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I. INTRODUCTION :
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tri-dimensionnelles pour lesquelles de
nombreuses méthodes de calcul classique ont été proposées. En général, l'étude du tablier de
pont sous chargement mobile est subdivisée en deux étapes distinctes:
- Le calcul longitudinal : qui a pour but de déterminer les sollicitations globales (moment
fléchissant et effort tranchant) dans le tablier en disposant les surcharges
longitudinalement de la façon à avoir l’effet le plus défavorable en utilisant le théorème
de BARRE pour déterminer la section dangereuse puis le moment critique dans cette
section par les lignes d’influence.
- Le calcul transversal : Les sollicitations globales les plus défavorables calculées
suivant le sens longitudinal, seront réparties transversalement sur les poutres
principales en tenant en compte de la présence ou non des entretoises qui influent sur la
répartition des sollicitations totales sur les poutres.
Dans ce chapitre, on va étudier le calcul des poutres droites sous chaussée des tabliers des
ponts routiers sans entretoises (intermédiaires et about) , qui est le cas souvent rencontré de
nos jours à raison de la préfabrication des poutres soumises aux surcharges routières.
déplacent ensemble, les distances entre ces charges sont invariables, donc il faut chercher à
trouver la position du convoi qui provoque le moment fléchissant maximum dans la section C.
On appelle :
- PG : la résultante des charges du convoi appliquées à gauche de la section C.
- PD : la résultante des charges du convoi appliquées à droite de la section C.
Le moment fléchissant à la section C s’obtient en appliquant la méthode des lignes
d’influence du moment fléchissant :
𝐧
𝐲. 𝐡 (𝐋 − 𝐲 − 𝐜)
𝐌𝐂 = 𝐏𝐢 . 𝐲𝐢 = 𝐏𝐆 𝐱 + 𝐏𝐃 𝐱 𝐱𝐡
𝐚 𝐛
𝟏
D’après le chargement de la figure 1(a), les résultantes PG et PD ont pour valeur :
PG =P1+P2
PD= P3+P4+P5
P1 P2 P3 P4 P5
A C B
PG PD
y c
(a)
a b
L. I. Mf
𝑦. ℎ (𝐿 − 𝑦 − 𝑐)ℎ
𝑎 𝑏
𝑎. 𝑏
𝐿
(b)
Figure.1: Ligne d’influence du Mf d’une poutre isostatique soumis à un convoi.
Le moment fléchissant en C est maximum pour la valeur de (y) qui annule la dérivée du
𝐝𝐌𝐜 𝐡 𝐡
(Mf) donc : =0, d’où : PG(𝐚)- PD( 𝐛) =0 ; on obtient :
𝐝𝐲
𝐏𝐆 𝐏
= 𝐃 (1)
𝐚 𝐛
𝐏𝐆 𝐏𝐃 𝐝𝐌𝐜
< , soit : <0
𝐚 𝐛 𝐝𝐲
On peut conclure que pour trouver le moment fléchissant maximum dans une section
donnée, il faut placer une des charges du convoi à cette section. Soit R la résultante des
charges appliquées du convoi sur la poutre, L’équation (1) peut être écrit d’une façon plus
simple :
𝐏𝐆 𝐏𝐃 𝐑
= =
𝐚 𝐛 𝐋
𝐑.𝐚
On peut déduire que : 𝐏𝐆 =
𝐋
En pratique, pour trouver le moment fléchissant maximum dans une section donnée d’une
poutre, on dispose chaque charge du convoi à la section donnée et on calcule :
𝐑.𝐚
- Le rapport : ;
𝐋
- La somme des charges situées à gauche de la section C et on ajoute la valeur de la
charge appliquée en C, cette somme est désignée par la suite par : 𝐏𝐆𝟏 ;
- La somme des charges situées à gauche de la section C seulement, désignée par la suite
par : 𝐏𝐆𝟐 .
Donc, le moment fléchissant est produit pour la disposition qui vérifie les deux inégalités
suivantes en même temps :
𝐑. 𝐚
𝐏𝐆𝟏 ≥
𝐋
et (2)
𝐑. 𝐚
𝐏𝐆𝟐 ≤
𝐋
Dans le cas où les inégalités (2) sont satisfaisantes pour différentes positions du convoi, on
doit calculer les moments produits pour ces positions par la méthode des lignes d’influence et
on prend le moment maximum de ces valeurs. On peut résumer les différents calculs des
différentes positions dans le tableau 1 comme suit :
d
q
αd (1-α)d
A B
R1 R2
C
a b
L
Figure .2 : Poutre isostatique soumise à une charge mobile répartie
Avec :
R1 : résultante des charges appliquées à gauche de C.
R2 : résultante des charges appliquées à droite de C.
Pour obtenir le moment fléchissant maximum en C et en appliquant l’équation (1), nous
obtenons :
𝐑𝟏 𝐑𝟐
=
𝐚 𝐛
Soit :
𝛂. 𝐝. 𝐪 𝟏 − 𝛂 . 𝐝. 𝐪
=
𝐚 𝐛
on obtient donc :
𝐚
𝛂= (3)
𝐋
Pour cette position de la charge, les ordonnées de la ligne d’influence sous les extrémités
de la charge sont égales.
IV.2. Calcul de l’effort tranchant maximum dans une section donnée :
Pour une poutre isostatique soumise à un convoi de charges, l’effort tranchant dans une
section quelconque est maximum lorsqu’on place l’ensemble des charges au droit des
ordonnées de même signe des lignes d’influence (efforts tranchants maximums positif et
négatif). Cette règle fait quelques exceptions lorsque l’effort tranchant maximum peut se
produire lorsqu’une ou des charges se déplacent du coté où les ordonnées sont de signe
opposé. On doit donc établir une règle permettant de disposer les charges de manière à avoir
les valeurs extrêmes de l’effort tranchant. Il conviendra donc d’envisager toutes les positions
du convoi pour les quelles une charge est en section C, on retiendra la plus grande des valeurs
trouvées pour chaque position. L’effort tranchant maximum produit au droit de la section C
par les charges Pi est donnée par la formule suivante :
𝐢=𝐠
𝐓𝐦𝐚𝐱 = − 𝐢=𝟏 𝐏𝐢 𝐳𝐢 + 𝐢=𝐧 𝐢=𝐡 𝐏𝐢 𝐳𝐢 (4)
P1 Pg Ph Pn
B
C
a b
L
zh zk zm
Ligne d’influence de l’effort tranchant
zn
+
-
z1 z2
zg
N.B : Lorsqu’une charge du convoi est placée en C, c’est l’ordonnée positive qui est pris dans
le calcul de l’effort tranchant maximum.
P1 Ph Pi R Pn
di
A ei e B
O
RA L/2 RB
L/2
L
𝐢=𝐤−𝟏 𝐑 𝐢=𝐤
𝐢=𝟏 𝐏𝐢 ≤ ≤ 𝐢=𝟏 𝐏𝐢 (6)
𝟐
Avec :
R : la résultante des charges du convoi (R = Pi ).
k : L’indice de la charge considérée (k=1 jusqu’à n).
L’utilisation de l’inégalité (6) permet un très gain de calcul, pour les charges qui vérifient
cette inégalité, on calcule le moment fléchissant à l’aide des lignes d’influence et on retiendra
la valeur maximale des moments calculés : c’est le moment critique et la section sous la
charge s’est produit le moment critique est la section dangereuse.
V.2. Section dangereuse pour l’effort tranchant :
Comme le montre le tracé ci-dessous(figure 5) de la ligne d’influence de l’effort tranchant
au droit de l’appui d’extrémité(A) pour une poutre sur deux appuis simples soumise à convoi,
la section dangereuse ou critique n’est autre que celle confondue avec l’appui A . Il s’agit
pour ce cas là pour obtenir le plus grand des efforts tranchants de disposer le maximum des
charges du convoi et de façon que les plus lourdes soient au voisinage de l’appui A et cet
effort tranchant maximum est donné par la formule suivante :
P1 P2 Pg Ph Pn
A B
z1=1
z2
zg
zh
zn
L. I. T
A
L
1
L.I. RA
Figure.7 : Ligne d’influence de la réaction d’appui d’une poutre console.
Pour déterminer la valeur maximale de l’une des sollicitations totales (moment fléchissant
ou effort tranchant) qui revient à une poutre principale, il y a lieu de déplacer
transversalement les charges de façon à avoir les réactions maximales sur la poutre en
question.
(a)
1 2
z=1 zi
(c) : L.I. Réaction d’appui de rive (P1)
Figure.8 : (a) Coupe transversale d’un tablier à poutres ;(b) L.I de la réaction d’appui de la
poutre intermédiaire (2) et (c) L.I de la réaction d’appui de la poutre de rive.
𝐧
𝟏 𝐳𝐢
𝐌𝐏𝟐𝐦𝐚𝐱 = 𝐌𝐓𝐦𝐚𝐱 .
𝐧
et (9.b)
𝐧
𝟏 𝐳𝐢
𝐓𝐏𝟐𝐦𝐚𝐱 = 𝐓𝐓𝐦𝐚𝐱 .
𝐧
VI.2.2.Poutres de rive :
MP1max et TP1max : le moment fléchissant maximum et l’effort tranchant maximum
respectivement revenant à une poutre de rive (P1) et sont donnés par les relations suivantes :
𝐑𝟏
𝐌𝐏𝟏𝐦𝐚𝐱 = 𝐌𝐓𝐦𝐚𝐱 . 𝐧
𝟏 𝐏𝐢
et (10.a)
𝐑𝟏
𝐓𝐏𝟏𝐦𝐚𝐱 = 𝐓𝐓𝐦𝐚𝐱 . 𝐧
𝟏 𝐏𝐢
Si les Pi sont égales, les relations (10.a) deviennent :
𝐌𝐏𝟏𝐦𝐚𝐱 = 𝐌𝐓𝐦𝐚𝐱
et (10.b)
𝐓𝐏𝟏𝐦𝐚𝐱 = 𝐓𝐓𝐦𝐚𝐱