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ALIMENTATIONS DE PETITES ET MOYENNES PUISSANCES.

I. Introduction
Actuellement, l’énergie électrique est produite et transportée principalement sous forme de courant alternatif. Les
deux avantages de l’utilisation du courant alternatif sont les suivants : Premièrement, à l’aide des transformateurs,
il est aisé d’élever ou d’abaisser les tensions avec un très bon rendement. A cause de ces facilités de transformation,
on utilise, pour transporter et distribuer l’énergie électrique, des courants alternatifs triphasés de haute et moyenne
tension qui peuvent être adaptés aux besoins des usagers : industries lourdes, ateliers, résidences, etc.
Deuxièmement, les alternateurs, qui sont des générateurs de courant alternatif, peuvent produire directement des
tensions plus élevées que celles pouvant être produites les générateurs de courant continu (dynamos).
De manière générale, on entend par alimentations électroniques, les montages permettant de fournir des tensions et
courants continus (de valeur moyenne non nulle), ou des tensions et courants alternatifs ; à partir de sources
d’énergies elles-mêmes continues ou alternatives. C’est le domaine de la conversion d’énergie. Il existe quatre (4)
types de convertisseurs dont les principes se retrouvent dans les alimentations.
1. Convertisseurs AC → DC (redresseurs simples ou commandés) :
A partir d’une tension alternative, en générale sinusoïdale (secteur), on obtient une tension redressée de valeur
moyenne non nulle. Les applications à faible puissance sont :
➢ alimentation à tension et courant continu ;
➢ alimentation de petits moteurs à courant continu ;
➢ redresseur pour accumulateur ;
➢ etc.
Une partie du courant alternatif est transformée en courant continu à l’aide de redresseurs qui sont des dispositifs
ne laissant passer le courant que dans un seul sens. Le courant continu est indispensable dans de nombreuses
applications :
✓ l’alimentation de dispositifs électroniques tels que les amplificateurs, les oscillateurs, les récepteurs
de radio et de téléviseurs, etc.
✓ la charge des accumulateurs ;
✓ l’électrolyse utilisée dans l’électrochimie, l’électrométallurgie (fabrication de l’aluminium,
affinage des métaux, chromage, nickelage, galvanoplastie) ;
✓ l’obtention de champs magnétiques constants avec des électroaimants (grues électromagnétiques,
etc.)
Le courant continu est également utilisé pour l’alimentation de moteurs à vitesse variable, de moteurs à traction
(trains, métro). Il peut être aussi employé pour le transport de l’énergie sur de grandes distances, pour le transport
dans des câbles sous-marins et souterrains et pour accorder des réseaux électriques dont les fréquences ne sont pas
identiques.
2. Convertisseurs DC → DC (hacheurs) :
A partir d’une tension continue (de valeur moyenne non nulle), on obtient une tension et un courant également
continus (de valeur moyenne non nulle). Les applications à faible puissance sont :
➢ alimentation à découpage ;
➢ alimentation pour petits moteurs à courant continu ;
➢ alimentation de solénoïdes (actionneurs linéaires, moteurs pas à pas) ;
➢ etc.
3. Convertisseurs AC → AC (gradateurs, cycloconvertisseurs) :
A partir d’une tension alternative, en générale sinusoïdale (secteur), on obtient une autre tension alternative de valeur
efficace variable, à fréquence fixe (gradateur) ou à fréquence variable (cycloconvertisseurs). Les applications à
faible puissance sont :
➢ prérégulation des alimentations continues ;
➢ alimentation des moteurs alternatifs de puissance réduite ;
➢ variation d’éclairage ;
➢ etc.
4. Convertisseurs DC → AC (onduleurs assistés ou autonomes) :
A partir d’une tension continue (secteur redressé et filtré, ou batterie), on obtient une tension alternative
impulsionnelle ou quasi sinusoïdale. Les applications à faible puissance sont :
➢ certains éléments des alimentations à découpage ;
➢ les petits groupes de secours ;
➢ alimentation de moteurs alternatifs à fréquence variable ;
➢ etc.
I.1.Rappel de définitions.
Avant de commencer l’étude des éléments d’une source d’alimentation continue, rappelons brièvement les
définitions et relations essentielles concernant les sources continues et alternatives.
a) Courant continu.
C’est un courant unidirectionnel et de valeur constante. Il existe également des courant unidirectionnels dont les
valeurs varient périodiquement : courant pulsé ou ondulé, courant en dent de scie (fig.5).

i
i

t
t t
a) courant continu b) courant périodique pulsé c) courant en dent de scie

Courants unidirectionnels.
b) Courant alternatif.
Le courant alternatif est un courant qui change de sens périodiquement et dont la valeur moyenne est nulle (fig.6).
Les réseaux de distribution de l’énergie électrique alimentés par les alternateurs ainsi que les groupes électrogènes
fournissent un courant alternatif sinusoïdal.
La fréquence (f) est le nombre de fois que le courant reprend le même sens pendant une seconde, elle est exprimée en
Hertz (Hz). La fréquence standard des réseaux de distribution nord- américains est de 60Hz (avec une tension de
110V) ; alors que celle des réseaux de distribution européens est de 50Hz (avec une tension de 230V).
La période est le temps constant qui s’écoule entre deux reprises de même sens.
f = 1/T
Une alternance est une demi-période comprise entre deux changements de sens consécutifs.

i i

Imax Imax

T t T/2 T t
-Imax -Imax
T/2
a) Courant alternatif sinusoïdal b) Courant alternatif rectangulaire

Courants alternatifs.
c) Valeur instantanée.
C’est la valeur à un instant t donné. Pour une tension ou un courant alternatif sinusoïdal donné la valeur
instantanée est donnée par la relation ci-dessous.
u = Umax sint

i = Imax sint

Avec ω = 2πf (en radiant par seconde : rad/s)


u et i représentent les valeurs instantanées ; Umax et Imax les valeurs maximales et ω la pulsation.

d) Valeur efficace.
C’est la valeur que devrait avoir une tension ou un courant continu constant pour produire, dans la même charge
résistive et pendant le même temps, la même énergie calorifique que la tension ou le courant alternatif.
𝑇
Dans le cas d’un courant sinusoïdal, nous avons, pour une période : 𝑊 = ∫0 𝑅 𝑖 2 𝑑𝑡
Dans le cas d’un courant continu, nous avons : W = RI2T ;
𝐼𝑀𝑎𝑥 𝑈𝑀𝑎𝑥
De sorte que 𝐼 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 = De meme 𝑈 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 =
√2 √2

Les valeurs des tensions et des courants alternatifs sont données généralement en valeurs efficaces et sont mesurées à
l’aide d’un appareil de mesure à courant alternatif.
e) Valeur moyenne.
La valeur moyenne d’un courant variable est la valeur arithmétique moyenne de toutes les valeurs prises par le
courant pendant une période.
1 𝑇 1 2𝜋
𝑉𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑣(𝑡)𝑑𝑡 𝑜𝑢 𝑉𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑣(𝜃)𝑑𝜃
𝑇 0 2𝜋 0

f) Facteur de forme.
C’est le rapport de la valeur efficace à la valeur moyenne.
𝑉𝑒𝑓𝑓
𝐹=
𝑉𝑚𝑜𝑦

La tension efficace d’ondulation a pour expression :


2 2
𝑉𝑒𝑓𝑓.𝑜𝑛𝑑 = √𝑉𝑒𝑓𝑓 − 𝑉𝑚𝑜𝑦

Le taux d’ondulation ou coefficient de ronflement a pour expression :


𝑉𝑒𝑓𝑓.𝑜𝑛𝑑
𝑟(%) = × 100
𝑉𝑚𝑜𝑦

g) Facteur d’utilisation d’un transformateur (F.U.T).


Lorsqu’un transformateur est utilisé pour alimenter un redresseur, il faut tenir compte de son facteur d’utilisation.
Dans les transformateurs d’alimentation, le courant unidirectionnel pulsé qui circule dans la charge et dans
l’enroulement secondaire comprend une composante continue et des composantes alternatives appelées
harmoniques. Ces harmoniques ne sont pas utilisées à la sortie du redresseur. Ils contribuent, par contre, à la
saturation du noyau magnétique et à l’échauffement du transformateur, ce qui en diminue l’efficacité.
Le F.U.T est défini, pour l’enroulement secondaire, par la relation :
𝑃𝐶𝐶𝑆𝑒𝑐
𝐹𝑈𝑆𝑒𝑐 =
𝑆𝑆𝑒𝑐
Pour l’enroulement primaire on à :
𝑃𝐶𝐶𝑆𝑒𝑐
𝐹𝑈𝑃𝑟𝑖 =
𝑆𝑃𝑟𝑖
La valeur moyenne du facteur d’utilisation du transformateur à pour expression :
𝐹𝑈𝑆𝑒𝑐 + 𝐹𝑈𝑃𝑟𝑖
𝐹𝑈𝑇 =
2
Pcc.s est la puissance en courant continu fourni à la charge ; SN.S est la puissance nominale de
l’enroulement secondaire.
I.2. Sources d’alimentations à tension continue.
Une Sources d’alimentations à tension continue est un générateur fournissant une force électromotrice (f.é.m)
continue constante, éventuellement réglable, et possédant une impédance interne négligeable. Comme sources
d’alimentation à tension continue, on peut citer les générateurs chimiques tels que les accumulateurs et les piles.
Ces sources d’énergie électrique permettent le fonctionnement des appareils portatifs dont la consommation est
relativement faible. Cependant, leurs prix élevés par rapport aux autres formes de distribution de l’énergie électrique
et la nécessité de les changer ou de les recharger constituent les principaux inconvénients. C’est d’ailleurs pourquoi,
pour obtenir du courant continu, on préfère transformer le courant alternatif produit par le réseau de distribution, ce
à l’aide des redresseurs statique.
I.3. Performance d’une alimentation.
Les deux premiers éléments caractérisant une alimentation sont :
➢ La nature de la source (secteur, batterie, …) ;
➢ La tension et le courant de sortie.
Si on ne s’en tient qu’à ces seuls paramètres, une multitude de schéma de réalisation est alors possible, entraînant
une différence énorme de prix de revient. Cela tient compte des critères suivants : la stabilité relative, le rendement
maximal, la fiabilité et durée de vie, la nuisance électromagnétique, la sécurité.
a) La stabilité relative. Elle traduit la pureté de la grandeur de sortie. Elle est généralement définie en fonction des
paramètres perturbateurs qui sont :
➢ L’ondulation du filtrage ;
➢ La variation de la tension de source ;
➢ La charge (out put régulation) associée à l’impédance interne de sortie ;
➢ La température (out put voltage change with temperature) ;
➢ Le vieillissement (out put voltage long term drift) ;
➢ Le bruit en sortie (out put noise voltage)
b) Le rendement maximal η = PSmax/Pf. Où Psmax est la puissance maximale fournie par l’alimentation et
Pf celle fournie à l’alimentation.
c) La fiabilité et la durée de vie. La fiabilité est la probabilité d’un produit de remplir une fonction, sans
défaillance, pour une durée déterminée.
d) Nuisance électromagnétique (domaine de la CEM : compatibilité électromagnétique). Certaines
alimentations sont souvent source de parasites électromagnétiques dont la propagation se fait par rayonnement
(comme pour une antenne) et par conduction le long des fils d’alimentation, d’utilisation et de commande. Ces
parasites sont néfastes pour les récepteurs radio, les récepteurs de télévision, les circuits électriques fonctionnant à
faible niveau, les circuits numériques (microinformatique, etc…), etc. Lorsqu’un circuit perturbe sa source, il n’en
tient qu’au concepteur de prévoir une limitation efficace des parasites. Par contre, lorsque les perturbations atteignent
d’autres appareils, une réglementation est imposée. Globalement, l’antiparasitage d’une alimentation perturbatrice
s’effectue de deux manières : soit par blindage électromagnétique relié correctement à la terre ; soit par filtrage en
aval des circuits commutateurs.
e) Sécurité. L’alimentation représente l’interface entre le secteur et l’utilisation. Les différents points de sécurités
concernés sont : la tension d’isolement entrée – sortie (en général 2KV) ; la résistance d’isolement sous une tension
donnée ; le choix des composants (boîtier métallique et non plastique dans un milieu inflammable) ; la fiabilité (dans
le domaine biomédical) ; etc…
I.4. Classification des alimentations.
Les alimentations stabilisées à tension continues peuvent être classées, d’après leur utilisation, en deux
grandes familles.
✓ Les alimentations de laboratoire. Elles sont conçues pour être utilisées sur table, possèdent, pour la
plupart, un panneau avant comportant des boutons de commande et des appareils de lecteur de la tension et
du courant. Elles possèdent des réglages séparés de courant et de tension et peuvent fonctionner soit à tension
constante soit à courant constant.
✓ Les alimentations d’équipement (châssis ou modulaire). Ce sont des dispositifs généralement
montés à l’intérieur d’équipement électronique. Elles fournissent, à partir du secteur, la ou les tensions
continues requises pour alimenter les différents circuits tels que l’alimentation d’un électrocardiographe,
d’un échographe, d’un respirateur, d’un ordinateur, etc. On distingue les alimentations modulaires et les
alimentations châssis.
Par ailleurs, en tenant compte de leurs structures, on distingue deux grandes familles d’alimentations stabilisées :
✓ Les alimentations à régulation linéaire (Linear regulation) ;
✓ Les alimentations à découpage (switching regulation).
a) Les alimentations linéaires.
Dans la régulation linéaire, un transistor de puissance, appelé ballast, maintient la tension de sortie constante en
dissipant de l’énergie.
Ces alimentations sont appelées ainsi à cause du fonctionnement linéaire du transistor ballast (fonctionnement hors
saturation et hors blocage) ; ce transistor est commandé soit par une tension stable (alimentation stabilisée), soit par
un amplificateur différentiel (alimentation régulée). Ces alimentions comprennent trois (3) parties essentielles : le
redresseur, le filtre et le régulateur.
✓ Le redresseur permet d’obtenir, à partir d’une tension sinusoïdale abaissée par le transformateur, une
tension unidirectionnelle pulsée.
✓ Le filtre permet d’obtenir une tension continue sensiblement constante à partir de la tension
unidirectionnelle pulsée fournie par le redresseur.
✓ Le régulateur permet de maintenir une tension continue stable indépendante des perturbations telles que
les variations de la tension du secteur ou les variations de la résistance de charge.
Les sources d’alimentation stabilisées peuvent aussi posséder des circuits de protection contre les surtensions et les
surintensités.
Le schéma fonctionnel d’une alimentation linéaire est donné à la figure ci-dessous et les fonctions des différents
blocs dans le tableau ci-dessous.

Fig.1. Schéma fonctionnel d’une alimentation linéaire.

Tableau 1. Fonction des modules de l’alimentation linéaire.


b) Les alimentations à découpage.
Dans la régulation à découpage, le transistor fonctionne en tout ou rien (bloqué-saturé) et transfère plus ou moins
d’énergie à une bobine qui la stocke momentanément sous forme d’énergie magnétique. La régulation de la tension
de sortie se fait en agissant sur le rapport cyclique (rapport de la durée de conduction sur la période de découpage).
Ces alimentations sont appelées ainsi à cause du fonctionnement non linéaire du transistor de puissance
(fonctionnement en commutation). Elles ont été mises sur le marché au cours des années 70. Elles utilisent entre
autres un ou plusieurs interrupteurs fonctionnant à des fréquences comprises entre 20 et 200kHz.
Pour réaliser une alimentation continue, on peut partir d’une alimentation déjà existante comme une batterie
d’accumulateur, ou du secteur 220V/50Hz. Dans le premier cas la liaison est directe entre la source existante et celle
réalisée. Par contre, il faut une isolation galvanique entre le réseau alternatif et la sortie continue dans le second cas.
Nous distinguerons donc : les alimentations à découpage non isolées, les alimentations à découpage isolées et
quelques alimentations spécialisées.
➢ Les alimentations à découpage non isolées (issues d’une source continue).
Elles assurent une conversion continue – continue et sont parfois nommée
« Hacheurs ».
Ces alimentations partent d’une source continue déjà existante, que nous nommerons UE. Elles
débitent dans une charge résistive RU. Elles mettent en jeu principalement trois composants :
✓ Un transistor T fonctionnant en commutation (découpeur), à une fréquence f et un rapport
cyclique α réglable. C’est souvent un MOS de RON faible.
✓ Une bobine stockant et libérant de l’énergie magnétique.
✓ Une diode de roue libre D assurant la continuité du flux magnétique dans la bobine.
Un condensateur, de capacité suffisante, est câblé en sortie, aux bornes de RU, afin de limiter les
ondulations de la tension de sortie. On choisira C de telle que :
𝑹𝑼 × 𝑪 ≫ 𝑻
Le rapport cyclique α est fixé par un oscillateur PWM, commandé par l’écart entre une tension de
référence et une image de la tension de sortie, l’ensemble constitue une boucle de régulation. Sur une
période de découpage, nous supposons T passant de 0 à αT (tON) puis bloqué de αT à 0 (tOFF).
Afin de simplifier l’analyse de fonctionnement, nous idéaliserons les composants :
✓ Tension nulle aux bornes du transistor conducteur.
✓ Seuil de conduction de la diode de roue libre négligeable.
✓ Bobine ramenée à sa seule inductance L (hypothèse plausible au vu de l’ordre de grandeur
de la fréquence de découpage).
Les alimentations à découpage non isolées permettent ainsi d’abaisser, d’élever ou d’inverser une
alimentation continue.
➢ Les alimentations à découpage isolées (issues du secteur).
Le secteur est préalablement redressé, filtré puis découpé au primaire d’un transformateur. Ces
alimentations comportent une isolation galvanique, réalisée par un transformateur en régime
impulsionnel, à une fréquence de plusieurs dizaines de kHz. On distingue :
✓ Les alimentations asymétriques (Fly back, Forward), pour lesquelles le flux magnétique
dans la carcasse est unidirectionnel.
✓ Les alimentations symétriques (Push-Pull, demi pont, pont complet), pour lesquelles le
flux dans la carcasse est alternatif. Ces alimentations nécessitent 2 ou 4 interrupteurs.
La commande de l’interrupteur est assurée par un oscillateur PWM, lui-même commandé par l’écart
entre une tension de référence et une image de la tension de sortie. Cette boucle doit également
comporter une isolation galvanique.
➢ Quelques alimentations spéciales telles que les alimentations à pompe de charge. A priori, il
existe deux régimes de fonctionnement pour les alimentations à découpage :
✓ Le régime de conduction continu : Pour lequel le courant ne s’annule jamais dans la bobine.
✓ Le régime de conduction discontinu : Pour lequel il y a démagnétisation totale de bobine dans une
période.
Seul le régime de conduction continue est intéressant dans la pratique. Nous nous placerons donc dans cette
hypothèse.
I.5. Comparaison des deux types d’alimentation.
a) Alimentations linéaires.
➢ Avantages.
✓ Facilité de mise en œuvre ;
✓ Très bonne stabilité des tensions (ou courant) de sortie (de l’ordre de 10-4) ;
✓ Peu perturbatrices (parasites rayonnés et conduits, en général négligeables).
➢ Inconvénients.
✓ Elles sont lourdes et encombrantes ; le transformateur, travaillant à basse fréquence (50Hz), est lourd et
volumineux. Ensuite, le transistor dissipe une puissance P = VCE.IC = (VE-VS). IC qui impose l’utilisation
d’un dissipateur (radiateur) encombrant.
✓ Elles ont un faible rendement.
b) Alimentations à découpage.
➢ Avantages.
✓ Elles sont légères et peu encombrantes. D’une part, le transformateur, travaillant à haute fréquence
(fd ≥ 20KHz), est dimension relativement réduite. Rappelons la relation de Boucherot pour un circuit
magnétique fonctionnant en régime sinusoïdal. Ueff=4,44. Bmax.S.n.f avec Ueff en V, n le nombre de
spires, S en m2, B en tesla (T).
On remarque que si f augmente, S et n diminuent. Il en est de même pour un régime impulsionnel.
La haute fréquence de fonctionnement diminue aussi la capacité (donc la dimension) du condensateur de
filtrage. D’autre part, le transistor de puissance, fonctionnant en commutation, présente des pertes
réduites ; le dissipateur associé est alors de faible dimension.
✓ Elles ont un rendement excellent.
✓ Dans le cas d’une alimentation issue d’une source continue, l’un des avantages indéniables des
alimentations à découpage est qu’elles peuvent soit abaisser, soit élever, soit inverser la tension d’entrée.
Ce qui n’est pas possible avec les alimentations linéaires issues de sources continues (tension d’entrée
toujours supérieure à celle de sortie).
➢ Inconvénients.
✓ Elles sont difficiles à mettre en œuvre ;
✓ Elles présentent une ondulation résiduelle relativement élevée (stabilité relative se situant entre 10—2
et 10-3) ;
✓ Elles sont perturbatrices (parasites rayonnés et conduits importants.
Ainsi, le choix d’un type d’alimentation est obligatoirement fonction de l’utilisation et du prix de revient.
Les alimentations à découpage sont utilisées chaque fois que l’on veut gagner en poids et en place sans trop de
contrainte de stabilité relative et de susceptibilité électromagnétique des fonctions environnantes (alimentation des
consoles informatiques, des ordinateurs, des téléviseurs, des appareils portables ; etc) ; ou que l’on veut générer des
tensions supérieures ou inverse à la tension continue existante (alimentation 6V→ 12V ; 5V → ± 15V, …).
Quant aux alimentations linéaires, elles sont utilisées chaque fois que l’on veut des tensions hautement stabilisées
ou de réalisation ultra simple (alimentation de laboratoires, alimentation des circuits logiques, etc…).
Le tableau comparatif des deux types d’alimentation est donné ci-dessous.
Chapitre 2 : Alimentation à découpage Asymétrique Flyback
Introduction
Le convertisseur DC/DC de type Flyback à isolation galvanique (isolation des masses) fonctionne par échange d’énergie.
Sur une période de conduction, l’énergie magnétique est emmagasinée dans un enroulement primaire, par la suite cette
énergie est restituée (totalement ou partiellement) à travers un ou plusieurs enroulements aux secondaires.
Pour cette alimentation on distingue deux modes de conductions :
La conduction continue : c’est-à-dire que sur une période de fonctionnement le flux magnétique dans le transformateur
HF (haute fréquence) est toujours supérieur à zéro
La conduction discontinue : c’est-à-dire que sur une période de conduction le flux magnétique dans le transformateur
s’annule.
I. Principe de fonctionnement
La structure élémentaire de l’étage de puissance de l’alimentation intègre (figure 8) :
• Un interrupteur de puissance K commandé par un signal rectangulaire de rapport cyclique variable α et de
fréquence de découpage constante issu d’une carte de commande MLI
• Un transformateur haute fréquence caractérisé par l’inversion des enroulements primaire et secondaire
Remarque : Pour une application donnée on peut utiliser plusieurs enroulements secondaires qui seront bobinés sur le
même noyau magnétique du transformateur HF
• Une diode de redressement Ds au secondaire
• Un condensateur de filtrage Cs au secondaire

i2 Ds Is
i1 n1 n2
ics
Cs
e2 Vs
e1
Rch
Ve

Vk K

Carte de Commande
de l’inerrupteur K

Figure 8. structure de l’alimentation Flyback


Sur une période de conduction, l’interrupteur K est fermé pendant ton=αT puis ouvert le reste de la période
pendant (1-α) T
Les figures 9.a et 9.b présentent la modélisation de l’alimentation Flyback pendant les deux phases de
conductions
𝑡𝑜𝑛
Le rapport cyclique de commande est défini par 𝛼 = avec ton est la durée de conduction (fermeture)
𝑇
du transistor K sur une période découpage T

i2 Ds Is i2 Ds Is
i1 n1 n2 i1 n1 n2
ics ics
Cs Cs
e2 Vs e2 Vs
e1 e1
Rch Rch
Ve Ve

Vk Vk
K K

a b
Figure 9. Modélisation de l’alimentation Flyback sur une période de conduction
Par la suite on admet que les interrupteurs de puissances (K et Ds) sont sans pertes. Chaque interrupteur sera modélisé
par un interrupteur fermé lorsqu’il est passant et par un interrupteur ouvert l’lorsqu’il est bloqué
II. Conduction discontinue
Pour la conduction discontinue le flux magnétique dans le transformateur HF s’annule sur une période de conduction T.
Par la suite nous allons analyser le fonctionnement du convertisseur pour les deux états du transistor K et la diode Ds
au secondaire. Les chronogrammes des différentes grandeurs du montage Flyback sont donnés par la figure 3.
1. Analyse de fonctionnement
➢ Intervalle de temps ton (figure 9a)
Pendant cet intervalle le transistor K est fermé (figure 9.a)
• La tension aux bornes de l’enroulement primaire du transformateur est :
𝑒1 = 𝑉𝑒
• Le courant i1(t) évolue en forme de rampe croissante tel que :
𝑉𝑒
𝑖1 = 𝑡
𝐿1
• L’enroulement secondaire du transformateur est bobiné en inverse par rapport au primaire ce qui donne :
𝑛2
𝑒2 = 𝑉𝑒 < 0
𝑛1
• En appliquant la loi des mailles en sortie, la tension aux bornes de la diode Ds, VD est :
𝑛2
𝑉𝐷 = − ( 𝑉𝑒 + 𝑉𝑆 ) < 0
𝑛1
On démontre que pendant la fermeture du transistor K la diode D au secondaire est bloquée. Pour cette phase l’énergie
est emmagasinée dans le transformateur sous forme magnétique.
• Pout t=ton, l’énergie emmagasinée est :
2
1 2
1 𝑉𝑒
𝑊1 = 𝐿1 𝐼1𝑀 = 𝐿1 ( 𝑡𝑜𝑛 )
2 2 𝐿1
➢ Intervalle de temps toff
Pour l’intervalle de temps toff, (figure 9.b) le transistor K est ouvert. L’énergie emmagasinée pendant la phase
précédente est restituée à la charge à travers la diode Ds.
Le courant primaire i1 est nul (interrupteur K ouvert)
• La tension aux bornes de l’enroulement secondaire du transformateur est :
𝑒2 = 𝑉𝑠
𝑽
• Le courant i2 décroit suivant une rampe de pente − 𝒔 et s’exprime par :
𝑳𝟐
𝑉𝑠
𝑖2 = − 𝑡 + 𝐼2𝑀
𝐿2
• Vue du primaire du transformateur, la tension e1 s’exprime par :
𝑛1
𝑒1 = − 𝑉𝑠
𝑛2
• La tension minimale que doit supporter le transistor K est :
𝑛1
𝑉𝑘 = 𝑉𝐸 + 𝑉𝑠
𝑛2

• Le principe de conservation d’énergie permet d’écrire :


1 2
1 2
𝑊1 = 𝐿1 𝐼1𝑀 = 𝐿1 𝐼2𝑀
2 2
• Le flux maximal dans le transformateur est :
𝐿1 𝐼1𝑀 𝐿2 𝐼2𝑀
𝜑𝑀 = =
𝑛1 𝑛2
• A partir des égalités précédentes, on démontre que :
𝑛 𝐿2 𝑛 2
𝐼2𝑀 = 𝑛2 𝐼1𝑀 et 𝐿1
= (𝑛2 )
1 1

• La durée de démagnétisation toff est donné par :


𝑛1 𝐿2 𝑉𝐸 𝑛2 𝑉𝐸
𝑡𝑜𝑓𝑓 = 𝛼𝑇 = 𝛼𝑇
𝑛2 𝐿1 𝑉𝑆 𝑛1 𝑉𝑠
• Pour une démagnétisation complète du transformateur :
𝑡𝑜𝑛 + 𝑡𝑜𝑓𝑓 < 𝑇 par suite 𝑡𝑜𝑓𝑓 < (1 − 𝛼)𝑇

➢ Pendant l’intervalle de temps mort


nous avons :
𝑒1 = 0 , 𝑒2 = 0 et 𝑉𝑘 = 𝑉𝑒

2. Expression de la tension de sortie Vs


Au niveau de la charge Rch, la puissance de sortie est :
𝑉𝑆2
𝑃𝑠 = 𝑉𝑠 𝐼𝑠 =
𝑅𝑐ℎ
En négligeant les pertes dans le convertisseur (η =1), la puissance moyenne absorbée sur une période de découpage T
du convertisseur Flyback s’exprime par :
𝐼1𝑀 𝑡𝑜𝑛
𝑃𝐸 = 𝑉𝑒
2 𝑇

Pour un rendement unitaire (η=1) PE=PS par suite :


𝐼1𝑀 𝑡𝑜𝑛 𝑉𝑆2
𝑉𝑒 =
2 𝑇 𝑅𝑐ℎ

𝑡𝑜𝑛 𝑅𝑐ℎ 𝑇 𝑅𝑐ℎ 𝑇


On obtient : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒 √ 2𝐿 = 𝛼𝑉𝑒 √
𝑇 1 2𝐿1
En tenant compte du rendement η du convertisseur
La nouvelle expression de Vs est :
𝑡𝑜𝑛 𝑅𝑐ℎ 𝑇𝜂
𝑉𝑠 = 𝑉𝑒 √
𝑇 2𝐿1
La nouvelle expression de toff est :
𝑛1 2𝑇
𝑡𝑜𝑓𝑓 = 𝐿2 √
𝑛2 𝑅𝑐ℎ 𝐿1 𝜂
Ainsi la condition de la conduction discontinue sur α est :
𝑛2 2𝐿1
𝛼 <1− √
𝑛1 𝑅𝑐ℎ 𝑇𝜂
Figure 10. Chronogrammes des grandeurs électriques d’une alimentation Flyback
III. Conduction continue
Sur une période de conduction du convertisseur, la démagnétisation est incomplète c’est-à-dire que le flux dans le
transformateur ne s’annule pas.

1. Analyse de fonctionnement
Les chronogrammes des différentes grandeurs pour la conduction continue sont donnés par la figure 4

➢ Intervalle de temps ton (figure 9.a)


La démagnétisation du transformateur étant incomplète, à la fermeture de l’interrupteur de puissance K, le courant i 1
s’établit de la valeur minimale I1m et évolue selon une rampe :
𝑉𝑒
𝑖1 = 𝑡 + 𝐼1𝑚
𝐿1
• La tension aux bornes de l’enroulement primaire du transformateur est :
𝑒1 = 𝑉𝑒
• La tension de l’enroulement secondaire est :
𝑛2
𝑒2 = 𝑉𝑒 < 0
𝑛1
• Pour t=ton l’énergie totale emmagasinée est :
1 2
𝑊1 = 𝐿1 𝐼1𝑀
2
• Le quantum d’énergie transféré pendant ton est :
1 2
1 2
∆𝑊1 = 𝑊1𝑀 − 𝑊1𝑚 = 𝐿1 𝐼1𝑀 − 𝐿1 𝐼𝑚
2 2
➢ Intervalle de temps toff
A l’instant d’ouverture de l’interrupteur de puissance primaire K, le courant i1 s’annule et i2 s’établit tel que :
𝑛1
𝐼2𝑀 = 𝐼1𝑀
𝑛2
Le courant secondaire décroît suivant une rampe jusqu’à une valeur minimale I2m
L’énergie restituée au secondaire est :
1 2
1 2
∆𝑊2 = ∆𝑊1 = 𝐿2 𝐼2𝑀 − 𝐿2 𝐼2𝑚
2 2
2. Expression de la tension de sortie Vs
En négligeant les pertes dans le convertisseur (η =1)
Pendant ton, la tension primaire e1 est :
𝐼1𝑀 − 𝐼1𝑚
𝑒1 = 𝑉𝑒 = 𝐿1
𝑡𝑜𝑛

Pendant toff la tension secondaire e2 est :


𝐼2𝑀 − 𝐼2𝑚
𝑉𝑆 = 𝐿2
𝑡𝑜𝑓𝑓
𝑛 2
Puisque : 𝐿2 = 𝐿1 (𝑛2 )
1

𝑛
et 𝐿2 (𝐼2𝑀 − 𝐼2𝑚 ) = 𝐿1 𝑛2 (𝐼1𝑀 − 𝐼1𝑚 )
1

𝑛 𝑛
donc (𝐼1𝑀 − 𝐼1𝑚 )𝐿1 = 𝑉𝑒 𝑡𝑜𝑛 = 𝑉𝑠 𝑡𝑜𝑓𝑓 1 = 𝑉𝑆 (𝑇 − 𝑡𝑜𝑛 ) 1
𝑛 2𝑛 2

𝑡𝑜𝑛
𝑛2 𝑇
par suite 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒
𝑛1 1−𝑡𝑜𝑛
𝑇

𝑛 𝛼
finalement 𝑉𝑆 = 𝑛2 1−𝛼 𝑉𝑒
1
Figure 11. Chronogrammes des grandeurs électriques pour une conduction continue
IV. Détermination des élements du convertisseur
pour l’alimentation Flyback, le rapport cyclique α varie de 0 a 1.
1. Détermination des inductances L1 et L2
le tableau 1 présente les expressions des inductances L1 et L2 pour la conduction dicontinue et continue
tableau 1. Expressions des inductance L1 et L2
conduction discontinue conduction continue
L’expression de Vs est : Connaisant que
𝑖1𝑀 −𝑖1𝑚 ∆𝑖1 𝑖2𝑀 −𝑖2𝑚 ∆𝑖2
𝑡𝑜𝑛 𝑅𝑐ℎ 𝑇 𝑉𝐸 = 𝐿1 = 𝐿1 𝑡 et 𝑉𝑆 = 𝐿2 = 𝐿2 𝑡
𝑡𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑓𝑓
𝑉𝑠 = 𝑉𝐸 √ 𝑜𝑛 𝑜𝑓𝑓
𝑇 2𝐿1
𝑽𝟐𝑬 𝜶𝟐 et :
➢ Donc 𝑳𝟏 =
𝟐𝒇𝒅 𝑷𝒔 ∆𝑖1
𝑃𝐸 = 𝑉𝐸 𝐼𝐸 = 𝑉𝐸 𝛼 = 𝑃𝑆
2
𝑖2𝑀 𝐿2
∆𝑖2
Sachant que 𝑡𝑜𝑓𝑓 = 𝐼𝑠 = (1 − 𝛼)
𝑉𝑠 2
Donc
1 1 𝑽𝑬
et 𝐿 𝑖2
2 2 2𝑀
2
= 2 𝐿2 𝑖1𝑀 = 𝑉𝑆 𝐼𝑆 𝑇 ➢ 𝑳𝟏 = 𝒕
∆𝒊𝟏 𝒐𝒏
𝑽𝑺
𝟐𝑽𝒔 𝑰𝑺 𝑻 ➢ 𝑳𝟐 = 𝒕
➢ Donc 𝑳𝟐 = ∆𝒊𝟐 𝒐𝒇𝒇
𝒊𝟐𝟐𝑴

2. condensateur de sortie Cs
le chois du condensateur C passe par la définition de l’ondulation de tension de sortie ∆Vs on admet que pendant la
phase de décharge du condensateur C, il fournie un courant constant ic=-Is
𝐼
par suite 𝑐𝑠 = ∆𝑉𝑆 ∆𝑡
𝑆
avec :
• ∆𝑡 = 𝑡𝑜𝑛 + 𝑡𝑚 pour la conduction discontinue
• ∆𝑡 = 𝑡𝑜𝑛 pour la conduction continue
3. Contrainte sur les interrupteurs
➢ le transistor K
L’orsque le transistor est ouvert il doit supporter au minimum la tension :
𝑛1
𝑢𝑘 = 𝑉𝑒 + 𝑉𝑠
𝑛2
L’orqu’il est passant, il doit supporter au minimum le courant maximum au primaire du transformateur .
𝐼𝐶 = 𝐼1𝑀
➢ la diode Ds
L’orsque la diode est bloquée, elle doit supporter la tension inverse :
𝑛2
𝑉𝐷 = 𝑉𝐸 + 𝑉𝑆
𝑛1
L’orsque la diode est passante, elle doit suppoter le courant:
𝐼𝐷𝑚𝑜𝑦 = 𝐼𝑆 et 𝐼𝐷𝑚𝑎𝑥 = 𝑖2𝑀
Chapitre 3 : Alimentation à découpage Asymétrique Forward
Introduction
L’alimentation Forward, aussi appelée alimentation à conduction direct. Par rapport à un convertisseur Flyback, les
enroulements du transformateur HF du FORWARD sont bobinés dans le même sens.
I. Principe de fonctionnement
Le schéma de principe du convertisseur Forward est présenté par la figure 12. L’interrupteur de puissance K
est commandé (fermeture et ouverture) à partir d’une carte de commande MLI (non représentée sur le schéma).
Sur le même noyau magnétique du transformateur, trois enroulements sont bobinés :
• Un enroulement primaire d’inductance L1 et de nombre de spires n1
• Un enroulement secondaire bobiné dans le même sens que celui du primaire d’inductance L2 et de
nombre de spires n2
• Un enroulement tertiaire au primaire bobiné en inverse (démagnétisation) d’inductance L3 et de
nombre de spires n3
L’inductance L du secondaire de l’alimentation assure le lissage du courant dans la charge

i2 D1 iL L Is
i1 n1 n2
i4 ics
i3
Cs
D3 e2 D2 Vs

Rch
n3
Ve

e3 K
Vk

Carte de Commande de
l’interrupteur K

Figure 1. convertisseur Forward


Sur une période de découpage le courant absorbé par l’enroulement primaire est restitué directement au
secondaire pour la phase de fermeture de K et de D1. Pendant la phase d’ouverture de l’interrupteur K et de
la diode D1 la diode D2 entre en conduction afin d’assurer la continuité du courant dans la charge. De même,
pour la phase précédente (ouverture de K et D1) l’excédent l’énergie magnétique dans le transformateur sera
restituée au primaire à travers l’enroulement tertiaire n3 et la diode D3.
II. Analyse de fonctionnement
Sur une période de découpage T, les figures 13, 14 et 15 représentent la modélisation du convertisseur FORWARD pour
les intervalles de temps :
• ton (phase active, transfert d’énergie du primaire au secondaire) ,
• toff ( phase de démagnétisation)
• tm (une phase morte )
Pour cette étude, on considère que le courant dans l’inductance L est permanent (conduction continue) ainsi que les
interrupteurs seront supposés sans perte
➢ Intervalle de temps ton (phase active)
La figure 13 présente la modélisation du convertisseur pendant ton

i2 D1 iL L Is
i1 n1 n2
i4 ics
i3
Cs
e1 e2 Vs
D3 D2
Rch
n3
Ve

e3
Vk K

Figure 13. modélisation du convertisseur pendant ton


Le transistor K est fermé et la diode D1 conduit, les diodes D2 et D3 sont bloquées
• La tension au primaire : 𝑒1 = 𝑉𝑒
𝑛
• Par suite la tension sur l’enroulement secondaire : 𝑒2 = 𝑛2 𝑉𝑒
1
𝑛
• L’enroulement tertiaire est bobiné en inverse ce qui donne : 𝑒3 = − 𝑛3 𝑉𝑒 < 0
1
Le courant i2=iL de la diode D1 est de forme trapézoïdale (conduction continue) évolue de Im à IM
Le courant primaire i1 de forme trapézoïdale est la somme d’un courant magnétisant et un courant ramené du secondaire
au primaire tel que :
𝑉 𝑛
𝑖1 = 𝐿𝑒 𝑡 + 𝑛2 𝑖2
1 1

➢ Intervalle de temps toff


La figure 14 présente la modélisation de l’alimentation pendant la phase d’ouverture de K et D 1

i2 D1 iL L Is
i1 n1 n2
i4 ics
i3
Cs
e1 e2 Vs
D3 D2
Rch
n3
Ve

e3
Vk K

Figure 14. modélisation du convertisseur pendant t o f f

L’interrupteur K ainsi que la diode D1 se bloquent. Les tensions aux bornes des enroulements s’inversent. La tension e 3
atteint la valeur de Ve, la diode D3 conduit. C’est la phase de démagnétisation du transformateur.
Le courant i4 circule dans le circuit à travers la diode D2.
Au moment du basculement l’énergie reste constante tel que :
1 2
1 2
𝐿1 𝐼1𝑀 = 𝐿1 𝐼2𝑀
2 2
En prenant le début de la phase de démagnétisation (toff) comme origine de temps. L’expression du courant dans
l’enroulement de démagnétisation i3 est :
𝑉𝑒
𝑖3 = − 𝑡 + 𝑖3𝑀
𝐿3
𝑛1 𝑉𝑒
Avec 𝑖3𝑀 = 𝑛 𝐿 𝑡𝑜𝑛
3 3

Pendant cette phase le transistor K est sollicité à ces bornes une tension Vk tel que :
𝑛1
𝑉𝐾 = 𝑉𝑒 − 𝑒1 = 𝑉𝑒 (1 + )
𝑛3
A la fin de la période de démagnétisation, le courant i3 s’annule :
𝑉𝑒 𝑛1 𝑉𝑒
𝑖3 = 0 = − 𝑡𝑜𝑓𝑓 + 𝑡
𝐿3 𝑛3 𝐿3 𝑜𝑛
𝑛
Par suite la durée de démagnétisation est : 𝑡𝑜𝑓𝑓 = 𝑡𝑜𝑛 𝑛1
3
Pour une démagnétisation complète :
𝑡𝑜𝑓𝑓 ≤ (1 − 𝛼)𝑇

La fonction limite pour une démagnétisation complète sur le rapport cyclique α est :
1
𝛼𝑚𝑎𝑥 = 𝑛
1 − 𝑛1
3
En général en prend αmax=0.5 et n3=n1
➢ Intervalle de temps tm
La modélisation du convertisseur pour le temps mort est donnée par la figure 15

i2 D1 iL L Is
i1 n1 n2
i4 ics
i3
Cs
e1 e2 Vs
D3 D2
Rch
n3
Ve

e3
Vk K

Figure 15. modélisation du convertisseur pendant tm


A la fin de la démagnétisation i3=0 les tensions e1, e2 et e3 s’annulent.
La phase de roue libre au secondaire reste active (conduction continue du courant dans L) la tension aux bornes du
transistor est : 𝑉𝐾 = 𝑉𝑒
III. Expression de la tension de sortie
L’expression de la tension de sortie Vs pour un convertisseur Forward est :
𝑛2
𝑉𝑆 = 𝛼 𝑉𝑒
𝑛1

IV. Détermination des éléments du convertisseur


Pour un cahier des charges on donne :
• La tension de sortie Vs, l’ondulation de la tension de sortie ∆VS
• Le courant nominale Is
• La tension du réseau d’alimentation Ve
• Nous imposons un rapport cyclique limite αmax<0.5
• L’ondulation du courant dans l’inductance L est tel que ∆IL=K.IS
Pour un rendement unitaire η=1
Les rapports de transformation s’écrivent :
𝑛2 𝑉𝑠 𝑛3
= et =1
𝑛1 𝛼𝑉𝑒 𝑛1

1. Détermination de l’inductance L
𝑛2 𝐼𝑀 −𝐼𝑚
A partir de la relation 𝑉𝑒 − 𝑉𝑆 = 𝐿
𝑛1 𝑡𝑜𝑛
𝑽𝑺 (𝟏−𝜶)
On détermine : 𝑳= ∆𝑰𝑳 𝒇𝒅

2. Condensateur de sortie C
La valeur de C est fonction de l’ondulation ∆VS de la tension de sortie VS tel que :

∆𝐼𝐿
𝐶=
8𝑓𝑑 ∆𝑉𝑆
Figure 16. Chronogrammes des grandeurs électriques d’une alimentation FORWARD
3. Contraintes sur les interrupteurs
Les critères de dimensionnement des interrupteurs de puissance sont présentés sur le tableau 2

Tableau 2. Contraintes sur les interrupteurs


transistor K 𝑛 𝑉𝐸 𝑛
𝑉𝐾 = 𝑉𝐸 (1 + 𝑛1 ) et 𝑖𝐾 = 𝐿1
𝑡𝑜𝑛 + 𝑛2 𝑖𝑀
3 1
𝑛2
Diode D1 Pour n1=n3 𝑉𝐷1 = 𝑉 et 𝐼𝐷1𝑚𝑜𝑦 = 𝛼𝐼𝑆
𝑛3 𝑒

𝑛
Diode D2 𝑉𝐷1 = 𝑛2 𝑉𝑒 𝐼𝐷2𝑚𝑜𝑦 = (1 − 𝛼)𝐼𝑆
1

Diode D3 𝑛3 𝛼2
𝑉𝐷1 = (1 + )𝑉 et 𝐼𝐷3𝑚𝑜𝑦 = 𝑉𝐸 (avec ton=toff )
𝑛1 𝐸 2𝐿1 𝑓𝑑

V. Variantes des alimentations Forward


1. Convertisseur Forward en demi pont
Le schéma du convertisseur est présenté par la figure 17. Il est appelé convertisseur Forward en demi-pont.

D1 iL L Is
Vk2 K2 D3 n1 n2
ics
Cs
Ve e1 e2 D2 Vs

Rch

D4 Vk1 K1

Carte de Commande
des l’interrupteurs K1
et K2

Figure 17. alimentation FORWARD en demi pont


Le fonctionnement reste identique à celui d’une alimentation Forward. L’énergie de démagnétisation est récupérée
directement de l’enroulement primaire à travers les diodes D3 et D4. Pour un forward demi-pont le temps de
magnétisation est toujours égal au temps de démagnétisation ce qui impose un rapport cyclique α=0.5.
2. Convertisseur Forward sans récupération d’énergie
Le schéma du convertisseur est présenté par la figure 18. La limitation de la surtension au niveau du transistor K ainsi
que la démagnétisation du transformateur s’effectue par un circuit dissipateur d’énergie de type RCD

D1 L
n1 n2

Cs
R e2 D2 Vs
C
Rch
D
Ve
K
Vk

Carte de Commande de
l’interrupteur K

Figure 18. convertisseur Forward avec un circuit RCD


A l’ouverture de l’interrupteur K la diode D entre en conduction. L’énergie de fuite ainsi que l’énergie non restituée au
secondaire dans le transformateur sera dissipé dans la résistance R. Le rôle du condensateur C est de limiter la sur tension
aux bornes de l’interrupteur K à l’instant de basculement de l’état passant à l’état bloqué

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