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Chapitre IV Compensation de l’énergie réactive et régulation de tension

Introduction

L'objectif de la compensation d'énergie réactive est de réduire le courant appelé sur le réseau. Pour
atteindre cet objectif, l'énergie réactive doit être fournie par des condensateurs, au plus près des
charges inductives.

IV.1 Puissances active, réactive et apparente

Tout composant électrique utilisant le courant alternatif (générateur, moteur, transformateur, ligne,
câble, …) met en jeu deux formes d’énergie : l’énergie active et l’énergie réactive.

L’énergie active consommée (kWh) résulte de la puissance active P (kW) des récepteurs. Elle se
transforme intégralement en puissance mécanique (travail) et/ou en chaleur (pertes).

L’énergie réactive consommée (kVArh) sert à l’alimentation des circuits magnétiques des composants
électriques. Elle correspond à la puissance réactive Q (kVAr) des récepteurs.

L’énergie apparente (kVAh) est la somme vectorielle des deux énergies précédentes. Elle correspond
à la puissance apparente S (kVA) des récepteurs, somme vectorielle de P(kW) et Q(kVAr).

IV.1.1 Puissance active et cos (ϕ)

Dans les circuits à courant continu, l'expression de la puissance électrique est très simple :

Puissance = Tension x Courant

P=UxI (IV.1)

1 watt = 1 volt x 1 ampère

Exemple 1 :

Une machine à café demande 3 ampères sous 220 volts et développe une puissance de :

P = U x I = 220 x 3 = 660 watts.

Sa consommation énergétique, si elle chauffe en continu durant 2 heures, sera de :

660 x 2 = 1320 Wh = 1,32 kWh.

Dans les circuits à courant alternatif, le calcul est un peu plus complexe. En alternatif, il existe trois
types de récepteur : des résistances, des inductances, des condensateurs. Or, seule la résistance va
effectivement développer de la puissance !

En moyenne, une inductance pure (un bobinage de moteur) ou un condensateur pur ne consomment
rien au réseau, ils ne font pas tourner le disque du compteur. Et pourtant, ils appellent du courant !

On pourrait comparer cette situation à celle d'un ressort qui doit être tendu par une force oblique : la
composante perpendiculaire au chemin de déplacement "F" ne produit aucun effet, aucun travail. Et
pourtant, la force est bien réelle !

Lorsqu'une installation appelle 10 ampères au réseau, il ne faudra considérer dans ce courant que la
composante qui est en phase avec la tension, qui agit en synchronisme avec le réseau : on parle de

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composante active ou de courant actif. C'est ce courant qui va développer de la puissance, encore
appelée puissance "active".

De là, la formule de la puissance en alternatif :

Puissance = Tension x Courant actif

P = U I cos (ϕ) (IV.2)

où " ϕ " (ou "phi") est le déphasage du courant par rapport à la tension.

Exemple 2:

Une lampe fluorescente est alimentée sous 220 volts alternatif. Un courant total de 0,3 ampère est
mesuré. La lampe comporte un récepteur résistif, le tube lumineux, et un récepteur inductif, le
ballast.

Figure IV.1. Lampes fluorescentes

Le courant total sera déphasé de ϕ = 60°. Il est constitué par la somme de la composante en phase
avec la tension pour le tube (Iw) et de la composante déphasée de 90° pour le ballast (Ib).

La puissance est donnée par :

P = U I cos (ϕ)
P = 220 x 0,3 x cos (60°)
P = 220 x 0,3 x 0,5
P = 33 watts

C'est la puissance "active" développée par la lampe.

Le facteur " cos (ϕ)" s'appelle "facteur de puissance : FP ". Il est indiqué sur la plaque signalétique de
la plupart des machines électriques.

IV.1.2 Puissance réactive

La puissance réactive n'a de puissance... que le nom !

En fait, la seule puissance au sens mécanique du terme (l'expression d'un travail réalisé dans un
temps donné), c'est la puissance active qui la fournit.

La puissance réactive Q est définie par analogie à la puissance active P :

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Q = U I sin (ϕ) (IV.3)

Elle s'exprime en VAr, abréviation de "Volt-Ampère-réactif".

Son intérêt provient du fait qu'elle permet d'évaluer l'importance des récepteurs inductifs (moteurs,
lampes fluorescentes, ....) et des récepteurs capacitifs (condensateurs, ...) dans l'installation.

Les compteurs récemment installés vont d'ailleurs enregistrer distinctement la puissance réactive
inductive et la puissance réactive capacitive.

Exemple 3 :

Une lampe fluorescente est alimentée sous 220 volts en alternatif. Un courant total de 0,3 ampère
est mesuré. La lampe comporte un récepteur résistif, le tube lumineux, et un récepteur inductif, le
ballast.

Le courant total sera déphasé de ϕ = 60°. Il est constitué par la somme de la composante en phase
avec la tension pour le tube (Iw) et de la composante déphasée de 90° pour le ballast (Ib).

La puissance réactive est donnée par :

Q = U x I x sin (ϕ)
Q = 220 x 0,3 x sin (60°)
Q = 220 x 0,3 x 0.87
Q = 220 x 0,26
Q = 57 VArs

De même, l'énergie réactive est exprimée par le produit de la puissance réactive et du temps. Ainsi,
le fonctionnement de la lampe durant 3 heures entraînera :

En réactive = Q x T = 57 VAr x 3 h = 171 VArh

Si un condensateur est placé en parallèle sur l'installation, et qu'il est dimensionné de telle sorte qu'il
appelle un courant exactement égal à celui du ballast, alors :

 Le courant capacitif est en opposition de phase par rapport au courant inductif (le courant
capacitif est 90° en avance et le courant inductif est 90° en retard sur la tension) et par
conséquent leur somme est nulle.
 Le courant total est équivalent au courant résistif dans le tube; il vaut donc 0,15 ampère.

Avant le placement du condensateur :

Courant total = 0,3 ampère


Puissance active = U x I x cos (ϕ) = 220 x 0,3 x cos 60° = 33 Watts
Puissance réactive = U x I x sin (ϕ) = 220 x 0,3 x sin 60° = 57 VArs.

Après le placement du condensateur :

Courant total = 0,15 ampère


Puissance active = U x I x cos (ϕ) = 220 x 0,15 x cos 0° = 33 Watts

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Puissance réactive inductive = U x Ib x sin (ϕ) = 220 x 0,26 x sin (-90°) = -57 VArs
Puissance réactive capacitive = U x Ic x sin (ϕ) = 220 x 0,26 x sin 90° = 57 VArs

Puissance réactive totale = U x I x sin phi = 220 x 0,15 x sin 0° = 0 VArs

Conclusion :

Le placement du condensateur a permis de diminuer le courant, sans modifier la consommation


d'énergie du circuit ! Le condensateur a redressé le cos phi de l'installation, c'est un "condensateur
de compensation".

IV.1.3 Puissance apparente

Le produit de la tension par le courant s'appelle puissance apparente « S ».

S=UxI (IV.4)

Elle est exprimée en VA (Volt-Ampère)

Cette grandeur a peu de signification physique. Elle n'exprime en aucune façon la puissance
développée par un circuit alternatif (puissance active). Elle a la même expression que celle de la
puissance développée par un circuit continu, de là, le terme de puissance "apparente".

Quand est-elle utilisée ?

La puissance apparente est utilisée pour quantifier la capacité de puissance d'un transformateur.

Exemple 4.

Un transformateur qui peut délivrer 1 000 Ampères sous 220 volts sera appelé un transformateur de
220 kVA (kilo-Volt-Ampères). Il se peut que ce transformateur débite 220 kW, ... si le cos phi de
l'installation vaut 1, si l'installation est globalement purement résistive. Mais si l'installation présente
un facteur de puissance de 0,8, la puissance développée par le transformateur sera de
220 x 1 000 x 0,8 = 176 kW.

Le fournisseur ne peut présager des caractéristiques de l'installation de son client : il annoncera donc
un transformateur de 220 kVA !

A signaler enfin que cette caractéristique ne présage pas des tensions d'utilisation entrée - sortie. Par
exemple, 220 kVA, cela peut-être

Au primaire, 100 000 Volts et 2,2 Ampères,

Au secondaire, 220 Volts et 1 000 Ampères.

IV.1.4 Facteur de Puissance FP

Le facteur de puissance est égal par définition à :


𝑃 𝑃𝑢𝑖𝑢𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 (𝑊)
𝐹𝑃 = 𝑆 = 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒 (𝑉𝐴)
(IV.5)

Si les courants et les tensions sont des signaux parfaitement sinusoïdaux, le facteur de puissance est
égal à cos (ϕ).

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On utilise également la variable tg (ϕ). Dans les mêmes conditions, nous avons la relation :
𝑄 𝑃𝑢𝑖𝑢𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 (𝐴𝑎𝑟 )
𝑡𝑔(φ) = 𝑃 = 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 (𝑊)
(IV.6)

Pour une période de temps donnée, nous avons également :

𝑊𝑟 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚 é𝑒 (𝑉𝑎𝑟 ℎ)


𝑡𝑔(φ) = 𝑊𝑎 = 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚 é𝑒 (𝑊 ℎ)
(IV.7)

IV.1 Tableau des facteurs de puissances des appareils les plus courants

Appareil cos tg  Observations


Moteur asynchrone en
charge ordinaire
 0% 0,17 5,80
 25% 0,55 1,52
 50% 0,73 0,94
 75% 0,8 0,75
 100% 0,85 0,62
 Lampes à incandescence 1 0 Ces lampes sont généralement compensées
 Lampes à fluorescence 0,5 1,73 dès l’origine.
 Lampes à décharge 0,4 à 0,6 2,29 à 1,33
 Fours à résistances 1 0 Sauf Si le réglage est fait par
 Fours à induction 0,85 0,62 gradateur à thyristors. Cette valeur suppose
une compensation par condensateurs
prévus par le constructeur

 Fours à arc 0,8 0,75

IV.2 Compensation de l’énergie réactive

IV.2.1 Problèmes de l’énergie réactive

La circulation de l’énergie réactive a des incidences techniques et économiques importantes. En


effet, pour une même puissance active P, la figure suivante montre qu’il faut fournir d’autant plus de
puissance apparente, et donc de courant, que la puissance réactive est importante.

P (W)
φ1

φ2 Q1 (VAr)
S1 (VA)

S2 (VA)
Q2 (VAr)

Figure IV.2 Influence de la puissance réactive

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Ainsi, la circulation de l’énergie réactive sur les réseaux de distribution entraîne, du fait d’un courant
appelé plus important :

- des surcharges au niveau des transformateurs,


- l’échauffement des câbles d’alimentation
- des pertes supplémentaires,
- des chutes de tension importantes.

Pour ces raisons, il est nécessaire de produire l’énergie réactive au plus près possible des charges,
pour éviter qu’elle ne soit appelée sur le réseau. C’est ce qu’on appelle "compensation de l’énergie
réactive".

Pour inciter à cela et éviter de sur calibrer son réseau, le distributeur d’énergie pénalise
financièrement les consommateurs d’énergie réactive au-delà d’un certain seuil.

Remarque : On utilise des condensateurs pour fournir l’énergie réactive aux récepteurs inductifs.

IV.2.2. Nécessité de la compensation de l’énergie réactive

Pour réduire la puissance apparente absorbée au réseau de la valeur S2 à la valeur S1, on doit
connecter une batterie de condensateurs fournissant l’énergie réactive Qc, telle que :

Qc = P(tg (ϕ1) - tg (ϕ2)) (IV.8)

P (W)
φ1

φ2
S1 (VA)

S2 (VA)
Qc (VAr)

Figure IV.3. Principe de la compensation de l’énergie réactive

IV.2.3. Coût de la compensation

L’intérêt économique de la compensation est mesuré en comparant le coût d’installation des


batteries de condensateurs aux économies qu’elle procure.

Le coût des batteries de condensateurs dépend de plusieurs paramètres dont :

 la puissance installée,
 le niveau de tension,
 le fractionnement en gradins,
 le mode de commande,
 le niveau de qualité de la protection.

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IV.2.4. Choix de la localisation

IV.2.4 1. Compensation globale

La batterie est raccordée en tête d’installation (Figure IV.4) et assure la compensation pour
l’ensemble des charges. Elle convient lorsqu'on cherche essentiellement à supprimer les pénalités et
soulager le poste de transformation.

Figure IV.4 Compensation globale

IV.2.4 2. Compensation locale ou par secteurs

La batterie est installée en tête du secteur d’installation à compenser (Figue IV.5). Elle convient
lorsque l’installation est étendue et comporte des ateliers dont les régimes de charge sont différents.

Figure IV.5 Compensation par secteurs

IV.2.4 3. Compensation individuelle

La batterie est raccordée directement aux bornes de chaque récepteur inductif (moteur en
particulier). Elle est à envisager lorsque la puissance du moteur est importante par rapport à la
puissance souscrite. Cette compensation est techniquement idéale puisqu’elle produit l’énergie
réactive à l’endroit même où elle est consommée, et en quantité ajustée à la demande.

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Figure IV.6 Compensation Individuelle

IV.2.5. Choix du type de compensation

IV.2.5.1. Compensation fixe

On met en service l’ensemble de la batterie, dans un fonctionnement "tout ou rien". La mise en


service peut être manuelle (par disjoncteur ou interrupteur), semi automatique (par contacteur),
asservie aux bornes des moteurs. Ce type de compensation est utilisé lorsque la puissance réactive
est faible (<15 % de la puissance du transformateur) et la charge relativement stable.

IV.2.5.2. Compensation automatique ou en "gradins"

La batterie de condensateurs est fractionnée en gradins, avec possibilité de mettre en service plus ou
moins de gradins, en général de façon automatique. Ce type de batterie est installé en tête de la
distribution BT ou d'un secteur important. Elle permet une régulation pas à pas de l’énergie réactive.
L’enclenchement et le déclenchement des gradins sont pilotés par un relais VAr-métrique.

IV.3 Application de la compensation de l’énergie réactive

IV.3.1 Compensation des moteurs asynchrones

Le cos (ϕ) des moteurs est en général très mauvais à vide ainsi qu’à faible charge et faible en marche
normale. Il est donc utile d’installer des condensateurs pour ce type de récepteurs.

Contraintes de la compensation de moteurs asynchrones

Lorsqu’un moteur entraîne une charge de grande inertie il peut, après coupure de la tension
d’alimentation, continuer à tourner en utilisant son énergie cinétique et être auto-excité par une
batterie de condensateurs montée à ses bornes.

Ceux-ci lui fournissent l’énergie réactive nécessaire à son fonctionnement en génératrice


asynchrone. Cette auto-excitation provoque un maintien de la tension et parfois des surtensions
élevées.

Cas du montage des condensateurs aux bornes du moteur

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Pour éviter des surtensions dangereuses dues au phénomène d’auto-excitation, il faut s’assurer que
la puissance de la batterie vérifie la relation suivante :

Qc = 0,93 Un Io

Io : courant à vide du moteur

Io peut être estimé par l’expression suivante :

Io = 2In (l – cos (ϕn) );

In : valeur du courant nominal du moteur ;

cos(ϕn) : cos (ϕ) du moteur à la puissance nominale ;

Un : tension composée nominale.

Cas du montage des condensateurs en parallèle avec commande séparée

Pour éviter les surtensions dangereuses par auto-excitation ou bien dans le cas où le moteur
démarre à l’aide d’un appareillage spécial (résistances, inductances, auto transformateurs), les
condensateurs ne seront enclenchés qu’après le démarrage.

De même, les condensateurs doivent être déconnectés avant la mise hors tension du moteur.

On peut dans ce cas compenser totalement la puissance réactive du moteur à pleine charge.

Attention, dans le cas où l’on aurait plusieurs batteries de ce type dans le même réseau, il convient
de prévoir des inductances de chocs, une limitation des courants d’enclenchement par insertion de
résistance.

IV.3.2 Compensation des transformateurs

Un transformateur consomme une puissance réactive qui peut être déterminée approximativement
en ajoutant :

Une partie fixe qui dépend du courant magnétisant à vide Io : Qo = 3Un Io

Une partie approximativement proportionnelle au carré de la puissance apparente qu’il


transite : Q = Ucc S2/Sn

Ucc : tension de court-circuit du transformateur en pu.

S : puissance apparente transitée par le transformateur

Sn : puissance apparente nominale du transformateur

Un : tension composée nominale.

La puissance réactive totale consommée par le transformateur est : Qt = Qo + Q.

Si cette compensation est individuelle, elle peut se réaliser aux bornes mêmes du transformateur.

Si cette compensation est effectuée avec celle des récepteurs d’une manière globale sur le jeu de
barres du tableau principal, elle peut être de type fixe à condition que la puissance totale ne dépasse

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pas 15 % de la puissance nominale du transformateur (sinon utiliser des batteries à régulation


automatiques).

Les valeurs de la compensation individuelle propre au transformateur, fonction de la puissance


nominale du transformateur, sont indiquées dans le tableau (IV.2).

Tableau IV.2 Compensation réactive des transformateurs


Puissance en kVA (400 V) Puissance réactive à compenser en kVAr
à vide en charge
100 2,5 6,1
250 5,3 14,7
400 7,6 22,9
630 11,3 35,7
800 20 54,5
1000 23,9 72,4
1600 31,9 126,2
2000 37,8 176

Conclusion :

Malgré que les systèmes électriques soient conçus pour produire, transporter et distribuer l’énergie
active, mais cela ne peut se faire sans une gestion efficace de l’énergie réactive.

Question de cours :

1) Quel est l’objectif principal de la compensation de l’énergie réactive ?


2) Quelles sont les deux formes d’énergie consommées par la majorité des
composants électriques ?
3) Donner une explication physique-mathématique de l’énergie réactive ?
4) Expliquer comment la compensation est au service de couplage des lignes de transport ?

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