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Chapitre 03 :Méthodes Sismique

Définition de la sismique
La sismique est une méthode de prospection géophysique dans laquelle une source émet des
ondes élastiques qui pénètrent dans le sol, s’y propagent et se réfléchissent ou se réfractent sur
les interfaces séparant des milieux différents où les vitesses des ondes varient (par exemple,
des couches géologiques).
Les types d’ondes sismiques
Il existe deux grands types d’ondes : les ondes de milieu (ondes P et S) et les ondes de surface
(ondes de Rayleigh et de Love).
Ondes de compression (P) : Dans ce type, le mouvement des particules est parallèle à la
direction de propagation de l’onde. La vitesse de l’onde est calculée par la formule suivante

Ondes de cisaillement (S) : Dans ce type, le mouvement des particules est perpendiculaire à
la direction de propagation de l’onde. La vitesse de l’onde est calculée par la formule suivante

μ = module de torsion [Pa]


ρ = densité [sans dimension]
Ondes de Rayleigh
Le mouvement des particules suit une trajectoire elliptique rétrograde et se fait dans un plan
vertical. Leur vitesse est d’environ 9/10 de Vs dans le même matériau
Ondes de Love
Elles sont observées seulement lorsqu’il y a une couche de basse vitesse recouvrant un
substratum de vitesse plus ́élevée. Elles se propagent par multiples réflexions entre le sommet
et le plancher de la couche de basse vitesse. Ce sont des ondes de surface dont le mouvement
est horizontal et perpendiculaire à la direction de propagation.

Principe de Huygens
Le principe de Huygens stipule que chaque point sur le front d’onde est la source d’une
nouvelle onde qui propage loin de cette source selon une trajectoire sphérique.
Si les ondes sphériques ont un rayon assez grand, on peut les traiter comme des plans. Les
lignes perpendiculaires aux fronts d’ondes qu’on appelle rais sont utilisées pour d é́ crire la
propagation des ondes
Principes d’élasticité :
Les vitesses en sismiques
La propagation des ondes sismiques dépend des caractéristiques mécaniques du milieu
qu'elles traversent. Ainsi, nous pouvons voir que les valeurs de Vp et Vs varient en fonction
de la lithologie.
Les bruits en sismique
Un bruit désigne tout phénomène sonore considéré comme parasite par rapport au signal qui
est le phénomène utile, celui qui transporte l'information que l'on souhaite recevoir. On
appelle "bruit" ce qui n'est pas intéressant, n'est pas de l'information, perturbe, altère ou
masque le signal. Ils interviennent durant tout le processus d'acquisition sismique. Le signal
reçu au niveau des récepteurs est formé d'ondes superposées dissociables en deux catégorie :
- les bruits : provoqués et ambiants (naturels, industriels)
- le signal utile ou provoqué
Le bruit ambiant va donc être reçu par le système d'écoute en même temps que le signal utile.
Le dépouillement des résultats sera donc plus ou moins aisé selon l'importance du bruit
ambiant par rapport au signal. Il est donc utile de définir le rapport signal sur bruit, R exprimé
en décibels.
Les bruits provoqués

Ces bruits correspondent à toutes les ondes perçues par les récepteurs avant même que le
signal réfléchi par le premier réflecteur n'ai atteint un récepteur (onde directe...). Quand ils ont
une fréquence de 50Hz, ils correspondent souvent à des bruits dûs à la proximité des
installations électriques, à une mauvaise masse.
Sismique Réflexion
La sismique réflexion et la sismique réfraction sont deux méthodes permettant de repérer la
disposition des structures géologiques dans le sous-sol. Dans les deux cas, on provoque un
ébranlement qui donne naissance à des ondes sismiques que l'on détecte à leur retour à la
surface du sol. Ces deux méthodes servent à compléter la connaissance de la structure du
sous-sol à plus ou moins grande profondeur. Ce sont des outils importants pour la recherche
de gisements (structures des pièges d'hydrocarbures).
La sismique réflexion, permet de repérer des " réflecteurs " à la verticale du point d'origine
des ondes. Ces " réflecteurs "(ou interfaces) sont des surfaces qui renvoient les ondes à cause
d'un changement assez brutal des propriétés physiques (densité, élasticité) du sous-sol. Ces
surfaces de discontinuité peuvent être des limites de couches sédimentaires, ou des zones
hétérogènes au sein d'une roche. C'est pourquoi cette technique permet de définir avec
précision la structure "superficielle". La sismique réflexion, elle, complète cette connaissance
par des informations sur les réflecteurs plus profonds.

Cas d’un simple réflecteur horizontal.


On prend le cas très simple d’un réflecteur horizontal à la profondeur h, sous un milieu
homogène où la vitesse des ondes P est V. Une source en E émet des ondes qui sont
enregistrées par un capteur situé en S à une distance x de E (fig.5.1).
Sismique Réfraction

La sismique réfraction a pour objectif l'étude profonde du sous-sol au-delà des sédiments, et
donc l'analyse de la croûte. Chaque ébranlement provoqué par une source permet de repérer
des surfaces de discontinuité (au sens physique et non au sens géologique) séparant des roches
où des ondes sismiques est différente. Ces surfaces ne sont repérées que lorsqu'elles sont
assez superficielles. Ce sont assez souvent des limites de couches sédimentaires. Les ondes
qui arrivent à une de ces limites sous l'angle d'incidence correspondant à la réfraction limite se
propagent ensuite le long de cette interface qui leur sert de " guide d'onde " ce qui canalise
leur énergie et leur permet de se propager plus loin. A cause des irrégularités de la surface
limite, des ondes remontent en permanence vers la surface. Ceux-ci sont reçus soit par des
récepteurs posés sur le fond, soit par des hydrophones traînés par un autre navire. Il n'est pas
rare que des campagnes mettent en œuvre 2 navires, l'un émetteur, l'autre récepteur.
Considérons la figure 1.13.`A partir de la dromochronique, on veut retrouver le modèle de
gauche, soit les variables v1,v2 et h. Les vitesses sont obtenues directement de la
dromochronique (inverse de la pente). L’ ́épaisseur h est obtenue par le développement
suivant.
Le temps de propagation de l’onde directe est :
La chaîne sismique
Elle comprend trois parties, la source sismique, les capteurs, le laboratoire d’enregis-trement
sur le terrain avec ses pré-traitements (généralement il s’agit d’un laboratoired’enregistrement
numérique) puis le laboratoire des traitements ultérieurs où des mé-thodes sophistiquées
permettent de tirer le meilleur profit des données recueillies surle terrain.
Les sources
Il faut distinguer les sources utilisées à terre de celles que l’on fait fonctionner en mer.
L’explosif est encore utilisé sous forme de charges de dynamite de 100 grammes à quelques
kilogrammes dans des forages à quelques mètres de profondeur. Il présente l’avantage de
fournir un signal large bande. Ses inconvénients sont liés aux problèmes de sécurité.
On utilise à terre des sources par vibrateur. Le signal émis est de longue durée, environ 10
secondes. Il est produit sur des camions vibrateurs possédant une plaque pulsante fortement
couplée avec le sol (par le poids du camion reposant sur elle) les pulsations sont induites par
un servo verin et l’émission se fait à fréquences progressives de 10 à 70 hertz. Plusieurs
camions, émettant en phase, peuvent être associés

La vibrosismique.
Les capteurs
Ils transforment l’énergie sismique en voltage électrique. À terre on utilise des géo-phones,
des hydrophones. Les premiers sont des capteurs électromagnétiques à bobine mobile, la
bobine se déplaçant par inertie (voir le sismographe vertical) dans l’entrefer d’un aimant
solidaire du bâti. Le mouvement relatif produit par les vibrations du sol induit un courant dans
la bobine. La tension électrique est proportionnelle à la vitesse du mouvement relatif ; les
géophones utilisés en sismique réflexion fonctionnent avec un maximum d’amplification dans
une bande de fréquence comprise entre 20 et 300 hertz.
Le laboratoire d’enregistrement
Les données sont enregistrées sous forme numérique. Le pas choisi définit l’échantillonnage
du signal enregistré par les capteurs.
Ainsi un laboratoire d’enregistrement numérique se compose :
•de préamplificateurs et filtres analogiques,
•d’un multiplexeur,
•d’un amplificateur à cadrage de gain,
•d’un convertisseur analogique numérique
d’un formateur,
d’un support d’enregistrement,

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