perpendiculaire au plan et dirigé vers la droite.
Lorsqu’un poteau, une colonne ou un pieu travaille en compression simple, le centre de gravité
des armatures est confondu avec celui du béton.
Schéma
Force de
gauche
48
Figure 34 : Illustration de la compression simple
I- Flexion composée
Un poteau réel est toujours soumis à la flexion composée c’est-à-dire à l’effort normal N est
ajouté un moment dû à l’excentricité ex. Cette excentricité résulte :
- des chargements dissymétriques
- des imperfections d’exécution (défaut de verticalité,…)
N
N
Y
Y
x
x e
e x
x
N N
Remarque : Par convention, est considéré comme « soumis à une compression centrée » tout
poteau qui, en plus de l’effort normal N, n’est sollicité que par des moments non pris en
a
compte dans le calcul, et ne conduisent qu’à de petites excentricités (e ≤ ).
12
aétant le petit côté du poteau
Avec
lf
λ=
i
i: Rayon de giration de la section considérée
I
i=
√ B
I: Moment d’inertie de la section par rapport à l’axe passant par son centre de gravité et
perpendiculaire au plan de « flambement ».
49
B: Aire totale de la section droite
l f : Longueur de flambement fonction de la longueur libre l o et de la nature des liaisons d’extrémité.
II-1 Détermination de lf
Poteau
Plancher
50
Figure 35 Poteau de bâtiment à plusieurs étages
I
On considère les raideurs ( K= ) du poteau (hauteur l0) et des poutres (portée l) qui le traversent :
L
Étages courants :
Si K 2 ≥ K 1et K 3 ≥ K 1 alors :
l f =0,7 l 0
Étage en sous-sol :
Si K 2 ≥ K 1et si le poteau est encastré dans sa fondation alors
Cas particuliers:
-
I b=
I a=
ba3
12
‖
12 I < I
a b : Prendre I a
Section circulaire a
b
51
D
π D4
I=
64
Données de base
Comme le calcul du poteau sera conduit à l’ELU, alors l’effort N u est :
N u= ∑ γ i N i
B : l’aire de la section droite du poteau
A : l’aire de la section totale des armatures longitudinales.
Dans le calcul de A ;
1- une barre longitudinale quelconque de diamètre ∅ l ne peut être prise en compte que si elle est
maintenue par des armatures transversales espacées d’au plus 15 ∅ l
2- siλ> 35, seules sont prises en compte les armatures disposées de façon à augmenter le plus
efficacement possible la rigidité dans le plan de flambement.
Les règles BAEL apportent à la formule donnant N u .th , un certain nombre de correctifs :
52
b- Elles tiennent compte du degré de maturité du béton à l’âge, généralement supérieur à 90
jours, auquel le poteau aura à supporter la majeure partie des charges qui lui seront
appliquées. (alors f c28 est majoré de 1,1 ou divisé par 0,9).
c- Elles compensent le fait de négliger les effets du second ordre en minorant la valeur de
l’effort normal résistant par un coefficient réducteurαfonction de l’élancement. (il revient
au même de majorer l’effort normal agissant Nu)
d- Elles admettent enfin que l’on a toujours :
fe
σ sc 2=f ed =
γs
(Faux si fe=500 MPa)
2 500
Car f e=500 MPa ⟹ 1000 <
1,15× 2.10 5
N Br .f c28 fe
u . lim ¿=α
( 0,9 γb
+ As
)
γs
¿
0,85
En multipliant les deux membres par β= , cette condition devient :
α
θBr . f bu
β N u≤ +0,85 A . fed
0,9
Avec :
Br: Section réduite obtenue en retirant 1 cm d’épaisseur sur toute la périphérie du poteau (dans les
poteaux de forme compliquée, on peut prendre : Br=B−u ×10−2(mm2 ¿ avec ule périmètre du
contour extérieur de la section droite).
Si plus de la moitié des charges sont appliquées entre 28 et 90 jours, multipliéβpar 1,10
Si plus de la moitié des charges est appliquée avant 28 jours, multiplierβpar 1,20 et remplacer dans
la formule f c28 par f cj.
III- Détermination des armatures
III-1 Armatures longitudinales
53
Données: N u; B; f c28 ; fe; lo; l f =K l 0
Avec :
B
[
Amin =Max 4 u ; 0,2
100](cm2)
B
Amax =5 ×
100
(cm2)
Il faut avoir
54
Dans les zones où la proportion des barres présentant des jonctions par
1
recouvrement est supérieure à
2
Longueur de recouvrement :
l ' r =0,6.ls
ϕ fe
ls: Longueur de scellement droit : ls= .
4 τ su
Armature de couture disposée sur la longueur l ' r −4 ϕenviron, au moins trois (3) nappes
d’armatures transversales.
Au moins une nappe à chacune des extrémités du recouvrement et une nappe au milieu.
3 nappes sur
(environ)
3 cm
environ
55
Figure 35 : Exemple de ferraillage d’un poteau
Dimensionnement
NB : on suppose ici qu’on est complètement libre du choix des dimensions de la section B.
βNu
Br ≥
f bu A
+0,85 . fed
0,9 Br
A 1
=
Br 100
D’où :
β Nu (a)
Br ≥
f bu fed
+0,85
0,9 100
EXEMPLES
lf (cm) et
a≥
10
Br
b≥ +0,02
a−0,02
56
Brtiré de la formule (a)
lf
Si l’on trouveb< a, alors prendre un poteau carré de côté supérieur ou égal à .
10
a et bconnus, calculer λréel, β, puis A.
2- Poteau circulaire de diamètre a
π a2 π ( a−0,02)2
B= Donc Br= (a en m, Br en m2)
4 4
lf
a≥
9
Chapitre 6 :
FLEXION SIMPLE
I- Introduction
La flexion simple est un mode de charge tel qu’il apparait dans toute section droite de la poutre des
moments fléchissant et des efforts tranchants.
Dans le présent chapitre, nous allons faire usage de la sollicitation des moments fléchissant pour
déduire les armatures longitudinales. Sous l’influence du chargement p, la poutre se déforme et on
note en travée AB, la zone tendue en dessous de la fibre moyenne de la poutre et sur appui B, cette
zone tendue se retrouve en partie supérieure .Le diagramme des contraintes se présentant comme suit
si l’on suppose que le matériau est homogène.
57
σc
σT
σT
σc
Les efforts de traction qui se développent en zone tendue seront entièrement repris par les armatures
devant travaillées en traction. Dans la zone comprimée si c’est nécessaire, il sera calculé les
armatures devant travaillées en compression pour reprendre le surplus de contrainte de compression
qui s’y développe.
Lorsque le pivot est A ou B, le diagramme de la contrainte du béton est une parabole. Ce diagramme
peut-être simplifié en un rectangle de hauteur 0,8y et de base fbu.
y
z b=d ( 1−0,4 α ) en posant α =
d
- Etudions l’équilibre rotationnel de la section
M u=F bc . zb
58
Mu
=0,8 α ( 1−0,4 α )
b0 . d 2 f bu
Mu
Posons μbu= donc μbu=0,8 α ( 1−0,4 α )
b 0 . d 2 f bu
μbu=0,8 α ( 1−0,4 α )
∆=0,64 ( 1−2 μ bu )
α 2=1,25 ( 1+ √ 1−2 μ bu )
y
On doit avoir α≤1 car α= et y≤d d’où
d
α ❑=1,25 ( 1− √1−2 μbu )
si α ≤ 0,259 : Pivot A
La déformation ε s au sein des armatures tendues tend vers10 % 0. Le matériau acier est dans ce cas
sollicité dans le domaine plastique.
fe
σ s=f su=f ed =
γs
si α >0,259 : Pivot B
ε bc=3,5% 0
ε bc y
=
ε s d− y
59
ε bc αd
=
ε s d−αd
1−α
ε s= ε Avec ε bc=3,5% 0
α bc
En utilisant le diagramme de calcul des aciers. On peut déterminer la contrainte σ s développée au
sein des armatures tendues :
Désignons par M lu le moment limite qu’une section peut supporter sans nécessiter d’armature
comprimée.
M lu =μlu . b0 . d2 f bu
μlu .: le moment réduit limite
La valeur numérique de μlu est bornée par la valeur μls pour laquelle l’allongement de l’acier tendu
f ed
atteint ε su = Car pour ε s ≤ ε su la contrainte développée σ s ≤ f ed
Es
L’acier tendu n’est pas utilisé au maximum de sa capacité portante.
Pour obtenir cette borne, il suffit de calculer :
ε bc
μls =0,8 α l ( 1−0,4 α l )avecα l= ; ε =3,5% 0 et ε su est :
ε bc +ε su bc
Acier εl μls
FeE215 0,790 0,432
FeE235 0,774 0,427
FeE400 0,668 0,392
FeE500 0,617 0,372
la valeur numérique du moment réduit limite μlu ne résulte pas d’un calcul simple, car il dépend : f c28
Mu
;γ = ; f et θ
M ser e
μlupeut être déterminé par les relations suivantes :
Considérons une section rectangulaire boxh sollicitée par un moment agissant Mu.
Supposons le moment agissant M u > M lu donc la section nécessite d’armature comprimée ( A 'u ≠ 0 ) .
On dimensionnera dans un premier temps une section sans armatures comprimée en considérant
comme moment agissant le moment ultime limite Mlu, dans un second temps, on dimensionne sur une
section fictive (section 2) en considérant comme moment agissant la différence des moments
( M u−M lu ).
M lu =μlu . b0 . d 2 f bu
α−δ '
ε sc = ε bcavecε bc=3,5% 0
α
ε su εs
Si ε sc ≤ ε su , alors σ scu=E s . ε s.
Si ε su ≤ ε s ≤ 10 %0 , alors σ scu=f ed
61
Pour éviter le calcul fastidieux deσ scu on détermine la contrainte équivalente au sein des armatures
comprimées par la formule.
FeE 500 HA
1
σ sce =9 γ f c 28−γ ' ( 13 f c 28+ 415 ) . ≤ f ed
k
FeE 400 HA
1
σ sce =9 γ f c 28−0,9 γ ' ( 13 f c28 + 415 ) . ≤ f ed
k
1−θ
aveck =1−
8,5
- Détermination de A's
F sc =A 's . σ sce
' ( M u−M lu )
A s=
( d−d' ) σ sce
M lu
A 1=
z blu σ s
z blu =d ( 1−0,4 α lu )
F s 2 . ( d −d ' ) =( M u−M lu )
F s 2= A 2 . σ s
'σ sce
A2= A s
σs
( M u−M lu )
A2=
( d−d ' ) σ s
d’où A s= A1 + A2
M σ M lu ( M u −M lu )
A s= lu + A 's sce ou A s= +
zblu σ s σs zblu σ s ( d−d ' ) σ s
62
NB : La quantité minimale d’armature peut être déterminée par la relation :
f t 28
Amin =0,23 b o . d .
fe
1
F bc= ά 1 b0 d σ́ bc
2
ά
(
z b 1=d 1− 1 )
3
1 ά
( )
M rb = ά 1 1− 1 b0 d 2 σ́ bc
2 3
n σ́ bc
ά 1=
n σ́ bc + σ́ s
α1 σ s
σ bc= .
1−α 1 n
1 α α
M ser =
2 n 1−α 1 3 (
. 1 . 1− 1 b0 d 2 σ s )
Posons
M ser 1 α1 α
μser = 2
b0 d σ s
= .
2n 1−α 1 (3 )
. 1− 1 avec n=15
La résolution de cette équation enα 1 , nous permet de trouver une valeur à α 1 et par suite à
α1
z b 1=d 1−( 3 )
En étudiant l’équilibre de la section, on peut encore écrire :
M ser =F s . z b 1
F s= A ser . σ s
M ser
A ser=
zb 1 . σ s
En pratique on utilise une valeur approchée par défaut de z b 1 qui conduit à une section A ser par excès.
M ser
A ser=
ź b . σ s
64
ά 1
ź b=d 1−( 3 )
n σ bc
ά 1=
n σ bc + σ s
a) Calcul de A'ser
= = σ sc = σ bc
σ bc y1 α1 α1
M ser −M rb
A'ser=
( d−d ' ) σ sc
❑
b) Calcul de A ser
Dans la section fictive N°1 sans armature comprimée, on a :
M rb α
A1=
zb . σ s
z b=d 1− 1
3 ( )
65
Dans la section fictive N°2 avec acier comprimé, en étudiant l’équilibre statique rotationnel :
σ sc M ser −M rb
A2= A 'ser ou A2=
σs ( d−d ' ) σ s
M rb M ser −M rb
En somme A ser= +
z b . σ s ( d−d ' ) σ s
2- Moment de référence M Tu
Considérons une section en T sollicitée par un moment ultime M Tu tel que : 0,8y =ho
Le moment M u=M Tu qui constitue le moment équilibré par la table seule uniformément comprimée
sur toute sa hauteur ho sous contrainte f bu.
F bc=b .h o f bu
66
h0
M Tu=F bc d−( 2 )
h0
M Tu=b . ho d− ( f
2 bu )
3- Armature longitudinale
a- Cas où le moment agissant est inférieur au moment de référence M u ≤ M Tu
Dans ce cas 0,8y ≤ ho et l’axe neutre se retrouve dans la table ; on dit que la table est surabondance ;
on utilise donc les méthodologies définies pour l’étude des sections rectangulaires vue aux points I et
II pour calculer les sections d’armatures tendues et comprimées éventuelles.
Considérons une section en T sollicité par un moment agissant Mu tel que M u ≤ M Tu
La table est insuffisante pour équilibrer à elle seule le moment agissant Mu ; on a donc 0,8y > ho.
Une Partie de la nervure est donc comprimée. Dans ce cas l’étude est basée sur le principe de
superposition (décomposition de la section en T en section rectangulaire).
Considérons une section en T
F bc2=h 0 ( b−b o ) f bu
ho
(
M 2=F bc2 d −
2 )
ho
(
M 2=h 0 ( b−b o ) d − ) f
2 bu
67
ho
M Tu=b . h0 d−( f
2 bu)
b−bo
M 2= .M
b Tu
Pour le calcul des armatures A1 et A' il suffit d’utiliser la méthodologie d’écrite pour les sections
rectangulairesb o xh .
En somme on peut donc écrire A=A 1 + A 2
σ bc h
= o
σ́ sc /n d−h o
ho σ s
σ bc=
d−ho n
2
1 b h0
F bc= σ
2 n d −ho s
M Tser =F bc . z b
ho
z b=d−
3
1 h b h20
M Tser =
2n (
d− o . )
3 d −ho s
σ
Dans ce cas, on dit que la table est surabondante et on considère donc le dimensionnement des
h
armatures comme une section rectangulaire ( bxh ) en prenant une valeur approchée dez b=d− o
3
Lorsque la section ne nécessaire pas d’armatures comprimée la quantité d’armature tendue Aser est
égale :
M ser
A ser=
zb . σ s
69
bo h2 + ( b−b o ) h2o
V= et V ' =h−V
2 [ b o h+ ( b−bo ) ho ]
bo h3 ho3 2
I= + ( b−bo ) −[ bo h+ ( b−b o ) ho ] V
3 3
I f t 28
Amin = '
×
0,81 h V fe
On commence d’abord par supposé que le dimensionnement a été fait en section rectangulaire (bxh)
et on établit l’expression de la fonction suivante :
1
f ( y )= by 2+ n A ' ( y −h' )−nA ( d− y )
2
- Lorsque f(ho)<o ; c'est-à-dire ho<o ; on dit que l’axe neutre tombe dans la nervure. Ce qui
implique le comportement d’une section en T.
- Lorsque f(ho)≥o ; c'est-à-dire ho≥o ; on dit que l’axe neutre tombe dans la table de compression .
Ce qui implique le comportement d’une section rectangulaire.
1- Cas où f(ho)<o
70
a- Position de la fibre neutre :
c- Contraintes
M ser
En posant k =
I
On a σ sc =ky ≤σ bc
σ sc =kn ( y−d' )
σ s=kn ( d− y ) ≤ σ s
2- Cas où f(ho)>o
b h3 ' ' 2 2
I= + n A ( y −d ) + nA ( d− y )
3
c- Contraintes
71
M ser
En posant k =
I
On a σ sc =ky ≤σ bc
σ sc =kn ( y−d' )
σ s=kn ( d− y ) ≤ σ s
72