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Table des matières


I. Introduction .................................................................................................................................................. 2
II. Réseau de distribution monophasée.......................................................................................................... 2
1. Caractéristiques et représentation temporelle d'une grandeur alternative sinusoïdale ................................. 3
i. Valeur moyenne - Valeur efficace................................................................................................................ 3
2. Représentation complexe ............................................................................................................................. 4
3. Représentation vectorielle (diagramme de Fresnel) ..................................................................................... 4
4. Déphasage de u/i et nature des charges réelles ............................................................................................. 4
5. Impédance et admittance complexes ............................................................................................................ 5
6. Lois et théorèmes généraux en régime sinusoïdal ........................................................................................ 5
7. Puissance instantanée ................................................................................................................................... 6
8. Puissance active ............................................................................................................................................ 6
9. Puissance réactive......................................................................................................................................... 6
10. Puissance apparente .................................................................................................................................. 6
11. Triangle de puissance ............................................................................................................................... 6
12. Théorème de Boucherot ............................................................................................................................ 6
13. Le facteur de puissance ............................................................................................................................. 7
14. Compensation de l’énergie réactive.......................................................................................................... 7

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B.1) : Alimentation en énergie et stockage de l’énergie

I. Introduction
L’Energie électrique est la forme d’Energie la plus utilisée dans notre société industrielle (médical, transport, confort, …)
car elle est bien adaptée aux impératifs de l’économie moderne par sa facilite de transport et sa transformation aisée
(Energie mécanique, chimique, thermique). Les générateurs sont soit électrochimiques (piles, accumulateurs et
batteries) et produisent un courant continu, soit électromagnétiques et tournants (alternateurs), ils fournissent alors un
courant alternatif monophasé ou triphasé selon leur conception. Les alternateurs sont entrainés par des turbines à eau
(centrale hydraulique) ou à vapeur (centrales nucléaire ou thermique).

La puissance échangée entre deux éléments s'exprime, indépendamment du domaine considéré, comme le produit de deux
variables complémentaires :
- Une variable d'effort (ou variable potentielle) qui "tend" à déplacer une certaine quantité de matière (ou quelque
chose qui en tient lieu), dans notre cas c’est la tension « u » (différence de potentiel ddp).
- Une variable de flux qui traduit le déplacement avec un certain "débit" d'une quantité de matière (ou quelque
chose qui en tient lieu), dans notre cas c’est le courant électrique « i ».
II. Réseau de distribution monophasée
L’alimentation alternative monophasée est la plus répondue aussi bien dans le domaine industriel que domotique. Ce
réseau de distribution comporte deux conducteurs permettant de distribuer l’énergie, (la phase L et le neutre N). La tension
entre la phase et le neutre vaut très souvent 230 V en valeur efficace.
Parmi les intérêts du courant alternatif par rapport au courant continu, on peut citer :
- Possibilité d'élever et abaisser la tension facilement grâce aux
transformateurs ;
- Production directe par les alternateurs des centrales électriques ;
- Coût au kilomètre des installations inférieur en courant alternatif
jusqu'à une certaine longueur (pour les lignes aériennes) fig. ci-contre

La caractéristique fondamentale d'une alimentation monophasée est la puissance transférée de la source


(générateur) vers le dipôle récepteur. Elle est toujours le produit d'une variable de potentiel par une variable de
flux. Ici, la variable de potentiel est la tension v(t) ; la variable de flux est le courant i(t). 𝐩(𝐭) = 𝐮(𝐭). 𝐢(𝐭)

Remarque : Le flux caractérise le déplacement de la grandeur représentative du domaine physique (ici la charge électrique
q(t)) tandis que le potentiel caractérise son stockage.

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1. Caractéristiques et représentation temporelle d'une grandeur


alternative sinusoïdale
En tout point d'un circuit électrique alimenté en sinusoïdal, les
signaux sont des grandeurs sinusoïdales du temps, de même fréquence
f mais déphasées les unes par rapport aux autres.

Une grandeur alternative sinusoïdale s(t) est caractérisée par son


amplitude Smax ou Ŝ, sa pulsation ω (rad/s) et sa phase à l’origine φ
(rad). Et s’écrit sous la forme : 𝑠(𝑡) = 𝑆𝑚𝑎𝑥 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡 + 𝜑).
On peut définir également :
o La fréquence f (Hz)
o La période T (s), avec ω = 2πf = 2π/T
i. Valeur moyenne - Valeur efficace
𝟏 𝑻
- La valeur moyenne d’une grandeur s(t), aussi appelée composante continue, est définie par :〈𝒔(𝒕〉 = 𝑻 ∫𝟎 𝒔(𝒕). 𝒅𝒕
Pour une grandeur alternative, la valeur moyenne nulle Smoy= 0.
𝟏 𝑻
- La valeur efficace d’une grandeur est définie par : 𝑺 = 𝑺𝒆𝒇𝒇 = √𝑻 ∫𝟎 𝒔(𝒕)𝟐 . 𝒅𝒕
𝐒̂
Pour une grandeur alternative sinusoïdale, la valeur efficace S = ,
√𝟐

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2. Représentation complexe
Afin de faciliter les calculs, on associe à chaque grandeur réelle sinusoïdale du temps s(t), une fonction complexe du
temps 𝐬(𝐭) = 𝐒 𝐞𝐣𝛚𝐭 𝒆𝒋𝝋 avec S la valeur efficace de grandeur sinusoïdale et j² = - 1. Si la grandeur est sinus
(respectivement cosinus), alors elle est donnée par la partie imaginaire (respectivement réelle) de la fonction complexe.
o Si s(t) = Smax sin(ωt+φ) ➔ s(t) = Im( 𝐬(𝐭) )
o Si s(t) = Smax cos(ωt+φ) ➔ s(t) = Re( 𝐬(𝐭) )
On définit l’amplitude complexe de 𝐬(𝐭) par 𝐒 = 𝐒 𝒆𝒋𝝋
𝒅𝒔(𝒕)
 Dérive de la fonction complexe 𝒅𝒕
= 𝒋𝝎𝒔(𝒕)
𝐬(𝐭)
 La primitive de la fonction complexe ∫ 𝐬(𝐭) 𝐝𝐭 = 𝐣𝛚
Remarques :
- La présentation complexe est valable seulement pour les grandeurs sinusoïdales
- Dans le cas d’un système où toutes les sources sont synchrones (même origine de temps) et même fréquence, on
peut faire abstraction du terme 𝐞𝐢𝛚𝐭 , ce qui revient à travailler avec seules amplitudes complexes.
- Dérivation par rapport au temps devient une multiplication par jω, et l’intégration devient une division par jω.
3. Représentation vectorielle (diagramme de Fresnel)
On fait correspondre à un signal sinusoïdal, un vecteur dont la norme
est la valeur efficace du signal S et l’angle du vecteur est la phase à
l’origine du temps φ.
 La dérive dans le diagramme de Fresnel est une rotation de
+90° du vecteur.
 La primitive est une rotation de - 90° du vecteur.

Remarque : les lois de Kirchhoff s’appliquent aussi aux signaux


sinusoïdaux, mais en utilisant des valeurs instantanées s(t) ou
notations complexes ou des vecteurs de Fresnel.
Attention : on n’utilise jamais les valeurs efficaces dans les lois de
Kirchhoff
4. Déphasage de u/i et nature des charges réelles
On considère l’expression de la tension u(t) = U√𝟐 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 + 𝝋𝒖 ) et du courant i(t) = I√𝟐 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭 + 𝛗𝒊 ) .
Le déphasage de u(t) par rapport à i(t) est défini par 𝝋 = 𝛗𝐮 − 𝛗𝒊
▪ Dans le diagramme de Fresnel, le déphasage c’est l’angle du vecteur du i(t) vers le vecteur de u(t).
▪ Dans la représentation temporelle, c’est ∆t défini de la courbe de u(t) vers la courbe de i(t), multiplié par ω :
φ=ω.∆t

On peut déduire la nature de la charge alimentée à partir des valeurs du déphasage :


- Si φ > 0 (sens anti-horaire dans Fresnel et dans le sens des temps positif dans la représentation temporelle) : la
tension u est en avance de phase sur le courant i, la nature de la charge est inductive.
- Si φ < 0 (sens horaire) : la tension u est en retard de phase sur le courant i, la nature de la charge est inductive.
- Si φ = 0 : la tension u et le courant i sont en phase, la nature de la charge est résistive.

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5. Impédance et admittance complexes


a. Définition d’impédance :
On appelle impédance complexe d'un dipôle linéaire passif (résistance, capacité ou inductance) la grandeur complexe 𝐙
qui relie dans la représentation complexe la tension au courant : 𝐮(𝐭) = 𝐙(𝐣𝛚) 𝐢(𝐭) ou 𝐔 = 𝐙 𝐈
On peut écrire l'impédance complexe par : 𝐙 = 𝐑 + 𝐣𝐗 = 𝐙 𝐞𝐣𝛗
- la partie réelle R de l'impédance complexe est la résistance du dipôle, sa partie imaginaire X réactance (en Ω);
- 𝐙 = |𝐙| = √𝐑² + 𝐗² est le module de l'impédance complexe. Z est elle aussi en Ω ;
- la grandeur φ représente le déphasage de la tension u(t) par rapport à l’intensité i(t).
b. Admittance complexe
𝟏 𝟏
L’admittance est définie comme l’inverse de l’impédance : 𝐘 = 𝐙 = 𝐙 𝐞−𝐣𝛗 = 𝐘𝐞−𝐣𝛗, Y est le module de l’admittance
complexe (en Siemens (S)).
c. Impédances complexes des résistances, inductances, capacités

d. Association des éléments de base


• Association en série
En série, on ajoute les impédances.
• ation en parallèle

6. Lois et théorèmes généraux en régime sinusoïdal


a. Loi d’Ohm
Elle se généralise à un dipôle quelconque et s’écrit : 𝐔 = 𝐙 𝑰 ou 𝐈 = 𝐘 𝐔
𝐔 et 𝐈 sont les amplitudes complexes de u(t) et i(t) ; 𝐙 représente l'impédance
complexe du dipôle.

b. Lois de Kirchhoff
Les lois établies en régime continu restent valables à condition de prendre les amplitudes complexes, les valeurs
instantanées ou les vecteurs de Fresnel.
c. Autres théorèmes
• Le théorème de MILLMAN, les théorèmes de THEVENIN et de NORTON, le théorème de superposition, etc. peuvent
s'utiliser sans restriction avec les amplitudes complexes et les impédances ou admittances complexes.
• Il est maintenant possible d'écrire les équations régissant l'étude d'un circuit sans passer par les équations
différentielles.

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7. Puissance instantanée
La puissance électrique instantanée est le produit de la tension par le courant : 𝐩(𝐭) = 𝐮(𝐭). 𝐢(𝐭)

……………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………

On constate que la puissance instantanée est la somme d’un terme constant U.I.cos(φ) et d’un terme variant
périodiquement U.I.cos(2 tω+φ).

8. Puissance active
La puissance active est la moyenne de la puissance instantanée. La valeur moyenne du terme périodique est nulle
(c’est une fonction périodique alternative). Il reste donc le terme constant : P=U.I.cos(φ) (en Watt).

V : valeur efficace de la tension (V) ; I : valeur efficace du courant (A) ; φ : déphasage de v(t) par rapport à i(t) (rad).

Cette puissance active P est celle qui va produire une action (chauffer, déplacer une charge, produire un mouvement de
rotation). Elle est toujours positive.

9. Puissance réactive
La puissance réactive correspond à la part de p(t) à valeur moyenne nulle. Elle est définie par Q = U.I.sin(φ) (en
voltampère réactif VAR).

Cette puissance, liée à la présence de φ, circule à chaque période entre la source et le récepteur, mais n'est pas
"productive".

10. Puissance apparente


La puissance apparente ne tient pas compte du déphasage entre u(t) et i(t) : S = UI (en voltampère VA).

C’est à partir de celle-ci que les composants d’alimentation et de distribution seront dimensionnés.

11. Triangle de puissance


En observant la relation de la puissance complexe et la relation entre la puissance apparente
et les puissances active et réactive, donc on peut les schématisé par le diagramme de Fresnel
des puissances :

On peut récapituler les puissances absorbées par les dipôles élémentaires R, L et C alimentés
en régime sinusoïdal :

12. Théorème de Boucherot


Les puissances active et réactive absorbées par un groupe de dipôles sont égales à la somme des puissances actives et
réactives absorbées par chaque élément du groupe : 𝐏 = ∑𝐢 𝐏𝐢 et 𝐐 = ∑𝐢 𝐐𝐢

Le théorème de Boucherot n’est pas valable pour la puissance apparente 𝐒 ≠ ∑𝐢 𝑺𝐢 .

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13. Le facteur de puissance


- Définition générale : le facteur de puissance est défini d’une manière générale comme rapport entre la puissance
𝐏
active et la puissance apparente : 𝐟𝐏 = (sans dimension).
𝐒
𝐏 𝐔.𝐈.𝐜𝐨𝐬 (𝛗)
- Cas particulier du régime sinusoïdal : 𝐟𝐏 = 𝐒
= 𝐔.𝐈
➔ 𝐟𝐏 = 𝐜𝐨𝐬 (𝛗)

14. Compensation de l’énergie réactive


La tension U étant imposée par le réseau de distribution (230 V, …) et la puissance P étant imposée par l’installation
électrique à alimenter, le courant s’adapte suivant la relation I = P / U.cos(φ).

Problème économique : plus I est faible, plus les pertes sont faibles. Pour diminuer I sans modifier P ou U, il faut
augmenter cos(φ). L’idéal si tend vers l’unitaire 1.

On dit qu’il faut relever le facteur de puissance.

Problème électrique : comment modifier cos(φ) sans modifier la puissance active P ? Le facteur de puissance peut
𝐏
s’exprimer de la façon suivante : 𝐟𝐏 = . Donc, plus Q se rapproche de 0, plus cos(φ) se rapproche de 1. En rajoutant
√𝑷²+𝑸²
à l’installation électrique des condensateurs ou des inductances, on modifie Q sans modifier P.

Rq : Pour les entreprises, les fournisseurs de l’électricité autorisent un facteur de puissance limite sous lequel il ne faut
pas passer sous peine de surcoût.

➢ Relèvement du facteur de puissance (ou compensation d’énergie réactive)


- Si l’installation électrique est inductive (Q > 0), il faut diminuer Q en adjoignant des condensateurs (Q C < 0)
pour que 0 ≤ Q + QC < Q.
- Si l’installation électrique est capacitive (Q < 0), il faut augmenter Q en adjoignant des inductances (QL > 0) pour
que Q < Q + QL ≤ 0.

Dans la plupart des situations la charge est de type inductive (transformateurs, moteurs, chauffage, ...). Pour relever son
facteur de puissance il faut donc y ajouter en parallèle un condensateur.

L’objectif est de dimensionner le condensateur en fonction du facteur de puissance recherché cos φ’.

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