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République Islamique de la Mauritanie

Institut Supérieur des Métiers du Bâtiment, des Travaux Publics et de l'Urbanisme

Cours
Bases du béton armé

Professeur :
M. Khaled Denebja
Ing. Génie Civil

Avril 2018
ISM-BTPU Bases du béton armé

Sommaire :

INTRODUCTION : ..................................................................................................................................... 3
I. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES BETONS ET ACIERS............................................................ 3
1. Les bétons :.............................................................................................................................. 3
2. Les aciers : ............................................................................................................................... 4
II. ASSOCIATION ACIER-BETON (BETON ARME) : ................................................................................ 6
1. Dispositions constructives : ..................................................................................................... 7
III. Principe de ferraillage d’éléments simples en béton armé :..................................................... 12
Rappel : .............................................................................................................................................. 12
Dimensionnement des sections droites rectangulaires sous sollicitations de flexion : .................... 12
1. Introduction:.......................................................................................................................... 12
2. Pré-dimensionnement de coffrage : ..................................................................................... 13
3. État limite ultime de résistance :........................................................................................... 13
4. Etat Limite de Service : .......................................................................................................... 18
3. Etat Limite de Service vis-à-vis des déformations ................................................................. 22
I. Justification des poutres fléchies sous sollicitations d'effort tranchant ...................................... 23
1. Sollicitation de calcul ................................................................................................................. 23
1. Contrainte tangentielle conventionnelle .................................................................................. 23
2. Etat limite ultime du béton de l'âme (A.5.1,21) ........................................................................ 24
3. Dimension des armatures transversales ................................................................................... 24
1. Espacement armatures transversales (A.5.1,23) ...................................................................... 24
2. Espacement maximum des cours d’armatures ......................................................................... 25
3. Répartition des armatures transversales .................................................................................. 25
3.1. Méthode générale : ........................................................................................................... 25
3.2. Méthode de Caquot .......................................................................................................... 25
4. Application :............................................................................................................................... 26

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INTRODUCTION :

Le béton est un matériau complexe obtenu en mélangeant, dans des proportions convenables :
• des granulats (sable, graviers, cailloux ou pierres concassées)
• un liant (généralement du ciment)
• de l’eau (eau de mouillage des granulats et d’hydratation du ciment)
• et des adjuvants (pour améliorer certaines caractéristiques du béton) ;
Ce mélange fait prise (il se solidifie) puis il durcit (il devient résistant).

Granulat Ciment Eau Adjuvants

Avantage du béton:
Dans le domaine du génie civil, le béton se révèle être un matériau :
• Bon marché et durable,
• De préparation facile et rapide,
• Facile à mouler (permet de réaliser des formes quelconques),
• De très bonne résistance à la compression (20 à 60 MPa)
Inconvénient majeur :
Sa résistance à la traction est médiocre (résistance à la traction du béton est d’environ 1/10 de sa
résistance en compression)
Pour pallier à cette insuffisance, deux solutions :
Disposer dans les zones tendues des armatures d’acier qui ne deviennent efficaces que
lorsque les charges extérieures commencent à agir c’est le béton armé.

Béton Armature

Pré-comprimer le béton par le jeu d’efforts intérieurs de manière à neutraliser les


contraintes de traction qui seraient apparues sous l’effet des charges c’est le béton
précontraint

I. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES BETONS ET ACIERS


1. Les bétons :
1.1. Résistance caractéristique à la compression à j jours :
Dans les cas courants, le béton est défini au point de vue mécanique par sa résistance à la
compression à 28 jours d’âge. (fc 28)
Cette résistance est mesurée sur des cylindres droits de révolution de 200 cm² de section
(∅ =16 cm) et ayant une hauteur double de leur diamètre (h =32cm)
Ex : fc28 = 30 MPa

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1.2. Résistance caractéristique à la traction à j jours :

La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours est déduite de celle à la


compression par la relation :
ftj = 0.6 + 0.06 fcj

Ex : fc28 = 30 MPa (ftj et fcj exprimées en MPa)


ft28 = 0.6 + 0.06 (30) = 2.4 Mpa

Pour le module d’Young du béton, on adopte une valeur forfaitaire telle que :
Eb = Es/n
Avec n = 15 : coefficient d’équivalence.
Le module Eb est considéré constant quelque soit l’âge du béton et quelque soit sa
résistance caractéristique.

1.3. Caractères mécaniques :

Diagrammes déformations - contraintes du béton :


Pour le béton, le règlement considère pour l’état limite ultime le diagramme de calcul
appelé diagramme « parabole-rectangle» et, dans certain cas, par mesure de simplification,
un diagramme rectangulaire.
= 0.85 /( )
Avec : : contrainte de calcul (pour 2% ≤ ≤ 3.5% )
f : Résistance caractéristique en compression du béton à j
jours ;
ε : Déformation du béton en compression ;
: Coefficient de sécurité = 1.5
: Coefficient d’application d’actions (effet de fluage)
θ = 1 si la durée est supérieure à 24h,
Le béton travaillera au maximum lorsque : θ = 0.9 si la durée est comprise entre 1h et 24h
2 ‰ < εb <3,5 ‰ et θ = 0.85 si elle est inférieure à 1h
Le BAEL limite l’allongement unitaire du béton à 3,5 ‰

2. Les aciers :

2.1. Résistance caractéristique


Contrairement au béton, l’acier possède un comportement identique en traction et en
compression.
Les aciers utilisés en armatures de béton armé sont désignés par :

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Leur forme (barre lisse, barre haute adhérence)


Leur nuance (doux, mi-dur, dur) correspondant au pourcentage de carbone
contenu dans l’acier entre 0.2 et 0.5% de carbone.
Leur limite élastique exprimée en MPa (symbole E ) Ex : Fe E235
Fe : acier (et non fer )
E : limite élastique ( fe )
235 : 235 MPa
On distingue :
Ronds lisses de nuances :
Fe E215 limite élastique fe = 215 MPa
Fe E235 limite élastique fe = 235 MPa
Les barres à haute adhérence, de nuances :
Fe E400 limite élastique fe = 400 MPa
Fe E500 limite élastique fe = 500 MPa
Treillis soudés :
Formés par assemblage des barres de fils lisses ou à haute adhérence.
Les aciers sont livrés en barres de 12 m et 15 m dans les diamètres dits nominaux suivants :
6 – 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 20 – 25 – 32 – 40 ( en mm )

Tableaux des sections des barres indépendantes :

2.2. Caractères mécaniques :


• Le caractère mécanique qui sert de base aux justifications dans le cadre des états limites, est la
limite d’élasticité (fe ) .
• Le module d’élasticité Es = 200 000 MPa.
• Diagramme déformations – contraintes.

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Le diagramme de calcul se déduit du diagramme caractéristique par une affinité parallèle à la droite
de Hooke de rapport. 1/
Avec : =1.15 pour les combinaisons fondamentales
L’acier travaillera au maximum lorsque :
εes < εb <10 ‰
Le BAEL limite l’allongement unitaire de l’acier à 10 ‰

Application (béton non armé) :

Déterminer la portée maximum L d’une poutre en béton non armé ne supportant que son propre
poids (γ= 25 kN/m3).
Application numérique : b = 20cm, h = 40cm, fc28= 25MPa,

Solution :
Charge linéique uniforme g = bhγ = 2kN/m .
Moment fléchissant maximum M = g.L2/8
"/# &'
Contrainte maximum de traction : σ =M! =M "$ /%#
= "(
= 3γl# /4h ≤ f
Résistance caractéristique à la traction à 28 jours : f #, = 0.6 + 0.06f #, = 2.1MPa
2 2
D’où : l < (f #, . 4h/(3γ)) = (2.1 × 4 × 0.4/(3 × 0.025)) → l < 6m
( (

II. ASSOCIATION ACIER-BETON (BETON ARME) :

Considérons une poutre de béton sans armatures et chargeons-la comme suit:

Augmentons F jusqu’à la rupture de la poutre.


La rupture interviendra brutalement pour une faible charge,

La forme même de la rupture nous montre que cette dernière provient d’une insuffisance du béton à
la traction,
Pour pallier à la faible résistance du béton en traction et à sa fragilité, on lui associe des armatures en
acier :

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Les armatures → Absorbent les efforts de traction.


Le béton → Absorbe les efforts de compression.
Causes de la réussite de l’association acier béton :

• L’acier adhère bien au béton, ce qui permet la transmission des efforts d’un matériau à
l’autre,
• Il n’y a pas de réaction chimique entre le béton et l’acier,
• Le béton protège l’acier contre la corrosion,
Le coefficient de dilatation thermique est sensiblement le même pour les deux matériaux (pour
le béton = 9 à 12.10-6, pour l’acier = 11.10-6)
Nous allons remédier à cette insuffisance en plaçant en zone inférieure (là où se développent les
contraintes de traction) des barres d’acier longitudinales.

Nous constatons, aussi, suite au chargement précédent, l’apparition de fissures inclinées, près des
appuis, qui provoquent la rupture de la poutre.
Ce type de fissure est dû à l’effort tranchant (ou cisaillement).
Pour empêcher ce type de rupture, nous allons concevoir une 3ème poutre possédant, en plus, des
armatures transversales (cadres)

La poutre ainsi armée (aciers longitudinaux + aciers transversaux), elle possède une résistance
améliorée (18 fois plus).

1. Dispositions constructives :
On distingue deux types d’armatures :

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1.1. Les armatures longitudinales :

Les armatures de traction : Elles sont disposées dans le béton tendu pour reprendre
les efforts de traction.
Les armatures de compression : Elles sont disposées lorsque la section de béton est
insuffisante pour reprendre la totalité de l’effort de compression.
Les armatures de montage : Si l’on n’a pas besoin d’armatures de compression, on
les dispose en partie supérieure pour permettre la mise en place des armatures
transversales.

1.2. Les armatures transversales


Elles reprennent l’effort tranchant. Elles sont généralement constituées de cadres,
d’épingles ou d’étriers.

1.3. Groupement des armatures longitudinales :


Les barres d’acier sont disposées de manière:
• isolée,
• en paquet vertical (jamais horizontal) de deux barres,
• en paquet de trois barres (rare).

1.4. Enrobage des armatures :


L’enrobage d’une armature doit être tel que : c ≥ max (Ø ou a, e)

Avec :

Ø : diamètre de l’armature si elle est isolée,

• a : largeur du paquet dont elle fait partie dans le cas contraire,


• e = 5cm : ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux atmosphères très agressives,
3cm : parois non coffrées soumises à des actions agressives, parois exposées aux
intempéries, aux condensations ou au contact d’un liquide,
1cm : parois situées dans des locaux couverts et clos non exposées aux condensations.
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1.5. Distances entre barres


horizontalement : eh≥ max(a, 1.5cg)

Verticalement : ev≥ max(a, cg)

1.6. Adhérence acier-béton :


L’adhérence désigne l’action des forces de liaison qui s’opposent au glissement des armatures par
rapport au béton qui les enrobe.

Rôle de l’adhérence

• Ancrage des barres à leurs extrémités,


• Répartition des fissures,
• Entraînement des armatures.

1.7. Scellement droit et recouvrement des barres:

a. Scellement droit
Les armatures ne seront efficaces que s’il y a une liaison mécanique significative entre l’armature et
le béton on définit donc lS = longueur de scellement

7∅
6 =
49:

Avec 9: = 0.6Ψ# ;#, Avec : Ψ = 1 pour les ronds lisses et 1.5 pour les barres HA.

En pratique on applique :

ronds lisses HA400 HA500


6 50∅ 40∅ 50∅

Art. A6.1, 221 : longueur de scellement droit pour une barre isolée :
A défaut de calcul précis, on peut adopter les valeurs forfaitaires suivantes (applicables pour fc28 ≤ 25
MPa) :
• ℓs = 40 Ø pour FeE400
• ℓs = 50 Ø pour FeE500 et les ronds lisses
Exemple :
Pour une barre HA500 dans du béton de fc28= 25MPa, calculer la longueur de scellement doit en
utilisant la formule précédente et la comparer avec la valeur forfaitaire donnée par la norme BAEL.

b. Ancrage des barres :


Un ancrage est la liaison d’une barre d’acier et le béton, en bout de barre.

La longueur d’ancrage est la longueur ℓa nécessaire pour équilibrer l’effort axial exercé sur
l’armature :
=
6< =
9 . >? .

Avec ui : le périmètre utile de la barre

τs: la contrainte d’adhérence supposée constante sur la

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On distingue:

L'ancrage droit : la barre doit être ancrée sur une longueur ls dite longueur de scellement
droit et définie comme étant la longueur à mettre en œuvre pour avoir un bon ancrage droit.
La longueur de scellement droit ℓs est la longueur à mettre en œuvre pour avoir un bon
ancrage droit. ℓa = ℓs pour l’ancrage droit.
Les ancrages courbes : par manque de place comme aux appuis de rive par exemple, on est
obligé d’avoir recourt à des ancrages courbes afin de diminuer la longueur d’encombrement
de l’ancrage.

On utilise le plus couramment :


• les "crochets normaux" : θ=180°
• les "retours d’équerre" : θ=90°
• les "ancrages à 45°" : θ=135°
• les "ancrages à 60°" : θ=120°

Pour les "crochets normaux" : θ=180° :


•Le retour rectiligne ℓ1 = 2Ø
•Longueur d’ancrage hors crochet " ℓa" telle que :
ℓa = 0.6 ℓs pour les ronds lisses
ℓa = 0.4 ℓs pour les barres HA
•Rayon de courbure tel que :
r = 3Ø pour les ronds lisses et
r = 5.5Ø pour HA

Ancrage des Cadres, Etriers, Epingles (A.6.1,255)


On admet que les ancrages des extrémités de barres façonnées en cadres, étriers, épingles sont
assurés par courbure suivant le rayon minimal, si les parties courbes sont prolongées par des parties
rectilignes au moins égales à:
- 5Ø à la suite d'un arc de 180°
- 10Ø à la suite d'un arc de 135°
- 15Ø à la suite d'un arc de 90°

1.8. Recouvrement de barres :

a. But du recouvrement
Dans une pièce de grande longueur constituer une armature longitudinale à l’aide de plusieurs
barres disposées dans le prolongement l’une de l’autre

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b. Principe :
Pour assurer La continuité mécanique des barres, on fait chevaucher leurs extrémités sur une
longueur ℓr dite "longueur de recouvrement".
1er procédé : simple recouvrement des extrémités de barres :

2ème procédé : recouvrement par couvre-joint : L'emploi de barres "couvre-joint" permet de


placer les barres à joindre dans le prolongement l'une de l'autre.

c. Longueurs de recouvrement :

a. Pour les armatures tendues :


Barres sans crochets : (Art. A6.1, 223) :
6@ ≥ 6 Si c ≤ 5Ø
6@ ≥ 6 + B Si c > 5
ØBarres HA avec crochets normaux : (Art. A6.1, 253)
6@ ≥ 0.66 Si c ≤ 5Ø
6@ ≥ 0.66 + B Si c > 5Ø
b. Pour les armatures comprimées :
Leur recouvrement se fait sans crochets pour ne pas faire éclater le béton qui les entoure :
6@ ≥ 0.66 Si c ≤ 5Ø
6@ ≥ 6 + B Si c > 5Ø

1.9. Portées des poutres


En béton armé, la portée des poutres à prendre en compte est :
la portée entre axes d’appuis lorsqu’il y a des appareils d’appui ou que la poutre
repose sur des voiles en maçonnerie,
la portée entre nus d’appuis lorsque les appuis sont en béton armé (poutre
principale, poteau ou voile).

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III. Principe de ferraillage d’éléments simples en béton armé :

Rappel :
les actions :
Les actions désignent l’ensemble des forces et couples appliqués à une structure.
On distingue :
• les actions permanentes notées G
• les actions variables notées Q
• les actions accidentelles notées A ou FA

La nature et l’intensité des actions à introduire dans les calculs sont fixées :
soit par le marché,
soit par référence à des normes, codes ou règlements en vigueur,
soit directement lorsqu’elles sont propres à l’ouvrage.
Exemples:
• Norme NF P006-001 : charges d’exploitation des bâtiments.
• Règles NV65: effets de la neige et du vent sur les constructions.
• CPC fascicule61-titre2 : Programme de charges et épreuves des ponts routes.
Les sollicitations
Les sollicitations = efforts (normal et tranchant) ou moments (fléchissant et de torsion) dans chaque
section de la structure.

Pour la plupart des justifications, les sollicitations sont calculées en utilisant pour l’ensemble de la
structure un modèle élastique et linéaire. On emploie ainsi les procédés de la R.D.M dans la mesure
où la forme des pièces le permet.

Les sollicitations de calcul


Elles résultent des combinaisons d’actions c’est-à-dire de l’ensemble des actions qu’il y a lieu de
considérer simultanément.

Sollicitations de calcul vis-à-vis des ELU et ELS :


a) Combinations fondamentales :

E.L.U E.L.S
1,35G+1,50Q G+Q

Dimensionnement des sections droites rectangulaires sous sollicitations de flexion :

1. Introduction:
Les poutres sont calculées à la flexion simple, les valeurs des moments fléchissant sont obtenues par
les règles de calcul de la RDM.
Une poutre à plan moyen est soumise à la flexion plane simple si les sollicitations se réduisent à :

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– Un moment fléchissant : MZ
– Et un effort tranchant : Vy

Les moments fléchissant sont donnés en valeur algébrique; dans les calculs, nous ne considérons que
la valeur absolue sachant que :
- M > 0 compression en haut, traction en bas.
- M < 0 compression en bas, traction en haut.
Les formules et méthodes de calcul des moments fléchissant et efforts tranchants sont enseignées
dans le cours de résistance des matériaux.

2. Pré-dimensionnement de coffrage :
Soit Mu la sollicitation de calcul appliquée à une section donnée. Pour reprendre économiquement
cette sollicitation, il faut que :
La largeur b et la hauteur h de la section soient minimales,
Les aciers soient bien utilisés,
Le coffrage de la section est donc obtenu en écrivant qu'il ne faut pas d'acier comprimé :
ME
bd² ≥
μG f E
Pour déterminer la seconde inconnue du problème, une règle de bonne construction consiste à
prendre 0.3d ≤ b ≤ 0.5d.
Pour les poutres rectangulaires de section b x h et de portée L, le BAEL donne le pré-
dimensionnement suivant :
1) L/15 ≤ h ≤ L/10.
2) 0,3h ≤ b ≤ 0,40 h.

Justifications à faire :

En béton armé, on distingue :


L’action du moment fléchissant qui conduit au dimensionnement des armatures
longitudinales.
L’action de l’effort tranchant qui concerne le dimensionnement des armatures transversales.
Ces deux calculs sont menés séparément.

3. État limite ultime de résistance :

On doit vérifier que:

Mu≤ Mur

Où : Mu est le moment appliqué (moment de calcul)

Et Mur est le moment résistant de la section

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3.1. Hypothèse de calcul :


Hypothèse de Navier Bernoulli : les sections planes, normales à la fibre moyenne avant
déformation restent planes après déformation.
Non-glissement relatif entre armatures et béton en raison de l’association béton-acier par
adhérence mutuelle.
Le béton tendu est négligé dans les calculs.
l’aire des aciers n’est pas déduite de celle du béton,
Le raccourcissement du béton est limité3.5%ο en flexion simple et à 2%ο en compression
simple.
L’allongement unitaire de l’acier est limité à 10%ο.
l’aire des aciers est supposée concentrée en son centre de gravité.
le rapport du module d'élasticité longitudinal de l'acier à celui du béton (coefficient
d’équivalence) est : n = 15

Diagramme contrainte-déformation de Diagrammes Parabole-rectangle et diagramme


calcul des aciers rectangulaire simplifié pour le béton
= 7/ 0.85
=

3.2. Cas des sections rectangulaires :


On admet, pour justifier la section d'acier As nécessaire pour équilibrer un moment ultime Mu, de
remplacer les diagrammes "réels" (fraction de parabole ou parabole -rectangle) par un diagramme
"rectangulaire" de hauteur 0.8yu

La membrure tendue de la poutre va subir des allongements relatifs. La résistance du béton à


la traction étant négligée, on l'arme avec des aciers longitudinaux, de section globale As, qui vont
donc subir un allongement relatif limité à la valeur 10%0
Soit une section soumise au moment fléchissant ultime de calcul Mu, On détermine la
section d'armatures longitudinales comme suit :

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Moment ultime réduit µu et hauteur réduit αE

On définit les quantités adimensionnées suivantes :

'H
• μE = I( JKH
Le moment ultime réduit
LM
• αE = = 1.25(1 − P1 − 2μE ) La hauteur réduite.
N
JS
On choisit la nuance d'acier puis on calcule : εQR =
γT UT
3.5
αG =
3.5 + 1000εQR
μG = 0.8αG (1 − 0.4αG )

Selon la valeur du moment ultime réduit µu, la section sera armée soit uniquement par des armatures
tendues, soit par des armatures tendues et comprimées.
On a donc 3 cas qui se présentent, selon la valeur du moment réduit ultime μE :

Moment résistant du béton :


Le moment résistant du béton, est le moment ultime qui peut équilibrer la section avoir besoin
d’adjoindre des armatures comprimées.

VW = µX . Y. Z². [Y\

Moment résiduel
Le moment résiduel, est la différence entre le moment ultime sollicitant la section et le moment
résistant du béton.

]^é_ = ]` − ]a

Ce moment de flexion équilibré par les armatures comprimées doit être inférieur à 40% du moment
total :
]^é_ ≤ b. c × ]`

Sinon, il faut redimensionner la section de la poutre.

Lorsqu’une section rectangulaire, dont les dimensions sont imposées est soumise à un moment Mu,
supérieur à celui que peut équilibrer la section ne comportant que des armatures tendues, la partie
comprimée de cette section sera renforcée en y disposant des armatures qui seront évidemment
comprimées.

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Calcul de ferraillage :

Procédure de calcul :
'H
Calculer μE =
I( JKH
SI : µu µl, la section peut être armée par des armatures tendues seulement,
(Sections SANS armatures comprimées).

1. Sections SANS armatures comprimées:

Dans ce cas, le calcul des armatures d’acier se fait de la manière suivante :

Calculer αu : α\ = d. ef(d − Pd − eµ\ )

Calculer Zu : g\ = h(d − b. ci` )


Calculer AS :
V\
jk =
l k m\
Avec : lk = [n /o_ en MPa,
Mu en MN.m
Zu en m
AS en m2

Vérifier la condition de non fragilité :

La sollicitation provoquant la fissuration du béton est celle qui conduit sur la fibre la plus tendue de la
section à une contrainte égale à [peq
V[
jk ≥
gY . [n
r
Avec : V[ = [peq s′
Pour une section rectangulaire : I=bh3/12, v = v’ = h/2, Zb = 0.9d et d=0.9h
Ce qui conduit à :
[peq
jk ≥ b. et YZ
[n
Après ce calcul, il est bon de calculer la valeur exacte de d en fonction du ferraillage mis en place et de
vérifier qu’elle est supérieure à 0,9h, ce qui va dans le sens de la sécurité.

Application :

On considère une poutre isostatique de portée 7m et de section rectangulaire 0.20x0.45 m2 soumise à


l'action de :
- une superstructure : gs = 2.5 KN/m.
- une charge d’exploitation de durée d'application supérieure à 24 heures : q = 12 KN/m.
1) Calculer le moment ultime sollicitant la section médiane.
On choisit de réaliser cette poutre à l'aide de :
- un béton de résistance caractéristique fc28=25MPa
- un acier haute adhérence de nuance FeE400.
2) Calculer la section d'armatures longitudinales.
3) Choisir les diamètres des armatures et disposez-les sachant que la poutre est protégée des
intempéries.

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SI : µu ≥ µl, la section doit être armée par des armatures tendues et comprimées,
(Sections AVEC armatures comprimées).

2. Sections AVEC armatures comprimées:

Les sections d'acier tendu et comprimé s'obtiennent en supposant que l'allongement des armatures
tendues est égal à εes

εst =εes donc : σR = fQ /

Le moment résistant du béton, est le moment ultime qui peut équilibrer la section sans lui adjoindre des
armatures comprimées :

Mu = µG . b. d². f E Avec : μG = 0.8αG (1 − 0.4αG) et αG = 3.5/(3.5 + 1000εQR )

La section d'armatures comprimées est alors :


V\ − Vx
j′\ =
(Z − y′)l′k

Avec :
LM | }
σ′R = ER ε′R si ε′R < εQR et ′ = N|L × 10%
M
fQ /γR Sinon.
Et : V\ − Vx = Vxék Le moment résiduel, c’est la différence entre le moment ultime sollicitant la
section et le moment résistant du béton.
Ce moment de flexion équilibré par les armatures comprimées doit être inférieur à 40% du moment
total :
MuéR ≤ 0.4 × ME
Sinon, il faut redimensionner la poutre.

La section d'armatures tendues est alors :


MuéR Mu γR
AE = ( + )
(d − c′) d(1 − 0.4αG ) fQ

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Application :

Une poutre de portée l=6m, de section carrée 0.2x0.5m² soumis à un moment Mu =99.95 kNm et Mser
= 75kNm
Largeur de poutre b= 0,20m
Hauteur de poutre h = 0,50m
Hauteur utile d= 0,9h = 0,45m
Matériaux : béton fc28= 25 MPa γb = 1,5 à l’ELU normal, Acier fe= 500 MPa γs = 1,15

Calcul de la section de l’acier :


• Moment ultime Mu = 0,0995 m.MN
b.qf[yeq b.qfƒef
• Contrainte de calcul du béton : [Y\ = = (dƒd.df) = dc. d„V…†
•‚Y

V b.bˆˆf
• Moment réduit : ‡\ = YZe\[ = b.e‰b.cfe‰dc.d„ = b. d„t
Y\
• Position de l’axe neutre : Š\ = d. ef(d − Pd − e‡\ = b. etˆ < Š‹ = b. ŒdŒ
• Bras de levier : m\ = Z(d − b. cŠ\ ) = (d − b. cƒb. etˆ)ƒb. cf = b. cb„
• Section d’armature :
V\ b. bˆˆf
jk = = = f. Œey•e
lk m\ cb„ƒfbb
d. df
[ b.etƒb.eƒb.cfƒe.d
• Condition de non fragilité : jk•Ž• = b. et peq YZ = = b. qfy•²
[ n fbb
• Choix d’un ferraillage : La poutre fait 20cm de largeur, on peut prendre 2 barres par lit.
Soit 4 HA14sur 2 lits.

Exercice :

Dimensionner la section médiane d'une poutre de section rectangulaire soumise à un moment ultime
Mu =400 N.m, sachant que :
La poutre sera exposée aux intempéries
La largeur de la section est b = 25 cm
Caractéristiques du béton : fc28= 27 MPa ; γb=1.5 et θ=1
Acier FeE400 ; γs=1.15; Øt=6mm

4. Etat Limite de Service :

a. Principe de justification :
Etat limite ultime de résistance comparaison des sollicitations,

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Etat limite de service vérification des contraintes.

Les vérifications à effectuer (Article A.4.5) portent sur :


Un état limite de compression du béton : • ≤ •
Un état limite d'ouverture des fissures : • ≤ •

Avec : • : contrainte admissible en compression du béton


• = 0.6

Avec : résistance à la compression du béton à "j" jours

• : Contrainte admissible en traction de l'acier :


Fissuration peu préjudiciable: contrainte non limitée.
#
Fissuration préjudiciable: • = min( ; 110Pη ; •–—)
“ 7
˜
Fissuration très préjudiciable:• = min( #™ ; 90Pη ; •–—)

Avec : 7 : limite d’élasticité des armatures,

η : Coefficient de fissuration : η = 1 Pour les ronds lisses ;

1.6 Pour les barres HA ;

Les contraintes à l’ELS sont données par :

• 7@
• = œ

• 7@
•′ = • (œ − B′)

• 7@
• =• (ž − œ )

La position de l’axe neutre yS est déterminée par la résolution de l’équation suivante :


1
Ÿœ # − • (ž − œ ) = 0
2
Le moment d'inertie par rapport à l'axe neutre de la section homogène réduite :
1
› = Ÿœ “ + • (ž − œ )#
3
Avec : • Contrainte dans le béton comprimé ;

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•′ Contrainte dans les aciers comprimés ;

• Contrainte dans les aciers tendus ;

I : Moment d'inertie par rapport à l'axe neutre de la section homogène réduite.

yS la profondeur de l'axe neutre

Définitions :

Fissuration peu préjudiciable (ou peu nuisible) :


La fissuration est considérée comme peu préjudiciable lorsque:
les éléments en cause sont situés dans des locaux couverts et clos, non soumis à des
condensations,
les parements susceptibles d'être fissurés ne sont pas visibles.
Fissuration préjudiciable :
La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les éléments en cause sont exposés
aux intempéries ou à des condensations, ou peuvent être alternativement noyés et émergés
en eau douce.
Fissuration très préjudiciable :
La fissuration est considérée comme très préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés à une atmosphère très agressive (eau de mer, brouillards salins, gaz ou sols
particulièrement corrosifs ….).
Dans ce cas,
- le diamètre des armatures les plus proches des parois doit être au moins égal à 8mm ;
- et si Φ ≥ 20mm alors l'espacement des armatures est eh ≤ 3Φ

Exercice :

On se propose de dimensionner une poutre de pont de section rectangulaire B=0.22x0.50 m2.

Sachant que la section la plus sollicitée est soumise à:

• un moment dû aux charges permanentes (y compris le poids propre): Mg =30 KN.m


• un moment dû aux charges de chaussée : Mq=75 KN.m
• fc28=25 MPa ; γb= 1.5 ; θ = 1 et fe = 400 MPa
1. calculer à l'état limite ultime de résistance la section d'armatures longitudinales.
2. vérifier les contraintes à l'état limite de service.

b. Calcul des armatures en ELS : Cas d’une section rectangulaire


On appelle moment résistant béton, le moment pour lequel • = • lors que • = •

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% ¤¥ §¨©
Le moment résistant du béton •@ = ¢ £1 − ¦ Ÿž²• avec : ¢ =
# “ §¨© ª¨¥

Cas où Mser ≤ Mrb • ≤ • et • = •


On n’a pas besoins d’armatures comprimées ;
Le calcul est très long, mais en pratique, on utilise une valeur approchée par défaut de Zb qui
conduit à une section As par léger excès :

¤¥ ¬¥™-
« = ž(1 − “
) D’où : =
®© ¨¥

Cas où Mser > Mrb • ≥ • et • = •


Il faut mettre des armatures comprimées :

Le moment équilibré par le béton étant : •@ = ¯@ Ÿž²•

L'équilibre des moments par rapport au centre de gravité des aciers tendus donne :

¬¥™- |¬-© L¥ | ′
′ = Avec : •′ = ••
(N| })¨′¥ L¥

Et l'équilibre des efforts normaux donne:

¬-© ¬¥™- |¬-© °¥


¤
= ®© ¨¥
+ (N|N ′ )¨¥
Avec : « = ž(1 − “
)

Remarque

• Si une section, dimensionnée à l'E.L.U, ne vérifie pas l'E.L.S on a toujours la possibilité dans le
cas où la fissuration est préjudiciable de redimensionner les aciers à l'E.L.S puisque la
contrainte admissible des aciers est définie.
• Par contre, quand la fissuration est peu préjudiciable, la contrainte des aciers tendus est
inconnue, ce qui rend imprécis le dimensionnement à l'E.L.S.
• Dans le cas des sections rectangulaires, on définit une méthode de dimensionnement à
l'E.L.U qui permet de vérifier l'état limite de compression du béton.

En principe, il faudrait retenir: = max ( ; 7@ ) .

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Exercice :

Dimensionner une poutre isostatique de portée ℓ = 6.85m et de section rectangulaire B = 18x60 cm²,
sachant que :

• la charge permanente autre que le poids propre est : g = 5.30 KN/m


• la surcharge d'exploitation de durée d'application > 24h est : q = 22 KN/m
• la fissuration est peu préjudiciable
• les matériaux sont : Un béton de résistance fc28 = 25 MPa,
Des aciers hauts adhérence FeE500
• d = 55 cm et c' = 3cm

3. Etat Limite de Service vis-à-vis des déformations


1) Dispositions générales

On peut admettre (Article B.6.5.1) qu'il n'est pas indispensable de procéder au calcul de flèches si les
trois conditions suivantes sont vérifiées:

" % '
• G
≥ max £%& ; % '² ¦
³
´ µ.#
• ≤ J (fQ en MPa)
I S

• Et l ≤ 8m

Avec :

h = hauteur de la poutre
ℓ = portée de la poutre
Mt= moment maximal en travée
Mo= moment dans la travée considérée isostatique
b = largeur de la nervure
d = hauteur utile de la poutre

Si ces conditions ne sont pas vérifiées, on procède à l'évaluation des flèches.


Les flèches admissibles sont données, dans le BAEL, comme suit :
Pour un élément de support reposant sur deux appuis :
La flèche est égale à :
L /500 si L≤5m
0,5cm +L/1000 si L >5m
Pour un élément de support en console :
La flèche ne doit pas dépasser :
L/250 si L≤2m
Des valeurs approchées pour le calcul des flèches des poutres :
¬¸ (
• =% ¹º
Pour les poutres simplement appuyées ou continue est donnée par le BAEL
¬¸ (
• = Pour les poutres en console.
µ¹º

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I. Justification des poutres fléchies sous sollicitations d'effort


tranchant
1. Sollicitation de calcul

La sollicitation d’effort tranchant Vu est toujours déterminée à l’état limite ultime (E.L.U).
La combinaison de base dans les cas courants pour calculer Vu est :
Vu = 1.35G + 1.5Q

1. Contrainte tangentielle conventionnelle

Pour calculer la contrainte de cisaillement ou contrainte tangente, on applique l’expression


suivante, pour les sections rectangulaires ou en Té:
»
9=
Ÿ ž
Avec :
Vu : effort tranchant ultime en MN
τu : contrainte tangentielle en Mpa
b0 : épaisseur minimale de l'âme,
d : hauteur utile
Ce sont dans les sections voisines des appuis que les efforts tranchants sont, en général, maximaux ;

Pour un effort tranchant Vu élevé, la contrainte tangentielle 9 est élevé, ce qui provoque des
fissuration à 45°, risque d'écrasement du béton suivant les «BIELLES» de béton à 45°, découpées
par les fissures et soumises à une contrainte de compression

•II faut donc:


Limiter 9 pour limiter la compression des bielles,
Coudre les fissures obliques par des armatures dites ARMATURES D'ÂME.

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2. Etat limite ultime du béton de l'âme (A.5.1,21)


Le règlement impose la vérification suivante :

9 ≤9
Valeurs de la contrainte tangente limite :
- Cas où les armatures d'âme sont droites
.#˜¼½
Fissuration peu préjudiciable : 9 = min ( ; 5•–—) ;
¾©
.%¿˜¼½
Fissuration préjudiciable ou très préjudiciable : 9 = min ( ; 4•–—)
¾©
- Cas où les armatures droites sont inclinées à 45° :
0.27
9 = min ( ; 7•–—)

3. Dimension des armatures transversales

1. Choisir le diamètre de l’armature transversale :


ℎ Ÿ
∅; ≤ min(∅¸Á?§ ; ; )
35 10
φt: diamètre des armatures transversales
φl min: diamètre minimal des armatures longitudinales
h : hauteur totale de la poutre.
b : largeur de la poutre.

1. Espacement armatures transversales (A.5.1,23)

La justification vis-à-vis de l'ELU des armatures d'âme s'exprime par :

0.9 ; 7;
Ã; ≤
Ÿ (9 − 0.3Ä ; )
Avec :
; : Section totale d'une cours armatures transversales en m² ; = • ?
Ai : section d’une branche verticale en cm²
n : nombre de branches verticales
Ã; : Espacement d'armatures transversales
7; : Limite d'élasticité des armatures transversales
k = 1 en flexion simple sans reprise de bétonnage ou si surface de reprise à
indentations de saillie ≥5mm.
k = 0 si reprise de bétonnage non traitée (sans indentations) ou si fissuration très
préjudiciable.

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2. Espacement maximum des cours d’armatures

Espacement maximal :
; 7;
Å;,Á<Ç = min (0.9ž; 40BÈ; )
0.4Ÿ
7; : En MPa

3. Répartition des armatures transversales

3.1. Méthode générale :

On se fixe la section d'armatures transversales At ce qui revient à choisir Øt (Øt= 6 à 12 mm).

Pour des facilités de mise en œuvre, on placera en général des cadres identiques sur toute la travée.

• On calcule les espacements :


− initial sto au voisinage de l'appui.
− intermédiaires st(x); en particulier à gauche et à droite des charges concentrées.

• On trace la courbe "E" représentative de st(x)


• On choisit st1≤ sto (il est recommandé de prendre st1≥ 7 cm)
• On place la première nappe d'armatures à st1/2 du nu de l'appui.
• On répète st1 un nombre entier de fois jusqu'à ce qu'il soit possible de passer à un
espacement supérieur et ainsi de suite en enveloppant la courbe "E".
• On arrête le processus lorsque st≥ stmax

3.2. Méthode de Caquot

• Calcul de l'espacement sto à l'appui


• Position du premier cours d'armatures à une distance sto/2 du nu de l'appui
• Espacements suivants pris dans la suite de Caquot :
• 7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 13 – 16 – 20 – 25 – 35 – 40
• Chaque valeur d'espacement est répétée "n" fois avec n = nombre de mètres ( par
excès) dans la demi-portée de la poutre ou dans la portée totale pour une console,
sans dépasser St,max

N.B : Retenir toujours les valeurs minimales de St.


La répartition des cours d’armatures transversales s’effectue en partant des appuis vers
le milieu de la poutre.
L’espace restant entre les deux derniers cours doit être inférieur ou au plus égal à Stmax.
Cet espace n’est généralement pas coté sur les plans.

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4. Application :

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