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I Exercices du I
I.2.a. Poker : Ω est à l’ensemble
! des parties à 5 éléments de l’ensemble E des
52
cartes. Cardinal :
5
I.2.b. Bridge : Ω està l’ensemble
! des parties à 13 éléments de l’ensemble E des
52
cartes. Cardinal :
13
1.2.c. Ω = {P, F }n , c’est-à-dire l’ensemble des suites de n lettres choisies parmi
les deux lettres P et F . Que l’on remplace souvent par 0 et 1.
I.2.d. Par exemple, Ω est l’ensemble des applications de {x 1 , . . . , x r } dans {b 1 , . . . , b n }.
Dont le cardinal est n r . On peut aussi décrire d’autres univers analogues ; par
¡ ¢
exemple, l’ensemble des suites b i 1 , . . . , b i r où ∀k ∈ 1, r i k ∈ 1, n. Ce qui re-
vient au même.
I.2.e. Par exemple Ω = {(m 1 , . . . m n ) ∈ Nn ; m 1 + . . . + m n = r } (m k désigne le
nombre d’objets dans la boîte k). Là aussi, plusieurs descriptions d’univers sont
possibles ; par exemple, Ω0 est l’ensemble des suites de 0 et de 1 comportant
n −1 fois le chiffre 1 et r fois le chiffre 0 (les 0 représentent les objets, le contenu
de la boîte 1 étant le nombre de 0 placés avant le premier 1, le contenu de la
boîte k (2 ≤ k ≤ n − 1) est le nombre de 0 entre le k − 1-ième 1 et le k-ième 1, le
contenu de la boîte n est le nombre de 0 après le n − 1-ième 1.
Exemple : n = 3, r = 7 : on codera l’événement « tous les objets dans la première
boîte » par 000000011, « tous les objets dans la dernière boîte » par 110000000,
« 2 objets dans la première, 4 dans la deuxième et 1 dans la troisième par 001000010.
Cette dernière description est d’ailleurs celle qui rend le calcul du cardinal de
1
Proba univers fini (P1)
0
| .{z
. . 0} 1 |0 .{z
. . 0} 1 .|. . .{z
. . . .}. 1 0
| .{z
. . 0}
m 1 fois 0 m 2 fois 0 des 0 et des 1 m n fois 0
(k doit être compris comme le nombre d’objets placés dans la dernière boîte,
par exemple).
Donc c 2,r = r + 1 pour tout entier naturel r . Et pour conclure, on doit montrer
la formule à ! à !
Xr n −2+r −k n +r −1
=
k=0 r −k r
ce qui peut se faire par un dénombrement des parties à r éléments d’un en-
semble E à n + r − 1 éléments x 1 , . . . , x n+r −1 effectué en classant ces parties de
la manière suivante : ! Ã
n −2+r
Les parties qui ne contiennent pas x 1 : il y en a ;
r
! Ã
n −3+r
Les parties qui contiennent x 1 mais ne contiennent pas x 2 : il y en a ;
r −1
à !
n −4+r
Les parties qui contiennent x 1 et x 2 mais ne contiennent pas x 3 : il y en a ;
r −2
. . .etc. . .
Ω = {(m 1 , . . . m n ) ∈ Nn ; m 1 ≤ m 2 ≤ · · · ≤ m n et m 1 + . . . + m n = r }
2
Proba univers fini (P1)
Exercices du I.4.
Exercice : On lance deux fois un dé « équilibré ». Quelle est la probabilité pour
que la somme des deux résultats obtenus soit égale à 2 ? égale à 7 ? supérieure
ou égale à 8 ?
Une solution Ici, l’univers Ω est l’ensemble des couples (i , j ) où 1 ≤ i ≤ 6 et
1 ≤ j ≤ 6. Chacune des issues est équiprobable (dé équilibré), et donc :
1
∀(i , j ) ∈ {1, . . . , 6}2
¡©¡ ¢ª¢
P i, j =
36
L’événement ”la somme des deux résultats obtenus est égale à 2” est l’événe-
1
ment élémentaire {(1, 1)}, sa probabilité est .
36
L’événement ”la somme des deux résultats obtenus est égale à 7” est l’événe-
1
ment {(1, 6), (2, 5), (3, 4), (4, 3), (5, 2), (6, 1)}. Sa probabilité est .
6
L’événement ”la somme des deux résultats obtenus est supérieure ou égale à 8”
est l’événement
{(2, 6), (3, 5), (3, 6), (4, 4), (4, 5), (4, 6), (5, 3), (5, 4), (5, 5), (5, 6), (6, 2), (6, 3), (6, 4), (6, 5), (6, 6)}.
15 5
Sa probabilité est = .
36 12
Pour ce deuxième calcul, l’utilisation d’un conditionnement et de la formule
dite des « probabilités totales » est déjà intéressant, et évite une énumération
fastidieuse. Voir plus loin.
Exercice : On tire 5 cartes d’un jeu de 32 cartes. Quelle est la probabilité qu’il y
ait parmi ces 5 cartes au moins un Roi et au moins un Coeur ?
Une solution : Remarquons d’abord qu’il ne s’agit pasà d’un! exercice de pro-
32
babilité, mais d’un exercice de dénombrement. Il y a tirages de 5 cartes
5
dans un jeu de 32 cartes. Plutôt que de compter parmi ces tirages lesquels com-
portent au moins un Roi et au moins un Coeur, dénombrons l’ensemble com-
plémentaire formé des tirages de 5 cartes qui ne contiennent aucun Roi ou au-
cun Coeur. Il y a
3
Proba univers fini (P1)
à !
24
tirages sans Coeur,
5
à !
28
tirages sans Roi,
5
à !
21
tirages sans Roi ni Coeur.
5
La probabilité cherchée est donc :
à ! à ! à ! à !
32 24 28 21
− − +
5 5 5 5 373
à ! = ≈ 0, 4
32 928
5
Une solution : Un candidat qui ne change pas son choix initial a une probabi-
lité 1/3 de gagner le trésor. Calculons donc la probabilité de gain d’un candidat
qui a décidé qu’il changerait son choix. La probabilité pour qu’il ait choisi ini-
tialement la « bonne » porte est 1/3. Et comme il change, dans ce cas il perd.
4
Proba univers fini (P1)
Dans tout autre cas, il gagne. La probabilité de gain est donc 2/3.
q k p r −k
5
Proba univers fini (P1)
2. Cette fois, on peut représenter les ”succès” par des suites de m lettres
dont k sont la lettre B et ` la lettre R (et donc m − k − ` la lettre N ). Il y a
à !à ! à !à !
m m −k m m −`
=
k ` ` k
telles suites (une écriture est plus naturelle que l’autre selon qu’on les
classe suivant les emplacements des lettres B ou suivant les emplace-
ments des lettres R). Comme la probabilité d’un tel événement élémen-
taire est p k q ` r m−k−` , la probabilité cherchée est
à !à ! à !à !
m m − k k ` m−k−` m m − ` k ` m−k−`
p q r = p q r
k ` ` k
6
Proba univers fini (P1)
Ã
! Ã !
r r
et comme il y a = telles issues, la probabilité cherchée est :
n1 n2
à !à ! à !à !
N1 N2 N1 N2
n1 n2 n1 n2
à ! =à !
N N1 + N2
r n1 + n2
II Exercices du II
Exercice : Une urne contient n boules blanches, n boules noires. On retire les
boules une par une, au hasard. Quelle est la probabilité de tirer 1 boule blanche,
puis une noire, puis une blanche, etc. . . ?
7
Proba univers fini (P1)
365 − (k − 1)
P A k−1 (A k ) =
365
De plus, A k implique A k−1 . Donc A 2 ∩ A 3 ∩ . . . ∩ A k = A k . La formule des proba-
bilités composées donne
NY
−1 365 − j
P (A N ) =
j =1 365
8
Proba univers fini (P1)
Exercice : Dans une urne se trouvent 365 boules numérotées (autrement dit,
« discernables »). On tire N fois une boule au hasard. Après chaque tirage on
remet la boule. Quelle est la probabilité pour qu’on tire N boules différentes ?
1
p1 =
n
Pour calculer p 2 , on appelle A 1 l’événement « La première clé n’ouvre pas la
porte », de probabilité (n−1)/n ; la probabilité de l’événement A 2 « La deuxième
clé ouvre la porte » sachant A 1 est : 1/(n −1). Par formule des probabilités com-
posées, on obtient donc
n −1 1 1
p2 = × =
n n −1 n
puis, notant A k l’événement « on ouvre la porte au kième essai », B k l’événe-
ment « après k essais, la porte n’est pas encore ouverte » (la suite (B k ) est dé-
croissante), les probabilités composées donnent (en notant que A k = B k−1 ∩
A k = B 1 ∩ B 2 . . . ∩ B k−1 ∩ A k ) :
P (A k ) = P (B 1 )P B 1 (B 2 )P B 2 (B 3 ) . . . P B k−1 (A k )
n −1 n −2 n − (k − 1) 1
= × ×...× ×
n n −1 n − (k − 2) n − (k − 1)
1
=
n
9
Proba univers fini (P1)
10
Proba univers fini (P1)
6
X
P (B ) = P (A i )P A i (B )
i =1
1X 6
= P A (B )
6 i =1 i
1X 6
= P A (B )
6 i =2 i
1X 6
= P (« le deuxième lancer donne au moins 8-i »)
6 i =2
1X 6 6 − (8 − i ) + 1
=
6 i =2 6
1 X 6
= (i − 1)
36 i =2
1 5×6
=
36 2
15
=
36
Remarque : ce n’est pas forcément la façon la plus rapide de procéder.
Exercice Un atelier de montage utilise une pièce pour laquelle il a deux four-
nisseurs. Le fournisseur A produit des pièces de bonne qualité : seulement
une sur cinquante a un défaut. Mais sa production est insuffisante ; l’atelier
achète donc aussi des pièces à un fournisseur B , bien qu’elles soient de moins
bonne qualité : une sur 20 a un défaut. 70% des pièces viennent de chez B , 30%
viennent de chez A. A leur arrivée dans l’atelier, elles sont mélangées les unes
avec les autres. On prend une pièce au hasard, elle s’avère défectueuse. Quelle
est la probabilité qu’elle vienne de chez B ?
11
Proba univers fini (P1)
12
Proba univers fini (P1)
Exercice : Dans une population, 1 personne sur 10.000 est atteinte d’une mala-
die que l’on peut donc qualifier de relativement rare.
On dispose d’un test de détection de cette maladie. Des expérimentations ont
permis de mesurer la sensibilité et la spécificité de ce test.
Sensibilité : la probabilité pour un individu malade d’être testé positif est 0, 99.
Spécificité : la probabilité pour un individu non malade d’être testé négatif est
0, 999.
On teste un individu pris au hasard dans la population. Le test est positif. Quelle
est la probabilité pour qu’il soit malade ?
13
Proba univers fini (P1)
bilité pour qu’un individu testé positif soit malade est 0, 9 » ? (on doit trouver le
résultat suivant : une proportion d’environ 9 malades pour 1000 personnes).
Remarque : Quel est l’univers ? quelle est la probabilité ? considérons
Ω = {ω1 , . . . , ωn }
C’est une réécriture du même problème. Le « biais cognitif » est ici plus évi-
table : il est très improbable de tirer de Z une boule noire. De Y aussi, mais dix
fois moins. On parierait donc raisonnablement, si le résultat final est une boule
noire, que la boule tirée de Z a été blanche.
14
Proba univers fini (P1)
Les deux naissances chez mes voisins ont pu être F F , F G, GF , GG, chacun de
ces événements ayant pour probabilité 1/4. Ce qui donne déjà la réponse à la
première question : 1/4.
Appelons A1, A2, A3, A4 ces quatre événements (dans l’ordre). Appelons B l’évé-
nement « un des deux enfants est une fille ». On a P A i (B ) = 1 si i = 1, 2, 3, P A 4 (B ) =
0. Donc
P (A 1 )P A 1 (B )
P B (A 1 ) =
P (B )
1
= 4
3
4
1
=
3
15
Proba univers fini (P1)
P (A 1 )P A 1 (C )
PC (A 1 ) =
P (C )
1
= 4
2
4
1
=
2
1 11 3
+ =
2 22 4
Pour que ce soit équitable, il faut donc que A mise trois fois plus que B , dont
la probabilité de gain est 1/4. C’est Diderot qui avait raison. . .ce qui peut sur-
prendre, face à d’Alembert sur un sujet mathématique.
Urne de Polya
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Proba univers fini (P1)
On tire une boule dans l’urne. Si cette boule est blanche (respectivement noire),
on la remet dans l’urne, et on rajoute une boule blanche (respectivement noire)
dans l’urne.
On désigne par X n la variable aléatoire « nombre de boules blanches dans l’urne »
après ces n tirages. Quelle est la loi de X n ?
17
Proba univers fini (P1)
IV Exercices suivants. . .
Exercice :
1. On lance 1000 fois une pièce équilibrée ; minorer la probabilité pour que
le nombre de ”Pile” soit compris entre 450 et 550.
2. On lance n fois une pièce équilibrée. On note Z le nombre de ”Pile”. Trou-
ver n pour que ¯
¯ Z 1¯
µ¯ ¶
P ¯ − ¯ ≤ 0, 05 ≥ 0, 99
¯ ¯
n 2
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Proba univers fini (P1)
100
1− ≥ 0, 99
n
, i.e. n ≥ 10000.
Remarque : Dans la pratique, la valeur trouvée est très grossière, car l’inégalité
de Bienaymé-Tchebychev l’est. Avec des ”approximations normales”, on peut
faire beaucoup mieux.
Donc
1 − (1 − p)n+1
E (Y ) =
(n + 1)p
19