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Béton Armé – M Chemrouk Chapitre 6 : Flambement des Poteaux en Béton Armé

CHAPITRE 6: FLAMBEMENT DES POTEAUX EN BÉTON ARME


Par Mr. M.CHEMROUK, Professeur - FGC / USTHB -

I. ELANCEMENT D’UN POTEAU


Un poteau élancé est susceptible de flamber. L’élancement d’un poteau est exprimé en fonction
lf
d’un coefficient  tel que :   : avec l f  longueur de flambement
i

i = rayon de giration  I où I = inertie de la section B


B
Pour les valeurs élevées de  (λ > 70) le poteau est considéré comme élancé et donc un calcul
précis doit être effectué pour tenir compte des effets du 2éme ordre. En pratique, l’élancement d’un
 l 
poteau peut être exprimé en fonction du rapport le  lex et ey 
h h b

- La pratique actuelle (BS 8110, ACI, BAEL, Eurocode 2) considère comme poteaux élancés ceux

pour lesquels le  15 (lex/h > 15 ou ley/b > 15).


h

II. LONGUEUR DE FLANBEMENT OU LONGUEUR EFFECTIVE


Définition :
On appelle longueur de flambement l f (ou longueur effective le) d’un poteau, la longueur du
poteau supposé articulé aux deux extrémités qui aurait même section et même charge critique
d’Euler que le poteau considéré :

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Longueurs de flambement pour poteaux ayant différents type d’appuis :

Cas du béton armé :


Pour le cas particuliers des bâtiments :
- l f 0,7lo pour poteau encastré dans des fondations (Fig.a) ou poteau assemblé à des poutres de
planché ayant au moins la même raideur (R = I/L) que lui et le traversant de part et d’autres (Fig.b)

L0 L0

Fig.a
Fig.b

- l f lo pour les autres cas ( en particulier pour les poteaux préfabriqués).

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Remarque : Les poutres doivent traverser le poteau de part et d’autre pour que lf = 0.7lo ; ceci ne
peut pas être le cas pour un poteau de rive et donc pour celui-ci lf = lo

III. CHARGE CRITIQUE D’EULER


Sous l’action d’un effort de compression longitudinal, un poteau élancé se déforme essentiellement
selon une courbe uniaxiale. La charge critique d’Euler se présente sous la forme: Nc = π2EI / Lf2
avec EI = la rigidité du poteau.
Pour l’application de cette formule, le poteau est supposé parfaitement droit, fait d’un matériau
élastique. Dans les structures réelles, les imperfections sont toujours présentes et les poteaux ne
sont pas faits de matériau élastique (n’obéissant pas à la loi de HOOKE). Comme exemple, les
poteaux faits en béton armé.
Dans les calculs de béton armé, flambement signifie : déformation latérale importante. La
nécessité d’une procédure simple de calcul de dimensionnement a conduit à l’élaboration du
«concept du moment additionnel» qui a connu sa première utilisation en 1970 par le CEB-FIP.

IV. CONCEPT DU MOMENT ADDITIONNEL


Ce concept permet de calculer un poteau élancé comme un poteau ordinaire soumis à un effort axial
et un moment fléchissant, tout en tenant compte d’un moment additionnel dû à la déformation
latérale. Le concept du moment additionnel consiste à estimer la déformation latérale maximale du
poteau soumis à l’effort axial, en utilisant des models mathématiques. Après ça, le moment de
flexion additionnel est calculé comme étant l’effort (N) x (la déformation latérale).
1 - Principe
Considérons un poteau soumis à un effort axial N et des moments d’extrémité Mi comme ci-dessous

Distribution triangulaire Distribution rectangulaire


de courbure (b) de courbure (c)
(a)
Figure 2 : Distribution de la courbure

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Le moment total agissant à la section critique est :


Mt  Mi  Neadd
avec Neadd = moment additionnel dû à l’effet de l’élancement du poteau. La déformation eadd est
Mi
souvent appelée excentricité additionnelle pour la distinguer de l’excentricité initiale e i  .
N
Supposons que l’on augmente N jusqu'à rupture ; sur les diagrammes d’interaction en figure 3 :
Mi = Nei

Figure -3 : moment provenant d’un effort N excentré (Mi = Nei)


Il y a trois cas à considérer:
a - Si le poteau est court, la déformation eadd est très petite est donc le moment additionnel Neadd est
négligeable. Quant N augmente, Mt reste égal à Mi = Nei (ligne OB).
La rupture se produit quand la combinaison (N, Mt) tombe sur la courbe d’interaction (point B).
Dans ce cas il s’agit d’une rupture du matériau

b- Si le poteau est élancé, la déformation eadd devient importante et donc Neadd devient important
par comparaison à Mi. Selon certains règlements de conception (BS 8110, Eurocode 2,
l
règlement Australien) le moment additionnel doit être pris en considération quand  15 ,
h
(pour le BAEL quand   70 ).
Pour un poteau élancé : Mt  Mi  Neadd (ligne OC) : La rupture se produit quant la combinaison
(N, Mt) tombe sur la courbe d’interaction (le point C). Dans toutes les étapes de chargement
intermédiaires (entre O et C), le poteau est stable. La rupture finale est aussi due à une rupture du

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matériau avec N(point C) < N (point B); c’est à dire : l’effet de l’élancement réduit la capacité
portante du poteau.

c- Si le poteau est très élancé, la charge maximale peut être atteinte avant la rupture du matériau
(ligne OD). Dans ce cas, si la charge n’est pas réduite au point D, le poteau va ruiner
rapidement. C’est la rupture par instabilité
Les poteaux en béton armé utilisés dans la pratique sont très rarement suffisamment élancés pour
que la rupture par instabilité se produise.

2 - Détermination de eadd
Dans les conditions ultimes (le flambement étant une pathologie de ruine), un poteau en béton armé
n’est pas élastique et peut être soumis au fluage et à la fissuration (du coté convexe) ; donc les
méthodes conventionnelles basées sur une analyse élastique ne sont pas valables pour la
détermination de eadd (équations des déformées). L’utilisation du théorème courbure-aire permet la

détermination de eadd; Cette déformation additionnelle dépend de la courbure 1 et de la


rm
distribution de cette courbure.
Cranston a montré que, pour un poteau en béton armé dans les conditions ultimes, la courbure
peut être supposée dépendre uniquement de la profondeur de la section h et de l’élancement
le
exprimé par le rapport comme suit :
h

1  1 1  0,0035 le 
rm 175 h  h 
La distribution de cette courbure n’est pas connue, mais peut être raisonnablement située entre une
distribution triangulaire est une distribution rectangulaire comme évoquées en figure-2-.

Pour Rappel:

eadd (triangle )  l  1 
2

12  rm 

eadd(rectan gle)  l  1 
2

8  rm 

eadd(parabole)  l  1 
2

9,6  rm 

(a = K L2 1/rm)
2
Cranston a suggéré une valeur de eadd  1 le 1 avec l = le
10 rm

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Remplaçons 1 par sa valeur telle que proposée par Cranston,


rm
on obtient:
2   1  0,0035 le  ;
eadd  1 le  1  h 
ce qui devient après transformation :
10 175h 


h  le  1  0,0035 le 
2

eadd 
1750  h2  h
 
M t  M i  Neadd
Le moment total devient donc : Nh  le2  1  0,0035 le 
Mt  Mi   2
1750 h   h 
 
Mi: moment initial agissant au bout du poteau.
Dans le cas général où il y a deux moments M1 et M2 pour les deux bouts (avec M2 le plus grand), il
est recommandé de prendre Mi comme suit:
a- Mi  0,4 M1  0,6 M 2 : Pour un fléchissement symétrique produisant une courbure simple
comme ci-après:

b- Mi  0,6 M 2  0,4M1 avec M i ne devant pas être inférieur à 0,4 M2 : pour un fléchissement
dissymétrique (fléchissement en double courbure) tel que ci-dessous :

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Remarque
Par référence à l’équation Mt  Mi  M add , le moment total peut être inférieur à M2 ; ceci se produit
quand Madd est suffisamment petit, particulièrement pour un poteau fléchi en double courbure ;
dans ce cas la section critique se situe là ou M2 agit, et donc on doit imposer la condition suivante :
Mt  M 2 .

3 - Exemples pratiques
Cas -1-: Spécimen testé B2-40 (poutre - cloison élancée non conçue au flambement)
 le  1000 mm le
  25
 h  40 mm h

Excentricité additionnelle
Expérimentale : eadd = 5,3mm
(mesurée juste avant rupture)
(Data tirés du Doctorat de Mr CHEMROUK)

Charge de rupture
Experimentale : Nr = 500 kN
(mesurée juste avant rupture)

Moment additionnel de rupture : Maddrup = N. eaddexp = 2,65kN.m


Si la poutre était conçue au flambement, elle aurait été calculée sur la base du moment additionnel :
2
0,04  1,00   1,00 
M addconception  N   1  0,0035 
1750  0,04   0,04 
M addconception  6,52 kN.m

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M add conception 6,52


coefficient de sécurité :   2,46
M addrup 2,65

Cas -2 -: Spécimen testé B2-15 (poutre – cloison très élancée non conçue au flambement)
le  1000 mm

 h  15 mm
le
 67
h

Excentricité additionnelle
Expérimentale : eadd = 3,55 mm
(mesurée juste avant rupture)
(Data tirés du Doctorat de Mr CHEMROUK)

Charge de rupture
Expérimentale : Nr = 240 kN
(mesurée juste avant rupture)

Moment additionnel de rupture : M add( rup)  240  3,55  10 3  0,85 kN.m

Si la poutre était conçue au flambement, elle aurait été calculée sur la base du moment additionnel :
2
0,015  1,00   1,00 
M addconception  N   1  0,0035 
1750  0,015   0,015 
 7,00 kN.m

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M addconception 7,00
coefficient de sécurité :   8,2
M addrup 0,85

Cas - 3 -: Spécimens expérimentaux (poutre - cloison)


Spécimens testés Charge de ruine Charge de ruine Observation
(poutre - cloison élancée) Exp. (kN) Théor. (kN)
CB-25-0.182 (peu élancée) 750 885,4 Flambement :
Rupture du matériau
CB-40-0.182 (élancée) 280 516,4 Flambement :
Rupture du matériau
CB-70-0.182 (très élancée) 90 315,6 Flambement :
Rupture par instabilité
Selon ce tableau, le flambement réduit la capacité portante en effort axial : c’est une rupture prématurée

Conclusion
La méthode du moment additionnel permet un calcul relativement précis pour les cas de rupture du
matériau (coefficient le/h pas très élevé ou structures par très élancées).
Pour les structures très élancées, cette méthode ne donne qu’un calcul approché très conservatif et
donc garantit la sécurité contre la rupture par instabilité. Il est à noter que les structures très élancées
(le/h > 40) sont rares dans les constructions en béton armé et donc la méthode du moment
additionnel répond bien à la pratique.

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V - POTEAUX ELANCES: Method de calcul (Kong and Evans)


Soit l’expression donnant la déformation latérale maximale considérée plus haut :
2
 h  e   1  0,0035 e 
l l
eadd
1750  h   h

Soit b la plus petite dimension de la section du poteau (b  h si h  b; b  b si h  b) ;


l’équation ci-dessus donnant eadd peut être simplifiée comme suit :
2
 le 
eadd  1    h  ah
2000 b 
eadd peut être réduit par un coefficient réducteur k (optionnel) qui va être considéré plus loin; c’est a
dire eadd peut être pris comme:
eadd  a kh
avec k = coefficient réducteur (optionnel) déterminé plus loin, K  1 .
Le moment additionnel Neadd induit par la déformation latérale est donc: M add  Na kh

1 - Principe de la méthode:
Etape -1-
Calcul de la longueur effective le (ou longueur de flambement l f )
Pour le cas particuliers des bâtiments :
- l f 0,7lo pour poteau encastré dans des fondations (comme explicité plus haut) ou poteau
assemblé à des poutres de planché ayant au moins la même raideur (R = I/L) que lui et le
traversant de part et d’autres comme illustré précédemment.
- l f lo pour les autres cas, en particulier pour les poteaux préfabriqués et pour les poteaux de rive.

La longueur effective doit être calculée pour un flambement par rapport à l’axe majeur X-X (lex) et
par rapport à l’axe mineur Y-Y (ley). On calcule ensuite lex/h et ley/b.
Si l’un des deux rapports ou les deux sont égaux ou dépassent 15, alors le poteau doit être calculé
pour le flambement.
Etape -2-
Flambement par rapport à l’axe mineur (secondaire)
Pour une flexion par rapport à l’axe mineur, le poteau doit être calculé pour son effort axial ultime
N avec le moment total Mt qui est la plus grande valeur des équation suivantes :
a - Mt  Mi  M add

b - Mt  M2

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c - Mt  M1  M add
2
d- M t  Nemin
avec Mi = Moment initial considéré précédemment.
M i  0,4 M1  0,6 M 2

M i  0,4 M 2

où M1 = le plus petit moment de bout, pris comme négatif si le poteau est fléchi en double
courbure,
M2 = le plus grand moment de bout, considéré toujours comme positif.
emin  min 0,05 h; 20 mm
avec h= dimension dans le plan de flambement (b dans ce cas).
Madd = NβaKh avec βa = (1/2000) (le/b’)2 b’ étant égal à b dans ce cas.

Etape -3-
Flambement par rapport à l’axe majeur (principal)
Pour un flambement par rapport à l’axe majeur, on doit considérer deux conditions :

Condition -1- : le rapport de la longueur du plus grand coté de la section à celle du coté le plus
court est inférieur à 3 (poteau pas très élancé).
le
Condition -2- :  20
h
1er cas:
Si les deux conditions 1 et 2 sont satisfaites, alors le poteau est calculé pour N et Mt utilisant la
même procédure que celle de l’étape 2. M1 et M2 sont dans ce cas les moments de bout par rapport à
l’axe majeur.
2eme cas :
Si l’une ou l’autre condition n’est pas satisfaite alors le poteau est calculé pour une flexion biaxiale
avec un moment initial nul par rapport à l’axe mineur ( voir étape 4 : poteau très élancé).

Etape - 4 -: flexion biaxiale


a- on calcule Mty; le moment totale Mty par rapport l’axe mineur est calculé comme la plus grande
valeur donnée par les expressions de l’étape 2
b - on calcule Mtx; le moment total Mtx par rapport l’axe majeur est calculé comme la plus grande
valeur donnée par les expressions de l’étape 2 sauf que:
- M 1 et M 2 sont les moments de bout / l’axe majeur

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2
 
- M add est calculé comme d’habitude par M add N a kh avec a  1  le  où
2000  b 
bh, exceptionnellement pour la flexion biaxiale, h étant la dimension dans
le plan de flexion.
c - Le calcul se fait pour N; Mtx; Mty  qui à son tour se ramène à une flexion uniaxiale sous

N ; M  ou N ;
'
tx 
M ty' selon les conditions suivantes (voir chapitre précédent) :

h
- pour M tx h  M ty b alors M tx'  M tx   M ty
b
b
- pour M tx h  M ty b alors M ty'  M ty   M tx
h
Etape -5- : coefficient réducteur k
M add  Na kh k 1
Nuz  N
k
Nuz  Nbal

N = l’effort axial ultime
Nbal = l’effort axial correspondant à la condition de balancement  bu  0,0035 simultanément

fe
avec  e  0,002 ou bien  e  )
 s Es
Nuz = la capacité de la section du poteau sous un effort axial de compression centrée ;
Nuz = Bfbu + Asc fe/γs
k=1 pour N=N balancement

Le coefficient réducteur de l’excentricité additionnelle eadd, k, prend en compte le fait que la


proposition de Cranston eadd = (h/1750)(le/h)2(1 – 0.0035le/h) est basée sur une courbure
correspondant à un état balancé où εbu=0.0035 est atteint simultanément avec les aciers en
traction atteignant εe. Ceci a lieu pour des valeurs relativement faibles de N. Pour des valeurs
importantes de N, cette situation de balancement n’a pas lieu et la courbure est relativement moins
importante.

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2 - Applications:
Soit le poteau ci-contre :

Section de béton
le 6500
 16,25 poteau elancé
400 400
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Exercice 1 – Le poteau ci-dessus est soumis à un Flexion / à l’axe mineur, avec les efforts
suivants :
N  2500 kN
M 1y  100 kN.m
M 2y  120 kN.m
f y  460 MPa

fcu  40 MPa
------------------------------
Solution :
M i  0,4 M 1  0,6 M 2
 0,4 100  0,6 120
 112 kN.m
M add  Na k h
2 2
1  le  1  6500 
a        0,13
2000  b  2000  400 
k1 (c’est un coefficient optionnel)
h dimension dans le plan de flexion = 400 mm dans ce cas
M add  2500 0,13 1 0,4  130 kN.m

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M t  M i  M add
112  130
242 kN.m
Vérification des conditions minimales pour Mt :
 M t  M 2  120 kN.m
1 130
 M t  M1  M add  100   165 kN.m
2 2
 M t  Nemin avec emin  0,05  400  20 mm

Mt  2500  0,02  50 kN.m


 Mt  242 kN.m  120; 165; 50

3
N  2500  10  12,5 N
bh 500  400
2
mm

6
M t  242  10  3,03 N
2 2 2

bh 500  400 mm

2
L’abaque de calcul donne Asc  0,01  500  400  2000 mm
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Exercice 2 : Le poteau ci-dessus est soumis à une Flexion / l’axe majeur avec les efforts
suivants :
N  2500 KN
M 1X  200 KN.m
M 2x  250 KN.m
fcu  40 N
mm
2

f y  460 N mm 2

-----------------------------------
Solution :
Ley/400 = 6500/400 = 16,25 > 15
Lex/500 = 6500/500 = 13.0 < 15
Calcul du poteau comme élancé par rapport à l’axe majeur.
Condition -1-
plus long cot é 500
  1,25  3
plus petit cot é 400
Condition -2-
l ex 6500
  13  20
h 500
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Les deux conditions 1 et 2 étant satisfaites, alors le poteau n’est pas très élancé :
 M i  0,4 M 1  0,6 M 2
 0,4  200   0,6 250 
 230 kN.m

M add  N a kh ,  a dépend uniquement de le ; donc c’est la même valeur que précédemment


b
a  0,13 , prenant k  1 et avec h  500 , on obtient:
M add  2500 0,13 1 0,5  162,5 kN.m
Mt  Mi  M add  230  162,5  392,5 kN.m
Vérifions les trois conditions de Mt :
- M t  M 2  250 kN.m

1
 Mt  M1  M add
2
 200  0,5 162,5  281,3 kN.m

 Mt  Nemin

avec emin  0,05 h  25min  20 mm


 prendre emin  20 mm
Mt  2500  0,02  50 kN.m
Mt  392,5 kN.m  250; 281,3; 50

N 2500  10 3
  12,5 N
bh 400  500 mm 2

M 392 ,5  10 6
  3,93 N
mm 2
bh 2 400  500 2

Asc  1,72% bh 1,72 10 2  400  500  3440 mm2


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Exercice 3 : Le poteau ci-dessus est soumis à une Flexion biaxiale, avec les efforts suivants:
N  2500 kN

M 1x  200 kN.m M 1y  100 kN.m



 
M 2x  250 kN.m M 2y  120 kN.m

Mty  242 kN.m comme en (a)

Mix  230 kN.m (calculé précédemment)


M add  Na kh
k  1 pour simplifier les calculs

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2
 
a  1  le  où b  h  la dimension dans le plan de flexion
2000  b 

a  1 6500   0,0845
2000 500
2

M add  2500 0,0845 1 500  105,6 kN.m ~ 106 kN.m


M tx  M ix  M add
230  106  336 kN.m
Vérification des conditions sur Mt :
M tx  M 2  250 kN.m
1 106
M tx  M1  M add  200   253 kn.m
2 2
M tx  Nemin  50 kN.m
 Mtx  336 kN.m > (250 ; 253 ; 50)

Flexion biaxiale : (N = 2500kN ; Mtx = 336kN.m ; Mty = 242kN.m)

h  85% h
6
M tx 33610 3
  79110
h 0,85500
b85% b
M ty 242106 3
  71210
b 0,85400
M tx M ty h
   M tx'  M tx   M ty
h b b

Pour:
N  0,313    0,64 (extrapolation)
fcu bh
' 0,85  500
M tx  336  0,64 242  520,96 kN.m
0,85  400

6
N  2500  10  12,5 N mm2
bh 400  500
M 'tx 520,96  10 6
  5,3 N
bh 2
400  500 2
mm 2
 Asc  2,82% bh  5640 mm2
Considérer l’adoption de 6T32 + 2T25 = 5807 mm2

Remarque :
- Asc axe mineur + Asc axe majeur = 2000 mm2+ 3440 mm2 = 5440 mm2
- Asc flexion biaxiale = 5640 mm2

Calculer la quantité d’acier nécessaire pour un flexion composée biaxiale comme étant la somme de
la quantité d’acier en flexion composée calculée par rapport à l’axe mineur plus celle calculée par

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rapport à l’axe majeur peut être inférieure à celle requise réellement comme montré dans l’exemple
traité et donc peut mener à une insécurité.

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