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Université Ferhat Abbas Setif 1

Faculté de Technologie
Département des enseignements de base
Travaux Pratiques : Ondes et Vibrations
Niveau L2 LMD (ST) et 2EME Année INGENIEUR
Année universitaire 2023/2024

TP 1 : Oscillations libres amorties « Pendule tournant d’après Pohl »

I.INTRODUCTION

Le pendule tournant d’après Pohl est un pendule de torsion munit d’un mouvement d’oscillation
angulaire. Il permet d’étudier et d’analyser les oscillations libres amorties et les oscillations
forcées amorties en présence de différents amortissements. Le pendule de Pohl est constitué
d’une roue en cuivre qui peut avoir un mouvement de rotation autour d’un axe fixé en son centre.
Un frein électromagnétique est engendré par un courant de Foucault alors que les oscillations
forcées sont générées par l’intermédiaire d’un moteur électrique intégré dans le dispositif qui
entraîne l’extrémité du ressort spiral par un dispositif adéquat. La tension d’excitation est
proportionnelle à la vitesse de rotation du moteur donc à la pulsation d’excitation.

II. DESCRIPTION DU PENDULE (fiche 3B Scientific Physics)

Figure 1.Pendule tournant d’après Pohl

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Le pendule tournant d’après Pohl est constitué d’un système oscillant monté sur une plaque de
base en bois et d’un moteur électrique. Le système oscillant est constitué d’une roue en cuivre
(5) montée sur un roulement à billes qui est reliée à la barre de l’excitateur par un ressort spiral
(6) fournissant le couple de rappel. Le pendule est excité par un moteur à courant continu à
vitesse réglable (réglages grossier et fin) qui, par l’action d’un excentrique (14) à barre de
traction (13), étire et comprime régulièrement le ressort spiral et fait ainsi osciller la roue en
cuivre.
Un frein électromagnétique à courants de Foucault (11) est utilisé pour l’amortissement. Une
bague graduée (4) à fentes et graduation en pas de 2 mm entoure le système oscillant.
L’excitateur et le résonateur sont pourvus de pointeurs.

III. PARTIE THEORIQUE


Le mouvement oscillatoire du pendule de Pohl est régi par l’équation différentielle linéaire du
second ordre à coefficients constants sans second membre :

𝐽𝜃̈+∝ 𝜃̇ + 𝐶𝜃 = 0 (1)
Où :
𝐽 : représente le moment d’inertie du corps du pendule.
𝛼 : représente le coefficient de frottement (coefficient de freinage).
𝐶 : représente la constante de rappel (coefficient de torsion).

En divisant l’équation (1) par J, on obtient l’équation différentielle sous la forme réduite telle que :
𝜃̈ + 2 𝛿𝜃̇ + 𝝎𝟐𝟎 𝜃 = 0 (2)
𝑪 𝛼
Sachant que : 𝝎𝟐𝟎 = 𝑱
et 𝛿 = 2𝐽

Avec 𝜔0 : Pulsation propre des oscillations libres et 𝛿 : représente le facteur d’amortissement.


L’équation différentielle (2) admet trois solutions selon la valeur du facteur d’amortissement 𝛿 par
rapport à la pulsation propre 𝜔0 , ce qui engendre trois régimes :

 Le régime pseudopériodique pour la condition 𝛿 < 𝜔0 ,


 Le régime critique pour la condition 𝛿 = 𝜔0
 Le régime apériodique pour la condition 𝛿 > 𝜔0
III.1 Le régime pseudopériodique

Dans le cas d’un régime pseudopériodique la solution de l’équation différentielle (2) est donnée
par :

𝜃 (𝑡) = 𝐴𝑒 −𝛿𝑡 cos(𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑) (3)

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Figure 2.Illustration d’un régime pseudopériodique.

Avec : 𝝎𝟐𝒂 = (𝝎𝟐𝟎 − 𝜹𝟐 ) (𝟒)


𝜔𝑎 : représente la pseudopulsation

La solution de l’équation différentielle qui régi le mouvement du corps du pendule, montre que
l’amplitude du mouvement décroît suivant une loi exponentielle. La figure (2) illustre bien le
rapport constant entre deux élongations maximales successives 𝜃𝑛 et 𝜃𝑛+1 .
Le rapport entre deux amplitudes successives s’écrit :

𝜃𝑛
= 𝑒 𝛿𝑇𝑎 (5)
𝜃𝑛+1
La diminution de l’amplitude à chaque période est exprimée par le décrément logarithmique D:

𝜃𝑛
𝐷 = 𝐿𝑛 ( ) = 𝛿𝑇𝑎 (6)
𝜃𝑛+1
III.2 Le régime critique et le régime sur-amorti

Figure 3.Illustration des trois régimes.

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Le régime critique est un régime non oscillatoire, le système revient à sa position d’équilibre le
plus rapidement possible suite à l’amortissement qui est dû au système de freinage.
Pour le cas où 𝛿 > 𝜔0 le régime apériodique est atteint, le pendule une fois écarté de sa position
d’équilibre retourne vers cette dernière asymptotiquement (voir figure 3).

IV. MANIPULATION
IV.1 Etude du système libre non amorti
 Détermination de la pulsation propre 𝜔0 du système.
Ecarter le pendule de sa position d’équilibre jusqu’à 𝜃0 = 18 𝑑𝑖𝑣 , relâcher sans vitesse initiale et
mesurer la durée de cinq cycles. Déterminer la période propre 𝑇0 du système et déduire sa
pulsation propre 𝜔0

IV.2 Etude du système libre amorti (avec freinage)


 Détermination de la pseudopulsation𝜔𝑎 , le décrément logarithmique 𝐷 et le facteur
d’amortissement 𝛿 du système pour différentes intensités de I.
Fixer l’intensité du courant désirée (ne pas dépasser 2A (Protection de la bobine)), écarter le
pendule de sa position d’équilibre de𝜃0 = 18 𝑑𝑖𝑣 , et enregistrer ensuite les amplitudes
maximales des oscillations en fonction du nombre de cycles ainsi que le temps nécessaire.

 Calculer le décrément logarithmique moyen et en déduire le facteur d’amortissement, la


pseudopériode et la pseudopulsation (mettre les résultats dans un tableau).

 Détermination de l’intensité qui assure un amortissement pour lequel le corps du


pendule retourne à l’équilibre sans qu’il le dépasse.

Augmenter l'intensité du courant petit à petit au delà de 1A (sans dépasser 2A), jusqu’à ce
que le système revienne à sa position d’équilibre le plus rapidement possible. Noter cette
valeur.

Qu’appelle-t-on ce régime ?

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