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Couploge de !

'olternateur synchrone ou réseou

I- Conditions de couplage

1. Conditions pour coupler un alternateur synchrone sur le réseau


L'alternateur synchrone produit un système de tension triphasé qui doit être identique à celui du
réseau. Ces deux systèmes triphasés doivent donc au moment de l'accrochage :

- avoir la même valeur efficace de tension (Valt: Vres) ;


- avoir la même fréquence ;

- avoir le même ordre de succession des phases

- être en phase (déphasage nul entre vrurt(t) et v1r.r(t) )

2. Montage utilisé pour réaliser le couplage

L'alternateur est entraîné par un moteur à courant continu.


Dans une centrale électrique il est entraîné par une turbine ou une éolienne.

Montage:

CHI vru CHz


t,
,ÿ {Èr
,''\ R

l/loteur 4 O.s. \
v alt
vlR",
5
E

àcc 3t I t

I E
\/
\-/ :-1 vaol+
ÿ2R,
A
U
l
v3olt vs**l

* ql N
\.

a- VérifTcation que l'ordre de succession des phases


L'ordre de succession est ici vérifié par des ampoules supportant 2Vres, mais on peut également
utiliser un détecteur d'ordre de phases ou un oscilloscope pour vérifier (p vlaklv2att : e ÿrresl'u2res
Schéma:
§l l'ordre de succession des phoses est le si l'ondre de sueeession des phoses est
mâme : .,
mverse ï
V;

7; v*rt

v;;,

T;;
Y 3l.. Vzt l
v zt.

Les 3 tensions oux bornes des l«rnpes sont Les 3


fensions qux bornes des lompes sonT
identiques : elles S'éIzignenl eT s,ollumenl en
même diffür'entes : elles s'é'reignenl eI s'qllument à tour
Temps (feux fixes).
de rôle (feux tournants).

b- Protocole pour coupler l'alternateur au réseau


Il est indispensable de respecter l'ordre des étapes suivantes :

+ Démarrage du moteur à courant continu :

Il y a risque d'emballement du moteur à courant continu ou de forte surintensité si l'induit de ce


moteur est alimenté sans que son inducteur ne le soit.
- en premier lieu, mettre sous tension l'inducteur du moteur
- mettre sous tension réduite l'induit du moteur
- régler la tension d'induit pour obtenir la vitesse de rotation de l'alternateur coffespondant à la
fréquence du réseau.

+ Mettre sous tension l'excitation de l'alternateur puis régler pour ajuster la valeur efficace de
l'alternateur tel que Valt:Vres.

+ Vérifier l'ordre de succession des phases. S'il n'est pas bon, mettre hors tension l'excitation de
l'alternateur synchrone puis inverser 2 phases sur l'alternateur avant de réaliser à nouveau le réglage
précèdent.

+ Ajuster la vitesse de rotation par le biais de la tension d'induit du moteur pour obtenir un
déphasage nul entre vrurt (t) et v1,.. (t).
+ Si toutes les conditions du paragraphe 1 sont réalisées, les lampes restent continuellement

éteintes : on peut alors fermer l'intemrpteur triphasé pour coupler l'alternateur au réseau.

3 - Conséquences d'un mauvais couplage :

+ Le non-respect de l'égalité des fréquences


Le non-respect des fréquences peut provoquer des retours de puissances ou des couplages en
opposition de phases qui peuvent détériorer l'alternateur et les artifices d'excitation et créer des
incidents sur les autres groupes.
NB : Il est conseillé, au moment du couplage, de garder la fréquence de l'alternateur légèrement
supérieure à celle du réseau pour éviter les retours de puissances.

ô Le non-respect de l'égalité des tensions


Cela implique que la différence des tensions n'est pas nulle entre l'alternateur et le réseau. Ce qui va
provoquer des courants de circulation dans les enroulements de l'alternateur. Ces courants sont
d'autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce phénomène est susceptible d'endommager
1'alternateur et les artifices d'excitation tels que : les diodes, le régulateur de tension etc.

+ Le non-respect de la concordance des phases


Le non-respect de cette condition conduit a un couplage en opposition de phases avec des courants
de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l'alternateur et les artifices
d'excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des incidents sur les autres groupes.

De facon générale disons qu'un mauvais couplage peut détériorer un groupe, créant ainsi son
immobilisation temporaire ou définitive, causant ainsi des pertes financières.

4- Protocole à suivre pour découpler l'alternateur et mettre à l'arrêt le système


+ Ouvrir l'interrupteur triphasé (c'est sans danger, le seul risque est d'avoir une survitesse si la
tension d'induit du moteur à CC était fortement augmentée).

+ Diminuer jusqu'à zéro le courant d'excitation de la machine synchrone et la tension d'induit du


moteur à CC.

+ Mettre hors tension le circuit d'excitation du moteur à CC.


II- Puissance Synchronisante

La puissance synchronisante est la puissance débitée ou reçue, suivant que l'Alternateur tourne assez
ou moins vite.

a- A l'issue du couplage, le courant est nul et si on néglige les pertes, le couple mécanique Cm
fourni par le moteur d'entraînement est lui aussi négligeable.
On a donc, pour une phase, le diagramme de la figure ci-dessous où V: E.

NS>

Figure : Diagramme de Behn-Eschenburg de la machine synchrone juste au moment du couplage.

b- Accélération du Rotor : Si on augmente le couple Cm fourni par le moteur, le rotor accélère et les
f.é.m se décalent en avance par rapport aux tensions V. It apparaît alors des courants triphasés I tels
que : E: V + jX I (en négligeant RI). Le diagramme est alors celui de la figure ci-dessous :

JXI

xr 12

Figure: Diagramme de Behn-Eschenburg de la machine synchrone : après le couplage et une


augmentation du couple moteur.

La machine synchrone un couple électromagnétique résistant Ce. L'équilibre


oppose alors
dynamique estatteintpourunangle 0 tel que:Ce:Cm; 0 devientfixe etonaalors:N:Ns. Le
rotor tourne exactement à la vitesse du champ tournant.

E:V+jx donne' l=î enmodule:E:V.


on a : sin (f) =Y d'où I = ï sin (!)
La puissance débitée par l'Alternateur est : Ps = 3VI cos(|)

On remplace l'expression de I : Ps = 3 V i sin (|)cos(|) aon. la puissance synchronisante

devient: Ps = t sin 0
x
Cette puissance est débitée par l'Alternateur et elle transmise au réseau.

Remarque : Si on n'augmente pas la puissance fournie à l'Alternateur, il débite une puissance qu'il
ne reçoit pas, il ne peut le faire qu'à partir de son énergie cinétique, donc en ralentissant.

c- Si le rotor ralentit c à d l'Alternateur ne tourne pas assez vite, les f.é.m. se décalent en arrière. A
l'équilibre on a : Ce : Cm et N : Ns .

Le diagramme est alors celui de la figure ci-dessous :

^,»

Figure : Diagramme de Behn-Eschenburg de la machine synchrone : après le couplage et une


ralentissement du couple moteur.

Le courant I est : I =T sin (f) , ce courant est déphasé de n+)l}en arrière de V.

La puissance débitée par l'Alternateur est : Ps : 3Vlcos<p ,


en remplaçant le courant I : Ps = 3Virt" (:)cos (n + !)
ps= _
f sin(e)
Cette puissance est reçae par I'Alternateur et elle est du réseau
Remarque : L'Alternateur reçoit de la puissance du réseau et comme il regoit déjà une puissance
suffisante de la machine d'entrainement donc il accélère.

Conclusion : La puissance synchronisante : Ps= f Irin{e) | est la puissance débitée ou reçue.

Suivant que l'Alternateur tourne assez ou moins vite, le freine ou l'accélère pour le maintenir au
synchronisme.
Rgmarque 1 : Si 0 continue à croître, la puissance Ps augmente, passe par son maximum, diminue
puis s'inverse. Le courant I passe par une valeur très élevée qui doit provoquer l'ouverture du
disj oncteur du couplage.

Remarque 2 : Si la réactance X' du réseau n'est pas négligeable devant la réactance X( ces 2
réactances sont en série) le courant I et la puissance Ps deviennent :

, : *o4 sin (|) et Ps= ffisin(e)

III- Fonctionnement d'un Alternateur couplé au réseau


Le fonctionnement d'un alternateur couplé à un réseau est important à étudier. Dans ce cas, la tension

aux bornes de l'alternateur, V, est constante (en amplitude et en phase) puisque c'est la tension du
réseau. Par ailleurs, on néglige souvent la résistance R du schéma équivalent devant la réactance
synchrone.

Sur le diagramme ci- dessous on précise les relations particulières qui relient les projections de la

tension jX I àlapuissancesactive (P=3 Vlcosrp) etàlapuissanceréactive(Q:3 VI sinrp)

A2B2=AbZ:XIcosqet P:3VIcos<p donne AbZ =I P ou p-aAbZ


AA2:XIsin«p et Q:3Vlsinrp donne *r-*Q ou Q={eaZ
Comme X et V sont donnés, les deux axes peuvent être gradués en valeurs de P et de Q ( diagramme
bipolaire)
À excitation constante :

Si le courant d'excitation est constant, la force électromotrice E est d'amplitude constante et le point
B2 est sur un cercle de centre O et de rayon OB2 : E. La puissance réactive peut être positive ou
négative, et la puissance active possède un maximum pour le cas où 0 : 90o.

Dans ce cas Ab2 : E sinO et Pmax = E


T
À puissance constante et excitation variable :

Si la puissance est constante, le point B2 se situe sur une droite horizontale.


En modifiant la valeur du courant d'excitation, on modifie l'amplitude de la tension E. Ceci a pour
conséquence de permettre que le courant fourni par l'alternateur soit en avance, en phase ou en retard

par rapport à la tension V.

On représente ces différents cas sur les figures suivantes :

Le courant est en retard sur la


tension : on dit que
P=Cst
l'Alternateur est sur - excité,
la machine fournit de la
puissance réactive O > 0.

3V
o-_AA2
.X
Si le déphasage <p est nul , la
fem E se trouve en b2 et la
puissance réactive est nul
Q:O

Le courant est en avance sur

la tension : on dit que

l'Alternateur est sous - excité,


P=Cst
lx la machine reçoit de la
puissance réactive O < 0.

Ab2:XIcos«p
AA1 :XIsin«p
3V
P:-462
Q-aAA1, (AA1<o)
On constate donc que l'alternateur, à puissance fournie constante permet la maîtrise de sa puissance
réactive en ajustant sur la valeur de son excitation. Il existe même une application appelée «
compensateur synchrone » qui consiste à coupler un alternateur à vide sur un réseau, uniquement
dans le but de fournir ou consommer de la puissance réactive sur ce réseau. L'objectif visé étant
évidement de compenser au maximum l'énergie réactive consommée (ou fournie) par des charges
fixes de façon à améliorer le facteur de puissance global de la charge du réseau.

Cas où la puissance est variable :

a- Au départ le point de fonctionnement est au point B2 sur la droite d'égale puissance P.


S'il tend à tourner trop vite, le point de fonctionnement passe en B2' : il débite une puissance
eUZ'supérieure à celle aUZ qu'il reçoit, il fournit donc une puissance synchronisante
ÿ ÿ ÿ blbz,
qui le freine.

P=cst

b- Si au contraire il ne tourne pas assez vite, le point de fonctionnement passe en 82,, : il reçoit

une puissan".
$ auz alors qu'il ne débite qr. I Abz,, ; la différen". î bz,,bz donne la
puissance synchronisante qu'il reçoit et qui l,accélère.

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