Université Ferhat Abbas Setif 1

Faculté de Technologie TP 3 : Circuit RLC en régime libre

Département des enseignements de base Oscillations Electriques
Travaux Pratiques : Ondes et Vibrations
Niveau L2 (ST .LMD) et INGENIEURS
Année universitaire 20232024

I. Introduction

L'oscillation dans un circuit électrique consiste en une variation cyclique de la tension électrique. Un système électrique
oscillant peut être représenté par un circuit électrique constitué d’une bobine d’inductance (L), d’un condensateur (de
capacité (C) et de charge (q)) et d’une résistance (R).Le circuit électrique est équivalent à un système mécanique masse,
amortisseur et ressort. Ce système électrique peut osciller comme un système mécanique en régime libre ou en régime
forcé. Les lois qui gouvernent l'état d'un circuit électrique oscillant sont régies par la loi des mailles.
II. Partie théorique
Dans un circuit électrique comportant un condensateur 𝐶 de charge 𝑞, une inductance 𝐿 et une résistance 𝑅 montés en
série, comme le représente la figure 1, l'application de la loi des mailles donne:

Figure 1. Circuit électrique RLC série

𝑈𝐶 (𝑡) + 𝑈𝑅 (𝑡) + 𝑈𝐿 (𝑡) = 0 (1)

Avec
𝑑𝑞(𝑡) 𝑑𝐶𝑈𝐶 (𝑡)
𝑖 (𝑡 ) = =
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑈𝐶 (𝑡) 𝑑 𝑑𝑈𝐶 (𝑡)
𝑈𝐶 (𝑡) + 𝑅𝐶 + 𝐿 𝑑𝑡 (𝐶 )=0 (2)
𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝐿𝐶𝑈𝐶̈ (𝑡) + 𝑅𝐶𝑈𝐶̇ (𝑡) + 𝑈𝐶 (𝑡) = 0

En divisant les deux membres par𝐿𝐶 , on obtient l’équation différentielle réduite :
𝑅 1
𝑈𝐶̈ (𝑡) + 𝑈𝐶̇ (𝑡) + 𝑈 (𝑡 ) = 0
𝐿 𝐿𝐶 𝐶
𝑈𝐶̈ (𝑡) + 2𝛿𝑈𝐶̇ (𝑡) + 𝜔02 𝑈𝐶 (𝑡) = 0 (3)
1 𝑅
Avec les variables réduites : 𝜔02 = et 𝛿= (4)
𝐿𝐶 2𝐿

𝝎𝟎 : Pulsation propre des oscillations libres et 𝜹 : Facteur d’amortissement.

L’équation différentielle (3) admet trois solutions selon la valeur du facteur d’amortissement 𝛿 par rapport à la pulsation
propre 𝜔0 , ce qui engendre trois régimes :

 Le régime pseudopériodique pour la condition 𝛿 < 𝜔0 : Oscillations électriques.

 Le régime critique pour la condition δ = ω0 : Retour à l’équilibre le plus rapidement possible.
 Le régime apériodique pour la condition 𝛿 > 𝜔0 : l'oscillateur est tellement amorti qu'il ne peut plus osciller.

1
II.1 Le régime pseudopériodique

Dans le régime pseudopériodique appelé aussi régime sous amorti, la solution de l’équation différentielle réduite est
donnée par l’équation :
𝑈𝐶 (𝑡) = 𝑈𝑒 −𝛿𝑡 cos(𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑) (5)

𝜔𝑎 : Représente la pseudopulsation
𝑈: Représente la tension initiale aux bornes du condensateur

Avec : 𝜔𝑎2 = (𝜔02 − 𝛿 2 ) (6)

𝜹
Ou en fonction du coefficient d’amortissent  sachant que: =𝝎 (7)
𝟎

Figure 2. Régime pseudopériodique

L’expression (5) de la solution de l’équation différentielle (3) qui régi les oscillations électriques du régime
pseudopériodique, montre que la tension électrique décroît suivant une loi exponentielle. La figure (2) illustre bien le
rapport constant entre deux tensions maximales successives 𝑈𝑛 et 𝑈𝑛+1 .
Le rapport entre deux amplitudes successives s’écrit :
𝑈𝑛
= 𝑒 𝛿𝑇𝑎 (8)
𝑈𝑛+1

Le décrément logarithmique 𝐷 qui exprime la diminution logarithmique de la tension des oscillations pseudopériodiques
à chaque période est donné par l’expression suivante :
𝑈𝑛
𝐷 = 𝑙𝑛 ( ) = 𝛿𝑇𝑎 (9)
𝑈𝑛+1

L’amortissement, dans un circuit RLC série en régime libre dépend de la résistance totale du circuit .Le régime
pseudopériodique est observé quand l’amortissement est faible c’est à dire quand la valeur de la résistance est petite.

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II.2 Le régime critique

Le régime critique est un régime non oscillatoire où le système revient à sa position d’équilibre le plus
rapidement possible suite à amortissement causé par la présence de la résistance R dans le circuit
électrique. Il existe une valeur de R pour laquelle on passe du régime pseudopériodique au régime
apériodique. Cette valeur de résistance est nommée résistance critique et le régime correspondant
s’appelle également le régime critique.
Le régime critique est assuré pour la condition :

𝐿
𝛿 = 𝜔0 , donc pour 𝑅 = 2√𝐶

Figure 3. Régime critique

II.2 Le régime apériodique

Le régime apériodique est assuré pour la condition :

𝐿
𝛿 > 𝜔0 , donc pour 𝑅 > 2√𝐶

Le régime apériodique (régime sur amorti) est atteint, quand l’amortissement est trop fort (Pour une valeur de la
résistance 𝑅 assez élevée). L'oscillateur est tellement amorti qu'il ne peut plus osciller.

Figure 4. Régime apériodique

3
III. Facteur de qualité :

Pour caractériser la performance énergétique d’un circuit RLC série, on utilise souvent le facteur de qualité 𝑸,
qui est donné par l’expression suivante:

1 𝜔0 1 𝐿
𝑄= ,𝑄= = √
2 2𝛿 𝑅 𝐶

Selon les régimes des oscillations, le facteur de qualité prend les valeurs suivantes :

1
𝑄> → 𝑟é𝑔𝑖𝑚𝑒 𝑝𝑠𝑒𝑢𝑑𝑜𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒
2
1
𝑄 = → 𝑟é𝑔𝑖𝑚𝑒 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
2
1
𝑄 < → 𝑟é𝑔𝑖𝑚𝑒 𝑎𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑖𝑞𝑢𝑒
2

VI. Manipulation
En fixant les valeurs de 𝑅 = 50 𝛺 , 𝐶 = 100𝑛𝐹 et 𝐿 = 10𝑚𝐻 réaliser le montage RLC série du schéma ci-
dessous :

Sélectionner un signal carré sur le générateur de tension, régler la tension à 5V (10V Crête à Crête) et à une
fréquence basse (100-200) Hz en utilisant l'oscilloscope.
Relier les bornes du condensateur à l’une des entrées de l’oscilloscope.
Mettre le circuit sous tension (en présence de l’enseignant).
Visualiser la tension aux bornes de la capacité 𝑈𝐶 (𝑡).
Déterminer graphiquement la période d’amortissement 𝑻𝒂 et déduire sa pulsation 𝝎𝒂
Déterminer graphiquement le décrément logarithmique 𝐷 et déduire le facteur d’amortissement 𝛿.
Calculer la valeur de la pulsation propre 𝝎𝟎 .
Calculer la valeur du facteur de qualité 𝑄. Discuter.
Faire varier la résistance 𝑅 de la boite jusqu’à la disparition de toute oscillation et noter la nouvelle valeur de la
résistance critique 𝑹𝒃𝑪 correspondante ( 𝑹𝒃𝑪 ∶ 𝒓é𝒔𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒃𝒐𝒊𝒕𝒆 ).

Calculer la résistance totale du circuit 𝑹𝒄𝒊𝒓𝒖𝒊𝒕et déduire la résistance interne 𝒓𝒈 du générateur. Sachant que la
résistance totale du circuit 𝑹𝒄𝒊𝒓𝒖𝒊𝒕 = 𝑹𝒃𝑪 + 𝒓𝑳 + 𝒓𝒈

Calculer la nouvelle valeur du facteur d’amortissement 𝛿.

Calculer la nouvelle valeur du facteur de qualité 𝑄. Discuter.

Faire varier la résistance 𝑅 de la boite au-delà de la résistance critique trouvée. Qu’observe-t-on. De quel régime
sagit-il ?