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COURS DE MACHINISME

Guillaume Hereau – 3ème année ENSA-

2012
PARTIE I : LE MACHINISME AGRICOLE

CHAPITRE I : GENERALITES

1. Définitions

Le machinisme agricole est la discipline agro-technique qui étudie la place du matériel


agricole dans tout processus de mécanisation (aménagements, production, transformation et le
conditionnement).

L’étude peut déboucher sur :

 La conception et la fabrication de prototypes de matériel : on parle de cahier des


charges
 L’essai de matériel pour déterminer les spécifications techniques
 Le transfert et la diffusion du matériel agricole

Le matériel agricole, quand à lui, est la concrétisation du cahier des charges.

Ce dernier rempli un certain nombre de fonctions, par exemple, le travail du sol et l’irrigation.

La mécanisation concerne l’emploi de tous les matériels à main et à moteur, c'est-à-dire


l’ensemble des outils et machines pouvant intervenir en culture manuelle, en culture attelée
(utilisation des animaux domestiques) et en culture motorisée pour toutes les opérations,
depuis le défrichement et l’aménagement des terres jusqu’à la transformation.

L’itinéraire technique mécanisé est la combinaison du matériel agricole avec les autres
facteurs de production (la terre, l’eau, les engrais, les pesticides, les semences).

Le recours à la mécanisation met en exergue différents niveaux d’exploitation :

- Niveau 1 : la culture manuelle ; la source d’énergie est l’énergie humaine.


- Niveau 2 : la culture avec traction animale, forme de mécanisation intermédiaire, la
source d’énergie étant l’animal de traie.
- Niveau 3 : la culture motorisée avec l’utilisation des tracteurs ; la source d’énergie est
le moteur.

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2. Différents aspects de la mécanisation

L’aspect technique est l’adaptation du matériel aux environnements.

L’aspect économique : on peut citer la rentabilité, les temps des travaux, l’augmentation des
surfaces cultivée etc.

L’aspect socio et politique : on peut citer la diminution de la pénibilité du travail,


l’augmentation du statut social de l’utilisateur et l’option politique par la mise en œuvre de
politique agricole dictant le choix du niveau de mécanisation, les moyens à mettre en œuvre,
les objectifs à atteindre, etc.

3. Place de la mécanisation

La mécanisation est une composante du système de production. Elle ne peut pas régler tous
les problèmes et ne doit pas intervenir seule mais en même temps que d’autres facteurs de
production : les semences, les pesticides, les engrais.

4. Contraintes imposées à la mécanisation

Les aspects humains : La formation des hommes (utilisateurs)

Les aspects techniques :

 Un terrain défriché
 Une adaptation du matériel
 Le choix du matériel
 Le choix des techniques culturales
 L’entretien des matériels (maintenance) : mécaniciens
agricoles et gestion du parc
 L’importance du service après vente : approvisionnement en
pièces de rechange
 Fabrication locale à développer

Les aspects agronomiques :

 Les sols : l’interaction du sol et des outils entraîne un risque


de dégradation de la structure par travail ou les pluies
violentes ; on peut noter également des phénomènes de
tassement (semelle de labour, roue des engins)

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 Evolution de la faune et de la flore, modification de
l’équilibre biologique

Aspects économiques :

 Le prix de revient (rentabilité)


 La dimension des parcelles
 L’organisation des chantiers
 Le crédit à l’équipement

5. Motorisation ou cultures attelées

5.1. Motorisations

Aspects favorables :

 Gros efforts de traction (défrichement, sous-solage)


 Rapidité de l’intervention
 Variété d’emploi
 Pas de consommation en période de non utilisation

Aspects défavorables :

 L’investissement qui est assez important


 Il faut des surfaces importantes pour pouvoir rentabiliser le
matériel, la formation des utilisateurs, un service après vente
mais également des cultures de rente
 Le matériel est de plus en plus compliqué

5.2. Traction animale

Aspects favorables :

 Investissement plus réduit


 Stabilise l’agriculture (intégration agriculture/élevage)
 Production de fumier
 Embouche
 Transition entre la culture traditionnelle et la motorisation

Aspects défavorables :

 Limite en puissance et en effort de traction


 Lenteur des travaux
 Inutilisable pour certains travaux (la récolte)
 Alimentation et soins couteux

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5.3. Motorisation intermédiaire

Il existe un fossé entre la traction animale et la motorisation classique, d’où l’utilisation des
motoculteurs et des minis-tracteurs.

6. Situation du machinisme agricole dans le monde

En 1980, on peut dire qu’il y avait 21 000 000 de tracteurs dans le monde (FAO) dont 90%
dans les pays développés. En Afrique intertropicale, on avait recensé 80 000 tracteurs, et
400 000 000 d’animaux de traie. Les énergies dans l’agriculture sont : 67% fournit par le
travail manuel, 25% par les animaux de traie et 8% par les machines.

Historique de la mécanisation

 Développement de la mécanisation en Afrique sub-saharienne

Ce développement a connu trois phases :

o Première phase, avant les indépendances


o Deuxième phase après les indépendances
o Troisième phase : situation actuelle

- Situation en 1930 : Au Sénégal, le matériel agricole était estimé comme suit : 56


charrues, 4 herses, 770 houes, 10 charrettes, 22 semoirs et 5 tracteurs. Au niveau de
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cette période, on avait deux options pour la traction animale, la traction équine et asine
pour le Sénégal et la traction bovine pour le Mali et la Guinée.
Le développement de la mécanisation se faisait autour des fermes d’Etat.
 L’office du Niger au mali
 La CFDT pour le coton
 Au Sénégal, le stations de
Boulel et Sefal

- Pour la période de 1930 à 1960, nous avons assisté à la mise au point de types de
matériel adapté aux conditions de l’Afrique Occidentale comme le semoir Super Eco
pour l’arachide, les houes asines et équines, les charrettes comme matériel de
transport, la vulgarisation des thèmes légers (semoir/houe).

Les activités de recherche ont tournées autour du choix des animaux de traie, la mise
au point de cultures attelées (légère et lourde), le choix du type d’harnachement, le
choix entre la monovalence et la polyvalence du matériel et l’orientation des
techniques culturales.

- Pendant les indépendances :


 Réorganisation et la réorientation du paysannat
 En 1960, création de la banque sénégalaise de développement, seule
banque qui était autorisée à financer la mécanisation
 Création de la division de machinisme agricole au CNRA de Bambey
 En 1961, création de SISCOMA qui avait le monopole de la
construction du matériel au Sénégal.
 En 1964, émergence des sociétés nationales de développement rural
(SRDL) comme la SADEC qui a donné la SODEVA en 1970.
- Pour la période actuelle :

 Arrêt du programme agricole


 Dissolution de l’ONCAD
 Dissolution de la SISCOMA
 En 1984, démarrage de la nouvelle politique agricole, création
de la CNCF, restructuration des SRDR et la mise en place du
PNVA

Situation du Parc Matériel africain (1989-1984)

Type de Sénégal Mali Guinée Côte d’ivoire Burkina


matériel
Charrues 45000 158480 9800 - 45500
Herses - 13800 - 240 -
Houes 105000 18000 - - 48830
Semoirs 122000 37150 - 850 420
Charrettes 80000 91700 - 5060 39460

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7. Matériel agricole introduits et fabriqués au Sénégal

Le semoir Super Eco conçu pour la traction équine et asine : il est diffusé depuis 1930 et est
fabriqué au Sénégal par la SYSCOMA depuis 1963. Ce semoir est conçu pour les
spéculations suivantes : l’arachide, le mil, le maïs, le niébé, et le riz.

Les conditions d’utilisation du semoir sont :

- Un terrain ameubli et dégagé des résidus végétaux pour éviter les bourrages.
- Des graines propres, calibrées et bien triées.

La houe occidentale fabriquée par Ulysse Fabre est reprise par la SYSCOMA en 1963 et est
conçue pour la traction équine et asine. Elle est utilisée pour toutes les cultures semées en
ligne et est adaptée aux conditions de sol du Sénégal.

La houe fine reprise par la SYSCOMA en 1963, elle est utilisée en traction équine et asine
(3dents). Elle a été adaptée à la traction bovine (5 dents).

Les charrues ont été également reprises par la SYSCOMA en 1963 (charrue EBRA, SOJAC
et HUARD).

Les outils polyvalents sont introduits au Sénégal depuis 1950-60. Ce sont des outils sur
châssis : charrues, buteurs, billonneurs, dents et semoirs. On peut citer le polyculteur à grand
rendement.

8. Les services de machinisme agricole en Afrique sup-tropicale

Au Sénégal, il y a la division du machinisme agricole au CNRH de Bambey, au Mali la


division du machinisme agricole, au Niger la division de l’artisanat rural et du machinisme
agricole, en Côte d’Ivoire le COMACI (Comité Consultatif du Machinisme Agricole), au
Cameroun le CENEEMA (CEntre National d’Etude et d’Expérimentation du Machinisme
Agricole).

Le rôle des centres :

- Les statistiques en mécanisation (estimation du parc de matériel en


service dans les différents pays)

- Expérimentation de nouvelles machines

- Standardisation des différents matériels

- L’établissement des normes d’utilisation du matériel agricole

- Le partenariat privilégié des réseaux de la mécanisation

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ANNEXE – CAPACITES DE TRACTION

Casamance : Sénégal oriental

Hypothèses : Durée labour + semis = 1mois

Facteurs : Pluviométrie / Pression des adventices

Chaine bovine lourde Préparation + semis : 4Ha

Sarclo-binage : 5 à 7Ha

Chaine bovine légère : Préparation + semis : 3,5Ha

Sarclo-binage : 4Ha

Traction bovine lourde (1)

1 Ariana

2 Semoir super éco

1 Souleveuse

1 Charrue

1 Charrette

Traction bovine lourde (2)

1 Polyculteur

3 Semoirs super éco

1 Souleveuse

1 Charrue

1 Butteur

1 Charrette

Traction bovine légère

1 Houe fine (5 dents) 1.Charrue

1 Semoir super éco 1.Charrette

1 Souleveuse d’arachide 1.Butteur

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Zone centre/Nord

Hypothèses : semis sur toutes cultures sur 3 pluies avec semis du mil à sec

2jours de pluies utiles/mois

Facteurs : Pluviométrie

Type de sol (Deek)

Chaine asine Semis toutes cultures : 4Ha

Sarclo-binage toutes cultures : 2,5 Ha

Chaine équine Semis toutes cultures : 6Ha

Sarclage toutes cultures : 3,5-4Ha

Chaine bovine Semis toutes cultures : 5-12Ha

Sarclage toutes cultures : 6-10Ha

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CHAPITRE II : LA CULTURE MANUELLE

1. Généralités

La source d’énergie est l’homme. Grâce à sa morphologie, il peut travailler de différentes


façons : en poussant, en tirant, en levant, en pédalant etc et dans différentes positions : debout,
accroupi etc.

C’est une source d’énergie faible qui fournit normalement une puissance de 10kg.m-1.s-1 soit
13,7Cv à travail continu.

2. Adaptation des outils à l’homme

La fatigue sera réduite en faisant des mouvements naturels et en mettant en jeu un grand
nombre de muscles.

3. Les outils à manche

3.1. La poignée

Elle jour un rôle important : amélioration du rendement et diminution de la fatigue.

3.2. Le manche

Il joue un rôle important de par sa forme et sa longueur. Un manche mal adapté peut
provoquer après une longue utilisation des malformations ou des déformations.

3.3. Dispositif d’emmanchage

Ils sont très variés et on peut en citer trois types !

o A ligature
o A virole et à coin
o Par insertion de la soie dans le manche ou bien par insertion du manche dans la
soie

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4. Exemple d’outils et matériels utilisés au Sénégal

4.1. Les outils en marche

Les outils traditionnels de culture principalement utilisés avant la traction animale sont encore
employés soit en même temps que la traction animale soit pour des opérations qui ne sont pas
mécanisées.

o Au sud Sine Saloum, nord du bassin arachidier

Dans cette région fortement mécanisée en culture attelée, on trouve un mélange d’outils
traditionnels et d’outils manufacturés utilisés surtout pour des opérations dites manuelles.

 Le sarclage sur la ligne est réalisé avec un sokh-sokh et par le ngoss-


ngoss. L’iler qui est un instrument du nord est une exception dans cette
zone.
 La récolte des céréales (le mil) se fait avec le Ngabou (Ngobane) et le
couteau.
 Le dessouchage et la coupe du bois se fait avec la hache ou bien le
coupe-coupe. Le diala est utilisé en dessouchage des pieds de céréales.
 Le nettoyage des parcelles avant la mise en culture se fait avec le râteau
et la fauche.
 Les opérations diverses (creusement des trous, dessouchage,
manutention) sont effectuées avec des pelles, des pioches et des
fourches.

o En basse Casamance

Dans cette région moins mécanisée que la précédente, les outils manuels ont une grande
importance et pour une opération, on enregistre des diversités ethniques entre les Diola et les
mandingues.

 Le débroussaillage et la coupe du bois se fait avec les coupe-coupe


et les haches.
 La préparation des sols en rizières et sur le plateau se fait avec le
fanting, instrument des femmes d’origine mandingue, utilisé aussi
par les Diolas ou bien avec le cajando qui est un instrument
typiquement Diola. Ce dernier est aussi utilisé pour la récolte
d’arachide.
 La préparation des sols sur plateau se fait avec le don kotong.
 Le semis de l’arachide se fait avec le konkudu et la binette.
 Les autres instruments (couteaux et fossiles) sont utilisés pour la
récolte des épis de padis.

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4 .2.Les outils à manivelle et à balancier

Ce sont des machines utilisées à poste fixe, surtout pour les opérations suivantes :

a) Préparation des semences : un fut de 20 litres entrainé par une manivelle utilisé pour
mélanger les fongicides aux semences d’arachide.
b) Les opérations poste récolte : on peut citer l’égrainoir à main, le tarare manuel, les
décortiqueuses à arachide, la batteuse à riz à pédale.
c) L’exhaure de l’eau à partir des puits peut se faire avec les pompes à balancier.

4.3. Les autres matériels utilisant l’énergie humaine

a) Epandage d’engrais et le semis : on a testé dans la région du fleuve le semoir


centrifuge safil porté ventralement pour le semis du riz pré-germé à la volée et l’épandage
d’engrais minéral.

b) Semis du riz en ligne : on a diffusé le semoir casa, deux rangs, utilisant un


distributeur à cannelure.

c) La protection des cultures : on utilise les pulvérisateurs portés à pompage manuel


pour tous les traitements et de plus en plus les pulvérisateurs ULV centrifuges à pile dans la
culture cotonnière.

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CHAPITRE III : APPAREILS MANUELS DE PROTECTION DES
CULTURES

Devant le développement rapide de l’utilisation des pulvérisateurs manuels, nous avons jugé
bon de réaliser ce paragraphe.

1. Généralités sur la protection des cultures

Définition : C’est la lutte contre les ennemis des plantes (parasites et végétaux).

Méthode :

 La sélection de variétés résistantes


 La lutte biologique (utilisation d’insectes prédateurs)
 Les méthodes physiques (pièges lumineux, bruit, isolation, etc.)
 La lutte chimique qui est la plus utilisée

2. Classification des appareils de protection des cultures

A partir de la présentation physique des pesticides, nous avons :

 Les poudreuses (poudre fine)


 Les épandeurs de granulés et de micro-granulés
 Les pulvérisateurs (pulvérisation de liquide)
 Les injecteurs (injection de liquide fumigeant)

Il y a aussi :

- La désinfection des sols (traitement thermique)


- La désinfection des semences
- Le désherbage thermique (avec lance flamme)
- Le bruit (matériel apeurant) : détonations pour chasser les oiseaux

On peut ainsi effectuer les principaux traitements suivants :

 Fongicides
 Insecticides
 Nématicides
 Herbicides, etc

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Pour réussir un traitement, il faut tenir compte de trois impératifs : la rapidité d’intervention,
la précision dans la distribution et la répartition et l’efficacité du produit.

3. Le poudrage

Avantages : travail rapide, dose relativement faible, pas besoin d’eau

Inconvénients : manque d’adhérence, contamination de l’opérateur (inhalations), travail par


temps calme

Les Poudreuses :

 le principe : la poudre est projetée sous forme d’un nuage au moyen


 d’un flot d’air.
 par soufflet à main (membrane déformable)
 par ventilateur (généralement centrifuge)

4. L’épandage des granulés

Principalement herbicides, insecticides et nématicides, il s’agit de particules de quelques


dixièmes de millimètres de diamètre.

Avantages : peu de sensibilité au vent, pas d’eau.

Inconvénients : impossible de traiter le feuillage, le prix.

Description du matériel d’application :

 Une trémie
 Un système de distribution (régularité et précision)
 U système de répartition (transport par gravité ou pneumatique)
 Il existe quelques modèles en énergie humaine mais la plupart son combinés à d’autres
outils (semoirs, appareils de travail du sol, etc.)

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5. Injection des pesticides dans le sol

Ce sont des fumigants. Pour que la diffusion du produit soit correct, et pour éviter trop de
pertes dans l’atmosphère, le sol doit être bien préparé et le produit bien enfoui. On utilise des
pals-injecteurs et on réalise une injection discontinue dans le sol (quadrillage de la parcelle).

6. La pulvérisation

6.1. Généralités

Définition : C’est la division d’un liquide en gouttelettes plus ou moins fines.

 Pour les fongicides : petites goutes en pulvérisation homogène.


 Pour les insecticides : goutes de tailles moyennes, moins grande homogénéité.
 Pour les herbicides : éviter les gouttelettes fines.

- Caractéristiques du liquide à pulvériser (bouillie)

 Une véritable solution


 Une suspension (poudre mouillable), d’où la nécessité d’avoir une agitation efficace
 Une émulsion (produit huileux dans l’eau)

Pour réduire la dose à l’hectare tout en ayant une densité importante d’impact, il faut produire
de fines gouttelettes.

- Caractéristiques d’une pulvérisation

 La grosseur des gouttelettes


 L’homogénéité des jets (finesse et débit)
 Portée des jets

6 .2. Principe de classification des pulvérisateurs

Deux critères sont essentiels : le mode de division du liquide et le transport des gouttelettes.

6.2.1. Les principales méthodes de pulvérisation

a) La pulvérisation mécanique : c’est la plus employée. On distingue les pulvérisateurs


mécaniques à pression de liquide et les pulvérisateurs mécaniques centrifuges (ULV).

b) La pulvérisation pneumatique : le liquide est sous une pression faible et il est entrainé par
un courant d’air à vitesse élevée. Le courant d’air est fourni par un ventilateur centrifuge.

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PARTIE II : CULTURES AVEC TRACTION ANIMALE

CHAPITRE I : TRACTION ANIMALE

-voir polycopié-

CHAPITRE II : LES MATERIELS DE CULTURE ATTELEE

1. Priorités en mécanisation

La mécanisation ne peut pas être totale et homogène.

 En culture sèche, le défrichement est un préalable.

Urgence 1 : préparation du sol en début de saison des pluies.

C’est une opportunité qui n’est pas toujours évidente chez le cultivateur (période relativement
courte pour réaliser ce travail. Le seul matériel est la charrue à soc.

- Préparation du sol en sec : effort nécessaire trop important en culture attelée pour le
labour. Les façons de remplacement (grattage à la dent) sont souvent constatées.
- Le semis : le semoir mono-graine est satisfaisant.
- Entretien des cultures : c’est une opération qui gagne la plus à être mécanisée à cause
des mauvaises herbes.
- Récolte : elle n’est possible que sur l’arachide.
- Le transport

Urgence 2 : récolte des fourrages

La faucheuse n’est pas adaptée mais les travaux en cours au niveau de l’ISRA ont permis
d’adapter cette machine et les tests sont en cours.

Urgence 3 : Epandage des engrais

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 En culture irriguée

Urgence 1 : planage et édification des diguettes.

- Le labour en sec : on peut se référer aux charrues classiques


- Le travail en eau ou sous les eaux : utiliser des instruments spéciaux (rouleaux
piétineurs, charrue japonaise, etc.)

Urgence 2 : le semis

Il n’y a pas de semoir multi rang accessible.

Les autres opérations (pour le riz) sont les suivantes : le repiquage, l’entretien des cultures (les
houes rotatives à traction animale existent).

2. Les matériels de préparation du sol

a) Généralités

 Importance du travail du sol :

On cherche un bon profil cultural.

- Adaptation aux conditions du sol : plasticité, adhésivité, cohésion

- Il ne faut pas aboutir à des résultats contraires à ceux recherchés : dégradation de la


structure, l’érosion, les mauvaises herbes

 Dangers à éviter

- Excès de terre fine (déstructuration, battance, érosion) : il faut surtout rechercher un


microrelief en surface avec de petites mottes.

- Eviter le durcissement des mottes

- Eviter les semelles de labour

Il est donc important de respecter la succession des outils.

On distingue :

- Les opérations primaires (labour)

- Les opérations secondaires (reprise de labour de façon superficielle et la préparation du lit)

- Les façons intermédiaires (épandage, traitement)

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b) Objectifs du travail du sol

→ Créer des conditions favorables au développement de la plante cultivée (germination,


système racinaire)

- Ameublissement du sol : accroissement de la porosité.

- Nivèlement du sol

- Amélioration de la perméabilité (stockage eau)

- Aération

- Destruction des mauvaises herbes par enfouissement ou arrachage

- Enfouissement divers

- Lutte contre les germes de maladies (œufs et larves)

- Fonctionnement normal des semoirs

- Autres objectifs : tassement, triage des mottes.

c) Profil culturaux

Avec la modification des caractéristiques physiques du sol par suite de son travail, il est
possible de faire une étude du profil le long d’une tranchée jusqu’à 40 à 60 cm de
profondeur ; il y à aussi l’intérêt du pénétromètre.

Généralement, on distingue trois zones :

- Le lit de semence
- La couche arable
- Le sol

d) Les différents modes d’action des outils sur le sol

d1) Ameublissement : autrement dit, il s’agit de la réduction de la cohésion, d’un


accroissement de la porosité. Les moyens mécaniques sont les suivants :

 Le fendillement (outils à dents)


 L’écrasement (outils à rouleaux)

d2) Le retournement (rôle du versoir sur les charrues à soc)

d3) Le nivellement : nécessaire au fonctionnement des semoirs

d4) Triage des mottes et de la terre fine :


 Par remontée des mottes (dents verticales ou inclinées)
 Par projection (outils rotatifs)

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d5) Tassement (rouleaux)

e) Les diverses façons culturales

- Matériel utilisé :

e1) Labour avec retournement du sol : mots clef (Guéret, Labour, muraille,
enrayure, dérayure, sillon/raie de labour)

Classification des labours : Nous avons trois types de labours

 Labours en planche (en adossant et en refendant ; fait avec la charrue simple)


 Labour en tournant (fellemberg)
 Labour à plat (se fait avec les charrues réversibles)

e1.1.) Description d’une charrue à soc typique

- Les pièces travaillantes : + Le coutre : il découpe la muraille (lame d’acier)


+ Le soc : il découpe la bande de terre et amorce le
retournement. Il existe différentes formes de socs (bec de
canard, triangulaire, trapézoïdale).
+ Le versoir qui retourne plus ou moins la bande de terre. Il
peut être cylindrique (forte pression sur la terre, ameublissement
poussé), hélicoïdale (action progressive avec accompagnement
d’un minimum de terre fine, structure respectée), ou encore
cylindre-hélicoïdale (résultat intermédiaire).
+ Le set : pièce fixée à la partie inférieure de l’étançon ;
versoir et soc y sont fixés
+ Le contre set : c’est une pièce d’usure (empêchant l’usure
du set)
+ Le talon : pièce d’usure en fond de raie
+ Les marcherons

- Les pièces non travaillantes : + L’âge : l’ossature de la charrue


+ L’étançon : c’est le prolongement de l’âge sur lequel
sont fixées les pièces essentielles (set, contre set, talon,
les mancherons).

- Les accessoires de la charrue : + Les roues support


+ Les régulateurs verticaux et latéraux

e1.2.) Réglage au travail

+ L’étalonnage : les défauts sont trop/pas assez d’étalonnage.

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+ Le réglage avec le régulateur vertical : viser l’alignement du centre de résistance à
l’avancement, du point d’attelage et du point d’application de l’effort de traction.

+ La largeur de travail

+ La profondeur (exemple avec la roue de Guéret) : remonter/descente de la roue

e2) Les appareils de quasi-labour à dents et à disques

Le rôle principal est de compléter le travail des charrues et éventuellement les remplacer

+ Les araires : elles ne retournent pas le sol et ne peuvent que creuser un sillon à bords
légèrement relevés.

+ Les cultivateurs : il s’agit des instruments à étançon rigide ou souple qui peuvent porter des
socs de formes variables. On peut classer les cultivateurs selon :

 la forme des socs (socs de scarifiage : fixé sur la partie inférieur de l’étançon, ils font
un travail d’ameublissement et d’aération assez profond ; socs cultivateurs étroits et
allongés ; socs extirpateurs : triangulaires, ils effectuent un travail de nettoyage et
d’ameublissement).
 les étançons : étançons rigides (de moins en moins employés), étançons rigides
articulé (rappelé vertical par un ressort qui sert à amortir les chocs) et étançon flexible
(plat avec une lame d’acier ou bien spirale à section carrée). Les modèles les plus
employés sont ceux à dents flexibles (« canadiens »).

+ Les pulvériseurs à disque : leur intérêt est discutable en culture attelée car il s’agit
d’instruments lourds demandant de gros efforts de traction.

e3) Les appareils de travail superficiel

Le rôle essentiel est de préparer le lit de semence pour une bonne germination de la graine.

+ Les herses : ce sont les instruments qui travaillent à faible profondeur à l’aide de dents
simples sans socs. Nous avons les herses rigides (bâti en bois ou métallique), les herses
articulées (réunion de plusieurs bâtis).

+ Les rouleaux : ils servent à tasser la terre et à niveler le terrain ;

e4) Les châssis polyvalents

Nous avons deux parties :

o Le porte outils ou châssis ou bâti commun pour tous les usages


o Les pièces travaillantes ou outils qui sont variables.

Dans ce paragraphe, nous nous intéressons au bâti.

On distingue les multiculteurs (bâti polyvalent, sans roue porteuse et à traction par chaine) et
les polyculteurs (bâti à roue support et à traction par timon qui permettent le transport).

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e5) Matériel pour la préparation des rizières irriguées

- Le planage et la construction des diguettes :

+ Le planage général se fait avec des engins motorisés, la finition peut


s’effectuer en traction animale

+ Le planage de détail : tous les types de herses, la planche à niveler


(madrier de 1 à 2m), la décapeuse (travail en terrain très meuble, elle se compose d’une
planche perpendiculaire au sol et d’une seconde planche où se tient l’utilisateur.

+ La confection des diguettes : peu de matériel en traction animale


existe. On peut utiliser une charrue simple avec un aller-retour.

Conclusion - L’étude de ces matériels est justifiée car :

- La qualité de la préparation du sol conditionne en grande partie la réussite de la culture


qui va suivre (germination, enracinement, adventices). Il faut conserver voir améliorer
la structure du sol.
- Les matériels sont variés d’où le problème de choix en fonction de l’état du sol, du
profil cultural que l’on veut.
- Les réglages doivent être effectués avec soin, éventuellement plusieurs fois par jour
(mauvais réglage = mauvais travail + usure anormale + travail pénible)

3. Matériels d’épandage de semis et de plantation

Ce sont les travaux qui demandent une puissance relativement faible. Comme les épandeurs
d’engrais ne sont pratiquement jamais utilisés et que les types qui sont connus sont surtout
montés sur les semoirs, nous présenterons en premier lieu les semoirs dont les mono rangs
sont les plus connus.

Le semis constitue le travail agricole le plus important après la préparation du sol. En effet, le
moment de son exécution et la façon dont il est réalisé ont une influence décisive sur la
germination, la croissance des jeunes plants, la possibilité d’entreprendre en temps voulu le
désherbage et, par conséquent, sur le rendement.

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3.1. Les instruments permettant le semis

3.1.1. Le rayonneur

Il permet le semis mais ne sème pas. Il est destiné d’une part à matérialiser sur le terrain les
lignes de semis et d’autre part à creuser des sillions de profondeur variables dans lesquels les
graines seront déposées à la main. Il facilite donc la réalisation d’un semis en lignes parallèles
permettant un entretien ultérieur en matériel attelé.

3.1.2. La roue marqueuse

Elle est constituée d’une série de roues métalliques (du genre roues de brouettes), montées en
nombre variable sur un axe. Sur le bandage des roues ont été soudées des coins en fer à des
distances prédéterminées. Ces coins s’impriment dans le sol lorsque la roue marqueuse se
déplace, et les trous réalisés sont utilisés pour le semis en poquets.

3.2. Instruments réalisant le semis

Le semis en ligne parallèles peut être réalisé à l’aide de semoirs en lignes multiples ou de
semoirs mono rangs.

a) Semoirs à lignes multiples : seuls les modèles les plus étroits sont
compatibles avec la traction animale. Ils comportent trois parties
essentielles.
 La trémie : de préférence métallique, elle comporte à sa partie
inférieure un agitateur.
 Les organes de distribution : ils sont disposés à la partie
inférieure de la trémie. Il existe deux types de distributeurs :
- Les distributeurs à cannelures (distribution forcée)
- Les distributeurs à ergots (distribution accompagnée)
 Les organes d’enterrage : ils sont constitués par des socs et ont
pour but de creuser un petit sillon dans lequel la graine est
déposée et, éventuellement, de le refermer au moyen
d’accessoires divers.
b) Semoirs mono rangs de précision : les semoirs de précision sont conçus
pour permettre la chute régulière des graines, une à une, et à des distances
sensiblement constantes. En outre, la hauteur de chute des graines est très
réduite (quelques cm) pour éviter que les graines ne rebondissent et ne
roulent au fond du sillon. Parmi les nombreux types de semoirs de
précision, retenons :
 Les semoirs à plateau horizontal : ce sont les plus courants. Le
distributeur est un plateau horizontal perforé ou cranté à sa
périphérie, selon les modèles. Il est placé au fond de la trémie de
sorte qu’il est alimenté par gravité
 Les semoirs à distributeur incliné : le plateau de distribution est
plaqué contre une paroi oblique et séparé de la trémie à grain

22
par un carter parallèle. L’entrainement des semences est réalisé
grâce à une série d’ergots de formes très variables mais toujours
conçu pour entraîner une seule graine.

3.3. Le calibrage du semoir

a) Essai au banc ou à poste fixe : le semoir fonctionne à poste fixe dans des conditions
théoriques permettant de comparer de façon précise les qualités intrinsèques de
fonctionnement de plusieurs appareils. Sont en effet éliminés, dans ces conditions, les facteurs
qui interviennent dans l’utilisation sur le terrain, et dont les variations influent sur la qualité
du semis : relief et dénivellation provoquant des secousses, état du sol (adhérence des roues,
déplacement des roues à l’enterrage). Les résultats sont ensuite comparés avec ceux de l’essai
sur le terrain, qui renseignent sur le fonctionnement pratique de l’appareil.

Le semoir est fixé sur cales, les graines tombent sur un dispositif récepteur. Le mouvement
des organes distributeurs du semoir commandés par l’intermédiaire de la roue motrice est
assuré manuellement à condition que la rotation soit très régulière, soit par un moteur. S’il
s’agit d’un semoir multi rang, l’ensemble de l’essai est à répéter sur chaque élément mono
rang.

 Mesures et observations à effectuer : une donnée préliminaire à établir consiste à


calculer le nombre de tours de roues correspondant à une longueur de semis de 100m
en divisant 100 par la longueur de la circonférence de la jante. (C = 2ΠR)
 Mesure : elle porte sur deux aspects essentiels du semis, le débit et la régularité. Le
débit ou la densité de semis est la quantité de graines distribuée sur 100m. On peut en
déduite facilement la densité approximative à l’hectare en faisait intervenir la largeur
de travail ou l’écartement entre les lignes de semis.
NB : pour les petites graines semées en lignes continues ou en poquets, cette quantité
est mesurée par pesée. Pour les grosses graines comme l’arachide, on compte les
graines, leur nombre étant ensuite multiplié par le poids de 100graines et divisé par
100.
Ex : le nombre de tour de roue par hectare pour une largeur de travail donné est égal à
10000/(C x L)

b) Essai sur le terrain : l’essai consiste à effectuer sur piste ou sur un terrain homogène et bien
préparé des semis d’une longueur suffisante correspondants aux différents tests à effectuer. Si
on dispose d’un champ pouvant être entièrement traité, on procédera à des mesures de
sondage sur plusieurs parcours d’une centaine de mètres disséminés dans le champ (5
parcours minimum). Chaque test comprend en principe les mêmes mesures que ceux de
l’essai au banc, mais on cherche en outre à déterminer l’influence de certains facteurs
intervenants du fait du fonctionnement sur le terrain :

- Densité de semis : comme au banc, on mesure la quantité de


graine aux 100m ; D en pieds/ha = (nbre graines par poquets
x surface en m2) / (distance entre poques x interligne)

23
- Régularité : par comptage levé ou bien observation sans
organe d’atterrage.

Le coefficient d’altération au terrain est le rapport entre la densité obtenue à poste fixe et celle
obtenue sur le terrain. Ce rapport doit être aussi voisin que possible de 1.

Ex : ɸ = 0,40m ; C = 0,40 x Π = 1,256m

Sur le banc : Nombre de tours sur une distance de 25m : 25 / 1,256 = 19,90 tours

Sur le terrain : 18 tours

Distance parcourue théoriquement : D = 18 x 1,256 = 22,60m

Coefficient de patinage : Cp = (25 – 22,6) / 25 = 0,096 = 9,6%

Le rapport de transmission : 3 ; la distance linéaire correspondante à 1tour de disque est égale


à : 1/3 x 1,256 = 0,42

24
CHAPITRE III : ASPECTS ECONOMIQUES DE LA TRACTION
ANIMALE

I. Aspects microéconomiques :

1) Objectifs économiques :
- Augmentation des revenus monétaires
- Production assurée pour l’autoconsommation
2) Objectifs non économiques :
- Réduction de l’effort physique
- Amélioration des conditions de vie
- Renforcement de la position sociale

Cependant, on note une modification de la structure des ses charges : alimentation, soins
vétérinaires, etc.

3) Les charges :
3.1.Prix de revient horaire d’utilisation d’une paire de boeuf
 Charges d’amortissement :
- Le matériel est amorti pour une durée de 10 ans
- L’harnachement est amorti pour une durée de 2 à 3 ans
- Les bovins sont amortis pour une durée de 4 à 6 ans
- Les équins sont amortis pour une durée de 7 à 15 ans
- Les asins sont amortis p our une durée de 8 à 10 ans

a = prix d’achat / durée de vie

a = (prix d’achat – prix de vente + dressage / durée de vie

 Charge d’intérêt du capital immobilisé :

CHCAS= T = 15,5%/an

 Charge de logement et de soin :

Elle est égale à 8 à 10 % du prix d’achat du bétail (FAO).

 Prime d’assurance :

Elle est de 8 à 10 % de 80% du prix d’achat.

 Impôts et taxes
 Frais d’alimentation
 Salaire de la main d’œuvre :

Prix de revient horaire = Somme des charges annuelles / nbre d’h d’utilisation durant l’année

25
3.2. Prix de revient horaire d’utilisation du matériel. Ex : charrues
- Amortissement : a = prix d’achat / durée
- Intérêt du capital
- Entretien et réparations : on dit que l’entretien et la
réparation sont estimés à 1,5 fois le prix d’achat pour la
durée de vie estimée à 10 ans.
Ex, charrue à 10000F : 10000 x 1,5/10 = 1500F.
3.3. Le prix de revient du labour en traction animale

Il est égal au coût horaire de l’attelage plus le coût horaire de la charrue.

3.4. Calcul du coût à l’hectare

Coût à l’hectare = coût horaire x temps de travail à l’hectare

Ex : charrue qui travaille 20h/ha ; coût horaire à l’hectare : 450F

450 x 20 = 9000F/ha

II. Aspect macroéconomique :

Il intéresse la production et les objectifs visés par l’état qui sont de deux ordres :

- Les objectifs primaires : indépendance nationale et


croissance économique continue
- Les objectifs secondaires : élévation des revenus du paysan.
Ces objectifs peuvent être atteints par
 L’accroissement de la valeur ajouté
 L’augmentation de la production agricole
 Le maintient ou augmentation des emplois
 L’équilibre de la balance des payements
 L’amélioration de la répartition des revenus au
niveau individuel et régional

Les inconvénients sont :

 Le programme de crédit et de subvention


 L’encadrement et la formation des paysans
 L’importation du matériel et des pièces détachées
 L’intensification des services vétérinaires
 L’amélioration des infrastructures

26
Données :

A. L’attelage :

 Prix d’achat d’une paire déjà dressée : 150 000F


 Prix de revente de la paire : 100 000F
 Valeur à amortir en 5 ans
 Durée d’utilisation annuelle : 500h
 Coût du
 Taux d’intérêt est égal à 10% de 80% du prix d’achat
 Frais vétérinaires : 1000F/bœufs
 Salaire horaire de la main d’œuvre ouvrière : 100F/h/ouvrier
 Frais d’alimentation pour 5h : 7kg/jour à 50F/Kg

B. Charrue

 Prix d’achat : 30 000F


 Durée d’utilisation sur 5 hectares en raison de 20h/ha, soit 1000h/ans
 Durée d’amortissement : 10 ans
 Coefficient de réparation (sur prix d’achat sur la moitié de la durée de vie) : 1,5
 Intérêt capital : 15% sur la moitié du prix d’achat

C. Calcul

 Prix de revient horaire de l’attelage : a = (prix d’achat – prix de vente) / 5 ans


A.N. a = (150 000 – 100 000) / 5 = 10 000 F/ans
 Taux d’intérêt : 150 000 x (10/100) x (80/100) = 12 000 F
 Frais vétérinaires : 1000 x 2 = 2000F
 Salaire horaire : 100 x 500 x 2 = 100 000F
 Harnachement : 5000/2 = 2500F
 Frais d’alimentation pour une heure : (7 *50) / 5 = 70 F
Pour les 500 heures : 500 x 70 = 350 000F
 Prix de revient horaire de l’attelage pour 500h =
Prix r.h = (10 000+12000+2000+2500+100000+35000) / 500 = 323F/h
 Pour la charrue : a = 30000/10 = 3000
 Intérêt : (15/100) x 15000 = 2250
 Charge d’entretient et de réparations : (1,5 x 30000)/10 = 4500
 Prix de revient : (30000+2250+4500)/100 = 97,50F/h
 Prix horaire du labour : 323+97,50 = 420,5
 Coût horaire par hectare : 420,5 x 20 = 8410F/ha

27
CHAPITRE IV : MOTEURS THERMIQUES

Les moteurs thermiques transforment en travail mécanique l’énergie calorifique


dégagée par la combustion des corps combustibles ; ceux-ci, parce que contenant un ou
plusieurs carbures d’hydrogènes sont appelés hydrocarbures doivent normalement être
nommés carburants. Toutefois, pour distinguer les deux catégories de moteur qui nous
intéressent, nous réservons le terme de carburant pour les moteurs à essence et combustible
pour les moteurs diesels.

1. Historique :

1860 : Lenoir : Moteur à 2temps

1876 : OTTO : Moteur à 4temps

1897 : Moteur à 4 cylindres

1897 : Moteur Diésel

2. Généralités :
- Classement selon le cycle thermodynamique : les moteurs à
explosion et les moteurs diésel
- Classement selon la circulation de l’arbre moteur :
 Moteur à 4temps : dans ce type de moteur, un cycle
correspond à une rotation de l’arbre moteur qui
équivaut à quatre courses simples du piston
 Moteur à 2temps : un cycle correspond à une rotation
de l’arbre moteur qui équivaut à deux courses
simples du piston
- Classement selon la disposition des cylindres et du nombre
- Classement selon le type de combustible employé
- Classement selon le processus d’alimentation
3. Base théorique :

Les cycles : on les représente par le diagramme de la pression en fonction du volume et on


distingue le cycle de Carnot et le cycle de Beau et Rochas.

28
4. Les constituants du moteur :
4.1. Les éléments fixes
a) Le bloc cylindre : en fonte ou en alliage, il est constitué à la fois par les cylindres
et une partie du système de refroidissement. Dans les moteurs à refroidissement
par eau, chaque cylindre est entouré d’une chambre d’eau dans laquelle l’eau
circule en permanence en évacuant la chaleur de combustion. La paroi interne du
cylindre constitue la chemise du cylindre.
b) La culasse (partie supérieur du bloc) : elle joue un rôle d’obturation de la partie
supérieur des cylindres et d’intermédiaire dans le refroidissement du moteur. Ce
second rôle va de paire avec sa fabrication en métal conducteur de la chaleur
(alliage léger de préférence).
c) Le joint de culasse : il assure l’étanchéité du moteur et de la culasse.
d) Le carter : dans les moteurs à refroidissement par eau, il est constitué par un
demi-carter (carter proprement dit), confondu avec le bloc moteur et qui supporte
différents paliers du moteur et par un demi-carter (carter à huile, simple couvercle
ou tôle d’acier qui sert de réservoir d’huile). Ces deux demi-carters sont séparés
par un joint d’étanchéité.
4.2. Les éléments mobiles
a) Les pistons : généralement en alliage léger et bon conducteur de chaleur, ils se
déplacent chacun dans leur cylindre entre deux positions extrêmes que sont la
position supérieur ou point mort haut (PMH) et la position inférieur ou point mort
bas (PMB). La distance les séparant est la course du piston et l’espacement mort
est compris entre le PMH et la culasse et la chambre de combustion. On appelle le
rapport volumétrique ou taux de compression le rapport de volume délimité par la
culasse et le point mort bas à celui de la chambre de combustion.
Taux de compression : cylindre unitaire+vol chambre de comb/vol chambre comb
Le volume compris entre les deux points morts représente le cylindre unitaire (Π/4
C x a2 ; a : alésage = diamètre du cylindre).
Le taux de compression du moteur à essence de tracteur est compris entre 5 et 6,5
tandis que celui des moteurs diésels est supérieur à 14.
Bien que le rendement croisse théoriquement avec le taux de compression, il n’est
pas possible d’affirmer à priori qu’un moteur ayant un taux de compression très
élevé présente de ce fait un même rendement élevé en raison des facteurs
nombreux qui interviennent avec le taux de compression.
b) Les bielles (bras du piston) : leurs têtes s’articulent sur un maneton du vilebrequin
et leur pied sur l’axe du piston. Têtes de bielles et pieds de bielles sont reliés par
les corps de bielles qui sont des pièces qui doivent être particulièrement rigides.
c) Le vilebrequin : il transforme le mouvement rectiligne en mouvement rotatif.
d) Le volant : il est placé en bout de vilebrequin pour régulariser le mouvement. Il
emmagasine sous forme d’énergie cinétique une partie de l’énergie produite au
cours de l’explosion (temps moteur) pour la restituer au temps résistant. Il assure
ainsi au moteur une vitesse sensiblement constante et donc un régime déterminé.

29
4.3. Le système de distribution

Au moment voulu du fonctionnement du moteur, la chapelle d’admission est mise en


communication avec le cylindre grâce à l’ouverture d’une soupape d’admission, laquelle,
en dehors de ce mouvement, reste fermée. Les soupapes sont maintenues en position de
fermeture par des ressorts de soupape. La disposition des soupapes est obligatoirement en
tête de cylindre car elle autorise un meilleur rendement.

4.4. Le système d’alimentation

C’est l’ensemble des réservoirs et des canalisations et de la pompe qui conduisent vers les
cylindres le carburant ou le combustible.

Dans un moteur essence, le carburant est, au préalablement à son entrée dans les cylindres,
intimement mélangé à de l’air frais venant du filtre à air (d’où l’expression de carburation
préalable). Le rôle mélangeur appartient au carburateur.

Dans un moteur diésel, au contraire, le combustible est mélangé à de l’air frais qu’après son
arrivée dans le cylindre alors que l’air est déjà comprimée. Il faut donc l’injecter sous pression
dans le cylindre, rôle qui incombe à la pompe d’injection et à l’injecteur.

4.5. Le système d’allumage

Il n’existe que dans les moteurs à essence.

4.6. Le système d’échappement

Ce dernier sert à évacuer les gaz vers l’extérieur.

5. Les moteurs à essence :


5.1. Cycles à 4temps

Le cycle est une période entière de fonctionnement du moteur, la plus courte possible à l’issue
de laquelle celui-ci revenu à son point de fonctionnement recommence à parcourir un nouveau
cycle identique. Un cycle comprend toujours les phénomènes suivants :

- L’admission
- La compression
- La combustion et la détente
- L’échappement

1er temps : l’admission ou l’introduction du mélange d’air et d’essence. Le piston entraîné par
le vilebrequin descend dans le cylindre du PDH au PDB, en effectuant une course dite
admission. La soupape d’admission est en effet ouverte ; le mélange carburé est aspiré dans le
cylindre.

30
2ème temps : compression du mélange air et essence. Poursuivant son mouvement de rotation,
le vilebrequin fait remonter le piston jusqu’au PMH. La soupape d’admission étant fermée au
départ, le mélange est comprimé et le vilebrequin vient déjà d’effectuer un tour.

3ème temps : combustion du mélange d’air et d’essence suivi de la détente. Une étincelle jaillie
entre les électrodes de la bougie et enflamme le mélange comprimé. La dilatation violente des
gaz qui s’en suit chasse le piston vers le point mort bas. C’est le temps moteur et le seul car
c’est le piston qui entraine le vilebrequin.

4ème temps : échappement des gaz brulés. A nouveau, le piston est entraîné par le vilebrequin,
il remonte jusqu’au point mort haut en chassant les gaz brulés par la lumière d’échappement.

5.2. Carburation

C’est une diminution de pression provoquée par une aspiration du moteur au niveau du
carburateur qui entraîne un mélange d’air et d’essence vers les cylindres une fois celui-ci fait.
Le carburateur est l’appareil destiné à réaliser ce mélange dans les proportions convenables
pour une bonne combustion (1g d’essence + 15g d’air).

Dosage = Masse air / Masse essence = 15

Lorsque le régime du moteur varie, le carburateur doit corriger les débits relatifs d’air et
d’essence d’une manière générale. Cette correction des débits se fait de façon automatique.

Les causes du mauvais fonctionnement du carburateur proviennent du dépôt de gomme posé


par le carburant dans le carburateur ou sur la tubulure des soupapes.

Une température élevée et une pression basse entraîne une vaporisation de l’essence dans la
tuyauterie du réservoir ; la carburation est appauvrie (c’est le phénomène du tampon de
vapeur). Il faut attendre le refroidissement des tuyauteries pour que cet inconvénient cesse.
Par temps très chaud, le moteur ne repart plus après un arrêt ; ceci est du au fait que le
système de refroidissement cesse de marcher à l’arrêt, la température du moteur à encore
augmenté et l’essence s’est vaporisée dans la cuve du carburateur : c’est le phénomène de
percolation. On distingue les carburateurs en fonction de leur position par rapport à la
chambre de combustion :

o Les carburateurs verticaux


o Les carburateurs horizontaux
o Les carburateurs inversés
5.3. Allumage

Le mélange d’air et d’essence est comprimé dans le cylindre et enflammé par une étincelle
éclatant entre les électrodes d’une bougie sous l’action d’un courant à haute tension.
Théoriquement, l’étincelle intervient au moment ou la pression dans le cylindre est maximale
(position au PMH).

31
a) Les bougies

C’est un corps en acier entouré d’un isolant en porcelaine où passe un conducteur terminé par
deux tiges en métal spécial (électrodes) entre lesquelles jaillie l’étincelle.

b) La production de courant

Tout dispositif d’allumage comporte un circuit électrique primaire alimenté en courant à basse
tension par un générateur et un secondaire qui alimente en courant haute tension les bougies
d’allumage.

Le générateur est constitué par une batterie d’accumulateur qui fournit du courant à faible
tension (6-12-24V) au circuit primaire d’une bobine.

Le courant primaire revient à la masse en passant au travers d’un interrupteur en position


fermée (visse platinée).

Lorsque la visse platinée s’écarte sous l’action d’une came, le courant primaire cesse
brusquement, ce qui provoque un extra courant de rupture qui charge le condensateur monté
en dérivation. Ce condensateur se décharge très rapidement en provoquant une variation
importante du champ magnétique de la bobine et un courant induit à haute tension dans le
circuit secondaire. Ce courant de tension (10000-12000V) est destiné aux bougies par un
distributeur. Une dynamo ou un alternateur permet de recharger la batterie en permanence : ce
procédé est appelé allumage par batterie et par bobine et est le plus fréquemment rencontré. Il
existe un autre type de procédé appelé allumage par magnéto ou allumage par volant
magnétique.

c) Avant l’allumage

L’inflammation du mélange n’étant pas instantanée, on fait éclater l’étincelle légèrement


avant que le piston arrive au point mort haut pour que la combustion ait lieu au PMH.

d) Entretien

Il est nécessaire de procéder de temps en temps au réglage de l’écartement des électrodes des
bougies, visses platinées, en suivant les recommandations données par les constructeurs.

6. Les moteurs diésel :

Ils se caractérisent par la nature du combustible qu’ils consomment (gasoil) et par leurs taux
de compression très élevés de 12 à 23 alors qu’en fin de compression, la pression atteint 30 à
35 Kg/cm2 dans la chambre de combustion, la température étant de l’ordre des 400 à 600
degrés Celsius, supérieure à celle d’inflammation du combustible, ce qui fait qu’une fois
admis dans le cylindre, celui-ci s’enflamme.

32
6.1. L’injection

Chaque cylindre est équipé d’un injecteur qui débouche dans la chambre de combustion et qui
est reliée par une tuyauterie à la pompe d’injection puis alimentée en combustible sous une
pression élevée à un instant bien précis et selon un jet dirigé vers les points les plus chauds.
Le piston, en remontant vers le haut, chasse une partie de l’oxygène dans la chambre de
précombustion (30%) et l’injecteur va injecter le gasoil ce qui entraîne une explosion.
L’injecteur pulvérise, dirige et réparti le combustible à l’intérieur de la chambre de
combustion grâce à une buse dont le nez est percé par des trous de très faibles diamètres. Le
débit et la fin d’injection sont réglés par une soupape.

6.2. Circuit de combustible et équipement d’injection

Schéma d’injection

La pompe d’injection à pour rôle de refouler le gasoil sous pression successivement dans
chaque injecteur et à un moment précis du cycle un très faible volume de combustible qui est
le même pour tous les cylindres.

La pompe à injection pompe le gasoil du réservoir et le filtre assure la filtration du gasoil.

La partie du gasoil non refoulée va être reprise pour repartir dans le réservoir.

Il existe différentes formes de pompes d’injection : pompes d’injection en ligne et pompes


d’injection rotatives.

33
La came en liaison avec le vilebrequin pousse le piston pour le faire monter et boucher
l’entrée du gasoil. Quand la pression exercée sur le gasoil est supérieur à la pression exercée
par le ressort, le gasoil monte pour passer à l’injecteur. L’injection se fait à un temps précis,
réglé par l’action de la came sur le piston de la pompe. Chaque pompe doit être associée à un
régulateur qui permet de réguler le volume injecté.

7. Le moteur à 2temps :

Dans un cylindre de moteur diésel à 2temps, la combustion et la détente se produisent


exactement comme dans un moteur 4temps. Cependant, un peu avant que le piston n’atteigne
le PMH, l’ouverture de la lumière permet au gaz brulé de s’échapper à l’extérieur. Dès que la
pression dans le cylindre est tombée, le piston découvre une série d’ouvertures qui met en
communication l’intérieur du cylindre avec une chambre d’air alimentée par une pompe ; l’air
fourni balaie les gaz brulés. Lorsque ces gaz sont remplacés par de l’air frais, l’orifice
d’échappement se ferme. Le piston remonte, fermant les lumières d’admission et comprime
l’air frais. En fin de combustion, le combustible est injecté, la combustion a lieu et le cycle
recommence.

8. Choix du type de moteur :


8.1. Moteur à 2temps

Avantages :

- Deux fois plus de temps moteur que les 4temps


- Son rendement théorique est meilleur
- Moteur à lumière (mécanisme simple et robuste) et
quasiment indéréglable

Inconvénients :

Pertes par balayages importantes à grande vitesse ; ces moteurs sont moyennement
intéressants pour les hautes puissances.

a) 2temps essence

Le démarrage est aisé, il est léger et la perte par balayage est importante ainsi que la
consommation. Le principe d’édification de l’huile dans l’essence est source d’ennuis.

b) 2temps diésel

Le moteur est économique, le démarrage difficile. Il est plus lourd et plus cher que les
moteurs essence.

34
8.2. Moteurs à 4temps
a) 4temps essence

Abandonnés sur les tracteurs, ils sont moins couteux que les diésels mais moins économiques
car ils consomment beaucoup. Les ennuis de fonctionnement et pannes sont nombreux.

b) 4temps diésel

Le rendement est meilleur et la consommation moins élevée. Ils sont plus économiques et les
risques de panne sont moindres mais ces dernières sont souvent reprises par des spécialistes.

8.3. Les rendements de différents types de moteur

Quelque soit le type de moteur, l’énergie réellement utilisée est faible :

-
23 % sur les moteurs à essence, le reste étant absorbé par
l’échappement (44%), le circuit de refroidissement (24%),
l’huile (3%) et les accessoires (6%).
- 32% sur les moteurs diésel (68% de pertes), il se refroidi
ainsi à hauteur de 25%, 32% pour l’échappement et 11% en
pertes diverses.
8.4. Systèmes annexes permettant de refroidir correctement le moteur

a) Systèmes de refroidissement

Les températures sont très élevées à l’intérieur du moteur (2000 degrés Celsius au cours de la
combustion). Ces chocs thermiques entraineraient des déformations d’organes, des
décompositions d’huiles etc. Il faut donc refroidir le moteur.

Les températures basses sont nuisibles (on peut citer la mauvaise combustion du carburant, la
condensation d’acide sulfurique, etc.).

- Refroidissement par eau : l’eau est contenue dans un radiateur et plus précisément
dans un réseau (chambre d’eau des cylindres et canalisations). L’eau se réchauffe sur
les parties chaudes du moteur et se refroidit au contact du radiateur (circulation
réalisée par thermosiphons ou sous l’impulsion d’une pompe centrifuge). Le radiateur
se compose d’un réservoir supérieur (arrivée d’eau chaude), d’un faisceau de
canalisation (échanges thermiques), d’un réservoir inférieur (eau refroidie qui repart
vers les cylindres). Un ventilateur crée un courant d’air pour accélérer les échanges
(aspiration d’air au travers du radiateur). Le phénomène est sous le contrôle d’un
thermostat.
- Refroidissement par air : très répandu sur les petits moteurs, l’air circule autour des
culasses et des cylindres et emporte la chaleur dégagée par les parois.

b) Système de lubrification

Il consiste à établir un film lubrifiant entre les pièces en mouvement afin d’éviter le
grippage et réduire les frottements. Cette diminution des frottements permet la diminution

35
des pertes de puissances et d’usure. La lubrification est assurée par l’huile conduite sous
pression dans les organes à lubrifier. En plus de lubrifier, l’huile de graissage assure
d’autres fonctions : il contribue à l’évacuation de la chaleur, protège les surfaces contre la
corrosion, permet l’évacuation des particules dues à l’usure et des résidus de combustion.
L’huile est contenue dans le carter moteur. Pendant le fonctionnement, une pompe de
graissage aspire continuellement de l’huile dans le carter par l’intermédiaire de la crépine.
La pompe refoule l’huile sous pression à travers un filtre puis dans un réseau de
canalisations distribuant l’huile vers les points à graisser.

- Caractéristiques et classification de l’huile moteur : elle dépend de deux grands


critères que sont
 La viscosité
 Les conditions de service

Ces deux critères figurent sur l’emballage, d’où le respect des prescriptions des
fabricants.

 La viscosité est la caractéristique fondamentale d’un lubrifiant


moteur ; elle doit être suffisante pour que le film lubrifiant interposé
sur les surfaces en contact ne soit pas écrasé par les forces de
pression ni rompu par les grandes vitesses.

L’huile doit rester suffisamment visqueuse même aux hautes/basses


températures. Il faut qu’elle reste suffisamment fluide pour
permettre le démarrage du moteur quelque soit les circonstances.

 Les conditions de service se définissent en fonction des


performances des moteurs, de leur technologie et de leurs conditions
d’utilisation. Les huiles, pour satisfaire à ces conditions, doivent
posséder de nombreuses qualités : détergence et anti-usure,
anticorrosion et antiacide.

Classification des huiles basée sur :

 La SAE (Society Automotive Enginiers), cette classification


entraîne un certain nombre de grades et définissent des
fourchettes de viscosité à températures données.

Il y a les huiles mono-grades hiver/été.

Il y a des huiles multigrades qui sont des huiles ayant une


caractéristique constante quelque soit la saison : valable aussi
bien en hiver qu’en été.

 L’API (American Petroleum Institute) selon qu’il s’agisse d’un


moteur essence ou diésel

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c) Système de filtration d’air

En circulation routière, l’air peut contenir jusqu’à 7mg/m3 de poussière. Sur chantier de
récolte de céréales, le taux de poussières atteint facilement 500mg/m3. L’entretien périodique
du filtre à air et le cas échéant, le remplacement doit être impérativement effectué tel que les
données constructeur le stipulent (dates). Si l e filtre à air est colmaté, les performances du
tracteur sont moins bonnes à cause d’une consommation élevée de carburant.

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CHAPITRE 5 : LES MOTOCULTEURS

Le tracteur est souvent trop onéreux pour les petites exploitations et peu apte aux petits
travaux ; ce qui laisserait un vide dans la motorisation des techniques culturales, vide que les
motoculteurs peuvent combler. Ces matériels équipés d’un moteur thermique à essence ou
diesel sont conduits à l’aide de mancherons par un homme marchant derrière. Le motoculteur
est un engin automoteur muni d’un seuil essieu à une ou deux roues motrices. Le motoculteur
est susceptible actuellement d’actionner de plus en plus d’outils et peut être désigné sous un
vocable différent selon les accessoires dont il est équipé : motobineuse, motofraise, motohoue.

Avec le montage des barres de coupe, le motoculteur devient motofaucheuse.

1. Le châssis, bâti, essieu, roues, mancherons : le bloc moteur et le carter des


transmissions liés de manière rigide tiennent lieu de bâti qui porte l’essieu, les
mancherons, le dispositif d’attelage et souvent une partie des masses
d’alourdissement.
2. Le moteur : cycle à 2temps ou 4temps
3. La prise de force : les motoculteurs ont une prise de force et parfois même deux ; une
à l’avant pour l’entraînement d’une barre de coupe, une à l’arrière pour les outils
rotatifs.
4. L’attelage : la liaison motoculteur/outil qui doit être simple diffère selon que la
machine est tirée ou poussée. Aucun jeu n’est toléré dans le plan vertical comme dans
le plan horizontal.
5. Les outils
 Pour le labour
 Pour le fraisage
 Pour le semis
 Pour la récolte
 Pour les opérations superficielles : binage sarclage

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