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om
C’est au XVIIe siècle avec la dérivation et l’intégration de Newton et Leibniz qu’apparait la
notion d’équations différentielles. Elles sont issues de problèmes de géométrie et de mécanique. Il
faut attendre le XVIIIe siècle pour voir les premières méthodes classiques de résolution.
Avec le développement des sciences, la résolution des équations différentielles devient une branche
importante des mathématiques et interviennent dans de nombreux domaines dont la SVT,
l’astronomie, l’économie et la physique.
c
I. Introduction aux équations différentielles
ro.
Définition : Equation différentielle
Une équation différentielle est une relation entre une variable réelle 𝑥 𝑜𝑢 𝑡, une fonction qui dépend
de cette variable 𝑓 et un certain nombre de ses dérivées successives 𝑓 ′ , 𝑓 ′′ , 𝑓 (3) …
ri-p
Résoudre une telle équation signifie déterminer toutes les fonctions qui satisfont cette relation.
Grâce à la notion de primitive, on sait que 𝑦(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑐 où 𝑐 est une constante réelle.
On remarque qu’il y a une infinité de solutions, dépendantes de la constante 𝑐.
Si on impose la contrainte du type 𝑦(0) = 1 (condition initiale), on obtient :
ka
𝑦(0) = 03 + 𝑐 = 𝑐. Or 𝑦(0) = 1 donc par identification 𝑐 = 1.
Dans le cas d’équation différentielle et condition initiale, il y a une unique solution 𝑦(𝑥) = 𝑥 3 + 1.
b
al 3a
w.
1
Equations différentielles
om
Propriété :
On considère l’équation différentielle 𝑦 ′ + 𝑎𝑦 = 0 (appelée équation différentielle linéaire
homogène d’ordre 1 à coefficient constant) où 𝑎 est un réel et 𝑦 une fonction dérivable de la variable
𝑥 définie sur ℝ
c
Les solutions de cette équation différentielle sont les fonctions définies par :
ro.
𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 𝑜ù 𝑘 ∈ ℝ
Démonstration :
On considère une fonction 𝑓 quelconque définie et dérivable sur ℝ tel que 𝑓 est solution de (𝐸).
ri-p
On pose la fonction 𝑔 définie et dérivable par produit sur ℝ par 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥)𝑒 𝑎𝑥 .
Or la fonction 𝑓 est solution de (𝐸), donc 𝑓′(𝑥) + 𝑎𝑓(𝑥) = 0, ainsi 𝑔′(𝑥) = 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
On en déduit que 𝑔′(𝑥) = 0 et donc 𝑔(𝑥) = 𝑘 pour tout 𝑥 ∈ ℝ (où 𝑘 est une constante).
ka
Or 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥)𝑒 𝑎𝑥 , d’où 𝑓(𝑥)𝑒 𝑎𝑥 = 𝑘 et donc 𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
On a montré que toutes les solutions de (𝐸) sont nécessairement de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 ∀𝑥 ∈ ℝ
Exemple 1 : Résoudre l’équation différentielle : 𝑦 ′ − 3𝑦 = 0
Les solutions sont de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 3𝑥 où 𝑘 est une constante réelle.
b
Propriété :
On considère l’équation différentielle 𝑦 ′ + 𝑎𝑦 = 𝑏 (appelée équation différentielle linéaire d’ordre 1
à coefficient constant) où 𝑎 ≠ 0 est un réel et 𝑦 une fonction dérivable de la variable 𝑥 définie sur ℝ
w.
Les solutions de cette équation différentielle sont les fonctions définies par :
𝑏
𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 −𝑎𝑥 + 𝑜ù 𝑘 ∈ ℝ
𝑎
ww
2
Equations différentielles
Propriété (Cauchy-Lipschitz) :
om
Soient 𝑥0 , 𝑦0 𝑎 ≠ 0 et b des réels donnés, l’équation différentielle 𝑦 ′ + 𝑎𝑦 = 𝑏 admet une unique
solution 𝑓 dérivable sur ℝ vérifiant 𝑓(𝑥0 ) = 𝑦0 .
1
Exemple : Résoudre l’équation différentielle 𝑦′ − 2 𝑦 = 2 dont la solution 𝑓 vérifie 𝑓( 0) = 1.
c
1
- Les solutions de l’équation différentielle sont de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑘𝑒 2𝑥 − 4 où 𝑘 est une
ro.
constante réel.
- On obtient une infinité de solution, en fonction de 𝑘, dont en voici quelques représentations :
ri-p
b ka
al 3a
w.
- Parmi toutes ces courbes, une seule passe par la point de coordonnées (0; 1) correspondant à
la condition initiale 𝑓(0) = 1
1
𝑓(0) = 1 ⟺ 𝑘𝑒 2×0 − 4 = 1
ww
⟺𝑘−4=1
⟺𝑘 =5
1
𝑥
D’où 𝑓( 𝑥) = 5𝑒2 − 4 pour tout 𝑡 ∈ ℝ.
3
Equations différentielles
om
A. Solution générale
Propriété :
On considère l’équation différentielle 𝑦 ′′ + 𝜔2 𝑦 = 0 où 𝜔 ≠ 0 est un réel et 𝑦 une fonction deux
fois dérivable de la variable 𝑥 définie sur ℝ
c
Les solutions de cette équation différentielle sont les fonctions définies par :
ro.
Exemple 1 : Résoudre l’équation différentielle : 𝑦′′ + 4𝑦 = 0
L’équation peut s’écrire 𝑦 ′′ + 22 𝑦 = 0, on a donc 𝜔 = 2.
Les solutions sont de la forme 𝑓(𝑥) = 𝜆 cos(2𝑥) + 𝜇 sin(2𝑥) où 𝜆 et 𝜇 sont des constantes réelles.
3
ri-p
Exemple 2 : Résoudre l’équation différentielle : 27𝑦′′ + 3𝑦 = 0
1 2
L’équation peut s’écrire 𝑦 ′′ + 27 𝑦 = 0 ou encore 𝑦 ′′ + (3) 𝑦 = 0, on a donc 𝜔 = 3.
1 1
1
Les solutions sont de la forme 𝑓(𝑥) = 𝜆 cos (3 𝑥) + 𝜇 sin (3 𝑥) où 𝜆 et 𝜇 sont des constantes réelles.
cos(𝑎 + 𝑏) = cos(𝑎) cos(𝑏) − sin(𝑎) sin(𝑏) 𝑒𝑡 sin(𝑎 + 𝑏) = cos(𝑎) sin(𝑏) + sin(𝑎) cos(𝑏)
b
𝑥 𝑥
Exemple : Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = √3 cos ( ) + sin ( ), on peut transformer 𝑓
3 3
de manière à n’avoir que des cosinus ou des sinus :
3a
√3 𝑥 1 𝑥
𝑓(𝑥) = 2 ( cos ( ) + sin ( ))
2 3 2 3
𝜋 𝑥 𝜋 𝑥
𝑓( 𝑥 ) = 2 (cos ( ) cos ( ) + sin ( ) sin ( ))
al
6 3 6 3
𝜋 𝑥
𝑓(𝑥) = 2 cos ( − )
6 3
w.
Ou encore
√3 𝑥 1 𝑥
𝑓( 𝑥 ) = 2 ( cos ( ) + sin ( ))
ww
2 3 2 3
𝜋 𝑥 𝜋 𝑥
𝑓(𝑥) = 2 (sin ( ) cos ( ) + cos ( ) sin ( ))
3 3 3 3
𝜋 𝑥
𝑓(𝑥) = 2 sin ( + )
3 3
4
Equations différentielles
om
L’équation différentielle 𝑦 ′′ + 𝜔2 𝑦 = 0 admet une unique solution 𝑓 définie sur ℝ vérifiant deux
conditions initiales données.
c
1 √2
ro.
𝑓( )= 2
Exemple : Résoudre 4𝑦′′ + 𝜋 2 𝑦 = 0 dont la solution 𝑓 verifie { 21
𝑓 ′ (2 ) = 0
1. Résolution de l’équation différentielle générale :
𝜋 2
𝜋 𝜋
𝑓(𝑥) = 𝜆 cos ( 𝑥) + 𝜇 sin ( 𝑥)
2 2
2. Utilisation de la première condition :
ka
1 𝜋 𝜋 √2 √2 √2
𝑓 ( ) = 𝜆 cos ( ) + 𝜇 sin ( ) = 𝜆 +𝜇 = (𝜆 + 𝜇)
2 4 4 2 2 2
1 √2
Sachant que 𝑓 (2) = , on obtient 𝜆 + 𝜇 = 1.
2
b
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
𝑓 ′ (𝑥) = 𝜆 sin ( 𝑥) + 𝜇 cos ( 𝑥)
2 2 2 2
1 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 √2 𝜋 √2 𝜋√2
𝑓 ′ ( ) = − 𝜆 sin ( ) + 𝜇 cos ( ) = − 𝜆 + 𝜇 = (−𝜆 + 𝜇)
2 2 4 2 4 2 2 2 2 4
al
1
Sachant que 𝑓 ′ (2) = 0, on obtient −𝜆 + 𝜇 = 0
4. Résolution du système :
w.
1
𝜆=
𝜆+𝜇 =1 𝜆+𝜇 = 1 2
{ ⟺{ ⟺{
=
−𝜆 + 𝜇 0 2𝜇 = 1 1
𝜇=
2
ww
1 𝜋 1 𝜋
5. On en conclut que la solution est 𝑓( 𝑥) = 2 cos ( 2 𝑥) + 2 sin (2 𝑥) pour tout 𝑥 ∈ ℝ.
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
On peut demander ensuite de mettre 𝑓 sous la forme 𝑓(𝑥) = cos ( + 𝑥) ou 𝑓(𝑥) = sin ( + 𝑥).
4 2 4 2