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Travaux Pratiques

d’Electrotechnique

MESURE DE PUISSANCE

Réalisé par : Encadré par :


 DAHMANE Kaoutar M. LAGRIOUI
 TOUITI Mehdi

Année universitaire : 2015/2016


Introduction 

La puissance, exprimée en Watt, est une grandeur fréquemment utilisée


en électricité, qui caractérise la consommation en électricité, d’appareils et
notamment d’appareils de la vie courante : lampe 60 W, four à micro-onde 800
W, etc… La puissance d’un appareil électrique permet d’évaluer la rapidité d’un
transfert d’énergie. Par exemple, plus la puissance d’un four est grande, moins
il mettra de temps pour chauffer un aliment. Au cours de cette manipulation,
intitulée « Mesure de puissance en monophasé et en triphasé : puissances
active et réactive consommées par différents récepteurs », nous allons dans un
premier temps, introduire la notion de puissance et définir les différentes
puissances que l’on utilise en électricité, puis nous mesurerons ces puissances à
l’aide de l’outil « Simulink » sur Matlab et nous terminerons par une application
concernant la nécessité de relever le facteur de puissance d’une installation
pour minimiser les pertes en ligne.
A-Mesure de puissance :
TP1 : Mesure de puissance en monophasé :
1-Préparation :
1.1-Considérons un dipôle i en tant qu’une charge i dans une installation monophasée.

 En régime continu, la puissance absorbée par ce dipôle est P=VI


 En régime variable, la puissance instantanée absorbée par ce dipôle qui est alimenté par une
tension alternative v ( t ) et parcouru par un courant i (t ) est  p ( t ) =v ( t ) . i( t)

Avec : v ( t )=V √ 2sin ( ωt ) et i ( t ) =I √ 2sin ⁡(ωt +φ)


 V :Tension efficace
 I :Courant efficace

 ω : Pulsation (ω=2 πf = )
T
 φ : déphasage de courant par rapport à latension
p ( t ) =v ( t ) . i ( t )

p ( t ) =V √ 2 I √ 2sin ( ωt ) sin ( ωt +φ )
p ( t ) =2VI [cos ( ωt +φ−ωt )−cos ( ωt+ φ+ωt ) ]
p ( t ) =VI [cos ( φ )−cos ( 2 ωt +φ ) ]
p ( t ) =VIcos ( φ )−VIcos ( 2 ωt +φ )
-La puissance active consommée par la charge i  :

⟹La puissance active consommée par l’installation monophasée :

(Théorème de Boucherot)
1.2-Puissance réactive et apparente :

Puissance réactive :

Régime sinusoïdale :
Puissance apparente :

Par convention :

1.3-Le courant total I et le facteur de puissance en monophasé :

On a :

Donc :

1.4-

Relation entre :



1.5-Posons :

1.6-
2-Simulation :
2.1-Charge résistive :

 Schéma :

 Visualisation et interprétation :

Figure.1
Figure.2

Figure.3

La puissance instantanée p s’exprime en watts (W), elle varie à chaque instant comme l’indique la
représentation de la figure 2.

En visualisant la tension et le courant dans la charge mesurés respectivement par un voltmètre et un


ampèremètre (figure 3), on remarque que le déphasage du courant par rapport à la tension est
nul.

La chose qui explique la cancellation de la puissance réactive Q car et .

Ainsi la puissance active P représente la valeur moyenne de , en effet

(Loi de Joule), elle dépend de .Cette puissance est toujours positive parce qu’elle est absorbée par
la charge purement résistive.

On déduit qu’une résistance ne consomme pas la puissance réactive, par conséquent, le facteur de

puissance .
2.2-Charge inductive :

 Schéma :

 Visualisation et interprétation :

Figure.4
Figure.5

Figure.6

La puissance instantanée visualisée par l’oscilloscope 5 est un résultat du produit de deux


grandeurs dépendant du temps à savoir le courant et la tension aux bornes de la charge qui cette
fois-ci une charge inductive (RL parallèle).

En régime sinusoïdale, un dipôle passif linéaire est caractérisé par son impédance complexe :
Où : R : la résistance et X :la réactance
Dans notre cas (RL parallèle)

On montre que :

On remarque que Q et ont le même signe, on peut donc classer les dipôles en 3 catégories :

Pour le moment, nous nous intéressons au dipôle inductif car :

La bobine ne consomme pas de puissance active, cette dernière est absorbée par la résistance en
parallèle, c’est pour cela que la puissance active représentée en jaune sur la figure 4 ressemble à
celle du cas précédent (charge résistive).Ainsi la puissance réactive en violet est dissipée par la
bobine voire la réactance du dipôle complexe.

En guise de conclusion, la puissance réactive traduit les échanges d’énergie entre une source et un
dipôle passif en général.

Ainsi si on considère une source de tension sinusoïdale alimentant une charge inductive via une ligne,
automatiquement la puissance active va être consommée par la partie réelle de l’impédance
complexe équivalente à la charge et la puissance réactive sera absorbée par la résistance à cause de
l’avance du courant par rapport à la tension.
2.3-Charge capacitive :

 Schéma :

 Visualisation et interprétation :

Figure.7
Figure.8

Figure.9

C’est pareil au cas de la charge inductive sauf en remplaçant la bobine par un condensateur. Au lieu
d’avoir une charge RL parallèle, on est face à une RC parallèle dont l’impédance équivalente vaut :
Puisque ce qui confirme le type de la charge (figure.7 : courbe en violet)

Et

Donc : le courant est en avance par rapport à la tension.

Ainsi : (voir figure.9)

De nouveau la puissance active est consommée par la résistance et la puissance réactive est fournie
par le condensateur. En effet, par convention le signe de Q diffère en fonction de l’angle de
déphasage d’un récepteur à l’autre, distinguons le récepteur inductif et celui capacitif.

2.4-Charge mixte :

 Schéma :

 Visualisation et interprétation :
Figure.10

Figure.11
Figure.12

On a substitué la charge par une charge RLC en parallèle dite mixte. La puissance active demeure
positive et consommée par la résistance, par contre en ce qui concerne la puissance réactive, elle est
cédée par le condensateur et absorbée par la bobine car Q c est supérieure à Qt en valeur absolue.
(figure.10)

Le courant et la tension figurent sur l’image 12 sont déphasés d’un angle valant :

Le facteur de puissance est différent de 1.

2.5-Le facteur de puissance est le rapport entre la puissance active et apparente. Il est égal au

cosinus de l’angle d déphasage  :

Puisque le facteur de puissance du montage avec charge mixte précédent est très faible, on le relève
à 1 en plaçant un condensateur aux bornes de l’installation mais disant charge mixte, cela veut dire
qu’il existe déjà un condensateur, alors ce n’est pas la peine d’ajouter un autre. On a recours à ce
composant élémentaire car il permet de diminuer à la fois l déphasage entre le courant et la tension
et l’intensité du courant appelé par l’installation sans modifier la puissance active consommée par
celle-ci.

Enfin, pour avoir un facteur de puissance=1, on propose d’annuler la puissance réactive en égalisant
QL et Qc (agir sur Qc).

2.6- Voir questions précédentes.


TP2 : Mesure de puissance en triphasé :
1-Préparation :
1.1-Rappel :

Système Direct
triphasé Indirect

Système direct Système indirect

On a dans un système direct :

Donc :

1.2-Un réseau triphasé équilibré direct est un système à 3 grandeurs (tensions ou courants)

sinusoïdale de même fréquence et déphasées d’une de l’autre de .Ces 3 grandeurs ont la


même valeur efficace et leurs phases sont ordonnées dans le sens trigonométrique.
1.3-Relations utiles :

et

P Q S I
Charge 1 2000W 400VAR 2039.607VA 3.098A 0.98
Charge 2 5000W 1000VAR 5099.019VA 7.747A 0.98
Charge 3 2000W 1200VAR 2332.38VA 3.543A 0.85
Charge totale 9000W 2600VAR 9368.03VA 14.233A 0.96

1.4/Batterie de condensateurs :

Avec : car

Et  ;

Donc
1er Cas : Couplage étoile 2ème Cas : Couplage triangle

Donc Donc
C=56.99μF≈57 μF C=19.1 μF

1.6-Voir application numérique dans le tableau ci-dessus.

2-Simulation :
2.1-Schéma :

Visualisation et interprétation :
Figure.13

Figure.14
Figure.15

Figure.16
Figure.17

-La figure 13 représente les 3 tensions composées du réseau triphasé équilibré, en effet les 3
grandeurs électriques ont la même valeur efficace U et la même fréquence

-On observe dans la figure 14 les tensions simples mesurées par des voltmètres liés à la masse.

-Dans la figure 15, les grandeurs ia, ib, et ic sont les courants dans les lignes du système triphasé
équilibré.

-Les figures 16 et 17 affichent les puissances actives et réactives totales de notre installation.

Remarque  : Normalement on doit trouver les mêmes valeurs affichées ci-dessous. Avec celles
calculées théoriquement dans la partie préparation.
2.2-On garde le même schéma de simulation tout en éliminant une charge et en remplaçant les deux
autres par celles figurant sur le fascicule.

On varie les valeurs de la charge et on remplit le tableau suivant :

P1s P1p Pt Q1s Q1t Qt S I


4
Charge1 Rs=100 1117 3.921*104 3.569*10 3921162.427 5957.58
Xs=70 3.921*104 5317 3.569*104 3921162.427 5957.58
Charge2 Rs=100 1.14*10 6
3.921*104 3.569*104 3921162.427 5957.58
Xs=70 3.921*104
5317 3.569*10 3921162.427 5957.58
4

Charge1 Rs=200 534.7 1.98*106 1.681*104 1980071.356 3008.41


Xs=150 1.98*106 2506 1.681*104 1980071.356 3008.41
Charge2 Rs=200 5.801*10 1.98*106 1.681*104 1980071.356 3008.41
5

Xs=150 1.98*106 2506 1.681*104 1980071.356 3008.41


Charge1 Rs=400 272.9 9.95*105 8447 995035.85 1511.8
Xs=300 9.95*105 1259 8447 995035.85 1511.8
5
Charge2 Rs=400 2.94*10 9.95*105 8447 995035.85 1511.8
Xs=300 9.95*105 1259 8447 995035.85 1511.8

 On conclut que :

Pt= 3RI²

Qt= 3XI²

Conclusion  :
Nous avons vu dans ce TP comment mesurer les puissances.
L’intérêt du montage avec un multiplieur en utilisant un oscilloscope
numérique est de visualiser la puissance instantanée, ce qui est
indispensable d’un point de vue pédagogique, quand on travaille sur
les puissances, car p(t) est à la base de la puissance active.
Concernant la mesure de puissance en elle-même, la méthode la plus
simple reste incontestablement le wattmètre numérique qui permet
d’accéder à toutes les grandeurs.

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