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D'un point de vue phénoménologique ce phénomène a d'abord été décrit par une loi énoncée
par Adolf Fick en 1855, par analogie avec l'équation de la chaleur introduite par Joseph Fourier en
1822.
Cette relation entre le flux et gradient d'une quantité est très générale : conduction thermique,
rayonnement dans un milieu opaque, perméation dans un milieu poreux, migration d'atomes sur une
surface ou dans un cristal, etc. Elle résulte d'un changement d'échelle et de l'hypothèse d'une "petite
perturbation" d'un état d'équilibre microscopique.
Cette loi, au départ empirique, a été justifiée et généralisée dans le cas d'un milieu multi composant
sous le nom d'équations de Stefan-Maxwell d'après les travaux de James Clerk Maxwell pour les gaz
en 1866 et Josef Stefan pour les liquides en 1871. Cette généralisation montre l'effet des gradients de
température ou de pression sur la diffusion. Le cadre thermodynamique le plus général pour cette
expression a été précisé par Lars Onsager.
Cette loi est utilisée pour la diffusion dans les réseaux cristallins dont les mécanismes à l'échelle
atomique ont été expliqués par Yakov Frenkel (1926), Carl Wagner et Walter Schottky (1930).
Entre l'obtention des lois du mouvement brownien et leur application aux cristaux, une étape
importante est obtenue par Sydney Chapman (1916) et David Enskog (1917) qui font le lien pour un
gaz entre le niveau atomique et le niveau continu des équation de Navier-Stokes, permettant ainsi un
calcul des coefficients de diffusion à partir des potentiels d'interaction moléculaires.
La seconde moitié du xxe siècle verra se développer les méthodes de changement d'échelle
permettant d'écrire des lois macroscopiques à partir de la description du milieu à petite échelle. Ce
sont des techniques permettant de justifier la loi de Darcy pour la perméation et de calculer la
perméabilité (fluide). Elles sont de deux types :
les méthodes de prise de moyenne volumique introduites par Stephen Whitaker (1966) ;
La dernière étape dans cette progression est le calcul direct du milieu (gaz ou solide) à l'échelle
atomique par la dynamique moléculaire. Cette méthode constitue une expérience numérique. Elle
est très lourde à effectuer et a attendu la venue des grands ordinateurs (1953).
I – Définition :
La diffusion de la matière, ou diffusion chimique, désigne la tendance naturelle d'un système à
rendre uniforme le potentiel chimique de chacune des
espèces chimiques qu'il comporte.
La diffusion chimique est un phénomène de transport
irréversible qui tend à homogénéiser la composition du
milieu. Dans le cas d'un mélange binaire et en l'absence des
gradients de température et de pression, la diffusion se fait
des régions de plus forte concentration vers les régions de
concentration moindre1. Dans le cas le plus général la
description précédente reste le plus souvent valable, mais
l'on connaît des contre-exemples, où l'une des espèces migre d'une région de plus faible concentration
vers une autre de concentration supérieure .
II – Equation de la diffusion :
A – Bilan de matière :
C – Solution :
III – Diffusion des gaz :
Remarque :
IX – Diffusion d’un soluté dans un solvant liquide :
Remarque :
X – Aplication de la diffusion :
1 – Diffusion à travers une membrane :
2- Rein artificiel :
Rappel :