Vous êtes sur la page 1sur 4

Puissance en régime non sinusoïdal

PUISSANCE EN REGIME NON SINUSOIDAL

Les perturbations dites « harmoniques » sont causées par l’introduction sur le réseau de
charges non linéaires.

Les appareils équipés de redresseurs, par exemple, n’ont pas une impédance constante
durant la durée de l’alternance de la sinusoïde de tension à 50Hz. De se fait, ils
absorbent un courant sous forme d’impulsions plus ou moins longues. En d’autres termes,
la tension réseau et le courant consommé ne sont plus liés par une relation de
proportionnalité ; c’est pourquoi on parle de charges non linéaires pour désigner les
appareils produisant des courants harmoniques.

Plus généralement tous les équipements incorporant des redresseurs et des


électroniques de découpage déforment les courants et créent des fluctuations de
tension sur le réseau de distribution.

1. Décomposition en série de Fourier

On appelle harmonique une superposition sur l’onde fondamentale à 50Hz, d’ondes


également sinusoïdales mais de fréquences multiples de celle du fondamental.

Le développement en série de Fourier permet de simplifier l’étude de ce phénomène. Elle


consiste à décomposer le signal déformé en une série de signaux sinusoïdaux purs. La
fréquence de ces signaux est multiple de la fréquence fondamentale (50Hz)

Soient v(t) et i(t) deux grandeurs déformées périodiques de période T.


Le développement en série de Fourier de v(t) et i(t) s’écrit :

 L’amplitude de la composante continue (V0 , I0) est généralement nulle en


distribution électrique en régime permanent.
 La valeur efficace de la grandeur déformée conditionne les échauffements, donc
habituellement les grandeurs harmoniques (Ih, Vh) sont exprimées en valeurs
efficaces.

 La valeur efficace de la grandeur déformée est exprimé par (théorème de Parseval):

I= V=

 Pour mesurer l’importance des harmoniques dans un signal, on utilise généralement :

EST Agadir 2ème année


Puissance en régime non sinusoïdal

Taux de distorsion individuel


Il mesure l’importance de chaque harmonique par rapport au fondamental. Il est égal au
rapport de la valeur efficace de l’harmonique considéré à celle du fondamental.
Taux de distorsion en courant de l’harmonique h : Ih /I1
Taux de distorsion en tension de l’harmonique h : Vh /V1

Taux de distorsion global THD (Total Harmonics Distorsion)


Il mesure l’influence thermique de l’ensemble des harmoniques. C’est le rapport de la
valeur efficace des harmoniques à celle de la fondamentale :

2. Puissances
2.1. Puissance instantanée

p(t) = v(t) i(t)

i (t )
On choisit une convention récepteur pour la charge R .
 Si p(t)  0 ; la charge reçoit de l’énergie. v(t) R
 Si p(t)  0 ; la charge renvoie de l’énergie.

Si R est une résistance  p(t) = R i2(t)  0 toujours ; la résistance ne peut que recevoir
de l’énergie.

2.2. Puissance moyenne


Comme les deux signaux sont périodiques , la puissance instantanée est aussi périodique.
La puissance moyenne est définie par :

P= (W)

La puissance moyenne, appelée puissance active, est liée à l’énergie effectivement


récupérable par l’utilisateur.

le calcul de P donne :

avec h = h - h

2.3. Puissance apparente

EST Agadir 2ème année


Puissance en régime non sinusoïdal

Pour dimensionner le réseau, on doit connaître parfaitement la valeur efficace du


courant et de la tension sur la charge. Pour quantifier la charge (et donc le réseau) , on
définit la puissance apparente :
S=VI (VA)

2.4 Puissance réactive

La puissance réactive sert à exprimer le déplacement des harmoniques de courant par


rapport aux harmoniques de tension de même rang.

2.5. Puissance déformante

 On suppose que le réseau applique à l’entrée du montage une tension v(t) sinusoïdale
(hypothèse de premier harmonique)
u(t) = V sin t

 Le montage absorbe un courant i(t) déformé périodique (alternatif) on peut alors le


décomposer en série de Fourier :

Ainsi seul le fondamental du courant qui participe au transfert de puissance (produit


tension – courant) et on a :
S = V.I
P = V.I1.cos 1

Et on a I2 = (théorème de Parseval)

S=V

=V

S=
 S1 = V I1 , puissance apparente correspondante au fondamental.

 D=V , puissance déformante (réactive) traduit l’effet des harmoniques sur

la puissance apparente.
On peut écrire S1 =
S1 =
P : puissance active

EST Agadir 2ème année


Puissance en régime non sinusoïdal

Q : puissance réactive (due au fondamental)

La puissance apparente est alors séparée en trois termes orthogonaux ; puissance active,
réactive et déformante :
S 2 = P2 + Q 2 + D 2

 Ce résultat est généralisable quels que soient v(t) et i(t) périodiques


Le terme est appelé puissance complémentaire.

3. Facteur de puissance

On cherche a connaître le taux d’utilisation du réseau électrique. On est amené à définir


le facteur de puissance par :

Cette expression montre que même s’il n’y a pas de puissance réactive (Q=0), le facteur
de puissance reste plus petit que 1, à cause de la puissance déformante D.
De point de vue pratique, le facteur de puissance est le produit entre le facteur réactif
et le facteur déformant :

Est le facteur réactif

Est le facteur déformant

Ainsi pour augmenter le facteur de puissance en régime déformant, il faut augmenter


les deux facteurs réactif et déformant.

L’augmentation de cos  se fait d’habitude à l’aide de condensateurs et on peut arriver


aux valeurs désirées. Mais des précautions s’imposent, puisque l’augmentation de cos 
peut amener une diminution très importante de cos , du fait que l’utilisation de
condensateurs peut augmenter la puissance déformante.
Le problème qui se pose donc, pour l’amélioration du facteur de puissance, est de rendre
minimale, non pas la puissance réactive du système, mais la puissance complémentaire.

EST Agadir 2ème année

Vous aimerez peut-être aussi