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ELECTROCINETIQUE 1 - II.

REGIME VARIABLE du circuit, valeur des résistances, des capacités, des inductances, etc…) et 𝑐(𝑡)
une fonction modélisant les sources du circuit.
Chapitre 7 : CIRCUITS DU PREMIER ORDRE
Pour que cette équation admette une unique solution il faut lui ajouter des
Introduction conditions initiales : la valeur de la fonction 𝑦 à 𝑡 = 0 qui est spécifiée par le
protocole expérimental ou l’état théorique du circuit à 𝑡 = 0. Par exemple si 𝑦
est la tension aux bornes d’un condensateur et que ce condensateur est
Dans le précédent chapitre nous avons examiné le comportement des dipôles
déchargé à 𝑡 = 0, alors on pourra poser 𝑢(0) = 0 V.
passifs (résistance, condensateur et bobine) lorsque les sources de tensions
ou de courants délivrent des signaux variables. La résolution de cette équation différentielle d’ordre 1, donne accès à
l’expression à tout instant de la fonction 𝑦. Cela permet donc de prédire, par
A partir des équations de fonctionnement de ces dipôles, nous en avons déduit
le calcul, le fonctionnement du circuit, avant de le réaliser en pratique.
leurs comportements en régime variable et en régime continu, leur puissances
consommées et l’énergie instantanée accumulée dans les condensateurs et les En particulier, en cas de régime transitoire, la résolution de l’équation (𝐸)
bobines. nous permettra d’en estimer sa durée et sa valeur finale à l’aide d’une simple
constante qu’on déduit des coefficients 𝑎 et 𝑏, la constante de temps.
Dans ce chapitre, nous allons étudier le comportement de circuits en régime
variable comportant un ou plusieurs de ces composants. Nous allons voir que Nous allons voir dans un premier temps la méthodologie générale de
l’utilisation des méthodes vues en régime permanent (lois de Kirchhoff, lois résolution des équations différentielles du premier ordre (EDO1, qui sera
d’Ohm, circuits diviseurs, théorèmes généraux…), qui s’appliquent toujours en démontrée et généralisée en cours de mathématiques) et l’appliquer ensuite
régime variable, et des lois de comportement des dipôles nous amène à sur un circuit simple.
l’obtention d’un nouveau type d’équation faisant intervenir une grandeur
électrique et sa dérivée ainsi que les grandeurs physiques caractéristiques du 1. Méthodologie de résolution des EDO1
circuit.
𝒅𝒚
Ce chapitre ne traite que des circuits du premier ordre qui ne comportent que On considère l’équation différentielle suivante : 𝒂 𝒅𝒕 + 𝒃𝒚 = 𝒄(𝒕) (𝑬)
des résistances associées à des condensateurs ou des bobines, mais pas les
Où 𝑦 est une fonction du temps définie sur ℝ, 𝑎 et 𝑏 sont des constantes
deux. L’ordre 2 sera vu dans le module Electrocinétique 2 en seconde année.
réelles et 𝑐(𝑡) une fonction modélisant les sources du circuit. L’inconnue de
Dans ce cas de figure les équations obtenues seront toujours des équations cette équation est la fonction 𝑦, les données sont les constantes 𝑎 et 𝑏 et la
différentielles d’ordre 1 à coefficients constants et second membre fonction 𝑐(𝑡). On ajoute à ce problème les conditions initiales : 𝒚(𝟎) = 𝒚𝟎 (𝐼)
variable la forme :
L’association des équations (𝐸) et (𝐼) est un problème mathématiquement
𝒂𝒚′ (𝒕) + 𝒃𝒚(𝒕) = 𝒄(𝒕) (𝑬) bien posé (appelé « problème de Cauchy ») qui admet une unique fonction
Où 𝑦 est une fonction du temps définie sur ℝ (classiquement la tension ou solution donnée par le théorème suivant :
l’intensité), 𝑎 et 𝑏 sont des constantes réelles (qui dépendent des paramètres

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Théorème (solution des EDO1) : Exemple : on verra que l’équation différentielle vérifiée par la tension aux
bornes d’un condensateur obtenue pour un circuit 𝑅𝐶 série alimenté par un
Les solutions de l’équation (𝐸) ∶ 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 𝑐 sous les conditions initiales (𝐼)
échelon de tension constant 𝐸 est
sont les fonctions 𝑦 définie sur ℝ par :
𝒚(𝒕) = 𝒚𝒉 (𝒕) + 𝒚𝒑 (𝒕) 𝑑𝑢
𝑅𝐶 +𝑢 =𝐸 (𝐸)
où : 𝑑𝑡
𝒃
En posant 𝑎 = 𝜏 = 𝑅𝐶, 𝑏 = 1 et 𝑐(𝑡) = 𝐸, on retrouve bien une EDO1 de la
* 𝒚𝒉 (𝒕) = 𝑲𝒆−𝒂𝒕, 𝐾 ∈ ℝ, est l’ensemble des solutions de l’équation homogène
forme 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 𝑐(𝑡).
(𝐸0 ) ∶ 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 0
En supposant que le condensateur est déchargé à l’instant initial on peut de
* 𝒚𝒑 (𝒕) est une solution particulière de l’équation (𝐸)
plus poser 𝑢(0) = 0 (𝐼).
* la constante 𝐾 est déterminée par les conditions initiales (𝐼).
Etape 1 : solutions de l’équation homogène :
En pratique, on applique ce théorème en 4 étapes : 𝑡
𝑢ℎ (𝑡) = 𝐾𝑒 −𝜏
Etape 1 : solutions de l’équation homogène (sans second membre)
Etape 2 : solution particulière de l’équation complète
On pose (𝐸0 ) ∶ 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 0 et on donne l’ensemble des solutions 𝑦ℎ de cette
𝒃 𝑢𝑝 (𝑡) = 𝐸
équation1 : 𝒚𝒉 (𝒕) = 𝑲𝒆−𝒂𝒕 , 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝑲 ∈ ℝ
Etape 3 : ensemble des solutions de l’équation complète
Etape 2 : recherche d’une solution particulière de l’équation complète
𝑡
On recherche généralement la solution particulière de l’équation
𝑢(𝑡) = 𝐾𝑒 −𝜏 + 𝐸
(𝐸) ∶ 𝑎𝑦 ′ + 𝑏𝑦 = 𝑐 en examinant la forme du second membre 𝑐(𝑡) : 𝑦𝑝 sera
une fonction de la même « famille de fonction » que 𝑐(𝑡). Etape 4 : solution sous conditions initiales :
𝑡
Etape 3 : construction de l’ensemble de solutions 𝑢(0) = 0 ⟺ 𝐾 = −𝐸 d’où 𝑢(𝑡) = 𝐸 (1 − 𝑒 −𝜏 )
On écrit alors que les solutions de (𝐸) sont les fonctions 𝑦 définie sur ℝ par
𝒚(𝒕) = 𝒚𝒉 (𝒕) + 𝒚𝒑 (𝒕)

Etape 4 : solution sous conditions initiales


On utilise la condition initiale 𝑦(0) = 𝑦0 pour déterminer l’expression de la
constante 𝐾 et on conclut sur l’expression finale de 𝑦(𝑡).

1Il est fortement conseillé de s’en convaincre en remplaçant 𝑦 par 𝑦ℎ dans l’équation
(𝐸0 ). Il faut calculer la dérivée 𝑦ℎ′ en s’aidant de la formule (𝑒 𝑢 )′ = 𝑢′ 𝑒 𝑢 .

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𝒅𝒖
2. Circuits RC et RL série sous échelon de tension 𝝉 +𝒖=𝑬
𝒅𝒕
NB : les résultats qui suivent seront démontrés en TD et en TG 2.1.4. Résolution de l’équation différentielle
𝑡
𝑑𝑢
2.1. Circuit RC i. Equation homogène : 𝜏
𝑑𝑡
+ 𝑢 = 0 : 𝑢ℎ (𝑡) = 𝐾𝑒 −𝜏 , 𝐾 ∈ ℝ
2.1.1. Position du problème ii. Solution particulière de l’équation complète : 𝑢𝑝 (𝑡) = 𝐸
On considère un circuit composé d’une 𝑡
résistance 𝑅 et d’un condensateur de iii. Ensemble des solutions : 𝑢 = 𝑢ℎ + 𝑢𝑝 d’où 𝑢(𝑡) = 𝐸 + 𝐾𝑒 −𝜏
capacité 𝐶 associées en série et alimentés
iv. Solution sous conditions initiales : 𝑢(0) = 0 ⇔ 𝐾 = −𝐸 , d’où
par un générateur idéal de tension de fem 𝒕
𝑒(𝑡). On suppose que toutes les quantités 𝒖𝑪 (𝒕) = 𝑬 (𝟏 − 𝒆−𝝉 )
électriques sont nulles pour 𝑡 < 0. A 𝑡 = 0 s, on
allume un générateur qui délivre une tension 2.1.5. Evolution temporelle de 𝒖𝑪
constante 𝐸 : 𝑑𝑢 𝐸 𝑡
On a 𝑑𝑡 = 𝜏 𝑒 −𝜏 > 0, donc 𝑢 est croissante.
0 si 𝑡 < 0
𝑒(𝑡) = { On distingué généralement 3 instants clés : 𝑡 = 𝜏, 3𝜏 et 5𝜏.
𝐸 si 𝑡 ≥ 0
Expérimentalement, on observe qu’un régime 𝒖(𝝉) ≃ 𝟎, 𝟔𝟑𝑬 : 63% de la charge à 𝑡 = 𝜏.
transitoire s’établit. Quelle est sa durée ? Quelles 𝒖(𝟑𝝉) ≃ 𝟎, 𝟗𝟓𝑬 : 95% de la charge à 𝑡 = 3𝜏.
sont les évolutions des grandeurs électriques 𝑖(𝑡), 𝑢𝐶 (𝑡) et 𝑢𝑅 (𝑡) ? 𝒖(𝟓𝝉) ≃ 𝟎, 𝟗𝟗𝟑𝑬 : charge complète à 𝑡 = 5𝜏.
𝒖(∞) = 𝑬 : asymptote horizontale Δ ∶ 𝑦 = 𝐸.
2.1.2. Conditions initiales 𝒕 = 𝟎
Pour 𝑡 < 0 : 𝑖(0− ) = 0A ; 𝑢𝐶 (0− ) = 0V ; 𝑢𝑅 (0− ) = 0V. La tangente à l’origine est 𝑻𝟎 ∶ 𝒚 = 𝝉 𝒕.
𝑬

Pour 𝑡 = 0+ : par continuité mathématique de la tension aux bornes du


Elle s’intersecte avec l’axe des temps au points 𝐶(𝜏 ; 0).
condensateur on a 𝒖𝑪 (𝟎+ ) = 𝒖𝑪 (𝟎− ) = 𝟎 V (car condensateur déchargé).
On peut donc le remplacer à cet instant précis par un fil. 2.1.6. Tracé du chronogramme
On a donc 𝐸 et 𝑅 en série, et donc en appliquant la loi des mailles et la loi de
𝑬
Pour effectuer correctement le tracé, on procède dans cet ordre :
Pouillet : 𝒖𝑹 (𝟎+ ) = 𝑬 et 𝒊(𝟎+ ) = 𝑹. i. Calcul de 𝜏.
ii. Choix du repère et des axes en s’appuyant sur la valeur limite sur l’axe des
2.1.3. Mise en équation pour 𝒕 ≥ 𝟎 abscisses : 5𝜏 et sur la valeur finale de la tension 𝐸.
Loi des mailles : 𝑢𝑅 + 𝑢𝐶 = 𝐸. iii. Placement de 𝜏, 3𝜏 et 𝑇𝜏 sur l’axe des abscisses ; de la tangente 𝑇 et de
𝑑𝑢𝐶
Loi de comportement : 𝑢𝑅 = 𝑅𝑖 et 𝑖 = 𝐶 . l’asymptote Δ.
𝑑𝑡
𝑑𝑢 iv. Placement des points de la courbe aux instant 𝑡 = 𝜏, 𝑡 = 3𝜏 et 𝑡 = 5𝜏.
D’où : 𝑅𝐶 + 𝑢 = 𝐸 (en posant 𝑢 = 𝑢𝐶 et 𝝉 = 𝑹𝑪, constante de temp) :
𝑑𝑡 v. Tracé de la courbe en respectant les trois points, la tangente et l’asymptote.

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2.1.8. Etude énergétique
1
On a ℰ𝑐 (𝑡) = 2 𝐶𝑢2 (𝑡).
𝟏
A 𝑡 = 0 : ℰ𝑐 (0) = 0 J. A 𝑡 → ∞ ∶ 𝓔𝒄 (∞) = 𝟐 𝑪𝑬𝟐 .

2.1.9. Etude du courant et de 𝒖𝑹


𝒕 𝒕
𝒅𝒖 𝑬
On a 𝒊(𝒕) = 𝑪 = 𝒆−𝝉, on en déduit 𝒖𝑹 (𝒕) = 𝑹𝒊(𝒕) = 𝑬𝒆−𝝉 .
𝒅𝒕 𝑹

On a donc des fonctions décroissantes dont on peut tracer le chronogramme


en s’inspirant de l’étape 2.1.6.
𝐸
* pour i : depuis 𝑖(0) = 𝑅 vers
𝑖(∞) = 0 A.
A la fermeture de l’interrupteur
le courant dans le circuit passe
brutalement de la valeur 𝟎 à la
𝑬
valeur . Puis il décroit
𝑹
progressivement vers une valeur
nulle.
A la fermeture de l’interrupteur, la tension augmente progressivement depuis
* pour 𝑢𝑅 : depuis 𝑢𝑅 (0) = 𝐸 vers
une valeur nulle vers sa valeur finale 𝑬 égale à l’échelon de tension imposée.
𝑢𝑅 (∞) = 0 V.
La durée du régime transitoire est de 𝟑𝝉 (95%) à 𝟓𝝉 (99%).
A la fermeture de l’interrupteur
On peut voir le condensateur comme un « amortisseur des variations de
la tension aux bornes de la
tension » qui impose un établissement progressif du régime permanent.
résistance passe brutalement de
𝟎 à 𝑬, puis décroit
2.1.7. Comportement asymptotique du circuit progressivement vers une
𝑑𝑢
Lorsque 𝑡 → ∞ : régime permanent (continu) donc 𝑑𝑡 = 0 => 𝑖 = 0 A. valeur nulle.
On remplace le condensateur par un interrupteur ouvert.
On constate que l’application de l’échelon de tension se déplace
On a alors : 𝒊(∞) = 𝟎 A, 𝒖𝑹 (∞) = 𝟎 𝑽 et 𝒖𝑪 (∞) = 𝑬. progressivement pendant le régime transitoire depuis la résistance (𝑢𝑅 (0) =
𝐸 et 𝑢𝐶 (0) = 0) au condensateur (𝑢𝑅 (∞) = 0 et 𝑢𝐶 (∞) = 𝐸).

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2.2. Circuit RL 2.2.5. Evolution temporelle de 𝒊
𝑑𝑖 𝐼∞ −𝑡
2.2.1. Position du problème On a 𝑑𝑡 = 𝜏
𝑒 𝜏 > 0, donc 𝑢 est croissante.
𝑰∞
On considère un circuit RL série alimenté par La tangente à l’origine est 𝑻𝟎 ∶ 𝒚 = 𝒕.
𝝉
un générateur idéal de tension de fem 𝑒(𝑡)
délivrant un échelon de tension, tel que 𝒊(𝝉) ≃ 𝟎, 𝟔𝟑𝑬 : 63% de la charge à 𝑡 = 𝜏.
précédemment. 𝒊(𝟑𝝉) ≃ 𝟎, 𝟗𝟓𝑬 : 95% de la charge à 𝑡 = 3𝜏.
𝒊(𝟓𝝉) ≃ 𝟎, 𝟗𝟗𝟑𝑬 : charge complète à 𝑡 = 5𝜏.
Expérimentalement, on observe qu’un régime transitoire s’établit. Quelle est sa 𝒊(∞) = 𝑰∞ : asymptote horizontale Δ ∶ 𝑦 = 𝐼∞.
durée ? Quelles sont les évolutions des grandeurs électriques 𝑖(𝑡), 𝑢𝐿 (𝑡) et
𝑢𝑅 (𝑡) ? L’étude théorique du circuit permet d’y répondre. 2.1.6. Tracé du chronogramme
On procède comme en 2.1.6
2.2.2. Conditions initiales 𝒕 = 𝟎
Pour 𝑡 < 0 : 𝑖(0− ) = 0A ; 𝑢𝐿 (0− ) = 0V ; 𝑢𝑅 (0− ) = 0V.
Pour 𝑡 ≥ 0 : continuité du courant dans la bobine : 𝒊(𝟎+ ) = 𝒊(𝟎− ) = 𝟎 V.
On remplace la bobine par un interrupteur ouvert.
On a donc 𝒖𝑹 (𝟎+ ) = 𝟎 𝑽 et 𝒖𝑳 (𝟎+ ) = 𝟎 𝑽.

2.2.3. Mise en équation pour 𝒕 ≥ 𝟎


Loi des mailles : 𝑢𝑅 + 𝑢𝐿 = 𝐸.
𝑑𝑖
Loi de comportement : 𝑢𝑅 = 𝑅𝑖 et 𝑢 = 𝐿 𝑑𝑡.
𝐿 𝑑𝑖 𝐸 𝑳 𝐸
D’où : 𝑅 𝑑𝑡 + 𝑖 = 𝑅. Donc en posant 𝝉 = 𝑹 (constante de temps) et 𝐼∞ = 𝑅 :
𝒅𝒊
𝝉 + 𝒊 = 𝑰∞
𝒅𝒕

2.2.4. Résolution de l’équation différentielle


𝑡
i. Solutions de l’équation homogène : 𝑖ℎ (𝑡) = 𝐾𝑒 −𝜏 , 𝐾 ∈ ℝ
ii. Solution particulière de l’équation complète : 𝑖𝑝 (𝑡) = 𝐼∞
𝑡
iii. Ensemble des solutions : 𝑖(𝑡) = 𝐼∞ + 𝐾𝑒 −𝜏 On constate que la bobine joue le rôle d’un « amortisseur des variations
du courant » en imposant établissement progressif du courant final.
iv. Solution sous conditions initiales : 𝑢(0) = 0 ⇔ 𝐾 = −𝐼∞ , d’où
𝒕
𝒊(𝒕) = 𝑰∞ (𝟏 − 𝒆−𝝉 )

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2.7. Comportement asymptotique du circuit
𝑑𝑖
Lorsque 𝑡 → ∞ : régime permanent (continu) donc 𝑑𝑡
= 0 => 𝑢𝐿 = 0 A. On
𝑬
remplace la bobine par un fil. On a alors 𝒊(∞) = 𝑰∞ = 𝑹A, 𝒖𝑹 (∞) = 𝑬 et
𝒖𝑳 (∞) = 𝟎𝑽.

2.8. Etude énergétique


1
On a ℰ𝐿 (𝑡) = 𝐿𝑖 2 (𝑡).
2
A 𝑡 = 0 : ℰ𝐿 (0) = 0 J.
𝟏 𝑬 𝟐
A 𝑡 → ∞ ∶ 𝓔𝑳 (∞) = 𝟐 𝑳 (𝑹) .

2.9. Etude des tensions 𝒖𝑳 et 𝒖𝑹


𝒕
𝒅𝒊
On a 𝒖𝑳 (𝒕) = 𝑳 𝒅𝒕 = 𝑬𝒆−𝝉,
décroissante depuis sa valeur initiale 𝐸
vers sa valeur finale 0 V.
A la fermeture de l’interrupteur la
tension aux bornes de la bobine passe
brutalement de la valeur 𝟎 à la valeur
𝑬, puis elle décroit progressivement
vers une valeur nulle.

De plus,
𝒕
𝒖𝑹 (𝒕) = 𝑹𝒊(𝒕) = 𝑹𝑰𝟎 (𝟏 − 𝒆−𝝉 ).

A la fermeture de l’interrupteur la
tension aux bornes de la résistance
part de sa valeur initiale nulle à la
valeur finale 𝑬 imposée par l’échelon
de tension.

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