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Correction des exercices 8, 9 et 10 de la série N ◦2.

Exercice 8
Montrer que 7 divise 22225555 + 55552222 .

Solution. On a 7 est un nombre premier qui ne divise pas 2222 et 5555, alors d’après le petit théorème de
Fermat, on a
22226 ≡ 1[7] et 55556 ≡ 1[7].
De plus, on a
5555 = 6 × 925 + 5 et 2222 = 6 × 370 + 2.
Ceci implique

22225555 = 22226×925+5 = (22226 )925 × 22225 ≡ 1925 × 22225 [7] ≡ 22225 [7] (1)

et
55552222 = 55556×370+2 = (55556 )370 × 55552 ≡ 1370 × 55552 [7] ≡ 55552 [7]. (2)
Par ailleurs, on a 2222 = 7 × 317 + 3 et 5555 = 7 × 793 + 4, c’est-à-dire 2222 ≡ 3[7] et 5555 ≡ 4[7]. D’après
la relation (1), on trouve
22225555 ≡ 22225 [7] ≡ 35 [7]. (3)
En utilisant (2), il vient
55552222 ≡ 55552 [7] ≡ 42 [7] ≡ 2[7]. (4)
D’autre part, on a
3 ≡ 3[7], 32 ≡ 2[7], 33 ≡ 6[7] et 35 ≡ 2 × 6[7] ≡ 5[7].
Ainsi, en utilisant les relations (3) et (4), on déduit que

22225555 + 55552222 ≡ 2 + 5[7] ≡ 0[7].

D’où 7 divise 22225555 + 55552222 . 3


r

Exercice 9 (Nombres de Mersenne, nombres de Fermat)

1. Nombres de Mersenne. Soient a ≥ 2 et n ≥ 2 deux entiers. Si an − 1 est un nombre premier, montrer


que a = 2 et que n est un nombre premier (un nombre de la forme 2 p − 1 où p est un nombre premier,
est appelé nombre de Mersenne).
2. Nombres de Fermat. Soit n ∈ N∗ . Si 2n + 1 est un nombre premier, montrer que n est une puissance
de 2.
Solution.
1. L’identité an − 1 = (a − 1)(an−1 + . . . + a + 1), montre que

∀a ∈ N\{0, 1}, (a − 1)|(an − 1). (5)

1
L’entier an − 1 étant premier, d’après (5), on déduit que a − 1 = 1, c’est-à-dire a = 2.

Montrons que n est un nombre premier. Écrivons n = pq où p et q sont deux entiers naturels. On a

an − 1 = 2n − 1 = (2q ) p − 1.

D’après la relation (5), on déduit que (2q − 1) divise 2n − 1, ce qui entraı̂ne q = 1 ou q = n puisque
an − 1 est premier. L’entier n est donc premier. 3r
2. Lorsque n est impair, l’identité xn + 1 = (x + 1)(xn−1 − . . . + x2 − x + 1) entraı̂ne

∀x ∈ N, ∀n ∈ N, n impair, (x + 1)|(xn + 1). (6)

Par absurde, on suppose que n n’est pas une puissance de 2, alors n a au moins un facteur impair
2k + 1 > 1 car pour tout n ∈ N∗ , ∃!(m, k) ∈ N2 tel que n = 2m (2k + 1) . Ici n n’est pas une puissance
de 2, donc k , 0. D’après (6), l’entier
m
2n + 1 = (22 )2k+1 + 1
m
est divisible par (22 + 1), ce qui contredit le fait que 2n + 1 est un nombre premier. Ainsi, n doit être
une puissance de 2. Autrement dit k = 0, et par suite n = 2m . 3 r
Exercice 10
Soient a, m et n des entiers strictement positifs. Montrer que

(an − 1) ∧ (am − 1) = an∧m − 1.

Solution. Comme n et m jouent le même rôle, on peut supposer que n > m. Écrivons la division euclidienne
de n par m, on obteint n = mq + r, avec 0 ≤ r < m. Maintenant on cherche à faire celle de an − 1 par am − 1.
Il vient

an − 1 = (amq − 1)ar + ar − 1 = (am )q − 1 ar + ar − 1 = (am − 1) am(q−1) + . . . + am + 1 ar + ar − 1.


 

De plus, on a ar − 1 < am − 1. Autrement dit

(an − 1) ∧ (am − 1) = (am − 1) ∧ (ar − 1).

Ainsi, l’algorithme d’Euclide associé à an − 1 et am − 1 peut être fait parallèlement à celui de n et m. Si


δ = n ∧ m, on aura (an − 1) ∧ (am − 1) = aδ − 1. 3r

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