Vous êtes sur la page 1sur 23

MPSI 1

Année scolaire 2012-2013

CHAPITRE 4 : Régimes transitoires


Ce chapitre concerne l’étude des réponses à un échelon de tension de quelques circuits
simples comprenant des condensateurs des résistances et des bobines (circuit 𝑅𝐶 série, circuit
𝑅𝐿 série et circuit 𝑅𝐿𝐶 série).

1. Définitions
1.1. Régimes transitoires
Lorsqu’on ferme un circuit pour le mettre en fonction, les courants et les tensions mettent un
certain temps à s’établir. C’est le régime transitoire. Dans ce régime, courants et tensions
varient en fonction du temps. Ce régime se situe entre l’instant où aucun courant ne circule
dans le circuit et l’instant où le courant devient permanent ou continu (indépendant du temps).
L’étude du régime transitoire est régie par des équations différentielles avec second membre
lié à l’existence d’une source dans le circuit.

1.2. Echelon de tension


On appelle échelon de tension 𝑒(𝑡), un signal électrique nul avant un instant 𝑡0 et de tension
constante après cet instant :
𝟎 𝒔𝒊 𝒕 < 0
𝒆 𝒕 =
𝑬 𝒔𝒊 𝒕 ≥ 𝟎
La représentation graphique de l'échelon de tension est

e(t)

0 t

L’échelon de tension est réalisé en montant en série une 𝑓. é. 𝑚. constante 𝐸 et un interrupteur


𝐾 que l’on ferme à 𝑡 = 𝑡0

E K

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 1 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

Lorsque l’échelon de tension alimente un circuit, il donne naissance dans ce circuit au régime
transitoire appelé aussi ‘‘réponse à l’échelon de tension’’.

2. Circuit 𝑹𝑪 série
2.1. Charge du condensateur (régime forcé)
2.1.1.Montage expérimental
Pour étudier la charge d’un condensateur de capacité 𝐶 à travers une résistance 𝑅, on réalise
le montage suivant :

K i
UK
R UR
E
C UC

 un générateur de tension continue de 𝑓. é. 𝑚. est branché aux bornes du circuit 𝑅𝐶 ;


 pour 𝑡 < 0, le condensateur est déchargé et l’interrupteur 𝐾 est ouvert ;
 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾 : le générateur débite alors un courant dans
le circuit.
 Dans ce circuit, 𝑖 est l’intensité du courant, 𝑈𝐾 la tension aux bornes de l’interrupteur,
𝑈𝐶 la tension aux bornes du condensateur et 𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance.
En convention récepteur on a :
𝑼𝑹 = 𝑹𝒊
𝒅𝑼𝑪
𝒅𝒒 𝒅𝑼𝑪 ⟹ 𝑼𝑹 = 𝑹𝑪
𝒊= =𝑪 𝒅𝒕
𝒅𝒕 𝒅𝒕
2.1.2.Evolution de la tension 𝑼𝑪
2.1.2.1. Equation différentielle vérifiée par la tension 𝑼𝑪
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert :
𝒊 = 𝟎; 𝑼𝑹 = 𝟎; 𝑼𝑪 = 𝟎; 𝑼𝑲 = 𝑬
La tension 𝐸 aux bornes du générateur de tension se retrouve donc aux bornes de
l’interrupteur ouvert 𝐾.
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé :

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 2 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

𝑈𝐾 = 0 (tension aux bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a :
𝑼𝑹 + 𝑼 𝑪 = 𝑬
Du fait que 𝑈𝑅 = 𝑅𝐶 𝑑𝑈𝐶 𝑑𝑡 , on conclut que la tension 𝑈𝐶 aux bornes du
condensateur d’un circuit 𝑅𝐶 série soumis à l’échelon de tension 𝐸 vérifie l’équation
différentielle du premier ordre :

𝒅𝑼𝑪
𝑹𝑪 + 𝑼𝑪 = 𝑬
𝒅𝒕

2.1.2.2. Constante de temps du circuit


On définit la constante de temps 𝜏 du circuit 𝑅𝐶 par le produit :

𝝉 = 𝑹𝑪

où 𝜏 𝑠 ; 𝑅 𝛺 ; 𝐶 (𝐹).

2.1.2.3. Solution de l’équation différentielle


Il faut résoudre l’équation différentielle :
𝑑𝑈𝐶
𝜏 + 𝑈𝐶 = 𝐸
𝑑𝑡
 Méthode de résolution mathématique
La solution générale de cette équation différentielle est la somme :
- de la solution générale 𝑢1 de l’équation sans second membre :
𝑑𝑢1
𝜏 + 𝑢1 = 0
𝑑𝑡
- d’une solution particulière 𝑢2 constante avec second membre
𝑑𝑢2
𝜏 + 𝑢2 = 𝐸
𝑑𝑡
 Solution particulière constante
Puisque 𝑢2 est constant, il vient :
𝒅𝒖𝟐
= 𝟎 ⟹ 𝒖𝟐 = 𝑬
𝒅𝒕
 Solution de l’équation sans second membre
On cherche une solution de l’équation sans second membre sous la forme :
𝒖𝟏 = 𝑨𝒆𝒓𝒕
où 𝐴 est une constante et 𝑟 un réel.

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 3 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

L’équation sans second membre s’écrit alors :


𝑑𝑢1
= 𝐴𝑟𝑒 𝑟𝑡 = 𝑟𝑢1 ⟹ 𝜏𝑟𝑢1 + 𝑢1 = 0
𝑑𝑡
En simplifiant par 𝑢1 on obtient :
1
𝜏𝑟 + 1 = 0 ⟹ 𝑟 = −
𝜏
La solution générale de l’équation sans second membre est donc :
𝒕
𝒖𝟏 = 𝑨𝒆−𝝉
 Solution générale
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
𝒕
𝑼𝑪 = 𝒖𝟏 + 𝒖𝟐 ⟹ 𝑼𝑪 = 𝑨𝒆−𝝉 + 𝑬
 Application des conditions de continuité
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur est continue. À l’instant 𝑡 = 0, la
condition initiale sur la tension s’écrit 𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0. Il vient donc :
0 = 𝐴 + 𝐸 ⟹ 𝐴 = −𝐸
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur d’un circuit 𝑅𝐶 série soumis à l’échelon de tension
𝐸 a pour expression :
𝒕
𝑼𝑪 = 𝑬(𝟏 − 𝒆−𝝉 )

2.1.3.Evolution de l’intensité i
L’intensité 𝑖 du courant est proportionnelle à la dérivée de la tension 𝑈𝐶 aux bornes du
condensateur :

𝒅𝑼𝑪 𝑪𝑬 −𝒕 𝑬 −𝒕
𝒊=𝑪 ⟹ 𝒊= 𝒆 𝝉= 𝒆 𝝉
𝒅𝒕 𝝉 𝑹

L’intensité 𝑖 du courant est maximale à la fermeture de l’interrupteur 𝐾 (𝑡 = 0). Pendant la


charge du condensateur, elle décroit avec le temps ; lorsque le condensateur est chargé
(𝑡 → ∞), il se comporte comme un interrupteur ouvert.

2.1.4.Représentation graphique
Les courbes d’évolution de la tension et de l’intensité sont représentées comme suit

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 4 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

UC(t) i(t)
E E
R
0,63E
E
0,37
R
o  t (s) o  t (s)
D’après ces courbes on observe :
 la tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur est continue.
 l’intensité 𝑖 du courant subit une discontinuité lors de la fermeture de l’interrupteur
(𝑡 = 0).
 pour les deux courbes, la tangente à l’origine des temps coupe l’axe asymptote au
point d’abscisse 𝑡 = 𝜏.
 0,63 𝐸 = 63% 𝐸 correspond à 𝑡 = 𝜏
 la charge du condensateur correspond à un régime transitoire (le courant dans le circuit
varie).
 lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), le régime permanent est atteint (le
courant dans le circuit est constant). On a alors 𝑈𝐶 = 𝐸 et 𝑖 = 0.
L’état du circuit quand 𝒕 = 𝟎 et quand 𝒕 → ∞ est ainsi représenté :

i   0
E
i 0 
R

R UR 0  E R UR   0
E E
C UC 0  0 C UC   E

2.1.5.Bilan énergétique
Lors de la charge du condensateur, on a :
𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐶 = 𝑅𝑖 + 𝑈𝐶
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
𝟏
𝒅𝑼𝑪 𝒅(𝟐 𝑪𝑼𝟐𝑪 )
𝟐 𝟐
𝑬𝒊 = 𝑹𝒊 + 𝑪𝑼𝑪 = 𝑹𝒊 +
𝒅𝒕 𝒅𝒕

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 5 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

 𝐸𝑖 : Puissance 𝑃𝑔 positive fournie par le générateur de tension

 𝑅𝑖 2 : Puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée par effet joule


1
 𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 𝑑𝑡 : Puissance positive reçue par le condensateur et emmagasinée dans la

capacité 𝐶 sous forme électrostatique.


On constate que la puissance électrique fournie par le générateur est dissipée par effet
joule dans la résistance et sert à augmenter l’énergie du condensateur.
- Soit 𝑊𝑔 l’énergie électrique fournie par le générateur entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant
𝑡. On a :
𝑡 𝑡
𝐸2 𝑡 𝐸2 𝑡 𝑡
𝑊𝑔 = 𝐸𝑖 𝑑𝑡 = 𝑒 −𝜏 𝑑𝑡 = × 𝑅𝐶 1 − 𝑒 −𝜏 = 𝐶𝐸 2 1 − 𝑒 −𝜏
𝑅 𝑅
0 0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), il vient :

𝑾𝒈 = 𝑪𝑬𝟐

- Soit 𝑊𝐽 l’énergie dissipée par effet joule dans la résistance 𝑅 entre l’instant 𝑡 = 0 et
l’instant 𝑡. On a :
𝑡 𝑡
𝐸2 2𝑡 𝐸 2 𝑅𝐶 2𝑡 1 2𝑡
𝑊𝐽 = 𝑅𝑖 2 𝑑𝑡 = 𝑒 − 𝜏 𝑑𝑡 = × 1 − 𝑒 − 𝜏 = 𝐶𝐸 2 1 − 𝑒 − 𝜏
𝑅 𝑅 2 2
0 0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), il vient :

𝟏 𝟐
𝑾𝑱 = 𝑪𝑬
𝟐
- Soit 𝑊𝐶 l’énergie emmagasinée dans la capacité 𝐶 entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant 𝑡.
On a :
𝑡 1 𝑡
𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 1 1 1 𝑡 2
𝑊𝐶 = 𝑑𝑡 = 𝑑( 𝐶𝑈𝐶2 ) = 𝐶𝑈𝐶2 = 𝐶𝐸 2 1 − 𝑒 −𝜏
𝑑𝑡 2 2 2
0 0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), il vient :

𝟏 𝟐
𝑾𝑪 = 𝑪𝑬
𝟐
On constate que :
𝟏 𝟐 𝟏 𝟐
𝑾𝒈 = 𝑾𝑱 + 𝑾𝑪 = 𝑪𝑬 + 𝑪𝑬
𝟐 𝟐

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 6 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

On conclut finalement qu’au cours de la charge la moitié de l’énergie électrique fournie


par le générateur est dissipée par effet joule dans la résistance et l’autre moitié est
emmagasinée sous forme électrostatique dans le condensateur.

2.2. Décharge du condensateur (régime libre)


2.2.1.Montage expérimental
Pour étudier la décharge d’un condensateur de capacité 𝐶 à travers une résistance 𝑅, on réalise
le montage suivant :

K i
UK
UC C R UR

 Le condensateur a été chargé sous la tension 𝐸 constante ;


 Pour 𝑡 < 0, la tension aux bornes du condensateur chargé est égale à 𝐸 et
l’interrupteur 𝐾 est ouvert ;
 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾.
 Dans ce circuit, 𝑖 est l’intensité du courant, 𝑈𝐾 la tension aux bornes de l’interrupteur,
𝑈𝐶 la tension aux bornes du condensateur et 𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance.
En convention récepteur on a :
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖
𝑑𝑈𝐶
𝑑𝑞 𝑑𝑈𝐶 ⟹ 𝑈𝑅 = −𝑅𝐶
𝑖= = −𝐶 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡
2.2.2.Evolution de la tension 𝑼𝑪
2.2.2.1. Equation différentielle vérifiée par la tension 𝑼𝑪
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert :
𝑖 = 0; 𝑈𝑅 = 0; 𝑈𝐶 = 𝐸; 𝑈𝐾 = 𝐸

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 7 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

La tension 𝐸 aux bornes du condensateur se retrouve donc aux bornes de l’interrupteur


ouvert 𝐾.
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé :
𝑈𝐾 = 0 (tension aux bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a :
𝑈𝐶 − 𝑈𝑅 = 0
Du fait que 𝑈𝑅 = 𝑅𝐶 𝑑𝑈𝐶 𝑑𝑡 , on conclut que la tension 𝑈𝐶 aux bornes du
condensateur de capacité 𝐶 se déchargeant dans une résistance 𝑅 vérifie l’équation
différentielle du premier ordre :

𝒅𝑼𝑪 𝒅𝑼𝑪
𝑹𝑪 + 𝑼𝑪 = 𝝉 + 𝑼𝑪 = 𝟎
𝒅𝒕 𝒅𝒕

La constante de temps du circuit 𝑅𝐶 étant encore égale à 𝜏 = 𝑅𝐶.


Le second membre de l’équation différentielle étant nul, la solution générale de l’équation
différentielle est :
𝑡
𝑈𝐶 = 𝐴𝑒 −𝜏
où 𝐴 est une constante.
A l’instant 𝑡 = 0 , la condition initiale sur la tension s’écrit 𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 𝐸. Il vient donc :
𝐴=𝐸
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur de capacité 𝐶 se déchargeant dans une résistance
𝑅 a pour expression :
𝒕
𝑼𝑪 = 𝑬𝒆−𝝉

2.2.3.Evolution de l’intensité i
L’intensité i du courant est proportionnelle à la dérivée de la tension 𝑈𝐶 aux bornes du
condensateur :
𝑑𝑈𝐶 𝐶𝐸 −𝑡 𝐸 −𝑡
𝑖 = −𝐶 ⟹𝑖= 𝑒 𝜏= 𝑒 𝜏
𝑑𝑡 𝜏 𝑅
La décroissance de l’intensité est la même lors de la charge et lors de la décharge du
condensateur.

2.2.4.Représentation graphique
Les courbes d’évolution de la tension et de l’intensité sont représentées comme suit :

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 8 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

UC(t) i(t)
E E
R
E E
0,37 0,37
R R
o  t (s) o  t (s)
D’après ces courbes on observe :
 La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur est continue.
 L’intensité i du courant subit une discontinuité lors de la fermeture de l’interrupteur
(𝑡 = 0).
 Pour les deux courbes, la tangente à l’origine des temps coupe l’axe asymptote au
point d’abscisse 𝑡 = 𝜏.
 La décharge du condensateur correspond à un régime transitoire (le courant dans le
circuit varie).
 Lorsque le régime permanent est atteint. On a alors 𝑈𝐶 = 0 𝑒𝑡 𝑖 = 0.

2.2.5.Bilan énergétique
Lors de la décharge du condensateur, on a :
𝑈𝐶 = 𝑈𝑅 = 𝑅𝑖
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
1
𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 )
𝑈𝐶 𝑖 = − = 𝑅𝑖 2
𝑑𝑡
1
 − 𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 𝑑𝑡 : Puissance positive fournie par le condensateur

 𝑅𝑖 2 : Puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée par effet joule


On constate que la puissance fournie par le condensateur correspond à une diminution
de l’énergie électrostatique emmagasinée. Elle est dissipée par effet joule dans la
résistance.
- Soit 𝑊𝐽 l’énergie dissipée par effet joule dans la résistance 𝑅 entre l’instant 𝑡 = 0 et
l’instant 𝑡. On a :

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 9 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

𝑡 𝑡
𝐸2 2𝑡 𝐸 2 𝑅𝐶 2𝑡 1 2𝑡
𝑊𝐽 = 2
𝑅𝑖 𝑑𝑡 = 𝑒 − 𝜏 𝑑𝑡 = × 1 − 𝑒 − 𝜏 = 𝐶𝐸 2 1 − 𝑒 − 𝜏
𝑅 𝑅 2 2
0 0

Lorsque le condensateur est déchargé (𝑡 → ∞), il vient :

𝟏 𝟐
𝑾𝑱 = 𝐂𝐄
𝟐
- Soit 𝑊𝐶 l’énergie emmagasinée dans la capacité 𝐶 entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant 𝑡.
On a :
𝑡 1 𝑡
𝑑( 𝐶𝑈𝐶2 ) 1 1
𝑊𝐶 = 2 𝑑𝑡 = 𝑑( 𝐶𝑈𝐶2 ) = 𝐶𝑈𝐶2
𝑑𝑡 2 2
0 0

Lorsque le condensateur est déchargé (𝑈𝐶 = 0), il vient :

𝑾𝐂 = 𝟎

On conclut finalement qu’au cours de la décharge, l’énergie électrostatique initialement


emmagasinée dans le condensateur est entièrement dissipée par effet joule dans la
résistance.

3. Circuit 𝑹𝑳 série
3.1. Etablissement du courant dans la bobine
3.1.1.Montage expérimental
Pour étudier l’établissement d’un courant dans une bobine d’inductance 𝐿 à travers une
résistance 𝑅, on réalise le montage suivant :

K i
UK
R UR

E
L UL

 un générateur de tension continue de 𝑓. é. 𝑚 est branché aux bornes du circuit 𝑅𝐿 ;


 pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert ;

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 10 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾 : le générateur débite alors un courant dans


le circuit.
 dans ce circuit i est l’intensité du courant, 𝑈𝐾 la tension aux bornes de l’interrupteur,
𝑈𝐿 la tension aux bornes de l’inductance et 𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance.
En convention récepteur on a :
𝑑𝑖
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 et 𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡

3.1.2.Evolution de l’intensité i
3.1.2.1. Equation différentielle vérifiée par l’intensité i
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert :
𝑖 = 0; 𝑈𝑅 = 0; 𝑈𝐶 = 0; 𝑈𝐾 = 𝐸
La tension 𝐸 aux bornes du générateur de tension se retrouve donc aux bornes de
l’interrupteur ouvert 𝐾.
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé :
𝑈𝐾 = 0 (tension aux bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a :
𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 = 𝐸
Du fait que 𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑖 𝑑𝑡 on conclut l’intensité i traversant un circuit 𝑅𝐿 série soumis
à l’échelon de tension 𝐸 vérifie l’équation différentielle du premier ordre :

𝑳 𝒅𝒊 𝑬
+𝒊=
𝑹 𝒅𝒕 𝑹

3.1.2.2. Constante de temps du circuit


On définit la constante de temps τ du circuit 𝑅𝐿 par le produit :

𝑳
𝝉=
𝑹

𝜏 𝑠 ; 𝑅 𝛺 ; 𝐿 (𝐻)

3.1.2.3. Solution de l’équation différentielle


En procédant de la même manière que dans le cas du circuit 𝑅𝐶, la solution générale de
l’équation différentielle est :
𝑡 𝐸
𝑖 = 𝐴𝑒 −𝜏 +
𝑅

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 11 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

 Application des conditions de continuité


L’intensité i du courant dans l’inductance est continue. A l’instant 𝑡 = 0 , la condition
initiale sur l’intensité s’écrit 𝑖 𝑡 = 0 = 0. Il vient donc :
𝐸 𝐸
0=𝐴+ ⟹𝐴=−
𝑅 𝑅
L’intensité i du courant traversant un circuit 𝑅𝐿 série soumis à l’échelon de tension 𝐸 a pour
expression :

𝑬 𝒕
𝒊= (𝟏 − 𝒆−𝝉 )
𝑹

3.1.3.Evolution de la tension 𝑼𝑳
La tension 𝑈𝐿 aux bornes de l’inductance 𝐿 est proportionnelle à la dérivée de l’intensité i du
courant:
𝑑𝑖 𝐿𝐸 −𝑡 𝑡
𝑈𝐿 = 𝐿 ⟹ 𝑈𝐿 = 𝑒 𝜏 = 𝐸𝑒 −𝜏
𝑑𝑡 𝑅𝜏
La tension 𝑈𝐿 aux bornes de l’inductance 𝐿 est maximale à la fermeture de l’interrupteur 𝐾
(𝑡 = 0). Pendant l’établissement du courant, elle décroit avec le temps ; lorsque le courant est
établi, l’inductance se comporte comme un fil.

3.1.4.Représentation graphique
Les courbes d’évolution de l’intensité et de la tension sont représentées comme suit :

i(t) UL(t)
E
R E
E
0,37
R
0,63E

o  t (s) o  t (s)
D’après ces courbes on observe :
 L’intensité i du courant dans l’inductance est continue
 La tension 𝑈𝐿 aux bornes de l’inductance 𝐿 subit une discontinuité lors de la fermeture
de l’interrupteur (𝑡 = 0).

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 12 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

 Pour les deux courbes, la tangente à l’origine des temps coupe l’axe asymptote au
point d’abscisse 𝑡 = 𝜏.
 L’établissement du courant correspond à un régime transitoire
 Lorsque le régime permanent est atteint (le courant dans le circuit est constant). On a
alors 𝑖 = 𝐸 𝑅 et 𝑈𝐿 = 0.

i 0  0
E
i   
R

R UR 0  0 R UR   E
E E
L UL 0  E L UL   0

3.1.5.Bilan énergétique
Lors de l’établissement du courant, en appliquant la loi des mailles, on a :
𝑑𝑖
𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 = 𝑅𝑖 + 𝐿
𝑑𝑡
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
1
𝑑𝑖 𝑑(2 𝐿𝑖 2 )
2 2
𝐸𝑖 = 𝑅𝑖 + 𝐿𝑖 = 𝑅𝑖 +
𝑑𝑡 𝑑𝑡
 𝐸𝑖 : Puissance 𝑃𝑔 positive fournie par le générateur de tension

 𝑅𝑖 2 : Puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée par effet joule


1
 d(2 L𝑖 2 ) 𝑑𝑡 : Puissance positive reçue par la bobine et emmagasinée dans la bobine 𝐿

sous forme magnétique.


On constate que la puissance électrique par le générateur est dissipée par effet joule
dans le condensateur et sert à augmenter l’énergie de la bobine :
𝑑𝐸𝑚𝑎𝑔
𝑃𝑔 = 𝑃𝑗 +
𝑑𝑡
- Quand le courant est établi, l’intensité dans le circuit est (∞) = 𝐸 𝑅 . En régime
permanent, l’énergie magnétique emmagasinée dans la bobine n’augmente plus :

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 13 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

2
1 𝐸 𝑑𝐸𝑚𝑎𝑔
𝐸𝑚𝑎𝑔 = 𝐿 = 𝑐𝑡𝑒 ⟹ =0
2 𝑅 𝑑𝑡
Il vient :

𝑬𝟐
𝑷𝒈 = 𝑷𝒋 = 𝑹𝒊𝟐 = 𝑹 𝒊(∞)𝟐 =
𝑹
On conclut finalement que lorsque le courant est établi, l’énergie magnétique
emmagasinée dans la bobine reste constante. L’énergie électrique fournie par le
générateur est alors entièrement dissipée par effet joule dans la résistance.

3.2. Arrêt du courant dans la bobine


3.2.1.Montage expérimental
Pour étudier l’arrêt du courant lors de la fermeture d’un circuit dans une bobine d’inductance
𝐿 à travers une résistance 𝑅, on réalise le montage suivant:

K 1
2 i

R UR

L UL

 un générateur de tension continue de 𝑓. é. 𝑚 est branché aux bornes du circuit 𝑅𝐿 a


permis d’établir un courant permanent d’intensité positive ;
 pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 relie le circuit 𝑅𝐿 au générateur (position 1);
 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾 en position 2 : le circuit 𝑅𝐿 est alors en
court-circuit.
 dans ce circuit i est l’intensité du courant, 𝑈𝐿 la tension aux bornes de l’inductance et
𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance. En convention récepteur on a :
𝑑𝑖
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 𝑒𝑡 𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 14 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

3.2.2.Evolution de l’intensité i
3.2.2.1. Equation différentielle vérifiée par l’intensité i
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est en position 1 :
𝐸
𝑖= ; 𝑈𝑅 = 𝐸; 𝑈𝐿 = 0;
𝑅
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé :
𝑈𝐾 = 0 (tension aux bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a :
𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 = 0
Du fait que 𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑖 𝑑𝑡 on conclut l’intensité i traversant un circuit 𝑅𝐿 série en
court-circuit vérifie l’équation différentielle du premier ordre :

𝑳 𝒅𝒊
+𝒊=𝟎
𝑹 𝒅𝒕

3.2.2.2. Solution de l’équation différentielle


En procédant de la même manière que dans le cas du circuit 𝑅𝐶, la solution générale de
l’équation différentielle est :
𝑡
𝑖 = 𝐴𝑒 −𝜏
 Application des conditions de continuité
L’intensité i du courant dans l’inductance est continue. A l’instant = 0 , la condition
initiale sur l’intensité s’écrit 𝑖 𝑡 = 0 = 𝐸 𝑅 . Il vient donc :
𝐸
𝐴=
𝑅
L’intensité i du courant traversant un circuit 𝑅𝐿 série en court-circuit a pour expression :

𝑬 −𝒕
𝒊= 𝒆 𝝉
𝑹

3.2.3.Evolution de la tension 𝑼𝑳
La tension 𝑈𝐿 aux bornes de l’inductance 𝐿 est proportionnelle à la dérivée de l’intensité i du
courant:
𝑑𝑖 𝐿𝐸 −𝑡 𝑡
𝑈𝐿 = 𝐿 ⟹ 𝑈𝐿 = − 𝑒 𝜏 = −𝐸𝑒 −𝜏
𝑑𝑡 𝑅𝜏
3.2.4.Représentation graphique

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 15 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

Les courbes d’évolution de l’intensité et de la tension sont représentées comme suit :

i(t) UL(t)
E o  t (s)
R
-0,37 E
E
0,37
R
o  t (s)
D’après ces courbes on observe :
 L’intensité i du courant dans l’inductance est continue
 La tension 𝑈𝐿 aux bornes de l’inductance 𝐿 subit une discontinuité lors de la fermeture
de l’interrupteur (𝑡 = 0).
 Pour les deux courbes, la tangente à l’origine des temps coupe l’axe asymptote au
point d’abscisse 𝑡 = 𝜏.
 L’arrêt du courant correspond à un régime transitoire
 Lorsque le régime permanent est atteint (le courant dans le circuit est constant). On a
alors 𝑖 = 0 et 𝑈𝐿 = 0

3.2.5.Bilan énergétique
Lors de l’établissement du courant, en appliquant la loi des mailles, on a :
𝑑𝑖
0 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 = 𝑅𝑖 + 𝐿
𝑑𝑡
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
1
𝑑𝑖 𝑑(2 𝐿𝑖 2 )
0 = 𝑅𝑖 2 + 𝐿𝑖 ⟹ 𝑅𝑖 2 = −
𝑑𝑡 𝑑𝑡
 𝑅𝑖 2 : Puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée par effet joule
1
 − d(2 L𝑖 2 ) 𝑑𝑡 : Puissance positive fournie par la bobine

La puissance fournie par la bobine correspond à une diminution de l’énergie magnétique


emmagasinée. Elle est dissipée par effet joule dans la résistance:
𝒅𝑬𝒎𝒂𝒈
𝑷𝒋 = −
𝒅𝒕
Au cours de l’arrêt du courant, l’énergie magnétique 𝐸𝑚𝑎𝑔 initialement emmagasinée dans la
bobine est entièrement dissipée par effet joule dans la résistance.
Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 16 sur 23
MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

4. Circuit 𝑹𝑳𝑪 série


4.1. Montage expérimental
Pour étudier la charge d’un condensateur de capacité 𝐶 à travers une bobine d’inductance 𝐿 et
une résistance 𝑅, on réalise le montage suivant:

K i

UK
R UR

E L UL

C UC

 un générateur de tension continue de 𝑓. é. 𝑚 est branché aux bornes du circuit 𝑅𝐿𝐶 ;


 pour 𝑡 < 0, le condensateur est déchargé et l’interrupteur 𝐾 est ouvert ;
 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾 : le générateur débite alors un courant dans
le circuit.
 Dans ce circuit i est l’intensité du courant, 𝑈𝐾 la tension aux bornes de l’interrupteur,
𝑈𝐶 la tension aux bornes du condensateur, 𝑈𝐿 la tension aux bornes de l’inductance et
𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance. En convention récepteur on a :
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖
𝑑𝑈𝐶
𝑑𝑖 𝑈𝑅 = 𝑅𝐶
𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡
𝑑𝑡 ⟹
𝑑 2 𝑈𝐶
𝑑𝑞 𝑑𝑈𝐶 𝑈𝐿 = 𝐿𝐶
𝑖= =𝐶 𝑑𝑡 2
𝑑𝑡 𝑑𝑡
4.2. Evolution de la tension 𝑼𝑪
4.2.1.Equation différentielle vérifiée par la tension 𝑼𝑪
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert :
𝑖 = 0; 𝑈𝑅 = 𝑈𝐶 = 𝑈𝐿 = 0; 𝑈𝐾 = 𝐸

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 17 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

La tension 𝐸 aux bornes du générateur de tension se retrouve donc aux bornes de


l’interrupteur ouvert 𝐾.
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé :
𝑈𝐾 = 0 (tension aux bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a :
𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 + 𝑈𝐶 = 𝐸
En remplaçant 𝑈𝑅 , 𝑈𝐶 et 𝑈𝐿 par leur expression, la tension 𝑈𝐶 aux bornes d’un circuit
𝑅𝐿𝐶 série soumis à l’échelon de tension 𝐸 vérifie l’équation différentielle de second
ordre:

𝒅𝟐 𝑼𝑪 𝒅𝑼𝑪
𝑳𝑪 𝟐
+ 𝑹𝑪 + 𝑼𝑪 = 𝑬
𝒅𝒕 𝒅𝒕

4.2.2. Solution différentielle


Il faut résoudre l’équation différentielle :
𝑑 2 𝑈𝐶 𝑑𝑈𝐶
𝐿𝐶 + 𝑅𝐶 + 𝑈𝐶 = 𝐸
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
En divisant chaque membre de l’équation par 𝐿𝐶, il vient :
𝑑2 𝑈𝐶 𝑅 𝑑𝑈𝐶 1 𝐸
+ + 𝑈𝐶 =
𝑑𝑡 2 𝐿 𝑑𝑡 𝐿𝐶 𝐿𝐶
On pose :
1 𝑅 1 𝐿𝜔0 1
𝜔0 2 = ; 𝛼= ; 𝑄= = =
𝐿𝐶 2𝐿𝜔0 2𝛼 𝑅 𝑅𝐶𝜔0
𝜔0 est la pulsation propre du circuit ; 𝛼 est le coefficient d’amortissement ; 𝑄 est le facteur
de qualité.
L’équation différentielle devient :
𝑑 2 𝑈𝐶 𝑑𝑈𝐶 2
𝐸
+ 2𝛼𝜔 0 + 𝜔 0 𝑈𝐶 =
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 𝐿𝐶
 Méthode de résolution mathématique
La solution générale de cette équation différentielle est la somme :
- de la solution générale 𝑢1 de l’équation sans second membre :
𝑑 2 𝑢1 𝑑𝑢1
2
+ 2𝛼𝜔0 + 𝜔0 2 𝑢1 = 0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
- d’une solution particulière 𝑢2 constante avec second membre
𝑑 2 𝑢2 𝑑𝑢2 2
𝐸
+ 2𝛼𝜔 0 + 𝜔 0 𝑢2 =
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 𝐿𝐶
Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 18 sur 23
MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

 Solution particulière constante


Puisque 𝑢2 est constant, il vient :
𝑑 2 𝑢2 𝑑𝑢2
= = 0 ⟹ 𝑢2 = 𝐸
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
 Solution de l’équation sans second membre
On cherche une solution de l’équation sans second membre sous la forme :
𝑢1 = 𝐴𝑒 𝑟𝑡
où 𝐴 est une constante et 𝑟 un réel.
La dérivée première et la dérivée seconde de 𝑢1 donnent :
𝑑𝑢1 𝑟𝑡
𝑑 2 𝑢1
= 𝐴𝑟𝑒 ; = 𝐴𝑟 2 𝑒 𝑟𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
L’équation différentielle sans second membre devient :
𝑟 2 𝑢1 + 2𝛼𝜔0 𝑟𝑢1 + 𝜔0 2 𝑢1 = 0
En simplifiant par 𝑢1 on obtient le polynôme caractéristique en 𝑟 :
𝑟 2 + 2𝛼𝜔0 𝑟 + 𝜔0 2 = 0
Ce polynôme admet deux solutions. Il a pour discriminant réduit ∆′ ∶
∆′ = 𝛼 2 𝜔0 2 − 𝜔0 2 = 𝜔0 2 (𝛼 2 − 1)
Selon le signe de ∆′ trois régimes de solutions sont possibles.
 Solution générale
Selon le signe de ∆′ trois régimes de solutions sont possibles.

 Le régime apériodique : ∆′ > 0 ⇒ 𝜶 > 1


Le polynôme caractéristique admet 2 racines négatives :

𝒓𝟏 = −𝜶𝝎𝟎 − ∆′ = −𝜶𝝎𝟎 − 𝝎𝟎 𝜶𝟐 − 𝟏 = −𝝎𝟎 𝜶 + 𝜶𝟐 − 𝟏


𝒓𝟐 = −𝜶𝝎𝟎 + ∆′ = −𝜶𝝎𝟎 + 𝝎𝟎 𝜶𝟐 − 𝟏 = −𝝎𝟎 𝜶 − 𝜶𝟐 − 𝟏

La solution générale de l’équation différentielle sans second membre est :


𝑢1 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
𝑈𝐶 = 𝑢1 + 𝑢2 ⟹ 𝑈𝐶 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡 + 𝐸
Application des conditions de continuité
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur et l’intensité i du courant dans l’inductance sont
continues. À l’instant = 0 , les conditions initiales sur la tension et l’intensité s’écrivent
donc : 𝑈𝐶 𝑡 = 0 et 𝑖 𝑡 = 0 = 0.

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 19 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

𝑑𝑈𝐶
𝑖=𝐶 𝑑𝑈𝐶
𝑑𝑡 ⟹ 𝑡=0 =0
𝑑𝑡
𝑖 𝑡=0 =0
Les deux contions initiales permettant de trouver les constantes sont :
𝒅𝑼𝑪
𝑼𝑪 𝒕 = 𝟎 𝒆𝒕 𝒕=𝟎 =𝟎
𝒅𝒕
Il vient en appliquant ces conditions initiales:
𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0 ⟹ 𝐴1 + 𝐴2 + 𝐸 = 0
𝑑𝑈𝐶
𝑡 = 0 = 0 ⟹ 𝑟1 𝐴1 + 𝑟2 𝐴2 = 0
𝑑𝑡
Il vient donc :
𝑟2 𝑟1
𝐴1 = 𝐸 et 𝐴2 = 𝐸
𝑟1 − 𝑟2 𝑟1 − 𝑟2
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur a donc pour expression :
𝒓𝟐 𝒓𝟏
𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝒆𝒓𝟏 𝒕 − 𝒆𝒓𝟐 𝒕 + 𝟏
𝒓𝟏 − 𝒓𝟐 𝒓𝟏 − 𝒓𝟐

 Le régime critique : ∆′ = 𝟎 ⇒ 𝜶 = 𝟏
Le polynôme caractéristique admet une racine double négative :
𝑟1 = 𝑟2 = 𝑟 = −𝜔0
La solution générale de l’équation différentielle sans second membre est :
𝒖𝟏 = (𝑨 + 𝑩𝒕)𝒆−𝝎𝟎 𝒕
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
𝑈𝐶 = 𝑢1 + 𝑢2 ⟹ 𝑈𝐶 = (𝐴 + 𝐵𝑡)𝑒 −𝜔 0 𝑡 + 𝐸
D’après les conditions initiales (comme dans le régime apériodique), on a
𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐴 + 𝐸 = 0 ⇒ 𝐴 = −𝐸
𝑑𝑈𝐶
𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐵 − 𝜔0 𝐴 = 0 ⇒ 𝐵 = −𝐸𝜔0
𝑑𝑡
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur a donc pour expression :

𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝟏 − (𝟏 + 𝜔0 𝒕)𝒆−𝜔 0 𝒕

 Le régime pseudo-périodique : ∆′ < 0 ⇒ 𝛂 < 1


Le polynôme caractéristique admet alors 2 racines complexes conjuguées à partie réelle
négative. En posant :

𝜔2 = −∆′ = −𝜔0 2 𝛼 2 − 1 ⇒ 𝜔 = 𝜔0 1 − 𝛼 2

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 20 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

𝜔 est appelée la pseudo-pulsation, il vient pour les 2 racines :

𝒓𝟏 = −𝜶𝝎𝟎 − 𝒋𝝎 = −𝜶𝝎𝟎 − 𝒋𝝎𝟎 𝟏 − 𝜶𝟐 = −𝝎𝟎 𝜶 + 𝒋 𝟏 − 𝜶𝟐


𝒓𝟐 = −𝜶𝝎𝟎 + 𝒋𝝎 = −𝜶𝝎𝟎 + 𝒋𝝎𝟎 𝟏 − 𝜶𝟐 = −𝝎𝟎 𝜶 − 𝒋 𝟏 − 𝜶𝟐

La solution générale de l’équation différentielle sans second membre est :


𝑢1 = 𝐴 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝐵 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑡 𝑒 −𝛼𝜔 0 𝑡
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
𝑈𝐶 = 𝑢1 + 𝑢2 ⟹ 𝑈𝐶 = 𝐴 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑡 + 𝐵 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑡 𝒆−𝛼𝜔 0 𝒕 + 𝐸
D’après les conditions initiales (comme dans le régime apériodique), on a :
𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐴 + 𝐸 = 0 ⇒ 𝐴 = −𝐸
𝑑𝑈𝐶 𝛼𝜔0
𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐵𝜔 − 𝛼𝜔0 𝐴 = 0 ⇒ 𝐵 = 𝐸
𝑑𝑡 𝜔
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur a donc pour expression :
𝜶𝝎𝟎
𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝟏 − 𝒆−𝜶𝝎𝟎𝒕 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 + 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕
𝝎

4.3. Evolution de l’intensité i


On obtient l’intensité 𝑖 du courant en dérivant la tension 𝑈𝐶 aux bornes du
condensateur obtenu dans chaque régime :
𝑑𝑞 𝑑𝑈𝐶
𝑖= =𝐶
𝑑𝑡 𝑑𝑡
 Le régime apériodique : ∆′ > 0 ⇒ 𝜶 > 1

𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝑬 𝒓 𝒕
𝒊 𝒕 =𝑪 𝒆 𝟏 − 𝒆𝒓𝟐 𝒕
𝒓𝟏 − 𝒓 𝟐

 Le régime critique : ∆′ = 𝟎 ⇒ 𝜶 = 𝟏

𝒊 𝒕 = 𝑪𝑬𝝎𝟎 𝟐 𝒕𝒆−𝝎𝟎 𝒕

 Le régime pseudo-périodique : ∆′ < 0 ⇒ 𝜶 < 1

𝟐
𝝎𝟐 + 𝜶𝟐 𝝎𝟎 −𝜶𝝎 𝒕
𝒊 𝒕 = 𝑪𝑬 𝒆 𝟎 𝒔𝒊𝒏 𝝎𝒕
𝝎

4.4. Interprétation physique

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 21 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

Quel que soit le régime, la charge du condensateur correspond à un régime transitoire.


Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), le régime permanent est atteint : on a alors
𝑈𝐶 = 𝐸 et 𝑖 = 0

i 0  0 i   0

R UR  0  0 R UR   0

E L UL 0  E E L UL   0

C UC  0  0 C UC   E

4.5. Bilan énergétique


Lors de la charge du condensateur, en appliquant la loi des mailles, on a :
𝑑𝑖
𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 + 𝑈𝐶 = 𝑅𝑖 + 𝐿 + 𝑈𝐶
𝑑𝑡
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
1 1
𝑑𝑖 𝑑𝑈𝐶 𝑑( 𝐿𝑖2 ) 𝑑( 𝐶𝑈2𝐶 )
2
𝐸𝑖 = 𝑅𝑖 + 𝐿𝑖 + 𝐶𝑈𝐶 = 𝑅𝑖 + 2
2
+ 2
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
- Le terme E𝑖 est la puissance 𝑃𝑔 positive fournie par le générateur.
- Le terme R𝑖 2 est la puissance Pj positive reçue par la résistance et dissipée par effet
joule dans 𝑅.
1
- Le terme d(2 L𝑖 2 ) dt est la puissance dEmag dt positive ou négative reçue par la

bobine correspondant aux variations de l’énergie emmagasinée dans l’inductance 𝐿


sous forme magnétique.
1
- Le terme 𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 𝑑𝑡 est la puissance 𝑑𝐸é𝑙𝑒𝑐 𝑑𝑡 positive ou négative reçue par le

condensateur correspondant aux variations de l’énergie emmagasinée dans la capacité


𝐶 sous forme électrostatique.
On conclut que la puissance électrique fournie par le générateur est dissipée par effet
joule dans la résistance 𝑹 et sert à faire varier l’énergie dans la bobine et l’énergie du
condensateur :

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 22 sur 23


MPSI 1
Année scolaire 2012-2013

𝒅𝑬𝒎𝒂𝒈 𝒅𝑬é𝒍𝒆𝒄
𝑷𝒈 = 𝑷𝒋 + +
𝒅𝒕 𝒅𝒕
- Soit 𝑊𝑔 l’énergie électrique fournie par le générateur entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant
𝑡. On a :
𝑡 𝑡
𝑑𝑈𝐶
𝑊𝑔 = 𝐸𝑖 𝑑𝑡 = 𝐶𝐸 𝑑𝑡 = 𝐶𝐸 𝑈𝐶 𝑡 − 𝑈𝐶 0 = 𝐶𝐸𝑈𝐶 𝑡
𝑑𝑡
0 0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), 𝑈𝐶 (∞) = 𝐸, il vient :

𝑾𝒈 = 𝑪𝑬𝟐

- Soit 𝑊𝐿 l’énergie emmagasinée dans la bobine 𝐿 entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant 𝑡. On


a:
𝑡 1
𝑑( 𝐿𝑖2 ) 1
𝑊𝐿 = 2 𝑑𝑡 = 𝐿𝑖2
𝑑𝑡 2
0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), i(∞) = 0 ,il vient :

𝑾𝑳 = 𝟎

- Soit 𝑊𝐶 l’énergie emmagasinée dans la capacité 𝐶 entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant 𝑡.


On a :
𝑡 1
𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 1
𝑊𝐶 = 𝑑𝑡 = 𝐶𝑈𝐶2
𝑑𝑡 2
0

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞),𝑈𝐶 (∞) = 𝐸 ,il vient :

𝟏 𝟐
𝑾𝐂 = 𝐂𝐄
𝟐
puisque
𝑊g = 𝑊J + WL + 𝑊C
Il vient :

𝟏 𝟏
𝑾𝑱 = 𝑾𝒈 − 𝑾𝑳 − 𝑾𝑪 = 𝑪𝑬𝟐 − 𝟎 − 𝑪𝑬𝟐 = 𝑪𝑬𝟐
𝟐 𝟐
On conclut finalement qu’au cours de la charge la moitié de l’énergie électrique fournie
par le générateur est dissipée par effet joule dans la résistance et l’autre moitié est
emmagasinée sous forme électrostatique dans le condensateur. L’énergie magnétique,
nulle au début de la charge est à nouveau nulle à la fin de la charge.

Dr N’cho Janvier Sylvestre Page 23 sur 23

Vous aimerez peut-être aussi