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Prospection sismique
I) Introduction
Les ondes sismiques étudiées peuvent avoir des causes naturelles (séismes) ou
artificielles (Camion vibreur, explosif, canon à air, etc.). Dans tous les cas, elles suivent
les mêmes lois de propagation que les ondes lumineuses (lois de Snell et Descartes).
Le comportement des sous-sols prospectés répond aussi aux critères de la mécanique
des milieux élastiques (propagation d'ondes dans les milieux élastiques).
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Géophone
Ondes réfléchies
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Les deux premières ondes qui arriveront aux géophones sont les ondes de
volume. Ce sont des ondes qui vont déformer la structure excitée.
Onde P : La 1ère onde qui va arriver est appelée onde P, onde longitudinale (Fig.
05). C'est une onde qui va déformer la structure excitée qu'elle traverse sans la
cisailler car sa direction de propagation est parallèle à la direction de la trajectoire de
l’onde. Elle provoque un changement de volume, en le dilatant et en le comprimant.
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Onde S : La 2éme onde qui arrivera aux géophones sera l'onde S, ondes
transversale (Fig. 06). C'est une onde qui va déformer la structure excitée qu'elle
traverse en la cisaillant car sa direction de propagation est perpendiculaire à la
direction de la trajectoire de l’onde. Elle provoque un changement de forme par un
cisaillement.
Ces ondes sont appelées ondes de surface car elles se propagent le long de la
surface de la terre sans atteindre les grandes profondeurs. Elles sont générées par
l’arrivée des ondes de volumes à la surface du globe suite à une très énergétique
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source comme dans le cas d'un séisme ou bien une explosion nucléaire. Dans le
cas du séisme, plus celui-ci est fort plus les ondes de surface sont importantes, et
elles peuvent faire plusieurs fois le tour de la terre. On distingue deux types
d'ondes :
Onde de Love (L) : Les ondes de Love provoquent un ébranlement horizontal
comme les ondes S, mais elles ne se propagent que dans les solides hétérogènes.
(Fig. 07).
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Tout corps soumis à des contraintes se déforme. L'ensemble des relations qui
relient contraintes et déformations est appelée rhéologie du corps. Le plus simple
des modèles rhéologiques est le modèle élastique qui suppose que si les
contraintes sont faibles, les relations entre contraintes et déformations sont alors
linéaires et réversibles. Il s'applique aux ondes sismiques traversant les corps
rocheux.
Déformation
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𝑫é𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒗𝒆𝒓𝒔𝒂𝒍𝒆 𝜟𝑾
= =
𝑫é𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒍𝒐𝒏𝒈𝒊𝒕𝒖𝒅𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 𝜟𝑳
Avec ces quatre (04) paramètres, on définit les coefficients de lamé et qui
sont des paramètres caractérisant les propriétés élastiques du milieu traversé par ces
ondes. L’unité des coefficients de Lamé ( et ) et le module de Young (𝑬) est le
𝑵
𝑷𝒂𝒔𝒄𝒂𝒍 𝑜𝑢𝑏𝑖𝑒𝑛 . Tandis que le coefficient de Poisson est sans dimension.
𝒎𝟐
.𝑬
= (𝟏+)(𝟏−𝟐)------------(01)
𝑬
= 𝟐(𝟏+)
------------------(02)
Les ondes P se propagent dans les solides, les liquides et les gaz, alors que les
ondes S ne se propagent que dans les solides. On sait aussi que la vitesse de
propagation des ondes sismiques est proportionnelle à la densité du matériel dans
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Ce sont des ondes longitudinales qui vont se propager dans le premier milieu sans
aucune réflexion ni réfraction. Elles vont être enregistrées en premier par les géophones
proches du point de tir. Leur hodochrone est de la forme f(x) = ax (une droite qui
passera par l'origine). La pente de cette droite donnera l'inverse de la vitesse de la
première couche (1/𝑉1 ).
Lorsqu’une onde sismique atteint, sous un angle d’incidence (𝑖1 , 𝑖2 , 𝑖3 , 𝑖1′ , 𝑖2′ , 𝑖3′ )
la surface de séparation entre la formation de vitesse V1 et épaisseur h1, elle sera
réfléchie et renvoyée selon une direction symétrique par rapport à la normale du
point d'incidence (avec le même angle d'incidence (𝑖1 ). Mais une bonne partie de son
énergie sera transmise au deuxième milieu de vitesse V2 et d'épaisseur h2 avec un
angle 𝑖2 supérieur à 𝑖1 . On parle alors d'onde transmise (Fig. 10). Cette dernière se
propage dans le second milieu et donne à son tour une onde réfléchie et une onde
transmise lorsqu’elle rencontre la surface de séparation entre les deux milieux. Ce
processus est répété jusqu’à dissipation complète de l’énergie sismique.
Pour une formation à deux couches, la loi de Snell (ou de Descartes) s'écrit par
rapport au premier réflecteur comme suit :
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𝑺𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝑺𝒊𝒏 𝒊𝟐
= ----------------(03),
𝑽𝟏 𝑽𝟐
𝟏
𝒕= √𝒙𝟐 + 𝟒𝒉𝟐 ----------------------- (06)
𝑽𝟏
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𝟐𝒉
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0 𝑑𝑎𝑛𝑠 (01) 𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎 𝒕𝟎 =
𝑽𝟏
Finalement, tous les géophones qui sont proche du point de tir vont capter en
premier les ondes directes, elles vont être suivies par les ondes réfléchies (Fig. 11).
Pour enregistrer les ondes réfractées, Il existe une valeur critique de l'angle
d'incidence "𝑖1 " pour le quel "𝑖2 "= 90°. Cette de l'angle 𝑖2 va permettre au rayon
sismique de se propager dans le 2ème milieu le long du réflecteur de vitesse V2 (Fig.
12).
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Fig. 12 : Rai réfracté par la discontinuité à partir d'une valeur limite de l'angle
d'incidence
𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
Pour V1 < V2, la loi de Snell sera : =
𝑽𝟏 𝑽𝟐
𝑽𝟏
𝐬𝐢𝐧 𝒊𝒄 = − − − − − −(𝟕)
𝑽𝟐
𝑽𝟏
𝐢𝐜 = 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 − − − − − −(𝟖)
𝑽𝟐
𝒙 𝟐𝒉.𝒄𝒐𝒔 𝒊𝒄
𝒕𝒄𝒐𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆 = + --------------- 09
𝑽𝟐 𝑽𝟏
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V2
Fig. 13 : Trajet de l'onde conique [ACDB] pour une formation à deux couches
𝟐𝒉.𝒄𝒐𝒔 𝒊𝒄 𝒕𝟎 .𝑽𝟏
𝒕𝟎 =
𝑽𝟏
𝒉= 𝟐 𝒄𝒐𝒔 𝒊𝒄
---------(10)
𝑽
avec 𝒊𝒄 = 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏( 𝟏 )
𝑽𝟐
Il existe une distance critique 𝑥𝑐 entre la source 'S' et les géophones à partir de
laquelle on commence à enregistrer la réfractée (Fig. 13). Cette distance peut être
déterminée graphiquement (projection sur l'axe des distances) ou bien par la formule:
𝐱 𝐜 = 𝟐𝐡. 𝐭𝐚𝐧 𝐢𝐜
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𝟐𝒉.√𝑽𝟐 ²−𝑽𝟏 ²
𝒙𝒃 = -------------(11)
𝑽𝟐 −𝑽𝟏
Fig. 14 : La droite de pente 1/V1 (Ondes directes tracées en rouge sur le graphe).
La droite de pente 1/V2 (ondes réfractées tracées en bleu sur le graphe)
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V4
Fig. 15: Trajet des ondes coniques pour une formation à 3 couches
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VI-1) Introduction
Très souvent la surface qui est visuellement horizontale ne l'est pas en profondeur.
Comme exemple : les pièges a pétroles, les fonds marin…ect. Pour le calcul du trajet de l’ode
réfractée il faut absolument rajouter un paramètre qui est le pendage de cette interface
qu’on ne connait pas. Pae exemple : le fond marin n'est pas un réflecteur horizontal.
Le temps de parcours total sera la somme des temps de parcours dans chaque
milieu.
𝑆𝑃 + 𝑄𝑅 𝑃𝑄
𝑇𝑆𝑃𝑄𝑅 = + (15)
𝑉1 𝑉2
Avec :
ℎ
𝑆𝑃 = (𝑎)
𝐶𝑜𝑠 𝑖𝑐
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𝐻
𝑒𝑡 𝑄𝑅 = (𝑏)
𝐶𝑜𝑠 𝑖𝑐
𝑒𝑡 𝑃𝑄 = 𝑥 cos − (𝐻 + ℎ) 𝑡𝑔 𝑖𝑐 (𝑐)
𝑥 cos (𝐻 + ℎ) 𝑉1 𝑆𝑖𝑛 𝑖𝑐
𝑇𝑆𝑃𝑄𝑅 = + (1 − )
𝑉2 𝑉1 cos 𝑖𝑐 𝑉2
Sachant que:
𝑉1
𝑆𝑖𝑛 𝑖𝑐 = , et Cos 2 𝑖𝑐 = 1 - Sin2 𝑖𝑐
𝑉2
d’ou :
𝒙 𝐜𝐨𝐬 (𝑯 + 𝒉)
𝑻𝑺𝑷𝑸𝑹 = + 𝐜𝐨𝐬 𝒊𝒄 … … … … (𝟏𝟔)
𝑽𝟐 𝑽𝟏
Sur le terrain on réalise les deux tirs (le tir direct et le tir inverse et on détermine
les hodochrones pour les deux tirs.
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𝑥 cos 𝛼 2ℎ + 𝑥 sin 𝛼
𝑡𝑆𝑅 = + . cos 𝑖𝑐
𝑉2 𝑉1
𝑉1 𝑉1
Avec sin 𝑖𝑐 =
𝑉2
𝑉2 = 𝑆𝑖𝑛 𝑖𝑐
𝒙 𝟐𝒉
D’où : 𝒕𝑺𝑹 = [𝐬𝐢𝐧 𝒊𝒄 𝐜𝐨𝐬 𝜶 + 𝐜𝐨𝐬 𝒊𝒄 𝐬𝐢𝐧 𝜶] + . 𝐜𝐨𝐬 𝒊𝒄
𝑽𝟏 𝑽𝟏
𝒙 𝟐𝒉
D’où : 𝒕𝑺𝑹 = 𝐬𝐢𝐧(𝐢𝐜 + 𝜶) + 𝐜𝐨𝐬 𝒊𝒄 ( 𝟏𝟕. 𝑺𝑹)
𝑽𝟏 𝑽𝟏
𝑥 cos 𝛼 2𝐻 − 𝑥 sin 𝛼
𝑡𝑅𝑆 = + . cos 𝑖𝑐
𝑉2 𝑉1
𝒙 𝟐𝑯
D’où : 𝒕𝑹𝑺 = 𝐬𝐢𝐧(𝐢𝐜 − 𝜶) + 𝐜𝐨𝐬 𝒊𝒄 (𝟏𝟖. 𝑹𝑺)
𝑽𝟏 𝑽𝟏
Les deux hodochrones (SR) et (RS) sont des droites de pentes différentes ce qui
va se traduire par des vitesses différentes :
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𝑽𝟏 𝑽𝟏
𝑽𝟐𝒅 = (𝐢𝐜 + 𝜶) = 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 (𝟏𝟗)
𝐬𝐢𝐧(𝐢𝐜 + 𝜶) 𝑽𝟐𝒅
𝑽𝟏 𝑽𝟏
𝑽𝟐𝒊𝒏 = (𝐢𝐜 − 𝜶) = 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 (𝟐𝟎)
𝐬𝐢𝐧(𝐢𝐜 − 𝜶) 𝑽𝟐𝒊𝒏
Ces vitesses apparentes nous permettent de déterminer, sans passer par aucun
calcul, où se trouvent le haut et le bas de la pente de l’interface, car le tir à la vitesse
apparente la plus élevée est au-dessus du bas de la pente.
𝟏 𝑽𝟏 𝑽𝟏
(19) +(20) 𝒊𝒄 = [𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 + 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 ]
𝟐 𝑽𝟐𝒅 𝑽𝟐𝒊𝒏
𝟏 𝑽𝟏 𝑽𝟏
(19) - (20) 𝜶 = [𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 − 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 ]
𝟐 𝑽𝟐𝒅 𝑽𝟐𝒊𝒏
Les deux interceptes (point d'intersection de la réfractée avec l'axe des temps pour x
= 0) seront données par les relations suivantes (Fig. 18) :
2ℎ.cos 𝑖𝑐 𝐼𝑑.𝑉1
Pour le tir direct (x = 0 dans la formule 17) : 𝐼𝑑 = ℎ =
𝑉1 2.cos 𝑖𝑐
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La vitesse 𝑉2𝑚 sera la moyennes des deux vitesses 𝑉2𝑑 et 𝑉2𝑖𝑛 calculées pour les
deux tirs:
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