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CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET METIERS

CHAIRE DE TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENT

___________

BTP135 - Génie Parasismique

Chapitre 2

OSCILLATEUR MULTIPLE
ETUDE DE LA REPONSE SPECTRALE SISMIQUE

Enseignant : Joseph PAIS 2020-2021


CNAM BTP135 – Génie Parasismique 2

Sommaire
2. REPONSE SPECTRALE SISMIQUE ................................................................................................................... 3
2.1. RAPPELS SUR LE CALCUL DES CARACTERISTIQUES MODALES ........................................................................... 3
2.1.1. Détermination des fréquences propres par la méthode directe .............................................................. 3
2.1.2. Propriétés d’orthogonalité des vecteurs modaux .................................................................................... 9
2.2. DEFINITION D’UN SPECTRE ...........................................................................................................................11
2.2.1. Spectre de déplacement et de pseudo-accélération ............................................................................11
2.2.2. SPECTRE DE CALCUL ........................................................................................................................14
2.2.3. SPECTRE REGLEMENTAIRE .............................................................................................................14
2.3. THEORIE DU CALCUL SPECTRAL ....................................................................................................................15
2.3.1. Superposition modale ...........................................................................................................................15
2.3.2. Facteur de participation et masse modale : ..........................................................................................18
2.3.3. Normalisation des vecteurs ...................................................................................................................18
2.3.4. Résolution du mouvement ....................................................................................................................19
2.4. EXERCICE 1 : EXEMPLE DE CALCUL MODAL SPECTRAL ....................................................................................20
2.4.1 Calcul des facteurs de participation ......................................................................................................21
2.4.2 Calcul des masses modales .................................................................................................................22
2.4.3 Calcul des accelérations spectrales ......................................................................................................22
2.4.4 Calcul des déplacements par modes ....................................................................................................23
2.4.5 Calcul des efforts modaux ....................................................................................................................24
2.5. EXERCICE 2 : ETUDE D’UN PORTIQUE BETON .................................................................................................25
2.5.1. Coefficient de comportement ................................................................................................................27
2.5.2. Facteur de participation pour chacun des modes propres ...................................................................27
2.5.3. Masse modale pour chaque mode ........................................................................................................28
2.5.4. Pseudo accelération pour le 1er mode ..................................................................................................28
2.5.5. Déplacements horizontaux pour le 1er mode ........................................................................................29
2.5.6. Forces statiques équivalentes pour le 1er mode ...................................................................................30

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2. Réponse spectrale sismique

2.1. Rappels sur le calcul des caractéristiques modales


Cette partie concerne un rappel sur le calcul des caractéristiques modales (caractéristiques propres) d’un oscillateur
multiple. Cette méthode est abordée en détail dans le cours BTP134 « Dynamique des structures ».

2.1.1. Détermination des fréquences propres par la méthode directe

Pour déterminer les fréquences propres d’une structure, on fait une étude en vibrations libres à partir de l'équation
du mouvement non amorti. M . X + K.X = 0

Nous avons vu au chapitre II que la solution d’un oscillateur libre non amorti peut s’écrire sous la forme suivante
(formule 2.6.4 du chapitre II) :
x(t ) =  . cos( t −  )

Nous allons poser le problème sous forme matricielle en remplacement le terme  par le vecteur ϕ et en considérant
un déphasage nul :
X (t ) =  . cos( t )
..
X (t ) = − . 2 cos( t )

En injectant ces valeurs dans l’équation du mouvement, on obtient :

− . 2 M cos( t ) + K.. cos( t ) = 0


Donc (K −  .M ). = 0
2
(4.3.1)

Cette expression représente un système à n équations à n inconnues qui sont les composantes du vecteur .

Ce système matriciel n’a une solution non triviale (≠0) que si et seulement si son déterminant est nul :
( )
det K −  2 .M = 0

Le vecteur ϕ est appelé vecteur propre de la structure.

( )
La résolution de ce système K −  .M . = 0 s’effectue en deux temps :
2

1- Résolution des pulsations propres i 2 du système. Pour cela, on cherche une solution non-nulle (ϕ
différent de 0), ce qui revient à calculer et annuler le déterminant de (K −  .M ) . On obtient ainsi
2

les différentes pulsations propres de la structure.

Les matrices [K] et [M] étant définies positives de dimension N, il en résulte que le déterminant possède N solutions
réelles.

2- Résolution des vecteurs i associés à chaque mode (donc chaque pulsation propre).

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2.1.1.1. Résolution des pulsations et des fréquences propres

Les solutions analytiques sont données par : p( ) = det (K − M ) = 0  = 2

Premier exemple, pour un oscillateur double, on a :

det(k − M ) = 0
 k k  m 0 
det   11 12  − . 1   = 0  (k11 − m1 )(k 22 − m2  ) − k 21.k12 = 0
  k 21 k 22  0 m2  

= 1 et 2 soit  21 et 22 (par résolution du polynôme d’ordre 2 en ).

A partir des pulsations propres ω1 et ω2, on peut en déduire les fréquences propres f1 et f2 par la relation :

𝜔𝑖
𝑓𝑖 =
2𝜋

Deuxième exemple : Nous allons appliquer la méthode de détermination des fréquences de vibration pour un
portique à 3 niveaux dont les planchers sont considérés indéformables

Les matrices de masse et de rigidité pour cette structure sont :


1   1 −1 0 
M =  1.5 
 K = 600 .− 1 3 − 2
 2  0 − 2 5 

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Si on développe les équations dynamiques, on obtient :

1 −  −1 0 
2 
Et : K −  .M = 600 . − 1 3 − 1.5 − 2  avec  =  2
 
 0 −2 5 − 2 

On annule le déterminant de la façon suivante :


(1-)(3-1.5)(5-2) + (-1*-2*0) + (-1*-2*0) – (0*(3-1.5)*0) – (-1*-1*(5-2)) - (-2*-2*(1-)= 0
(1-)(3-1.5)(5-2) – (5-2) – 4(1-)= 0
(3-1.5-3+1.5²)(5-2) – (5-2) – 4(1-)= 0
(3-4.5+1.5²)(5-2) - 5 + 2 -4 +4= 0
15 – 22.5 + 7.5² - 6 + 9² -33 – 5 + 2 -4 +4= 0
-33 + 16.5² - 22.5 + 6= 0
3 – 5.5² + 7.5 - 2= 0

Les fréquences de la structure sont donc données par l’équation du 3 eme degré suivante obtenue en égalant à zéro
le déterminant de la matrice ci-dessus :
3 − 5,5.2 + 7,5. − 2 = 0

Donc les solutions sont 1 = 0.351 , 2 = 1.61 et 3 = 3,54 . On en déduit les carrés des fréquences (en multipliant
toutes les valeurs par 600) et le vecteur fréquence :

12   210  1  14.5rad / s   f1   2.31hz 


 2          
2  =  966  et 2  = 31.1rad / s  et  f 2  = 4.95hz 
32  2124 3   46,1rad / s   f 3  7.34hz 
     

2.1.1.2. Résolution des vecteurs  i associés à chaque mode.


Une fois la fréquence et la pulsation déterminées à partir de l’équation du déterminant det(k − M ) = 0 et en
(
appliquant la relation K −  M i
2
) = 0 , il reste à résoudre ce système de n équations à n inconnus afin de trouver
les inconnues i (déformées modales).

Prenons le premier exemple (cas de l’oscillateur double) :


On a : (K −  .M ). = 0 c'est-à-dire :
2

  k11 k12  m 0   
Pour le mode 1 :    − 12 . 1  1 = 0 avec 1 =  11 
 k
  21 k 22  0 m2   12 

k11 − 12 .m1 k12  11 


   = 0
 k 21 k 22 − 1 .m2  12 
2

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Le vecteur 1 correspond au premier vecteur propre de la structure. Ce vecteur est composé de deux valeurs 11 et
12 correspondant aux déplacements modaux du 1er mode.
Ces valeurs se calculent en résolvant le système de 2 équations à 2 inconnues :
(k11 )
− 12 .m1 11 + k12.12 = 0
(
k21.11 + k22 + 12 .m2 .12 = 0)
Pour la résolution du système, on peut prendre arbitrairement un déplacement modal égal à l’unité. On appelle cette
méthode « Normalisation par rapport à l’unité ». Prenons 11 = 1

On est donc en présence d’un système à n-1 inconnues puisqu’une inconnue peut être fixée arbitrairement.

Ainsi dans notre cas on a un système surabondant. Puisque on est en présence de 2 équations à 1 inconnues. C’est
le cas particulier d’un oscillateur double.

Ainsi si on prend 11 = 1

L’utilisation de cette formule (k


11 )
− 12 .m1 11 + k12 .12 = 0
k11 −  .m1
2
Donne 12 = 1
− k12

Pour le mode 2 c’est le même principe que le mode 1 mais avec  22 :


  k11 k12  m 0   
•    − 22 . 1  2 = 0 avec 2 =  21 
 k
  21 k 22  0 m2   22 

Le vecteur  2 correspond au deuxième vecteur propre de la structure.

Ainsi si on prend 21 = 1

L’utilisation de cette formule (k


11 )
− 22 .m1 21 + k12.22 = 0
k11 −  .m1
2
Donne 22 = 2
− k12

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Prenons le deuxième exemple


i1 
 
On a un système de 3 équations à trois inconnus pour chaque mode puisque : i = i 2 avec i = 1, 2 et 3
 
i 3 
correspondant aux valeurs propres i
2

On peut résoudre directement chaque système par mode en utilisant une méthode de résolution de système en
tenant compte que l’on peut arbitrairement prendre une valeur égale à 1 ce qui permet de réduire le système.

On peut aussi utiliser la méthode suivante qui nécessite d’inverser une matrice.

L’équation du mouvement (K −  .M ). = 0 peut aussi s’écrire E. = 0


2
(4.3.1b)
Avec E = ( K −  2 .M )

La matrice E est associée à la fréquence i et donc est différente pour chaque mode. L’équation (4.31b) est
identiquement satisfaite car les fréquences ont été calculées à partir de cette condition : l’amplitude des vibrations
est donc indéterminée.

Cependant la forme générale de ce système vibratoire, associée à une fréquence i appelée mode i peut être obtenue
en résolvant le système, les déplacements étant pris comme inconnues.

Pour cela supposons que le premier élément du vecteur déplacement a une amplitude unité :
i1   1 
   
 i2  =  i2 
 ...   ... 
   
in  in 

Sous forme plus développée, l’équation (4.31b) devient :

 E11 E12 E13 ... E1n   1  0


E E22 E23 ... E2 n  i 2  0
 21 . = 
 ... ... ... ... ...  ...  0
    
 En1 En 2 En3 ... Enn  in  0

On a utilisé le partitionnement pour caractériser les amplitudes de déplacements inconnues. L’expression précédente
peut s’écrire sous forme symbolique (4.3.1c) :

 E11 E10   1  0


E =
E00  in  0
.
 01
D’où : E01 + E00 .in = 0 (4.31c) et E11 + E10 .in = 0
A partir de la première équation (4.31c), on trouve les inconnus : in = − E00−1.E01

La deuxième équation est surabondante.

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Les amplitudes des déplacements obtenues pour le vecteur


in , complétées de la composante d’amplitude unité
constitue le vecteur  du ième mode de vibration.

Ce vecteur est généralement normalisé en divisant toutes les composantes par une composante de référence.

Reprenons l’exemple 2 :

1 −  −1 0 

On a K −  .M = 600 . − 1 3 − 1.5
2
− 2 

 0 −2 5 − 2 

Si l’on prend la seconde et la troisième ligne de la matrice de vibration, nous obtenons par application de (4.3.1c) :
−1
i 2  3 − 1,5. −2  − 1
  = −  − 2 5 − 2. 
. 
 i3   0

Les modes de vibration peuvent être obtenus en introduisant les valeurs de  calculés dans l’exemple précédent.

En inversant et en multipliant on obtient les trois modes du système :

2.475 −2  1 4.300 2 
Mode 1 1 = 0.35 −1
E00 =   soit E00 =
6.64  2 2.475 
.
 − 2 4.300 
12 1 4.300  0.648 
= =
6.64 2.000  0.301 
On trouve .
13

0.585 − 2  1 1.780 2 
Mode 2 2 = 1.61 −1
E00 =   soit E00 = −
2.959  2 0.585 
.
 − 2 1.780 
22 1 1.780   0.601 
=− = −
2.959  2 
On trouve . 0.676 
23  

− 2.31 −2  1 − 2.08 2 
Mode 3 3
−1
= 3.54 E00 =   soit E00 = .
 −2 − 2.08  0.81  2 − 2.31
32 1 − 2.08  − 2.57 
= =
33 0.81  2.00   2.47 
On trouve .

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On peut représenter graphiquement ces vecteurs propres => c’est ce que l’on appelle les déformées modales.

On s'aperçoit que la résolution de ( )


det K −  2 M n'est possible analytiquement que pour un nombre très limité de
(
modes n 4 . )
On a dans le cas de grand problème  inconnues à une équation.

Des méthodes numériques analysées dans les chapitres suivants permettent de résoudre cette difficulté.

2.1.2. Propriétés d’orthogonalité des vecteurs modaux

Considérons deux modes distincts :

La relation K −  .M . = 0 permet d’écrire :


2

i 2 .M .i = K.i (4.3.2)

 j .M . j = K . j
2
(4.3.3)

En multipliant (4.3.2) par  tj et (4.3.3) par  it , il vient :

i 2 . tj M .i =  tj K .i (4.3.4)

 j 2 .it M . j = it K . j (4.3.5)

Comme M et K sont symétriques, il vient en transposant (4.3.5) :


 j 2 . tj M .i =  tj K .i (4.3.6)

Et en soustrayant (4.3.4) de (4.3.6) : ( 2j − i2 ). tj .M .i = 0

Comme en général i   j on a la première relation  tj .M .i = 0 (4.3.7)

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Et compte tenu de (4.3.4) :  tj .K .i = 0 (4.3.8)

Ces deux relations sont les relations d’orthogonalité des modes par rapport aux matrices de masses et de raideur. Il
en découle que si  est la matrice carrée regroupant tous les modes :  = (1 ,...., n ) alors les matrices  t .M .
et  t .K . sont diagonales.

En multipliant (4.3.2) par  it on trouve i 2 .it M .i = it K.i


it .K .i ki
d’où : i2 = = (4.3.9)
it .M .i mi
Avec ki et mi raideur et masse modale associée au mode  i , i .

Ces propriétés permettent de normaliser les déformées modales par rapport à une unité choisie.

Deux normalisations sont généralement choisies :


1. Par rapport à l’unité, la plus grande valeur de  prend la valeur unitaire. C’est-à-dire que l’on
multiplie chaque vecteur propre par un coefficient de façon à ce que le plus grand déplacement d’un
nœud (dans le mode considéré) soit égale à 1.
2. Par rapport à la masse, c’est à dire que l’on normalise  de manière à trouver it .M .i = 1 .

it .K .i
On simplifie ainsi l’équation (3.3.9) : i2 = = it .K .i (4.3.10)
i .M .i
t

De façon matricielle, cette normalisation permet d’écrire :


 t .M . = I I matrice identité (4.3.11)
 t .K . =   matrice diagonale des  i
2
(4.3.12)

En d’autres termes, pour normaliser un vecteur propre par rapport à la masse, on calcul la valeur initiale de it .M .i
et on multiplie par un coefficient k de façon à avoir :
1
• k.it .M .k.i = 1 = k =
it .M .i

La normalisation des vecteurs propres par rapport à la masse est de loin la méthode la plus couramment
utilisée dans les programmes éléments finis. Dans ce cas, il faut être vigilant à la cohérence des unités
utilisées : si l’unité des forces est le KN, les vecteurs propres devront être normalisés par rapport à la masse
exprimée en T. Si les forces sont exprimées en N, les masses devront être exprimées en kg.

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2.2. Définition d’un spectre


2.2.1. Spectre de déplacement et de pseudo-accélération

On considère un oscillateur simple lié au sol et caractérisé par sa pulsation  et son coefficient d’amortissement 

. Il est soumis aux effets d’un séisme, c’est à dire que son point d’appui se déplace avec une accélération xs (t )

donnée par un accélérogramme :

A un instant t quelconque, le déplacement relatif u(t) de la masse peut être calculé par l’intégrale de Duhamel ou par
la méthode d’intégration directe pas à pas dans le temps. Le déplacement u(t) ne dépend que des paramètres  et

 , c’est-à-dire des caractéristiques propres de l’oscillateur (de la structure).

Pour construire un spectre, il suffit de retenir la valeur maximum et de la porter dans un autre graphique dépendant
non plus du temps mais de la période.

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Prenons un oscillateur simple qui a une période T très faible que l’on appelle T 1. Il est soumis à un séisme et on
trouve l’accélérogramme suivant :

A un certain temps t1max on trouve l’accélération maximum X1max

On reporte cette valeur de X1max dans un graphique dont les abscisses sont la période et les ordonnées l’accélération,
on a :

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On prend un 2ème oscillateur qui a une période différente T2, on applique le même séisme et on trouve pour un certain
temps t2max la valeur maximum X2max on reporte cette valeur dans le graphe précédent.

On pratique ainsi de suite jusqu’à former une courbe complète de réponse au séisme, cette courbe s’appelle spectre
d’accélération puisque nous avons retenu l’accélération comme critère. Si nous avions retenu le déplacement, le
spectre serait un spectre de déplacement.

Si nous recommençons l’itération mais avec une valeur différente de l’amortissement, nous trouverons également
un spectre légèrement différent :

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L’intérêt de ce spectre est de permettre par une simple lecture d’évaluer le déplacement ou l’accélération maxi d’un
oscillateur quelconque, donc les efforts maxi.

Par contre le spectre ne fournit pas la valeur du temps où se produit l’amplitude maximale.

On peut tracer la courbe donnant la valeur maxi de la pseudo accélération en fonction de la période puisque le

déplacement et l’accélération sont liés par :  max =  2 .U max

2.2.2. SPECTRE DE CALCUL

Lorsqu’il s’agit de déterminer le spectre de réponse à prendre en compte pour le calcul des constructions dans un
site donné, il est bien entendu exclu de considérer qu’un seul accélérogramme. En effet l’accélérogramme du séisme
n’est à priori pas prévisible. Il convient donc de déterminer un spectre de calcul qui sera l’enveloppe d’un ensemble
de spectres correspondant à des accélérogrammes enregistrés dans des sites comparables.

Les accélérogrammes utilisés résultent de séismes d’importance différente et les spectres de réponse que l’on en
déduit ne sont pas directement comparables. Il faut donc au préalable appliquer à chaque spectre une affinité pour
qu’ils puissent avoir tous la même valeur d’intensité spectrale.

Les spectres ainsi obtenus sont appelés « Spectres normalisés ».

2.2.3. SPECTRE REGLEMENTAIRE

Les règlements parasismiques imposent des spectres déduits des spectres de calcul et modifiés pour tenir compte
forfaitairement de l’intervention des modes supérieurs ou du comportement non linéaire des structures.

On détaillera par la suite les spectres selon les nouvelles règles EC8.

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2.3. Théorie du calcul spectral


2.3.1. Superposition modale

Dans le cas de chargement spectral, le mouvement s'écrit :

M . X + C. X + K . X = − M .V .R(T )

Le chargement sismique est donc défini par : − M .V .R(T )


• M est la matrice de masse
• R(T) est l'accélération modale spectrale en m/s². C’est le spectre règlementaire (par exemple, par
application de l’EC8 qui a remplacé les règles PS92 en France).

• V est le vecteur de direction du séisme. Il permet d’éliminer les D.D.L. non sollicités par le séisme.

Exemple :
Prenons le cas d’un portique à deux nœuds ayant chacun 2 ddl. La structure a donc 4 ddl représentés dans la figure
ci-dessous qui est soumis à un séisme vertical. Le vecteur V prend donc les valeurs suivantes :

1
0
Dans le cas du séisme horizontal le vecteur V =  
1
 
0

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Lorsque nous appliquons la formule qui représente le chargement complet − M .V .R(T ) on voit que le chargement
sismique est appliqué uniquement aux ddl dans la direction du séisme et dépend de la masse de chaque ddl.

Pour notre portique, le séisme vertical donne :

La solution de cette équation se résout par superposition modale.

Prenons le cas de la poutre encastrée de la figure ci-dessous :

On peut représenter sur cette structure un vecteur déplacement X quelconque en superposant les amplitudes
convenablement déterminées de trois modes de vibration, comme le montre la figure précédente.

Pour chaque composante modale X i les déplacements sont donnés par le vecteur modal i multiplié par

l’amplitude Yi .

X i =  i .Yi

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De façon analogue aux charges temporelles décrites chapitre V, on obtient en utilisant cette expression et en

multipliant à gauche par la transposée du nième vecteur modal iT ,:

 Ti . mii .  i . Y +  Ti . cii .  i . Y +  Ti . kii .  i . Y = − Ti . M .V . R(T )

en notation matricielle :

 T . M . . Y +  T . C. . Y +  T . K . . Y = − T . M .V . R(T )

en tenant compte des conditions d'orthogonalité des modes.

iT . M . j = 0
iT .C. j = 0 i j
iT . K . j = 0

− Pi  ( T )
 MiYi ( t ) + CiYi ( t ) + Ki .Yi ( t ) = . R( T )
M i

avec Mi = iT . M .i Ci = iT .C .i Ki = iT . K .i Pi  = iT . M .V


En divisant tous les termes par M i on trouve :

K i iT . K . i
= = i2 (quotient de Rayleigh)
M i iT M . i

Ci iT . C. i
= = 2. .i
M i iT . M . i

Soit :

− Pi
Yi + 2i .i . Yi + i2 . Yi = . R(T )
M i

D'une façon générale de l'équation du mouvement sera exprimée sans amortissement, soit :


 +  2 .Y = − Pi .R (T )
Y
M i
i i i

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2.3.2. Facteur de participation et masse modale :

Pi  iT .M .V
Le coefficient Pi = =
M i iT .M .i

est appelé FACTEUR DE PARTICIPATION ou FACTEUR DE CONTRIBUTION.

C'est un facteur de mise à l'échelle des modes les uns par rapport aux autres, permettant d'évaluer la contribution
de chaque mode.

Le facteur de participation n'est pas un invariant du mode i, car il est inversement proportionnel à la grandeur à
laquelle sont normées les élongations du mode.

L'expression : M i =
i
T
.M .V 
2
P 2
= i
 .M .i
i
T
Mi

est dite la MASSE MODALE DU MODE ième mode

Elle représente la fraction de la masse totale M qui vibre dans le mode i.

Si tous les modes sont pris en compte, la somme des masses modales sera égale à la masse totale de la structure.

2.3.3. Normalisation des vecteurs

Nous avons vu chapitre précédent que les relations d'orthogonalité permettent de normaliser les modes par rapport
à une coordonnée de référence choisie.

Le mode de normalisation le plus souvent utilisé dans les programmes de calcul de vibrations des structures consiste
à ajuster chaque amplitude à l'amplitude i qui satisfait à la condition :

iT .M .i = 1

Une conséquence de ce type de normalisation avec les relations d'orthogonalité modale relatives à la matrice de
masse est que :

 T .M . = I

I: matrice ( n n) d'identité

ce qui entraîne une simplification des coefficients :

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facteur de participation Pi = Pi  = iT .M .V

masse modale M i = Pi 2

Cette normalisation est appelée "NORMALISATION PAR RAPPORT A LA MASSE"

D'autres normalisation sont possibles telles que la normalisation à 1 du premier D.D.L. ou la normalisation à 1 du
déplacement modal le plus grand.

De toute manière, quel que soit le mode de normalisation, la somme Pi .i doit toujours être de même valeur pour

toutes les normalisations possibles.

2.3.4. Résolution du mouvement

Soit i = Pi .i le coefficient de distribution

et i = Ri (T ).i la pseudo accélération maxima

Le déplacement maxi du mode i est égal à :

i
Yi =
i2

Les forces statiques équivalentes :

FSi = M.i ou FSi = K.Yi

Les réactions et efforts sont déduits par l'application classique F = K. Y pour chaque élément.

Le calcul de l'énergie à partir des déplacements donne :


1
E i = .YiT .K.Yi
2

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2.4. Exercice 1 : exemple de calcul modal spectral


On se propose de faire l'analyse dynamique d'un portique simple avec montant incliné qui a une masse totale répartie
de 10000 kg. Ce portique est modélisé avec 2 nœuds auxquels nous avons concentré la masse totale dans les deux
directions horizontale et verticale :

Cet exemple va permettre d'illustrer l'application du chargement spectral. Pour cela, nous appliquerons une
accélération modale spectrale R(T) de direction horizontale. Ce type de chargement est conforme à l'esprit des règles
EC8 (voir chapitre suivant)

Nota : R(T) = 1,565 m/s² s’exprime également selon g soit 0,156g

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Nous avons vu que les masses modales s'expriment par : M i = Pi =  i . M .V
2 t
 2
dans le cas de normalisation

par rapport à la masse.

Mi étant la masse modale du mode i

La masse totale en X et Y est 2*5 000 kg =10 000 kg

Les résultats des vibrations propres de la structure donnent :

 9.26 1.72 0.01 10 .55 


12 .10  − 5.35 12 .83 0.11
258 .9  2.61 
=   =  9.26 5.70 0.05 − 9.05  .10- 3
309 .9  
   − 0.01 0.09 14 .14 − 0.04 
456 .2  1 2 3 4 

2.4.1 Calcul des facteurs de participation


Le facteur de participation pour le mode 1 s'obtient en résolvant : P1 = 1 . M .V
T

5 0 0 0 1
0 5 0 0 3 0

soit en X P1x = 9.26 − 5.35 9.26 − 0.01.10 − 3  .10
0 0 5 0 1
   
0 0 0 5 0 

P1 = 9.26*5 + 9.26*5 = 92.56

Pour le mode 2, on trouve P2 = 1.72*5 + 5.70*5 = 37.09


Pour le mode 3, on trouve P3 = 0.01*5 + 0.05*5=0.30
Pour le mode 4, on trouve P4 = 10.55*5 - 9.05*5=7.50

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2.4.2 Calcul des masses modales

La masse modale est obtenue directement :


• M1 = P²1 = 92.56 ² =8 567 kg soit 8 567/10 000 = 85.67 % de la masse totale
• M3= P²2 = 37.10 ² =1 376 kg soit 13.76%
• M3 = P²3= 0.30²  0 soit 0 %
• M4 = P²4 = 7.50 ² =56 kg soit 0.56%

La somme des masses modales vaut  M = 10 000 kg, on retrouve bien la masse totale.
i

On remarque que le troisième mode n’a pas d’influence sur le comportement sismique horizontale, il est surtout
sensible au séisme vertical : x  0 et y  0.

On verra plus loin que les règles EC8 adopte le critère de masses modales comme critère de convergence des
calculs c’est à dire que la somme des modes calculés doit être au moins égale à 90% de la masse totale.

Dans cet exemple, pour le séisme horizontal, nous pouvons nous contenter de retenir les deux premiers modes car

 M = 9 943 kg soit 99.43%.


i

2.4.3 Calcul des accelérations spectrales

Pour le 1e mode l’accélération spectrale R(T) est :


T1 = 0.519 s ➔ R1(T) = 1.312 m/s²
T2 = 0.0243 s ➔ R2(T) = 1.565 m/s²

Le coefficient de distribution i = Pi .i appliqué au 1er et 2ème mode donne :

1 = P1 . 1 = 92.56. 1
2 = P2 . 2 = 37.09. 2

La pseudo-accélération i = Ri (T ).i donne :

1 = 1.312  92 .56 .1 = 121 .44 .1


2 = 1.565  37 .09 .2 = 58 .05 .2

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2.4.4 Calcul des déplacements par modes


i
Le déplacement par mode est défini par : Yi max = et donne :
i2
121 .44 58 .05
Y1 = .1 Y2 = .2
146 .41 67029

 9.26   1.72 
− 5.35  12 .83 
Y1 = 0.83  .10 − 3 Y2 = 8.66  .10 − 7
 9.26   5.70 
   
 − 0.01  0.09 

On s’aperçoit que le mode 2 génère des déplacements de très faible valeur par rapport au mode 1, soit à 1/1000,
bien que les masses modales et l’accélération spectrale soient de même grandeur.

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2.4.5 Calcul des efforts modaux

On peut également trouver les forces statiques équivalentes qui génèrent les déplacements modaux.

Les forces statiques équivalentes sont données par l’équation : Fi = M.i soit F1 = M. 1 et F2 = M. 2

Les résultats significatifs modaux, efforts et déplacements, doivent ensuite être combinés entre eux pour donner les
résultats enveloppes dus au séisme.

On détaillera ce calcul dans un chapitre suivant.

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2.5. Exercice 2 : étude d’un portique béton


Soit le portique béton armé ci-dessous :

10500kg

8500k
10500k g
g
8500k
g
6.95 m

5.95 m
Béton C30/37
Poutre de section R25*50cm
Poteaux de section carré de
40cm

7.75 m

Ce portique est modélisé avec 2 nœuds auxquels nous avons concentré la masse dans les directions horizontales
et verticales. La masse totale du portique est de 19000kg, répartie selon le schéma ci-dessus (le poids propre du
portique est inclus dans les valeurs de masses indiquées).

Les conditions aux limites du portique sont les suivantes :


• Les poteaux sont considérés encastrés en pieds.
• Les poutres et les poteaux sont encastrés entre-eux.

Ce portique est sollicité par un spectre spectral sismique dont les caractéristiques sont les suivantes (annexe
nationale Libanaise) :
▪ Classe de sol C
▪ Catégorie d’importance II
▪ Topographie ST = 1
▪ Accélération nominale de référence : agR=2.50m/s² :

Le spectre sismique est appliqué uniquement dans la direction horizontale, dans le plan du portique.

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La détermination des caractéristiques propres de ce portique a donné les valeurs suivantes (valeurs des pulsations
propres et coordonnées x,y des vecteurs propres aux deux noeuds d’angle du portique, ou sont appliquées les
masses) :

7.262 1.575 −3.587 −5.211


15,31
0.0158 9.455 1.731 1.689
265.64
ω=[ ] rad/s et ∅ = 7.246 −1.977 4.452 6.435 . 10−3
312,53
−0.0135 −0.501 8.845 −6.258
346,17
[ ∅1 ∅2 ∅3 ∅4 ]

Les déformées modales des 4 modes calculés ci-dessus sont les suivantes :

Mode 1 : 1= 15,31rad/s Mode 2 : 2= 265,64rad/s

Mode 3 : 3= 312,53rad/s Mode 4 : 4= 346,17rad/s

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2.5.1. Coefficient de comportement

Le coefficient de comportement est défini à partir des formules suivantes :

q = q 0 .k w  1,5

Pour la valeur de q0, on applique le tableau suivant en considérant une classe DCM :

Bâtiments réguliers
Type de structure DCM DCH
Système à ossature, système à 3,0 .αu /α1 4,5 .αu /α1
contreventement mixte, système de
murs couplés

Système de murs non couplés 3,0 4,0 .αu /α1

Système à noyau 2,0 3,0

Système en pendule inversé 1,5 2,0


• Système à ossature => 𝑞0 = 3,0. ∝𝑢
1
∝𝑢
• Dans le cas de notre portique à 1 travée et 1 étage => = 1,1
∝1
• kw= 1 pour les ossatures

On obtient donc un coefficient de comportement q= 1,0*3,0*1,1=3,3

2.5.2. Facteur de participation pour chacun des modes propres

Le facteur de participation pour le mode 1 s'obtient en résolvant : P1 = 1T . M .V

En appliquant cette équation au mode 1, on obtient :


10.5 0 0 0 1
0 10.5 0 0 0
• 𝑃1 = [7.262|0.0158|7.246|. −0.0135]. 10−3 . [ ] . 103 . [ ]
0 0 8.5 0 1
0 0 0 8.5 0
• P1= 7.262*10.5*1+0.0158*10.50*0+7.246*8.5*1-0.0135*8.5*0= 137.84

On voit que le 2ème et le 4ème terme s’annulent du fait du vecteur de direction !

On répète le même calcul pour les modes 2, 3 et 4.

Pour le mode 2 :
10.5 0 0 0 1
0 10.5 0 0 0
• 𝑃2 = [1.575|9.455|−1.977|−0.501]. 10−3 . [ ] . 103 . [ ]
0 0 8.5 0 1
0 0 0 8.5 0
• P2= 1.575*10.5-1.977*8.5= -0.267

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Pour le mode 3 :
10.5 0 0 0 1
0 10.5 0 0 0
• 𝑃3 = [−3.587|1.731|4.452|8.845]. 10−3 . [ ] . 103 . [ ]
0 0 8.5 0 1
0 0 0 8.5 0
• P3= -3.587*10.5+4.452*8.5= 0.178

Pour le mode 4 :
10.5 0 0 0 1
0−3 10.5 0 0 3 0
• 𝑃4 = [−5.211|1.689|6.435|−6.258]. 10 . [ ] . 10 . [ ]
0 0 8.5 0 1
0 0 0 8.5 0
• P4=-5.211*10.5+6.435*8.5= -0.018

2.5.3. Masse modale pour chaque mode

La masse modale est obtenue directement :


• M1 = P²1 = 137.84² =18999.9 kg soit 99.99 % de la masse totale
• M3= P²2 = -0.267² =0.071 kg
• M3 = P²3= 0.178² =0.032 kg
• M4 = P²4 = -0.018² =0.0003 kg

On voit que l’on excite la quasi-totalité de la masse sur le 1er mode (les autres modes étant négligeables) car la
structure est parfaitement régulière. La somme des masses modales vaut  Mi = 19 000 kg dans la direction X, on
retrouve bien la masse totale du portique.

2.5.4. Pseudo accelération pour le 1er mode

La période fondamentale du mode 1 vaut :


2𝜋 2𝜋
• 𝑇1 = 𝜔 = 15.31 = 0.410𝑠
1

A partir de cette période, on put déterminer l’accéleration spectrale R(T).

L’équation du spectre est la suivante :

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Les périodes caractéristiques sont issues du tableau suivant, en considérant un sol de classe C comme indiqué dans
l’énoncé :

En considérant une période T1= 0.410s comprise entre TB et TC


2.5 2.5
➔ 𝑅1 (𝑇) = 𝑎𝑔 . 𝑆. = 2.50 × 1.15 × 3.3 = 2.178𝑚/𝑠²
𝑞

Le coefficient de distribution i = Pi .i appliqué au 1er mode donne :


• 𝜑1 = 𝑃1 . ∅1 = 137.84. ∅1

La pseudo-accélération i = Ri (T ).i donne :


• Γ1 = 2.178 × 137.84. ∅1 = 300.22∅1

2.5.5. Déplacements horizontaux pour le 1er mode

i
Le déplacement par mode est défini par : Yi max = et donne :
i2
ATTENTION à ne pas oublier de multiplier les déplacements par la valeur de q car on utilise un spectre de
calcul !

300.22
𝑌1 = . ∅1 . 𝑞 = 1.28. ∅1
15.312
Dx= 30.66mm
Dy= 0.066mm Dx= 30.59mm
7.262 Dy= -0.056mm
0.0158
𝑌1 = 1.28. 7.246 . 10−3 × 3.3
−0.0135
[ ∅1 ]

Déplacement en mm

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2.5.6. Forces statiques équivalentes pour le 1er mode

Les forces statiques équivalentes sont déterminées à partir des masses associées à chaque degré de liberté en
appliquant la formule Fi = M.i , ce qui nous donne pour le mode 1 :

7.262 22.89
10.5 0 0 0 0.0158 0.050
0 10.5 0 0 −3
𝐹1 = M. Γ1 = [ ] . 300,22 7.246 . 10 = 18.49 𝐾𝑁
0 0 8.5 0 −0.0135 −0.034
0 0 0 8.5
[ ∅1 ] [ ∅1 ]

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