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Faycal FENARDJI
Institut de Développement des Petits Elevages,
Oued el Kerma, Birkhadem (Algérie)
1. - Introduction
L’Aviculture est indéniablementlabranchedesproductionsanimalesquiaenregistréenAlgérie le
développement le plus remarquable au cours de ces quinze dernières années.
Au lendemain de l’indépendance (1962) er jusqu’à 1970, l’aviculture était essentiellement fermière sans
organisation particulière. Les produits d’origine animale er particulièrement avicoles occupaient une place
trèsmodestedanslastructuredelarationalimentaire de l’Algérien.Ainsiunepremièreenquête
nationale(’) réaliséeen1966-67,faisaitapparaîtreque la rationcontenait7’8grljour deprotéines
animales ;une seconde enquête(*’ effectuée en 1979-1 980 estimaità 13’40 grljour les protéines animales
dans la ration, ce qui se rapproche des recommandations de la FAO-OMS fixées pour les pays en voie
de développement à 76 grlJour.
Cette augmentation de l’apport protéique d’origine animale dans la ration est dû essentiellement à l’intérêt
accordé au développement de l’aviculture. A travers les différents plans de développement, l’Algérie a
optépour la miseenplaced’uncircuitavicolemoderne.L’évoluriondelaproductionAvicole,les
implications du programme avicole et les problèmes engendrés sont analysés dans le présent rapport.
2) La période 1980-1984 qui a vu la mise en place d’un programme’ spécial pour l’aviculture, le
<<Plan avicole,, visant une réorganisation du secteur avicole;
3) La période en. cours 1985-1989qui se situe dans le cadre du 2ème Plan quinquennal.
(‘l Enquête effectueepar I’AARDES en 1966-67 sur le thème :ccConsommation et budgets des ménages,.
(2)Enquête effectuée par le Ministère de la planificationet de l’aménagement du territoire.
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2. De 1969 à 1979 S ,
A. Organisation
A partir de 1974, il y a eu création de six coopératives avicoles de Wilaya qui devaient assurer :
- La distribution des facteursde production ;
- Le suivi technique des producteurs ;
- L‘appui technique et lavulgarisation des aviculteurs.
Malheureusement, ces coopératives n’ont pu jouer plainement le rôle qui leur fut attribué en raison
du manque de cadres spécialisés en aviculture et de moyens matériels.
Ces structures avaient été mises en place grâce à des initiatives locales et n’avaient de ce fait pas
reçu tout le financement et l’encadrement nécessaires.
b) Les producteurs
Secteur autogéré : Avant1974, un très petit nombre de domaines agricoles, qui possédaient
d’anciennes infrastructres, pratiquaient l’élevage du poulet de chair. A partir de 1975-1 976, certains
directeurs régionauxde l’agricultureontcherché à renforcercesecteurpourrentabiliser les
domaines. En outre, des enveloppes financières importantes ont été allouées aux communes sous
forme de plans communaux de développement. Toutefois, par rapport à la production nationale, la
participation de ce secteur est restée très faible.
Secteur privé : C’est lui qui, tout au long de la décennie, est resté le plus grand producteur.
Possédant de l’ordre de 75% de la capacité d’incubation, sa part de production en poulets de chair
options méditer&néennes
255
,
. .
I et en oeufs de consommation représentait en 1979, respectivement 75%$ et 55% environ de la
nale. . . produclion . .
C. Bilan de la décennie
A. Stratégie globale
B. Organisation
a) Les structuresd’environnement
II]L‘Office National des Approvisionnements et.Services Agricoles (ONAPSA) est chargé d’assurer
la distribution de l’aliment et des produits vétérinaires.
-.
options méditerranéennes
c]Durant cette période, l’installation des coopératives avicoles est généralisée à toutes les Wilaya
du pays. La coopérative conserve les rôles définis auparavant (période 69-79) mais I’Etat a planifié
de les doter de moyens humains et matériels.
b) Les producteurs
Cette période se caractérise par l’encouragement des secteurs autogéré et privé qui sont chargés
de la productiondesproduitsfinis.Chaquedomaineoupresquedoitavoirunatelieravicole, la
priorité étant donnée à l’oeuf de consommation.
Au niveau du secteur privé, le souci est de sécuriser les aviculteurs grâce 8 une programmation
rigoureuse, et de leur garantir I’écoulement de leurs produits.
:
Afin d’harmoniser la taille.des-ateliers de production, des modèles sont fixés
Les résultats obtenus au cours du premier plan avicole ont montré une meilleure prise en charge du
développement de l’aviculture, qui s’est traduite par des niveaux de réalisation des objectifs assez
remarquables comparés à ceuxde 1979. Le plan 85/89, qui est plus ambitieux que le précédent,
demande encore plus de coordination et une meilleure maîtrise, pour la réussite des objectifs.
II constitueunecontinuitéduplanprécédentaveccependantuneaugmentationdes objectifs de
consommation :
renforcement des structures et des facteurs de production par le biais de structures de moyenne
dimension,
renforcementdessecteursautogéréetprivédansledomaine de laproductiondel’oeufde
consommation par le biais de crédits spéciaux,
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-257
B. Organisation
Dans le cas du poulet de chair cela est dû, d’une part, à la stagnation de la production des viandes
rouges et à la diminution des importations de ces dernières, d’autre part à la demande toujours
croissante des protéines animales.
L’intérêt des producteurs porté à la production de l’oeuf a induit l’augmentation des importations de
poulettes démarrées. II restera à supprimer ces importations dans la seconde partie du pian.
Diverses enquetes effectuées auprès des centres de production, des offices, des domaines autogërés et
des privés montrent que les performances obtenues varient énormément.
Pour le poulet de chair nous enregistrons un poids vif moyen variant entre 1 600 gr et 1 800 gr, avec un
indicedeconsommationvariant entre 2,70 et 3,20. Généralement, les éleveurs (secteur privé
particulièrement) utilisent 5 kg d’aliment pour produire un poulet pesant en moyenne entre 1 700 gr et 1
800 gr à 60 jours d’âge et plus (60 à 70 jours).
Globalement, les performances techniques obtenues avec la poule pondeuse sont meilleures que celles
obtenues avec le poulet de chair. Ceci peut s’expliquer par le fait que l’élevage s’effectue en cages ; ce
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type d’levage est mieux maltrisé et les risques sanitaires sont minimisés. Toutefois les performances des
pondeuses sont encore relativement faibles et restentà améliorer.
2. Problèmes rencontr6s
Auniveaudesproducteurs(privésetautogérés),lesprincipauxproblèmesrencontréssont les
suivants :
- Les producteurs manquent de technicité : le gain financier est réalisé si facilement qu’ils ne font pas
d’efforts pour améliorer I’hygiene et la technicité.
0En amont, au niveau des offices avicoles, les difficultés sont d’ordres divers :
Parmi les matières premières qui composent cette ration, environ 90% sont importées, à savoir, le mais, le
tourteau de soja et toute la farine de poisson.
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Au cours dupremierplanquinquennal1980/1984,lesimportationsannuellesenmatièrespremièresont
ainsi évolué :
-
Maïs : de100 O00 à 520 O00 tonnes, t
JJ AgirauniveaudeI’économiedesnutrimentsenrationalisantlesnormesalimentairespournos
conditions locales. Cela requiert des travaux sur plusieurs thèmes concernant les -taux énergétiques, les
taux azotés, et I’étude des périodesd’élevage.
2. Matériel génétique
Par ailleurs, en 1986, nos importations en poulettes démarrées étaient de l’ordre de 50% et en oeufs à
couverdel’ordrede30%.L‘objectifest dediminuer,voired’éliminernotredépendance enpoulettes
démarrées et en oeufs à couver pour le poulet de chair en mettant en place les élevages de reproducteurs
chair et ponte nécessaires.
Nous devons aussienvisager l’installation de grands parentaux pour les annéesà venir après 1990.
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3. Equipement
Le Ministère de l’Agriculture etde la Pêche a choisi de développer les espèces Dinde et Lapin. En effet, la
demandeenprotéinesaugmenteaussibienauniveaudupays(démographie)qu’auniveaude la ration
de l’individu. Ainsi, le besoin de diversifier les produits avicoles commenceà se faire sentir.
Par ailleurs, les deux espèces choisies présentent certains avantages liés à l’intégration du développement
des productions animales (meilleure utilisation de matières premières locales).
V. - Conclusion
En une quinzaine d’années, l’aviculture algérienne a connu un spectaculaire développement qui a permis
l’obtention d’une ration alimentaire mieux équilibrée du point de vue protéique.
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Viande Blanche
I Oeufs de consommation
1
Année Consom. Consom.
Impor-
Production Consom. Production
oeufs/ tations ajustée par
(1) (millions) kg/hab./an
hab./an (millions) les import.
I
l
Tableau 2 : Evolution de la production et de la consommation annuelle
par habitant,
de viande blanche et d’oeufs de consommation
I
1982 118 O00 5,878 413 25 1 022 71
1983 137 O00 6,608 680 1 200 31 89
1984 144 O00 7,238 7 kg 49 98158 oeufs 87 900
I t Blanche Viande I
consommationde Oeufs
78
opfionsméditerranéennes