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INP-HB Yamoussoukro MPSI

CPGE Samedi 07 Décembre 2019

DEVOIR SURVEILLÉ DE PHYSIQUE N°1 (04 heures)


Consignes de rédaction :
• chaque réponse doit être précédée du raisonnement qui la justifie.
• les résultats devront être encadrés.
• les applications numériques sans unités seront considérées fausses.
• Les 2 exercices et les deux problèmes sont indépendants et doivent être rédigé chacun sur des feuilles séparées.
Attention : Copie propre exigée ! Toute rature, toute surcharge ou toute trace de « blanco » vaut – 5 sur le total des
points obtenus.

Exercice 1 : La marche des dinosaures


On pressent que la vitesse de marche V d’un animal dépend de sa masse 𝑚, de la longueur de ses
jambes 𝐿𝐽 , de la longueur d’une enjambée 𝐿𝐸 et de la pesanteur 𝑔. Cette vitesse est de la forme
𝛽 𝛾
𝑉 = 𝑘𝑚𝛼 𝐿𝐽 𝐿𝐸 𝑔𝛿 avec 𝑘 constante sans dimension.
1. Par analyse dimensionnelle, étudier comment la vitesse de marche V peut être fonction des
paramètres 𝑚, 𝐿𝐽 , 𝐿𝐸 et 𝑔. On choisira 𝛽 quelconque.
2. On trouve des traces de pas fossiles d’un dinosaure. Le diamètre du pied est de 0,95m et
l’enjambée 𝐿𝐸 de 2,20 m. On sait par ailleurs que pour tous les animaux, la longueur des
jambes 𝐿𝐽 , est environ 4 fois la longueur ou diamètre des pieds.
• Calculer le rapport des longueurs 𝐿𝐽 ⁄𝐿𝐸 pour ce dinosaure.
• Sachant que la longueur de la jambe d’un homme est d’environ 𝐿𝐽 = 85 𝑐𝑚, quelle est la
valeur d’une enjambée humaine donnant le même rapport 𝐿𝐽 ⁄𝐿𝐸 que celui du dinosaure ?
Avec des enjambées aussi courtes, la marche humaine est relativement lente (on « piétine »). On
admet donc une vitesse de marche de 2 km.h−1 par exemple.
3. En déduire une valeur approximative de la vitesse de marche du dinosaure. Conclure

Exercice 2 : Fermeture d’un interrupteur


Considérons le circuit ci-contre dans lequel on note
i(t) l’intensité dans le résistor de résistance R, i1 (𝑡)
l’intensité dans le condensateur de capacité C, i2 (t)
l’intensité dans le résistor de résistance 𝑅/2 et u(t) la
tension aux bornes du condensateur. L’interrupteur
est ouvert depuis très longtemps. À l’instant 𝑡 = 0,
pris pour origine des temps, on ferme l’interrupteur
K.
1. Préciser les valeurs de i, i1 , i2 et u à l’instant 𝑡=

0 , juste avant la fermeture de l’interrupteur (K).
2. En déduire i, i1 , i2 et u `a l’instant 𝑡 = 0+
3. Même question quand t tend vers l’infini.
4. Déterminer l’équation différentielle vérifiée par
u(t), ainsi que la solution.
5. Tracer l’allure de u(t).
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Problème 1 : Modèle de Windkessel du système cardiovasculaire
On cherche à décrire de manière globale le système artériel du corps humain par analogie avec un
circuit électrique.

Modèle électrique du système artériel

Le cœur joue le rôle de pompe permettant au sang de s’écouler à travers le réseau de vaisseaux
sanguins. Il communique avec le réseau artériel via la valve systolique.
Les premières théories, modélisant le débit sanguin dans le système artériel, considèrent les parois
de l’aorte et des grosses artères élastiques, comme une « capacité » apte à stocker transitoirement
une certaine quantité sanguine. Le réseau artériel est également caractérisé par sa résistance à
l’écoulement dont l’on rend compte par sa résistance hydraulique équivalente R. Ces modèles
globaux de la circulation sanguine permettent d’opérer une analogie avec un circuit électrique
moyennant les analogies explicitées suivantes.

𝑃(𝑡) est la pression de l’aorte, 𝑃∞ est la pression asymptotique au bout du système artériel. 𝐷 est le
débit volumique sanguin, supposé stationnaire, en provenance du ventricule gauche (ce débit est
nul lorsque K est ouvert).

Figure 1. Modèle de Windkessel du système artériel.

1. Sur le schéma ci-dessus, que modélise le générateur de courant ? L’interrupteur ?


2. Par une analogie à expliciter, proposer une relation entre R, 𝐷𝑅 et ∆𝑃 = 𝑃(𝑡) − 𝑃∞ .
3. Justifier la relation suivante :
𝑑𝑃
𝐷𝐶 = 𝐶
𝑑𝑡
Battements du cœur

Grossièrement, le cycle cardiaque se divise en deux grandes phases : la systole et la diastole.


— Durant la systole, la valve aortique est ouverte : en se contractant, le ventricule gauche du cœur
expulse du sang dans l’aorte plus vite qu’il ne peut s’écouler en raison des résistances

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périphériques. Il en résulte une augmentation de pression jusqu’à un maximum appelé pression
systolique. On note 𝑡𝑠 la durée de la systole.
— Durant la diastole, le ventricule gauche du cœur se relâche. La valve aortique se referme et
l’aorte se vide du sang qu’elle a emmagasiné vers le reste du réseau. La pression diminue et atteint
un minimum appelé pression diastolique juste avant une nouvelle contraction. On note 𝑡𝑑 la durée
de la diastole.

Systole
On pose 𝑡 = 0 au début de la systole. On pose 𝑃(𝑡 = 0) = 𝑃0 .
4. Quel est l’état de l’interrupteur 𝐾 durant la systole ?
5. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la pression 𝑃(𝑡). On posera 𝜏 = 𝑅𝐶.
6. En déduire l’expression de 𝑃(𝑡) en fonction de 𝑃0 , 𝑃∞ et 𝜏 durant la systole.

Diastole
À 𝑡 = 𝑡𝑠 , c’est le début de la diastole. On note 𝑃𝑚 = 𝑃(𝑡𝑠 ).
7. Quel est l’état de l’interrupteur 𝐾 pendant la diastole ?
8. Écrire l’équation différentielle vérifiée par la pression 𝑃(𝑡). On posera 𝜏 = 𝑅𝐶.
9. Déterminer l’expression de 𝑃(𝑡) durant la diastole en fonction de 𝑃𝑚 et 𝜏.

Battements du cœur
10. Représenter la pression artérielle 𝑃(𝑡) en fonction du temps durant deux battements
cardiaques. Faire apparaître les durées 𝑡𝑠 , 𝑡𝑑 et 𝑇 respectivement de la systole, de la diastole et
d’un battement cardiaque ainsi que les pressions 𝑃0 et 𝑃𝑚 .
11. Exprimer la pression systolique 𝑃𝑚 et la pression la pression diastolique 𝑃0 en fonction des
paramètres du modèle.
12. Calculer 𝑃𝑚 et 𝑃0 en mmHg pour C = 6, 03 × 10−9 m3 ·Pa−1, R = 1, 265 × 10−8 Pa·s·m−3, une
fréquence cardiaque de 70 batt/min, 𝑡𝑠 = 0, 33 s, D = 260 × 10−6 m3 ·s−1 et P1 = 7, 0 mmHg. On
rappelle que 1 mmHg = 136 Pa.
13. En moyenne les pressions systolique diastolique normales en cm Hg sont 𝑃𝑚 ⁄𝑃0 = 12⁄8.
Commenter.
14. L’expérience donne des résultats ayant l’allure des courbes ci-dessous. Commenter

Figure 2 – Variations normales de la pression artérielle et du débit sanguin aortiques au cours


d’un battement cardiaque. En pointillé le modèle de Windkessel, en gras la courbe
expérimentale.

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Problème 2 : Circuit en cascade
Ce problème vise à étudier un circuit en
cascade, constitué de la répétition d’un même
motif élémentaire constitué de deux résistances
𝑅 identiques, présenté sur la figure 1.
En plaçant à l’extrémité de ce circuit un
générateur de tension idéal, délivrant une force
électromotrice 𝐸 constante, on obtient le circuit
Figure 1 : motif élémentaire du circuit en
en cascade représenté sur la figure 2, composé
cascade
de 𝑛 motifs élémentaires.

Figure 2 : circuit en cascade

Partie 1 : étude des cas 𝒏 = 𝟏 et 𝒏 = 𝟐

On considère tout d’abord le cas où 𝑛 = 1. Le


circuit correspondant est représenté sur la
figure 3.
1. Déterminer 𝑈1 et 𝐼1 en fonction de 𝐸 et 𝑅.
2. Déterminer la résistance d’entrée 𝑅1 du
circuit en cascade, vue depuis le générateur
idéal de tension.
3. Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le
générateur idéal de tension, en fonction de
𝐸 et 𝑅, puis la puissance 𝒫1 reçue par la
Figure 3 : circuit en cascade lorsque 𝒏 = 𝟏
résistance aux bornes de la tension est notée
𝑈1 sur la figure 3. Comparer les deux
puissances et commenter.

On considère maintenant le cas 𝑛 = 2. Le circuit correspondant est représenté sur la figure 4.

Figure 4 : circuit en cascade lorsque 𝒏 = 𝟐

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4. Déterminer 𝑈1 , 𝐼1 , 𝑈2 et 𝐼2 en fonction de 𝐸 et 𝑅.
5. Déterminer la résistance d’entrée 𝑅2 du circuit en cascade, vue depuis le générateur idéal de
tension, par simplifications successives du circuit. Retrouver la valeur de 𝐼1 en utilisant la
résistance d’entrée.
6. Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur idéal de tension, en fonction de 𝐸 et 𝑅, puis
les puissances 𝒫1 et 𝒫2 reçues par les résistances aux bornes desquelles les tensions sont notées
𝑈1 et 𝑈2 respectivement sur la figure 3. Quelle puissance est reçue au total par les deux
résistances restantes ?

Partie 2 : étude du cas général


On se place désormais dans un cas où 𝑛 est quelconque. Le circuit correspondant est représenté
sur la figure 2. On note 𝑈𝑘 et 𝐼𝑘 les tension et intensité au niveau du motif élémentaire 𝑘, avec 1 ≤
𝑘 ≤ 𝑛.
1. Pour 𝑘 ≤ 𝑛 − 1, déterminer les expressions de 𝑈𝑘 et 𝐼𝑘 en fonction de 𝑈𝑘+1 , 𝐼𝑘+1 et 𝑅.

La suite de Fibonacci est la suite (𝐹𝑛 )𝑛∈ℕ telle que 𝐹0 = 1, 𝐹1 = 1 et pour tout 𝑛 :

𝐹𝑛+2 = 𝐹𝑛+1 + 𝐹𝑛

On précise en outre que le rapport de deux termes successifs de la suite de Fibonacci tend vers le
1+√5
nombre d’or 𝜑 = :
2
𝐹𝑛+1
lim =𝜑
𝑛→+∞ 𝐹𝑛

2. Montrer par récurrence que pour tout entier 𝑝 tel que 0 ≤ 𝑝 ≤ 𝑛 − 1 :


𝑈𝑛−𝑝 = 𝐹2𝑝 𝑈𝑛
{
𝐼𝑛−𝑝 = 𝐹2𝑝+1 𝐼𝑛

3. En déduire les expressions de 𝑈𝑛 et 𝐼𝑛 en fonction de 𝐸, 𝑅 et un terme de la suite de Fibonacci


dont on précisera l’indice en fonction de 𝑛.
4. Déterminer les expressions de la tension 𝑈𝑘 et de l’intensité 𝐼𝑘 sur un motif élémentaire du
circuit.
5. Calculer la résistance d’entrée 𝑅𝑛 du circuit en cascade, vu depuis le générateur de tension
idéal. Que vaut cette résistance d’entrée pour un circuit en cascade infini ?
6. Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur. Que vaut cette puissance pour un circuit en
cascade infini ?
7. Calculer la puissance 𝒫𝑘 reçue par la résistance dont la tension est 𝑈𝑘 . Calculer le rapport de
puissance entre deux résistances successives, et préciser vers quelle valeur il tend pour un
circuit en cascade infini.

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