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Béton arme 3

Dr Adamah MESSAN
Béton Armé 3Dr Adamah MESSAN 1 26/10/2016
Objectif s :

• Dimensionner les éléments en


flexion composée
• Dimensionner les réservoirs en BA

Béton Armé 3 Dr Adamah MESSAN 2 26/10/2016


SOMMAIRE

Chapitre 1: Flexion Composée

Chapitre 2 : Calcul des réservoirs rectangulaire

Chapitre 3: Calcul des réservoirs cylindriques

Chapitre 4 : Mur de soutènement

Chapitre 5: Torsion

Béton Armé 1 Dr Adamah MESSAN 3 26/10/2016


Référence Bibliographique

PERCHAT, J., Pratique du BAEL91, Eyrolles

JEAN PERCHAT, Calcul et utilisation conformément aux Règles BAEL 91 modifiées


99 et textes associés, ADETS , pp 383-396

GUERRIN A, Traité de béton armé Tome 6: réservoirs château d’eau, piscine.

Jean-Marie Husson, Etude des structures en béton armé BAEL 91 mod 99, Casteilla,
2002, pp 236.

Fascicule 74, CONSTRUCTION DES RÉSERVOIRS EN BÉTON, Cahier des clauses


techniques générales.

Béton Armé 1 Dr Adamah MESSAN 4 26/10/2016


Chapitre 1: Flexion Composée

1. Hypothèses
et dispositions générales
Une section est soumise à la flexion
composée lorsqu’elle subit:
 Un effort normal N et un moment
fléchissant appliqués en centre de gravité Go;
 Un effort normal N excentré par rapport au centre de gravité d’une quantité e,
le moment induit valant MG = e.N. Le point d’application de cet effort normal est
appelé le centre de pression (C).
Selon les cas, la section sera entièrement comprimée, partiellement comprimée
(ou tendue) ou entièrement tendue.

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Chapitre 1: Flexion Composée
2. Sollicitations à considérer
a. Sollicitations à l’ELU
a.1. Flexion avec traction
On considère les sollicitations (Nu et MuG) ou (Nu excentré de eu = MuG/Nu)
effectivement obtenues à partir des combinaisons d’actions relatives au cas étudié.
a.2. Flexion avec compression
L’élément étant comprimé, il apparaît un risque de flambement, ce qui impose de
majorer l’excentricité réelle de l’effort normal appliqué.
e = e1 + ea + e2
3.𝐿𝑓2
e1 = MuG/Nu ea = Max{2cm; L/250} e2 = .(2+αØ)
10 000.ℎ
L: longueur réelle de l’élément comprimé
Lf: longueur de flambement
h: hauteur totalement de la section
e1: excentricité (dite du premier ordre) appelé eu précédemment
ea: excentricité additionnelle traduisant les imperfections géométriques initiales
e2: excentricité due aux effets du second ordre, liés à la déformation de la structure
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Chapitre 1: Flexion Composée
2. Sollicitations à considérer
a. Sollicitations à l’ELU
a.2. Flexion avec compression
L’élément étant comprimé, il apparaît un risque de flambement, ce qui impose de
majorer l’excentricité réelle de l’effort normal appliqué.
e = e1 + ea + e2 3.𝐿 2𝑓
e2 = 10 000.ℎ .(2+αØ)

α: le rapport du moment du premier ordre (moment dû aux charges permanentes et


quasi-permanente), au moment total (charges permanentes + charges variables)
𝑀𝑝𝑒𝑟𝑚 𝑀𝑢
α= ; ou α = 10(1- ) ; α = 0,5 si Mi = 0
𝑀𝑝𝑒𝑟𝑚+𝑀𝑒𝑥𝑝𝑙 1,5𝑀𝑠𝑒𝑟

Ø: rapport de la déformation finale due au fluage à la déformation instantanée sous la


charge considérée; ce rapport est généralement pris égal à 2.

Les sollicitations de calcul deviennent ainsi Nu: inchangé et Mu = e(total).Nu

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Chapitre 1: Flexion Composée
2. Sollicitations à considérer
b. Sollicitations à l’ELS

Dans les deux cas (flexion avec traction, flexion avec compression), les sollicitations
de calcul sont égales aux effectivement obtenues à partir des combinaisons d’actions
correspondant.

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Chapitre 1: Flexion Composée
3. Sections entièrement tendues
Une section est entièrement tendue si elle
est soumise à un effort normal de traction
et si le centre de pression C est situé entre
les nappes d’armatures. Il est rappelé que
𝑀 𝑀
l’excentricité initiale e1= 𝑢𝐺 ou 𝑠𝑒𝑟𝐺 n’est
𝑁𝑢 𝑁𝑠𝑒𝑟
pas augmentée dans ce cas.
a. Etat-limite ultime
Le béton étant entièrement tendu, il n’intervient pas dans la résistance de la section.
L’état limite ultime est atteint lorsque la déformation des aciers de la nappe la plus
𝑓
tendue vaut 100/00, la contrainte σsu = 𝑒 . Par ailleurs, le règlement impose, pour les
𝛾𝑠
aciers supérieurs A1 (les moins tendus) et inférieurs A2 (les plus tendus), une section
𝑓
minimale Amin = B. 𝑡28
𝑓𝑒
𝑵𝒖.𝒆𝒂𝟐 𝑵𝒖.𝒆𝒂𝟏
A1 = max{ ; Amin} A2 = max{ ; Amin}
𝒅−𝒄𝟏 𝒇𝒆/𝜸𝒔 𝒅−𝒄𝟏 𝒇𝒆/𝜸𝒔

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Chapitre 1: Flexion Composée
3. Sections entièrement tendues
a. Etat-limite ultime

Solution « économique »
𝑵𝒖.𝒆𝒂𝟐 𝑵𝒖.𝒆𝒂𝟏
A1 = max{ 𝒅−𝒄𝟏 𝒇𝒆/𝜸𝒔
; Amin} A2 = max{ ; Amin}
𝒅−𝒄𝟏 𝒇𝒆/𝜸𝒔

𝑵𝒖 𝒇𝒕𝟐𝟖
Solution avec armatures symétriques: A1=A2 = Max{ , B }
𝟐𝒇𝒆/𝜸𝒔 𝒇𝒆

En raison de l’existence d’une valeur minimale de section d’acier la plus faible (Amin),
la solution dite « économique » est en fait souvent moins économique que la solution
« symétrique »

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Chapitre 1: Flexion Composée
3. Sections entièrement tendues
b. Etat-limite de service
La résistance des aciers étant seule considérée, l’ELS n’intervient que si la fissuration
est préjudiciable ou très préjudiciable.
Par le même raisonnement qu’à l’état limite ultime, on obtient les mêmes formules de
dimensionnement en remplaçant Nu par Nser et fe/γs par la contrainte admissible
c. Dimensionnement global

En combinant les résultats de l’ELU et de l’ELS, il vient:


• Solution « économique »
𝑁 .𝑒𝑎 𝑁𝑠𝑒𝑟.𝑒𝑎2 𝑓𝑡28
A1=Max { 𝑑−𝑐𝑢 𝑓 2/𝛾 ; (𝑑−𝑐 ; B }
1 𝑒 𝑠
)𝜎 1
𝑓 𝑠 𝑒

𝑁𝑢.𝑒𝑎1 𝑁𝑠𝑒𝑟.𝑒𝑎1 𝑓
A2=Max { ;
𝑑−𝑐1 𝑓𝑒/𝛾𝑠 (𝑑−𝑐1)𝜎𝑠
; B 𝑓𝑡28}
𝑒

• Solution « symétrique »
𝑁𝑢 𝑁 𝑓
A1 = A2 = Max {2𝑓𝑒/𝛾 ; 2𝜎𝑠𝑒𝑟; B 𝑓𝑡28}
𝑠 𝑠 𝑒

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Chapitre 1: Flexion Composée
3. Sections entièrement tendues
c. Exercice d’application

Soit la poutre de section rectangulaire 30 x 50 cm, réalisée en béton de


résistance fc28 = 25MPa, armée par des aciers HA fe E400, en fissuration
préjudiciable. Elle supporte les sollicitations suivantes:
Nu = 0,46MN; Nser = 0,322MN; Mu = 0,055MNm; Mser = 0,0325MNm

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Chapitre 1: Flexion Composée
3. Sections entièrement tendues
c. Solution à l’exercice d’application
𝑀𝑢 𝑀𝑠𝑒𝑟
eu = 𝑁𝑢 = 0,12m; eser = 𝑁𝑠𝑒𝑟 = 0,12m Solution « économique »
Les grandeurs utiles pour le calcul sont:
ft28 = 2,1MPa; fe/γs = 348MPa; 𝜎𝑠 = 202MPa 0,46∗0,08 0,322∗0,08
A1 = Max{ 0,4∗348 ; ; 7,88cm²}
c1 = 5cm; d= 45cm; d-c1 = 40 cm; 0,4∗202
ea1 = 50/2-5+12 = 32 cm = 7,88 cm²
ea2 = 50/2-5-12 = 8cm 0,46∗0,32 0,322∗0,32
2,1
Amin = 30*50*400 = 7,88 cm² A2 = Max{ 0,4∗348 ; ; 7,88cm²}
0,4∗202
= 12,75 cm²
Solution « symétrique » A1 = A2= Max{ 0,46 ; 0,322 ; 7,88cm²}
2∗348 2∗202
= 7,97cm²

On constate que la solution « symétrique » conduit à 2x7,97 = 15,95 cm², alors que la
solution « économique » demande 7,88 + 12,75 = 20,63 cm², soit plus que la section précédente
et ceci en raison de l’application de la quantité minimale réglementaire. Ceci n’est évidemment
pas toujours vrai, en particulier si la solution « économique » donne deux sections supérieures à
la section minimale.

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Chapitre 1: Flexion Composée
4. Section partiellement tendue: flexion composée avec un effort de traction
On a une grande excentricité et le centre de pression
c n’est plus entre les deux nappes d’armature
a. Données du problème
On considère une section rectangulaire. Soit:
• As, section inférieure tendue
• A’s, section supérieure comprimée.
Les sollicitations sont:
• un effort normal centré Nu et un moment de
flexion Mu
• ou un effort normal Nu excentrée de e = Mu/Nu
b. Démarche à suivre
On calcule un moment de flexion fictif par rapport à l’acier tendu As:
Mufictif = Nu*eA avec eA = e - (d-0,5h)
On calcule les armatures de la section étudiée à une flexion simple de moment fictif Mufictif
On obtient :
o le cas échéant une section d’acier comprimés As’;
o une section d’acier tendus Asfictif
La section réelle d’aciers comprimés est la section trouvée ci-dessus;
𝑁 𝑏ℎ 𝑓
La section réelle d’acier tendus vaut As = Asfictif + 𝑢 ≥ Max{ ; 0,23bd 𝑡28}
Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 14 𝜎𝑠𝑢 1000 𝑓𝑒 26/10/2016
Chapitre 1: Flexion Composée
4. Section partiellement tendue: flexion composée avec un effort de traction

c. Exercice d’application
Calculer la section rectangulaire 50 x 50cm soumise à une flexion composée avec un effort de
traction. Les sollicitation ramenées au centre de gravité du béton sont:
Ng = -200 kN, Mg = 80kN.m; Nq = -160 kN, Mq = 60kN.m
Hypothèse : FPP, B25, HA Fe E500

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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
a. Données du problèmes
On considère une section rectangulaire. Soit:
• As, section inférieure tendue ou la moins comprimée selon le cas
• A’s, section supérieure la plus comprimée.
Les sollicitations sont:
• un effort normal centré Nu et un moment de flexion Mu
• ou un effort normal Nu excentrée de e = Mu/Nu
b. Démarche à suivre
1. On calcul l’effort de compression centré maximal supportable par le béton: Nbmax = b*h*fbc
𝑁 𝑁𝑢
2. On calcule le coefficient de remplissage du diagramme de contrainte Ψ1 = 𝑁 𝑢 = 𝑏∗ℎ∗𝑓𝑏𝑐
𝑏𝑚𝑎𝑥
3. On compare Ψ1 à 0,81
• Ψ1 ≤ 0,81 : on détermine l’excentricité critique relative ζ:

1+ 9−12Ψ1
si Ψ1 ≤ 2/3: ζ = 4(3+ 9−12Ψ1)

(3Ψ1 −1)(1−Ψ1)
si Ψ1 ≥ 2/3: ζ = 4Ψ1
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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
b. Démarche à suivre
On compare Ψ1 à 0,81
• Ψ1 ≤ 0,81 : on détermine l’excentricité critique relative ζ:
On calcul eNC = ζ*h :
o Si e ≤ eNC : la section est entièrement comprimée et l’état limite ultime n’est pas
atteint: on place un pourcentage minimal d’armatures identique à celui des poteaux
o Si e > eNC : la section est partiellement comprimée et l’état limite peut ne pas être
atteinte (effort normal faible)
𝑑′ 𝑑′ 𝑒
0,5− ℎ −Ψ1(0,5− ℎ −ℎ)
• Ψ1 > 0,81: on détermine le coefficient χ = 6 𝑑′
. En faisant
7
−ℎ
l’approximation de d’=0,1h; et avec ξ = e/h le coefficient χ = 1,32[0,4-(0,4- ξ) Ψ1]
 Si χ ≥ 0,19, la section est partiellement comprimée;
 Si 0≤ χ < 0,19, la section est entièrement comprimée et il n’y a pas besoin d’acier
inférieurs As, mais seulement d’acier supérieure As’ ;
 Si χ < 0, la section est entièrement comprimée et il y a besoin d’aciers inférieurs As
et d’acier supérieurs As’

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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
b. Démarche à suivre

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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
b. Démarche à suivre

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 19 26/10/2016


Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
c. Dimensionnement des sections partiellement comprimées
On calcule un moment de flexion fictif par rapport à
l’acier tendu As:
Mufictif = Nu*eA avec eA = e + (d-0,5h)
On calcule les armatures de la section étudiée à une
flexion simple de moment fictif Mufictif

On obtient :
o le cas échéant une section d’acier comprimés As’;
o une section d’acier tendus Asfictif
La section réelle d’aciers comprimés est la section trouvée ci-dessus;
𝑁 𝑏ℎ 𝑓
La section réelle d’acier tendus vaut As = Asfictif - 𝜎 𝑢 ≥ Max{1000; 0,23bd 𝑓𝑡28}
𝑠𝑢 𝑒

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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
d. Dimensionnement des sections entièrement comprimées

 0≤ χ < 0,19

Les aciers inférieurs As sont inutiles. Les aciers As’ se calculent de la façon suivante:
On calcul la contrainte de compression de ces aciers:
𝑓
• avec des HA fe E 400: σs’=𝛾𝑒 = 348 MPa
𝑠

• avec des HA fe E 500:


𝑓𝑒
o si χ ≥ 0,004 : σs’=𝛾𝑠 = 435MPa

o si χ < 0,004 : σs’ = 400 + 526 χ MPa


𝑁𝑢− 1−χ 𝑏ℎ𝑓𝑏𝑐
As’= σ s’
As = 0

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Chapitre 1: Flexion Composée
5. Flexion composée avec compression – justification à l’état limite ultime
d. Dimensionnement des sections entièrement comprimées

 χ<0

On appelle σs2’ la contrainte de compression de ces aciers inférieurs et supérieurs


correspondant à une déformation de 20/00 (béton au pivot C):
𝑓𝑒
• avec des HA fe E 400: σs2’=𝛾𝑠 = 348 MPa

• avec des HA fe E 500: σs2’= 400MPa


Les section d’armatures valent :
ℎ ℎ
𝑁𝑢 𝑑−2 +𝑒 −𝑏ℎ𝑓𝑏𝑐(𝑑−2 )
As’ = (𝑑−𝑑′ )σ′s2

𝑁𝑢−𝑏ℎ𝑓𝑏𝑐
As = - As’
σ′s2

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
a. Définition
Les sollicitations sont : Mser et Nser. L’excentricité e = Mser/Nser .
Si la section est partiellement comprimée, il faut vérifier:
• La contrainte maximale de compression du béton ne dépasse pas la limite admissible:
σbc ≤ 𝜎𝑏𝑐 = 0,6 fc28
• Si la fissuration est préjudiciable ou très préjudiciable, que la contrainte dans les aciers
tendus ne dépasse pas la limite admissible:
2
o FP : σs ≤ 𝜎𝑠 = ξ = min {3fe; Max(0,5fe; 110 η𝑓𝑡𝑗)}

o FTP: σs ≤ 𝜎𝑠 = 0,8ξ

Si la section est entièrement comprimée, il n’y a à vérifier que la condition de compression du


béton.

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
a. Définition
Le problème consiste donc à savoir si la section est entièrement ou partiellement comprimée;
dans un matériaux homogène, il suffirait pour cella de comparer la position du centre de pression
par rapport au noyau central, c’est-à-dire comparer l’excentricité e à h/6. Dans le cas d’une
section en BA, cela n’est pas possible: on doit donc faire une hypothèse et vérifier que les
contraintes obtenues confirment cette hypothèse; pour choisir a priori l’hypothèse la plus
plausible, on pourra considérer que si l’excentricité e est inférieure à h/6, il y a de fortes chances
que la section soit entièrement comprimée, si e est supérieure à h/4, il y a de fortes chances que la
section soit partiellement comprimée.

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
b. Vérification d’une section partiellement comprimée
Le calcul est relativement complexe et s’effectue comme suit:
c= 0,5h-e
𝑐−𝑑′ 𝑑−𝑐
p = -3c²-90As’ 𝑏 + 90As 𝑏 puis yser = z+c représente la distance de
(𝑐−𝑑′ )² (𝑑−𝑐)²
q = -2c3 – 90 As’ 𝑏 - 90As 𝑏 l’axe neutre à la fibre supérieure de la
On résout l’équation du troisième degré : z3 +pz +q section. Si le calcul de z s’est effectué
4𝑝3
On calcul Δ = q² +
27 dans le cas Δ<0, on choisit parmi les
3 𝑝 trois solutions z1; z2; z3 celle qui donne
o Si Δ≥0: t = 0,5( ∆ -q) ; u = 𝑡 ; z = u - 3𝑢
0≤ yser ≤ d.
3𝑞 −3 −𝑝
o Si Δ<0 : φ = Arc cos( );a=2
2𝑝 𝑝 3

𝜑 𝜑
z1 = a.cos( 3 ) z2 = a.cos( 3 +120°)
𝜑
z3 = a.cos( 3 + 240°) avec φ en degré

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
b. Vérification d’une section partiellement comprimée
On calcul l’inertie de la section homogène réduite:
𝑏𝑦𝑠𝑒𝑟 3
I= + 15[As(d-yser)² + As’(yser – d’)²]
3

𝑧.𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑧.𝑁𝑠𝑒𝑟
Les contraintes valent : σbc = yser σs = 15 (d-yser)
𝐼 𝐼

La section est effectivement partiellement comprimée si σs ≥ 0; sinon on recommence le calcul


avec une section entièrement comprimée.
On vérifie enfin que les contraintes ne dépassent pas les limites admissibles.

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Vérification d’une section entièrement comprimée
On calcule l’air de la section homogène totale: S = bh + 15(As + As’)
On détermine la position du centre de gravité de la section résistante situé à une distance xG au
dessus du centre de gravité géométrique (centre G0 de la section du béton):
ℎ ℎ
𝐴𝑠 ′ 2 −𝑑′ −𝐴𝑠(𝑑−2 )
xG = 15 𝑏ℎ+15(𝐴𝑠+𝐴 ′ )
𝑠

On calcul ensuite l’inertie I de la section homogène


𝑏ℎ3 ℎ ℎ
I= + bhx²G +15[As’(2 - d’ – xG)² + As(d - 2 + xG)² ]
12

Les contraintes dans le béton valent σsup sur la fibre supérieure et σinf sur la fibre inférieure:

𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑁𝑠𝑒𝑟 (𝑒 −𝑥𝐺)( 2 −𝑥𝐺)
σsup = +
𝑆 𝐼


𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑁𝑠𝑒𝑟 (𝑒 −𝑥𝐺)( 2 +𝑥𝐺 )
σinf = -
𝑆 𝐼
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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Vérification d’une section entièrement comprimée
Les contraintes dans le béton valent σsup sur la fibre supérieure et σinf sur la fibre inférieure:

𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑁𝑠𝑒𝑟 (𝑒 −𝑥𝐺)( −𝑥𝐺)
σsup = + 2
𝑆 𝐼


𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑁𝑠𝑒𝑟 (𝑒 −𝑥𝐺)( 2 +𝑥𝐺 )
σinf = -
𝑆 𝐼

La section est effectivement entièrement comprimée si les deux contraintes sont positives; sinon
on recommence le calcul avec une section partiellement comprimée. On vérifie enfin que la plus
grande de ces contraintes ne dépasse pas la contrainte admissible du béton.

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Exercice d’application 1
On dispose d’un B25 et de HA Fe E 500. Soit une poutre de section rectangulaire 30cm x 50cm
de longueur libre 4,8m et supposée articulée à ses deux extrémités. La section supporte un effort
normal de compression centré et un moment de flexion d’axe parallèle à la base b. On donne:
NG = 0,512MN MG = 0,038MNm
NQ = 0,533MN MQ = 0,045MNm
Calculer à ELU les sections d’aciers longitudinaux et vérifier à l’ELS (on rappelle que pour le
plan d’exécution l’enrobage des aciers longitudinaux est de 4cm)

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Exercice d’application 2
On dispose d’un B25 et de HA Fe E 500. Soit une poutre de section rectangulaire 30cm x 50cm
de longueur libre 4,8m et supposée articulée à ses deux extrémités. La section supporte un effort
normal de compression centré et un moment de flexion d’axe parallèle à la base b. On donne:
NG = 0,805MN MG = 0,018MNm
NQ = 0,995MN MQ = 0,022MNm
Calculer à ELU les sections d’aciers longitudinaux et vérifier à l’ELS (on rappelle que pour le
plan d’exécution l’enrobage des aciers longitudinaux est de 4cm)

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Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Exercice d’application 3
On dispose d’un B25 et de HA Fe E 400. Soit une poutre de section rectangulaire 20cm x 50cm
de longueur libre 5m et supposée encastrée à ses deux extrémités. La section supporte un effort
normal de compression centré et un moment de flexion d’axe parallèle à la base b. On donne:
Nu = 900kN Mu = 54kNm
Nser = 628kN Mser = 37,70kNm
Calculer à ELU les sections d’aciers longitudinaux et vérifier à l’ELS (on rappelle que pour le
plan d’exécution l’enrobage des aciers longitudinaux est de 4cm)

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 31 26/10/2016


Chapitre 1: Flexion Composée
6. Flexion composée avec compression – vérification à l’état limite de service
c. Exercice d’application 4
On dispose d’un B25 et de HA Fe E 400. Soit une poutre de section rectangulaire 25cm x 60cm
soumise à un effort normal de traction centré et un moment de flexion d’axe parallèle à la base b.
On suppose que la fissuration est peu nuisible. On donne:
Nu = 150kN Mu = 120kNm
Nser = 106kN Mser = 85kNm
Calculer les sections d’aciers longitudinaux.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 32 26/10/2016


Chapitre 1: Flexion Composée
7. Flexion composée avec compression – dimensionnement à l’état limite de service
a. Dimensionnement des sections partiellement comprimée
Le principe du calcul est le même qu’à l’ELU.
ℎ ℎ
On calcul un moment de flexion fictif : Mser fictif = Mser + Nser.(d-2) = Nser.(e + d - 2)

On obtient :
o le cas échéant une section d’acier comprimés As’;
o une section d’acier tendus Asfictif
La section réelle d’aciers comprimés est la section trouvée ci-dessus;
𝑁𝑠𝑒𝑟
La section réelle d’acier tendus vaut As = Asfictif - 𝜎𝑠

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Chapitre 1: Flexion Composée
7. Flexion composée avec compression – dimensionnement à l’état limite de service
b. Dimensionnement des sections entièrement comprimée

Les deux nappes d’armatures se calculent comme suit:


𝑀𝑠𝑒𝑟+(𝑁𝑠𝑒𝑟 −𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 )(𝑑− )
As’ = 2
15𝜎𝑏𝑐 (𝑑−𝑑 ′ )

𝑁𝑠𝑒𝑟 −𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐
As = - As’
15𝜎𝑏𝑐

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Chapitre 2: Réservoirs prismatiques

Projet sur un réservoir prismatique en béton armé

On doit réaliser un bassin prismatique contenant 200 m3 d’eau. Ce bassin est posé sur
un sol considéré d’excellente qualité. On part a priori sur des parois de 20cm
d’épaisseur et un radier de 30cm d’épaisseur. La qualité du sol et l’épaisseur du radier
font que ce dernier peut être considéré comme rigide.
Choisir des dimensions pour avoir un bassin considéré de hauteur importante. On
impose que la longueur du bassin soit le double de sa largeur.
Calculer les moments et les efforts normaux dans les différents tronçons du bassin.
Calculer le moment d’encastrement paroi/radier.
Calculer les armatures à mettre dans l’ouvrage.
Présenter la coupe transversale du plan de ferraillage de l’ouvrage.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 35 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques

1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA

Les réservoirs font l’objet de règles spécifiques pour leur conception, leur calcul et leur
exécution. Actuellement, le texte réglementaire applicable est le CCTG (Cahier des
Clauses Techniques Générales des marchés de l’Etat) fascicule 74. Ce texte fait suite
aux « Recommandations professionnelles de mai 1990 ».
Ces textes apportent un complément par rapport au BAEL 91 mod 99 (calcul béton
armé) et au Règles NV 65 (Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les
constructions et annexes).

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 36 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA
a. Etat limite d’ouverture des fissures
L’état-limite d’ouverture des fissures est conventionnellement
défini par une double vérification :
— l’une concerne la limitation de la contrainte des aciers tendus ;
— l’autre concerne la limitation de la contrainte de traction du béton en section homogène.
a.1. Contrainte limite dans les armatures tendues
Pour les parois en contact avec un liquide, avec ou sans revêtement d’étanchéité ou
d’imperméabilisation, la fissuration est considérée comme très préjudiciable, et l’état-limite
d’ouverture des fissures représente toujours la condition la plus contraignante pour la
détermination des armatures.
η𝑓𝑡28
𝜎𝑠 ≤ Min [α + βη; 0,5fe; 90 η𝑓𝑡28 ]
Φ𝑠
α = 240 dans le cas général
η : coefficient de fissuration (1,6 pour les HA, 1 pour les ronds lisses)
β = 0 pour ouvrages à la mer ou à moins de 5km de la mer, ou parties enterrées d’ouvrage
soumise à eau saumâtre, lisier, cuves à vin
β = 30 pour ouvrage en contact permanent de l’eau ou en atmosphère saturée
Φs : diamètre de l’acier en mm
fBéton
t28: résistance caractéristique
Armé3Dr Adamah MESSAN du béton en traction
37 26/10/2016
fe: limite élastique de l’acier
Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA
a. Etat limite d’ouverture des fissures
L’état-limite d’ouverture des fissures est conventionnellement
défini par une double vérification :
— l’une concerne la limitation de la contrainte des aciers tendus ;
— l’autre concerne la limitation de la contrainte de traction du béton en section homogène.
a.2. Contrainte limite de traction dans le béton
Les contraintes de traction du béton en service des sections entièrement tendues, ou celles
développées sur la face mouillée des parois, calculées vis-à-vis de l’état-limite de service sur la
section non fissurée rendue homogène avec n = 15, ne peuvent excéder la valeur:

σb = 1,1θft28

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 38 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA
b. Dispositions constructives minimales
b.1. Epaisseur du béton
Les dispositions ci- dessous complètent celles des règles BAEL, qui demeurent applicables.
L’épaisseur minimale des parois est de :
- 15 cm pour les ouvrages de la classe A
- 12 cm pour les ouvrages des classes B ou C.
b.2. Les armatures Ouvrage circulaire

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 39 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA
b. Dispositions constructives minimales
Dans la partie courante d’une paroi,
le rapport de la section totale des
armatures de chaque direction à la
section de la paroi doit être au plus
égal à 2 %. Par face et dans chaque
direction, la section d’acier doit
représenter 0,125 % de la section
totale de béton et être supérieure à la
section minimale requise par les
Règles BAEL.
c. Enrobage minimal
5 cm si brouillard salin, embruns et eau de mer
3 cm parements exposés aux intempéries, contact liquide ou condensations

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 40 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
1. Prescriptions particulières aux réservoirs en BA
d. Radiers et fonds de réservoir reposant directement sur le sol

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 41 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul
a. Conditions d’appuis

Le calcul d’un réservoir est fortement dépendant des liaisons entre ces différents
éléments constitutifs et aussi avec le sol ou le support. Cependant, il est très difficile de
cerner avec précision ces liaisons. Par exemple, l’encastrement de la jupe et le radier est
fortement lié à la raideur du radier et à des caractéristiques mécanique du sol.
Il a été observé sur les bassins dont les parois ont été raidir en leur tête des
déplacements.
Le calcul rigoureux des réservoirs nécessite donc la prise en charge des rotations
possibles entre les divers éléments constitutifs. Ce calcul étant très compliqué, en
pratique on procède par la méthode simplifiée qui suppose un encastrement parfait entre
les différents éléments constitutifs. Toutefois, selon la forme de la cuve, une majoration
d’environ 25% est faite sur les moments en travée pour tenir compte des éventuelles
rotations des appuis.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 42 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul
b. Méthodes pratiques de calcul
 Méthode des tranches verticales
réservoirs de hauteur d’eau < 3m

l est inférieure ou égale à 6m

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 43 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul  Méthode des tranches verticales
b. Méthodes pratiques de calcul réservoirs de hauteur d’eau < 3m
Réservoir couvert de grande surface et de faible hauteur
 La parois verticale considérée comme articulée aux extrémités

 La parois verticale considérée comme encastrée aux extrémités

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 44 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul  Méthode des tranches verticales
b. Méthodes pratiques de calcul réservoirs de hauteur d’eau < 3m
Réservoir couvert de grande surface et de faible hauteur
 La parois verticale considérée comme articulée aux extrémités

 La parois verticale considérée comme encastrée aux extrémités

 La parois verticale considérée comme articulée à en haut et encastrée en bas

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 45 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul
b. Méthodes pratiques de calcul
 Méthode des tranches horizontales
réservoirs de hauteur d’eau ≥3m

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 46 26/10/2016


Chapitre 2: Réservoirs prismatiques
2. Méthodes de calcul
b. Méthodes pratiques de calcul
 Méthode des tranches horizontales
réservoirs de hauteur d’eau ≥3m

Dalle de couverture et radier surélevé


…calcul identique à celui des planchers de bâtiment
…prise en compte des réactions d’appuis dues aux parois verticales

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Chapitre 3: Réservoirs cylindriques
1. Méthode de calcul

Un calcul rigoureux considère la paroi comme constituée de poutres


verticales de largeur unité prenant appui sur des anneaux horizontaux de
hauteur unité (fonctionnement analogue à celui des douves et des cercles
d'un tonneau). Il s'agit d'un calcul en poutres sur appuis continus élastiques.
On peut souvent se contenter d'un calcul approché en décomposant le
réservoir en anneaux horizontaux de hauteur unité.
p étant la pression horizontale à la base d'un anneau quelconque, celui-ci est
soumis à un effort de traction tangentiel : N = p . r
avec r, rayon du feuillet moyen de l'anneau.

La section des cerces horizontales (à compléter par des armatures verticales


de répartition) de l'anneau considéré est :
𝑵
A= 𝝈𝒔

𝐴𝑠𝑝 𝐴𝑠𝑝
≤ Asr ≤
3 2
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Chapitre 3: Réservoirs cylindriques
2. Dispositifs constructives

 Espacement des aciers principaux ne doit pas dépasser 20cm


 Espacement des aciers verticaux à la base est comprise entre 10 et 12 cm
 Si le radier du fond est suffisamment indéformable, la paroi peut être considérée comme
encastrée dans le radier. Une valeur approchée du moment d'encastrement par unité de
longueur, en kNm par mètre linéaire, est :

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 49 26/10/2016


Chapitre 3: Réservoirs cylindriques
2. Dispositifs constructives

 épaisseur minimale

Pour raisons de bonne exécution (mise en place du béton):

h0 > (m) Support d’étanchéité


rigide souple
Coffrage classique 0,12 0,10
Coffrage glissant 0,16 0,13

𝐻𝐷
h0 = ; (h0 en cm; H et D en m)
4

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Chapitre 4: Murs de soutènements
1. Introduction
Le calcul complet d’un mur de soutènement est une œuvre assez laborieuse, le
dimensionnement de l’ouvrage et ses vérifications demandant une succession de calculs
longs et itératifs. Aussi pour arriver de la façon la plus rapide aux bons résultats, il est
important de pré-dimensionner de la manière la plus juste possible les caractéristiques
géométriques du mur.
(Il est prudent de majorer de 15 % la
largeur de semelle ainsi déterminée, car
elle ne permet pas toujours de satisfaire les
vérifications de la stabilité externe).

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 51 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
1. Introduction

Les épaisseurs e1 du mur à la base et e2


de la semelle sont prises égales.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 52 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
1. Introduction
Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une «bêche».
Celle-ci peut être soit à l’avant, soit à l’arrière de la semelle, soit parfois encore en prolongement
du voile.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 53 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
1. Introduction

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 54 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
2. Justification de la résistance interne d’un mur de soutènement
a. Calcul des sollicitations
Un mur de soutènement est un ouvrage de grande longueur ; sous l’effet des charges réparties, la
structure est étudiée sur une tranche linéaire de mur d’un mètre de longueur. Pour un mur en T
sans contreforts, cela revient à calculer le voile, le patin et le talon.
b. Combinaisons d’actions
Les combinaisons d’actions à considérer sont :
- à l’état-limite de service :

- à l’état-limite ultime:

G0: poids propre du mur


G1 et G2, respectivement, poids des remblais amont et aval
Q charge d’exploitation sur le terre-plein
PG, PQ poussées dues respectivement à l’action du remblais amont et à celle de la
charge d’exploitation sur le remblai

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 55 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
2. Justification de la résistance interne d’un mur de soutènement
c. Sections de calcul

Pour la détermination
des aciers devant armer
le voile, on prend en
compte les forces
horizontales (et,
éventuellement, le poids
de la partie de voile)
s’exerçant au-dessus des
sections S1, S4, S5 et S6

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 56 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
2. Justification de la résistance interne d’un mur de soutènement
c. Sections de calcul

En ce qui concerne le patin avant et le talon


arrière de la semelle, on adopte, pour le
calcul des moments sollicitant les sections S2
et S3, un diagramme rectangulaire des
réactions du sol (diagramme de Meyerhof)
aussi bien à l’état-limite ultime qu’à l’état-
limite de service.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 57 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
2. Justification de la résistance interne d’un mur de soutènement
d. Dispositifs constructives
 Espacement des aciers
FPP : L’écartement de deux armatures de même direction d’une même nappe ne doit pas
excéder 0,30 m
FP : l'écartement des armatures d'une même nappe doit ≤ min (25 cm ; 2 h)
FTP : l'écartement des armatures d'une même nappe doit ≤ min (20 cm ; 1,5 h)
 Voile

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Chapitre 4: Murs de soutènements
2. Justification de la résistance interne d’un mur de soutènement
d. Dispositifs constructives

 Semelle

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 59 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
Effectuer la vérification interne du mur de soutènement
défini ci contre.
On donne:
Ka = 0,33; B25; HA Fe E500; FP

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 60 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 Voile: Calcul des sollicitations
(N effort normal, V effort tranchant, MG moment de flexion au centre de gravité de la section
considérée).

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 61 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 Voile: Calcul des sollicitations
(N effort normal, V effort tranchant, MG moment de flexion au centre de gravité de la section
considérée).

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 62 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 Voile: Détermination des armatures principales et secondaires

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 63 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 semelle: Détermination des armatures principales et secondaires

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 64 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 semelle: Détermination des armatures principales et secondaires

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 65 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 semelle: Détermination des armatures principales et secondaires

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 66 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 semelle: Détermination des armatures principales et secondaires
a) Patin avant
En considérant que le patin avant est uniquement soumis à la réaction du sol (le poids des
terres aval au-dessus du patin est négligeable et ces terres pourraient être enlevées), il vient :

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 67 26/10/2016


Chapitre 4: Murs de soutènements
3. Exercice d’application
 semelle: Détermination des armatures principales et secondaires
b) Talon arrière
Le talon arrière est soumis :
- à la réaction du sol de fondation sous le
talon,
- au poids propre des terres au-dessus du
talon,
- aux charges d’exploitation au-dessus du
talon.

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 68 26/10/2016


Chapitre 5: TORSION
I. Introduction

Béton Armé3Dr Adamah MESSAN 69 26/10/2016

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