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Axelle Picard
Joséphine Marbot Lycée Henri Poincaré
Samy Rachati Nancy
Thien Thach Nguyen 2015/2016
Romain Andre
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Plan d’étude
Table des matières
I) Introduction : résumé ...................................................................................................................3
1. Article de journal ........................................................................................................................3
2. Contexte .......................................................................................................................................4
B. Vérifions que x(t) = A.cos ( .t + ) est bien solution de l’équation différentielle d’un
oscillateur harmonique ....................................................................................................................6
C. Isochronisme des petites oscillations pour un pendule simple………………………………………………7
2. Oscillateur amorti par frottement fluide en régime libre expérimentale : exploitation
avec « Regavi » et « Regressi » ......................................................................................................8
V) Conclusion ..........................................................................................................................19
Référence ............................................................................................................................20
Annexes ................................................................................................................................21
2
I) Introduction : résumé
On assiste aujourd’hui à une course effrénée entre les pays asiatiques, ceux du golfe
arabique et les Etats-Unis, à celui qui construira l’édifice le plus haut. Cependant, cette quête
de prestige par la hauteur est dangereuse au vu du bouleversement climatique actuel et de
la résistance de ces bâtiments.
Notre travail est axé sur l’étude d’une des techniques parasismiques adoptée
actuellement : le PTMD pour Passive Tuned Mass Damper. Il consiste à identifier les
paramètres sur lesquels il faut intervenir afin d’optimiser la protection de ces hautes
structures, en cas de séisme.
1. Article de journal :
Nous avons été sensibilisés à la technique du PTMD, par la lecture d’un article paru sur :
3
2. Contexte :
Dans les zones à risque sismique, les architectes ont recours à différentes techniques
parasismiques afin de protéger les bâtiments lors de tremblements de terre. La protection la
mieux adaptée constitue ainsi un enjeu majeur dans la conception de ces bâtiments. Une
des techniques couramment employée est celle du Passive Tuned Mass Damper (PTMD),
dite de l’amortissement à masse accordée. Il s’agit d’un pendule fixé au sommet du
bâtiment et qui va se mettre à osciller en présence de perturbations extérieures et limiter les
déplacements du bâtiment en dissipant l’énergie apportée par les séismes.
Problématique
Le PTMD a-t-il une quelconque influence sur les déplacements d’un immeuble
lorsque celui-ci est soumis à des actions naturelles extérieures (séisme, bourrasque
de vent) ?
Dans l’affirmatif, identifier les paramètres du PTMD à affiner pour optimiser une
protection de l’édifice.
L’amortisseur utilisé dans le PTMD est un pendule simple oscillant autour de sa position
d’équilibre sous l’action d’une force extérieure.
4
1. Pendule simple non amorti (oscillateur harmonique) :
- m.g =
Finalement s’écrit
La résolution de cette équation différentielle consiste à établir une solution dont la forme
générale est :
5
B. Vérifions que x(t) = A.cos ( .t + ) est bien solution de l’équation
différentielle d’un oscillateur harmonique
Fig. 2
(l’origine à l’équilibre n’a pas pu être définie de façon précise lors de l’étude sur Regavi +
Regressi)
6
- Déterminons les constantes A et de cette solution :
A l’instant initial t = 0
7
2. Oscillateur amorti par frottement fluide en régime libre :
D’après la loi de Stokes à très basse vitesse (vitesse de la masse m du pendule simple,
mesurée à l’aide de Regavi < 5m/s dans l’air)
Cela se traduit par l’introduction d’un terme dissipatif dans l'équation du mouvement.
T . sin k .x m. x
T . cos m.g m. z
x k g
m.g. k . x m. x x . x .x 0
l m l
x 0 . x 0 .x 0
Q
k 0 g
2
On pose et 0
Q étant le facteur de qualité et la pulsation propre du
m Q l
système
8
Divers régimes possibles :
r ² 0 r 0 0
2
Q
1
Le discriminant vaut : 4. 0 (
2
2
1) Il existe 3 cas possibles selon le signe du
4Q
discriminant :
1
a. Régime apériodique : 0; Q
2
1 1
r 1
0
.(
2Q
2
1)
On obtient deux racines réelles et négatives 4Q
1 1
r 2
0
.(
2Q
2
1)
4Q
Car 1 1 1
2
1 2
4Q 4Q 2Q
1
b. Régime critique : 0; Q
2
1
c. Régime pseudo - périodique amorti : 0; Q
2
9
L’enveloppe est représentée par exp 0
t exp(
t
) où est un temps de
2Q 2
relaxation puisqu’au bout de quelques temps le régime libre devient négligeable et
on obtient un état d'équilibre (ici x(∞)=0).
0 1
1 si Q >> 1 (en pratique Q >> 5) alors 0 et T ≈ T0
2
4Q
Fig. 3
10
0 .T 0 (
Finalement 1 2 1 2 1
)( ) 0 ( )( )
2Q 2Q 2Q 0 1 1
1 Q 1
2 2
4Q 4Q
Si Q >> 1 (en pratique Q ≥ 5) on obtient δ = / Q
(Source http://mawy33.free.fr/cours%20sup/33-109%20m%C3%A9ca%20oscillations%20libres.pdf)
Fig.4
11
2. Présentation des résultats expérimentaux :
La masse optimale pour cette maquette est donc m = 200 g pour une longueur l = 15
cm : les oscillations ont diminué d’un facteur 10 par rapport à l’expérience sans pendule et le
rapport des masses est de 8 %.
Une fois cette masse optimale déterminée, nous avons fait varier la longueur de la
corde à masse m = 200 g fixée. Le graphe [Figure 9] représente l’amplitude moyenne
des oscillations du toit en fonction de la longueur du pendule : la longueur optimale
est de 25 cm.
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3. Conclusion :
Cet amortisseur à masse accordée s'avère être très performant lors d'un séisme et
peut en effet de manière très efficace réduire la force des ondes reçues par l’édifice ;
empêchant ainsi la structure de s’écrouler.
A. Limites du modèle :
– La répartition des masses est très différente entre la réalité et notre maquette :
(seuls les montants, le toit et le pendule sont présents dans notre modèle, ce qui est très
différent de la réalité, où la masse totale est répartie de manière bien plus homogène entre
les étages. La maquette est donc moins rigide et plus résistante à la rupture que dans le cas
réel).
– La masse du pendule est généralement de l’ordre de 1 % de la masse totale du
bâtiment, alors que pour la maquette ce rapport est plutôt de 8 %. En effet, une plus grande
masse est requise pour réduire les oscillations de la maquette plus souple. Le risque encouru
est une destruction d’un montant ou du PTMD lui-même.
– La maquette ne peut être en rapport d’homothétie avec une vraie tour à cause des
trop grandes oscillations du pendule. Cela fait donc intervenir des considérations techniques
de résistance des matériaux, dont notre modèle ne tient pas compte.
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B. Améliorations envisageables :
Représenter un bâtiment dans des proportions réelles, en prenant en compte, par exemple,
la répartition des masses et d’autres paramètres propres à un bâtiment (ce qui se fait
actuellement dans les différents bureaux d’études où on utilise, entre autre, la simulation
avec « SolidWorks »). L’optimisation des grandeurs caractéristiques du pendule dans ces
nouvelles conditions est aussi envisageable.
Conclusion :
L’utilisation de Tuned Mass Damper est certes répandue, mais sous différentes
formes. Certains amortisseurs sont ainsi dits actifs : reliés à un réseau d’accéléromètres, le
PTMD (éventuellement constitué de plusieurs masses au lieu d’une seule) peut se déplacer
de façon motorisée et asservie afin d’atténuer les oscillations du sommet du bâtiment de
manière optimale.
Nous avons aussi pensé à un autre système d’amortissement dont le rendement a été
prouvé et qui pourrait s’appliquer à notre modèle de hauts bâtiments : l’amortisseur
visqueux afin de palier à l’encombrement du pendule dans le PTMD.
1. Principe du système :
Le système retenu est celui d’une bille qui se déplace selon un mouvement de va-et-
vient dans un cylindre contenant un liquide visqueux. Solidaire du bâtiment, il absorbe
l'énergie induite lors d'un séisme au moyen d'une friction entre la bille, le cylindre et le
liquide.
2. Approche expérimentale :
On fait chuter une bille dans un fluide visqueux contenu dans une éprouvette
graduée de diamètre très grand devant celui de la bille. En fonction de la viscosité du fluide,
la bille atteint plus ou moins rapidement une vitesse limite de chute constante, assez faible
pour introduire la force de frottement décrite par la Loi de Stokes :
f = 6. .r.m.vlimite
La bille est lâchée sans vitesse initiale, au centre de la section de l’éprouvette utilisée, de
manière à ne pas entrainer des effets perturbateurs, près des bords, qui modifieraient de
manière non négligeable la mesure effectuée.
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Nous avons effectué un nombre suffisant de mesures de manière à pouvoir conduire une
étude statistique convenable.
Description :
- Système : le corps de masse m
- Référentiel : terrestre considéré comme galiléen
On considère une masse m qui chute sans vitesse initiale dans un fluide.
(m .V ).g
Lorsque la vitesse limite est atteinte z 0 dans ce cas =
6. . .r
z vlim ite = constante
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Figure 10 : Figure 11 :
Photo paraffine Photo huile d’olive
Sources
http://www.columbiapetro.com/Our_Products/Light-Heavy_Liquid_Paraffin/light-
heavy_liquid_paraffin.html
On suppose que la paraffine serait plus efficace que l’huile d’olive comme
amortisseur visqueux, car il a une viscosité dynamique plus grande.
B. Amortissement visqueux :
Nous avons rendu solidaire à notre maquette un système formé d’un tube à essai
contenant un fluide visqueux + une bille et nous avons soumis l’ensemble à un régime forcé
à l’aide de notre moteur à excentrique.
L’expérience est filmée avec une webcam fixée de face et associée au logiciel
« Atelier scientifique ».
Une série de mesures est effectuée pour chaque fluide
afin de faire une étude statistique pour tenir compte des
erreurs expérimentales.
- le système visqueux paraffine (sans bille) : il amortit
faiblement les oscillations de la maquette, on pense que
cela est du à l’air laissé dans le tube à essai, la
paraffine+air a agit en quelque sorte comme un PTMD
(pendule) [figure 12]
16
- le système visqueux huile d’olive + bille : les oscillations ont diminué d’un facteur de
1.6 par rapport à la maquette à vide [figure 13]
- le système visqueux optimal pour cette maquette est, paraffine + bille [figure 16]: les
oscillations ont diminué d’un facteur 3 par rapport à l’expérience à vide
En réalisant plusieurs tests d’amortissement avec différents fluides visqueux, nous avons
pu constater que l’efficacité du système varie en fonction de sa viscosité [figure 17]. Or
celle-ci a le désavantage de changer de propriétés si la température varie.
Pour des raisons de commodités, nous avons opté de tester la viscosité en fonction
de la température pour un fluide autre que ceux utilisés
Une même bille en acier est lâchée à plusieurs reprises (pour une étude statistique) dans
une éprouvette remplie de miel, chauffée à différentes températures à l’aide d’un bain-
marie.
17
(m.g .v.g ) dis tan ce
En effet comme fluide
avec vlimite = constante
6. .r.v lim ite durée
(m.g .v.g ) (m.g .v.g )
fluide
= fluide
.durée cons tan te.durée
6. .r.
dis tan ce 6. .r.dis tan ce
durée
Pour une expérience réalisée dans les mêmes conditions, de façon répétitive.
D. Modélisation mathématique
A l’aide du logiciel « Regressi » nous avons cherché à établir une loi mathématique
décrivant le comportement du miel en fonction de la température absolue (°K). La
modélisation de d = f(T) donne avec un écart expérience/modèle de 1,2 %
d = a.exp (T/ ) + b
Ce modèle est cohérent avec celui donné par la littérature scientifique, en effet le modèle
empirique qui traduit l’évolution de la viscosité d’un fluide en fonction de la température
s’écrit :
= a’.exp (T/’)
Sources d’erreurs :
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- lâcher de bille avec un dispositif fixe
- filmer l’expérience avec une caméra fixe entre deux intervalles de graduations au lieu
de chronométrer entre le lâcher et l’arrivée au fond de l’éprouvette
- procéder à plus de lâcher pour une étude statistique plus poussée
V) Conclusion
Aujourd’hui encore, des articles sont écrits les journaux pour témoigner de la réussite
technique du PTMD.
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Références
[1] Physique 2 - MP, concours commun mines-ponts. 2007.
[2] X. Bohan. Modélisation du comportement mécanique d’assemblages bois avec
prise en compte de critères de rupture. PhD thesis, UBP Clermont-Ferrand, 2009.
[3] M. Clotaire. Vulnérabilité Sismique de l’échelle du bâtiment à celle de la ville –
Apport des techniques expérimentales in situ - Application à Grenoble. PhD thesis,
UJF Grenoble, 2007.
[4] J.J. Connor. Introduction to Structural Motion Control. Prentice Hall, 2002.
[5] R. Jankowski, M. Kujawa, and C. Szymczak. Reduction of steel chimney vibrations with a
pendulum damper.Task Quarterly, page 8, jan. 2004.
[6] T. Nagase. World conference on earthquake engineering, fév. 2000.
[7] T. Smail and M. Abed. Symposium international sur la construction en zone sismique, oct.
2013.
[8] A.F. Vakakis and R.H. Rand. Normal modes and global dynamics of a two-degree-of-
bfreedom non-linear system.International Journal of Non-Linear Mechanics, page 14,
sep. 1992.
[9] T. Smail and M. Abed. Symposium international sur la construction en zone sismique, oct.
2013.
[10] http://bhernand.chez.com/jeunes.html
[11] Oscillations amorties et forcées - Résonance, Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tarbes,
2012-2013
[12] Le Figaro.fr
[13] http://www.physagreg.fr/mecanique/m13/M13-oscillateurs.pdf
[14] http://gilbert.gastebois.pagesperso-orange.fr/java/spherique/theorie_spherique.pdf
[15] http://pcsi-unautreregard.over-blog.com/
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[Table 1]
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Figure 7 : Position du toit en fonction du temps, à la masse optimale (m = 200 g) et l =
15 cm
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Figure 12 : amplitude de la maquette avec amortissement visqueux paraffine en
fonction du temps
23
Figure 14 : amplitude de la maquette avec amortissement visqueux paraffine + bille en
fonction du temps
24
Figure 17 : amplitude de la maquette en fonction des amortisseurs visqueux
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