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I. Introduction
L’Energie électrique est la forme d’Energie la plus utilisée dans notre société industrielle (médical, transport, confort, …)
car elle est bien adaptée aux impératifs de l’économie moderne par sa facilite de transport et sa transformation aisée
(Energie mécanique, chimique, thermique). Les générateurs sont soit électrochimiques (piles, accumulateurs et
batteries) et produisent un courant continu, soit électromagnétiques et tournants (alternateurs), ils fournissent alors un
courant alternatif monophasé ou triphasé selon leur conception. Les alternateurs sont entrainés par des turbines à eau
(centrale hydraulique) ou à vapeur (centrales nucléaire ou thermique).
La puissance échangée entre deux éléments s'exprime, indépendamment du domaine considéré, comme le produit de deux
variables complémentaires :
- Une variable d'effort (ou variable potentielle) qui "tend" à déplacer une certaine quantité de matière (ou quelque
chose qui en tient lieu), dans notre cas c’est la tension « u » (différence de potentiel ddp).
- Une variable de flux qui traduit le déplacement avec un certain "débit" d'une quantité de matière (ou quelque
chose qui en tient lieu), dans notre cas c’est le courant électrique « i ».
II. Réseau de distribution monophasée
L’alimentation alternative monophasée est la plus répondue aussi bien dans le domaine industriel que domotique. Ce
réseau de distribution comporte deux conducteurs permettant de distribuer l’énergie, (la phase L et le neutre N). La tension
entre la phase et le neutre vaut très souvent 230 V en valeur efficace.
Parmi les intérêts du courant alternatif par rapport au courant continu, on peut citer :
- Possibilité d'élever et abaisser la tension facilement grâce aux
transformateurs ;
- Production directe par les alternateurs des centrales électriques ;
- Coût au kilomètre des installations inférieur en courant alternatif
jusqu'à une certaine longueur (pour les lignes aériennes) fig. ci-contre
Remarque : Le flux caractérise le déplacement de la grandeur représentative du domaine physique (ici la charge électrique
q(t)) tandis que le potentiel caractérise son stockage.
2. Représentation complexe
Afin de faciliter les calculs, on associe à chaque grandeur réelle sinusoïdale du temps s(t), une fonction complexe du
temps 𝐬(𝐭) = 𝐒 𝐞𝐣𝛚𝐭 𝒆𝒋𝝋 avec S la valeur efficace de grandeur sinusoïdale et j² = - 1. Si la grandeur est sinus
(respectivement cosinus), alors elle est donnée par la partie imaginaire (respectivement réelle) de la fonction complexe.
o Si s(t) = Smax sin(ωt+φ) ➔ s(t) = Im( 𝐬(𝐭) )
o Si s(t) = Smax cos(ωt+φ) ➔ s(t) = Re( 𝐬(𝐭) )
On définit l’amplitude complexe de 𝐬(𝐭) par 𝐒 = 𝐒 𝒆𝒋𝝋
𝒅𝒔(𝒕)
Dérive de la fonction complexe 𝒅𝒕
= 𝒋𝝎𝒔(𝒕)
𝐬(𝐭)
La primitive de la fonction complexe ∫ 𝐬(𝐭) 𝐝𝐭 = 𝐣𝛚
Remarques :
- La présentation complexe est valable seulement pour les grandeurs sinusoïdales
- Dans le cas d’un système où toutes les sources sont synchrones (même origine de temps) et même fréquence, on
peut faire abstraction du terme 𝐞𝐢𝛚𝐭 , ce qui revient à travailler avec seules amplitudes complexes.
- Dérivation par rapport au temps devient une multiplication par jω, et l’intégration devient une division par jω.
3. Représentation vectorielle (diagramme de Fresnel)
On fait correspondre à un signal sinusoïdal, un vecteur dont la norme
est la valeur efficace du signal S et l’angle du vecteur est la phase à
l’origine du temps φ.
La dérive dans le diagramme de Fresnel est une rotation de
+90° du vecteur.
La primitive est une rotation de - 90° du vecteur.
b. Lois de Kirchhoff
Les lois établies en régime continu restent valables à condition de prendre les amplitudes complexes, les valeurs
instantanées ou les vecteurs de Fresnel.
c. Autres théorèmes
• Le théorème de MILLMAN, les théorèmes de THEVENIN et de NORTON, le théorème de superposition, etc. peuvent
s'utiliser sans restriction avec les amplitudes complexes et les impédances ou admittances complexes.
• Il est maintenant possible d'écrire les équations régissant l'étude d'un circuit sans passer par les équations
différentielles.
7. Puissance instantanée
La puissance électrique instantanée est le produit de la tension par le courant : 𝐩(𝐭) = 𝐮(𝐭). 𝐢(𝐭)
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On constate que la puissance instantanée est la somme d’un terme constant U.I.cos(φ) et d’un terme variant
périodiquement U.I.cos(2 tω+φ).
8. Puissance active
La puissance active est la moyenne de la puissance instantanée. La valeur moyenne du terme périodique est nulle
(c’est une fonction périodique alternative). Il reste donc le terme constant : P=U.I.cos(φ) (en Watt).
V : valeur efficace de la tension (V) ; I : valeur efficace du courant (A) ; φ : déphasage de v(t) par rapport à i(t) (rad).
Cette puissance active P est celle qui va produire une action (chauffer, déplacer une charge, produire un mouvement de
rotation). Elle est toujours positive.
9. Puissance réactive
La puissance réactive correspond à la part de p(t) à valeur moyenne nulle. Elle est définie par Q = U.I.sin(φ) (en
voltampère réactif VAR).
Cette puissance, liée à la présence de φ, circule à chaque période entre la source et le récepteur, mais n'est pas
"productive".
C’est à partir de celle-ci que les composants d’alimentation et de distribution seront dimensionnés.
On peut récapituler les puissances absorbées par les dipôles élémentaires R, L et C alimentés
en régime sinusoïdal :
Problème économique : plus I est faible, plus les pertes sont faibles. Pour diminuer I sans modifier P ou U, il faut
augmenter cos(φ). L’idéal si tend vers l’unitaire 1.
Problème électrique : comment modifier cos(φ) sans modifier la puissance active P ? Le facteur de puissance peut
𝐏
s’exprimer de la façon suivante : 𝐟𝐏 = . Donc, plus Q se rapproche de 0, plus cos(φ) se rapproche de 1. En rajoutant
√𝑷²+𝑸²
à l’installation électrique des condensateurs ou des inductances, on modifie Q sans modifier P.
Rq : Pour les entreprises, les fournisseurs de l’électricité autorisent un facteur de puissance limite sous lequel il ne faut
pas passer sous peine de surcoût.
Dans la plupart des situations la charge est de type inductive (transformateurs, moteurs, chauffage, ...). Pour relever son
facteur de puissance il faut donc y ajouter en parallèle un condensateur.
L’objectif est de dimensionner le condensateur en fonction du facteur de puissance recherché cos φ’.